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Les lauréats des débats jeunes pour l’égalité femmes hommes

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Jacques Mikulovic, recteur de Mayotte, avec les lauréats de Chirongui et Dembéni.

Lauréats et participants à la finale des premiers débats jeunes organisés à Mayotte étaient tous rassemblés au Rectorat, à Mamoudzou. Jacques Mikulovic, le recteur de l’académie de Mayotte, les congratule, un grand sourire aux lèvres. Le 8 novembre, ils représenteront très fièrement leur île aux Etats généraux des droits de l’enfant, pour défendre les idées qu’ils souhaitent mettre en place.

Les rires résonnent sur l’esplanade du Rectorat de Mayotte. Les lauréats à la finale des premiers débats jeunes organisés ainsi que les participants sont tous rassemblés. Ils se tiennent fiers devant leurs camarades alors que le recteur, Jacques Mikulovic, les félicite.

Invité à débattre de l’égalité hommes femmes, c’était la première fois que Mayotte participait aux débats jeunes organisés. Une délégation de huit personnes dont deux représentants et deux lauréats se rendront à Paris le 8 novembre 2023 pour représenter l’île aux parfums aux États généraux des droits de l’enfant, à l’Assemblée nationale à Paris. Ils devaient après un long travail en binôme, réciter un discours avec deux propositions qui pourraient être mises en place pour faire évoluer les choses. Une initiative organisée bénévolement par l’association Haki Za Wanatsa, la chargée de mission, Rasmina Houmadi-Oili, nous explique que c’était l’occasion de pousser la campagne pour le droit des enfants un créneau au-dessus : « Nous sommes rendus compte que le dispositif n’avait jamais été fait à Mayotte, donc on s’est dit que ça ne pouvait être que positif que de le lancer ».

Un projet profondément soutenu par Jacques Mikulovic, recteur de l’académie de Mayotte. « Je suis très fier de la capacité de ses jeunes à se mettre en avant. C’est comme ça qu’on continuera à faire évoluer notre vivre ensemble », déclare Jacques Mikulovic, recteur de l’académie de Mayotte. D’ailleurs, une nouvelle catégorie et donc récompense sera créée pour le dispositif de l’année prochaine : des collégiens ont eux aussi participé, mais n’ont pas pu être récompensés parce que le concours encadrait les lycéens.

On peut déceler de l’émotion dans les yeux des gagnants. Pour eux, gagner cette première étape est un honneur : « C’est un grand plaisir de recevoir cette victoire. Cependant, ça nous ajoute une pression, nous appréhendons beaucoup la suite. Pour ma part, au début, je ne réalisais pas dans quoi je m’engageais. C’est beaucoup de surprise et de stress aussi », explique Rowan Keldin, lauréat de Padmanzi.

« Les inégalités sont trop présentes et trop encrées à Mayotte »

La problématique d’égalité est très dénoncée par ses jeunes. « J’ai participé parce que ce sujet me tient à coeur et que les inégalités sont trop présentes à Mayotte et trop encrées », affirme Nasma Ali, une des lauréates. Chamsidine Dhoulfikr, lauréat de Chirongui, confirme : « Nous constatons que nous n’avons pas les mêmes droits. On ressent ces inégalités, On a donc décidé de débattre pour trouver des solutions ». Cette différence d’attentes envers les deux sexes est vue comme culturelle par beaucoup de participants. Néanmoins, ils pensent qu’il faut changer les choses et que c’est aussi une question d’éducation.

Cette idée est fortement soutenue par l’association qui a accompagné ce projet. « La thématique progresse beaucoup, au moins maintenant, le dialogue est ouvert. Mais il faut développer même des modules pour les parents, pour qu’eux aussi prennent conscience au niveau de ce sujet-là », soutient Chazia, enseignante de Doujani.

 

 

Deux propositions ressorties de ce débat

 

Parmi tous les binômes, deux propositions n’ont cessé de se dégager lors de cette finale. La première, assigner des référents égalité dans chaque établissement, afin de faire de la prévention et de la sensibilisation. Le recteur a approuvé mais des questions restent en suspens tout de même : « Qui mettre à ses postes ? Des professeurs ? Comment les former ? Il y a encore pleins de questionnement auquel on doit répondre avant de pouvoir le mettre en place », constate-t-il.

 

La deuxième proposition, sur laquelle les élèves ont beaucoup insisté, est celle de respecter la loi 2001 des 21 heures d’enseignement à la vie sexuelle et affective. « Souvent, il y a des problèmes, on les mets sur le dos de l’éducation nationale et on rajoute des heures. Cependant, c’est le principe derrière qui doit nous guider. Il faut aussi savoir qui on met à la tête de cet enseignement, les professeurs ? Des personnes formées spécialement pour ? », ajoute le recteur, qui mettra quand même en place les heures.

 

Les élèves répliquent que ces heures sont nécessaires, car elles permettent de faire de la prévention pour plus tard, pouvoir éviter certaines violences. Lydia Barneoud argumente : « Comptabiliser les heures données en tout cas, ça peut être un bon début ».

Nos plus belles photos de la trente-neuvième course de pneus

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Au bout de l’effort, la soixantaine d’équipes (de quatre personnes) et les 400 enfants ont bouclé le parcours d’1,8 kilomètres dans le centre de Mamoudzou, ce dimanche après-midi. L’événement organisé par Angalia, toujours aussi familial et bon enfant, a montré que la course de pneus plaît toujours autant aux Mahorais. Vivement l’année prochaine pour la quarantième !

« Il y a des journées entières où il n’y a pas eu de kwassas arrivés »

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Gérald Darmanin et Jean-François Carenco, respectivement ministre de l’Intérieur et des Outre-mer et le ministre délégué aux Outre-mer, ont procédé à la revue des troupes, à leur arrivée au Régiment de service militaire adapté, ce samedi après-midi.

L’opération Wuambushu, crises de l’eau, diplomatique, deuxième prison, loi Mayotte, plusieurs sujets ont été abordés à Combani, ce samedi après-midi. En visite pendant deux jours, les ministres Gérald Darmanin et Jean-François Carenco tentent de rassurer la population mahoraise et défendre leur bilan.

Un premier bilan de l’opération

Une séquence pour évoquer le déroulement de l’opération Wuambushu est prévue ce dimanche, avec la démolition de cases en tôle aux Badamiers, à Dzaoudzi. Cependant, ce samedi, il était difficile pour le ministre de l’Intérieur et des Outre-mer de ne pas l’aborder alors qu’il est sur le territoire mahorais pour la première fois depuis son commencement. « Elle a connu des difficultés techniques, juridiques avec d’innombrables recours, diplomatiques », a reconnu Gérald Darmanin, lors d’un point presse sur la place d’armes du Régiment de service militaire adapté de Mayotte, à Combani. « Et puis je pense que la force de la volonté politique l’a emportée. Ce qui compte le plus aujourd’hui, c’est le choc psychologique. C’est de dire aux Mahorais que nous les aimons, que nous mettons énormément de moyens, qu’on ne va pas reculer. » Sur le volet des chefs des bandes identifiés sur l’île, le ministre se targue que « 47 sur 57 ont été arrêtés ». Alors que du côté de l’immigration, toujours selon lui, « il y a des journées entières où il n’y a pas eu de kwassas arrivés à Mayotte ».

Vers un Shikandra 2

Outre le prolongement d’un mois de l’opération en cours, le ministre a annoncé « une nouvelle formule » à la rentrée centrée davantage sur « l’économie informelle » en s’attaquant davantage « aux marchands de sommeil, à l’agriculture et la pêche illégales ». Cette « sorte de Shikandra 2 [opération de lutte contre l’immigration en vigueur depuis 2019] sera proposée au président de la République au cours de l’été ».

Après un allongement d’un mois de l’opération, « une nouvelle formule » centrée sur l’économie informelle a été promise par Gérald Darmanin.

