En avril 2022, le CESE (Conseil économique, social et environnemental) a engagé un projet d’avis pour identifier des pistes concrètes d’améliorations et de solutions pour faciliter les déplacements de toutes et tous dans les zones peu denses. Dans ce cadre, il a lancé une large consultation à travers la mise en ligne d’une plateforme participative qui permet de donner directement la parole aux citoyens. Afin d’inclure l’ensemble des territoires les plus éloignés, cette plateforme est complétée, pour les territoires ultramarins, du dispositif « Concerto » qui permet d’aller vers les citoyens pour recueillir leurs avis et solutions dans le cadre de la consultation. Lancé ce jeudi 3 novembre, ce dispositif vise à recueillir par l’intermédiaire des réseaux de La Poste, la contribution dans les départements d’Outre-mer (Guadeloupe, Martinique, Guyane, La Réunion et Mayotte) des citoyens résidants dans les zones les plus difficilement accessibles et les moins peuplées. Il s’agit d’une démarche inédite pour permettre la participation du plus grand nombre, notamment les populations les plus fragiles.
Une lettre d’invitation à participer a été adressée à 76 000 foyers d’ultra-marins. Depuis jeudi, les facteurs seront mobilisés dans le cadre de leur tournée postale pour présenter la consultation aux habitants. Des ambassadeurs munis de tablettes seront présents dans quinze bureaux de Poste aux heures d’ouverture durant trois semaines afin de recueillir les contributions des citoyennes et citoyens sur la plateforme. Une plateforme en ligne ouverte à tous les citoyens où ils peuvent répondre à un questionnaire et faire remonter leurs problématiques et solutions, accessible à ce lien : participez.lecese.fr
Le réseau périnatal de Mayotte organise la neuvième édition des Journées périnatales de Mayotte, ces mercredi 9 et jeudi 10 novembre, à l’hôtel Sakouli. Ce colloque, temps fort médical à Mayotte, permettra aux professionnels de la santé périnatale de se réunir et d’échanger sur des thématiques importantes. Cette année, sous la présidence du Dr Abdoul Karim Abaine, directeur général adjoint à la direction du pôle santé, famille, enfance du conseil départemental de Mayotte. Cette édition abordera les grossesses précoces, la prise en charge des mineures et prévention à Mayotte, la trisomie 21 à Mayotte et sa prise en charge également, ainsi que de nombreux sujets scientifiques en lien avec la santé de la mère et du nouveau-né.
Ces journées de conférences (sur inscription obligatoire) s’adressent aux gynécologues-obstétriciens, pédiatres, sage-femmes, médecins généralistes, infirmiers, puériculteurs, psychologues.
Plusieurs organismes mahorais sont actuellement en Belgique en vue d’améliorer l’image de Mayotte à l’international. A Bruxelles, au cœur de l’Europe, le forum « Invest in Mayotte » de ce mardi insiste donc sur la stratégie de développement du territoire et ses atouts. Parmi les personnalités présentes, il y a Zamimou Ahamadi, la présidente de l’Agence de développement et d’innovation de Mayotte (Adim), le conseiller départemental Nadjayedine Sidi ou Ali Soula, le directeur général du GIP Europe. Une large place est laissée à l’économie maritime de l’île aux parfums puisqu’on y retrouve également les représentants du port de Longoni, de la pêche avec Sittirati Mohammed, la présidente du Cluster Maritime de Mayotte et la Chambre de commerce et d’industrie mahoraise. La transition énergétique et le développement touristique, autres enjeux importants du territoire, y sont également abordés.
Des sportifs des écoles primaires, collèges et lycées se retrouveront à Ouangani pour le cross académique UNSS, ce mercredi. Les épreuves auront lieu de 8h à 13h. A 9h30, la course « le Défit » permettra à des élèves en situation de handicap ou en difficultés de s’élancer dans une marche-course solidaire en compagnie de leurs camarades.
Lors d’un événement 100% digital, organisé par le groupe Ouest-France, le marin et l’agence de communication Ilago, en partenariat avec la Fedom, le Cluster Maritime Français et le ministère des Outre-mer, les acteurs publics et privés échangeront sur le thème « Entreprendre Ensemble ». Rendez-vous en ligne et « en live » le mardi 6 décembre, de 9h à 18h15 (heure en métropole), gratuitement et sans inscription.
Un événement à suivre depuis les sites internet des Assises et de ses partenaires médias (20 Minutes, Outremers 360, France Guyane, France Antilles, Ouest-France, le marin). L’économie des Outre-mer est tournée vers l’Hexagone, les pays voisins, les bassins régionaux. Pour se développer, l’Outre-mer ne peut pas reposer que sur « l’entre-soi » des affaires. Alors pour commercer et négocier au loin avec les uns ou au plus près avec les autres, l’entreprendre ensemble est primordial. Il s’agit de renforcer les connexions entre les marchés, les adapter aux contextes locaux, nationaux, internationaux. Tout en pensant un développement économique au service des territoires sans desservir leur environnement. D’où l’urgence d’une transition énergétique et d’une promotion de la production et l’innovation locales. Pour y parvenir, quelles nouvelles sources de financement sont mobilisables pour créer de la richesse et rassurer les investisseurs ?
Le Salon régional de l’orientation à destination des lycéens et de leurs parents se tient jusqu’au 14 novembre dans les lycées de l’académie de Mayotte. En amont de la formulation des vœux sur Parcoursup, l’objectif est d’accompagner les futurs bacheliers, et leurs parents, dans la construction de leur projet de formation. Le Salon régional de l’Orientation leur permettra de s’informer sur l’offre de formation dans l’enseignement supérieur et sur les dispositifs d’aide à leur future vie étudiante (bourses, mobilité, logement, etc.).
Les élèves et leurs parents y ont la possibilité d’échanger avec les intervenants des lycées (BTS, CPGE, Mentions Complémentaires, ….), du CUFR, de l’IFSI, de l’IRTS, des écoles ESCGM, VATEL, du CNAM, du campus connecté, des services du Conseil Départemental (la cité des métiers et la Division des Politiques Scolaires et Universitaires), de LADOM, du Rectorat (Dossier Social Etudiant), du Centre d’Information et d’Orientation, de la Délégation Régionale Académique à la Jeunesse, à l’Engagement et aux Sports, des associations de familles et d’étudiants (AEJM, Action Logement, Émanciper Mayotte, Familles Rurales, Réseau LAHIKI, FAMM).
