Une dizaine de jeunes ont tenté de s’introduire au sein du lycée de Sada, le jeudi 1er décembre. « De nombreux élèves sont choqués », assure le proviseur.
Une dizaine de jeunes, portant une cagoule et pour certains armés, se sont rendus devant l’établissement scolaire, le jeudi 1erdécembre. Deux d’entre eux sont parvenus à s’introduire dans la cour, mais tous se sont enfuis avant que les gendarmes n’arrivent sur place. Une cellule psychologique a été mise en place pour les élèves.
Jeudi 1er décembre, une dizaine de jeunes cagoulés, armés d’une chaîne et d’une machette se sont rendus devant le lycée de Sada. Deux d’entre eux ont réussi à s’introduire au sein de l’établissement sans parvenir à intégrer les classes. « Nous avons reconnu un élève du lycée », assure Jean-Pierre Redjekra, le proviseur. « Il va passer en conseil de discipline. Tandis que le second a été placé en garde à vue. » Selon lui, plusieurs élèves auraient voulu aller « en découdre » avec les jeunes cagoulés. « Il a fallu les contenir », indique le proviseur. Après avoir été prévenu par l’établissement, les gendarmes sont arrivés rapidement. A leur arrivée, les jeunes s’étaient déjà enfuis.
Vendredi 2 décembre, une poignée de gendarmes assurait la sécurité aux abords de l’établissement, à la sortie des classes.
Une cellule psychologique mise en place
Il s’agit de la première intrusion de ce type au sein de l’établissement. « De nombreux élèves sont choqués », estime le chef d’établissement, qui a mis en place une cellule psychologique. Ce vendredi 2 décembre, à la sortie des classes, une poignée de gendarmes assurait la sécurité. L’établissement a organisé une réunion avec les parents d’élèves, les professeurs et le conseil départemental autour de l’insécurité. « Nous avons reçu une alarme anti-intrusion. Nous allons la mettre en fonctionnement avant la rentrée de janvier pour mieux gérer ce type d’événements », assure Jean-Pierre Redjekra.
Un accident grave à Tsoundzou 2, ce dimanche
En début d’après-midi, ce dimanche 4 décembre, deux véhicules sont entrés en collision au niveau du restaurant La Guinguette. D’après nos informations, plusieurs personnes ont été blessées et des enfants étaient à l’intérieur des voitures accidentées. A l’heure où nous écrivons ces lignes, nous ne savons pas encore quel est le bilan de cet accident.
Les dix talents accompagnés de l'équipe du projet Grandir, aux côtés de l'artiste mahorais Youbbee (à droite).
Ce jeudi 1er décembre, dix « talents » de 18 à 30 ans, issus du village de Doujani ont organisé un concert dans le cadre du projet Grandir. Ce projet d’innovation sociale est porté par le Groupe La Varappe, présent sur deux territoires : Mayotte et Aix-Marseille.
Le projet Grandir est le résultat d’une alliance d’acteurs engagés sur le territoire. Ce projet a pour vocation à redistribuer les cartes de l’embauche pour créer des rencontres inédites entre les personnes éloignées de l’emploi, appelées des « talents » et issues de quartiers en difficultés avec des entreprises qui ne se seraient jamais rencontrées. « Il faut aller chercher les personnes là où elles sont. Il faut rentrer dans les quartiers. Le « aller-vers » est primordial », explique Laurent Laïk, président de la Varappe.
« Se remettre en mouvement »
Les « projets extraordinaires » sont des expériences de travail collectives inédites. Elles visent à créer un déclic chez chaque participant en prenant conscience de ses compétences et à changer le regard des recruteurs sur le potentiel de chacun puis les placer en emploi.
Ces expériences servent de tremplin, « permettent qu’ils prennent confiance en eux et qu’ils se remettent en mouvement », ajoute le président de la Varappe. Elles favorisent la rencontre avec les entreprises en recherche de candidats dans un cadre inédit afin de leur offrir de nouvelles opportunités professionnelles.
En six mois, depuis la mise en place de ce projet « Grandir » à Mayotte, ce sont d’ores et déjà 25 personnes accompagnées et une soixante d’autres rencontrées. « L’accompagnement global dure quinze mois », note Djamel Sarouma, entraineur de talents.
Un concert comme « projet extraordinaire »
Pour ce faire, le projet s’appuie notamment sur la rencontre entre les jeunes accompagnés et les entreprises via un « projet extraordinaire » : un concert qui s’est déroulé, jeudi soir, au restaurant le 5/5 à Mamoudzou. Ce sont dix talents, six femmes et quatre hommes, issus du village de Doujani qui ont participé à l’organisation. « Les talents présents ce soir sont tous acteurs de la soirée. Ils ont un rôle à jouer. Ils s’occupent de l’accueil, de l’émargement et en amont du projet, ils étaient également impliqués », note Djamel Sarouma. La clôture de ce projet a donc eu lieu avec le concert de l’artiste mahorais Youbbee, ambassadeur auprès des jeunes et lui aussi originaire de Doujani.
Grâce à un atelier d’écriture, les talents ont présenté sur scène la chanson qu’ils ont écrite. Par la suite, chacun a pu rencontrer la soixantaine d’entreprises ayant répondu présent. L’objectif ? Créer de nouvelles opportunités professionnelles et grandir professionnellement.
Assani Boinadi (à gauche), aux côtés de ses bénévoles, est l’un des deux agriculteurs certifiés du territoire. Il était présent sur le marché de Coconi ce samedi, pour vendre ses litchis, son miel et ses tomates cerises cultivées à Bandrélé.
Une trentaine d’agriculteurs certifiés bio ou en cours de conversion sont accompagnés par l’établissement public foncier et d’aménagement de Mayotte(Epfam) qui souhaite structurer la filière. Pour la première fois, quatre d’entre eux se sont réunis au marché de Coconi, ce samedi 3 décembre.
« A 9h du matin, tous les produits maraîchers avaient disparu, on s’est fait dévaliser », assure Calvin Picker, conseiller pour le développement de l’agriculture biologique au sein de l’Établissement public foncier et d’aménagement de Mayotte (Epfam). Ce samedi 3 décembre, l’organisation qui souhaite « structurer la filière bio » en accompagnant une trentaine d’exploitants certifiés ou en conversion, réunissait quatre producteurs sur le marché de Coconi. Miel, tomates cerises, oignons, salades, aubergines, carottes, choux chinois… En fin de matinée, la plupart des produits ont laissé place à des étals vides. « C’était un test, et il est concluant », se satisfait le conseiller, qui regroupait des agriculteurs bio pour la première fois sur un marché.
Akina Attoumani installée à Dzoumogné, a l’habitude de vendre ses produits sur le marché de Mamoudzou mais assure que les clients étaient beaucoup plus nombreux sur le marché de Coconi, ce samedi.
« Faire connaître mon exploitation »
Assani Boinadi, l’un des deux agriculteurs certifiés du territoire, était notamment présent pour vendre ses litchis et ses tomates cerises cultivées à Bandrélé. « Sur dix produits, il ne reste qu’une botte de basilic et du pourpier, que l’on mange en salade et que l’on voulait faire découvrir aux habitants », souligne le paysan. Ce marché est le premier auquel il participe. D’ordinaire, il livre ses produits à quatre restaurants et invite les particuliers à venir directement sur son exploitation. « Le fait d’être à Coconi ce samedi permet aussi de faire connaître mon exploitation et mes produits », souligne-t-il. A ses côtés, Akina Attoumani est, elle aussi, ravie. « On avait du piment, des ananas, des oignons, des brèdes… Tout s’est très bien vendu », énumère l’agricultrice installée à Dzoumogné et déjà habituée des marchés. « D’ordinaire, nous allons à Mamoudzou, le samedi et le dimanche, mais on vend beaucoup moins », estime-t-elle.
« Un réel argument pour les consommateurs »
Au marché de Coconi, les agriculteurs bio ou en conversion ont en effet rencontré leur public. « Le bio, c’est un réel argument pour les consommateurs », assure Calvin Picker. Selon lui, les études de la direction de l’agriculture, de l’alimentation et de la forêt (Daaf) – qui révélait notamment des taux de pesticides 27 fois supérieurs à la norme dans certaines tomates mahoraises – ont créé de la défiance chez le consommateur. Et donc une forte demande pour les produits certifiés bio. Pour y répondre, le conseiller pour le développement de l’agriculture biologique envisage de généraliser la présence des agriculteurs qu’il accompagne sur les marchés mahorais. Le stand de Coconi devrait être pérennisé et les producteurs devraient se rendre prochainement sur d’autres marchés, dans d’autres villes.
Ce jeudi 1er décembre, à l’hôtel de ville de Mamoudzou, Pôle emploi, le centre communal d’action sociale (CCAS) et la ville de Mamoudzou ont signé une convention de coopération. L’objectif : apporter un service de proximité aux administrés, notamment ceux qui ne bénéficient pas d’un accès aux outils numériques – nécessaires pour bon nombre de démarches relatives à la recherche d’emploi.
Comment chercher du travail lorsque l’on n’a pas accès aux outils digitaux de Pôle emploi ? Question épineuse, quand on sait que seulement 41 % des Mahorais disposent d’une connexion à internet, selon une récente étude du ministère de la Culture. La convention de coopération signée ce jeudi par Pôle emploi Mayotte, le centre communal d’action sociale (CCAS) et la ville de Mamoudzou a notamment vocation à favoriser l’insertion professionnelle des publics en rupture numérique. Le CCAS aura pour mission d’identifier ces publics, et de les accompagner dans l’utilisation des outils digitaux mis à disposition par la commune.
Dans le cadre de cette convention, Pôle emploi prend la charge de sensibiliser les agents communaux sur son offre de services. Des formations régulières, et des journées d’immersion en agence seront proposées aux membres du CCAS. « On veut développer des méthodes de travail communes pour mieux cerner les besoins des administrés, et renforcer notre service de proximité », explique Flaccine Daniel, chargée des relations partenariales à Pôle emploi Mayotte.
Personnaliser les actions en faveur de l’emploi
La convention pourra également se traduire par l’organisation de forums et autres ateliers thématiques. « L’idée c’est vraiment de personnaliser nos actions par rapport au public. Par exemple, si on intervient auprès de personnes de plus de 50 ans, on abordera la question de la pré-retraite », détaille Flaccine Daniel. Une première action commune est prévue ce lundi 5 décembre au Stade de Cavani : l’événement « du stade vers l’emploi » réunit dix entreprises et soixante candidats autour d’épreuves sportives et d’un job dating. Organisé en partenariat avec le comité olympique 2024, l’événement met en lumière « une nouvelle approche interpersonnelle entre recruteurs et recrutés ».
Entre 2018 et 2022, cette juridiction d’exception dont les décisions ne peuvent faire l’objet de recours a siégé à plus de trois fois rendant de lourdes condamnations pouvant atteindre 20 ans d’emprisonnement. La majorité des inculpés sont des opposants au régime d’Azali Assoumani. Un phénomène qui renforce parfois le sentiment d’une cour instrumentalisée au profit du pouvoir en place.
Le 28 novembre dernier, l’ex-président des Comores, Ahmed Abdallah Sambi a été condamné à la prison à vie pour haute trahison dans l’affaire de la citoyenneté économique. L’ancien chef de l’Etat qui a dirigé l’archipel entre 2006 et 2011, avait refusé de prendre au procès qualifiant la cour d’illégale. Il s’est juste présenté le jour de l’ouverture de celui-ci. Les charges qui pesaient sur lui étaient nombreuses : détournement de fonds publics, corruption, abus de fonction, mais pas que. Enfermé pendant plus de quatre ans, sans jugement dans une résidence à Vwadju, à quelques kilomètres au nord de Moroni, Sambi, opposant numéro 1 au président Azali Assoumani a toujours clamé son innocence. Il est en effet accusé d’avoir touché des pots de vin pour appuyer la mise en place du programme de la citoyenneté tout en favorisant une opacité. Ce projet lancé en 2008 et qui s’est poursuivi sous ses successeurs, dont le but est de vendre des passeports comoriens à des investisseurs étrangers pour financer le développement de l’archipel. Sauf que le programme fut un échec puisque seules des miettes sont rentrées dans les caisses publiques. Et l’ex-raïs n’était pas le seul à se retrouver devant le box des accusés le 21 novembre. Des anciens ministres et vice-présidents comparaissaient aussi la semaine dernière devant la très décriée cour de sûreté de l’Etat. Excepté les trois inculpés qui ont répondu présents, tous les autres prévenus ont écopé de lourdes peines.
Neutraliser des opposants
C’est le cas de l’ancien vice-président, Mohamed Ali Soilihi alias Mamadou, qui a pris vingt ans de prison ferme. Ibrahim Mhoumadi Sidi, ex-parlementaire membre du Juwa, principal parti d’opposition du régime a lui aussi été condamné à neuf ans. Non seulement Sambi a été maintenu en prison, mais la justice a ordonné également la saisie de ses biens. Idem pour Mamadou, visé par une mesure de confiscation des avoirs. Pire, l’ex-chef de l’État, qui n’a eu de cesse de dénoncer les dérives autoritaires d’Azali Assoumani, perd ses droits civiques et politiques et devient de facto inéligible. Pour ses avocats, ces sentences n’ont rien de surprenant. Au contraire, elles s’inscrivent sur une ligne bien tracée dont la finalité est de neutraliser des opposants gênants. La preuve est le renvoi de l’affaire devant une juridiction d’exception dont l’existence fait défaut alors qu’aucune infraction n’autorisait son recours. L’infraction de haute trahison à l’origine du renvoi n’est prévue nulle part. En effet, la cour de sûreté de l’Etat datant de l’ère coloniale est souvent utilisée aussi bien aux Comores qu’ailleurs pour juger les crimes et délits politiques. Depuis l’arrivée d’Azali Assoumani au pouvoir en 2016 (il a modifié la constitution afin de rester au pouvoir au moins jusqu’en 2029), la cour de sûreté a siégé à plus de trois reprises, entre 2018 et 2022. Sous Ikililou Dhoinine, président de 2011 à 2016, une seule affaire de coup d’État avait été jugée devant la cour de sûreté.
Salami, Sambi , Barwan ….
La quasi-totalité des affaires qui y ont été jugées impliquent des opposants poursuivis pour des faits de tentative de déstabilisation, de coup d’Etat ou d’atteinte à la sûreté de l’Etat. Djaffar Ahmed Said Hassani, ex-vice-président, devenu persona non grata à cause de ses critiques sur la réforme constitutionnelle engagée par son ancien colistier, Azali Assoumani, avait été condamné en 2018, à la réclusion criminelle dans une affaire de déstabilisation. Il n’est rentré au pays que très récemment après avoir bénéficié d’une grâce. Quant à ses coaccusés, ils avaient écopé de vingt ans de prison. Dans un autre procès, jugé toujours devant la cour de sûreté, en 2018, l’actuel secrétaire général du parti Juwa, Ahmed Hassane El-Barwane, s’était vu coller sept ans d’emprisonnement, pendant que Tocha Djohar, ancien député en exil depuis quatre ans prenait vingt ans. Depuis le 21 mars dernier, le gouverneur déchu de l’île d’Anjouan, Abdou Salami, purge une peine de douze ans après avoir passé quatre années de détention. Pourtant, la loi comorienne prévoit seulement une durée maximale de quatre mois, renouvelable une seule fois, pour les mandats de dépôt. L’ancien chef exécutif de l’île qui fait partie des opposants déclarés à l’actuel régime avait été écroué après l’éclatement d’une insurrection au mois d’octobre 2018, à la médina de Mutsamudu, chef-lieu d’Anjouan. Salami a toujours nié toute implication.
Constitution de 2018 violée
Souvent, et c’est ce qui alimente les thèses de complots ourdis par ceux qui sont au pouvoir pour mettre au pas des opposants qui dérangent, dans certaines affaires, peu de preuves tangibles sont présentées. Parfois, malgré la gravité des faits, les audiences ne durent qu’une journée. Rappelons que la cour de sûreté de l’État ne figure pas sur la liste des juridictions reconnues en Union des Comores. En effet, la loi de 2005 révisée en 2020 portant organisation judiciaire ne l’a pas mentionnée. Celle-ci a acté aussi la suppression du commissaire du gouvernement, la seule personnalité habilitée à déclencher une procédure devant elle. La cour de sûreté de l’État est décriée par ailleurs car elle n’offre pas la possibilité aux condamnés de faire appel. Ce qui constitue une violation de la déclaration universelle des droits de l’homme, soulignait, il y a quelques jours, maître Fahmi Said Ibrahim. « Le préambule de notre constitution garantit le principe de double degré de juridiction. La charte arabe des droits de l’homme dans son article 15 pose la même exigence. Or la cour de sûreté ne donne pas cette possibilité », déplorait-il. L’ancien ministre de la Justice a rappelé que dans la dernière loi portant organisation judiciaire, le législateur a prévu les juridictions qui peuvent juger toutes les affaires d’atteinte à la sureté de l’Etat sur la base du code pénal comorien qui réprime ces crimes. Mais visiblement, celles-ci ne sont pas répressives aux yeux du régime d’Azali Assoumani qui finit par gracier la plupart des condamnés de la cour. D’ailleurs, personne ne doute que Sambi et l’ex-gouverneur Salami seront les suivants.
Alors que les plus grands sont lancés dans la préparation des Jeux de 2023, leurs benjamins sont déjà sur le terrain. Une délégation de 92 jeunes et encadrants a entamé, ce dimanche 4 décembre, les Jeux des Jeunes de l’océan Indien à l’île Maurice. La compétition, qui dure jusqu’au 12 décembre, comprend trois disciplines dans lesquelles Mayotte est représentée, le futsal, le beach hand et la pétanque.
Pour les compétitions culturelles, il y a du e-sport (FIFA 2022) représentés par l’Ufolep, d’un plaidoyer à l’assemblée des jeunes sur la solidarité dans l’océan Indien assuré par l’association Mayotte entraide étudiants et un spectacle musical joué par les jeunes talents du théâtre. En prime, deux jeunes entrepreneurs participeront au salon des jeunes entrepreneurs, un maître glacier en devenir, Attoumani Hamada, et une professionnelle de la valorisation touristique à Mayotte, Halidi Anssifati.
Pôle emploi, en partenariat avec La Mairie de Mamoudzou et le CCAS de Mamoudzou, organise l’évènement « Du stade vers l’emploi », ce lundi 5 décembre, de 8h à 16h. Il aura lieu au stade de Cavani et est centré sur une journée de job dating sportif, mixant une matinée d’activités sportives (pratique de l’athlétisme), un déjeuner commun convivial et une après-midi d’entretiens de recrutement. « Cet événement vise ainsi à faciliter le recrutement sur des emplois de proximité, souvent en difficulté de recrutement, pour des publics éloignés de l’emploi. La mobilisation de la pratique de l’athlétisme facilite la mise en mouvement, met en valeur des savoir-être recherchés et sert de brise-glace dans le cadre d’un process de recrutement délibérément décalé », détaille Pôle emploi.
Le ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire, M. Marc Fesneau, et le ministre délégué, chargé des Outre-mer, M. Jean-François Carenco, ont participé le 25 novembre au conseil d’administration de l’office de développement de l’économie agricole d’outre-mer. C’est une première dans l’histoire de l’ODEADOM. Ils ont pu échanger avec les représentants agricoles et élus de la Guadeloupe, de la Martinique, de la Guyane, de La Réunion, de Mayotte et de Saint-Martin. Ils ont rappelé le soutien sans faille de l’Etat au côté des acteurs ultramarins pour le développement de l’agriculture dans tous les territoires et le dialogue constant maintenu pour inscrire ce développement dans la trajectoire de transformation agricole des Outre-mer dessinée par la président de la République.
En complément du soutien annuel de 600 millions d’euros, une nouvelle aide aux planteurs de canne à sucre de 19 millions d’euros par an sur les six prochaines années est financée par le ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire. Le plan de résilience gouvernementale a permis de déployer une enveloppe de dix millions d’euros pour compenser une partie des surcoûts liés à l’alimentation animale dans les outre-mer. Près de soixante millions d’euros de projets ont été acceptés sur les différents volets du plan de relance. Le soutien du ministère des outre-mer à l’ODEADOM passera de trois à six millions d’euros en 2023 et sera orienté sur les besoins des productions destinées à la consommation locale. Les mesures de France 2030 sont ouvertes aux territoires ultramarins, notamment les aides aux investissements innovants, les démonstrateurs territoriaux vers la transition agroécologique. Ces dispositifs pourront être adaptés, si nécessaire, aux besoins spécifiques des outre-mer. Afin d’engager les outre-mer dans la planification écologique portée par la première Ministre, les ministres ont demandé au CA de l’ODEADOM de conduire, en lien avec les services de l’Etat, des concertations pour pouvoir construire, territoire par territoire, une stratégie adaptée pour aller vers l’autonomie alimentaire tenant compte des enjeux liés à la souveraineté alimentaire et au changement climatique, et des travaux menés dans le cadre des comités de transformation agricole des outre-mer.
Cette démarche collégiale associant les collectivités et les acteurs professionnels, s’inscrit dans les travaux initiés à la demande du Président de la République, suite à sa rencontre avec les élus ultramarins le 7 septembre, en vue de repenser la relation entre l’Etat et les outre-mer et améliorer la mise en œuvre des politiques publiques dans ces territoires. Ces travaux seront présentés lors du prochain salon international de l’agriculture et permettront d’envisager la présentation de modifications du programme POSEI à la Commission européenne à l’été 2023. Les concertations qui vont débuter permettront de coordonner les différents soutiens publics existants et engager l’agriculture résolument dans la démarche agroécologique, la résilience climatique et la souveraineté alimentaire. Il a enfin été annoncé le lancement prochain d’une concertation nationale sur le pacte de renouvellement des générations, qui associera étroitement les outre-mer avec une attention particulière à la situation de Mayotte aujourd’hui impactée par de fortes tensions locales.
Élu récemment président du Rassemblement national et prenant la suite de Marine Le Pen, Jordan Bardella cite régulièrement le cas de Mayotte pour mettre en avant des problèmes liés à l’immigration. Il joint le geste à la parole en annonçant qu’il sera sur l’île la semaine prochaine, notamment le 8 décembre, en plein débat à l’Assemblée nationale sur le projet de loi immigration. Plébiscité lors de la dernière élection présidentielle (Marine Le Pen a récolté 42.7% des voix mahoraises au premier tour, son meilleur pourcentage au niveau national), le parti souffre encore d’un ancrage local compliqué. Aucun représentant de la formation d’extrême-droite n’est élu sur l’île (seul le conseiller départemental Daniel Zaïdani est un vif soutien de la fille de Jean-Marie Le Pen) et le dernier candidat aux législatives (Saïdali Hamissi) n’a pas dépassé les 3% au premier tour.
Du samedi 5 au 12 Décembre, l’association Nariké M’sada, la Protection maternelle et infantile (PMI), le centre hospitalier de Mayotte (CHM), et plusieurs associations du territoire en partenariat avec l’Agence régionale de santé de Mayotte, se mobilisent pour informer la population sur les infections sexuellement transmissibles (IST) et proposer des dépistages rapides du VIH, des hépatites B et C et du papillomavirus. En effet, les IST peuvent se transmettre lors de rapports sexuels non protégés par un préservatif. 422 personnes vivant avec le VIH sont actuellement suivies au Centre Hospitalier de Mayotte dont 62 personnes ont découvert leur séropositivité cette année. Les femmes représentent la majorité des personnes testées positives au VIH car elles sont davantage dépistées que les hommes, notamment au moment de la grossesse. Mais le VIH n’est pas la seule IST qui circule sur le territoire. Selon l’enquête Unono Wa Maore, le taux d’infection par l’hépatite B est dix fois plus élevé à Mayotte qu’en métropole, et l’infection par les chlamydias touche une personne sur dix à Mayotte contre 1 personne sur 100 en métropole.
Pour se protéger et protéger son partenaire, le dépistage est le seul moyen efficace pour savoir si on est infecté.e par le VIH/Sida ou par une autre IST. En cas d’infection, il permet une prise en charge thérapeutique rapide et efficace, et aussi d’éviter de transmettre l’infection à d’autres partenaires. On peut se faire dépister à tout moment pour se rassurer et connaitre son statut, après chaque prise de risque, c’est-à-dire après un rapport sexuel sans préservatif, avec un partenaire dont on ne connait pas le statut, quand on a une relation stable et régulière avec le/la même partenaire et qu’on ne veut plus mettre de préservatif. Les deux partenaires réalisent alors un dépistage. Les lieux de dépistages gratuits et ouverts à tous toute l’année sont le Cegidd (centre gratuit d’information de dépistage et de diagnostic) du CHM à Mamoudzou (pour un dépistage complet de toutes les IST), auprès de l’association Narike M’Sada et dans les pharmacies (pour un dépistage rapide du VIH, Hépatite B et Hépatite C), auprès de tous les médecins et sage-femmes lors d’une consultation médicale (CHM, centres de référence, PMI, cabinet libéral, maternités…). Le 1er décembre étant la journée mondiale de lutte contre le sida, il y a des actions sur le territoire, notamment un dispositif itinérant de sensibilisation et de dépistage du VIH-Sida, hépatite B, hépatite C et papillomavirus sera disponible dans plusieurs communes de l’île, des actions de sensibilisation, de dépistage ou encore l’organisation d’un tournoi de foot, ce samedi, à Dembéni.
La Deal (direction de l’environnement, de l’aménagement et du logement) de Mayotte s’est invitée au conseil des ministres, ce mardi. En effet, le ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires, Christophe Béchu, a présenté un décret relatif à la direction de l’environnement, de l’aménagement, du logement et de la mer à Mayotte. « Celui-ci s’inscrit dans le cadre de la circulaire du Premier ministre du 24 juillet 2018 relative à l’organisation des services de l’État sur le territoire et intervient à la suite d’une proposition des préfets de Mayotte et de la Réunion formulée en mai 2019 », a rappelé le ministre. Pour une question d’organisation et des missions, la direction de l’environnement, de l’aménagement et du logement de Mayotte intégrera une dimension maritime. A Mayotte, ce qui relève du lagon est dévolu normalement à l’unité territoriale de la direction mer Sud océan Indien (DMSOI). « Cette transformation doit permettre notamment de gagner en lisibilité et en efficience pour une action de l’Etat renforcée sur le territoire mahorais. Les synergies créées permettront de mieux répondre aux enjeux maritimes », fait valoir le ministère, avant de rappeler que l’évolution sera effective au 1er janvier 2023. En conséquence, la Deal deviendra la direction de l’environnement, de l’aménagement, du logement et de la mer (Dealm).
Deux chargés de mission de l’Institut National du Travail, de l’Emploi et de la Formation Professionnelle (INTEFP) sont en visite dans le département jusqu’au samedi 3 décembre. Ils sont là pour construire avec la direction de l’économie, de l’emploi, du travail et des solidarités (DEETS), les partenaires sociaux et les acteurs du monde économique et social, un cadre favorisant le développement d’un droit conventionnel à Mayotte. Ces experts s’entretiendront successivement avec les organisations professionnelles d’employeurs, les syndicats de salariés et les services de l’État. Après des entretiens qui se déroulent tout au long de cette semaine, un séminaire de lancement se tiendra au cours du premier trimestre 2023, ainsi qu’un plan de formation pour préparer les partenaires sociaux et les futurs présidents de commissions mixtes paritaires à leurs rôles respectifs. La démarche portée par l’INTEFP vise à accompagner les acteurs locaux à développer la négociation collective sur trois niveaux, le dialogue social territorial, la négociation interprofessionnelle départementale et la négociation collective de branche locale dans les secteurs choisis par les partenaires sociaux pour leur forte implantation à Mayotte et mener ces négociations par le biais de commissions mixtes paritaires présidées par un représentant de l’État rompu aux pratiques du dialogue social.
« L’action de l’État en vue du développement d’un dialogue social constructif au service du développement économique de Mayotte, se poursuit et s’inscrit complètement dans le processus de convergence sociale attendue dans le territoire. L’objectif essentiel est de permettre, très rapidement, aux acteurs du dialogue social et économique du territoire d’avoir tous les leviers pour négocier des règles qui prennent mieux en compte les attentes des salariés comme les besoins des entreprises. Le préfet de Mayotte recevra les chargés de mission de l’INTEFP, pour faire le point de leur visite et assurer l’ensemble des acteurs du monde économique et social de l’appui et de l’accompagnement des services de l’État tout au long du processus envisagé », fait valoir la préfecture.
La Ville de Mamoudzou lance sa campagne de subventions pour l’année 2023. En effet, elle apporte « un soutien financier aux associations de la commune afin de développer et favoriser les activités de proximité dans les villages et quartiers. Cette aide sous forme de subvention est accordée aux associations œuvrant dans les domaines de la jeunesse, des sports, de la culture, de la citoyenneté, de l’environnement, du socio-éducatif et de l’insertion afin de leur permettre d’exercer leurs activités courantes dans de bonnes conditions, de financer la réalisation de leurs activités et projets spécifiques et de contribuer au financement des opérations particulières et exceptionnelles », informe la municipalité via un communiqué.
Les demandes peuvent se faire dorénavant sur le site www.mamoudzou.yt (rubrique Démarches). « Les dossiers papiers ne seront pas considérés comme recevables. Aucune dérogation ne sera accordée en 2023. Attention, il doit être utilisé un seul et unique compte utilisateur par structure », prévient la Ville. « Tout dossier incomplet ne pourra être transmis : toutes les informations doivent être complétées et les pièces jointes marquées d’une étoile « * » sont obligatoires. » Contact : 02 69 63 77 59.
Outre la mise en place de tours d’eau sur le nord de l’île, les communes du sud et du centre connaissent également des galères dans l’approvisionnement ces jours-ci. Une nouvelle fois, ce jeudi, des coupures y ont eu lieu. La première est intervenue, dès le matin, « à la suite d’une nouvelle casse sur la conduite d’adduction qui alimente le sud ». Pour pallier le manque, des citernes d’eau potable étaient positionnées à Kani-Kéli (au niveau du terrain de football), à Chirongui (à côté de l’école et du distributeur BFC) et à Bouéni (grande place publique au niveau de la MJC). La société mahoraise des eaux avait bon espoir de « rétablir la distribution d’eau potable dans des conditions normales », jeudi soir, vers 20 h, en fonction du niveau de remplissage des réservoirs. Plus tard dans la journée, toujours en rapport avec la casse, il était néanmoins annoncé que les communes de Sada, Ouangani, Chiconi et Dembéni allaient être privées d’eau potable à partir de 17h à cause des « niveaux des réservoirs trop bas pour assurer une distribution normale ».
Interpellé le 9 novembre, en commission des Affaires étrangères de l’Assemblée nationale, Patrick Pouyanné a répondu à la députée Estelle Youssouffa sur le prix du carburant aviation qui est à Mayotte plus cher qu’à La Réunion. Pas forcément au courant des tarifs pratiqués sur l’île, le jour de son audition, le PDG du groupe Total s’est renseigné et admet que « la taille réduite du marché mahorais du carburant aviation génère des surcoûts opérationnels et une complexité logistique qui ont un fort impact sur nos coûts et donc sur le prix de vente ». Toutefois, il s’est engagé auprès de la représentante de la première circonscription de Mayotte à mettre en place « une grille de remise sur le prix de base pour les compagnies aériennes principales, en particulier Air Austral ». Il n’exclut pas des « mesures incitatives additionnelles » pour ces mêmes compagnies, conditionnées cette fois à un plus gros volume.
Blessé aux mains par des éclats de bouteille, le conducteur du bus agressé à Majicavo-Koropa, le 16 novembre, reprend le volant ce vendredi, confirme la société Matis. Il ramenait ce jour-là des élèves à Mamoudzou quand une bande de Majicavo-Dubaï a tendu un guet-apens et s’en est pris aux jeunes de Kawéni à l’intérieur du véhicule. « La direction de Matis exprime, à cette occasion, sa satisfaction et souligne l’extraordinaire résilience de ce conducteur et au travers de lui, celle de l‘ensemble des conducteurs du réseau de transports scolaires Halo’ », fait remarquer la société de transport scolaire. « Bien que mise à mal par des actes de malveillance à répétition, notre profession ne reculera pas devant la délinquance. »
Aux 66 caméras de vidéosurveillance installées sur le territoire de Mamoudzou, sont en train de s’adjoindre 40 nouvelles caméras de nouvelle génération en cours d’installation.
La commission hygiène et sécurité est passée au cinéma Alpajoe de Mamoudzou. L’avis favorable et les derniers aménagements en cours devraient permettre au cinéma de rouvrir ses portes avant la fin de l’année.
Deux représentants de la direction de l'alimentation, de l'agriculture et de la forêt de Mayotte (Daaf) sont intervenus aux côtés de Sofiata Souffou, vice-présidente de la chambre de commerce et d’industrie (CCI), lors de la deuxième après-midi du forum économique, ce jeudi 1er décembre. L’objectif, aborder les projets du territoire pour structurer la filière agricole.
Structurer l’agriculture mahoraise en industrialisant les filières, c’était le thème de l’après-midi de la deuxième et dernière journée du forum économique, ce jeudi 1er décembre, au cinéma Alpajoe. L’occasion pour les acteurs du territoire de faire le point sur les différents projets.
« Mayotte est la porte d’entrée sur le marché franco-africain et européen. Nous sommes convaincus que notre île est un territoire idéal pour jouer un rôle économique majeur via sa position. » C’est en ces termes que Sofiata Souffou, vice-présidente de la chambre de commerce et d’industrie (CCI) de Mayotte, a introduit la deuxième après-midi du forum économique de Mayotte. Organisé par le Département de Mayotte et l’Adim (Agence de développement et de l’innovation de Mayotte), il se tenait au sein du cinéma Alpajoe de Mamoudzou. Pour la CCI, l’un des enjeux du développement économique de l’île est sa capacité à structurer son agriculture afin d’aller vers davantage de souveraineté alimentaire en industrialisant les filières.
L’une des priorités est ainsi la mise en place d’une cuisine centrale pour « fournir des repas équilibrés aux élèves, qui ne disposent pas de cantines scolaires ». Pour Sofiata Souffou, « cela répondrait à un besoin du territoire et permettrait de lutter contre l’obésité. Aujourd’hui, il y a un problème de qualité et de quantité ». Dans le même temps, ce projet permettrait de créer de l’emploi et de favoriser la production locale. Cette cuisine centrale pourrait en effet dynamiser la filière agricole, en lui proposant des débouchés.
« Une agriculture de subsistance »
En parallèle, le territoire veut donc développer des unités de transformation. « A Mayotte, il s’agit principalement d’une agriculturede subsistance, informelle. De nombreux agriculteurs ne vendent pas leur production », indique Philippe Emery, responsable service économie agricole de la direction de l’alimentation, de l’agriculture et de la forêt (Daaf) de Mayotte. Notamment parce que les contraintes sont nombreuses : insécurité, vols et surtout difficultés d’accès au foncier. « Le conseil départemental met en place des aides pour permettre aux agriculteurs de s’installer. Mais aujourd’hui, de nombreuses exploitations sont peu productives », complète-t-il.
Un abattoir de volaille a déjà été créé l’année dernière pour atteindre à terme 1.500 tonnes de denrées alimentaires. Et un second abattoir de boucherie devrait bientôt voir le jour pour les bovins et les ovins. « Normalement, les animaux doivent être abattus de cette manière. Aujourd’hui, tous les abattages de zébus, notamment, sont illégaux. Cela pose un problème de salubrité », souligne Patrick Garcia, chef du service de l’alimentation au sein de la Daaf de Mayotte. En parallèle, une plateforme de transformation de végétaux devrait également être créée. « Grâce aux produits locaux et à des filières de transformation sur le territoire, nous pouvons arriver à une autosuffisance », assure le responsable service économie agricole. « Pour les œufs, nous y sommes déjà et pour les fruits et légumes, nous ne sommes pas loin ».
Une stratégie d’ici mi-2023
Le conseil départemental souhaite, dans le même temps, développer la production de sel de Bandrélé pour limiter les importations. La collectivité prévoit d’ailleurs de missionner un cabinet pour construire un plan d’actions pour industrialiser des filières agricoles et espère mettre au point une stratégie d’ici mi 2023.
Au-delà de la souveraineté alimentaire, structurer l’agriculture mahoraise permettrait également de développer les importations. « La demande en termes de produits tropicaux est très forte au niveau international, et le made in France apporte un gage de qualité. C’est notamment le cas avec le café ou la vanille Bourbon à La Réunion », estime Jérôme Vuillemin, directeur du pôle de compétitivité Qualitropic, qui accompagne l’île voisine dans ces projets agricoles. Des produits hauts de gamme, à forte valeur ajoutée, qui pourraient être développés à Mayotte et commercialisés dans les hôtels des îles voisines.
La convention signée, ce mercredi, entre GIP Carif-Oref et la Fondation Orange, doit permettre de mettre en place des ateliers liés au numérique. (@Orange)
L’inclusion numérique offre des perspectives extraordinaires à la jeunesse mahoraise. Au travers d’un partenariat officialisé mercredi en fin d’après-midi par la signature d’une convention le GIP Carif-Oref, la Fondation Orange s’engage à Mayotte pour développer un numérique utile à tous. Ce concept développé en Afrique il y a dix ans est transposable sur le territoire, mais également ailleurs en métropole et en Europe, avec à chaque fois, des adaptations au contexte local et aux besoins spécifiques du territoire concerné.
La directrice générale adjointe-CEO d’Orange France, Fabienne Dulac, a spécialement fait le voyage à Mayotte cette semaine pour parapher une convention de partenariat avec Youssouf Moussa, directeur du GIP Carif Oref. Cet événement qui s’est déroulé, mercredi après-midi, à la cité des Métiers à Mamoudzou marque le lancement du programme Orange Digital Center à Mayotte. Un partenariat qui s’ouvre également à d’autres acteurs du département, Mayotte In Tech de Feyçoil Mouhoussoune et Banque des territoires, représentée par Line Rogations, sa directrice de mission dans l’île. Cette synergie ainsi mise en place vise à déployer des ateliers et agir ensemble dans l’inclusion numérique à Mayotte à travers le développement de différents programmes, dans un parcours poussé et modulaire. En d’autres mots, offrir gratuitement au public la possibilité de passer de la phase découverte à l’envie d’aller plus loin au travers d’ateliers dédiés.
Les femmes mahoraises encouragées
Une initiative à saluer dans la mesure où elle vise également à agir sur le développement de l’employabilité, aussi bien en faveur des jeunes que des seniors, notamment les femmes. La fondation Orange est très impliquée dans le développement du numérique depuis trente ans, et ce concept qu’il a entrepris de dupliquer sur d’autres sols européens très prochainement a vu le jour sur le continent africain il y a dix ans. Le recul et le résultat très positifs qu’il a obtenu lui a permis de transposer l’expérience à Paris, en juin dernier. En raison des particularités locales, Orange a jugé utile de ne pas concentrer ses actions dans un dispositif unique, mais au contraire de s’appuyer sur plusieurs acteurs de terrain capables de traduire les attentes de la population. C’est le cas de Carif Oref qui dispose d’un réseau en Petite comme en Grande-Terre et avec lequel elle va pouvoir mener des opérations communes en direction des femmes, des seniors et des petites structures telles que les micros entreprises qui ont besoin de l’outil numérique pour se développer. Beaucoup d’autres associations locales accompagnent Orange dans cette démarche, à sa grande satisfaction, dans a mesure où les bénéficiaires n’ont aucun centime à débourser. « Pour nous, cette initiative sera une totale réussite lorsque les femmes mahoraises oseront aller de l’avant dans la fracture numérique et qu’elles pourront accéder à des emplois dans ce secteur très prometteur dans l’avenir. Et puis, il faut admettre que le numérique est entré dans notre vie quotidienne avec la dématérialisation de certaines démarches par l’Etat », fait remarquer Mélissa Cuttaz, en charge de la communication sur ce digital center mahorais.
En marge de cette signature de convention, des ateliers ont été organisé durant plusieurs heures dans les locaux de la Cité des Métiers. Il a été question de codage informatique, d’impression 3D pour les enfants et de démarches administratifs pour les seniors. Des ateliers qui ont fait sensation auprès des scolaires et qui ne manqueront pas de susciter des vocations au profit de Mayotte de demain. En effet, à l’aide d’un kit robotique et des Lego, des enfants ont pu construire des engins miniatures animés capable de se déplacer d’un point A à un point B grâce à des programmes injectés. Le robot « NAO » a retenu l’attention d’un grand nombre d’enfants et d’adultes, avec ses acrobaties programmées et ses mouvements de yoga, très utiles pour des personnes âgées sujettes à un handicap.
Il est peut aussi faire la joie des écoliers car il peut enregistrer les leçons à l’école et les restituer en temps utile.