Relations avec les Comores

C’était la mauvaise nouvelle du début de l’opération. Au premier jour de celle-ci, le 24 avril, les Comores ont fermé le port d’Anjouan aux personnes expulsées du territoire mahorais. Trois semaines de négociations ont été nécessaires pour que les expulsions reviennent à la normale. Combien de personnes sont concernées depuis ? Le numéro 3 du gouvernement s’est bien gardé de le dire, comme il a été convenu avec les autorités des autres îles de l’archipel. En outre, il dit avoir noué de bonnes relations avec son vis-à-vis comorien.

Il évoque des départs plus compliqués à mettre en œuvre pour les Africains des Grands lacs. Gérald Darmanin prévoit, après les vacances estivales, compte pour cela se muer en « ambassadeur de l’Intérieur » en allant au Burundi, Rwanda, Tanzanie et Mozambique pour « négocier des accords de réadmission » de leurs ressortissants.

Crise de l’eau

Au bord de la retenue collinaire de Combani, en fin d’après-midi, les deux ministres ont promis de « régler la crise » en deux temps. Pour la sécheresse actuelle, il n’y aura pas de miracles pour l’île qui est passée à quatre coupures d’eau par semaine. « Avec deux osmoseurs produisant 1.300 m3 d’ici la fin de l’année et des forages, l’appel au peuple pour moins gaspiller, ça pourrait le faire », prévient Jean-François Carenco, le ministre délégué aux Outre-mer. Pour le reste, il faudra se contenter de bouteilles d’eau dont le prix sera bloqué le 15 juillet. Un approvisionnement depuis l’île Maurice (pour laquelle la réglementation s’est assouplie) et La Réunion est prévu pour écarter un risque de pénurie dans les magasins.

Pour les gros investissements promis en revanche, il faudra attendre. Aucune précision pour la retenue collinaire d’Ourouvéni n’a été donnée. Et pour la nouvelle usine de dessalement de 10.000 mètres cubes, si elle a été avancée à fin 2024 (c’était 2025 ou 2026 initialement), Mayotte se contentera de l’actuelle qui devrait atteindre ses 4.700 m3 par jour espérés « en décembre », a prédit le ministre délégué. De son côté, le syndicat Les Eaux de Mayotte s’est engagé à faire la chasse aux fuites sur son réseau vieillissant.

Relation avec les élus

Le point presse au RSMA était précédé normalement d’un temps d’échanges avec les élus. Sauf que celui-ci a été très court, puisqu’hormis les parlementaires Estelle Youssouffa, Thani Mohamed-Soilihi et le nouveau maire de Tsingoni, Issilamou Hamada, il n’y en avait pas d’autres. La première se dit « attentive » avec les promesses du gouvernement, tandis que le sénateur se fait l’avocat de l’État. « Je pense que l’apport majeur, c’est un renversement de la table. On ne peut pas en quelques mois ou semaines faire le travail que l’on n’a pas fait en deux décennies », argue l’élu du même parti qu’Emmanuel Macron, Renaissance (ex-La République en marche).

Toujours concernant les élus du territoire, ils sauront dans quelques jours si leur lobbying de ces derniers mois a payé dans la future loi Mayotte. « Le ministre délégué va présenter le dossier, que je soutiens fortement, au comité interministériel prévu le 6 juillet », prévient Gérald Darmanin.

Sept membres de la police et de la gendarmerie de Mayotte ont été récompensés, dont les trois gendarmes qui ont fait face aux assaillants du lycée du nord, le 4 avril.

Soutien des collectifs

Selon l’équipe du ministre, « 200 à 300 » personnes étaient présentes sur la place de la République, à Mamoudzou, ce samedi midi. Les collectifs locaux voulaient assurer l’État de leur soutien. « Pour une fois qu’une manifestation est positive, je ne vais pas la bouder », déclare Gérald Darmanin, qui dit avoir entendu le vote massif pour Marine Le Pen en 2022 « comme un cri ».

La deuxième prison

Avec un taux d’occupation de 240%, la prison de Majicavo-Koropa a plus qu’atteint ses limites alors que l’opération Wuambushu est loin d’être terminée. Les agents de l’administration pénitentiaire ont fait grève il y a plusieurs semaines pour dénoncer cette situation qui risque toutefois de perdurer. « Pas de terrain pour l’instant trouvé. Je fais un appel à la population et aux élus », reconnaît le ministre Darmanin au sujet de la deuxième prison promis il y a plus d’un an par Éric Dupond-Moretti, le ministre de la Justice. Comme pour nombre d’établissements pénitentiaires, il est vrai qu’on trouve peu d’élus volontaires.

Et si une extension est vivement souhaitée par les syndicats de surveillants pour répondre à l’urgence, l’idée a du mal à faire son chemin. « Pour l’instant, il me paraît plus raisonnable de les amener en métropole et à La Réunion [ce que l’administration pénitentiaire fait déjà chaque semaine] », estime le ministre.

Celui-ci a annoncé en même temps la construction d’un deuxième centre de rétention administrative, en Grande-Terre cette affaire, qui sera tout aussi concerné par des problèmes fonciers.

Les handballeurs de Bandrélé reçus en mairie

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A la suite du sacre du Hand Club de Bandrélé à la Coupe de Mayotte de Handball, Ali Moussa Moussa Ben, maire de Bandrélé informe ses concitoyens, que le club sera reçu ce vendredi 23 juin, au Parvis de la mairie de Bandrélé à 15h30.

Les contrats de redressement outre-mer : pour des moyens à la hauteur des enjeux

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Introduits par amendement à la loi de finances initiale pour 2021, les contrats de redressement outre-mer (COROM) visent à apporter un soutien spécifique de l’État aux communes des départements et régions d’outre-mer souhaitant assainir leur situation financière. Deux ans après la signature des premiers contrats, Georges PATIENT et Teva ROHFRITSCH, rapporteurs spéciaux, ont souhaité réaliser un bilan de ce dispositif initialement prévu à titre expérimental pour une durée de trois ans.

Leurs investigations leur permettent de conclure que, en très peu de temps, ces contrats d’un genre nouveau ont démontré leur efficacité avec des premiers effets positifs sur la situation financière des communes contractantes. Pour autant, ils estiment que des améliorations sont possibles : les moyens financiers qui y sont consacrés doivent être revus à la hausse, la durée des contrats doit s’adapter à l’ampleur des difficultés et, enfin, les contrats doivent prendre en considération les freins et obstacles au redressement de certaines communes. Ces évolutions paraissent indispensables afin que ce dispositif efficace ne demeure pas seulement un affichage politique mais se dote réellement de moyens à la hauteur des enjeux.

Une extension des COROM à de nouvelles communes, à des EPCI et syndicats ainsi qu’aux communes des collectivités d’outre-mer est également nécessaire. L’amendement de crédits adopté en loi de finances pour 2023 abonde d’ailleurs dans ce sens mais ne va pas encore assez loin pour répondre aux besoins puisque sur les 129 communes des DROM, 30 sont actuellement dans le réseau d’alerte de la DGFIP en raison d’une situation financière dégradée. En conclusion de leurs travaux, les rapporteurs spéciaux formulent ainsi 12 recommandations concrètes pour donner aux COROM une nouvelle impulsion.

Préservation du patrimoine linguistique de Mayotte

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La communauté d’agglomération Dembéni – Mamoudzou annonce sa participation au lancement du projet Tamasha. Un projet qui vise à préserver les langues maternelles de Mayotte. Dans cet esprit, l’intercommunalité lance le concours d’éloquence Tamasha. Les langues mahoraises, le shimaoré et le kibushi, sont désormais officiellement reconnues comme langues régionales de France et peuvent être théoriquement enseignées dans les écoles. C’est une avancée majeure pour Mayotte et son patrimoine. Les objectifs sont de promouvoir et valoriser les langues maternelles de Mayotte ; d’apprendre à s’exprimer en public ; d’affirmer et de défendre ses idées avec aisance ; de se réapproprier sa langue maternelle ; de rétablir une image valorisée des langues maternelles locales ; d’encourager la pratique de ces langues. Le concours est ouvert à toute personne ou groupe de personnes âgées d’au moins 18 ans, désireuse de s’exprimer en shimaoré et/ou en kibushi, en respectant le règlement du concours. Un maximum de dix candidats par langue et par intercommunalité pourra être admis à y participer. Pour participer au concours, veuillez remplir le formulaire d’inscription disponible sur les réseaux sociaux de la Cadema. La date limite d’inscription est fixée au 15 juillet. Ne manquez pas cette occasion de célébrer la richesse linguistique de Mayotte et de mettre en valeur vos compétences d’éloquence dans les langues mahoraises. Rejoignez-nous pour promouvoir la diversité culturelle et linguistique de notre île !

Saisie de dix tonnes de poissons importés illégalement

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Certaines barques de pêches immatriculées à Mayotte participent de manière active à l’entrée d’étrangers en situation irrégulière sur le département par le biais de transbordements de passagers réalisés hors nos eaux frontalières avec les kwassas. Dans le cadre de la lutte contre l’immigration clandestine, des contrôles accrus ont ainsi été mis en place par la Police nationale. Ainsi, entre le 20 juin et le 21 juin 2023, l’unité nautique de la police aux frontières a procé à de nombreux contrôles d’embarcations de pêche, venant du large, à destination de Petite-Terre. Des vérifications menées conjointement avec le service de la mer et du littoral des affaires maritimes permettaient de découvrir que des barques contrôlées étaient dénuées de permis de navigation.

Les recherches complémentaires sur l’origine du produit de la pêche mettaient à jour un système d’importation illégale de poisson en provenance de Madagascar en dehors de toute vérification sanitaire. Ainsi, ce sont près de 10 tonnes de poissons qui étaient saisis et détruits dans le cadre du contrôle et de la confiscation de ces barques était autorisée par le Juge des Libertés et de la Détention. Le dispositif tripartite mis en place entre la police nationale, les affaires maritimes et la gendarmerie maritime permettait de poursuivre l’ensemble des auteurs des infractions multiples relevées, pêcheurs et propriétaires.

La fréquentation hôtelière en hausse à Mayotte

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L’Insee (Institut national de la statistique et des études économiques) a récemment publié une étude sur la fréquentation hôtelière à Mayotte entre 2019 et 2022. Elle démontre que la fréquentation hôtelière à Mayotte est meilleure qu’en 2019, soit avant la crise du Covid. Puis elle avait repris doucement, mais sûrement en 2021. On observe la même tendance pour le taux d’occupation des chambres qui en 2019, était de 69 % et qui est passé en 2022, à 74 %. Ce phénomène peut s’expliquer par l’augmentation du nombre de chambres disponibles sur l’île, mais aussi par l’augmentation du trafic aérien.

Examens maintenus le jour de L’Aïd El-Kebir

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L’Aïd el-Kebir, cette année tombe le jeudi 29 juin 2023, ce jour sera donc férié. Aucun cours ne sera tenu et le rectorat sera également fermé. Toutefois, les examens seront maintenus. Il s’agit d’examens nationaux et ainsi, il est impossible de reporter, car tous les élèves de France hexagonale et des DOM-TOM les passeront en même temps. Il est rappelé que seuls les élèves concernés et les professeurs convoqués, doivent se rendre dans les établissements scolaires.

Il tente de voler son téléphone et lui assène 36 coups de tournevis

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L’accusé avait fait appel des 15 ans de prison qu’il avait reçus lors de son procès en première instance, en 2019.

Ce jeudi 22 et vendredi 23 juin un homme de 27 ans comparaît en appel aux Assises de Mamoudzou. Il est jugé pour tentative de meurtre envers un individu à qui il a assené une trentaine de coups de tournevis dans la zone cervicale. Ce premier jour de procès a donné la parole aux principaux intéressés, aux témoins de la scène ainsi qu’aux experts. Ces derniers vont pouvoir faire la lumière sur la personnalité déroutante du jeune accusé et tenter d’apporter au Président, Cyril Ozoux, et aux six jurés les pièces manquantes du puzzle.

L’homme de 27 ans est assis, stoïque. Il fixe les jurés et écoute les échanges tout en se grattant la tête, de temps à autre. Mais plus le procès avance, plus l’accusé montre des signes d’agitation, en se grattant avec nervosité. Ce geste justement est un signe d’angoisse qu’Harouna A. réalise lorsqu’il se trouve dans une situation qui lui est inconfortable. C’est le même geste qu’il aurait effectué de manière compulsive dans la nuit du 15 au 16 mai 2016, alors qu’il venait de commettre une tentative de meurtre sur Halidi A. Si l’accusé a reconnu les faits au moment de son interpellation par la gendarmerie, les raisons de son passage à l’acte restent floues, même sept ans après les faits. La personnalité du jeune homme intrigue et laisse la cour dubitative.

D’un vol à une tentative de meurtre

« Prends mon téléphone mais ne me tue pas ». C’est avec une voix tremblante qu’Halidi A. témoigne et retranscrit la scène qui a changé sa vie devant la cour. L’homme, en pleurs, peine à expliquer avec précision les faits qui se sont déroulés au cours de cette nuit du 16 mai 2016. « Je me rappelle les deux coups de tournevis que j’ai reçus dans le cou mais après je suis tombé par terre et je n’ai plus aucun souvenir », explique-t-il devant la cour. Les deux hommes se trouvaient alors à Kangani, le village où ils vivaient sans vraiment se connaître. « Il arrivait qu’on se croise et qu’on se salue mais c’est tout ».

Ce soir de mai, les deux hommes auraient fait un bout de chemin ensemble. Il était alors minuit quand Harouna A. arrive chez lui et qu’Halidi A. fait demi-tour pour rentrer chez lui à son tour. La scène aurait pu s’arrêter là si Harouna A. n’avait pas tenté de dérober le téléphone d’Halidi A. en le saisissant par derrière, au niveau du cou et en lui bâillonnant la bouche. Si les causes et les circonstances du vol restent encore floues, il semble tout de même clair qu’Halidi A. n’a pas lutté et aurait rapidement cédé son téléphone à son agresseur. Cette réaction n’a pas empêché Harouna A. d’attaquer l’homme d’une « cinquantaine de coups sur le corps dont une trentaine avec le tournevis dans des zones vitales », d’après les rapports médicaux.

Alors qu’Harouna A. a déclaré ne « rien avoir à dire » devant la Cour, le Président a tout de même tenté d’obtenir des informations de la part de l’accusé – notamment au sujet de l’arme blanche utilisée qui n’a jamais été retrouvée par les enquêteurs. L’accusé n’a également pas su expliquer les raisons pour lesquelles il était en possession d’un tournevis. Si d’après l’adjudant-chef de la gendarmerie, la tentative de meurtre ne semblait pas préméditée, Harouna A. a tout de même assené deux coups de tournevis qui auraient pu être mortels.

L’un des coups portés a d’ailleurs causé un œdème pulmonaire à Halidi A. qui a reçu 30 jours d’ITT après avoir été en réanimation pendant une dizaine de jours.

Un homme dont la personnalité divise et intrigue

« Il est rappelé aux jurés que l’accusé est présumé innocent et que le doute doit lui profiter ». Difficile pour les jurés de se tenir à cette phrase procédurale du Président en début d’audience alors que l’homme qui est assis en face d’eux a un passif de meurtrier. Harouna A. a tué l’un de ses codétenus en prison seulement un mois après la tentative de meurtre pour laquelle il comparaît aujourd’hui. L’homme, alors âgé de 21 ans au moment des faits, a étranglé son camarade de cellule. Le Président a rappelé à plusieurs reprises que l’analyse psychiatrique faite après ce meurtre avait déclaré que Harouna A. était atteint de schizophrénie indifférenciée à tendance hallucinatoires.