Après les lycées de Sada et Chirongui, respectivement vendredi et ce lundi, trois autres matinées (de 8h à 12h) sont prévues cette semaine. L’orientation étant une démarche de co-construction entre l’élève, les parents et les équipes éducatives, les familles sont invitées à accompagner leurs enfants selon le calendrier suivant : ce mardi au LPO des Lumières (avec LPO de Kawéni), mercredi au LPO de Petite-Terre et jeudi au LPO de Dembéni (avec LPO de Bandrélè), en présence du recteur de l’académie, Gilles Halbout. Un dernier événement est programmé le lundi 14 novembre au LPO Younnoussa-Bamana, à Mamoudzou.
Une première déviation va être mise en place à Passamaïnty, ce lundi 14 novembre 2022, dans le cadre des travaux du Caribus.
La première tranche des travaux du Caribus avance rapidement dans le sud de Mamoudzou. Une nouvelle étape sera normalement franchie, ce lundi 14 novembre, avec la fermeture d’un tronçon de la Nationale 2 à Passamaïnty et une déviation mise en place sur les futures voies de bus.
Les usagers de la route entre Dembéni et Mamoudzou ont pris l’habitude de voir les engins de chantier en action dans le sud de Mamoudzou depuis quelques mois. Ce lundi 14 novembre, selon le calendrier de la Cadéma (communauté d’agglomération Dembéni-Mamoudzou), la route entre le rond-point du cimetière de Passamaïnty et celui à l’entrée du bourg, devrait être coupée (voir plan). Pour ceux qui utilisent cette voie, parfois à très faible allure le matin, pas de panique, une déviation va voir le jour sur les voies de bus en train de voir le jour à quelques mètres. « Le tronçon est dévié afin de réaliser des travaux de traversées de chaussée sur la route nationale, ainsi que la pose d’un réseau d’eau potable sur l’ensemble du linéaire », explique Matthieu Duru, le chef des travaux.
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Le chantier de la Cadéma avance bien à Passamaïnty où le pôle d’échange multimodal et les voies de bus sont en passe de voir le jour.
A Passamaïnty, le tronçon le long du lagon sera interdit à la circulation à partir du lundi 14 novembre.
La directrice régionale océan Indien de l’Agence française de développement (AFD), Patricia Aubras, et Rachadi Saindou, le président de la Cadéma, ont signé au total sept conventions de préfinancement, ce lundi. A la gauche du représentant de la collectivité mahoraise, Yvan Postel-Vinay, le directeur de l’AFD Mayotte.
Les véhicules sont donc reportés pour plusieurs mois sur ce qui deviendra en 2023 la voie réservée aux bus (BHNS : bus à haut niveau de service). Sur celle-ci, le pôle d’échange multimodal devrait également voir le jour. Sous cette appellation un peu barbare se cache un lieu où piétons, cyclistes et futurs bus de la Cadéma doivent se rencontrer en toute sécurité. L’agglomération réfléchit également à l’intégration ou non des taxis sur la première ligne empruntée par les bus. Autre nouveauté qui devrait être en vigueur dès lundi, des feux de circulation vont être placés au rond-point du cimetière. S’ils ne sont que temporaires, ils vont donner un aperçu de ce que sera le réseau routier allant de Passamaïnty au rond-point Baobab à la fin 2023 et le début théorique de la circulation des bus. « Il faudra dans un premier temps permettre à la population de s’adapter », considère Ludovic Mihai, le directeur Mobilité de la Cadéma.
Un chantier au nord plus compliqué
Est-ce que ces travaux vont entraîner des bouchons encore plus importants ? La Cadéma ne peut l’exclure, même si les déviations sont réalisées pour absorber le flux quotidien de véhicules vers le nord en début de journée et en sens inverse en fin d’après-midi. « C’est un petit mal pour un grand bien », déclare le directeur Mobilité. « C’est comme les études, c’est à la fin que ça va payer. »
Dans le nord de Mamoudzou, sur le futur tronçon Kawéni-Hauts-Vallons, le président de la Cadéma, Rachadi Saindou, en marge de la signature de conventions (voir ci-dessous), reconnaît « quelques freins ». Hormis l’avenue de l’Europe, entre le rond-point Méga et celui d’HD, peu d’artères ont connu des travaux pour le moment. La communauté d’agglomération mise pourtant sur une circulation des bus de Passamaïnty aux Hauts-Vallons « en 2027 ».
L’AFD préfinance Caribus à hauteur de 45 millions d’euros
L’usage du brûlis est une technique ancestrale sur Mayotte, ici sur le Bénara. Cependant, il a de fâcheuses conséquences sur l’environnement.
La fin de la saison sèche rime avec recrudescence des cultures sur brûlis, qui se transforment parfois en incendies. Si les réglementations existantes doivent réguler le phénomène, le cadre juridique ne serait pas complètement adapté à la situation locale. Et ne parviendraient pas à limiter les conséquences qu’engendre le brûlage des sols sur l’environnement mahorais.
Le phénomène ne date pas d’hier. « Les brûlis sont une technique ancestrale à Mayotte », souligne le colonel Olivier Neis, chef du corps départemental des sapeurs-pompiers. Ces dernières semaines, ses équipes ont été mobilisées à plusieurs reprises pour des feux de brousse, qui se transforment parfois en feux de forêt. « Neuf feux sur dix sont causés par des brûlis », estime le colonel. « Les personnes qui en sont à l’origine brûlent leurs champs, mais ne le surveillent pas. Et nous ne sommes pas appelés à chaque fois parce que personne n’y fait attention », se désole-t-il. Selon Michel Charpentier, président de l’association les Naturalistes, ces feux devraient d’ailleurs être amplifiés ces prochaines semaines. La fin de la saison sèche rime en effet avec recrudescence des cultures sur brûlis. « C’est à cette période que les sols sont les plus secs donc la végétation brûle plus facilement », détaille-t-il. D’autant que la saison des pluies est de plus en plus tardive et brève. « D’ordinaire, elle démarre en novembre. Désormais, elles se concentrent sur les mois de décembre et janvier », note le colonel Olivier Neis.
