Ce vendredi 15 septembre à 12h30, l’amphithéâtre du Centre universitaire de formation et de recherche (CUFR) de Dembeni accueillera une nouvelle conférence publique, intitulée « L’anthropologie de la danse au service du patrimoine immatériel, l‘exemple du debaa et du mbiwi à Mayotte ». Cette conférence sera animée par Eléna Bertuzzi, docteure en Anthropologie. A partir d’une recherche sur le debaa et le mbiwi à Mayotte, elle présentera la méthodologie appliquée à l’étude de ces deux danses à Mayotte, fondée sur l’analyse et la transcription du mouvement et sur une approche participative et engagée du corps.
Bandrélé : réunion d’informations pour les parents des bacheliers
Dans le cadre du projet « 100% réussite », de la mairie de Bandrélé, le maire de la commune, Ali Moussa Moussa Ben convie les parents des bacheliers de la promotion 2023, à prendre part à une réunion de présentation du dispositif d’accompagnement de leurs étudiants effectué par l’association Emanciper Mayotte. La réunion aura lieu le samedi 23 septembre à la salle de conseil de la mairie de Bandrélé, de 9h à 11h.
Le projet d’hôtel sur le front de mer de Mamoudzou toujours d’actualité
Le préfet de Mayotte publie, ce jeudi, l’appel à manifestation d’intérêt pour un établissement hôtelier sur le front de mer de Mamoudzou. Cet endroit est au cœur des enjeux de développement du territoire en raison d’une part, de la place qu’il occupe dans les stratégies de promotion touristique, et d’autre part, de l’importance que prend le littoral dans les pratiques récréatives et touristiques émergentes de la population locale. Actuellement inexploité et occupé par des équipements hétérogènes, une stratégie de développement à moyen-long terme est en cours de réflexion à travers d’une orientation d’aménagement et de programmation menée par la communauté d’agglomération de Dembéni-Mamoudzou. L’objectif étant de donner une signature visuelle unique à ce littoral qui est la vitrine de la ville chef-lieu du département.
La parcelle stratégiquement située face au lagon, proche du rond-point dit « Mahabou » et aux quais d’embarquements des barges, offre une vue panoramique idéale. Le projet devra ainsi présenter une identité forte et s’insérer la stratégie de développement de la zone. L’appel à manifestation d’intérêt est ouvert entre le mercredi 13 septembre 2023 et le 20 décembre 2023 à 2h. Le dépôt des dossiers de candidature peut être réalisé par voie dématérialisée via la plateforme « Démarches simplifiées» avec le lien suivant www.demarches-simplifiees.fr/commencer/ami-parcelle-az322 ou par voie postale sous pli cacheté et recommandé à l’adresse suivante : Préfecture de Mayotte, secrétariat général pour les affaires régionales, pôle politiques publiques, AMI pour un établissement hôtelier sur le front de mer de Mamoudzou, BP 676 – 97600 Mamoudzou. Le dossier peut être retiré au secrétariat général des affaires régionales auprès d’Alissa Houmadi, chargée de missions infrastructures (alissa.houmadi@mayotte.gouv.fr et 02 69 66 50 35).
Rendez-vous au salon XtremPro à M’tsangabeach
La société MIM organise la troisième édition de son salon Xtrem Pro ce vendredi 15 et samedi 16 septembre. L’événement, à destination des professionnels, se déroulera à M’tsangabeach, de 9h à 17h. Ces deux jours sont l’occasion pour la société MIM de présenter à ses clients ses produits et nouveautés. Depuis plus de 25 ans, l’entreprise intervient sur ses champs de compétences (agriculture, transport, bâtiment et travaux publics, manutention, modules) au développement du territoire.
La Coopérative Taxi Vanille 976 invite ses adhérents à une réunion le 16 septembre
La Coopérative Taxi Vanille 976 convie l’ensemble de ses adhérents à une réunion le samedi 16 septembre. Ce rendez-vous commencera à 9h, dans la salle de délibérations de la CCI, place Mariage à Mamoudzou. La coopérative, qui compte aujourd’hui près d’une centaine d’adhérents, poursuit son développement et abordera probablement la question des transports en commun sur l’île lors de cette rencontre. Pour davantage de renseignements, contactez la coopérative au 06 39 03 33 33 ou à l’adresse contact@taxivanille976.com.
Du beach rugby à la plage de N’Gouja ce samedi
Un tournoi de beach rugby est prévu ce samedi 16 septembre sur la plage de N’Gouja. Organisé par le Comité territorial de rugby de Mayotte et le Jardin Maoré, cet événement sera l’occasion pour les enfants de suivre une initiation au rugby de 9h à 12h. Un tournoi dédié aux adultes aura lieu de 12h à 16h. L’initiation et le tournoi seront mixtes. « C’est une première sur l’Océan Indien ! Il y aura deux structures gonflables de 30 x 40 installées de 9h à 16h (le matin pour les enfants, l’après-midi pour les adultes) », explique l’équipe du Jardin Maoré.
L’entrée est libre et le Jardin Maoré assurera le bar et la restauration sur place. Le covoiturage pour venir est encouragé et des sacs seront mis à disposition pour trier les déchets. « Nous vous invitons à profiter de chaque instant et à créer de précieux souvenirs tout en respectant la Nature », poursuit le Jardin Maoré sur ses réseaux sociaux.
Souloutoini Hamouza dans l’Infernal trail des Vosges
Originaire de M’tsangamouji et actuellement en métropole, Souloutoini Hamouza a réalisé un défi sportif peu commun : l’Infernal trail des Vosges, lors du dernier week-end. Il a réalisé la course IT200, soit parcouru 208 kilomètres avec plus de 10.000 mètres de dénivelé positif. Il s’agit d’une des ultras-distances les plus difficiles de France. « J’étais émerveillé en arrivant à Saint-Nabord. Le départ m’a donné des frissons avec la musique, le feu d’artifice et la flamme de l’Infernal qui brûlait dans la nuit », déclare le coureur de 37 ans. Il a grandement apprécié l’ambiance conviviale de cette course, entre les rires des coureurs et l’aide des bénévoles. « Vers la fin de mon périple, ma famille est venue me retrouver aux points de ravitaillement et cela m’a donné une énergie incroyable pour terminer. Je suis fier d’être allé au bout de cette course légendaire, car presque un coureur sur deux a abandonné », raconte Souloutoini Hamouza, qui remercie au passage l’ex-Monsieur athlétisme de France Télévisions, Patrick Montel, qui l’a suivi de près pendant le parcours. Le Mahorais espère, par sa performance, partager le goût du sport avec les jeunes de son île.