De son côté, Sami Hamidi – expert psychologue qui a analysé sa personnalité lors de la tentative de meurtre – a déclaré qu’il avait un « niveau intellectuel inférieur à la moyenne » et ne faisait preuve « ni de regrets, ni d’introspection ». L’enquête de personnalité menée à la suite de cette tentative d’homicide révèle qu’Harouna A. n’a visiblement pas vécu de traumatisme dans sa vie mais a sans doute manqué de repères et d’encadrement.

L’audition de ce jeudi aura également été l’occasion d’écouter les témoignages des proches de l’accusé. Il est décrit comme « une personne calme et sans histoires », d’après son neveu et qui « n’a jamais fait de mal à personne ». Ce dernier avoue même avoir été surpris d’apprendre les faits et a déclaré devant la cour qu’il ne pense pas que son « tonton » – comme il l’appelle – ait pu commettre de telles choses. Le Président, Cyril Ozoux, s’est empressé de reprendre l’homme en lui rappelant que plusieurs experts avaient analysé les faits et qu’un témoin avait vu la scène.

Les auditions se sont enchaînées tout au long de la journée et doivent se poursuivre ce vendredi 23 juin. La cour doit encore éclaircir quelques points sur la personnalité de l’accusé grâce à l’intervention de l’expert psychiatre. Si aucun trouble psychologique n’est reconnu chez l’accusé, ce dernier risque la peine maximale de réclusion criminelle à 30 ans d’emprisonnement.

Des convaincues dans la communauté mahoraise en métropole

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De gauche à droite, Fatima Djanfar Abdou, Siti Soidiki et Amina Haribou défendent à Marseille une position proche des collectifs locaux mahorais, en total soutien avec l’opération Wuambushu en cours sur leur île natale.

Alors que les ministres Gérald Darmanin et Jean-François Carenco seront à Mayotte, ces samedi 24 et dimanche 25 juin, d’autres suivent de près l’évolution de l’opération Wuambushu, commencée officiellement le 24 avril. Il s’agit des Mahoraises installées en métropole. Rencontre avec le collectif MEM (Mayotte en mouvement), qui a la particularité de défendre un point de vue mahorais dans une ville où s’est fortement implantée la communauté comorienne.

Parties adolescentes de leur île, Amina Haribou, Fatima Djanfar Abdou et Siti Soidiki n’en gardent pas moins un œil attentif sur ce qu’il se passe dans l’océan Indien. Les trois mères de familles, désormais à Marseille, font partie du collectif MEM, un réseau de Mahorais qui n’hésite pas à battre le pavé pour alerter les pouvoirs publics sur les crises que traversent l’île aux parfums. Évidemment, l’actualité de ces dernières semaines fait que leur dernier combat est de soutenir l’opération Wuambushu en cours, car celle-ci suscite à la fois l’intérêt et l’adhésion de ces marseillo-mahoraises. Elles viennent d’ailleurs de participer à une manifestation pro-Wuambushu à Toulouse. « Nos élus ont été entendus. Ça fait dix ans que la situation s’est dégradée. Que les Mahorais se font tuer, que les enfants se font agresser », estiment les trois femmes rencontrées dans le parc de Font Obscur, dans les quartiers nord de Marseille, ce mercredi après-midi. Pour des raisons financières, elles font peu le trajet vers leur île natale, mais ont régulièrement des nouvelles de leurs proches aux quatre coins de l’île et constatent la montée de l’insécurité. « Quand je suis chez moi, à Labattoir, j’ai peur de sortir. Ce n’est pas une vie », considère Fatima.

Comme les membres des collectifs que l’on peut croiser à Mayotte, elles défendent une fermeture plus stricte de la frontière entre leur île natale et ses voisines, ainsi qu’une expulsion massive des Comoriens. A l’instar de beaucoup de pro-Wuambushu, elles se défendent elles aussi d’être « xénophobes ». « Avant, on vivait en harmonie avec les autres communautés », fait remarquer Amina. Faisant très vite le rapport entre l’insécurité et l’immigration importante, elles expriment des attentes pas seulement envers l’État, mais également à l’attention des élus pour qu’ils empêchent des occupations illégales de terrains et des marchands de sommeil. « Il faut que tout le monde fasse le ménage », poursuit la même avec l’accent chantant.

Deux visions dans une même ville

Ce discours n’est pas forcément celui qu’on entend le plus souvent à Marseille. D’ailleurs, leur soutien à l’opération Wuambushu ne passe pas toujours dans cette ville où la communauté comorienne est très présente et a déjà organisé elle aussi des manifestations pour clamer cette fois leur opposition à l’action de l’État français. « On est des débutants de la manifestation par rapport à eux », reconnaît Siti Soidiki, arguant que les Comoriens installés en France se font souvent entendre dans les grandes villes pour dénoncer le régime autoritaire d’Azali Assoumani. Alors comment se passe la cohabitation dans les quartiers où les deux communautés se retrouvent ? « Elle est plus difficile, surtout depuis l’opération. J’étais souvent avec des Comoriens, mais j’ai vu leurs vrais visages », admet Amina Haribou, qui se pare avec fierté du drapeau d’ylangs-ylangs, même si elle suscite le regard insistant d’autres voyageurs dans le bus. Impliquée localement, notamment dans l’association des parents d’élèves de l’école de ses enfants, elle se retrouvait souvent aux côtés de membres de la diaspora comorienne. « Beaucoup ont appris que j’étais Mahoraise avec l’opération », indique-t-elle.

« Certaines Comoriennes comprennent, j’en connais deux ou trois. Mais c’est compliqué de le dire vis-à-vis de leur communauté », complète Siti. « Ce sont des hypocrites », renchérit Amina, qui n’a pas l’habitude de garder sa langue dans sa poche. « Certains sont là parce qu’ils sont passés par Mayotte. » La question de la souveraineté de Mayotte y est bien sûr pour quelque chose dans leur colère, car les manifestations locales anti-Wuambushu servent souvent de porte-voix aux défenseurs « d’une Mayotte comorienne ». « Ils mélangent ça avec la loi Immigration de Gérald Darmanin », pestent les trois mères de famille.

Alors que le président de la République, Emmanuel Macron, vient bientôt au chevet des écoles marseillaises, c’est davantage envers son ministre de l’Intérieur et des Outre-mer que va désormais leur confiance. « On voudrait le remercier pour ce qu’il fait à Mayotte et l’inviter à venir nous voir, parce que nous aussi, on a des choses à dire », fait remarquer Amina.

À Mamoudzou, tous acteurs de la propreté

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Ambdilwahedou Soumaïla, maire de Mamoudzou et Dhinouraine M’colo Mainty, premier adjoint présentant la nouvelle mascotte et le nouveau slogan de la campagne de sensibilisation et de communication du Plan propreté Mamoudzou 2030.

Dans le cadre de son Plan de propreté 2030, la Ville de Mamoudzou lance un programme de sensibilisation afin de lutter contre l’insalubrité, avec un plan de communication dédié à ce projet. Ce jeudi matin, Ambdilwahedou Soumaïla, le maire de la commune et son adjoint, Dhinouraine M’colo Mainty ont présenté les grandes lignes de cette campagne, lors d’une conférence de presse.

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Ce jeudi matin, lors d’une conférence de presse dans les locaux de l’hôtel de ville de Mamoudzou, les grandes lignes de la campagne de sensibilisation ont été présentées.

La propreté urbaine est « un enjeu de territoire, au-delà même de Mamoudzou », affirme le maire de Mamoudzou, Ambdilwahedou Soumaïla. Elle a donc été décrétée cause communale pour les dix prochaines années. Pour lutter contre les déchets jetés au sol, les dépôts sauvages ou encore les véhicules hors d’usage abandonnés, la Ville de Mamoudzou a décidé, en septembre 2021, de lancer son Plan propreté 2030. Dans la continuité des actions menées, a été officiellement lancée une campagne de sensibilisation de lutte contre l’insalubrité. Ce jeudi matin, lors d’une conférence de presse, le slogan « J’aime Mamoudzou, Ville propre » a été présenté, tout comme la nouvelle mascotte pour ce plan de communication, qui est un jeune garçon et « saura mieux transmettre les messages aux petits et grands », précise Dhinouraine M’colo Mainty, premier adjoint de Mamoudzou.

Changer les mentalités sur le long terme

Les objectifs principaux de cette campagne sont d’ancrer des réflexes de propreté, tels que les premiers gestes à adopter, le respect du rythme des collectes. Le but est également d’informer les habitants sur les dispositifs accessibles et de responsabiliser le citoyen, en rappelant les bonnes pratiques et la réglementation. « On sait que pour changer les mentalités, cela mettra beaucoup de temps, nous ne sommes pas dupes, mais en réalité, si nous ne commençons pas aujourd’hui, alors dans dix ans, on se retrouvera avec un territoire jonché de déchets », admet le premier magistrat de la commune. Sur la même longueur d’onde, le premier adjoint ajoute que « si on ne les change pas, on n’y arrivera pas ».

Cette campagne de grande envergure, consiste à sensibiliser sur les comportements éco-responsables, faire changer les mentalités ou encore de rendre les habitants acteurs de la propreté urbaine. Des actions de sensibilisation médiatiques comme la mise en place d’un véhicule ambulant – en lien avec la communauté d’agglomération Dembéni – Mamoudzou – et l’organisation de concours inter-écoles et inter-quartiers. En effet, de nombreuses associations seront mobilisées pour une meilleure transmission des messages. Un guide des bonnes pratiques sera lui-aussi diffusé.

Une tournée pour une sensibilisation renforcée

Il a été décidé de mettre en place une tournée de sensibilisation, intitulée « Nariparane ». Débutée ce mercredi 21 juin, elle sillonnera les villages et quartiers de la commune, « pour aller prêcher la bonne parole », soutient Dhinouraine M’colo Mainty. À la fin de cette tournée, qui se clôturera le 22 juillet, l’élu prévient qu’il y aura des sanctions. Mais à Mayotte, cela est rendu difficile, car pour pouvoir verbaliser une personne, « il faut connaitre son identité ». C’est donc pour cela que la sensibilisation est renforcée. Néanmoins, des amendes pourront être appliquées en cas de non-respect, avec un montant minimal de 38 euros. « On va donner des instructions très fortes à la police municipale et aux agents de la brigade de propreté, afin qu’il puisse doucement, mais sûrement, faire comprendre à la population qu’il y aura des sanctions », abonde l’adjoint. Actuellement, pour compléter le projet, la Ville travaille avec la préfecture afin de pouvoir lancer la vidéoverbalisation.

Sans aucun doute, cette campagne s’adresse aux habitants de Mamoudzou, mais aussi aux associations, acteurs économiques et plus généralement, à toute la population de Mayotte.

« Mamoudzou est l’une des communes de France où l’on fait le plus de collectes de déchets », regrette-t-il. Au global, ce sont 86 agents de la commune dédiés à la propreté urbaine. La ville prévoit d’investir plus de 1,2 million d’euros sur la propreté et d’augmenter en moyenne son budget annuel de fonctionnement de 500.000 €.

« Il faut sécuriser vos activités et vos données »

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Carla Baltus, présidente du MEDEF de Mayotte et Sulliman Omarjee, avocat qui animait la conférence. L’initiative venait du MEDEF, qui pense que cette problématique de sécurité numérique ne cessait d’être repoussée.

Apprendre à gérer et protéger ses données, c’est ce que veut développer l’avocat en propriété intellectuelle et droit du numérique, Sulliman Omarjee. Au siège du MEDEF (Mouvement des entreprises de France) de Mayotte à Kawéni, des représentants d’entreprises se sont réunis pour apprendre à se protéger numériquement.

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Les représentants d’entreprises étaient assidus et curieux. Les questions ont fusé, beaucoup n’étaient pas au courant de la protection qu’ils peuvent avoir.

Rassemblés autour de tables, les entrepreneurs mahorais étaient venus en apprendre plus sur la cybersécurité et comment préserver leurs données. Une inquiétude plane dans la salle : « Ça fait peur tout ça, on ne maîtrise pas nos données, sans s’en rendre compte, on partage nos données et après on ne peut pas les récupérer », déclare Carla Baltus, présidente du MEDEF de Mayotte. « Il faut sécuriser vos activités et vos données », affirme Sulliman Omarjee, avocat de propriété intellectuelle et données personnelles et droit du numérique.

« Nous sommes à des années-lumière de tout ça nous à Mayotte. L’illettrisme, le manque d’éducation l’économie informelle, beaucoup ne sont pas informés. Ne peut-on pas sensibiliser plus les entreprises ? », réplique la présidente. La cybersécurité à Mayotte n’est pas la priorité pour le moment. Beaucoup de petites entreprises ne se sentent pas concernées par la défense de leurs données. Equipée d’un green data center, Mayotte va commencer à être vulnérable à la question des cyber-attaques et à la défense de ses données. « Développer des futurs techniciens et des futurs ingénieurs devient essentiel, il faut encourager cela », affirme Mouhamadil Andjilani, directeur adjoint d’Etic Services. Avec le développement numérique de Mayotte, le directeur craint un manque de personnel qualifié dans ce domaine.

Malgré tout, les attaques numériques sont présentes sur l’île. « Nous, à Etic Services, nous n’avons eu que deux clients victimes d’attaques. Mais ça arrive quand même, par exemple avec le Centre hospitalier de Mayotte. C’est un sujet un peu tabou, les personnes ciblées ne veulent pas que cela se sache », confie le directeur adjoint. En effet, en 2021, environ 400 cyber-attaques avaient ciblé le CHM. Il ajoute que la meilleure chose à faire est de s’emparer des solutions proposées.

Quelles solutions contre ses cyber-attaques ?

Les solutions possibles sont les chartres informatiques ou encore engager un délégué à la protection des données (DPO). Le rôle de ce délégué est de surveiller ses données et vérifier comment, et à qui elles sont partagées. La charte juridique, c’est le document juridique qui sert de référence au niveau de l’utilisation des données, ce qui protège donc les utilisateurs. « Il est essentiel de mettre en place des chartres informatiques, malheureusement, peu de gens sont au courant », déplore l’avocat. Il ne partage pas l’avis de la présidente au sujet de l’inaccessibilité à ses solutions protectrices. « Je ne pense pas que Mayotte n’ait pas d’accès à ces solutions-là, ni qu’elle soit en retard. La mise en œuvre de tout ça dépend du développement des entreprises qui s’installent, leurs besoins en connectivité, et plus elles vont avoir besoin d’échanger des données, plus elles vont avoir besoin d’acteurs qui vont sécuriser leurs flux », soutient Sulliman Omarjee. « Il faut adapter ses solutions à l’environnement numérique mahorais », ajoute-t-il.

« Il n’y a pas de solutions territoriales contre ses attaques, Simplement, la première chose à faire c’est surtout de la sensibilisation », explique Mouhamadil Andjilani. La sensibilisation à la cybersécurité est en train de s’imposer comme nécessaire sur le territoire mahorais. Selon lui, il faudrait apprendre aux salariés d’une entreprise et les sensibiliser à comment gérer les données. Ne pas répondre aux mails suspects, ne pas cliquer sur n’importe quel lien et créer des formations pour ces personnes. Il ajoute que « les entreprises pourront être équipées des antivirus les plus puissants, nous ne pouvons pas être tout le temps derrière les personnes pour leur expliquer où cliquer et où ne pas cliquer ».

Des points de contrôles routiers renforcés

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Ce jeudi matin, quinze points de contrôle, menés par la gendarmerie, ont eu lieu en simultané sur l’île.

