La ville de Mamoudzou informe le public que certains services de la collectivité déménagent dans de nouveaux locaux situés au 34, rue Said Soimihi, place Mariage à Mamoudzou (ancien bâtiment de la CSSM), à savoir : la direction urbanisme, foncier, logement et habitat ; la direction de la rénovation urbaine ; la direction des projets structurants, des RHI et des espaces funéraires.
L’accueil du public se fait dans ces nouveaux locaux aux horaires habituels : le lundi, mercredi et jeudi de 7h30 à 12h pour le dépôt des autorisations d’urbanisme (permis de construire, certificat d’urbanisme, déclaration préalable et permis d’aménager) et les demandes de certificat d’adressage (plus de renseignements sur les demandes de certificat d’adressage par email à adressage@mamoudzou.yt). Le lundi et mercredi de 8h30 à 11h pour le dépôt des demandes de logement locatif social.
Pour ce troisième cycle de conférences pédagogiques, le Parc naturel marin de Mayotte invite les habitants de l’île à écouter la mer. Le rendez-vous est donné samedi 27 mai à 16h, sur l’esplanade du comité du tourisme près du restaurant la Croisette, au cœur du Festival international de l’Image sous-marine de Mayotte. Il sera possible de rencontrer des bio-acousticiennes qui cherchent à comprendre les océans en les écoutant. De manière très interactive, il sera possible d’en apprendre plus sur ce qu’elles y ont découvert et par quels moyens.
Le son a une place prépondérante dans l’écosystème aquatique, car les ondes se propagent beaucoup plus loin dans l’eau que dans l’air. Tous les animaux produisent du bruit selon les activités qu’ils réalisent, que ce soit pour défendre leur territoire, se reproduire, se nourrir, se déplacer, sociabiliser. La pollution sonore sous-marine qui provient d’activités humaines telles que le trafic maritime, la prospection sismique pétrolière et gazière, les sonars militaires sont générateurs de stress pour les animaux marins. Ce vacarme sous-marin constitue une réelle menace puisqu’il peut, dans les pires des cas, conduire à des blessures physiques des animaux et même à leur mort.
La conférence pédagogique sera l’occasion de découvrir la bioacoustique et surtout d’écouter la mer à travers divers moments d’échanges, avec la projection d’une présentation vidéo du travail de Nicolas Judelewicz « Lignes d’eau Mayotte » et par une table ronde pour échanger avec les intervenantes (Elise Delcour, Emmanuelle Leroy et Naomi Scholten). Par la suite, quatre ateliers participatifs seront mis en place pour tester les connaissances des participants sur les sons sous-marins à travers un quizz acoustique, comprendre la méthodologie pour relever et analyser les ondes sonores des récifs coralliens et ce qu’elles nous disent de la santé de ces écosystèmes, échanger sur les résultats du suivi des baleines à bosses dans l’océan Indien à l’aide d’hydrophones, prendre conscience des impacts des bruits provoqués par les Hommes et des solutions pour préserver le silence.
L’Ordre des experts-comptables de Mayotte se mobilise pour aider bénévolement les contribuables à travers l’opération citoyenne Allo Impôt. La profession répondra aux questions des particuliers via un numéro vert, et un site web dédié (https://www.allo-impot.fr/).
Les contribuables de Mayotte pourront profiter encore de deux permanences : ce jeudi 25 mai, de 8h à 12h à la mairie de Dembéni et le vendredi 26 mai, de 8h à 12h au siège de l’OEC dans Mamoudzou. Les administrés bénéficieront en direct de l’assistance individuelle et gratuite d’un expert-comptable pour remplir leur déclaration.
A ne surtout pas oublier : les documents nécessaires tel que l’avis d’imposition et les codes d’accès en ligne, etc.
Transfuge du Rassemblement national et désormais vice-président de Reconquête (le parti d’Éric Zemmour), Nicolas Bay a passé quelques jours à Mayotte où il a assisté « à la première grande réunion, réunissant à Pamandzi plusieurs dizaines d’adhérents et sympathisants », dixit la toute jeune fédération locale de Reconquête dans un communiqué. L’eurodéputé a pu échanger avec les représentantes des collectifs locaux et le député Les Républicains Mansour Kamardine. Ils ont abondamment échangé sur la question migratoire, Nicolas Bay souhaitant « demander au gouvernement la mise en place de l’état d’urgence migratoire ». Comme sa fonction d’élu lui autorise, il a visité avec quelques journalistes le centre de rétention administrative de Pamandzi et a pu rencontrer les agents de la police aux frontières. « Il a aussi apporté notre soutien à l’ensemble des effectifs des forces de l’ordre engagés pour la sécurité des Mahorais. »
Malheureusement pour lui, dans le même temps, son chef de file n’a pas gagné en popularité à Mayotte. En effet, ce dimanche, tout en soutenant que « Mayotte doit être défendue comme un département français », Éric Zemmour a lâché sur la radio RTL : « nous avons peut-être fait une erreur en conservant Mayotte ». Une petite phrase qui ne va pas améliorer les scores du jeune parti à Mayotte, où sa concurrente d’extrême-droite, Marine Le Pen, obtient davantage de voix à chaque élection nationale.