Une réunion publique, ce vendredi, au remblai de M’tsapéré
La Ville de Mamoudzou organise une réunion publique afin de recueillir les attentes de la population concernant le projet d’aménagement du terre-plein de M’tsapéré. Vous êtes invités à participer à ce temps d’échange ce vendredi 15 septembre, à 15h30, sur le remblai de M’tsapéré (entrée côté rond-point de Doujani). Pour rappel, celui-ci est en plein travaux du fait de la future ligne Passamaïnty-Hauts-Vallons, la première ligne de transport en commun de la Cadema (Communauté d’agglomération Dembéni-Mamoudzou). A son extrémité, la commune de Mamoudzou envisage la création d’un palais des congrès.
Briques de terre compressée : Un chantier-école pour se professionnaliser à Tsingoni

Pendant quatre jours, l’association Likoli Dago mène un chantier-école autour de la création d’une voûte en briques de terre compressée à Tsingoni. Une semaine de formation qui allie théorie et pratique, aboutissant à la réalisation du prototype. Ce projet a ainsi permis à quatre apprenants, qu’ils soient chefs d’entreprises, artisans ou ouvriers, de se former.
Une partie des écoles de Mamoudzou toujours privées d’eau
Alors que Koungou a choisi de mettre en place « des tours de classe » faute de cuves nécessaires, Mamoudzou est aussi en proie aux difficultés dans une partie de ses établissements scolaires qui ne sont pas sur le chemin de l’eau. Le maire, Ambdilwahedou Soumaïla, confirme qu’une pénurie de surpresseurs retarde les raccordements.
F.I. : Ce jeudi matin, les élèves du Cavani-stade ont dû quitter l’établissement vers 9h30 par manque d’eau. Est-ce que d’autres écoles de Mamoudzou sont concernées par le même problème ?
Ambdilwahedou Soumaïla : J’ai compris qu’il y avait de difficultés à Cavani Sud. C’était la même chose à Tsoundzou 2 pendant deux jours, mais j’ai reçu un message d’un parent d’élève qui m’a dit que c’était réglé. Mais le problème, c’est la pénurie de surpresseurs sur l’île, on est obligé d’en commander en métropole. A Mamoudzou, on a 19 établissements sur une trentaine au total qui ne sont pas sur le chemin de l’école. Onze ont reçu les cuves, dont six qui sont déjà raccordés.
F.I. : Les jours sans classe commencent à s’accumuler pour une partie des élèves.
A.S. : On cherche à résoudre le problème dans les jours à venir. Je sais qu’il faut qu’on assure un semblant d’éducation. Ça sera compliqué, personne ne sait ce qui nous attend avec cette pénurie qui s’aggrave.
F.I. : On a senti que le rectorat accusait le coup au moment où ont été annoncées les coupures de 48 heures. On imagine la même chose pour les communes.
A.S. : Oui, on sait qu’à chaque fois qu’il y a des nouvelles coupures, ça compliquera tout. Tout le monde doit trouver le moyen de s’adapter.
F.I. : Sur la suite justement, est-ce qu’on vous tient informés de ce qui nous attend ?
A.S. : Il y avait une réunion, aujourd’hui, avec le préfet de Mayotte, Thierry Suquet, et celui de l’eau, Gilles Cantal. Mais encore une fois, la gouvernance du syndicat Les Eaux de Mayotte n’était pas présente. Je ne comprends pas. On a l’impression qu’ils se culpabilisent. Dans des moments comme ça, au contraire, il faut resserrer les rangs. C’est ça être responsable. Il faut expliquer, essayer de donner des réponses.
Ce week-end, le patrimoine est en fête

La 14e édition des journées du patrimoine se déroulera du vendredi 15 au dimanche 17 septembre. Lors de cet événement, le patrimoine de Mayotte sera mis en lumière. Cette année, deux thématiques sont mises à l’honneur : le patrimoine vivant et le patrimoine des sports. Retrouvez ci-dessous une liste non-exhaustive d’activités pour ce week-end.

Les journées européennes du patrimoine se dérouleront ce week-end à Mayotte. Annulé l’an dernier pour cause d’opération « Ile morte », le rendez-vous a pour objectif de montrer au plus grand nombre la richesse extraordinaire du patrimoine au travers de rendez-vous inédits, de visites insolites et d’ouvertures exceptionnelles. Il est également l’occasion de développer la curiosité et la connaissance de la culture locale. Que ce soient les archives départementales, les mairies ou encore les associations, les acteurs culturels ont rivalisé d’imagination pour faire découvrir ou redécouvrir le patrimoine mahorais.
À Pamandzi, Mamoudzou et Sada
A Mamoudzou, le samedi 16 septembre, de 9h à 16h, il sera possible de participer à une visite guidée de la mosquée du vendredi à Kawéni, de la mosquée Nquizi à Mamoudzou, de la mosquée de Mbalamanga à M’tsapéré et de l’église Notre–Dame de Fatima à Mamoudzou. Des concours sportifs auront lieu de 9h à 17h à la pointe Mahabou, avec au programme un monté les cocotiers, course en sac, course en chaussures noix de coco et course de pirogues. En parallèle à ces concours, des ateliers de savoir-faire et d’artisanat se tiendront de 9h à 13h (tressage de feuilles de coco, râper les cocos). Le lendemain, dimanche 17 septembre, il sera de nouveau possible de visiter de 9h à 16h, les mosquées de Kawéni, de Mamoudzou et de M’tsapéré. En complément, la place Zakia Madi accueillera des chants et danses de 14h à 17h, avec notamment un m’biwi traditionnel.
Dans l’ouest de l’île, la commune de Sada organise sa journée du patrimoine, le samedi 16 septembre, avec des visites prévues au Chissioua, à la mosquée du vendredi, à la maison de l’artisanat et à l’îlot de Sada. Elles auront lieu de 7h30 à 11h30. Afin de mettre en avant le patrimoine culturel local, seront installées sur le parking Tiyoni, une exposition et une vente de saveurs locales, de 8h à 18h. La journée sera rythmée par des jeux de devinettes et sauts en sac. A 15h30, le rendez-vous est donné pour des danses Wadaha et m’biwi. Enfin, la journée se clôturera par un folklore, à 16h30.
En Petite-Terre, la ville de Pamandzi organise elle-aussi un événement, ce samedi 16 septembre. De 9h à 12h, des échanges et témoignages d’anciens joueurs, ainsi que des jeux ludiques sont prévus. Petits et grands, vous pourrez vous affronter lors d’une course de sac, ou d’un concours de rappe coco. Des animations autour du m’gourou, du m’ringué et lache seront également organisées. De 14h à 15h, tous les participants pourront participer au sport intergénérationnel et enfin, jusqu’à 17h30, la fin de journée sera clôturée par des danses et chants traditionnels, accompagnés du groupe « Jumbo Music ».
Les associations se mobilisent aussi
L’association Art’Terre organise, sur inscription, deux journées qui ont pour but de faire (re)connaître au grand public la brique de terre compressée (BTC) de Mayotte et découvrir via des expériences scientifiques et pratiques les propriétés du matériau terre et comprendre pourquoi et comment il est possible de construire avec. Le samedi 16 septembre, aura lieu une activité sous forme d’un atelier pédagogique ludique portant sur la découverte du patrimoine et de la brique de terre comprimée du quartier square Papaye. La journée sera décomposée ainsi : 9h30 : rendez-vous devant l’entrée principale du centre commercial Baobab à Mamoudzou, puis de 10h15 à 15h : constitution des groupes, sortie, centralisation des photos et à 15h : restitution par les groupes. Le dimanche 17 septembre, les participants seront invités à comprendre au travers d’ateliers pédagogiques, comment passer de la matière première terre au matériau de construction. Le rendez-vous sera donné à l’entrée de la zone industrielle Nel, à Kawéni, puis de 10h15 à 12, ce sera un temps dédié à un atelier découverte. L’après-midi, sont programmés des ateliers de production d’adobes et de BTC et de réalisation d’ouvrages en BTC.
Le vendredi 15 septembre, est organisée la restitution du projet Gardiennes de la mémoire, de Julia Maria Lopez Mesa en partenariat avec la FAAAB (Fédération des associations artisanales et agricoles de Mayotte). Cette journée sera la première de restitution de ce projet artistique au long cours qui aura lieu à l’école de Bambo Ouest. Des ateliers de préparations du défilé auront lieu le matin, et l’après-midi, le salouva de l’école sera inaugurée lors d’un défilé. Il mettra à l’honneur le travail des femmes de la FAAAB en tant que pilier de la transmission de la culture mahoraise et qui s’exprime à travers les pratiques textiles traditionnelles. Au programme de cette journée : 8h – ateliers préparatoires au défilé avec création de chapeaux, maquillage, coiffures, tressage, fabrication de bijoux et visite des expositions ; 11h – accueil officiel et discours ; 11h30 – ouverture du défilé.
Dans le cadre des journées européennes du patrimoine 2023, l’association Les Naturalistes de Mayotte consacrera son café naturaliste au « jardin mahorais ». La conférence, animée par Clara Husson, agronome au Cirad (Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement), portera sur le jardin mahorais, ses diverses formes et fonctions. Ce café naturaliste aura lieu au restaurant La Croisette à Mamoudzou (derrière le marché), le vendredi 15 septembre, à 18h.
Le Jardin de M’tsangamouji propose, le samedi 16 septembre, de 8h à 14h30 au plateau de M’tsangamouji des stands et activités, notamment du henné, du tressage de feuilles de coco, de la fabrication du coprah et d’outils artisanaux. En plus, des chants et danses traditionnelles et culturelles animeront cet événement. En complément, une visite des vestiges de l’usine sucrière de Soulou, de la maison du Maître et de la jetée sont également prévues.
Dans le cadre de cette édition des JEP, l’association Tanafou ya hazi de Mayotte a programmé, le dimanche 17 septembre de 8h30 à 15h, une journée d’exposition autour de la découverte du site patrimonial des alambics de Dziani Bolé au grand nord de Mayotte. Est prévu un rassemblement à 8h sur la place de la mairie de M’tsamboro. Puis des activités culturelles et animations avec des contes et histoire de Mayotte halé halélé ; vente de produits artisanaux et dégustation de thés et jus de fruits et productions agricoles issues des agriculteurs locaux.
Musée, archives et culture complètent le panel
Le musée de Mayotte participe également au rendez-vous. Les samedi 16 et dimanche 17 septembre, de 9h à 16h, chacun pourra découvrir l’exposition qui porte sur la découverte de l’architecture coloniale. Une exposition sur bâches sur les caractéristiques architecturales et patrimoniales de la Caserne et de la Résidence des gouverneurs, deux bâtiments emblématiques du projet architectural du musée de Mayotte.
De son côté, la Direction de la culture et de la lecture publique a retenu le thème « usages traditionnels des plantes à Mayotte », au Pôle d’excellence rurale (PER) de Coconi. Le vendredi 15 septembre, de 9h à 12h, chaque visiteur pourra découvrir l’exposition « Un monde de brèdes », la diffusion de la vidéo « Les plantes médicinales à Mayotte », mais aussi participer au jeu de découvertes et devinettes sur les plantes. Une visite du site sera également possible. Le lendemain, de 9h à 16h seront proposées les mêmes activités. La visite guidée du site n’aura lieu que de 9h à 12h uniquement. De plus, un nouvel atelier sera proposé sur « Les cinq sens ». Le dimanche, les animations auront lieu de 9h à 13h.
Les archives départementales de Mayotte ouvriront également leurs portes au grand public durant ce week-end. Samedi et dimanche, de 9h à 17h, il sera possible de visiter l’exposition « Le sport mahorais à travers les archives » et de participer au lancement de la grande collecte d’archives du sport. Une visite guidée des Archives départementales de Mayotte sera également proposée, tout comme une visite de l’exposition « Histoire de Mayotte de 1841 aux années 2000 ».
Une ouverture festive pour la nouvelle saison culturelle de Chirongui

La saison culturelle 2023-2024 à Chirongui s’apprête à démarrer. Ce samedi 16 septembre, le public est convié à son ouverture par la mairie de Chirongui et le pôle culturel, à partir de 15h. Lors de cette journée, il sera possible de venir écouter de la musique, de voir du cirque, du théâtre et de profiter des artistes. Un avant-goût du programme prévu pour la nouvelle saison.

Théâtre, cirque et musique pour la journée d’ouverture
Le public pourra découvrir le programme de la nouvelle saison culturelle de Chirongui ce samedi, lors de sa journée d’ouverture, à partir de 15h au pôle culturel. Les habitants pourront profiter de représentations de cirque, de théâtre ou encore de musique lors de cette inauguration de saison. L’association Kaz’Asun s’occupera de l’animation tout l’après-midi de samedi. À 16h30, les Enfants de Mabawa joueront « Les gardiens de la nature », et à 18h, DJ Likorn sera aux platines. Puis, à 19h30, place au cirque avec la compagnie Bêstîa et son spectacle « Nawak ». Pour finir la journée, il y aura un concert en terrasse. L’entrée pour cette demi-journée festive est gratuite, néanmoins, la réservation est obligatoire pour « Nawak » et effectuable en ligne sur le site du Pôle Culturel : www.polecultureldechirongui.com.
Une programmation variée toute l’année
Le pôle culturel propose un programme diversifié tout au long de l’année. Le public pourra ainsi découvrir les pièces « Hamlet Crazy Road », de la compagnie les Barbus, ou encore « Deux secondes », de la compagnie du Petit Monsieur. Côté danse, la compagnie Vague 2 Flow proposera son spectacle « Dys ». Il y aura également des concerts des artistes Maya Gana, Bu$hi ou encore Blakaz Antandroy. Enfin, au niveau du cirque, on retrouvera le collectif Cirké Craké et son spectacle « Bat Karé dann Ron ». Un échantillon parmi les vingt-trois spectacles prévus pour cette saison. Une recette variée, qui a fait le succès de la saison précédente. « Le public a toujours été au rendez-vous, nous avons eu de nombreuses soirées complètes. Les places partent souvent très rapidement dans les trois ou quatre derniers jours avant la représentation », souligne Lisa Patin, directrice du pôle culturel.
La création artistique à l’honneur
Des scènes ouvertes dédiées au théâtre et à la musique sont également prévues pour permettre aux amateurs de se produire devant un public. Les rencontres avec la compagnie Stratagème auront de nouveau lieu lors de cette saison. Il sera aussi possible de venir voir le nouveau spectacle de la compagnie Grenier Neuf en avant-première, le samedi 23 mars 2024. La compagnie était en résidence au pôle culturel lors de la saison précédente. Sa nouvelle création s’est en partie inspirée d’un atelier théâtre effectué l’année dernière avec les habitants. Le pôle culturel a également un compositeur associé, l’artiste Loya, qui présentera deux de ses projets lors de représentations. Celui-ci propose également, dès ce mois-ci, un atelier avec les élèves du territoire. « Il s’agit d’un projet d’éducation artistique et culturelle, pour une classe de niveau primaire. La résidence permettra aux élèves de découvrir l’univers de la musique électronique et de composer eux-mêmes, avec l’aide et l’accompagnement de l’artiste », précise la directrice du pôle culturel. Enfin, pour clore la saison, et c’est une nouveauté cette année, un festival, dont la programmation complète sera disponible en mars 2024.
Des places réservables en ligne
Il est possible de suivre les actualités de la saison sur la page Facebook et l’Instagram du Pôle Culturel de Chirongui. Les utilisateurs pourront également retrouver une brochure interactive et réserver leurs billets sur le site internet du Pôle. Chaque place coûte 5 euros pour le tarif réduit, 7 euros pour les habitants de Chirongui, Bandrélé, Kani-Kéli et Bouéni, et 10 euros en plein tarif. Des prix spécifiques sont prévus pour les groupes et il est également possible de prendre un abonnement pour assister à plusieurs spectacles.
Le Cros Mayotte rend hommage à Darouechi Dini

Passionné de tennis, Darouechi Dini a tout fait pour populariser la pratique à Mayotte. L’ancien dirigeant sportif de Labattoir s’est éteint, ce jeudi 14 septembre. Le Cros (Comité olympique et sportif de Mayotte), par la plume de son président, Madi Vita, lui a rendu hommage.
« Le sport mahorais perd l’un de ses grands hommes en la personne de Monsieur Darouechi Dini, originaire de Labattoir : l’un des grands instigateurs de la structuration et du développement du tennis local dans les années 1980. À cette époque, le tennis sur l’île n’est pratiqué que par une élite. Darouechi Dini entend toutefois populariser le sport pour lequel il se passionne et pour cela, finance son propre matériel puis sillonne de nombreux villages afin d’initier les Mahoraises et Mahorais. Ses ambitions pour sa discipline de cœur rencontrent leur succès, si bien que dans les années 1990, le tennis mahorais atteint le millier de licenciés et compte parmi les sports les plus populaires à Mayotte.
En 2019, il reçoit au cours des trophées du Sportif de l’année, le prix spécial du jury pour l’ensemble de son œuvre. Au nom du mouvement sportif mahorais que je préside, j’adresse à ses proches mes plus sincères condoléances et, en marge des compétitions du week-end, demande à l’ensemble des ligues et comités affiliés au Cros Mayotte, de faire observer une minute de silence en sa mémoire. »
Une rupture momentanée d’eau en Petite-Terre
Plus de peur que de mal, la rupture de stock d’eau en bouteille signalée au supermarché Carrefour de Labattoir n’a été que momentanée. En effet, le précieux liquide a manqué dans les rayons de cet établissement deux jours durant en ce début de semaine. « Jamais le magasin n’avait vendu autant de bouteilles d’eau en une seule journée que samedi dernier », a expliqué le responsable du magasin. Ce sont pourtant huit palettes d’eau d’une marque réunionnaise et dix autres d’une marque locale qui lui auraient été livrées dans la matinée de samedi 9 septembre. « Tout a été acheté en une journée et demie », précise-t-il. Mais la rupture d’approvisionnement durant les deux premiers jours de cette semaine est dû à une autre cause, la réquisition des camions de livraison de ce magasin par la préfecture de Mayotte, lundi et mardi, aux fins du transport de réservoirs d’eau potable à différents endroits de l’île.
Pour pallier cette situation, la solution proposée par la hiérarchie de l’enseigne était de faire transporter un conteneur entier depuis le port de Longoni directement dans la cour de Carrefour Labattoir. Une solution qui comportait plus d’inconvénients que d’avantages dans la mesure où le magasin ne dispose pas de personnel suffisant pour dépoter un conteneur entier en si peu de temps. « Garder un conteneur dans la cour du magasin pouvait nous faire courir le risque de vols durant la nuit malgré une surveillance accrue », a expliqué le responsable du supermarché. Toujours selon ce dernier, c’est la première fois qu’un tel incident se produit en Petite-Terre depuis deux mois, tout étant mis en œuvre pour satisfaire les besoins de la clientèle, aussi bien à leur dépôt de Kawéni qu’au port de L’infini. La situation est revenue à la normale, ce mercredi matin, avec la livraison de dix palettes d’eau avec un complément attendu pour jeudi matin.
Ce jeudi, journée nationale d’action contre l’illettrisme à Tsingoni
La commune de Tsingoni se mobilise pour les Journées nationale d’action contre l’illettrisme. Ce jeudi 14 septembre de 8h à 15h30, sera proposé à la MJC de Combani des ateliers ludiques : écriture, jeux linguistiques, créations et quizz. Un espace dédié aux enfants avec des ateliers de lecture seront également mis en place. Cette action est gratuite, ouverte à tous et organisée par le Centre Social de Tsingoni.
Handicap : Journée d’information ce samedi à Bandrélé
Une journée d’échange et d’information avec les personnes en situation de handicap aura lieu, ce samedi 16 septembre, à Océan Bambo, de 8h à 12h. Afin de renforcer l’accompagnement envers les personnes en situation de handicap, le centre communal d’action sociale (CCAS) souhaite identifier de manière global toutes les problématiques qui touchent ces personnes dans la commune. Organisés en collaboration avec les partenaires œuvrant dans le secteur du handicap, les échanges se feront sous forme de tables-rondes pour d’aborder les problématiques dans tous les domaines de la santé, de l’accès aux droits, de l’accessibilité, de l’emploi et de l’accès aux loisirs et sports. Cette journée se déroulera en trois temps : échanges et recueil d’informations sur les difficultés rencontrées. Le but étant de donner la parole aux concernés afin d’exprimer leurs doléances ; présentation des partenaires ; temps de restitution sur les échanges est nécessaire afin de faire une mise en commun des éléments ressortis dans les échanges. Les objectifs de cette journée sont d’identifier et recenser l’ensemble des difficultés rencontrés par les personnes en situation de handicap, permettre aux usagers de libérer la parole, identifier les besoins des familles et informer le public sur les dispositifs existants.
La déchèterie mobile à Koungou, ce samedi
Cette semaine la déchetterie mobile de la communauté d’agglomération du grand nord de Mayotte sera déployée ce samedi 16 septembre dans la ville de Koungou. De 7h30 à 11h30, place de la Poste, quatre bennes seront positionnées afin de récupérer les déchets suivants : déchets verts, encombrants, ferraille et DEEE (déchets d’électroménager et ampoules). L’apport des déchets est gratuit. Cependant, les flux suivants ne sont pas acceptés : batteries automobiles / piles ; pneumatiques usagés ; bouteilles en verre ; papier/carton, etc.
Augmentation des prix de l’eau embouteillée ? Signalez-le
Depuis le 3 juillet 2023, l’État a gelé le prix de l’eau embouteillée à Mayotte afin d’éviter toute spéculation de cette denrée essentielle. « Si vous constatez une augmentation abusive du prix de l’eau embouteillée au supermarché ou dans votre magasin de proximité, signalez-le via la plateforme ou l’application : SignalConso », informe la préfecture de Mayotte. Cet outil de signalement en ligne permet aux consommateurs de signaler en quelques clics un problème rencontré à l’occasion d’un achat.
« La brigade anti-Bac » de Doujani aux Assises cette semaine
La session de rentrée de la cour d’assises de Mayotte est marquée par le procès de sept personnes liées aux agissements de « la brigade anti-Bac ». Le 16 juin 2019, cette bande de Doujani est accusée d’avoir semé la terreur dans les rues de Passamaïnty, blessant grièvement au pied un garçon de 12 ans. L’affaire démarre mal pour l’avocat général et celui des parties civiles, au premier jour d’audience, avec un directeur d’enquête devenu amnésique et un accusé très prolixe à l’époque qui a complètement changé de version.
Élections sénatoriales 2023 : Aminat Hariti et Zaïdou Tavanday veulent être au service des élus locaux

Première à porter la voix d’Emmanuel Macron à Mayotte, Aminat Hariti a cultivé le suspens avant d’officialiser sa candidature aux élections sénatoriales prévues le dimanche 24 septembre. Bien qu’il fut l’un des premiers à se porter candidat avec l’étiquette Les Républicains, Zaïdou Tavanday a mis du temps avant de s’exprimer publiquement dans les médias.
Flash Infos : Qu’est-ce qui vous a poussé à être candidat ?
Aminat Hariti : Je suis arrivée en politique il y a six ans, en qualité de suppléante du sénateur sortant Thani Mohamed Soilihi et puis j’ai enchainé avec la responsabilité du parti La République en Marche à Mayotte pour représenter le président de la République sur l’île au niveau de ce parti. J’ai poursuivi avec une candidature aux côtés de Mohamed Majani à la mairie de Mamoudzou. Suite à cela, j’ai été élue conseillère municipale, puis conseillère communautaire. J’ai accédé au poste de vice-présidente chargée de l’eau potable à Mayotte et de la communication. C’est un parcours que j’ai effectué au fil des années avec une expérience accumulée du fait de mon statut de cheffe de parti, j’ai eu fait accès à certaines sphères au niveau de Paris, là où se prennent beaucoup de décisions et à travers cette fonction, j’ai su accompagner certains élus, certains projets, avec des résultats positifs à la clé. C’est dans ce sens–là que j’ai poursuivi mon action en me portant candidate à ces élections.
Zaïdou Tavanday : Je peux dire de manière très officielle que je suis candidat à ces sénatoriales parce que j’ai franchi le cap de dépôt de dossiers à la préfecture. Je porte en moi la passion d’être utile à ce territoire, la passion de donner à la future génération ce que j’ai de meilleur, les expériences acquises sur le terrain, 25 années d’état de service en gestion de collectivité, quasiment 25 ans en tant que cadre éminent de collectivité déjà, DGA, DG, membre de cabinet, collaborateur, directeur de cabinet de la plus grosse commune de Mayotte, puis au Département, mais aussi le bonheur d’être conseiller général durant sept ans, élu de la majorité, de l’opposition. Il y a eu des réussites, des succès mais également des échecs. Le cumul de tout cela, ce sont des expériences, et les expériences ne valent que si elles sont partagées. Au plus profond de mon cœur, en termes de disposition psychologique, j’ai le sentiment de marcher parfois en zone de guerre. Des crises partout, crise de l’eau sans précédent, qui ne doit pas faire oublier la crise de l’immigration irrégulière qui est exceptionnelle, des services publics basiques non adaptés, même chose s’agissant des équipements structurants. Il n’y a pas que l’aéroport, il suffit de voir l’état des routes sur lesquelles nous circulons et les embouteillages. Je parlerai aussi de la misère, cette rupture d’égalité devant tous les droits sociaux. Pourquoi sommes-nous cantonnés à 50 % par rapport à la métropole ou les autres DOM ? Cette notion de convergence de droits est aussi urgente que les autres, il y a des priorités et des défis monstres qui se dressent devant nous. Après vingt ans de vie en collectivité, je pense sincèrement avoir la lucidité pour apercevoir tout ça et je ne dois pas avoir beaucoup de difficultés non plus à les prioriser, puisque la plupart de ces enjeux, j’ai eu à les vivre ou aller dans des salles où des grands élus ont eu à les séquencer. J’ai en moi de l’expérience que j’ai envie de partager aujourd’hui. Mon élection en tant que sénateur va me donner cette légitimité pour continuer ce combat à un étage supérieur. Pour prendre un terme militaire, être sénateur est pour moi d’endosser l’uniforme d’un général pour conduire cet étage supérieur du combat.
F.I : En quoi vous seriez un bon sénateur ?
A.H. : Le projet que je propose est celui d’accompagner les collectivités locales, c’est l’un des rôles d’un sénateur, défendre les intérêts de ces collectivités. Aujourd’hui, dans le cadre de mes activités et mes fonctions électives, j’accompagne la mairie de Mamoudzou au sein de laquelle je travaille en étroite collaboration avec le premier magistrat. J’ai décidé d’être une élue de l’opposition, mais une élue constructive. Je travaille également avec le président de la Cadema (N.D.L.R. communauté d’agglomération Dembéni-Mamoudzou) depuis trois ans. Je travaille aussi en étroite collaboration avec le président du syndicat Les Eaux de Mayotte, je suis sa vice-présidente, ainsi qu’avec d’autres élus. Qu’est-ce qu’on demande à un sénateur si ce n’est d’apporter des solutions, des réponses positives aux collectivités locales ? C’est ce que j’ai fait jusqu’à présent et je demande aux élus de me faire confiance et de me laisser aller plus loin pour les accompagner.
Z.T. : D’abord, c’est depuis 1977 que Mayotte élit un sénateur, Marcel Henry ayant été le premier avec ses trois mandats successifs de neuf ans, une personnalité vraiment éminente. Et depuis 2004, deux sénateurs à chaque fois. Appartenant à une nouvelle génération, j’ai beaucoup appris d’eux, ne serait-ce que par observation. Et en observant, j’en ai fait un axe majeur de notre campagne. Sénateur, les minutes qui suivent votre élection vous devenez un grand élu de la République. A côté de ce destin national, il y a un pan local, et à mon sens, il n’a pas toujours été bien animé, en tous cas ces dernières années. Un sénateur, c’est l’élu des élus, il reçoit sa légitimité du vote des élus locaux. Je suis profondément convaincu qu’il doit être très proche de ces derniers pour faire en sorte qu’ici à Mayotte, sur le territoire où on est élu, que les relations entre acteurs soient propices à la mise en œuvre de projets. Il faut aussi aller à la rencontre de ces élus pour s’assurer que les dossiers que vous allez prendre en main au niveau national vis-à-vis des ministères sont bien compatibles avec les attentes de ceux qui bâtissent au jour le jour la vie des Mahorais. J’ai fait en sorte que mon entrée en campagne soit faite de manière très consensuelle, d’abord à Mamoudzou là où j’ai ma vie politique. Aux dernières municipales, onze listes ont porté la contradiction, neuf têtes de liste sont bienveillantes à l’égard de ma démarche de candidature au-delà des sensibilités politiques. S’il n’y avait pas ce consensus autour du maire de Mamoudzou pour coopter ma candidature, je me serai abstenu. Il y a un autre cooptage avec ma famille politique les LR et le président du Département (N.D.L.R. Ben Issa Ousseni), avec sa majorité et des éléments de l’opposition qui sont favorables à ma candidature. Cela nous a permis d’aller chercher jusqu’à dix municipalités qui ne sont pas forcément de notre mouvance politique. J’ai intentionnellement voulu prendre le temps nécessaire pour comprendre si ma démarche était utile, inclure dans ma démarche tous ces élus locaux. C’est quelque chose qui va forcément m’engager. Demain, je ne pourrai pas être un homme de camp, un homme de clan, un élu clivant, je dois être un élu qui rassemblera et donnera envie aux élus locaux ici de se réunir, de parler d’une seule voix, une chose que les Mahorais appellent de leurs vœux et la tête de file est le président du Département. Je ne cherche pas un poste de sénateur pour affaiblir un quelconque exécutif.
F.I. : Quels sujets aimerez-vous défendre au Sénat ?
A.H. : L’actualité et ma fonction actuelle m’obligent à positionner l’eau au–dessus de mes priorités. On sait que c’est dossier brûlant à Mayotte où l’on fait face à une situation qui perdure depuis de nombreuses années. Mon objectif est d’enfin pouvoir sortir notre île de cette problématique d’eau potable et de faire en sorte qu’on puisse avoir de l’eau de manière pérenne pour que ces choses-là soient réglées une bonne fois pour toute. Nos collectivités connaissent de très grandes difficultés, leurs dotations doivent être augmentées, elles doivent être travaillées avec des projets ficelés accompagnés par l’État. Il y a également la question de la jeunesse, très nombreuse, qui demande à avoir des perspectives. La réalité de Mayotte aujourd’hui, c’est une moitié de notre population qui a moins de 18 ans. Il va falloir s’occuper de ces jeunes car ce sont eux qui vont reprendre les rênes du territoire dans dix à vingt ans. Alors comment allons-nous faire pour leur donner les moyens de leurs ambitions ? Il y a aussi le sujet des personnes âgées, elles sont vulnérables et très mal accompagnées ; cela nous amène à la convergence des droits qui est un élément très important. Des sujets, il y en a tellement qu’effectivement il y a de quoi occuper toute une mandature, il faut donc se donner les moyens de nos ambitions. L’économie figure également dans mes priorités, le tissu entrepreneurial mahorais est constitué de beaucoup de PME auxquelles on doit proposer du travail. Cela passe obligatoirement par les investissements qui doivent être faits à travers des fonds à délivrer aux collectivités locales afin qu’elles puissent entamer des travaux qui bénéficieront aux entreprises qui se chargeront de les réaliser. Développer un pays, c’est disposer des infrastructures nécessaires aux populations, on parle de la route de contournement de Mamoudzou et d’autres infrastructures qui font défaut à notre île. Cela passe par de nombreux financements et l’objectif est d’aller chercher les moyens pour pouvoir investir à Mayotte.
Z.T. : J’ai la chance immédiate d’avoir une bonne équipe autour de moi. D’abord ma suppléante, Marise Ali, qui est adjointe au maire à Kani-Kéli, et puis ma direction de campagne qui est dirigée de main de maître par Abdoul Kamardine, conseiller départemental de M’tsamboro. Je suis entouré d’une équipe d’une douzaine de personnes et puis j’ai un comité de soutien présidé par le maire de Kani-Kéli qui n’est pas LR du tout mais qui a fait le choix de s’inscrire dans cette dynamique, à la tête d’un groupe de cent individus qui sillonnent Mayotte pour mobiliser au maximum. On a un document qui repose sur neuf points, rassemblement des Mahorais, la défense des valeurs républicaines, l’avenir de nos collectivités locales qu’il faut travailler, l’évolution institutionnelle, l’égalité sociale réelle, pleine et entière pour 2026 au plus tard, un agenda concerté et clair, accompagné d’une planification budgétaire des grandes infrastructures, la maitrise des frontières maritimes, la sécurité des biens et des personnes , l’éducation, la formation, la recherche et l’emploi, de même que l’agriculture, la pêche et la sécurité alimentaire. L’immigration clandestine étant le cancer de tous les maux qui frappe Mayotte ces dernières années. Tout ce paysage étant brossé, pour moi, la mère de bataille restera l’argent qu’il faudra trouver pour ces projets car c’est le nerf de la guerre. La fiscalité locale est un outil sur lequel nous avions tous placé un espoir, au lendemain de la départementalisation, pour construire notre autonomie financière, leur libre administration en se donnant des moyens propres.
F.I. : A quel groupe politique souhaiterez-vous vous rattacher ?
A.H. : Actuellement, on a un gouvernement et un président de la République, Emmanuel Macron, qui est à son deuxième mandat, il faut encore une fois aller frapper à toutes les portes. Lorsqu’on parle de sénateur, il n’exerce pas ses fonctions qu’au niveau du Sénat, il a également un travail de lobbying à faire. Prenons l’exemple de nos voisins réunionnais, ils ont accès à certaines sphères et cela leur permet de défendre les dossiers et amener les élus locaux à s’inscrire dans une démarche collective, à avoir une même vision, une même direction pour faire aboutir leurs projets. Ma démarche sera celle-là, accompagner nos élus, être à leur écoute et définir ensemble les sujets préoccupants, les sujets principaux, les priorités qu’on va défendre auprès de Paris. Le sénateur fait la loi, mais il ne fait pas que ça, il a sa disposition toute une batterie de moyens pour défendre les intérêts des territoires, notamment les ordonnances qui peuvent être demandées au niveau du gouvernement. Il y a plein de choses qui vont devoir être traitées.
Z.T. : Cette élection est fortement soumise aux pressions locales, pour la remporter, je dois rencontrer un à un les 540 grands électeurs de l’île, sachant que les LR sont estimés à 138, ce nombre est insuffisant pour gagner l’élection. Certes, on a besoin que tous les éléments LR resserrent les rangs mais il y a un travail de surpassement de soi à réaliser. Une fois élu, en ce qui me concerne, il n’y aura aucune ambiguïté, j’irai siéger aux côtés des élus de ce parti, qui d’après les simulations, composeront avec le centre la majorité au Sénat au soir du 24 septembre. Il y a des endroits où ça peut bloquer un peu, des petits accidents ici et là, mais globalement, il ne devrait pas y avoir de grandes surprises. En politique, les amis servent à quelque chose, mais ce qui s’imposera à moi, c’est est-ce que j’aurai assez de caractère pour faire comprendre aux amis que le texte qui est sur la table n’est pas à la hauteur des enjeux de mon territoire ? Et au-delà de ce périmètre, je pense que je ne manquerai pas de caractère parce que j’ai un vécu quand même, avec les années d’expérience que j’ai cité un peu plus haut, et ce jeu politique majorité/opposition, je l’ai déjà expérimenté au sein de l’hémicycle du conseil départemental de Mayotte. Il n’y a pas de raison qu’on m’impressionne au Sénat, même s’il s’agit d’une assemblée beaucoup plus grande.
F.I. : La crise de l’eau demeure d’actualité à Mayotte, comment sortir de ce bourbier ?
A.H. : Pour vous répondre, je voudrai rappeler que lorsqu’on est venu aux affaires, en 2004, nous l’équipe de Fahardine Ahamada [N.D.L.R. le président actuel], nous avons trouvé quand même un déficit avoisinant les quarante millions d’euros. Vous vous imaginez bien que débuter un mandat dans ces circonstances, c’est quand même assez compliqué. Comment engager des projets ? Comment on va devant les entreprises pour leur demander d’engager des projets si on n’a pas les moyens de les payer. Il a d’abord fallu travailler sur cette affaire de budget, assainir les finances du syndicat et ensuite aller chercher les moyens d’engager de nouveaux projets et en tout cas poursuivre ceux qui avaient déjà été entamés. Cette question de finances ne se pose plus aujourd’hui, nous faisons face à des problématiques de production, insuffisante, de stockage, il faudrait envisager le double des quantités disponibles actuellement, de distribution avec des canalisations désuètes. Toutes ces démarches doivent être entamées, ce sont des projets à court, moyen et long terme qui devront être réalisés. Une nouvelle urgence s’est rajoutée depuis quelques mois au cours de l’année dernière avec cette crise de l’eau conséquence d’un manque de pluies. On est obligé d’envisager d’autres solutions. C’est vraiment une question qui doit être réglée à plusieurs niveaux. Au niveau de l’urgence pour sortir Mayotte de cette crise car il n’est pas envisageable ni tolérable de faire supporter ces coupures comme aujourd’hui, mais on y est obligé. Maintenant, comment faire pour qu’une fois la crise passée, on puisse faire les investissements nécessaires pour qu’on ne se retrouve plus confronter à ce genre de problèmes.
Z.T. : D’abord, je voudrai préciser que je ne suis pas candidat au poste de président du syndicat Les Eaux de Mayotte, ni de directeur général des services, donc il ne s’agit pas ici d’accabler ni l’un ni l’autre. Je constate sur le plan local que j’ai eu raison de faire campagne que je mène actuellement. L’eau est une compétence des communes transférée à un syndicat. Je vois une crise sans précédent, très évidente qui ressort, un président de syndicat qui est isolé et quasiment seize maires avec la population qui souffrent et qui n’ont pas d’information. Je me dis, là, qu’en termes d’organisation et d’harmonisation, de savoir travailler ensemble, cette crise met en évidence un fait, on n’a pas su travailler sur ça. A un moment donné, les maires devraient tous être au chevet du président du syndicat et comme un seul homme faire corps commun face à l’État à l’échelle locale et nationale pour trouver une solution. Si les seize maires avaient entouré le président du Sieam (N.D.L.R. l’ex-nom du syndicat des eaux), le gouvernement n’aurait jamais pris le temps de gérer cette crise comme il l’a fait, avec des mesures prises au fil de l’eau pour essayer d’atténuer la crise alors qu’on a affaire ici à un élément qui relève du patrimoine national. Cela veut dire qu’il est inacceptable que les Mahorais aient soif pendant que les citoyens d’autres régions de France aient l’eau qui coule tous les jours. Du coup, « le quoi qu’il en coûte », cette expression gouvernementale, devrait pleinement nous bénéficier sur le territoire dès les premiers moments de la crise.
Le dimanche 24 septembre, les 540 grands électeurs de Mayotte (les 26 conseillers départementaux, les quatre parlementaires et 510 délégués des conseils municipaux) sont amenés à choisir les deux futurs sénateurs de Mayotte pour la mandature 2023-2029. Si les deux ou l’un des deux candidats en tête n’ont pas recueilli 51% des voix ou plus, un deuxième tour aura lieu le même jour.
Le parcours de deux candidats
Aminat Hariti
Parcours atypique, juriste de formation avec deux masters en droit (droit des affaires et entreprises, carrières judiciaires et sciences criminelles), elle s’est ensuite orientée vers les métiers de la communication. Sa première embauche en arrivant dans l’île après de nombreuses années passées en métropole où elle a grandi a été en tant que responsable du service culturel du département de Mayotte. Elle a embrassé une carrière de journaliste, puis entrepreneure et coach de dirigeants depuis 2017 en politique et dans le monde de l’entreprise. « Tout un parcours qui fait, qu’aujourd’hui, j’ai réussi à regrouper toutes ces compétences acquises pour pouvoir être celle que je suis aujourd’hui. »
Zaïdou Tavanday
A 52 ans, ce cadre de l’administration territoriale a exercé plusieurs fonctions au sein des collectivités locales. Il a été directeur de cabinet du président du conseil départemental de Mayotte, directeur de cabinet du maire de Mamoudzou, conseiller technique du président du conseil départemental de Mayotte, conseiller technique du maire de Mamoudzou et directeur général-adjoint des services à la population de la commune de Mamoudzou. Pur produit de Mamoudzou, il n’a vécu qu’à Mayotte et a été conseiller général du canton de Mamoudzou de 2008à 2015. Cet élu de l’opposition comme de la majorité, est aussi entièrement engagé dans la vie associative, puisqu’il a été ancien président de la Mission Locale. Sportif, il a présidé un temps un club de football à M’tsapéré.