La gendarmerie a réalisé une vaste opération de contrôles routiers sur quinze points de l’île, ce jeudi matin. Au total, 150 gendarmes étaient engagés sur l’ensemble du dispositif et contrôlaient les usagers de la route sur Grande et Petite-Terre. A Tsararano, cette opération a mobilisé une quarantaine de gendarmes.

Cette opération de contrôle routier est réalisée dans l’optique d’une stratégie de zone à l’échelle du département. « Notre objectif, c’est d’aller réellement sur un renfort de notre présence pour lutter efficacement contre l’immigration clandestine », affirme le général Olivier Capelle, commandant la gendarmerie de Mayotte. Ce jeudi matin, dès 5h30, la trentaine de gendarmes s’affairaient à contrôler les véhicules provenant des différents axes routiers au niveau du rond-point de Tsararano. Lors d’un contrôle comme celui de ce jeudi matin, les forces de l’ordre sont appuyées par une structure spécifique de pôle OQTF (obligation de quitter le territoire français), « qui permet donc de prendre en charge des étrangers en situation irrégulière, qui sont interpellés », complète le préfet de Mayotte, Thierry Suquet.

« On remplit deux objectifs majeurs »

En plus du contrôle fixe, deux unités mobiles de gendarmes circulent et renforcent le dispositif. « Elle permettent de faire le lien entre deux postes de contrôle », explique le colonel Jonathan Voisin, commandant de la brigade d’Orléans. Si un automobiliste venait à refuser de coopérer, ces patrouilles sont alors les primo intervenantes. « Elles sont également là pour faire de la sécurité publique, que ce soit en véhicule ou à pied », complète-t-il. Lors de ces contrôles actuellement renforcés, « on remplit deux objectifs majeurs, à la fois de présence de sécurité publique générale et également de recherche en vue d’interpeller des étrangers en situation irrégulière », admet le général.

Les contrôles matinaux montrent un renfort de la présence des gendarmes pour lutter efficacement contre l’immigration clandestine. « On sait qu’on a énormément de mouvements tôt le matin et dans l’après-midi d’étrangers en situation irrégulière, qui peuvent aller à des activités professionnelles particulières », reconnait le général. C’est là, où les forces de l’ordre doivent effectuer les contrôles. La répétition de ces derniers marque une présence sur le terrain des forces de l’ordre. Le passage est obligatoire par l’un des points, avec un réseau d’axes routiers relativement contraint. « D’une façon où d’une autre, pour quelqu’un qui doit embaucher, il tombera sur un élément de contrôle de la gendarmerie », confirme-t-il. Installés sur la journée, les points de contrôle deviennent alors inévitables.

Des dispositifs complémentaires

Ces contrôles se déroulent à quelques jours avant l’arrivée du ministre de l’Intérieur et des Outre-mer, Gérald Darmanin, qui sera ce week-end à Mayotte. L’opération Wuambushu, débuté il y a deux mois, devait permettre d’accélérer les opérations de lutte contre la délinquance, les démolitions d’habitats insalubres et la lutte contre l’immigration clandestine. « On a obtenu beaucoup de renforts pour le faire », concède le délégué du gouvernement. Le ministre va « venir effectivement tirer les bilans. Mais je crois surtout que dans l’esprit du ministre […], c’est comment on va continuer », note le préfet. En effet, l’objectif serait de poursuivre ce qui est déjà déployé et « de considérer que ce qu’on a mis en place ces dernières semaines, doit perdurer ».

Une lutte contre l’immigration clandestine menée sur terre, mais qui continue également en mer. « Les dispositifs sont complémentaires », affirme Thierry Suquet. Des navires se trouvent en mer en permanence, notamment une vedette de la gendarmerie maritime et deux intercepteurs qui permettent d’aller au-devant des embarcations arrivant des Comores. En parallèle, une couverture aérienne est également assurée avec des rotations quotidiennes d’avions qui complètent le dispositif. Sans pour autant valider l’arrêt des arrivées des navires clandestins, le délégué du gouvernement assure que « une partie des kwassas interceptés étaient beaucoup moins remplis ».

« Je suis libre, je le paye cher mais c’est ce qui me permet d’avancer »

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Le 19 juin 2022, Estelle Youssouffa accédait pour la première fois au poste de députée. Une nouvelle étape pour cette ancienne journaliste qui a fait le choix de défendre Mayotte envers et contre tous. Il s’agit d’une suite logique après plus de quatre ans de militantisme dans le collectif qu’elle a créé en 2018. Depuis un an, la parlementaire s’attèle à faire connaître les problématiques du 101ème département au niveau national, en multipliant les prises de paroles à l’Assemblée Nationale et dans les médias. Et si elle est déterminée à tirer le territoire vers le haut, elle doit parfois se plier aux exigences et au rythme du gouvernement qui ne va pas toujours dans son sens.

Mayotte Hebdo : Vous faites l’actualité avec ce rapport parlementaire sur les pressions migratoires, notamment à Mayotte. Il a fait beaucoup de bruit, y compris en dehors de la commission. Est-ce que cela vous fait plaisir ?

Estelle Youssouffa : Je ne travaille pas pour faire plaisir, je travaille pour avoir un impact. Et oui, je suis heureuse qu’il y ait des échos parce que cela fait connaître au plus grand nombre la situation dans laquelle on est à Mayotte, notre réalité. Ce rapport permet de mettre chacun face à ses responsabilités, en ayant un diagnostic partagé. Et ce rapport sera appelé à nourrir le débat sur la loi Asile et Immigration qui devrait être présentée au Parlement dans les prochains mois.

M.H : L’autre actualité c’est l’opération Wuambushu avec des débuts compliqués même s’il y a eu des arrestations. Quel est votre sentiment en ce moment ?

E.Y : Wambushu est axée sur 3 piliers : les arrestations des criminels et délinquants pour ramener la paix à Mayotte, la destruction des bidonvilles et les reconduites à la frontière. Les forces de l’ordre ont été déployées en masse et ont agi avec des interpellations qui nous ont permis de retrouver une vie normale, c’est notable. Cela vient contredire les défaitistes qui estimaient que la situation à Mayotte est impossible à régler, inextricable. Wambushu prouve que si on met les moyens, on peut agir et que la violence n’est pas une fatalité. Mais je suis consternée de voir que des recours en justice ont empêché le volet de la destruction des bidonvilles qui n’a absolument pas pris l’ampleur dont l’île a besoin. Je suis aussi consternée de voir que le blocage au niveau des Comores et l’inertie du Quai d’Orsay ont empêché les reconduites à la frontière. Le ministère de l’intérieur a tenu son engagement en augmentant les effectifs des forces de l’ordre qui ont ramené le calme dans l’île, mais le volet de reconduite et des destructions des bidonvilles ont été empêchés. C’est regrettable : l’opération étant appelée à continuer, on peut corriger le tir. Je pense que Wambushu aura aussi permis de mettre les projecteurs sur Mayotte et le reste du pays a pris conscience de la gravité de la situation. Cela a permis d’informer l’ensemble des acteurs politiques, médiatiques et finalement, cela nous a donné une plateforme importante pour lancer notre appel à l’aide et sortir de l’isolement dans lequel nous étions. Cette opération aura au moins permis cela et c’est très important politiquement pour faire avancer Mayotte.

M.H : Mayotte souffre également de manque d’eau. Nous sommes à quatre coupures d’eau par semaine et nous serons bientôt à 5. À la rentrée scolaire il n’y aura peut-être plus d’eau…

E.Y : Ce n’est pas peut-être, c’est certain. Le préfet annonce des coupures d’eau d’ici août, septembre à hauteur de 6 jours par semaine.

M.H : Et malgré tout cela, on ne voit pas poindre la deuxième usine de dessalement, ni la troisième retenue collinaire. Comment pouvez-vous faire avancer les choses au Parlement ?