Le préfet de Mayotte, Thierry Suquet, avait prévenu. En cas de nouvelles installations, les forces de l’ordre pourraient intervenir dans le cadre de la flagrance. La préfecture confirme que ça a été le cas, ce mercredi, à proximité du lieu-dit « Talus 2 », à Majicavo-Koropa. Alertée par le propriétaire d’un terrain voisin, la mairie de Koungou en a fait la demande auprès des services de l’État et ainsi empêcher des familles concernées par la démolition en cours de leurs logements en tôles de s’installer à nouveau. 86 familles habitaient ce quartier, 40 d’entre elles avaient accepté une solution de relogement en début de semaine.
Après la mort d’une jeune fille âgée de 8 ans, ce lundi, dans le village de Nyambadao, la garde à vue du principal suspect a pris fin, ce mercredi après-midi. Pour rappel, le corps de la fillette a été découvert près de la maison de sa tante chez qui elle vivait, lundi après-midi. Selon nos confrères de Mayotte la 1ère, « une grosse pierre a été retrouvée sur son thorax. Mais son corps présentait la marque d’autres coups ». L’autopsie effectuée mardi matin indique que c’est un coup à la tête qui a provoqué la mort de la victime. Par ailleurs, l’expertise exclut tout acte sexuel.
Un homme a été interpellé dans le cadre de cette affaire. Il est du « voisinage », selon le procureur de la République. Même si ses motivations restent floues, il est passé aux aveux lors de sa garde à vue. Il doit être présenté au juge d’instruction et une information judiciaire a été ouverte pour assassinat.
La mairie de Bandrélé a communiqué, qu’à la suite « de l’événement dramatique qui a lieu [lundi] à Nyambadao, la population est informée qu’une cellule de veille a été mise en place à l’école élémentaire du village avec la collaboration du rectorat pour prendre en charge les enfants qui sont dans le besoin ».
Les badistes mahorais se rassemblent régulièrement pour préparer les Jeux des îles.
Le badminton mahorais sera représenté pour la première fois aux Jeux des îles de l’océan Indien en août prochain à Madagascar ! Nous nous sommes entretenus avec Matthieu Gouzou, le président de la toute jeune ligue mahoraise, actuellement en Malaisie dans le cadre de l’assemblée générale de la Fédération internationale de badminton (BWF).
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Les entraînements se déroulent dans le gymnase de Cavani.
Le double : point fort de l’équipe mahoraise.
Le double : point fort de l’équipe mahoraise.
Flash infos : Quelles sont vos ambitions pour cette première participation aux Jeux des îles ?
Matthieu Gouzou : Nous enverrons dix joueurs concourir à Madagascar : six hommes et quatre femmes qui se préparent ensemble depuis plus de deux ans. C’est, certes, notre première participation aux Jeux des îles, mais nous n’allons pas là-bas pour faire de la figuration. On veut accrocher les grosses équipes comme La Réunion ou Maurice. On a des joueurs avec une bonne expérience, de niveau régional – voire national – lorsqu’ils jouaient dans l’Hexagone.
F.I. : Comment préparez-vous l’échéance ?
M.G. : On se regroupe régulièrement pour créer de la cohésion d’équipe. C’est important car c’est notamment en double que l’on a de bonnes chances de se distinguer. On prépare des séances d’entraînement en accord avec la Fédération française de badminton (FFBaD). On filme nos séances et des entraîneurs chevronnés de la « fédé » nous font des retours techniques précis pour que nous puissions progresser. Côté compétition : les championnats de Mayotte sont prévus les 3 et 10 juin au gymnase de Cavani. Ensuite, cet été, l’une de nos joueuses partira trois semaines en Indonésie pour un stage intensif ; six autres iront dans l’Hexagone – en club ou en stage. Enfin, quatre d’entre nous participeront au Tournoi international de La Réunion et à l’Open de Saint-Denis pour parachever notre préparation. Nous sommes soutenus par le Conseil départemental pour préparer ces jeux.
F.I. : La ligue mahoraise de badminton est toute jeune. Parlez-nous de cette structuration.
M.G. : Il y a du badminton depuis 1995 à Mayotte, mais nous n’avions pas encore assez de gens impliqués et motivés pour créer une ligue. Je suis devenu président du club de Mamoudzou il y a deux ans ; on a créé un bureau et ça a bien marché. Nous avons pris contact avec la FFBaD et le directeur technique national adjoint est venu à Mayotte pour vérifier qu’avec le club de Petite-Terre, nous étions capables de monter une ligue. La Ligue mahoraise de badminton est donc née le 20 juin 2022 et compte aujourd’hui près d’une centaine de licenciés. Nous nous servons de l’expérience de la ligue de Wallis, assez similaire à la nôtre.
F.I. : Pourquoi cette structuration est si importante ?
M.G. : En créant la ligue, nous avons pu nous affilier à la Fédération internationale de badminton (BWF). D’une part, cela va nous permettre d’avoir des moyens supplémentaires – en termes de formation notamment. D’autre part, cela nous permettra de participer aux Championnats d’Afrique l’année prochaine, sous les couleurs de Mayotte – une expérience intéressante dans l’optique des Jeux des îles 2027 ! C’est aussi en structurant la pratique que nous allons pouvoir la développer chez les jeunes. Dans l’Hexagone, le badminton est le deuxième sport scolaire !
La cérémonie s’est déroulée en présence des artistes Mory’s et Maliza, pour qui les groupes ont dû créer des clips vidéo, des ambassadeurs métiers, mais également des artistes Zily et Meiitod. Les quatorze candidats, répartis en trois équipes (Mali Prod, NBK Vision, MRCY), ont démontré un fort investissement et ont donné le meilleur d’eux-mêmes tout au long de ce challenge. Après une présentation des trois clips, des échanges et le traditionnel jeu des questions-réponses entre les candidats et le jury, place à la délibération du jury. « Ça a été très dur de vous juger, car il y avait des qualités dans chaque groupe », explique Meiitod avant l’annonce du prix de la meilleure équipe.
L’équipe gagnante, constituée de Quellouz, Kaer, Darrouèche, Ali Koutoub et Moiarafou, a réalisé le clip vidéo de l’artiste Maury’s, qui sera diffusé pendant trois mois sur la chaîne Trace Vanilla. L’équipe a également remporté 1.000 euros de chèque-cadeau pour acheter du matériel audiovisuel.
Abdoul Karime Anli-Liachouroutu (à droite), chef d’unité et d’inspection aux frontières de la direction d’alimentation, d’agriculture et de la forêt de Mayotte (Daaf), et Jidénou-Alfred Hazoumé, membre du pôle action économique et responsable de la cellule conseil aux entreprises. Le membre de la Daaf a rappelé les restrictions et réglementations en termes d’import-export.
En amont des Assises de l’industrie prévues en octobre, des ateliers thématiques ont lieu à la Chambre de commerce et d’industrie de Mayotte jusqu’à vendredi. Ce mercredi par exemple, il était question du commerce à l’échelle régionale et les freins que les acteurs économiques peuvent rencontrer.
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Aress Saïd Ali, entrepreneur dans le domaine de la communication et de la publicité, échange avec Jidénou-Alfred Hazoumé au sujet des droits de douanes.
Jinédou-Alfred Hazoumé a expliqué comment mettre en place les échanges et proposé l’idée d’instaurer un marché commun régional.
« Développer un marché commun régional. Oui, j’y crois. Ça existe ailleurs, comme celui de la Martinique et de la Guadeloupe », déclare Jidénou-Alfred Hazoumé, le responsable de la cellule conseil aux entreprises, ce mercredi matin. A Mayotte, comme sur d’autres territoires insulaires, beaucoup d’acteurs économiques veulent multiplier les échanges. Ils sont cependant parfois freinés par les réglementations d’import/export. D’où l’organisation de ces ateliers en préparation des Assises de l’industrie, les 4 et 5 octobre 2023, ils vont servir à faire émerger des idées.
Comme des accords de partenariats économiques qui ouvrent pleinement les marchés de l’Union Européenne, cite en exemple Jidénou-Alfred Hazoumé. Il en existe dans toute l’Afrique, notamment dans le Sud et l’Afrique orientale et australe. « Les échanges sont favorisés par les APE. La condition, c’est prouver l’origine. Soit le fournisseur étranger vous donne un certificat que le produit a bien été produit dans le pays. Soit, par le biais d’une déclaration, votre fournisseur l’atteste sur sa facture personnelle. »
La réflexion se lance alors. Comment enlever ses freins ? Après avoir constitué des groupes, les personnes présentes ont eu du temps pour soumettre des solutions. Trois possibilités sont évoquées. « Nous n’avons pas de liaisons fréquentes maritimes. Tout passe par le Canal du Mozambique ou la Réunion. C’est ce qui fait que les échanges et le développement sont ralentis », atteste Aboudou Moursali, chargé de mission pour le Département. Des trajets maritimes directs de marchandises plus réguliers seraient selon les acteurs mahorais un moyen de stimuler l’économie. Un manque d’information et une désorganisation sont aussi reprochés aux institutions comme la direction d’alimentation, d’agriculture et de la forêt de Mayotte (Daaf). « Centraliser les informations, regrouper tout ce qui est nécessaire et obligatoire aux entreprises dans un guichet serait plus clair. », confirme Soiyiff Mze, animateur du Groupement d’intérêt public (GIP) L’Europe à Mayotte. « Mettre l’accent sur les langues, comme le swahili, ça pourrait être intéressant. En favorisant l’apprentissage des langues, on pourrait s’ouvrir à plus d’échanges. C’est à de nombreuses reprises une barrière », énonce Aress Said Ali, entrepreneur dans le domaine de la communication et de la publicité.
« Une lourdeur administrative »
Des désaccords se sont fait ressentir après qu’Abdoul-Karime Anli-Liachouroutu, chef d’unité d’inspection aux frontières de la Daaf, ait rappelé la réglementation. Une procédure administrative trop lourde est reprochée, mais aussi trop éparpillée. « Beaucoup de projets n’arrivent pas à voir le jour à cause de la lourdeur administrative. Ça décourage les acteurs économiques de s’installer ici », affirme le spécialiste en communication. En effet, pour importer et exporter, les procédures et permis sont parfois complexes. Entre les règles floues, les produits exonérés ou non, les sites en fonction des procédures, certains produits peuvent ainsi entrer, mais ne pas pouvoir sortir du territoire. D’autres ne peuvent être importés ou alors sous permis et restent donc bloqués dans les ports. « Pour une jeune entreprise, c’est une catastrophe. Une réglementation assez complexe, si on ne nous facilite pas l’accès à l’information, ça peut être dramatique pour le développement », déclare Nassurdine Ali, porteur de projet dans le numérique. Pour beaucoup d’entreprises, cette réglementation bloque. Dans les conteneurs, les produits finissent par ne plus être vendables, une entrave pour les entreprises. « Assouplir et lever un certain nombre de verrous favoriseraient les échanges avec nos voisins », soutient l’entrepreneur.
Est-ce que des solutions pourraient être apportées d’ici là ? Réponse aux Assises en octobre prochain.
Ateliers restants : Jeudi de 8h30 à 11h30, comment emmener dans la culture locale une appétence à l’industrie ? Jeudi de 13h30 à 16h30, la compétitivité des entreprises et vendredi de 8h30 à 11h30, la formation et la montée en compétences.
Ils sont quelques-uns sur l’île à vouloir relancer la production de brique de terre compressée.
Attendu sur l’île depuis plusieurs mois par des artisans locaux, le patron de l’entreprise belge Appro-Techno a séjourné une semaine à Mayotte. Il se dit prêt à relever le défi de la modernisation des presses à briques de terre compressée pour garantir une production plus importante au marché local.
Gérant d’Appro-Tech, Sébastien Deputter a déjà plusieurs commandes mahoraises pour ses presses.
Au terme d’une semaine passée sur le territoire, Sébastien Deputter, nouveau dirigeant d’Appro-Techno SPRL est convaincu qu’il y a de l’avenir pour le secteur de la brique de terre compressée à Mayotte, à court, moyen et long terme, si tant que les pouvoirs publics se mobilisent pour soutenir les petits artisans dans leur volonté à moderniser leurs outils de production. Il a repris, il y a quelques temps, la direction de cette entreprise belge qui fabrique toute sorte de moules à blocs de terre stabilisée ou cuite. Des machines – parmi d’autres inventions belges – vendues à travers le monde, notamment en Amérique du Sud et les pays des grands lacs, sous le vocable de technologies wallonnes pour le sud. « En quarante ans, les choses ont bien changé à Mayotte et le reste du monde a évolué. Les petits artisans se demandent comment trouver des réponses appropriées face aux nouveaux défis contrairement aux entreprises multinationales. Il leur faut travailler avec une ressource locale, en formant d’avantage de responsables de production que des ingénieurs et se trouver un maximum d’alliés pour éviter d’être isolés ».
Dans cette nouvelle phase de la production de briques de terre compressées, le chef d’entreprise avance notamment une autre idée, la création d’un statut spécifique pour les jeunes entrepreneurs mahorais très désireux de devenir les fers de lance de ce nouveau marché de la production de briques mahoraises. Un statut qui leur permettrait par exemple de bénéficier d’une baisse de cotisations sociales au-delà d’une embauche de deux ouvriers. « Le marché existe bel et bien, mais les anciennes presses toujours disponibles sur place après quarante ans ne correspondent plus aux enjeux du moment. Pour faire face à la demande trop forte exprimée par le marché, il est indispensable de faire évoluer cet équipement vers des machines motorisées. Il ne faut pas non plus oublier la formation des hommes qui vont s’en servir car d’elle dépend la baisse du coût de production », fait-il valoir.
Un transfert de technologie
Sébastien Deputter fait part aussi de son étonnement face à certaines contradictions des services de l’État à Mayotte. Il a évoqué une commande qui lui a été faite il y a trois ans pour des presses à briques destinées à un centre de formation sur l’île dont il a appris sur place la fermeture. La logique consistante à décréter le développement tous azimuts de l’écoconstruction à l’aide de machines spécifiques préposées à cela impose une formation préalable et le besoin d’un vivier de pré-formateurs avant de lancer Mayotte dans une production à échelle de briques de terre stabilisée. Ainsi, il est ressorti des entretiens avec les artisans locaux, un nécessaire besoin de transfert de compétences et de savoir-faire dispensé par un technicien de sa société qui sera détaché au sein d’une entreprise mahoraise. Des frais de formation qui seront selon lui, « anormalement » supportés par le secteur privé alors qu’il s’agit à long terme de l’intérêt général de Mayotte.
Sur ce point particulier, le patron d’Appro-Tech souligne la nécessité de lutter contre les idées préconçues au sujet du coût de ces équipements, ne pas confondre le matériel (une presse de 80 kilogrammes à 1.500 euros avec un moule de deux millimètres d’épaisseur) fourni par le géant chinois du prêt à l’emploi Alibaba et les technologies wallonnes (400 kg à 4.200 euros avec un moule de 10 mm qui est la norme requise en Europe) conçues pour durer au-delà de 40 ans. Il envisage d’ailleurs un important plan de communication en direction des fabricants mahorais de brique de terre compressée pour le faire savoir. Il met en valeur un autre atout de cette technologie wallone destinée à Mayotte, la presse motorisée serait à la fois génératrice de profits et de valeur ajoutée mais également d’emplois directs (6) et encore d’avantage en emplois indirects.
Son entreprise se dirige vers la fabrication et la livraison dans notre département d’une unité de production semi-automatique d’un coût de 150.000 euros, assistance technique comprise. Cette unité permettra de produire 50.000 blocs de terre par mois soit de quoi permettre de construire 50 à 60 logements par an, sans porter atteinte à l’environnement. En termes de retombées, il y aura à la clé dix emplois directs, sans parler de tous les autres corps de métiers (maçons, plombiers, électriciens, carreleurs, etc ….). « Tout ce que n’offre pas le produit d’Alibaba », conclut-il sur une pointe d’humour bien belge.
Une centaine d’enseignants étaient au collège de Kwalé pour le séminaire d’éducation aux médias et à l'information, une discipline qui prend de plus en plus d’importance dans les établissements.
La deuxième édition du séminaire d’éducation aux médias et à l’information (EMI) était organisée par l’académie de Mayotte, ce mercredi matin, au collège de Kwalé. Le recteur de Mayotte, Jacques Mikulovic, a ouvert les travaux en présence d’une centaine d’enseignants des premier et deuxième degrés. Des tables rondes ont permis à différents intervenants d’échanger sur les thématiques liées à l’usage des médias et des nouvelles technologies dans la vie des jeunes.
Accessible aux élèves, le Chab’, le magazine édité par la Somapresse, est aussi rédigé par eux.
C’est la deuxième fois qu’une manifestation de ce genre est organisée à dans le département, sous la houlette du centre de documentation pédagogique et le Climi (centre de liaison de l’enseignement et des médias d’information). Cheville ouvrière de cette opération, son secrétaire général, Éric Micaelli, actuellement absent du territoire est intervenu par vidéo conférence, après le recteur Jacques Mikulovic. La vulgarisation des médias à l’école tend à devenir une discipline à part entière dans l’enseignement en France, à l’instar d’autres pays développés comme le Canada et la Belgique. Il s’agit de préparer les scolaires à devenir des citoyens avertis par rapport aux réseaux sociaux et à toutes les nouvelles technologies de l’information qui prennent énormément de place dans leur quotidien, à l’école comme à la maison.
Dans le domaine des médias scolaires, Mayotte est plutôt considérée comme un territoire prolixe, 17 établissements sur 21 possèdent leur journal, un site internet ou une web radio. Un foisonnement qui s’explique notamment grâce à une grande volonté des enseignants, ainsi qu’une nouvelle impulsion consécutive à une circulaire de 2022 qui impose une participation des élèves à un média. Une action qui, en plus d’être ludique, participe à la valorisation de tout ce qui se passe dans un établissement, mais aussi initie les enfants aux différents métiers existants dans le domaine de la presse, ce qui peut générer aussi des vocations. C’est notamment le cas du collège Zéna Mdéré de Pamandzi où Grégoire Nakadjian (professeur documentaliste) anime un journal imprimé le « Zéna », disponible aussi en ligne. Entièrement réalisé et dédié aux élèves de cet établissement, il constitue pour ces derniers un moyen efficace d’aborder des sujets très variés. En outre, l’établissement possède une web radio parrainée par radio locale Radio Dziani, une obligation consécutive à la fameuse circulaire de 2022. D’autres établissements travaillent avec des chaînes de télévision locales, c’est le cas à Chiconi, où l’expérience est conduite par Mikael Geraud. Des enseignants du primaire se sont montrés très intéressés par cette dynamique de la presse à l’école et souhaitent son extension aux petites écoles.
Un magazine dédié à la jeunesse
Le magazine « Chab’ », édité par la Somapresse (qui édite aussi Flash Infos et Mayotte Hebdo), en collaboration avec le rectorat de Mayotte, est un exemple éloquent sur ce développement de la presse à l’école. À l’occasion des tables rondes qui ont suivi les interventions des officiels, Laurent Canavate, son gérant, a expliqué que cet outil est né d’une idée née il y a une douzaine d’années, à travers les pages « Tounda » (soit « curieux » en shimaoré), un ensemble jadis intégré dans le « Mayotte Hebdo » et distribué dans les collèges et lycées. Il s’agissait alors de ramener l’information au plus près de milliers de scolaires mahorais.
Aujourd’hui, le Chab’ s’adresse toujours aux jeunes, leur permettant de dire ce à qu’ils pensent, veulent ou ce qui les intéressent. Sa conception, qui mobilise des enseignants et des élèves dans tous les collèges et lycées de l’île, se finalise par 10.000 exemplaires imprimés à Mayotte malgré un coût relativement élevé. En cours de préparation pour sa huitième parution, il vise à inciter les collégiens et les lycéens à écrire, à poser les bonnes questions, à connaître l’intérêt d’une bonne information, des sources et de la vérification d’information. C’est un travail très sérieux et professionnel qui est conduit avec les élèves qui leur permet d’avoir un regard critique sur ce qui se passe à Mayotte et dans le monde.
L’équipe du Raiv en mai 2022 lors d’une journée d’initiation au numérique à l’école de Vahibé.
Le 13 mai dernier, la manche régionale du concours « 24h by Webcup » a été remportée par l’équipe du Raiv (Rassemblement Action et Insertion de Vahibé). Elle représentera donc Mayotte lors de la compétition entre les îles de l’océan Indien très prochainement.
Au concours « 24h by Webcup » organisé par Mayotte in Tech et la CCI, ils font figure de favoris désormais. Ce n’était donc qu’une demi-surprise quand les membres du Raiv (Rassemblement Action et Insertion de Vahibé) ont été déclarés gagnants le 13 mai dernier. L’épreuve consistait à créer un site internet en 24h. Les lauréats ont remporté, entre autres, des ordinateurs « PC gamer », qui sont plus puissants que les autres. Mais aux yeux de Nassurdine Ali, vice-président de l’association, ce n’est pas ce qui est important, de toute façon « tout le monde est récompensé ». En effet, le concours « 24h by Webcup » est surtout le meilleur moyen de se faire remarquer. Cette compétition permet de « faire connaître le numérique de façon globale. C’est un moment de partage, de rencontre avec des professionnels » affirme le vice-président. C’est également un lieu de développement, de fête et de plaisir. Pour lui, « le numérique, c’est l’avenir » et il est important d’inspirer la jeunesse. A Vahibé, qui souffre souvent de sa réputation, l’association veut faire oublier cette image entachée par les débordements et les faits de violence recensés. Le jeune homme estime que les jeunes du village peuvent devenir brillants, il suffit juste de les aider à développer leur potentiel (voir encadré).
Une victoire à portée de main
Après avoir été sélectionnée, l’équipe représentera Mayotte lors du concours face aux autres îles de l’océan Indien. Pour l’instant, ni date ni lieu n’ont encore été communiqués. Tout ce que l’on sait, « c’est que [le concours] se déroulera quelque part dans l’océan Indien », admet Nassurdine Ali, il ajoute de plus que l’annonce « ne devrait pas tarder ». Il se confie sur leurs chances de gagner la compétition : « l’année dernière, on péchait dans la partie développement. Cette année, on collabore avec Houmadev, qui est une startup spécialisée dans la création de sites web et d’applications. Je pense qu’on a toutes nos chances ».
Davantage qu’un club informatique
L’association propose du soutien scolaire pour les enfants de Vahibé. Les plus grands reçoivent de l’aide pour la rédaction de lettres de motivation par exemple. Quand les jeunes n’ont pas forcément toutes les méthodes, l’équipe les assiste et les soutient dans leurs démarches. Elle organise régulièrement des ateliers de formation à l’utilisation de divers appareils et logiciels, car même si les enfants d’aujourd’hui sont très doués avec les nouvelles technologies, il ne faut pas négliger leur apprentissage. De plus, l’organisation aide et sensibilise les parents sur les dérives d’internet et les contrôles qui peuvent être mis en place. Il est très facile de trouver des contenus inappropriés, illégaux. Elle veut tendre la main aux jeunes, les protéger et les éduquer pour leur permettre de développer leurs ambitions, de découvrir de nouveaux métiers et peut être des vocations.
En pleine opération Wuambushu, Madi Madi Souf (ici avec le ministre de l’Intérieur et de l’Outre-mer, Gérald Darmanin, et le ministre délégué Jean-François Carenco en août 2022) et Ben Issa Ousseni ont rappelé les enjeux importants sur l’île de Mayotte.
Chef de l’exécutif au Département de Mayotte, Ben Issa Ousseni s’associe à Madi Madi Souf, président de l’association des maires de Mayotte, dans une tribune pour rappeler leurs attentes alors que l’opération Wuambushu est en cours. Ils demandent un discours plus ferme de l’État contre l’Union des Comores, l’égalité sociale avec l’Hexagone et la fin des titres de séjours « territorialisés » qui bloquent les personnes en situation irrégulière sur le sol mahorais.
« Nous, élus de Mayotte, alertons depuis des années sur la situation de pourrissement que vit notre département. La pression démographique liée à l’immigration s’accroît, les services publics se dégradent, et l’insécurité explose. En septembre 2022, nous lancions déjà un appel au secours, avec une opération « île morte », pour dénoncer une insécurité hors de contrôle. L’opération « Wuambushu », déclenchée par le ministre de l’intérieur et des outre-mer, Gérald Darmanin, nous a donné l’espoir d’avoir été entendus. Rétablir la sécurité, éradiquer les bidonvilles, lutter contre l’immigration clandestine sont trois objectifs que nous soutenons. Il s’agit de reprendre le contrôle de notre destin et de recouvrer la paix à Mayotte. Malheureusement, malgré les renforts importants des forces de l’ordre et l’arrestation de dangereux criminels, l’évolution des événements nous fait craindre le pire.
En réaction à l’opération « Wuambushu », l’Union des Comores renâcle au retour de ses ressortissants en situation irrégulière. Un bras de fer diplomatique s’est engagé, dont l’issue est incertaine. Sur le volet de la lutte contre les bidonvilles, des recours en justice ont freiné les démolitions, et des difficultés demeurent du fait des capacités réduites de relogement et d’hébergement du territoire. Sur le volet de l’insécurité, les violences physiques sont toujours massives et les tensions sont vives. Les Mahorais subissent encore des violences extrêmes, comme des attaques de bandes de délinquants cagoulés et armés de machettes. Certains élus, parmi eux des maires, sont aussi pris pour cible.
Face à ces difficultés, nous sommes attentifs aux réactions du gouvernement. Dans une récente déclaration, Jean-François Carenco, ministre délégué aux outre-mer, a annoncé que l’opération « Wuambushu » pourrait prendre fin d’ici à deux ou trois mois avec un retour en métropole des policiers et des gendarmes dépêchés. Ce serait un aveu d’impuissance et un abandon impardonnable de Mayotte. Nous ne pouvons accepter cette issue honteuse, ce gâchis. Nous savons que nos problèmes ne pouvaient être résolus en trois mois. Mais le niveau de tension actuel nous alerte. Tout peut dégénérer rapidement si l’action de l’Etat à Mayotte vire au retrait tactique. Une action politique doit être redéfinie en lien avec les élus locaux que nous sommes. Et, pour être efficace, le courage d’agir devra résolument s’inscrire dans la durée.
« Que cesse le chantage de l’Union des Comores »
A nos yeux, le Quai d’Orsay [siège du ministère des Affaires étrangères] devra revoir sa position sur Mayotte et enfin oser affirmer officiellement la supériorité du principe de la liberté des peuples à disposer d’eux-mêmes dans le droit international. C’est par ce principe que le choix de la France s’est exprimé à Mayotte. Mayotte française, ce n’est pas une domination néocoloniale qui perdure, c’est au contraire l’expression démocratique des Mahoraises et des Mahorais qui ont fait le choix de la liberté au sein de la nation française.
En réponse à nos compatriotes les plus sceptiques devant ce choix, nous rappellerons ces mots de l’historien Fustel de Coulanges [1830-1889] : « Ce qui distingue les nations, ce n’est ni la race ni la langue. Les hommes sentent dans leur cœur qu’ils sont un même peuple lorsqu’ils ont une communauté d’idées, d’intérêts, d’affections, de souvenirs et d’espérances. Voilà ce qui fait la patrie. » Le cœur des Mahorais est libre, et il est Français. A notre diplomatie d’en faire un argument pour que cesse le chantage de l’Union des Comores. Solder ce contentieux est indispensable pour espérer un jour une coopération assainie. Nous n’avons que trop tardé.
Aujourd’hui, la situation explosive de Mayotte n’est pas une fatalité liée à notre proximité géographique avec des voisins pauvres. L’impasse dans laquelle nous sommes s’explique par des décennies d’indécision et d’absence de volonté claire, qui ont laissé grossir les difficultés. Pour nous en sortir, il faut faire un choix au plus haut niveau de l’État : celui d’une solidarité et d’une égalité républicaines sans faille à l’égard de Mayotte. Il nous faut pérenniser les renforts de forces de l’ordre pour venir à bout de l’insécurité et rétablir enfin la paix civile. Il nous faut affirmer l’autorité judiciaire avec la création d’une cour d’appel à Mamoudzou, un centre éducatif fermé et un nouveau centre pénitentiaire. L’impunité doit cesser. Il nous faut une véritable égalité sociale. Nous ne sommes qu’à moitié Français en matière de prestations sociales. Cette discrimination est d’autant plus manifeste qu’à Mayotte tout coûte plus cher qu’en métropole.
Ils demandent la fin des titres de séjours « territorialisés »
Enfin, il nous faut plus de solidarité de la nation face à la pression migratoire hors norme que nous subissons. Alors que nos services publics sont saturés, alors que l’eau potable nous manque de façon dramatique, alors que nous battons des records de chômage, l’État bloque, dans notre département, des étrangers régularisés, en délivrant des titres de séjours dits « territorialisés ». En privant ces étrangers en situation régulière de la possibilité de circuler en France hors de Mayotte, l’État nous sacrifie, et c’est l’aveu d’un égoïsme coupable. Comment juger, de la métropole, les réactions d’exaspération qui peuvent se manifester ici sans regarder ces années d’abandon et de discrimination qui ont transformé notre paradis en terre de violence et de peur ?
Nous aimons Mayotte et nous aimons la France. Nous sommes riches d’un patrimoine multiculturel unique, riches des talents de notre jeunesse, riches aussi d’un patrimoine naturel et d’une ouverture dans cet espace économique stratégique qu’est le canal du Mozambique. Arrêtons le gâchis, faisons le choix du courage pour relever Mayotte et renforcer la France. Offrons, enfin, à Mayotte un avenir à la hauteur de la République française. »
Madi Madi Souf, président de l’association des maires de Mayotte, et Ben Issa Ousseni, président du conseil départemental de Mayotte
Après la mort d’une jeune fille âgée de 8 ans, ce lundi, dans le village de Nyambadao, la garde à vue du principal suspect doit prendre fin, ce mercredi après-midi. Pour rappel, le corps de la fillette a été découvert près de la maison de sa tante chez qui elle vivait, lundi après-midi.Selon nos confrères de Mayotte la 1ère , « une grosse pierre a été retrouvée sur son thorax. Mais son corps présentait la marque d’autres coups ». L’autopsie effectuée mardi matin indique que c’est un coup à la tête qui a provoqué la mort de la victime. Par ailleurs, l’expertise exclut tout acte sexuel.
Un homme a été interpellé dans le cadre de cette affaire. Il est du « voisinage », selon le procureur de la République. Même si ses motivations restent floues, il est passé aux aveux lors de sa garde à vue. Il doit être présenté au juge d’instruction et une information judiciaire va être ouverte pour assassinat.
La mairie de Bandrélé a communiqué, qu’à la suite « de l’événement dramatique qui a lieu [lundi] à Nyambadao, la population est informée qu’une cellule de veille a été mise en place à l’école élémentaire du village avec la collaboration du rectorat pour prendre en charge les enfants qui sont dans le besoin ».
Ancien enseignant, un homme de 79 ans a été condamné à trois ans de prison avec sursis par le tribunal correctionnel de Mamoudzou, ce mardi. Le signalement d’une fondation américaine avait permis de remonter jusqu’à l’ordinateur de ce Breton installé à M’tsapéré. Sur l’image téléchargée, on voyait une fillette dénudée allongée sur un lit. Et lors de la perquisition, les policiers de Mamoudzou n’étaient pas au bout de leur surprise. Car ce n’est pas une seule photo pédopornographique qu’ils ont trouvée, mais des milliers, avec parfois l’implication d’animaux. L’homme dit avoir commencé à télécharger ce genre d’images « il y a cinq ou six ans » et qu’il les regardait quand il se sentait « déprimé ». Sans casier judiciaire et après une longue carrière dans l’enseignement, le prévenu se dit amoureux « de la nature » et « de philosophie ».
Le procureur de la République, Yann Le Bris, voit dans le contenu retrouvé « des images d’une violence extrême. Très loin d’une conception humaniste de l’homme et de la nature ».Il requiert trois ans de prison, dont deux ans avec sursis. Le tribunal convient de la même peine, mais complètement assortie d’un sursis. L’homme est également inscrit au Fijias (fichier judiciaire automatisé des auteurs d’infractions sexuelles) et doit suivre des soins. Ce qu’il a parfaitement convenu quand a été évoquée sa rencontre avec l’experte psychiatre. « Elle est très bien. J’aimerais bien la revoir. On a encore des choses à se dire. »
« Sabena », spectacle d’Ahamada Smis, fait revivre un épisode de l’histoire des peuples de l’archipel. Le massacre de Majunga, à Madagascar en 1976 est rejoué de manière originale, mêlant les différents types d’art : slam, danse contemporaine, musiques traditionnelles et création vidéo.
Ce spectacle a plusieurs vocations. Souvenirs, devoir de mémoire, il communique un héritage. « Il n’est pas descriptif mais symbolique. Le souvenir passe par l’énergie du corps, le slam, les instruments et toutes les autres formes d’art utilisés », affirme Véronique Méloche, présidente de l’association Hippocampus, qui se charge de la communication et de la logistique autour de ce spectacle.
Vivant, l’artiste veut aussi représenter la douleur, le pardon et la guérison. Interprétés par quatre danseurs, il se veut fort en émotion. Mettre l’accent sur la proximité, c’est aussi un des objectifs du spectacle, dont deux des danseurs sont Mahorais. Il traite d’un sujet de l’océan Indien et met en valeur sa culture et son histoire.
La représentation aura lieu le 28 mai à 19h à la MJC de Kani-Kéli. L’entrée est au prix de dix euros pour les non-adhérents de l’association Hippocampus et de cinq euros pour les adhérents.
Afin de sensibiliser les acteurs de son territoire (grand public, institutionnels, professionnels, bénévoles, collectifs, associations et passionnés etc.) à la cause environnementale et à la mise en valeur des richesses du territoire intercommunal, Monsieur Ali Moussa MOUSSA BEN, Président de la Communauté de Communes du Sud de Mayotte (CCsud) et Madame Mu’uminat CHEICK-AHMED, Vice-Présidente en charge de l’Environnement & de la Transition Ecologique s’associant à l’ensemble des élus communautaires vous convient à la prochaine Fête de la nature, nommée « Festi’Biodiv » qui se tiendra le samedi 27 mai 2023, au terrain de foot de Bandrélé, à partir de 8h.
L’objectif de cette journée festive est de sensibiliser le grand public sur la biodiversité, favoriser le développement durable, permettre l’intégration de la biodiversité dans les quartiers et la nécessité de préserver les atouts naturels de notre territoire reconnu comme étant la « perle de Mayotte ». Au programme de la journée : différents ateliers et stands ludiques seront proposés sur la biodiversité par les associations environnementales pour découvrir les espèces et la biodiversité remarquables, des jeux d’animation pour les enfants, une exposition photo sur la faune et la flore.
Le choix des organisateurs a été fait afin de récompenser les lauréats du concours d’embellissement des quartiers « SUD Fleuri » et du concours « Photo Langou », lancé sur les réseaux sociaux portant sur la faune et la flore de Mayotte. Ce sera également l’occasion d’honorercinq5 personnalités engagées dans la protection de la nature de la commune de Bandrélé. Pour cette première édition à Bandrélé, une vingtaine d’associations environnementales et partenaires locaux seront présentes. Cette action est portée par la Communauté de Communes du Sud avec la ville de Bandrélé et le Centre communal d’action sociale (CCAS) dans le cadre du contrat local de santé et soutenue par l’Agence régionale de santé.
Ce dimanche 28 mai, la ville de Chiconi et la MJCSC de Chiconi organise le dimanche de la baie, sur la rocade Bamana et sur la place Sicotram, à partir de 13h. Au programme ce mois-ci : marché populaire (commerçants, artisans, restauration), activités MJCSC De Chiconi (roller, château gonflable, trampoline), VTT Chiconi (balade à vélo), jeux de sociétés (Mraha et Möllky). Et en plus des activités habituelles, le collectif de jeu de Mraha de Chiconi proposera des initiations à ce jeu traditionnel de l’océan Indien, le marché paysan des agriculteurs locaux mettra en vente des produits frais. De 16h à 17h, fitness avec les équipes du CCAS de Chiconi et de 17h à 18h, animation live avec le Groupe Sarera Chiconi.
Depuis plusieurs années, le réseau routier de Mamoudzou est de plus en plus congestionné, voire totalement saturé en particulier lors des heures pleines. Pour faire face à cette situation qui impacte considérablement la qualité de vie, la santé, l’économie, l’environnement et le cadre de vie, une proposition de circulation alternée dans le centre-ville de Mamoudzou, de façon temporaire le temps des travaux lourds du réseau Caribus, est à l’étude. Cette mesure vise à réduire le nombre de véhicules sur la route en alternant leur circulation selon le numéro, paire ou impaire, de leur plaque d’immatriculation.
Ce projet débuterait le jeudi 1er juin 2023. A ce titre, la Ville de Mamoudzou lance une consultation citoyenne afin de recueillir l’avis des citoyens, notamment sur la fréquence de l’alternance, ainsi que toute proposition pour fluidifier le trafic. Vous avez jusqu’à ce jeudi pour répondre au questionnaire. « La Ville de Mamoudzou vous remercie pour votre participation et votre engagement pour une ville plus fluide et plus agréable à vivre », fait savoir la municipalité.
Participer à la consultation citoyenne sur forms.office.com/r/5QkUJ4yDtS