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La liberté d’expression aux Comores se rétrécit selon le département d’État américain

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Selon les Etats-Unis, la démocratie recule aux Comores alors que la future élection présidentielle est prévue en 2024.

Contrairement à l’an dernier, aucun cas de disparition n’a été relevé aux Comores en 2022. L’impunité en revanche, surtout au niveau des forces de sécurité, police et militaire constitue toujours un problème, déplorent les États-Unis. Washington publie chaque année un rapport retraçant l’évolution des droits humains dans le monde.  

Le département d’État américain a publié le 20 mars son rapport de l’année 2022 sur les pratiques en matière de droit de l’homme. Ce document très attendu rassemble les données de près de 198 pays et territoires à travers le monde.  Aux Comores, le rapport dont les Nations Unies obtiennent copie est presque passé inaperçu. Pourtant, il a été très critique envers les autorités étatiques. En effet, le département d’Etat a passé en revue plusieurs volets de la liberté : les violations et abus des droits de l’homme, l’insécurité, le respect de l’intégrité physique de la personne, les droits des minorités entre autres. « Comparé aux années précédentes, aucun meurtre arbitraire ou illégal n’a été signalé. Pas de rapport non plus faisant état d’une disparition par ou au nom des autorités gouvernementales », a d’abord relevé l’équivalent du ministère américain des Affaires étrangères. Néanmoins, l’impunité était un problème dans les forces de sécurité tant au sein de l’armée que la police. Rappelons que pas plus tard que le 1er mars dernier, l’opinion était scandalisée après l’éclatement de l’affaire Aymane. Ce jeune de 24 ans est décédé alors qu’il se trouvait en détention. Le corps qui présentait des sévices avait été emballé dans des sacs plastiques quand les gendarmes le remettaient à ses proches. Sa famille a accusé les forces de l’ordre de l’avoir « torturé à mort ». Face à la gravité des faits, le délégué chargé à la Défense, Youssoufa Mohamed Ali, a annoncé l’ouverture d’une enquête au niveau de l’état-major. Mais personne n’a jusqu’à lors vu les conclusions de celle-ci.

Peur de critiquer le pouvoir

Le département d’Etat déplore aussi une dégradation des libertés civiles.  « Les individus ne peuvent pas critiquer le gouvernement ou soulever des questions d’intérêt public sans contrainte. Les autorités auraient détenu des personnes pour avoir fait des déclarations publiques, critiques à l’égard du président y compris en ligne », dénonce le rapport d’une vingtaine de pages. Parallèlement, dans les médias, tout comme il a été noté l’an passé, l’autocensure perdure. « Les médias indépendants étaient actifs et exprimaient une variété de points de vue, mais avec un niveau croissant de restriction et d’autocensure en raison des représailles du gouvernement. Certains journalistes, la pratiquent en raison du risque de violence et de harcèlement », nous apprend le rapport. Celui-ci, a souligné par contre, que le gouvernement n’a pas limité ou perturbé l’accès à Internet, ni censuré le contenu en ligne. Aucun rapport crédible n’a relevé une surveillance exercée sur les conversations privées en ligne bien que des soupçons, avaient été relayées. Quant à la liberté de se rassembler, le tableau n’est pas du tout reluisant. « La constitution et la loi prévoient la liberté de réunion, mais le gouvernement ne la respectait pas souvent. Les organisateurs étaient tenus d’obtenir des permis et d’autres approbations pour des manifestations de quelque nature que ce soit sans oublier le risque potentiel d’être arrêté pour avoir organisé une manifestation illégale », dénonce le département d’Etat. Le cas cité est celui de la marche que des citoyens ont voulu organiser au moins de juin 2022 pour protester contre la cherté de la vie, notamment la hausse des prix des carburants.