E.Y : Pour ma part ce n’est pas faute d’avoir alerté, poussé, crié dans l’hémicycle et en réunion avec le gouvernement, mais on ne peut que constater la surdité des services de Paris et de la préfecture sur le sujet. Je pense que vous avez tout l’historique de mes interventions. Je ne suis pas dans l’Exécutif. Nous avons un préfet et le cabinet de la première ministre qui regardent les bras ballants la sécheresse avancer. Ils organisent un “plan eau” national sans inclure Mayotte…. Je ne peux pas faire davantage pour alerter.

Retrouvez l’intégralité de l’interview dans le Mayotte Hebdo (n°1049)

Le ras-le-bol des chauffeurs de taxi

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L'accès au parking du quai Issoufali à Dzaoudzi est l'une des raisons de la grogne des conducteurs de taxi.

Grogne chez les chauffeurs de taxi en Petite-Terre. Face à l’augmentation importante des contrôles de passagers en situation irrégulière sur le territoire, ils enregistrent un grand manque à gagner. Ils lancent un appel au préfet pour obtenir une mesure compensatoire.

« Si ça continue comme ça nous allons faire une grève illimitée et le préfet requestionnera les véhicules de gendarmerie pour faire taxi à notre place ! ». Le moins qu’on puisse dire c’est que les conducteurs de taxi de Petite-Terre sont lassés des conséquences pécuniaires pour leur profession consécutives à l’opération « Wuambushu », initiée par le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin. Ils affirment n’avoir absolument rien contre cette mesure sécuritaire pour l’île, mais ils mettent en avant le manque à gagner qu’elle engendre pour leur activité. Ils sont très nombreux à dénoncer une absence de considération de leur profession par le préfet de Mayotte.

Dans la quasi-impossibilité de travailler

« Parfois nous avons l’impression qu’on nous prend pour des passeurs comoriens de kwassas-kwassas, ce que nous ne sommes pas, que nous n’avons jamais été et que nous ne serons jamais ! Nous sommes des artisans chauffeurs de taxi, des chefs d’entreprises et des contribuables comme d’autres. Nous payons nos impôts et nous n’acceptons pas le traitement qu’on nous inflige », lance Bilal, résidant à Pamandzi. Par traitement infligé, il faut comprendre un manque à gagner qui ne cesse de prendre de l’installation dans la durée de l’opération « Wuambushu ». Il se déclarent dans la quasi-impossibilité de travailler, tant ils se considèrent les premières victimes des contrôles de gendarmerie opérés sur le boulevard des crabes, entre le rond point du Four-à- chaux, à Labattoir et le rocher de Dzaoudzi, le lieu de départ et d’arrivée des barges. À l’approche de la visite de Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur et des Outre-mer, ils ont décidé de hausser la voix pour réclamer des mesures compensatoires face au manque à gagner qu’ils subissent.

« Si ça continue comme ça, nous allons tous un jour déposer le bilan. Par jour nous sommes contrôlés plusieurs fois sur ce tronçon de route par les mêmes patrouilles de gendarmerie, à l’aller comme au retour. Ça commence à Four-à- chaux, ensuite à Dzaoudzi, ensuite sur le parking de la jetée Issoufali devant la barge. Au retour c’est le même rituel à Foungoujou devant l’entrée du STM ». Sims, un autre chauffeur de taxi explique qu’ils n’ont rien contre le travail des forces de l’ordre, mais s’inquiète devant le nombre de clients qu’ils perdent au cours de ces contrôles avant même qu’ils n’aient le temps de payer leur course.

Une mesure qui se répète 3 fois par jour aux mêmes endroits

Il accuse les représentants syndicaux de leur profession, de ne rien faire, alors qu’ils sont au courant de cette situation qui s’aggrave. « Il y en a un qui est fort en gueule mais qui n’agit jamais, les autres se planquent en Grande-Terre et feignent de ne rien savoir. Si cette situation perdure, nous n’excluons pas de faire une grève illimitée, le préfet devra alors faire appel aux forces de l’ordre pour faire le taxi à notre place. Les autorités ne se rendent pas compte que certains d’entre nous ont des crédits bancaires à payer pour leur activité et que la situation actuelle ne concoure pas à cela ». Au cœur de cette grogne, les passagers ne disposant pas de titre de séjour qui se font embarquer par les forces de l’ordre au cours des dits contrôles. Les artisans chauffeurs de taxi estiment qu’il n’est pas de leur ressort de vérifier la régularité de leur situation avant qu’ils ne montent à bord de leur véhicule. Pour eux, un contrat moral est établi entre eux et leurs clients pour les conduire d’un point A à un point B à raison de 2 € la course par personne. Par conséquent, ils souhaiteraient des gendarmes que les contrôles s’effectuent au bout de leur trajet et non pendant, de sorte que les passagers s’acquittent de leurs frais. À défaut, qu’ils suivent le taxi jusqu’au point d’arrivée du client reconnu sans papiers, afin que ce dernier soit contraint de payer sa course. Cette revendication ne serait pas nouvelle, selon certains chauffeurs de taxi, elle reviendrait sans cesse sur la table à chaque fois qu’ils ont à négocier avec l’autorité préfectorale. « C’était déjà le cas lors des trois dernières grèves que nous avons observé pour demander une revalorisation du coût de la course », indique Mohamed, un autre chauffeur de taxi. Mais ce n’est pas la seule entrave à l’exercice de leur métier qu’ils pointent du doigt. Ils soutiennent avoir obtenu des pouvoirs publics que les véhicules de gendarmerie ne soient pas stationnés sur les emplacements réservés sur le parking du quai Issoufali lors des contrôles d’identité à la sortie des barges. « Cette mesure a été respectée pendant quelques temps avant d’être systématiquement ignorée depuis cette affaire de Wuambushu. Trois fois par jour c’est exactement le même rituel, comment voulez-vous qu’on gagne notre vie, qu’on paie nos impôts et qu’on s’occupe de nos familles ? ». Ils se défendent tous d’être en opposition avec l’opération Wuambushu, ils veulent juste une juste compensation devant l’explosion de leur manque à gagner.

La digitalisation pour le développement des entreprises locales 

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Haouthani Massoundi au salon VivaTech 2023 à Paris.

Mayotte In Tech, le GEMTOUR et la Chambre de commerce et d’industrie organisent le premier atelier d’accompagnement à la digitalisation gratuit pour les petites et moyennes entreprises, ce samedi 24 juin, à Pamandzi. Dans cet article, Haouthani Massoundi, directrice de Mayotte In Tech, revient sur la nécessité de cet événement, et fait le point sur le programme de la journée. 

Flash Infos : Pourquoi cet atelier d’accompagnement à la digitalisation est-il nécessaire à Mayotte ?

Haouthani Massoundi : Cet événement a été organisé à l’initiative de Mayotte In Tech, avec l’aide du GEMTOUR que nous avons sollicité, car nous sommes une petite équipe. C’est un projet que nous avions depuis le début de l’année. On souhaite sensibiliser le territoire, parce que l’on s’est rendu compte qu’aujourd’hui, sur Mayotte, il y a beaucoup de petites et moyennes entreprises qui ne suivent pas le développement numérique et la digitalisation. Le risque, c’est que si ces entreprises n’arrivent à se faire connaître, elles ne puissent plus vendre, contrairement aux autres qui suivent la digitalisation et que l’on voit se développer. Tous les acteurs économiques sont concernés. Même les agriculteurs, même les artisans. L’adaptation aux outils digitaux est une nécessité pour Mayotte, et c’est pareil aux alentours.

F.I. : Pourquoi un grand nombre d’acteurs économiques mahorais ne maîtrisent-ils pas la digitalisation ? 

H.M. : Mayotte est un petit territoire, on a eu accès au haut débit en 2012, 10 ans après, on commence à déployer la fibre. Nous ne sommes pas en retard en soi, nous avons juste besoin des moyens nécessaires pour suivre cette évolution, afin que les acteurs économiques locaux puissent s’approprier les outils qui leur sont proposés sur le territoire. Par exemple, à Mayotte, beaucoup de Doukas (petits commerces) sont détenus par des personnes âgées, qui parlent peu français. Pour les aider à se développer, il y a plusieurs start-ups qui sont en train de créer des applications adaptées spécialement pour eux, mais elles sont méconnues par ces acteurs. 