Les cultures sur brûlis sont une technique ancestrale qui permet à la fois de « nettoyer les sols » mais également d’accélérer les rendements les premières années.
Des parcelles stériles au-delà de la troisième année
La démographie croissante expliquerait également le phénomène. « Il y a de plus en plus besoin de terres pour cultiver. Des parcelles en forêt, qui n’ont pas vocation à être agricoles, sont ainsi mises en culture », souligne le président des Naturalistes. Un arrêté préfectoral datant du 25 octobre 2017 vise pourtant à réguler la pratique. Il stipule que tout brûlis, de juin à décembre, doit être soumis à l’autorisation de la DAAF (direction de l’alimentation, de l’agriculture et de la forêt) et ne peut être effectué que par le propriétaire ou un ayant droit, afin d’éviter la propagation d’incendies. Toutefois, cette réglementation ne concerne pas les terrains privés et est soumise à de nombreuses exceptions, rendant les contrôles difficiles. Pour Michel Charpentier, « la réglementation n’est tout simplement pas respectée et les agents pas assez nombreux pour aller sur le terrain et sanctionner cette pratique ».
Sur les surfaces agricoles, la technique du brûlis est utilisée pour anéantir les mauvaises herbes. « Avant la saison des pluies, pour gagner du temps, les exploitants préfèrent mettre le feu pour nettoyer leur terrain et éliminer les rats, les escargots, etc », résume Houlam Chamssidine, président de l’association Mayotte Nature Environnement. Mais au-delà de désherber rapidement, le brûlis rendrait la terre plus fertile, de façon rapide. « La matière organique est brûlée et libère tous ses minéraux dans la cendre. Ce qui accélère la fertilisation des sols. Mais seulement sur du court terme », poursuit le président de MNE. Au-delà de la troisième année, les parcelles brulées deviendraient complètement stériles.
« Cela empêche l’alimentation des nappes phréatiques »
Car les feux de brousse mettent les sols à nu, ils détruisent tout y compris les insectes qui enrichissent les sols. Et cela va souvent de paire avec l’abattage des arbres, qui permettent notamment de retenir la terre. Alors, en période de fortes pluies, plus rien n’arrête les traînées de boue.
D’autant que les sols appauvris ne garantissent plus la bonne infiltration de l’eau. « Cela empêche l’alimentation des nappes phréatiques, on expose les sols à l’érosion et on bloque tout le système d’aération de la terre », énumère le militant associatif. Au total, 20.000 tonnes de terre seraient déversées dans le lagon chaque année, selon le programme de lutte contre l’érosion des sols et l’envasement du lagon à Mayotte (Leselam), financé par l’Union européenne. Des coulées de boue qui envasent les coraux et détériorent tout l’écosystème.
« Aux arbres citoyens ! » : une émission pour sauver les forêts et lutter contre la déforestation à Mayotte
Alors que l’été dernier a été éprouvant pour les forêts de métropole, France Nature Environnement et France Télévisions organisent une soirée en prime time nommée « Aux arbres citoyens » dans le but de faire un focus sur la préservation de ces écosystèmes. L’émission se concentrera sur plusieurs régions métropolitaines comme les Landes, la Bretagne ou le Var, mais abordera également la situation à Mayotte en faisant un focus sur la lutte contre la déforestation et sur le projet « Gégé forêt », porté par Mayotte Nature Environnement. « L’idée est de travailler sur ce qu’on appelait jadis le jardin mahorais », détaille Houlam Chamssidine, président de l’association. « Ce concept présente des vertus intéressantes, notamment pour aider les agriculteurs à avoir des associations vertueuses, avec des manguiers, des cocotiers en hauteur, puis des plantes intermédiaires comme des papayers, et en redescendant de l’embrevade, du manioc, ou des ananas. » Cette émission vise à sensibiliser le grand public aux rôles que jouent les forêts face au réchauffement climatique, mais aussi aux menaces qui pèsent sur elles et surtout aux solutions pour y faire face.
Émission « Aux arbres citoyens ! », ce mardi 8 novembre, à 20h45 sur France 2, présentée par Léa Salamé et Hugo Clément.
Ahmed Abdallah Mohamed Sambi, président des Comores de 2006 à 2011, est enfermé chez lui en attendant son procès… qui n’a toujours pas de date prévue.
L’ordonnance indique que l’ancien président, ainsi que dix autres coaccusés seront renvoyés devant la cour de sûreté de l’État, une juridiction dont l’existence légale a toujours été remise en cause par les hommes de droit. La famille de l’ex-raïs, enfermé depuis 2018 chez lui, dénonce déjà cette décision, rappelant que la cour en question n’est autre qu’une chambre qui enregistre les peines voulues par l’accusation. La date du procès n’a pas encore été communiquée.
Après Djaffar Ahmed Saïd, ancien colistier d’Azali Assoumani et Abdou Salami, gouverneur déchu de l’île d’Anjouan, vient donc le tour d’un autre opposant gênant d’être trainé devant la cour de sûreté de l’Etat. L’ancien président Ahmed Abdallah Mohamed Sambi sera en effet jugé par cette juridiction exceptionnelle dont la légalité a toujours été remise en cause. Non seulement elle ne figure pas sur la loi portant organisation judiciaire du pays, mais ses sentences ne sont susceptibles d’aucun recours. Voilà pourquoi elle est souvent décriée par les hommes de droits, ainsi que les défenseurs des droits humains. Mais qu’importe, le pouvoir en place l’a maintenue. Et la prochaine personnalité à y être déférée sera donc l’ancien raïs Sambi, inculpé pour haute trahison, détournement de deniers publics entre autres. Poursuivi dans l’affaire de la citoyenneté économique, l’ex-chef de l’État (2006-2011) sera traduit devant la cour de sûreté de l’État, héritée de la période coloniale qui jugeait les crimes et délits politiques. Ce renvoi fait déjà réagir sa famille qui a révélé l’information en premier. « Ils ont renvoyé devant cette cour expéditif, sans réel débat mais simplement pour le condamner lourdement. Il s’agit d’une mascarade. L’injustice étant devenue la norme en ce qui concerne mon père et pas seulement lui », a déploré, Tislam Sambi, fille aînée de l’ancien chef de l’État.
Dans un communiqué publié lundi, et signé par cette dernière, les proches de l’homme d’État, enfermé depuis 2018 sans jugement dans sa résidence, rappellent qu’aucune preuve tangible n’a été présentée par l’accusation. « Aucun compte bancaire en son nom ayant fait transiter de l’argent public détourné, aucune transaction établissant une corruption, aucune somme d’argent liquide n’a été trouvée. L’accusation reprend simplement les propos mensongers et diffamatoires tenus par l’actuel député qui officie désormais en tant que ministre des Affaires étrangère du régime en place et dont l’illégalité du rapport a été démontrée à maintes reprises », dénonce sa famille, soulignant que la cour de sûreté n’a aucune compétence pour juger le dossier relatif à l’affaire de la citoyenneté. Mais tout cela ne surprend personne, en premier lieu l’avocat de Sambi, maître Mahamoud Ahamada, pour qui l’ instruction engagée contre son client n’a jamais respecté la procédure pénale.
L’ex-président Ikililou absent
Ce renvoi dit-il, en est la preuve puisqu’il constitue une transgression des règles de la procédure et de la défense. « C’est un précédent fâcheux que certains juges laissent dans l’institution judiciaire de notre pays. Ce que nous observons est une violation des normes de la procédure pénale comme si le citoyen Ahmed Abdallah Sambi ne doit bénéficier d’aucun droit. La loi étant générale et impersonnelle, mon client aurait dû être poursuivi et jugé comme tout Comorien. Malheureusement ce n’est pas le cas », a fait observer, Me Mahamoud. D’après le procureur de la République, Ali Mohamed Djounaid, qui vient d’être nommé commissaire au gouvernement devant la cour de sûreté, l’ex-président Sambi (accusé d’avoir touché une gratification de 105 millions de dollars de la part des autorités UAE selon l’ordonnance) ne sera pas le seul à y être jugé. En effet, l’ordonnance de renvoi, à laquelle Flash infos a eu accès, cite dix autres prévenus. Parmi eux, les anciens vice-présidents Nourdine Bourhane et Mohamed Ali Soilihi (alias Mamadou), actuellement en France, Mohamed Bacar Dossar, qui a occupé le poste de ministre des Finances sous Sambi. En revanche, l’ancien président Ikililou Dhoinine (2011-2016) ou encore Abou Achirafi, qui fut directeur de la sûreté pendant de longues années avant d’être élu député du parti au pouvoir, n’y figurent pas. En gros, aucun responsable politique qui a rejoint Azali Assoumani n’a été mentionné quelque part dans l’ordonnance, alors que certaines personnalités ont eu à occuper des fonctions pendant la période épinglée, c’est-à-dire de 2006 à 2016.
Aucune date pour le procès
L’autre aspect qui divise les hommes de droit est la compétence de la cour de sureté dans cette affaire. Yhoulam Athoumani, docteur en droit public, considère que le renvoi de Sambi devant une telle juridiction est une violation manifeste de la loi portant création de la cour de sûreté. « Cette loi ne confère en aucun cas à cette cour la compétence pour connaître les infractions relatives aux détournements de fonds publics. Seules quatre catégories d’infractions peuvent être traduites devant elle. Il n’est donc pas normal que l’ex-président soit devant la cour de sûreté », insiste-t-il. A l’en croire, les anciens présidents sont soumis aux mêmes lois, que ce soit le code pénal ou la loi relative à la transparence des activités publiques. Abdou Elwahab Moussa Bacar, rappelle que selon la constitution, le président et les membres du gouvernement peuvent être jugés devant la cour suprême en cas de haute trahison. Pour Yhoulam, la disposition en question évoque seulement les présidents en exercice et non les anciens. « Le code pénal parle seulement de trahison. Une infraction réservée à toute personne qui portera les armes contre les Comores. Cet article ne peut s’appliquer à Sambi. Il y a une différence entre haute trahison et trahison », relève Yhoulam. Des arguments que Me Abdoulwahab ne partage pas. « En principe, c’est la haute cour qui est habilitée à juger les hauts dignitaires. Seulement, elle n’existe pas. Et il se trouve qu’il subsiste une autre juridiction, la cour de sûreté de l’État, compétente pour les crimes et délits de droit commun, mais aussi la haute trahison. Ne pas les juger en invoquant l’inexistence de la haute cour reviendrait à un déni de justice », se défend-il. Pour le moment, aucune date du procès n’a été donnée.
L’AS Kahani pourrait être pénalisée pour des débordements d’après-match, ce dimanche.
Le duel entre la réserve des Diables noirs de Combani et l’AS Kahani, au stade de football de cette dernière, s’est terminé dans la cohue, dimanche après-midi. Les visiteurs rapportent qu’une dizaine de personnes ont été blessées.
Première de sa poule et candidate à la montée, l’AS Kahani (Régionale 4) est au cœur d’un fait divers dont elle se serait bien passée. Dimanche après-midi, son équipe et la réserve des Diables noirs avaient fini leur match quand des dizaines de jeunes ont envahi le terrain pour en découdre avec des joueurs du village voisin. « Il y a eu des jeunes poignardés il y a des semaines, voire des mois. Des jeunes de Kahani sont venus s’en prendre à un des joueurs de Combani », raconte Ibrahim M’changama, secrétaire général du club de l’ASK. Les agresseurs, dont quelques-uns avec des machettes, ont poursuivi les joueurs de Combani jusqu’à l’extérieur du stade où des coups ont été donnés. « On a appris cinq ou dix minutes avant la fin du match qu’il y a un risque de bagarres. On a appelé les gendarmes », poursuit le secrétaire général, évoquant également des dégradations sur la voiture du président du club. « Si on l’avait su plutôt, on aurait pu arrêter le match », se désole-t-il.
De son côté, « l’association des Diables Noirs de Combani condamne fortement les actes de barbarie qu’ont subi les joueurs de notre équipe réserve cet après-midi à Kahani. Agression à la machette, course poursuite en forêt… Kahani a pourtant remporté le match sur le score de 1 but à 0. L’acte serait prémédité », communique le club visiteur, annonçant déposer plainte. Il dresse un bilan « d’au moins dix blessés dont trois admis au CHM de Mamoudzou ».
Des sanctions prises dès cette semaine ?
La Ligue de Mayotte s’est emparée du dossier. Baco Moussa, le président de la commission de discipline, confirme qu’il a demandé qu’un rapport soit fait et que « des décisions peuvent être prises dès mercredi. ». Elles pourraient être financières, sportives ou « autre chose, il y a plein de possibilités ». « On va faire appliquer le règlement », promet le dirigeant de l’instance. Même en cas de sanction rapide, le dossier pourrait prendre plusieurs mois afin de déterminer les responsabilités d’n tel événement.
Ce n’est pas la première fois que des débordements sont constatés sur les terrains mahorais et Kahani fait partie des sites à risque. « Mais c’est la première fois qu’il y a un coup de machette », fait toutefois observer l’officiel. Normalement, l’équipe recevant doit avoir une dizaine de personnes pour assurer la sécurité, complétée par cinq autres volontaires de l’autre équipe. « On a inscrit dix noms de chez nous, Combani cinq de chez eux », rapporte Ibrahim M’changama, ajoutant : « ce dimanche, quinze personnes, ce n’était pas assez. »
L’équipe de Kahani s’est imposée, mais le résultat (1-0) peut paraître anecdotique au regard des événements d’après-match.
Transitions Pro Mayotte et AKTO ont signé, ce vendredi, un partenariat pour accompagner les salariés dans leur reconversion au sein d’entreprises pourvoyeuses d’emplois dans la région. Au sortir de la crise sanitaire, il est constaté des changements économiques aux implications sociales pouvant conduire des salariés à engager une démarche de reconversion professionnelle. Face à ce phénomène, AKTO et Transitions Pro ont décidé de mutualiser leurs compétences au service des entreprises et des salariés des branches professionnelles d’AKTO. La signature de ce nouveau partenariat permettra d’assurer un appui au recrutement pour les entreprises des branches d’AKTO et de proposer des perspectives professionnelles à des salariés en reconversion ou privés d’emploi dans des secteurs d’emploi pérenne. Le partenariat prévoit un plan d’action en trois principaux axes : mettre en commun les informations et les expériences utiles pour les entreprises et les salariés, accompagner les projets de reconversion des salariés et encourager les entreprises à faciliter l’accès à la formation des salariés.
« Les indicateurs épidémiques restent stables à Mayotte », confirme l’agence régionale de santé de Mayotte, dans son bulletin hebdomadaire. Au cours de la semaine glissante du 24 au 30 octobre, 19 cas confirmés ont été identifiés parmi les patients domiciliés à Mayotte, soit un taux d’incidence de 6,4 pour 100.000 habitants. L’agence rappelle que des centres mobiles appuient la vaccination sur toute l’île. Voici ce calendrier, cette semaine : ce lundi à Majicavo Lamir – Faré à côté de la mosquée, mardi à Chembenyoumba – Faré du rond-point, mercredi à Barakani – Route nationale dans le village et jeudi à Bouéni – Place de la MJC.
La grève des internes, qui se sont mobilisés contre une quatrième année d’internat en médecine générale (voir Flash Infos du jeudi 27 octobre), a obligé le centre hospitalier de Mayotte à se réorganiser pour faire face au déficit de médecins, notamment dans le service des urgences. Avec son plan blanc, le CHM a réquisitionné des médecins affectés à d’autres services et annuler leurs consultations pendant une semaine. « Le niveau 1 du plan de gestion des tensions hospitalières et des situations sanitaires exceptionnelles déclenché le 28 octobre par le CHM est levé à compter de ce jour », prévient l’hôpital, ce vendredi 4 novembre.
« La situation reste parfois tendue et il est rappelé de contacter le centre 15 avant tout passage aux urgences afin de limiter l’activité aux cas les plus graves, et plus particulièrement la nuit, entre 19h et 8h », ajoute la direction du CHM, avant de remercier son personnel « qui a su une nouvelle fois répondre avec professionnalisme et efficacité malgré les difficultés ».
« Avec près de trois milliards d’euros de crédits pour 2023, les Outre-mer voient leur budget considérablement augmenter. L’objectif du PLF est d’adopter un budget solide qui protège les Français et réponde aux priorités de notre pays. Face au blocage des oppositions, la Première ministre a engagé la responsabilité de son Gouvernement sur la deuxième partie du projet de loi de finances pour 2023. Dans le texte retenu par le Gouvernement, plus de 53 millions d’euros de crédits nouveaux, issus des amendements de la majorité et des oppositions examinés en commissions, ont été ajoutés à la mission « Outre-mer » », fait valoir
Ces nouveaux moyens, obtenus dans la concertation et le dialogue, seront répartis comme suit : trente millions d’euros supplémentaires en faveur des Contrats de Redressement Outre-Mer (COROM) dont vingt millions d’euros pour le syndicat mixte de gestion de l’eau et de l’assainissement de Guadeloupe (SMGEAG), dix millions d’euros pour la création d’une aide budgétaire pour répondre de manière urgente aux surcoûts d’approvisionnements en énergie des entreprises industrielles et de services des DROM, cinq millions d’euros pour augmenter les moyens en faveur de la continuité territoriale, 2,5 millions d’euros pour les petites retraites et minimas sociaux à Wallis-et-Futuna, deux millions d’euros pour le Fonds de Secours Outre-mer pour aider les territoires ultramarins à faire face aux conséquences des catastrophes naturelles, un million d’euros pour faciliter l’accès aux concours de la fonction publique dans les territoires, un million d’euros pour étendre le passeport mobilité aux personnes engagées dans le dispositif de validation des acquis de l’expérience, un million d’euros pour prendre en charge les frais de transport et de résidence des parents se rendant dans l’Hexagone pour y faire soigner un enfant atteint d’une maladie incurable, 500.000 euros pour lutter contre les indivisions successorales et 45.000 euros destinés à l’accueil d’apprentis au sein de l’état-major du service militaire adapté (SMA).
Élue en juin 2022, Estelle Youssouffa représente la première circonscription de Mayotte. « Foundi Oumar Harouna de Acoua et Foundi Fayssoil de M’tsapéré invitent tous les Mahorais à prendre part au maoulida shengué de maféréchéyo de la députée Estelle Youssouffa. » La cérémonie aura lieu le samedi 12 novembre, à partir de 10 h, place de la République, à Mamoudzou.
« En raison d’une immobilisation prolongée du Boeing 787-8 d’Air Austral, rendue nécessaire aux équipes de maintenance de la compagnie pour effectuer le changement total du pare-brise de l’appareil, la compagnie se voit contrainte de procéder à des ajustements de son programme des vols, principalement sur les lignes opérées habituellement en Boeing 787-8, à savoir Réunion-Mayotte et Mayotte-Paris, pour la période du 7 au 9 novembre 2022 inclus », annonce la compagnie réunionnaise, dans un communiqué. Sept vols sont concernés par un changement de planning.
« Les équipes de la compagnie sont entièrement mobilisées et ont travaillé à la meilleure solution de transport possible pour l’acheminement des passagers des vols impactés. A noter que la compagnie se voit également contrainte par une fermeture anticipée de la tour de contrôle de l’Aéroport de Dzaoudzi le mardi 8 novembre 2022, annoncée par le service de la Navigabilité Aérienne de Mayotte », poursuit la société. De Saint-Denis à Dzaoudzi, le vol (UU276) de ce lundi, 16h, est donc annulé. Les passagers sont invités à prendre le UU274 retardé à 11h30 pour l’occasion. Dans le sens inverse, toujours ce lundi, le vol UU275 est aussi retardé. « Le décollage de Mayotte est prévu à 14h25 heure locale pour une arrivée à La Réunion à 17h35 heure locale. Le vol sera opéré en Boeing 777-300ER », prévient Air Austral.
Entre Mayotte et Paris, les passagers du vol direct prévu ce lundi matin devront attendre ce mardi et le vol UU979, à 9h25. Dans ce jeu de chaises musicales, les passagers du vol UU977 de mardi décolleront finalement ce mercredi, à 10h40. Les vols UU976 au départ de Paris, ce mardi et ce mercredi, sont également retardés, à 20h50 pour le premier et 22h15 le lendemain. « Les passagers concernés par ces modifications seront individuellement contactés via SMS et/ou mail par les équipes commerciales de la compagnie », assure la société. Celle-ci prévoit « un retour à la normale de son programme des vols à compter de ce jeudi 10 novembre ».
Neuf services se sont coordonnés afin de relever des infractions aux code de l’environnement, pénal ou forestier, ce vendredi, aux abords de la retenue de Combani et à Kahani. Cette opération mission inter-service de l’eau et de la nature (Misen) a permis de relever sept infractions et de la saisie de matériel ou d’animaux.
Direction de l’environnement, de l’aménagement et du logement (Deal), direction de l’agriculture, de l’alimentation et de la forêt (DAAF), Office français de la biodiversité (OFB), Office national des forêts (ONF), Agence régionale de santé (ARS), Département, comité opérationnel départemental anti-fraudes (CODAF), gendarmerie nationale et ville de Tsingoni ont participé ensemble à un contrôle autour de la retenue Combani, puis vers le village de Kahani, ce vendredi matin. Une trentaine d’agents de contrôle ont parcouru le bassin versant de l’Ourouvéni dans cette opération organisée par la mission inter-service de l’eau et de la nature (Misen) et sous la direction du préfet de Mayotte, Thierry Suquet, et de la substitut du procureur de la République, Cassandre Morvan.
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Une attention particulière aux cours d’eau
« Ce contrôle était orienté vers la protection de la ressource en eau : les atteintes aux cours d’eau, la pollution des aires de captage d’eau potable, l’emploi de pesticides en bordure de milieux aquatiques… Mais d’autres infractions aux codes de l’environnement et forestier ont été relevées », note la préfecture de Mayotte. Les agents étaient accompagnés par gendarmes mobiles, deux officiers de police judiciaire (OPJ) et ont bénéficié du soutien logistique du régiment du service militaire adapté (RSMA) de Combani. « Le contrôle a permis la constatation en flagrance de six infractions au code de l’environnement et une au titre du code forestier », font remarquer les services préfectoraux.
« Deux personnes ont été mises en cause et se verront proposer une transaction pénale, une alternative aux poursuites permettant de s’acquitter d’une amende sans être jugé au tribunal », poursuivent-ils. Du matériel a été saisi, notamment deux motopompes et un pulvérisateur. Il sera restitué « après le paiement d’une amende et la régularisation de son utilisation ou détruit si le propriétaire refuse de se mettre en conformité ». Alors que la chasse aux hérissons bat son plein, 26 animaux ont été saisis. La préfecture constate que « trois étaient déjà morts lors de leur découverte » et que « les autres ont été relâchés vivants dans leur milieu ».
Elle n’exclut pas que d’autres opérations de ce type et également « sur d’autres thématiques » soient organisées.
La salle, qui peut accueillir une vingtaine de personnes en même temps, dispose d’une douzaine d’ordinateurs.
L’accès aux douze ordinateurs à la médiathèque de Passamaïnty est d’ores et déjà effectif, même si l’inauguration n’a pu se faire que ce vendredi matin. Financé par le Gip Carif-Oref (Centre d’animation des ressources et d’information à la formation – Observatoire régional de l’emploi et de la formation), l’équipement se veut accessible à tous.
En service depuis quelques semaines, le nouvel espace numérique de la médiathèque Rama M’sa de Passamainty est le premier du genre dans le sud de la commune de Mamoudzou. Comme celle de M’Gombani, la salle comportant douze ordinateurs et permet aux plus jeunes de pouvoir naviguer sur Internet et de s’initier aux outils numériques. Pour les habitants plus âgés et notamment ceux qui n’ont pas accès à un ordinateur, l’équipement doit leur permettre de faire des démarches en ligne. « Ils pourront payer leurs factures ou faire un curriculum vitae », donne en exemple l’adjoint au maire en charge du numérique, Soiyinri Mhoudoir. Celui a signé la convention liant la ville au Gip Carif-Oref (Centre d’animation des ressources et d’information à la formation – Observatoire régional de l’emploi et de la formation), le financeur du projet. En tant qu’administrateur du Gip, le Département représenté par Hassani El Anrif est l’autre signataire du document.
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L’espace est en accès libre pendant les heures d’ouverture de la médiathèque.
La famille de Rama M’sa était très émue au moment de découvrir la plaque qui figure dorénavant sur la médiathèque qui porte son nom.
Le prolongement de la cité des métiers
Ce dispositif s’inscrit dans ce qui se fait déjà à la cité des métiers, à Mamoudzou. A savoir, un accès libre qui permet de faire des démarches administratives. En outre, les utilisateurs ne seront pas tous seuls face à l’écran. Deux agentes ont la charge de cet espace situé au cœur de la médiathèque. La première assure déjà la permanence sur les heures d’ouverture de la médiathèque. Une conseillère numérique, salariée du GIP, viendra ensuite renforcer le dispositif. Elle assurera notamment des ateliers pour développer la pratique des outils numériques, notamment à des débutants.
Histoire que cet espace soit vraiment accessible à tous.
Le nom de Rama M’sa définitivement associé à la médiathèque
En parallèle de l’inauguration, la mairie de Mamoudzou a voulu officialiser le choix du nom de Rama M’sa pour la médiathèque du village. L’ancien instituteur de M’tsapéré, Kani-Kéli et Passamaïnty a beaucoup œuvré pour ce dernier, puisqu’il a été capitaine de l’équipe de football et président de l’association culturelle. Décédé le 1er novembre 2014, l’ancien premier adjoint de la ville de Mamoudzou avait créé le point lecture de la bibliothèque associative en 1997. « C’est une grande figure de notre territoire », confirme la maire de Mamoudzou. Très émue, sa famille a tenu à remercier la mairie pour cet honneur. « C’est avec beaucoup d’émotion et de gratitude que je vous remercie d’avoir gravé son nom sur cette médiathèque », déclare ainsi sa fille.
Anaïs Boyer, chef de la maison de la protection des familles de la gendarmerie nationale, est intervenue, ce vendredi 4 novembre, au sein du lycée du Nord, afin de parler des peines encourues par les auteurs de violence mais également du harcèlement scolaire.
La gendarmerie nationale, la protection judiciaire et de la jeunesse (PJJ) et l’association Haki za wanatsa, qui se concentre sur les droits des enfants et sensibilise notamment aux violences sexuelles, sont intervenus au sein du lycée du Nord, ce vendredi 4 novembre. L’objectif : sensibiliser les élèves et leur faire prendre conscience de leurs comportements. Ce jeudi 10 novembre, ce sera d’ailleurs la Journée nationale contre le harcèlement.
« Si vous êtes victimes ou témoins de harcèlement, il faut alerter. Aujourd’hui, vous allez bien, mais demain, cela peut vous arriver. Il faut savoir l’identifier et surtout en parler. » C’est en ces mots qu’Anaïs Boyer, chef de la maison de la protection des familles de la gendarmerie nationale, s’est adressée à la quarantaine d’élèves présents dans la salle des conférences du lycée du Nord, à M’tsangadoua. Ce vendredi 4 novembre, deux CPE de l’établissement et un professeur d’histoire-géographie organisaient une journée pour sensibiliser les élèves aux problèmes de violences et de harcèlement. « Les établissements de Mayotte sont très confrontés à ces problématiques. Il y a un an, nous avons été touchés par un drame », souligne Anli Boura, le professeur à l’initiative de cette journée. En avril 2021, un jeune homme de 17 ans a en effet perdu la vie à l’hôpital après s’être fait agresser par une bande de jeunes puis poignardé. « Cela nous a beaucoup marqués. Et continue de nous préoccuper au quotidien. Voilà pourquoi nous avons eu envie d’engager des actions de sensibilisation », poursuit le professeur.
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Hinda Gouddhane, éducatrice de la protection judiciaire et de la jeunesse, et son collègue, Faouzi Bén Attoumani, ont notamment présenter plusieurs situations de harcèlement ou des cas de diffamation aux élèves.
A l’issue de l’intervention de la gendarmerie nationale, Sabili Rachka, élève en première, a pris conscience que « même une petite infraction pouvait se retrouver sur le casier judiciaire et empêcher d’exercer certains métiers ».
Thibaud Debreyne, chargé de mission au sein de l’association Haki za wanatsa, a sensibilisé les élèves aux violences sexuelles.
« Cela peut aller jusqu’au suicide »
Pour Sabili Rachka, élève en première au lycée, cette matinée est l’occasion d’apprendre un tas de choses. « Je ne savais pas, par exemple, qu’il y avait plusieurs étapes avant d’aller en prison. Et des alternatives comme les travaux d’intérêt généraux », indique-t-elle. « Cela nous rappelle aussi qu’il ne faut pas faire n’importe quoi avec la justice. Parce que même une petite infraction peut se retrouver sur notre casier judiciaire et nous empêcher d’exercer certains métiers. »
Au-delà de l’intervention de la gendarmerie nationale, cette matinée était ponctuée par une animation de la protection judiciaire et de la jeunesse. L’idée : présenter plusieurs situations de harcèlement notamment, afin de montrer les conséquences de ces actes et les peines encourus pour les auteurs. « Un élève menace un autre de venir tout casser chez lui s’il refuse de faire ses devoirs. Avez-vous déjà rencontré cette situation ? », questionne Hinda Gouddhane, éducatrice et référente justice de proximité de la PJJ. Un oui général retentit dans la pièce. Avant que la professionnelle ne détaille les conséquences pour la victime. « Ce type de harcèlement peut aller jusqu’au suicide, c’est très grave », souligne-t-elle.
« Certains élèves ne perçoivent pas qu’ils sont victimes »
Pour Inès Robinet-Lopez, CPE du lycée, il y a un enjeu fort d’éducation avec cette journée. « L’idée est d’aborder toutes formes de violences, qu’elles soient sexuelles, au sein du foyer ou dans l’enceinte de l’établissement. Certains élèves ne perçoivent pas qu’ils sont victimes. » Pour la CPE, il est également question de faire prendre conscience aux jeunes des comportements qu’ils peuvent avoir et de leurs conséquences.
Le lycée, qui ne pouvait pas accueillir ses 2.000 élèves lors des conférences, a sélectionné les délégués, mais aussi des classes entières dans lesquelles des problèmes ont été recensés. En fin de matinée, la parole était donnée à l’association Haki za wanatsa, qui se concentre sur les droits des enfants et milite notamment contre les violences sexuelles. « On essaye de faire connaître cette structure aux élèves, de présenter les différentes formes de violences dont ils peuvent être victimes, mais également les associations et les partenaires avec qui nous travaillons pour les orienter vers les structures adéquates », précise Thibaud Debreyne, chargé de mission au sein de l’association.
Au-delà de cette journée, le lycée a programmé d’autres temps de sensibilisation. Au programme de l’année scolaire : une semaine autour de la laïcité et une journée sur la défense des droits des femmes.
Les parlementaires mahorais alertent régulièrement les services de l’État sur les problèmes de distribution d’eau dans le 101e département français. Mansour Kamardine s’est fendu, ce jeudi, d’un communiqué très critique sur la gestion étatique du problème. Le député de la deuxième circonscription de Mayotte milite également pour la création d’un office de l’eau.
« De nouveau, de nombreux Mahorais ne pourront se laver demain ! En effet, les coupures d’eau se multiplient et se succèdent depuis plusieurs semaines à Mayotte, couvrant différentes zones à l’Ouest, au Sud, à l’Est. Alors que le gouvernement n’a pas repris dans les crédits de la mission outre-mer du projet de loi de finances pour 2023, adoptés sans vote grâce au recours au 49-3, l’amendement que j’avais fait adopter concernant l’abondement des crédits dédiés à l’accès à l’eau à Mayotte, les Mahorais souffrent avant même le début de la période critique, désormais habituelle depuis 2016 », s’insurge le député Mansour Kamardine, dans un courrier daté du jeudi 3 novembre. En effet, des perturbations ont principalement touché Mamoudzou et le sud de l’île, la semaine dernière et ce week-end (voir encadré). La première a été pénalisée, ce lundi 31 octobre, par « des coupures d’électricité ». Les pompes ne pouvant fonctionner, la société mahoraise des eaux (SMAE) avait alors décidé de stopper la distribution d’eau sur toute la commune, de 14h, au lendemain, à 6h. A cela, s’ajoute une restriction de la consommation d’eau pour usage alimentaire, les jours précédents, « pour cause de suspicion de pollution d’un captage d’eau brute ». Mercredi, c’est une casse à l’usine d’eau potable de l’Ourouveni qui a entraîné une grosse perturbation du réseau sur toutes les communes du sud de Mayotte. Si le village de Passamaïnty, Bandrélé et Dembéni étaient les premiers concernés, de nouvelles casses dans la journée de jeudi ont empiré la situation et étendu les coupures aux autres communes du sud.
« Un opérateur incapable de respecter ses engagements »
« Pourtant, la question de l’eau a été maintes fois abordée par les députés ultramarins lors des débats sur les crédits outre-mer, vendredi 28 octobre. Pourtant tous les orateurs, venant de tous les groupes politiques de l’Assemblée nationale, ont marqué l’urgence et le caractère essentiel du sujet. Pourtant les députés ont rectifié le budget pour faire face à la problématique qui est particulièrement criante à Mayotte et aux Antilles. Mais, non ! Peu importe ! Nous devons subir la situation et accepter que l’État n’ait pas lancé depuis 2017 la déclaration d’utilité publique (DUP) qui est indispensable à la construction de la troisième retenue collinaire et cela malgré les délibérations des collectivités territoriales la sollicitant officiellement », poursuit le parlementaire sadois, en référence à la retenue collinaire d’Ourouvéni toujours bloquée par des propriétaires de terrains peu enclins à vendre.
« Peu importe ! Nous devons subir les conséquences d’un forcing de l’État pour transférer, en 2017, des millions d’euros à un opérateur privé [la SMAE] qui s’est montré incapable, en cinq ans, de respecter ses engagements à augmenter la production d’eau par dessalement. La situation est intolérable, le comportement de l’État est intolérable. C’est pourquoi nous devrons nous lever et nous mobiliser prochainement, en masse, pour faire valoir ce droit fondamental d’accès à l’eau potable », fait-il valoir.
Tous les départements ultramarins ont un office de l’eau, sauf Mayotte
Dernièrement, le député rappelait qu’il milite pour la création d’un office de l’eau. « Les institutions locales de coordination, de programmation, de pilotage et de gestion peinent à mettre en œuvre, avec efficacité, la politique publique d’accès à l’eau et de préservation de sa ressource. Cette situation relève, notamment, de l’organisation institutionnelle à Mayotte. En effet, contrairement à tous les départements d’outre-mer, Mayotte ne dispose d’aucun office de l’eau. Pourtant, l’article L. 213-13 du code de l’environnement prescrit « qu’il est créé, dans chacun des départements d’outre-mer, un office de l’eau ». Cet organe est chargé « de faciliter les diverses actions d’intérêt commun dans le domaine de la gestion de l’eau et des milieux aquatiques » », a-t-il demandé au gouvernement via une question écrite, le 6 septembre. Ce dernier lui a répondu, fin octobre. Il rappelle que la création d’un office de ce type est possible « à la condition de lui assurer des moyens suffisamment importants par la perception de redevances afin de pouvoir réaliser les investissements dans des infrastructures à même de garantir la disponibilité de la ressource en eau ». En attendant, c’est la direction de l’environnement, de l’aménagement et du logement de Mayotte (DEAL 976) qui « assure les principales missions dévolues à un office ». Toutefois, le Gouvernement ne ferme pas la porte à la demande du député. Il reconnaît qu’une mission du conseil général de l’environnement et du développement durable (CGEDD), dans un rapport datant de mai 2022, « confirme le principe de création à terme d’un office de l’eau à Mayotte sur des bases articulées avec le syndicat mixte de l’eau et de l’assainissement de Mayotte (Eaux de Mayotte), et d’en définir le périmètre et le modèle économique ».
La SMAE obligée de faire des tours d’eau ce week-end
La société Mahoraise des eaux (SMAE) a connu plusieurs problèmes matériels cette semaine, la distribution d’eau en a donc été grandement affectée sur tout le territoire mahorais. La filiale de Vinci a donc mis en place des tours d’eau, ce week-end, afin « de conserver des niveaux d’eau dans les réservoirs suffisamment hauts pour permettre le bon fonctionnement de la distribution ».
De ce vendredi 4 au dimanche 6 novembre, les communes de Koungou, Mamoudzou et Petite-Terre ont ainsi connu des coupures ciblées selon les quartiers.