Harcèlement des journalistes

Après avoir délivré son autorisation, le préfet de la capitale Moroni a sorti une autre note la veille, interdisant la tenue du rassemblement pour des raisons de sécurité. Le lendemain, les forces de l’ordre ont quadrillé la place de l’Indépendance, où la population devait se retrouver. « Un journaliste qui tentait de couvrir la manifestation a vu son téléphone portable détruit par la gendarmerie. Les autorités ont par la suite arrêté temporairement un étudiant qui a publié sur sa page Facebook des remarques sur cet acte », ont relevé les auteurs du rapport, dont les données sont compilées par les ambassades et consulats américains à l’étranger, et des responsables gouvernementaux étrangers. Dans la même période, les avocats du barreau de Moroni avaient été empêchés d’organiser un sit-in en soutien à un confrère suspendu suite à des propos tenus à l’endroit du chef du parquet. Sur la participation au processus électoral, il a été constaté que des partis d’opposition n’étaient pas libres d’organiser de rassemblements publics. Des pratiques qui restent toujours d’actualité. Malgré la publication fin avril d’une note du ministère de l’Intérieur assurant la levée de ces verrous, l’opposition était obligée de réunir ses troupes le 27 mai dernier dans un foyer pour dénoncer la politique d’Azali Assoumani et l’opération Wuambushu actuellement en cours à Mayotte.

Arrestations arbitraires

Dans les régions reculées, l’armée empêchait même les sympathisants de regagner Moroni. Le département d’État a épinglé également l’Union Comores pour son manque de transparence au sein du gouvernement. « Le personnel résident des diplomates, des Nations unies et des agences humanitaires a déclaré que la corruption était monnaie courante à tous les niveaux. Les citoyens paient des pots-de-vin pour se passer de la règlementation douanière, éviter des arrestations ou obtenir des rapports de police falsifiés », rapporte le document. Les arrestations arbitraires qui pourtant sont interdites par la constitution avaient été relevées en 2022. « Il y a eu des rapports faisant état de personnes détenues temporairement pour avoir organisé des manifestations politiques, exprimé leurs opinions politiques ou critiqué le gouvernement. En octobre, les gendarmes ont arrêté le militant politique Hachim Said Hassane à la suite de sa rencontre avec une délégation étrangère », a énuméré le bureau de la démocratie et des droits de l’homme du département d’État qui produit tous les rapports.

Dans le milieu carcéral, les conditions de la prison et du centre de détention sont restées difficiles et mettent la vie en danger, en particulier dans la prison d’Anjouan, en raison du surpeuplement et l’absence d’eau, et d’installations médicales adéquates.

La Ville de Mamoudzou adapte ses horaires aux tours d’eau

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Mayotte traverse une crise de l’eau sans précédent et le territoire communal n’est pas épargné. A Mamoudzou, l’eau est désormais coupée tous les jours, de 16 heures à 8 heures le lendemain. Dans ce contexte, la Ville de Mamoudzou optimise le fonctionnement de ses services et l’accueil du public. Depuis ce lundi, les services de la Ville accueillent le public du lundi au jeudi, de 7h à 14h, et le vendredi, de 7h à 11h30.

Football : Faïz Selemani signe en Arabie Saoudite

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Le franco-comorien Faiz Selemani vient de passer cinq saisons pleines dans le championnat belge.

D’origine mahoraise, l’ailier Faïz Selemani vient de rejoindre le club d’Al-Hazem, tout juste promu en première division d’Arabie Saoudite. A 29 ans, celui-ci qui vient de passer cinq saisons pleines dans le championnat belge (à l’Union Saint-Gilloise et Courtrai) s’est engagé pour deux saisons. Le natif de Marseille avait auparavant commencé sa carrière de footballeur professionnel à Marseille Consolat, aux Chamois niortais, puis avait peiné à obtenir sa chance au FC Lorient. Proche de la communauté comorienne de Marseille, il a accepté d’intégrer la sélection des Coelacanthes en 2017 et en est devenu un cadre depuis.

Politique : Bruno André devient préfet de Saint-Pierre-et-Miquelon

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Dans la valse des préfets orchestrée le 13 juillet, l’ancien secrétaire général de la préfecture de Mayotte (2014 à 2016), Bruno André, a été nommé préfet de Saint-Pierre-et-Miquelon. Ce Breton d’origine avait quitté l’île aux parfums, sa première expérience dans les Outre-mer, pour être directeur de cabinet du préfet de la région Ile-de-France. Il a pris ensuite la direction de la Guadeloupe en 2020 en devenant sous-préfet de Pointe-à-Pitre, avant cette nouvelle nomination dans l’un des territoires ultramarins les moins peuplés (environ 6.000 habitants).

La Fedom soutient le nouveau ministre délégué aux Outre-mer

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Le président de la Fedom (fédération des entreprises d’outre-mer), Hervé Mariton, et les membres du conseil d’administration saluent la nomination de Philippe Vigier comme ministre délégué chargé des Outre-mer, et remercient Jean-Francois Carenco pour son engagement.