F.I. : Qui peut participer à cet atelier ? 

H.M. : Tous les acteurs économiques de Mayotte qui sont des TPE (très petites entreprises) ou des PME (petites et moyennes entreprises) et qui ont à minimum deux ans d’activités peuvent y participer, comme les artisans ou les commerçants. On considère qu’en dessous de ces deux ans d’activité, les entreprises sont au stade de démarrage, ces ateliers-là ne leur sont pas destinés. Samedi, on répartira les participants en trois groupes : les novices, les moyens, et les avancés. Chaque groupe sera accompagné par un prestataire, adhérent à Mayotte In Tech.

F.I. : Quels sont les grands objectifs de cet événement ? 

H.M. : Pour les novices, l’atelier va leur permettre de faire leurs premiers pas, de s’approprier les différents outils informatiques digitaux qui existent. Par exemple, ils pourront repartir en ayant créé une page Instagram, pour donner de la visibilité à leur entreprise. Le groupe des moyens, c’est-à-dire ceux qui ont déjà commencé à vendre sur internet, mais qui ne savent pas trop comment faire, apprendront à faire le bon choix pour leur stratégie de communication. Enfin, pour les avancés, qui maîtrisent déjà ces aspects, on les aidera au niveau du référencement.  L’objectif est de montrer aux acteurs économiques mahorais comment faire pour s’approprier les différents dispositifs qui sont mis en place sur le territoire. Nous voulons recueillir leurs besoins, pour pouvoir leur proposer des solutions adaptées.

F. I. : Comment va se dérouler la journée de samedi ?

H.M. : Après avoir accueilli les acteurs économiques présents, on les divisera en trois groupes de niveau, chacun mené par un prestataire. Ces derniers mèneront différents ateliers. Tout d’abord, il y aura une formation de 2H30 avec de la pratique, c’est pourquoi nous demandons aux participants de venir avec un téléphone ou une tablette. Afin d’avoir de la connexion, nous avons réquisitionné un bus numérique de la cité des métiers. Après chaque atelier, des start-ups présenteront leur activité, et les solutions qui existent sur le territoire pour suivre la digitalisation. À la fin de cette journée, les acteurs économiques présents auront la possibilité d’être par la suite suivi par petits groupes de 6 à 8 personnes s’ils veulent. D’autres ateliers seront aussi organisés, comme à Vahibé le 15 juillet. On va circuler un peu partout sur Mayotte, toujours en partenariat avec les communes. 

Si vous travaillez dans une TME ou Une PME et que vous souhaitez en savoir plus sur l’événement, contactez Mayotte In Tech à l’adresse mail suivante : contact@mayotteintech.yt

Mayotte représentée au salon VivaTech

Mayotte In Tech s’est rendue la semaine dernière à la 7ème édition du salon de l’innovation technologique VivaTech à Paris. Créé en 2016, cet événement annuel a pour objectif de rassembler toutes les start-ups du monde entier, afin de valoriser l’innovation technologique. Cette année, l’événement a duré quatre jours, et a rassemblé pas moins de 150 000 visiteurs, dont 2 400 start-ups.

Étude de potentiel commercial à Koungou

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La ville de Koungou, en partenariat avec l’ANCT et la préfecture de Mayotte a lancé une étude sur le potentiel commercial de Koungou afin d’établir un état des lieux de l’offre économique des six villages, de connaitre les habitudes de consommation des habitants et de comprendre leurs besoins. La ville enquête ses habitants et commerçants pour connaitre leurs besoins et idées sur le commerce. Les données récoltées alimenteront directement les futurs projets de la ville. Vous souhaitez participer et avoir un impact sur le développement économique de vos villages ? Vous avez jusqu’au 9 juillet pour répondre au questionnaire en ligne sur ce lien : https://s.pointerpro.com/consokoungou2023 . Pour les commerçants qui n’ont pas pu participer aux temps d’échanges et de concertations qui se sont tenus dans les villages, vous pouvez transmettre vos retours à l’adresse : urbanismefoncier@koungou.fr

La communauté de communes de Petite-Terre au défi de la mobilité durable

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La communauté de communes de Petite-Terre, qui ne possède pas la compétence d’autorité organisatrice de la mobilité sur son territoire, mène tout de même des projets de mobilité durable, dans une politique menée en partenariat avec le conseil départemental de Mayotte. L’ambition de l’intercommunalité est de faire de Petite-Terre un modèle de territoire durable dans le secteur de transport et de la mobilité, à l’horizon 2026. « Relever le défi de la mobilité durable en Petite Terre est essentiel pour le développement du territoire, son attractivité et la création d’emplois. Le dynamisme du territoire dépend donc largement de son accessibilité, via tous les modes mais surtout les transports en commun, la marche et le vélo », informe la communauté de communes de Petite-Terre.

Le 2 juin 2023, le conseil communautaire de la communauté de communes de Petite Terre a arrêté par délibération son projet de plan de mobilité simplifié dont l’objectif est de préciser sa stratégie de mobilité et de définir un plan d’actions pour améliorer la mobilité de son territoire, tout en contribuant à la réduction des émissions de gaz à effet de serre. Cette ambition a été affirmée dans le Plan Climat-Air-Energie Territorial de la communauté de communes approuvé en janvier 2021.

Elaboré dans le cadre de l’appel à projets TENMOD de France Mobilités, opéré par l’ADEME, la stratégie de mobilité proposée dans le plan de mobilité repose sur 4 grandes orientations pour 25 actions visant à développer l’écomobilité dans le territoire : planification urbaine, mobilités actives et partagées, gestion du stationnement, apaisement des vitesses, modes d’organisation innovants, nouveaux services de mobilité, management de la mobilité, numérique, transports plus efficients… Et bien sûr, le déploiement de toutes ces solutions contribue à dynamiser Petite Terre.

Ainsi, l’intercommunalité de Petite Terre s’est engagée à œuvrer pour une mobilité plus durable en tenant compte de la diversité de son territoire, des besoins des publics variés (habitants, actifs, jeunes, retraités, publics fragiles…) et des liens stratégiques avec le plan global de transports et de déplacements de Mayotte.

Le jeudi 15 juin 2023, la communauté de communes de Petite-Terre a démarré son projet de déploiement d’une offre de mobilité multimodale à l’horizon 2025-2026, en complémentarité avec l’offre de transport interurbain du Conseil départemental de Mayotte (autorité organisatrice de la mobilité sur le territoire de Petite-Terre). Soutenu par l’Agence française de développement, ce projet de mobilité durable a pour objectif de faciliter les déplacements des Petiterriens et d’agir en faveur d’une meilleure qualité de vie du territoire. Il s’agit notamment de la création d’une ligne régulière de transport en commun et de développement des mobilités actives et partagées.

En cohérence avec l’Accord de Paris pour le climat et de la Loi d’Orientation des Mobilités, l’intercommunalité de Petite-Terre s’est engagée à réduire son empreinte carbone et à contribuer activement à la neutralité carbone dans le secteur des transports. Dans cet objectif, l’intercommunalité s’apprête à lancer la mission de maitrise d’œuvre pour réalisation de cinq stations de charge photovoltaïque de véhicules électriques à l’horizon 2025. Ce projet est soutenu par de nombreux partenaires comme l’État et l’ADEME.

Nouvel atelier du GIP l’Europe à Mayotte ce vendredi

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Le GIP l’Europe à Mayotte organise un nouvel atelier d’information consacré au financement des opérations de développement économique. Cet atelier est organisé en collaboration avec l’Agence de développement et d’innovation de Mayotte (ADIM). Il se déroulera le vendredi 23 juin 2023, de 9h à 11h, dans les locaux du GIP l’Europe à Mayotte à Tsingoni.

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes