De la couleur, de la fantaisie, du maquillage et de l’imagination débordante. Du 23 au 25 décembre, cette fin de l’année 2022 a été marquée par trois jours de fête successifs où toutes les générations ont pu se lâcher dans l’allégresse.
Voilà plusieurs années déjà que les services culturels de la commune de Dzaoudzi-Labattoir organise un carnaval, le 25 décembre. La ville est alors en pleine effervescence, les écoles et les associations locales de danses traditionnelles sont mobilisées à cette occasion pour préparer, en amont, des jours durant, ce grand rendez-vous annuel de l’imagination débordante, de la couleur et de la fantaisie. Pour cette cinquième édition, l’affaire a pris une tournure intercommunale avec la participation associations de la commune voisine de Pamandzi, notamment les équipes du CLEJ dont la présence a été assez remarquée. Du côté de Labattoir, la mobilisation a été quasi générale, pas moins d’une trentaine d’associations, de groupes et d’écoles ont pris part à l’opération. Ce sont les seniors qui ont ouvert les festivités avec un défilé qui leur a été dédié. Une manière pour les organisateurs de leur montrer l’attachement encore fort des jeunes générations à leurs grand-mères, et à la place importante qui est la leur dans la société.
Le lendemain a été marquée par la traditionnelle retraite aux flambeaux, où se sont joyeusement mêlés, les couleurs des « feux de Bengale » à la mode mahoraise, rythmes et sons multiples, à la grande satisfaction des adolescents et des tous petits émerveillés par ce tohu-bohu. Un tamtam-boeuf (ngoma ya gnombé) a été organisé, samedi après-midi, sur la pelouse de la place de la mairie (jadis le principal terrain de football de la ville et haut lieu de cette manifestation marquante des fêtes du calendrier traditionnel musulman telles que les ides clôturant le mois de Ramadan ou le pèlerinage à la Mecque). Un mât de cocagne a également précédé le carnaval du 25 décembre. Près d’un millier d’individus ont suivi le défilé parti du plateau polyvalent du quartier de « la ferme », en milieu d’après-midi, pour rejoindre le centre-ville, en parcourant un tracé bien défini autour de Labattoir. Aux environs de 17 heures, les participants ont rejoint la cour de l’hôtel de ville avec leurs chars et leurs costumes multicolores, un chapiteau dressé devant le monument aux morts accueillant un orchestre local de musique mahoraise contemporaine. La fête s’est poursuivie jusqu’à début de soirée, à la grande satisfaction des services organisateurs de ce carnaval 2022.
Toujours en grève, EDM a connu un acte de sabotage dans la soirée du 30 décembre. La direction d’Électricité de Mayotte avait annoncé, le 30 décembre, la signature d’un accord avec les fédérations CFE-CGC et Unsa, les syndicats majoritaires parmi les 300 salariés. Celui-ci établit à +10% l’évolution moyenne des salaires dans le groupe et une prime de 1.500 euros pour tous les salariés. Pas suffisant pour la CGT-Ma et FO-EDM, qui sont en grève depuis le 21 décembre. Ils demandent notamment que la prime soit portée à 3.000 euros.
Liée ou non (une enquête de gendarmerie a été lancée), le soir-même du 30 décembre, une importante coupure d’électricité a eu lieu en Grande-Terre. Une ou plusieurs personnes se sont introduites dans la centrale de Longoni et ont procédé à l’interruption de l’alimentation en carburant des moteurs produisant de l’électricité. Les équipes techniques appelées sur place n’ont pu rétablir le courant que trois heures plus tard à Mamoudzou, puis dans les quatre heures suivantes sur le reste de l’île. « Nous déplorons l’impact considérable pour les clients et leur adressons nos excuses », a réagi le fournisseur d’électricité.
La coupure a aussi une incidence sur le réseau d’eau. La production d’eau potable à Mamoudzou, qui est déjà insuffisante en cette période, a été perturbée par le manque d’électricité. La société mahoraise des eaux (SMAE) a dû alors interrompre l’approvisionnement en eau d’une bonne partie de Mamoudzou et de Koungou dans la journée du 31 décembre. L’alimentation est revenue ensuite au cours de la soirée.
Après l’Hanseatic Spirit le mois dernier, un nouveau bateau a choisi de faire escale à Mayotte, le mercredi 28 décembre. Le paquebot Nautica, de la compagnie Oceania Cruises, mesure 181 mètres de long et accueille 570 passagers accompagnés par plus de 300 membres d’équipage. Parti de Mombasa au Kenya le 25 décembre, il se trouvait à Zanzibar en Tanzanie, avant son passage dans la baie de Mamoudzou. L’équipe de l’AaDTM (Agence d’attractivité et de développement touristique de Mayotte) a assuré l’accueil des passagers à leur débarquement et a tenu un point d’information touristique à leur intention. Celle-ci note que « l’agence réceptive Baobab Tours avait confirmé 175 réservations d’excursion pour des passagers » et que la coopérative Taxi Vanille était également mobilisée pour l’occasion. « L’ensemble des acteurs du Club Croisière de Mayotte s’est impliqué pour assurer une escale inoubliable aux passagers du Nautica », rappelle l’agence mahoraise.
Dans la nuit du 25 décembre, deux hommes ont été appréhendés par la gendarmerie et avec l’aide de l’association Oulanga na Nyamba. Celle-ci « s’inquiétait de la recrudescence du braconnage pour les fêtes de fin d’année », note l’association basée à Pamandzi. L’un d’eux a été condamné à dix mois de prison et doit verser près de 3.000 euros en dommages et intérêts aux associations parties civiles. Le deuxième, mineur, sera présenté devant un juge pour enfants. C’est après avoir repéré des traces de tortues « tirées sur le dos » que l’association a décidé d’intensifier ses patrouilles pour collecter le plus d’informations possibles sur la manière d’opérer des braconniers et de les transmettre à la gendarmerie maritime. La nuit du 25 décembre, trois braconniers arrivent en pirogue sur la plage de Papani, retournent une tortue et l’embarquent vivante sur leur l’embarcation, ce qui explique les traces retrouvées par l’association. Deux des trois braconniers sont interpellés sur la plage des Badamiers par la gendarmerie maritime, alors qu’ils s’apprêtaient à découper la tortue. « Le parquet, sensibilisé à l’importance de la protection des tortues marines, n’hésite plus : les peines sont dissuasives et envoient un message fort : le braconnage ne reste pas impuni à Mayotte », se satisfait l’association de Petite-Terre.
La plage de Papani fait partie du top cinq des plages sur lesquelles on recense le plus de pontes de tortues marines à Mayotte. Isolée et difficile d’accès, elle est supposée être un paradis pour les tortues qui peuvent venir pondre en toute tranquillité. C’est pour cette même raison que les braconniers pensent aussi venir en toute tranquillité prélever des tortues. « Mais les chiffres du Pacte de sauvegarde des tortues marines parlent d’eux-même : depuis la signature en décembre 2020, c’est la onzième interpellation et près d’une dizaine de braconniers ont été condamnés », défend Oulanga na Nyamba.
Depuis quelques mois, la Ville de Mamoudzou accompagne la mise en place de marchés paysans au plus près de la population. Plébiscités lors de l’enquête de satisfaction des services publics auprès de la population, la Ville a décidé de reconduire l’opération en 2023. Pour rappel, les marchés paysans permettent à la population de profiter de produits issus de l’agriculture et de l’artisanat local. Les visiteurs peuvent se procurer fruits et légumes, boissons, condiments traditionnels auprès des producteurs locaux ainsi que divers objets artisanaux, bijoux et décorations exprimant le savoir-faire mahorais. Ce dispositif organisé par la Ville de Mamoudzou accompagne la dynamique économique et favorise l’émergence d’activités commerciales, agricoles et artisanales au sein des villages. En rapprochant commerçants et habitants, les marchés paysans contribuent à décongestionner les réseaux routiers et facilitent la consommation en circuits courts. Cette opération a également vocation à formaliser la vente des produits issus de l’agriculture locale dans des espaces dédiés et contrôlés. Le nouveau planning des marchés paysans est donc le suivant : deuxième samedi du mois, place Coco Massudiki, à côté de la mosquée de Passamaïnty ; troisième samedi du mois, place perchoir à Cavani ; quatrième samedi du mois, rue de la Cocoterie, en face de l’espace Coralium à Kawéni.
À Mayotte, les prix à la consommation ont augmenté de 1,3 % en novembre 2022, par rapport à octobre 2022, a relevé l’Insee (Institut national de la statistique et des études économiques). Les prix de l’énergie repartent à la hausse en novembre : + 6,9 %, après une baisse d’1 % en octobre et de 15,4 % en septembre. Ils sont tirés exclusivement par la hausse des produits pétroliers (+ 12 %), liée notamment à la baisse de la remise exceptionnelle de l’État de 25 centimes par litre de carburant à 8 centimes à partir du 16 novembre. En revanche, le prix de la bouteille de gaz baisse (- 3,8 %).
Les prix des produits alimentaires augmentent en novembre (+ 1,8 %), à un rythme proche de celui du mois précédent. La hausse concerne en particulier les viandes et volailles (+ 3,1 %), les produits céréaliers (+ 2,9 %), les poissons (+ 1,9 %) et les boissons non alcoolisées (+ 1,3 %). En revanche, les prix des boissons alcoolisées baissent (- 0,3 %), comme ceux des œufs et produits laitiers (- 0,2 %).
Les prix des services augmentent au même rythme que le mois précédent (+ 0,6 %). La hausse des prix des transports et communications se poursuit en novembre (+ 1,7 %), entraînée par ceux de l’aérien. Les prix des services financiers augmentent en novembre (+ 1,2 %).
Les prix des produits manufacturés augmentent en novembre (+ 0,3 %), après leur stabilité le mois précédent (- 0,1 %). Cette hausse est liée à l’augmentation des prix de l’habillement et chaussures (+ 0,2 %), des « autres articles d’équipements du ménage » (+ 1,2 %), mais aussi des produits d’hygiène et de santé (+ 0,4 %) et des « autres produits manufacturés » (+ 2,3 %). À l’inverse, les prix des appareils ménagers baissent (- 2,2 %). Le prix du tabac est stable en novembre.
Des cas de fièvre aphteuse aux Comores font craindre une arrivée de la maladie sur l'île de Mayotte.
La présence de la fièvre aphteuse aux Comores inquiète les autorités. « Le risque d’introduction à Mayotte de la fièvre aphteuse provenant des Comores est réel », prévient la préfecture de Mayotte. Les détenteurs de ruminants (zébus, moutons, chèvres) sont donc invités à faire attention à leurs animaux.
Les signes associés à cette maladie se traduisent par des lésions (vésicules) au niveau du nez, de la langue, des lèvres, de la cavité buccale, dans les espaces au-dessus des onglons, sur les trayons et aux points de compression sur la peau. La rupture des vésicules peut provoquer une très forte boiterie chez les animaux qui ont tendance à ne plus vouloir bouger ni manger. Il existe d’autres symptômes fréquents tels que la fièvre, l’hypersalivation, la perte d’appétit et de poids.
Pas de transmission à l’homme
« La fièvre aphteuse ne se transmet pas à l’homme, il n’y a donc aucun danger pour la santé des personnes. Mais cette maladie peut causer de graves problèmes de santé animale et de perte économique, car les animaux malades sont fortement affaiblis », poursuivent les services préfectoraux.
La production de lait des animaux chroniquement touchés est fortement affectée. La mort peut survenir dans certains cas. « Si vous observez des lésions faisant penser à ces symptômes appelez en urgence votre vétérinaire sanitaire ainsi que la direction de l’alimentation, de l’agriculture et de la forêt (DAAF) au 02 69 61 11 41 ou 02 69 64 50 31. Ne déplacez surtout pas les animaux », recommande la préfecture.
Les 24 stagiaires se présentent au moment de la cérémonie.
Les vingt-quatre élèves de la Préparation militaire gendarmerie (PMG) ont reçu leur brevet de clôture de stage, lors d’une cérémonie officielle ce vendredi 23 décembre, dans la cour du lycée de Tsararano, à Dembéni.
C’est devant leurs proches, empreints de fierté, que les stagiaires ont participé à cette cérémonie. Une montée des couleurs suivie de La Marseillaise et de la remise des insignes aux trois premiers de la Préparation, tel était le programme de cet événement qui marque, pour toutes et tous, l’entrée dans la réserve opérationnelle de la gendarmerie.
Délivrer les savoirs fondamentaux
Pendant deux semaines, les stagiaires ont été formés au sein du lycée de Tsararano – seul établissement à posséder un internat – à la vie collective, aux bases de vie militaire, mais aussi aux techniques d’intervention professionnelle. Ils ont également assisté à des cours théoriques. « La Préparation militaire gendarmerie a pour objectif de délivrer les savoir-faire et savoir-être fondamentaux », explique Daniel Dussap, adjudant-chef et directeur de stage. C’est la troisième année que des stagiaires suivent cette formation « afin d’occuper à court terme un emploi en qualité de militaire du rang dans la réserve opérationnelle de la gendarmerie », poursuit l’adjudant-chef.
L’avenir du territoire
De 19 à 38 ans, le groupe sortant est formé de vingt-quatre stagiaires, toutes et tous issus de milieux sociaux-professionnels différents. « C’est la première fois que nous diplômons autant de stagiaires par rapport au niveau d’exigence demandée en sortie de PMG », confie le colonel Olivier Casties, commandant en second de la gendarmerie de Mayotte. Cette augmentation de personnes reçues montre « une jeunesse mahoraise qui s’adapte mieux aux standards attendus, qui pousse vers le haut et qui représente l’avenir du territoire », note le colonel.
Thierry Suquet, préfet de Mayotte, le colonel Olivier Casties, commandant en second de la gendarmerie de Mayotte, et Saïdi Moudjibou font face aux vingt-quatre stagiaires.
Les trois premiers de la préparation sont appelés pour recevoir un insigne.
Le colonel Olivier Casties remet un insigne à l’une des trois premiers récipiendaires.
Cette cérémonie était un moment fort tant pour les proches que pour les stagiaires.
Pour clôturer, les stagiaires ont défilé dans la cour du lycée.
Photo de classe de cette promotion de la Préparation militaire gendarmerie 2022.
Ces stagiaires, en rejoignant les 180 réservistes déjà présents dans le 101e département, ont donc fait le choix de l’engagement au service de la sécurité et de servir leur pays. « La gendarmerie forme des hommes et des femmes dont nous avons besoin », affirme Thierry Suquet, préfet de Mayotte. Chaque nouveau réserviste opérationnel pourra rapidement répondre présent sur le terrain.
Lors du conseil des ministres de ce 22 décembre, plusieurs nominations liées à l’Education nationale ont été effectuées. Il a été annoncé que « sur proposition du ministre de l’Éducation nationale et de la Jeunesse et de la ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche (N.D.L.R. Pap N’diaye), Gilles Halbout, professeur des universités, est nommé recteur de la région académique Centre-Val de Loire, recteur de l’académie d’Orléans-Tours, à compter du 2 janvier 2023 ». Son remplaçant est déjà connu, puisqu’il s’agit de Jacques Mikulovic, professeur des universités de classe exceptionnelle. Récemment directeur de l’Institut National Supérieur de recherche et de formation pour les jeunes Handicapés et les Enseignements Adaptés (INSHEA), il prend ses fonctions le même jour.
Cela fait trois ans maintenant que l’artisan et bijoutier de l’enseigne Mzuri Sana confectionne la couronne pour l’élection de Miss Excellence Mayotte. Le jeudi 8 décembre, a eu lieu la remise de celle de Miss Excellence 2022. Lors de cette cérémonie, plusieurs personnes étaient présentes, Némati Toubou Dani, présidente du comité Miss Excellence Mayotte, Mohamed, chef d’atelier de la bijouterie Mzuri Sana, ainsi que Myriam Ahamada, la gagnante de l’élection 2022. Comme depuis 2020, le confectionneur du diadème pour les futures candidates à ce concours de beauté l’imagine dans le respect de l’artisanat mahorais. Pour le réaliser, il faut compter deux semaines de travail. Mzuri Sana offre une couronne spécialement créée pour chaque miss qu’elle garde une fois son mandat achevé. Celle-ci doit associer tradition et élégance. La version 2022 est un peu différente de celles des années précédentes puisqu’elle est ornée uniquement d’une fleur d’ylang-ylang créée sur le territoire mahorais.
« Nous vous l’avons annoncé, il y a quelques semaines. C’est désormais officiel, l’Union départementale des associations familiales de Mayotte dispose de son site internet. Retenez bien l’adresse : udaf976.fr. N’hésitez pas à nous rendre visite. Venez vous renseignez sur notre institution familiale, nos missions, nos services, nos actions, suivre notre actualité, etc… », annonce l’Union départementale des associations familiales de Mayotte, dont les locaux sont situés à M’tsapéré. Celle-ci met en place également « un nouveau système d’envoi de lettres d’information », ajoute-elle.
En pleine campagne de recrutement jusqu’au 16 janvier 2023, la protection judiciaire de la jeunesse (PJJ) est une direction du ministère de la Justice qui a pour cœur mission l’action éducative dans le cadre pénal. Ses équipes, principalement composées d’éducateurs et d’éducatrices, accompagnent et protègent les mineurs suite à la décision d’un juge des enfants que ce soit lorsqu’ils sont en danger ou lorsqu’ils ont commis une infraction à la loi. Elles sont engagées quotidiennement à éduquer les jeunes qui leur sont confiés, à les protéger et garantir leur insertion sociale, scolaire et professionnelle afin de lutter efficacement contre la récidive. Le département de Mayotte, où plus de 50% de la population est âgée de moins de 20 ans, connait un véritable enjeu en matière de protection de l’enfance. La PJJ, qui détient un rôle majeur sur ce département, œuvre au quotidien dans la prise en charge des mineurs ayant commis un acte de délinquance pour les accompagner vers l’insertion.
Plusieurs voies pour accéder au concours éducateur-éducatrice existent. Afin de répondre aux besoins spécifiques du territoire, la protection judiciaire de la jeunesse Mayotte met en place un concours national à affectation locale afin de permettre aux agents titulaires du diplôme d’Etat éducateur spécialisé de devenir éducateur de la PJJ. « L’inscription en ligne est possible jusqu’au 16 janvier 2023 sur lajusticerecrute.fr (rubrique « Devenez éducateur à Mayotte ») », rappelle le ministère. L’inscription est obligatoire pour obtenir un numéro d’inscription et de certificat. Il faut ensuite ensuite envoyer son dossier papier avec accusé de réception à l’adresse : Pôle concours DIRPJJ IDF-OM, 21-23, rue Miollis, 75015 Paris.
En vue des célébrations de fêtes de fin d’année, se déroule pour la première fois l’événement « Dembéni en fête ». Jusqu’à ce samedi 24 décembre, des artisans exposent bijoux, décorations de Noël, ou encore produits artisanaux, de quoi trouver des cadeaux de Noël. S’inspirant des codes des marchés de Noël traditionnels, le père Noël accueille petits et grands et des associations traditionnelles assurent l’animation chaque jour, tout en profitant des jeux et manèges proposés.
Cette initiative soutient l’économie locale et l’attractivité touristique. Ces trois jours de fête font suite à « Momojou en fête » et favorise la cohésion au sein du territoire de la Cadéma (communauté d’agglomération Dembéni-Mamoudzou), tout en proposant une offre de divertissement pour petits et grands. Cet événement est coorganisé par la ville de Mamoudzou, la Cadéma et la ville de Dembéni.
Le 19 décembre, une grande opération judiciaire a eu lieu à Sada, contre un couple de marchands de sommeil. Ce mercredi 21 décembre, les deux étaient jugés en comparution immédiate. Le tribunal correctionnel les a condamnés à douze mois de prison avec sursis, confiscation des 11.500 euros découverts lors de la perquisition, 20.000 euros d’amende, confiscation du bien immobilier appartenant aux deux mis en cause et interdiction d’acheter un bien immobilier en vue de le louer.
La grève de trois semaines de l'intersyndicale CGT-FO a pris fin, ce jeudi 12 janvier. Un accord a été signé à 17h.
La grève d’une partie du personnel d’Électricité de Mayotte a débuté, ce jeudi 22 décembre, à l’appel des syndicats CGT-Ma et FO-EDM. 23% des salariés n’ont ainsi pas travaillé. Ils demandent notamment une revalorisation salariale et davantage de concertation dans la politique des ressources humaines. De son côté, la direction a déjà annoncé « une augmentation de la masse salariale de 8,70% pour faire face à une inflation forte en 2023 ». Si les négociations entre les deux parties reprennent ce vendredi, il n’est pas exclu que la grève continue ce week-end, ce qui pourrait avoir une incidence sur la production d’électricité sur l’île.
Cette édition du vendredi 23 décembre renferme les dernières pages de l’année 2022 de votre quotidien. En effet, la rédaction prend une semaine de repos bien méritée à l’occasion des fêtes de fin d’année. Elle sera de retour le lundi 2 janvier, sans doute en compagnie de Gérald Darmanin, le ministre de l’Intérieur et des Outre-mer ayant comme une partie d’entre nous décidé de passer le Nouvel an sur l’île aux parfums. D’ici là, espérons que la grève chez EDM, les interdictions de baignade ou les vols retardés chez Ewa ne soient plus qu’un mauvais souvenir. Concernant l’eau, il faudra sans doute être un peu plus patient. Début 2022, la Société mahoraise des eaux (SMAE) avait attendu le mois de février pour rouvrir les robinets…six fois par semaine ! Mais avant cela, toute l’équipe de Flash Infos vous souhaite de joyeuses fêtes et vous donne rendez-vous très bientôt.
La plage de Bandrélé était fermée à la baignade depuis le 21 décembre 2022.
Un arrêté municipal a été pris par la commune de Bandrélé, le 21 décembre, afin d’interdire la baignade à Musical plage. La présence avérée de pollution est en cause. Selon l’ARS, l’hypothèse d’un dysfonctionnement du système d’assainissement et de la station d’épuration est probable.
Les prélèvements réalisés par l’Agence régionale de santé à Musical plage, le 12 décembre, ont révélé la présence de bactéries pathogènes. Des germes de type entérocoques intestinaux ont en effet été détectés « à l’endroit où les usagers sont les plus nombreux », précise Hayroubine Mohamadi, technicien de l’ARS, chargé du contrôle sanitaire des eaux de baignade. Ce mercredi 21 décembre, la commune a donc pris un arrêté pour interdire la baignade et l’ARS s’est à nouveau déplacée pour effectuer un second contrôle, permettant de savoir si les traces de pollution détectées sont toujours présentes. Les résultats devraient être connus ce vendredi. L’interdiction de baignade sera alors prolongée ou levée.
Des dysfonctionnements au niveau d’un point de refoulement
Selon l’ARS, deux hypothèses pourraient expliquer cette pollution. « Il pourrait y avoir des dysfonctionnements au niveau d’un point de refoulement basé à Bandrélé. Mais également au niveau de la station d’épuration. Les eaux usées se déverseraient alors dans le lagon », précise le technicien. Au sein du quartier dans lequel se situe le point de refoulement, les riverains se plaignent d’odeurs persistantes et de débordements fréquents. « En ce moment, ça coule en continu. La rue est en pente donc ça se déverse sur la plaine, puis là où on récolte le sel de Bandrélé et jusqu’à la plage », estime Grégoire, un habitant situé à proximité.
D’autres facteurs pourraient toutefois expliquer la présence de germes. Si ces hypothèses se confirment, la mairie et la société mahoraise d’assainissement (SMA) seront sollicitées pour éliminer ces sources de pollution.
De gauche à droite, Floriane Ben Hassen, responsable du centre météorologique de Mayotte, Thierry Suquet, préfet de Mayotte, et Emmanuel Cloppet, directeur interrégional Météo France pour l’océan Indien.
La préfecture de Mayotte organisait, ce mercredi, à Dzaoudzi une conférence de presse pour « l’ouverture de la saison cyclonique 2022-2023 », en présence d’Emmanuel Cloppet – directeur interrégional Météo France pour l’océan Indien – et de Floriane Ben Hassen, responsable de centre météorologique de Mayotte, qui a pris ses fonctions récemment. L’occasion de faire le bilan de la saison cyclonique passée, d’établir les prévisions pour celle que nous entamons, et de rappeler les bons comportements à adopter lors du passage d’un cyclone.
3, 2, 1… Top départ ! La saison cyclonique est lancée – du moins, officiellement – suite à la conférence de presse tenue ce mercredi 21 décembre par la préfecture de Mayotte à la case Rocher en Petite-Terre. Devant une assemblée bien garnie de responsables et élus locaux, Emmanuel Cloppet, directeur interrégional Météo-France océan Indien, a tout d’abord tiré le bilan d’une saison cyclonique 2021-2022 « atypique » à bien des égards. En effet, elle fut « la plus tardive jamais observée dans le bassin de l’océan Indien », avec un premier phénomène observé seulement fin janvier. Puis, tout s’est accéléré : neuf tempêtes et cyclones en un mois et demi : « du jamais vu ! ». Au total, treize tempêtes – dont cinq ayant atteint le stade de cyclone – ont été recensées sur la saison. Deux ont provoqué le déclenchement d’une « alerte rouge » à la Réunion, qui n’en avait plus connu depuis huit ans. Madagascar à, quant à elle, été frappée par six systèmes dépressionnaires ; là aussi, un record.
Emmanuel Cloppet dresse le bilan de l’activité cyclonique sur la saison 2021-2022.
« Ces événements sont-ils les premiers signes d’une tendance de fond ?», s’interrogent ouvertement les conférenciers, en abordant le sujet du changement climatique et de son influence sur les phénomènes cycloniques. Les projections suggèrent « une augmentation de la fréquence des cyclones les plus intenses », expliquée notamment par l’augmentation de la température de la mer – carburant principal de ces phénomènes. Résultat : « un renforcement marqué du risque cyclonique sur la partie Nord du Canal du Mozambique » dans les prochaines décennies. Gare à nous donc !
Une saison calme à prévoir
Pour autant, les prévisions pour la saison 2022-2023 dans le bassin de l’océan Indien se veulent relativement clémentes. Météo-France prévoit une activité réduite dans l’ouest du bassin (comprenez : dans notre zone), avec un risque « très faible » pour la première partie de la saison. Les experts estiment que l’activité cyclonique se recentrera sur les zones habitées courant janvier. « Nous devons rester mobilisés et attentifs. Le risque va aller crescendo. Ce n’est pas parce que c’est extrêmement calme pour l’instant, que l’on sera tranquille toute la saison », prévient Emmanuel Cloppet. Par ailleurs, ces prévisions, établies à l’échelle de la région océan Indien, ne doivent pas être surinterprétées à l’échelle d’un territoire comme Mayotte. « Attention au faux sentiment de sécurité. Un événement tel que Kamisy (N.D.L.R. dernier cyclone à avoir directement frappé Mayotte, en 1984) aurait un impact sans commune mesure avec ce qui avait été observé à l’époque ! », renchérit le directeur.
Et il faut dire que Mayotte s’en est bien sortie ces dernières années. L’île a été quadrillée de part en part par les systèmes dépressionnaires : en 2014, Hellen était passé à 160 kilomètres au sud-ouest de Mayotte, Kenneth à 180 kilomètres au Nord en 2018, tandis qu’en 2019, Belna nous avait miraculeusement épargnés en changeant sa trajectoire à l’approche de l’île.
« Le but n’est pas de se faire peur mais se tenir prêt ! La question n’est pas de savoir si, mais quand un cyclone nous frappera », appuie Emmanuel Cloppet. Or, le territoire est particulièrement vulnérable, en raison notamment de son habitat précaire. « Les glissements de terrain sont les phénomènes qui ont causé le plus de morts à Mayotte », rappelle Floriane Ben Hassen, responsable du centre météorologique de Mayotte.
Un nouveau dispositif d’alerte opérant à Mayotte
Le préfet de Mayotte, Thierry Suquet, a profité de la conférence pour présenter un nouveau dispositif d’alerte opérant à Mayotte. FR Alert vise à informer sur la nature d’une menace imminente via une notification envoyée sur tous les téléphones localisés dans la zone de danger identifiée. Celle-ci s’accompagne d’un signal sonore strident et – il faut bien l’admettre – tout à fait terrifiant. Déclenché par le préfet en cas de menace « naturelle, biologique, chimique ou technologique », le dispositif permet de transmettre des consignes de sécurité à la population. FR Alert prend donc tout son sens en cas d’approche imminente de cyclone, et viendra s’ajouter au dispositif d’alerte cyclonique classique (les fameuses alertes jaune, orange, rouge et violette) et aux « plans communaux de sauvegarde », qui détaillent, à l’échelle de chaque commune, la marche à suivre en cas d’événements naturels, sanitaires ou technologiques majeurs.
Comment se forme un cyclone ?
Emmanuel Cloppet est à la tête de l’équipe cyclone de Météo-France océan Indien, composée de huit experts de renommée mondiale en la matière. « Le cyclone part d’une instabilité qui créé un tourbillon initial. C’est ensuite toute une machine thermique qui se met en place et qui pompe la chaleur de l’eau pour la convertir en mouvement et faire tourner les masses d’air. Plus la pression est basse, plus ça tourne vite ! », explique-t-il. Le cyclone se présente ainsi sous la forme d’une énorme masse nuageuse, plus ou moins compacte, pouvant s’étendre sur un rayon de 200 à plus de 500 kilomètres, génératrice de pluies diluviennes et de vents très violents.
Matthieu Blanc et Pauline Kieffer, accompagnés de leurs vélos, se préparent pour le top départ de leur voyage.
Le mercredi 14 décembre, un jeune couple originaire de métropole, Pauline Kieffer, 26 ans et chargée de développement et communication à la Croix Rouge de Mayotte, et Matthieu Blanc, 29 ans, responsable projet de solidarité également dans le 101ᵉ département français, ont pris leurs vélos pour effectuer un trajet à travers le continent africain. Avec Mayotte comme point de départ, tous les deux ont pris l’initiative de rejoindre la France en passant par l’Afrique de l’Est. Entretien avec ce couple prêt à partager son expérience.
Flash infos : D’où est venue l’idée d’effectuer ce voyage ?
Matthieu Blanc : Avec Pauline, on s’est rencontré tous les deux à Mayotte, il y a deux ans. Elle était à la Croix Rouge, moi, j’ai commencé chez Soliha. Ensuite, j’ai travaillé chez Mlezi. On a déjà pas mal voyagé, notamment à vélo. Pauline a fait les Pyrénées, alors que j’ai fait la Garonne en kayak, le fleuve qui passe à Toulouse. Avec 3.000 kilomètres donc, on peut dire qu’on a déjà ce côté aventurier. Cette fois-ci, on va faire un voyage dont je rêve depuis quatre ans. Je voulais déjà vivre une aventure à vélo, mais je ne savais pas trop quel pays faire. On s’est entendu avec Pauline pour l’Afrique, en mettant aussi un côté solidaire derrière cette aventure en essayant de récolter des fonds. Ainsi, le but est de récolter un euro par kilomètre effectué. Au total, là, on part sur du 10.000 km à peu près. L’objectif, ce serait 10.000 euros pour une association qui est en Tanzanie et qui œuvre pour des enfants sur le terrain de l’éducation. Elle a des projets de construction d’une école pour accueillir 1.000 à 2.000 élèves.
Le couple traversera le continent africain du sud au nord.
F.I. : Quel est l’itinéraire prévu ?
Pauline Kieffer : On est actuellement à Cape Town en Afrique du Sud, le point de départ de notre voyage à vélo. On l’a rejoint directement depuis Mayotte. On va ensuite remonter vers la Namibie, puis aller vers l’est en passant par le Botswana. Il y aura après la Zambie, le Zimbabwe ou le Malawi directement en remontant le lac Malawi, la Tanzanie et le Kenya. On va devoir regarder un peu la situation des pays alentours puisqu’actuellement le passage en Éthiopie vers le Soudan peut être compliqué, c’est le seul pays qu’on puisse traverser pour aller vers le nord et rejoindre notre objectif final, Le Caire en Égypte. Voilà donc l’itinéraire, c’est vraiment de commencer au sud du continent africain et d’aller jusqu’au nord en traversant l’Afrique australe et la côte Est. C’est un itinéraire qui peut être amené à être modifié en fonction des contextes des différents pays et aussi de nos envies à nous. Cependant, on garde en tête de faire pas moins de 10.000 km de vélo.
F.I. : Y a-t-il un objectif derrière cette aventure ?
Les cyclo-aventuriers ont créé un logo pour illustrer leur traversée à vélo.
M.B. : L’objectif principal, c’est d’aller à la rencontre des populations locales et de découvrir comment vivent les locaux. C’est de faire une aventure humaine, de voir les différences entre les cultures. Après, bien sûr, il y a le côté sportif en essayant de traverser une partie de l’Afrique de l’Est, donc sept, huit pays et de faire 10.000 km. C’est une aventure humaine que Pauline et moi partageons, donc ça aussi, c’est super. À cela, s’ajoutent la récolte des 10.000 euros pour l’association tanzanienne AADJT, la découverte d’un autre milieu associatif et de celle de projets d’innovation sociale qu’on sera heureux de partager avec des vidéos ou des photos.
F.I. : Est-ce qu’il y a un lien avec Mayotte ?
P.K. : Mayotte, c’est l’origine du projet et c’est là où on s’est rencontré avec Mathieu. C’est là où on a réfléchi à tout notre itinéraire, à tout ce qu’on voulait faire lors de ces six, sept mois à vélo. Pour nous, le territoire a une symbolique. On l’a beaucoup apprécié pendant ces deux ans. Il nous a permis justement d’avoir des idées pour monter ce projet-là. Au départ, on a même voulu construire un projet qui soit en lien avec Mayotte. On avait contacté des associations locales et commencé des partenariats notamment avec des villes. Mais malheureusement, les circonstances ont fait que des événements ont été annulés et qu’on n’a pas pu trop amener à bien notre projet ici. Mayotte restera en tout cas le point de départ de cette aventure.
F.I. : De quelle façon financez-vous votre voyage ?
M.B. : Alors pour les financements, c’est simple, on a un budget individuel. Chacun a mis de côté, notamment en travaillant durant deux ans à Mayotte. On a également lié un partenariat avec la fédération française de cyclotourisme qui offre chaque année la possibilité d’avoir une subvention si le projet qu’on présente est soutenu, ce qui était le cas pour nous. Ensuite, là, on va par ailleurs récolter des dons pour l’association AADJT en Tanzanie comme je l’ai dit. D’ailleurs, on peut nous suivre sur notre page Facebook ou Instagram Cap2Caire. Il y a également un lien vers l’association.
FI : Comment allez-vous le relayer justement ?
Pauline Kieffer : Oui, effectivement, on aimerait bien inspirer d’autres personnes, comme on l’a été par d’autres. On a pris contact avec des cyclo-aventuriers, avec des personnes qui ont une expérience, qui ont déjà fait ce trajet-là. Elles nous ont donnés des conseils hyper précieux pour qu’on puisse monter notre projet, partir à l’aventure. On est vraiment hyper content d’avoir pu parler avec toutes ces personnes qui ont été bienveillantes avec nous et qui sont vraiment exceptionnelles. Du coup, on a un peu envie de faire ce passage de relais, de permettre aussi à nos proches et à toutes les personnes qui sont intéressées par cette aventure de nous suivre. C’est pour ça qu’on est sur les réseaux sociaux et qu’on décrira vraiment notre carnet de bord quotidiennement. On n’exclut pas non d’en faire à la fin un film ou un livre.
Vous pouvez suivre Matthieu et Pauline sur leur page Facebook ou Instagram Cap2Caire, ou soutenir le projet de l’association AADJT.
De gauche à droite, Thierry Suquet, préfet de Mayotte, Fahardine Ahamada, maire de la commune de Bandraboua, et Assani Saindou Bamcolo, président de la communauté d'agglomération du Grand Nord de Mayotte.
Thierry Suquet, préfet de Mayotte, Fahardine Ahamada, maire de la commune de Bandraboua, et Assani Saindou Bamcolo, président de la communauté d’agglomération du Grand Nord de Mayotte, ont signé ce mercredi 21 décembre une convention pour financer la redynamisation du centre-ville de Dzoumogné. Plusieurs millions d’euros d’investissements, répartis sur une vingtaine de projets, sont prévus d’ici 2026. Les premiers aménagements sortiront de terre dès 2023.
Le programme national « Petites villes de demain » – qui vise à « soutenir le développement des villes de moins de 20.000 habitants » – poursuit son déploiement à Mayotte. Après Bandrélé et Ouangani, c’est au tour de la commune de Bandraboua d’en bénéficier, pour financer la redynamisation du centre-ville de Dzoumogné. Thierry Suquet, préfet de Mayotte, Fahardine Ahamada, maire de la commune de Bandraboua et Assani Saindou Bamcolo, président de la communauté d’agglomération du Grand Nord de Mayotte, étaient réunis à l’hôtel de ville de Bandraboua, ce mercredi 21 décembre, pour signer la convention-cadre qui permettra le financement d’une vingtaine de projets d’aménagement d’ici à 2026.
Grâce à la nouvelle convention, une vingtaine de projets d’aménagement pourront être financés d’ici 2026.
« Des outils simples au service d’objectifs concrets »
Quelques instants avant de signer le document, le préfet rapporte qu’au cours d’une récente réunion, le président de la République Emmanuel Macron exhortait les préfets à se faire « aménageurs du territoire ». « Que veulent nos concitoyens ? », demande le préfet à l’auditoire. « Du concret ! » A Mayotte, il s’agit donc de traduire les 1,8 milliards d’euros du plan de convergence en « projets coordonnés » menés aux côtés des élus locaux. « Petites villes de demain, c’est ça ! Des outils simples au service d’objectifs concrets, qui doivent bénéficier aux habitants », argue-t-il. En guise d’outils pour redynamiser son centre-ville, Dzoumogné pourra donc compter sur le soutien financier de l’État et sur un appui en ingénierie de la Banque des Territoires.
La vingtaine de projets présentés au public réuni ce mercredi concerne aussi bien l’aménagement général et la voirie que le commerce ou l’habitat. Trois axes de travail stratégiques ont été établis par la municipalité : « répondre aux besoins de la population en croissance », « accompagner la vitalité économique du centre-bourg » et « travailler un cadre urbain accueillant pour tous ».
« Améliorer le cadre de vie des habitants »
Plusieurs projets verront le jour dans les prochains mois. Prenant le préfet à témoin, le maire fait de la sécurisation de la RN1 qui traverse le bourg sa priorité. « C’est une route très dangereuse, avec des accidents réguliers. » D’une enveloppe totale de 6,5 millions d’euros, le projet porte notamment sur l’aménagement et la sécurisation des trottoirs tout le long de la route, « du pont de Dzoumogné jusqu’à la pointe Mgwédajou », renseigne Prestielle Claude, cheffe de projet « Petites villes de demain » à la mairie de Bandraboua.
La mise en valeur de ladite pointe interviendra également dès 2023. « L’idée, c’est de faire de Mgwédajou un lieu de vie, d’y développer les activités nautiques et d’y attirer les touristes », rapporte la cheffe de projet. Un ponton sera installé pour permettre aux bateaux d’accoster, des espaces de baignade et de repos seront créés, tandis que l’usine sucrière sera réhabilitée en musée. Enfin, dans le centre-ville, le marché alimentaire sera rénové. Sur le même espace que le marché actuel, un bâtiment à étages sera construit pour accueillir les marchands, ainsi que des « commerces et bureaux ».
A Dzoumogné, où l’enjeu de circulation est prégnant, la difficulté sera de réussir à réduire la circulation tout en préservant son potentiel économique. « C’est le beau défi que nous relèverons ensemble ! », conclut le préfet en s’adressant à ses cosignataires.