L’essor des entreprises et le développement économique des Outre-mer, seules voies durables de création de valeur et d’emplois, doivent être une priorité du Gouvernement. La Fedom continuera d’apporter son concours en ce sens.

Accès haut débit et très haut débit : Mayotte reste loin derrière

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L’Autorité de régulation des communications électroniques, des postes et de la distribution de la presse a révélé les chiffres des opérateurs de communications électroniques sur l’année 2022 dans les territoires ultramarins. Ainsi, le nombre d’abonnements internet à haut et très haut débit s’élève à 780.000 à la fin de l’année 2022 dans les départements et collectivités d’outre-mer, ce qui représente 2,4 % du nombre total d’abonnements internet en France. Si à La Réunion, cela représente 337.000 personnes, le chiffre tombe à 29.000 pour Mayotte. Évidemment, le retard pris dans le développement de la fibre y est pour beaucoup. « A La Réunion, département dans lequel les déploiements FttH ont été les plus importants, 90 % des abonnements à très haut débit sont en fibre optique de bout en bout », donne comme exemple l’Arcep, rappelant ensuite que les déploiements FttH à Mayotte ne sont pas toujours pas faits.

Il y a un autre domaine dans lequel se démarque l’île aux parfums, c’est la forte croissance du nombre de forfaits qui atteint + 24,1 % en 2022. « Cette progression importante du nombre de forfaits a un faible impact sur l’évolution du nombre de cartes SIM, car le nombre d’utilisateurs de forfaits reste encore minoritaire à Mayotte (37 % du nombre total de cartes SIM en service en 2022) », note l’instance. En effet, même si elle est en recul, la part du prépayé y est toujours aussi importante (63% en 2023, elle descend à 34% chez le deuxième, la Guyane).

Autre chiffre intéressant, le nombre de SMS ne cesse de diminuer, notamment avec le développement d’applications de messagerie. 511 millions de SMS étaient comptabilisés à Mayotte en 2018, il y en a eu 350 millions en 2022.

Le pôle culturel de Chirongui clôt juillet avec un concert de Wakiiz

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Dans le cadre de la dernière semaine du dispositif national « été culturel 2023 » au pôle culturel de Chirongui, c’est l’artiste afrobeat Wakiiz qui assure le concert, ce vendredi soir, à 20h30. L’entrée libre se fait uniquement sur réservation sur le site : yurplan.com/events/Wakiiz/107782

 

Policier mis en examen : Reconquête apporte son soutien à l’agent

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Dans la soirée du dimanche 23 juillet, des affrontements ont eu lieu dans le quartier de Cavani, après la tenue d’un match de football. Agressé, un policier alors hors service est rentré chez lui pour prendre son arme et l’utiliser, blessant deux mineurs. Il a été placé en garde à vue, puis mis en examen pour violences volontaires, ce mardi 25 juillet. Nouvellement implanté à Mayotte, le parti d’Éric Zemmour affirme dans un communiqué « son soutien aux forces de police et de gendarmerie ».

« Reconquête rappelle sa volonté d’instaurer la présomption de légitime défense pour les forces de l’ordre ainsi que la défense excusable pour les citoyens. Nous considérons qu’il n’est pas normal de ne pas pouvoir se défendre face à un agresseur, de ne pas avoir le droit de défendre ses biens, sa vie, la vie de sa famille. La place d’une victime n’est pas en garde à vue ! », estime Aurélia Maillard, la représentante de Reconquête à Mayotte.

L’association Kaza récupère le matériel informatique du Crédit Agricole

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Ce mercredi 26 juillet, s’est déroulée à l’agence du Crédit Agricole de Cavani, la signature de la convention officielle entre le Crédit Agricole de La Réunion – Mayotte et l’association mahoraise Kaza, en présence de Clovis Defaud, responsable Digitalisation & Technologie du Crédit Agricole de La Réunion – Mayotte, Lahadji Abdou, le trésorier de l’association Kaza, Attoumani Anli Courbis, le président de l’association, Géraldine Turpin, la responsable adjointe des agences du Crédit Agricole à Mayotte, et Daniel Hoarau, responsable Informatique & Technologies du Crédit Agricole de La Réunion – Mayotte. L’objet de la convention est de définir les modalités de récupération des matériels et équipements informatiques obsolètes ou défectueux, afin de permettre à l’association Kaza de les réparer et les remettre sur le marché pour favoriser le réemploi et la réutilisation à destination des personnes en situation de précarité. Créée en 2011, Kaza est une association Loi 1901 à but non lucratif, conventionnée par la Deets de Mayotte en tant que structure d’insertion par l’activité économique (SIAE) afin de développer un atelier et chantier d’insertion autour du numérique, de participer à la réduction des déchets informatiques par une action de réemploi d’ordinateurs et ainsi contribuer à la lutte contre les inégalités d’accès à l’outil numérique en termes de savoir et de matériel.

Pour le Crédit Agricole de La Réunion – Mayotte, ce partenariat est à la fois une réponse « à ses valeurs mutualistes (en soutenant une association qui vient en aide aux plus démunis, en soutenant une association qui crée de l’emploi sur le territoire et qui favorise l’insertion professionnelle de personnes éloignées du monde du travail et en contribuant au développement économique du territoire) », mais également « à sa responsabilité sociale et environnementale (en soutenant une association qui valorise les déchets, en contribuant à l’économie circulaire de Mayotte grâce aux dons, des équipements informatiques de la Cr, qui seront restaurés et réexploités (écrans, souris, imprimantes, téléphones, ordinateurs etc. …) et en soutenant une filière d’avenir qui agit pour l’environnement) ».

La circulation fermée dans M’gombani pour la Marche pour la santé

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La Marche pour la santé part de la pointe Mahabou, ce dimanche matin.

Alors que la Marche pour la santé et le bien-être à destination des personnes en situation d’handicap et des personnes âgées est prévue, ce dimanche 30 juillet, un arrêté municipal interdit la circulation dans plusieurs voies du quartier M’gombani, à Mamoudzou. Organisé par le centre communal d’action sociale (CCAS), l’événement débute à 8h10, à la pointe Mahabou (rendez-vous fixé dix minutes avant).

Pendant toute la durée de la marche, la rue Amina Ousseni, l’avenue Chehou Soilihi, la rue Foundi Moinaecha Magné Dabo, le boulevard Sélémani, le rond-point du Manguier, le boulevard Mawana Madi et le rond-point Mahabou seront fermés à la circulation. La municipalité invite les automobilistes à prendre soit une déviation vers le sud (via le boulevard Halidi M’Chindra, l’avenue Chehou Soilihy, le boulevard Halidi Sélémani, le boulevard Mawana Madi, puis le rond-point Baobab), soit une autre qui prend la direction du nord (via le boulevard Mawana Madi, le boulevard Halidi M’Chindra, la rue Ali Abdou, le boulevard Halidi Sélémani, et l’avenue Madame Foucault).

Immigration : un kwassa en provenance de Madagascar intercepté, ce mardi

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Mardi matin, une embarcation a été interceptée en Petite-Terre. Celle-ci proviendrait de Madagascar et transportait une cinquantaine de femmes, dont cinq mineures. Il y avait également une quinzaine d’Africains des Grands-Lacs, récupérés précédemment sur un kwassa à la dérive venu d’Anjouan (Comores). Les passagers ont tous été emmenés au centre de rétention administrative de Pamandzi, sauf une femme enceinte. Pour les ressortissantes malgaches, la préfecture de Mayotte a procédé à leur expulsion, ce jeudi. « Après évaluation sanitaire et procédure d’intégration au CRA, les 52 étrangers en situation irrégulière ont été éloignés aujourd’hui vers leur pays d’origine par un vol affrété. Parmi ces ressortissants, une mineure non accompagnée a été identifiée par l’association présente au CRA et prise en compte par l’aide sociale à l’enfance », confirme la préfecture de Mayotte.

Une charbonnière illégale détruite à M’tsangamouji

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La direction départementale de l’alimentation de l’agriculture et de la forêt (Daaf), avec l’appui de la gendarmerie de Mayotte, a procédé à la destruction d’une charbonnière illégale, au lieu-dit « Brandrazia », sur la commune de M’tsangamouji. Cette opération a permis de saisir et détruire plus de 120 mètres cubes de charbon de bois produit illégalement destinés à la revente locale.

La préfecture de Mayotte rappelle que la construction de charbonnière sans autorisation administrative est interdite et que les contrevenants s’exposent à des poursuites pénales au titre du Code forestier ainsi qu’à la démolition des installations de production de charbon de bois. Des actions de surveillance sur l’ensemble du territoire sont régulièrement menées par la Daaf dans le cadre de la mission inter-service de l’eau et de la nature de Mayotte (Misen 976) pour préserver l’environnement et sanctionner toutes actions illégales.

Ces missions participent activement à la conservation de la biodiversité, la protection des sols et la préservation de la ressource en eau du département.

L’inflation décélère à Mayotte ces derniers mois

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Entre avril et juin 2023 (l’Insee n’a pas procédé à l’enquête en mai en raison de l’opération Wuambushu), les prix à la consommation sont stables à Mayotte. Les prix des services (+0,8%) et du tabac (+2,7%) augmentent, tandis que ceux de l’énergie (-2,7%) et des produits manufacturés reculent (-0,3%). Les prix des produits alimentaires augmentent très légèrement (+0,1%).

C’est davantage sur un an, de juin 2022 à juin 2023, qu’on voit que les prix ont augmenté de 4,2 % à Mayotte. Cette augmentation s’est faite plus modérément au cours des quatre premiers mois de l’année. Au niveau national, les prix augmentent de 4,5 % sur un an. L’inflation est moins forte à Mayotte pour l’alimentation (+9,5%, +13% en France), les produits manufacturés (+0,4%, +4,2% en France) et le tabac (+7,4%, +9,8% en France), rapporte l’Insee. À l’inverse, les prix de l’énergie (+2,8% à Mayotte, -3% en France) et des services (+4,3%, +3% en France) augmentent davantage qu’au niveau national.

Les travaux à Kawéni ont entraîné une coupure d’électricité, ce mardi

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Une entreprise travaillant dans la zone Nel, à Kawéni, a provoqué des perturbations sur le réseau d’Électricité de Mayotte (EDM), mardi soir, vers 21h30. En effet, alors qu’il travaillait sur le chantier du Caribus, un engin a accroché un câble électrique. « Les équipes EDM se sont mobilisées toute la nuit et à 5h ce matin tous les clients étaient réalimentés », a indiqué le fournisseur d’électricité, mercredi matin.

Ce jeudi, vers 9h30, c’est cette fois-ci au niveau de la gendarmerie de Sada que le même incident a eu lieu. Cela a provoqué « des perturbations sur le réseau notamment dans le Nord de l’île », a constaté EDM. En début d’après-midi, tous les clients étaient toutefois réalimentés.

Les tickets-piétons de la barge, c’est terminé le 1er août

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"Cette nouvelle pratique constitue une démarche plus écologique", défend le Département de Mayotte.

La direction des transports maritimes (DTM) du Département de Mayotte fait évoluer ses titres de transports pour les piétons. En effet, à compter du mardi 1er août, il sera mis fin à la vente des tickets papiers piétons avec QR Code. Tous ces tickets papiers seront remplacés par des cartes magnétiques réutilisables.

La carte magnétique est délivrée contre un euro, à régler une seule fois lors de son activation. À cela, on ajoute le prix du titre de transport pour les piétons (0,75 euros), soit un total de 1,75 euros (un euro et soixante-quinze centimes). Les usagers sont invités à garder ces cartes sur eux, afin de pouvoir les recharger à chaque traversée.

« Cette nouvelle pratique constitue une démarche plus écologique. Elle apporte également un gain de temps aux caisses pour les usagers, ainsi qu’un accès plus facile en termes de contrôle », estime le Département.

Le chef d’escadron Laurent Seurin quitte bientôt Mayotte

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Le chef d'escadron Laurent Seurin (à droite sur la photo, en compagnie du colonel Olivier Casties et le général Olivier Capelle, les commandant en second et commandant de la gendarmerie de Mayotte) est le premier commandant de la compagnie départementale de Mayotte.

Tout premier commandant de la compagnie départementale de Mayotte en 2021, Laurent Seurin (à droite sur la photo, en compagnie du colonel Olivier Casties et le général Olivier Capelle, les commandant en second et commandant de la gendarmerie de Mayotte) a été affecté à la tête de la mission Harpie en Guyane, dont l’objectif est la lutte contre l’orpaillage illégal, à partir du 1er août. Il aura été deux ans en poste à Mayotte dans un rôle un peu particulier pour cet ancien de la gendarmerie mobile. En effet, représentant du commandement en Grande-Terre, il occupait un rôle d’intermédiaire entre la gendarmerie et les institutions locales. Surtout, il avait la charge de superviser « les hommes et femmes en bleu » des brigades de Koungou, Pamandzi, Sada, M’tsamboro, M’zouazia et Hajangoua. « Tous ceux qui ont trait à la sécurité dans le département connaissent Laurent Seurin », a relevé le général Olivier Capelle, lui aussi partant, lors d’une cérémonie organisée lundi soir à Majicavo-Lamir.

Ému, le commandant Seurin a remercié toutes les personnes présentes et évoqué son attachement pour le territoire mahorais. « Je sais que dans quelques jours, je pleurerai Mayotte », s’est-il confié. Le lundi 31 juillet, il prendra l’avion pour ce qui sera sa dernière affectation en tant qu’officier de gendarmerie.

Grève chez Total : « toutes les stations sont alimentées », assure la direction

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Chez Totalénergies Mayotte, direction et grévistes campent sur leurs positions. Cependant, les stations-service de l'île sont réapprovisionnées plus régulièrement.

Le conflit social perdure du côté de Totalénergies Mayotte. Direction et grévistes campent sur leurs positions depuis trois jours. La première tente de rassurer et invite les automobilistes à ne pas aller faire le plein si ce n’est pas nécessaire, car les livraisons de carburant sont réalisées normalement.

« On a l’habitude maintenant. On peut tenir trois semaines », prévient Abedi Abdallah, représentant FO Total Mayotte. Avec une dizaine de salariés de Totalénergies Mayotte, ils tiennent le piquet de grève à Longoni, depuis lundi. Le mouvement, qui a provoqué des premières ruptures de stocks dès dimanche à cause d’un afflux massif dans les stations-service, a perdu de l’ampleur à mesure que les chauffeurs-livreurs ont repris le travail. Les livraisons se font d’ailleurs plus régulièrement depuis mardi, avec en outre, la présence de gendarmes au dépôt de Longoni. Ce mercredi soir, « toutes les stations-service sont alimentées », assure Yasmina Saïd, la directrice de la communication du groupe Totalénergies à Mayotte. Elle presse d’ailleurs les automobilistes qui n’ont pas « le besoin urgent » de faire le plein de carburant de revenir dans quelques jours pour tenter de désengorger les stations, comme c’était encore le cas ce mercredi. La limite annoncée « à 20 euros » n’est même plus en vigueur, selon elle.

« Une grève illicite »

Par contre, il ne faut pas s’attendre à voir le retour des pompistes dès demain. Le motif du mouvement social reste le licenciement d’un pompiste de la station-service de Kawéni, la semaine dernière. Selon le syndicat FO Total Mayotte, l’homme a voulu aider un client habituel en présentant sa carte d’identité au responsable de site (le seul habilité à faire les transferts de fonds « MoneyGram »). Il s’agit « d’un coup de pouce », pour ses collègues, « une cause réelle et sérieuse de licenciement » pour la direction. Celle-ci va même plus loin en considérant cette grève comme « illicite » parce qu’elle est faite par solidarité pour « un motif strictement personnel » et non pour des revendications liées aux droits des salariés grévistes, Si elle assure que le dialogue social perdure, Abedi Abdallah indique n’avoir reçu « aucun coup de fil de la direction ».

La réintégration du pompiste demeure la condition sine qua none d’un retour au travail, que la grève soit jugée légale ou non, prévient le syndicaliste, qui demande d’ailleurs pourquoi le responsable du site, qui a réalisé la transaction, n’a pas été sanctionné lui aussi.

Elles seront une dizaine à postuler au titre de Miss Mayotte, le 30 août

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Les dix prétendantes au titre de Miss Mayotte 2023 ont été présentées à l’Office de tourisme de Petite-Terre, le 21 juillet.

Privée de Miss Mayotte l’an dernier en raison de la réorganisation du comité local, l’île aux parfums connaîtra sa nouvelle reine de beauté, le samedi 30 août. Une dizaine de candidates issues de toute l’île ont été dévoilées, le vendredi 21 juillet.

Une soirée en présence de Miss France 2023

Le nouveau comité Miss Mayotte avait fixé un objectif de dix candidates et il a réussi. En pleine phase de préparation, les jeunes femmes sont attendues sur le podium, le samedi 30 août, à l’hôtel Ibis de Pamandzi. La cérémonie sera retransmise par nos confrères de Mayotte La 1ère. La guadeloupéenne Indira Ampiot, Miss France 2023, sera présente, annoncent d’ores et déjà les organisateurs. En effet, comme il est de coutume, la gagnante du concours local aura la chance de participer à l’événement national prévu habituellement à la mi-décembre.

Caribus : les travaux à Kawéni entraînent une coupure d’électricité, ce mardi soir

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Un engin a arraché un câble électrique, mardi soir, à Kawéni, entraînant une coupure sur le réseau d'EDM.

Une entreprise travaillant dans la zone Nel, à Kawéni, a provoqué des perturbations sur le réseau d’Electricité de Mayotte (EDM), mardi soir, vers 21h30. En effet, alors qu’il travaillait sur le chantier du Caribus, un engin a accroché un câble électrique.

« Les équipes EDM se sont mobilisées toute la nuit et à 5h ce matin tous les clients 
étaient réalimentés », indique le fournisseur d’électricité.

Crise de l’eau : le gouvernement répond à Mansour Kamardine

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Dans sa question au gouvernement, le député Mansour Kamardine a demandé comment l'Etat compte "accroître à court terme la production d'eau à Mayotte".

La sécheresse mettant à mal les réserves d’eau depuis des mois, le député Mansour Kamardine avait rédigé une question en avril pour demander au gouvernement quelles solutions il allait mettre en place. Celui-ci lui a répondu, le mardi 18 juillet.

A travers une question écrite au gouvernement, le 4 avril, le député de la deuxième circonscription de Mayotte, Mansour Kamardine, alertait sur le sort de l’île aux parfums et la crise hydrique qu’elle endure. Il enjoignait l’État à « prendre les dispositions nécessaires pour fournir Mayotte en eau potable importée en quantité suffisante, deuxièmement, de prendre les mesures qui permettront de plafonner les prix de l’eau en bouteille à un niveau acceptable pour la population la plus pauvre de France. Enfin, il lui demande les initiatives qu’il envisage de prendre pour accroître à court terme la production d’eau à Mayotte en cette période à fort risque de troubles sociaux pouvant entraîner des troubles importants à l’ordre public ». Dans sa réponse datée du 18 juillet, le ministère de l’Intérieur et des Outre-mer assure que « la situation est suivie avec la plus grande attention tant localement qu’au niveau central ». Outre la réserve sanitaire mobilisée depuis le 12 juin et pour six mois, « les abonnés prioritaires, tels que les établissements médicaux ou scolaires, ont été identifiés et disposent d’un traitement spécifique avec des chemins de l’eau qui permettent de les alimenter de manière ininterrompue pendant les coupures ». Comme le rectorat nous le confirmait, des cuves sont installées dans les établissements qui ne sont pas sur le chemin de l’eau.

Des osmoseurs au dernier trimestre 2023

Suite à une inspection en avril, des travaux d’urgence sur le réseau d’eau pour un montant de 25 millions d’euros sont en cours et doivent être achevés à l’automne 2023. Ils doivent permettre « d’économiser plusieurs milliers de mètres cubes par jour et de préparer l’arrivée de nouvelles capacités de production ». « Des travaux de réparation et d’installation de rampes sont également menés, tout comme la commande de cuves supplémentaires. De nouveaux forages et la mise à niveau de l’usine de dessalement de Petite-Terre permettront de produire de 2.000 à 2.500 mètres cubes par jour supplémentaires à l’horizon de novembre 2023 (elle produit 1.300 m3 aujourd’hui). Depuis la mi-avril 2023, le Gouvernement a mobilisé l’ensemble des capacités de désalinisation des moyens nationaux terrestres de la sécurité civile, soit neuf osmoseurs pouvant fournir 50 mètres cubes d’eau douce par jour sur une durée de deux mois. Des osmoseurs de moyenne capacité (500 et 700 m3/jour) sont en cours de commande par LEMA, le syndicat de gestion d’eau et d’assainissement, avec pour objectif d’être opérationnels au dernier trimestre 2023 », détaille aussi le ministère.

Pour les bouteilles d’eau, outre l’autorisation d’en importer de l’île Maurice, leur prix est limité depuis le décret du 18 juillet, soit le même jour que la réponse adressée au parlementaire mahorais.

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes