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Proposez des thèmes de contrôle à la Cour des comptes

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Jusqu’au dimanche 15 octobre, tout citoyen peut proposer des thèmes de contrôle à la Cour des comptes et aux Chambres régionales et territoriales des comptes, via le lien https://participationcitoyenne.ccomptes.fr/ La semaine du lundi 16 au dimanche 22 octobre sera consacrée à la collecte de soutiens et de commentaires pour les citoyens ayant déposé une proposition de contrôle. Pour participer, il suffit de s’inscrire sur la plateforme et de proposer un sujet ou de soutenir d’autres contributions.

La deuxième édition porte deux évolutions importantes comme l’élargissement des propositions aux chambres régionales et territoriales des comptes (CRTC) pour faire émerger des sujets de contrôle locaux et la participation des 15-18 ans permise par la loi instaurant la majorité numérique à 15 ans (loi du 7 juillet 2023). Dans ce cadre, un Twitch lycéen a été organisé avec plus de 10 lycées présents en direct vendredi 22 septembre avec le journaliste Hugo Couturier.

Jeudi 14 septembre, le troisième rapport d’initiative citoyenne issu de la campagne 2022 a été publié. Il porte sur la politique en faveur de l’égalité entre les femmes et les hommes conduite par l’État. Il succède au rapport sur le recours par l’État aux cabinets de conseil et à celui sur les soutiens publics aux fédérations de chasseurs. Trois autres rapports suivront au cours des prochaines semaines : la fraude fiscale des particuliers, l’école inclusive et l’intérim médical.

À la clôture de la plateforme, le 23 octobre, débutera la phase de sélection par la Cour et les CRTC qui examineront chacune des propositions déposées au prisme de différents critères : popularité, nouveauté, auditabilité, plus-value apportée au programme de contrôle, adéquation à leurs moyens… La liste des thèmes retenus sera rendue publique mercredi 3 janvier 2024.

Des jeunes de M’tsangamouji à Zanzibar

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Dans le cadre de ses actions, l’association Hippocampe 976 organise un projet VVV/Solidarité Internationale, qui s’intitule « Semaine culturelle » du 6 au 20 octobre à Zanzibar.
« Notre action a pour but d’accompagner neuf jeunes de la commune de M’tsangamouji à découvrir d’autres cultures, à s’engager dans des actions solidaires et à contribuer au développement d’une citoyenneté mondiale. Nous souhaitons développer à ces jeunes la confiance en soi et donner envie de participer à la vie de son territoire et à la construction d’un monde plus solidaire, équitable, un monde des droits humains pour tous », écrit Saïd Maoulida, le directeur de l’association Hippocampe 976.
« Notre démarche est de leur donner l’occasion d’être acteur de leur action toute en vivant une expérience citoyenne à l’échelle internationale. L’accompagnement de projet en solidarité internationale permettra leur émancipation, mais aussi la possibilité de mieux se connaître, de travailler leur positionnement au monde en participant à la construction d’une société interculturelle, de défense des droits humains, où les acteurs locaux et partenaires internationaux sont acteurs. » Ce projet se fait en partenariat avec la Drajes (délégation régionale académique à la jeunesse, à l’engagement et aux sports), le Fonjep (Fonds de coopération de jeunesse et d’éducation populaire), le ministère des Affaires étrangères et l’association Émanciper Mayotte.

Gilles Halbout, copilote de la mission sur « l’exigence des savoirs »

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Voulant « accroître le niveau des élèves », Gabriel Attal a décidé de lancer une mission en rapport avec « l’exigence des savoirs ». Ce travail sera porté par un comité de pilotage comprenant Édouard Geffray, le directeur général de l’enseignement scolaire, Caroline Pascal, la doyenne de l’inspection générale, Stanislas Dehaene, président du conseil scientifique de l’éducation nationale, et Gilles Halbout (en photo avec le préfet Thierry Suquet, en novembre 2022). L’ex-recteur de Mayotte, aujourd’hui à la tête de l’académie de Tours-Orléans, est toujours dans les petits papiers du ministère de l’Éducation nationale. Dans Le Monde, Gabriel Attal va jusqu’à qualifier de « référence » les travaux conduits par Gilles Halbout sur les fondamentaux à Mayotte.

Deuxième CRA à Mayotte : il sera inscrit dans une loi de programmation

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Lors de sa dernière visite, en juin, le ministre de l’Intérieur et des Outremer avait indiqué qu’un deuxième centre de rétention administrative (CRA) allait voir le jour en Grande-Terre. Gérald Darmanin l’a à nouveau confirmé lors d’une interview donnée à nos confrères du Parisien, ce week-end, tandis que son ministère a rédigé un communiqué de presse à cet effet. Le futur établissement de la police nationale fait partie d’un lot de huit nouveaux CRA prévus « d’ici 2027 » et inscrits dans la future loi d’orientation et de programmation du ministère de l’Intérieur et des Outremer. Selon ce dernier, il sera établi à Koungou et disposera d’environ 140 places, comme l’actuel de Pamandzi dont la capacité théorique est de 136 places.

L’association des maires condamne l’agression à Majicavo

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Alors qu’il se trouvait dans son habitation, à Majicavo, dans la nuit de samedi à dimanche, un couple a été violemment attaqué par une bande armée de machettes et de couteaux. Le mari de 37 ans est mort le jour de l’agression, des suites de ses blessures. Nous avons appris par sa famille que sa compagne, qui était grièvement blessée, va mieux. Par l’intermédiaire d’un communiqué, l’association des maires de Mayotte « condamne avec la plus grand fermeté l’agression violente dont a été victime une famille à Majicavo dans la commune de Koungou qui s’est soldée par le décès du père de famille et l’hospitalisation de sa femme ». L’instance dirigée par Madi Madi Souf présente ses condoléances à la famille. « Les circonstances entourant ce décès de plus doivent rapidement être éclaircies et que les auteurs soient arrêtés et traduits en justice. Il en va de même pour toutes les agressions et dégradations de biens publics et privés commises récemment sur l’ensemble du territoire et plus particulièrement dans les communes de Mamoudzou, de Dembéni et de Koungou », poursuit-elle.

L’association se dit préoccupée par « l’aggravation du climat d’insécurité et exhorte l’État à redoubler d’efforts et à déployer les moyens nécessaires pour rétablir rapidement la sécurité sur l’ensemble de l’île afin de permettre à la population de jouir de tous ses droits fondamentaux, notamment celui de circuler librement et sans entrave ».

« Nous, parents d’enfants autistes, avons besoin d’une main tendue »

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L’accueil de jour, assuré par Autisme Mayotte, s’occupe d’enfants âgés de 2 ans à 20 ans.

Ce lundi 9 octobre, une plateforme dédiée à l’autisme a été inaugurée à Mamoudzou. Située au 16 rue Madi Mché à Doujani, cette structure accueille depuis plusieurs mois des enfants autistes la journée. Mais pas que. Ce projet propose d’autres formes d’accompagnement, adaptées au territoire mahorais.

https://www.mayottehebdo.com/abonnements/flash-infos/

Les sprinteurs mahorais à la poursuite d’un titre national en relais

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Le relais mahorais composé, de gauche à droite, de Raphaël Mohamed, Djassim Ahamada, Mohamed « Benji » Ousseni, Kamel Zoubert et Soyifidine Saïd vise haut en Coupe de France, ce week-end.

Après la médaille d’argent aux Jeux des Iles de l’océan Indien à Madagascar, l’équipe mahoraise du 4×100 mètres se présente en Coupe de France, le week-end prochain à Blois (Loir-et-Cher). Kamel Zoubert, Djassim Ahamada, Raphaël Mohamed et Soyifidine Saïd, aidés de Mohamed « Benji » Ousseni, ont pour eux le meilleur temps français de référence de la saison (40’’05).

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Les Mahorais ont déjà des certitudes grâce à leur deuxième place aux Jeux des Iles de
l’océan Indien, le 1er septembre.

Grand pourvoyeur de médailles aux derniers Jeux des Iles de l’océan Indien, l’athlétisme mahorais a une nouvelle chance de briller, ce samedi. L’équipe composée de Kamel Zoubert, Djassim Ahamada, Raphaël Mohamed et Soyifidine Saïd, avec Mohamed « Benji » Ousseni en remplaçant, est inscrite en Coupe de France, à Blois (Loir-et-Cher). C’est la même qui est arrivée deuxième du 4×100 mètres sur la piste d’athlétisme du stade Alarobia, à Tananarive, le 1er septembre, derrière les Mauriciens. Leur temps, 40’’05, est d’ailleurs la meilleure performance réalisée cette saison par un relais français. « A titre d’exemple, le club d’athlétisme de Limoges qui est le deuxième est à 41’’96 », fait remarquer Sébastien Synave, le président et coach du Racing club Mamoudzou. Celui qui suit personnellement le sprinteur Kamel Zoubert décolle bientôt avec son champion pour rejoindre Paris. Il y retrouvera rapidement « Benji », qui lui est domicilié à La Réunion. Les trois hommes prendront ensuite la direction de Tours (Indre-et-Loire) pour s’entraîner avec Djassim Ahamada, le porte-drapeau de la dernière délégation. Soyifidine Saïd, le spécialiste du 400 mètres (médaillé d’or à Madagascar), et Raphaël Mohamed, titré lui en 110 mètres haies, complèteront l’équipe 100% mahoraise, jeudi.

La belle occasion

L’opportunité de présenter un relais aussi performant est donnée par la règle qui prévaut avant les Jeux des Iles. Pour s’inscrire, les athlètes mahorais, même s’ils vivent en métropole d’habitude, doivent justifier d’une licence dans un club de l’île aux parfums. Soyfidine Saïd, par exemple, a dû quitter temporairement son club de Bressuire, dans les Deux-Sèvres. Il mutera sans doute dès la fin de saison pour poursuivre sa progression dans l’Hexagone. En attendant, l’alignement des cinq fusées mahoraises, toutes inscrites pour le moment au RC Mamoudzou, permet pour la première fois qu’une équipe mahoraise se présente en Coupe de France. « Je leur en ai parlé dans l’euphorie des Jeux. « Benji » a créé ensuite une conversation Whatsapp pour motiver les autres », explique leur entraîneur.

Ce dernier les sent en forme pour ce dernier grand rendez-vous en commun. « Ils sont autant affutés qu’il y a un mois. Ils sont dans une dynamique de préparation, donc il y a un coup à jouer », fait-il observer.

Pas de 10 kilomètres de Mamoudzou en octobre

Organisateur du 10 kilomètres de Mamoudzou, Sébastien Synave annonce que la course n’aura pas lieu le dimanche 22 octobre comme c’était initialement prévu. « J’ai vu nos partenaires et c’est trop compliqué de fournir des bouteilles d’eau en si grand nombre », reconnaît-il. Il espère que la course puisse se produire d’ici la fin de l’année ou en début d’année prochaine.

Une manifestation des agents publics pour dénoncer les conditions sur l’île

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Ce lundi matin, à l’appel de l’intersyndical, les agents du service public se sont rassemblés sur la place de la République, à Mamoudzou.

Ce lundi matin, à l’appel de l’intersyndicale aux agents publics, environ 300 personnes se sont mobilisées à Mamoudzou pour dénoncer les conditions de travail et de vie sur l’île. Après s’est réuni sur la place de la République, le cortège s’est rendu devant la préfecture.

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Aux alentours de 10h, les manifestants ont formé un cortège pour se rendre devant la préfecture en traversant le chef-lieu.

Les syndicats CFE-CFC, CFTC, Sgen-CFDT, Unsa, FSU-Mayotte, Sud Solidaires, UD-FO et UI-CFDT ont appelé les agents publics à la grève illimitée dès ce lundi 9 octobre. C’est dans le cadre de cet appel, qu’une manifestation s’est tenue ce lundi matin sur la place de la République à Mamoudzou. Face aux difficultés rencontrées dans les services publics, ce rassemblement avait pour but de dénoncer les conditions de vie et de travail, le phénomène d’insécurité et la cherté de la vie. Dans un premier temps, réunis sur la place de la République, les 300 manifestants ont formé un cortège pour se rendre en direction de la préfecture, bloquant la circulation pendant plusieurs minutes.

Lutter contre l’insécurité

Les revendications de l’intersyndicale portent sur trois points qui « concernent la responsabilité directement de l’État », informe Anli Rigotard, responsable organisation CFDT Santé – sociaux. Abordant le point sur l’insécurité, ce dernier a rappelé au micro que « ça touche tout le monde » et que « quand on n’est pas traumatisé physiquement, on l’est moralement ». C’est face à cette insécurité, que les syndicats exigent une meilleure protection des agents sur les lieux de travail et la sécurisation des trajets pour s’y rendre.

Vers une meilleure attractivité

L’attractivité, qui doit « être réfléchie pour ceux qui habitent sur le territoire » est également dans la ligne de mire de cette grève. « On veut de l’indexation ! », était-il possible d’entendre au cours de la manifestation. « Il faut une hausse de l’indexation, car les services publics se dégradent et au final, personne ne viendra plus. Il doit y avoir une hausse qui doit être importante pour relancer l’attractivité de l’île », lance au micro Henri Nouri, co-secrétaire départemental de la FSU Mayotte. C’est pourquoi, afin de favoriser l’attractivité du territoire et la stabilisation des agents du publics sur le territoire, les syndicats revendiquent une augmentation du taux d’indexation des salaires.

Nilda Chadhouli promeut la culture mahoraise au Kenya

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Nilda Chadhouli a fait des études d’anglais et d’espagnol à la Sorbonne.

Nilda Chadhouli travaille actuellement pour l’Alliance française de Mombasa. De Mayotte au Kenya, en passant par Paris et la Tanzanie, la jeune Mahoraise de 26 ans revient sur son parcours et sur la façon dont elle a vécu ces différentes expériences à l’international. Retrouvez dans le dernier numéro de Mayotte Hebdo, les portraits de Mahorais, qui comme Nilda Chadhouli, ont réussi à l’étranger.

« Je suis une personne de nature plutôt réservée, un peu dans sa bulle. Depuis, je suis vraiment sortie de ma zone de confort. » C’est ainsi que, depuis le Kenya, Nilda Chadhouli décrit ce qu’elle retire de son expérience à l’étranger. La jeune femme nait à La Réunion, puis vient vivre à Mayotte pendant quatre ans. Elle part ensuite en métropole jusqu’à ses quinze ans, puis revient sur l’île aux parfums. Vivant alors à Sada, elle garde précieusement le souvenir de son passage au club de handball local, Haima. « On avait gagné la coupe de Mayotte », se souvient la Mahoraise de 26 ans.

Puis vient le temps de partir de l’île pour poursuivre ses études. Elle va à Paris, où elle suit une licence en langues étrangères appliquées à la Sorbonne. Un cursus pendant lequel elle étudie notamment l’anglais et l’espagnol, et qui laisse dès lors présager l’attrait de la jeune femme pour les autres contrés. Puis, elle continue ses études dans le domaine de la communication, à l’ISEE Business School, près de Nanterre. « Là, j’ai pu faire des stages à l’étranger : à Liverpool en Angleterre et à Barcelone en Espagne », complète Nilda Chadhouli. Deux expériences qui font naître chez elle l’envie de travailler hors de France.

« J’ai eu un ras le bol général »

Puis, les bouleversements en 2020 liés à la pandémie de Covid-19 la poussent à prendre la décision de partir pour de bon. « J’ai eu un ras le bol général, cela faisait cinq ans que j’étais à Paris, j’avais envie de voir autre chose », justifie celle qui, fraîchement diplômée, peine à ce moment-là à trouver un emploi. 

Si elle se met à chercher un travail en Europe, la tâche est compliquée sans expérience. Puis, elle entend parler d’une offre de volontariat de solidarité internationale (VSI) auprès de l’Association franco-zanzibarite (AFZ), en Tanzanie, qui, comme une Alliance française, promeut l’apprentissage du français et organise des événements en lien avec la culture locale. Une destination qu’elle n’avait pas vraiment envisagée au premier abord. « Je ne connaissais vraiment pas la Tanzanie, encore moins Zanzibar, si ce n’est ce qu’on peut en voir sur les cartes postales et les réseaux sociaux. Je n’avais aucune idée de l’environnement dans lequel j’allais être envoyée, mais j’ai quand même tenté ma chance », explique Nilda Chadhouli.

« Vivre à Zanzibar en tant qu’étranger n’est pas facile »

Si l’expérience professionnelle lui plaît et lui apprend beaucoup de choses, la vie là-bas est plus compliquée. « Vivre à Zanzibar en tant qu’étranger n’est pas facile, et encore moins quand on est une femme noire et musulmane. J’ai été victime de beaucoup de harcèlement, les rapports homme-femme sont très compliqués. Ce n’était pas non plus facile de créer des liens avec les locaux. Ça a été l’une de mes plus grandes déceptions », regrette la jeune femme qui, avant de partir, pensait que les similarités culturelles entre Zanzibar et Mayotte lui permettraient de s’intégrer plus aisément.

Elle tient une année là-bas, à travailler pour la communication de l’AFZ, cadre dans lequel elle fait venir des artistes mahorais en Tanzanie. Elle réussit ensuite à obtenir le même poste à l’Alliance française de Mombasa, au Kenya. Là, elle assure les mêmes missions de promotion de la coopération entre Mayotte et le pays, gagne en expérience rapidement, mais cette fois, dans une meilleure ambiance. « Ici cela se passe très bien. La population est très mélangée, il y a beaucoup de musulmans, de chrétiens, de bouddhistes, donc chacun vit sa religion et sa culture comme il l’entend. Les gens sont beaucoup plus ouverts. Quand ils voient un étranger, ils sont très curieux : ils veulent tout de suite en apprendre plus sur lui et lui faire découvrir leur culture et leurs coutumes », décrit la jeune Mahoraise, qui vit là-bas depuis un an et demi.

Sortir de sa zone de confort

Son contrat doit prendre fin dans un an. Si elle n’a encore aucune idée d’où elle se trouvera à l’issue de son séjour au Kenya, une chose est sûre : elle ne compte pas rentrer en métropole. « Je vais chercher un poste similaire en Afrique anglophone, donc plutôt à l’est. Si je n’arrive pas à trouver, je miserai sur le Canada », projette-t-elle.

Une expérience internationale qu’elle souhaite donc prolonger. « Cela m’apprend beaucoup de choses et me sort de ma zone de confort. Je veux dire aux autres jeunes Mahorais qu’il y a beaucoup d’opportunités à l’étranger, il ne faut pas laisser la langue être une barrière. Ce sont des expériences vraiment enrichissantes », assure Nilda Chadhouli. Mais ce périple prendra fin un jour. La jeune femme se donne encore deux ou trois ans pour accumuler le plus d’expérience possible avant de revenir à Mayotte, où se trouve sa famille et dont la culture lui manque.

Retrouvez les portraits de « ces Mahorais réussissent ailleurs » dans le Mayotte Hebdo numéro 1060.

Crise de l’eau : les coupures seront plus longues en Grande-Terre à partir de ce mercredi

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La retenue collinaire de Combani est remplie à 13,6 % de ses capacités et celle de Dzoumogné à 7 %. (image d'archives)

Si le planning reste inchangé jusqu’à la fin de la semaine, la remise en eau interviendra « entre 16h et 18h » et les coupures du lendemain « entre 10h et midi », dès le mercredi 11 octobre. En Petite-Terre et dans la zone industrielle de Kawéni, il n’y a pas de changements d’ici la fin de semaine. L’interruption de l’alimentation en eau est procédée de 16h à 8h pendant la semaine et une coupure de 36 heures dans le week-end. Cependant, il est annoncé que dès le lundi 16 octobre, Dzaoudzi-Labattoir et Pamandzi seront au même rythme que Grande-Terre.

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A partir de ce mercredi, des changements ont lieu, notamment pour les coupures d’eau qui interviendront « entre 10h et midi ».
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Il n’y a pas de changements de secteurs jusqu’au dimanche 15 octobre. Toutefois, dès le lundi 16 octobre, les communes de Dzaoudzi-Labattoir et Pamandzi intégreront des secteurs soumis aux coupures d’eau deux jours sur trois.

« Le système de tours d’eau mis en place depuis le début de l’année a permis de repousser la date de vidange des retenues collinaires initialement prévue en mai de plus de cinq mois. Malgré l’élargissement progressif des périodes de coupures, le niveau des retenues collinaires continue de diminuer à une vitesse alarmante », annonce la préfecture de Mayotte, dans un communiqué daté de ce lundi soir. Afin de préserver la ressource au moins jusqu’à la mi-novembre, en attente des travaux d’urgence (interconnexion Grande-Terre/Petite-Terre, nouveaux forages et captages, réparation de fuites), les coupures d’eau sont allongées dès ce mercredi, a décidé le comité de suivi de la ressource en eau. « À compter du mercredi 11 octobre, les tours d’eau de deux jours sur trois sont maintenus dans l’ensemble des communes de Grande-Terre, mais la période d’accès à l’eau est réduite à 18 h au lieu de 24 h. L’ouverture se déroule entre 16 h et 18 h avant une nouvelle coupure entre 10 h et 12 h le lendemain, selon les secteurs. L’eau est rétablie entre 16 h et 18 h deux jours plus tard », est-il précisé.

Fin des coupures nocturnes en Petite-Terre

A Pamandzi et Dzaoudzi-Labattoir, le système des coupures nocturnes et une autre de 36 heures le week-end prévaut. Toutefois, il changera à partir du lundi 16 octobre. Les deux communes passeront au rythme de deux jours sans eau et un autre en alimentation. La remise en eau sera la même qu’en Grande-Terre, « entre 16 h et 18 h » le premier jour et la coupure « entre 10 h et 12 h le lendemain ». Selon le comité, « ces aménagements en Petite-Terre doivent permettre de réduire les importations d’eau depuis Grande-Terre et la retenue de Dzoumogné ». La zone industrielle de Kawéni est la seule à conserver des coupures nocturnes en semaine, avec une coupure de 36 h le week-end.

« Au regard de cette situation critique, il est essentiel que chacun veille à ses habitudes de consommation. Il est impératif de faire des économies et de respecter l’arrêté préfectoral de limitation des usages. Le surstockage de l’eau durant les périodes d’ouvertures doit être évité. L’eau conservée au-delà de 48 h peut être utilisée pour tous les usages à l’exception des consommations d’eau potable (boire, cuisiner, se laver les dents), pour faire la vaisselle, se laver ou encore faire fonctionner les chasses d’eau », font remarquer le préfet et le comité de suivi, qui en appellent « à la participation de chacun à cet effort collectif ».

Distribution d’eau : le nouveau calendrier du CCAS de Mamoudzou

Depuis deux semaines, la Ville de Mamoudzou et son centre communal d’action sociale procèdent à la distribution gratuite de bouteilles d’eau aux résidents appartenant à un public vulnérable. Des permanences sont ainsi exercées dans les quartiers de la commune pour que les bénéficiaires puissent récupérer leur stock chaque semaine. La municipalité indique qu’il y aura quelques changements, à partir de ce mercredi (voir tableau).

« Les ayants droit non recensés à ce jour par le CCAS peuvent se faire recenser sur site le jour de la distribution. Ils peuvent également déléguer un mandataire adulte pour récupérer leurs bouteilles d’eau », rappelle-t-elle également.

Pour inciter au recyclage des bouteilles, la condition instaurée par la Ville est de ramener celles qui sont vides. « Les distributions ne seront effectuées qu’aux personnes ayant ramené les précédentes bouteilles distribuées vides. »

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Quelques changements ont lieu, cette semaine, dans le calendrier de permanence pour que les bénéficiaires puissent récupérer leur stock.

Prévention des déchets : une enquête publique a commencé à Mayotte

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Sous le nom de plan de prévention et de gestion des déchets (PPGD), une feuille de route concernant la collecte et le traitement des déchets a vu le jour au conseil départemental de Mayotte. Le texte, qui a pris du retard par rapport à Mayotte par rapport au décret initial (qui date de 2016) liste tout ce qui est fait sur le territoire à ce sujet, mais émet aussi des objectifs à atteindre. Avant qu’il soit confirmé, une enquête publique est menée dans les intercommunalités de l’île et permet de recueillir de nouvelles observations. Après ces ultimes retours et une validation des élus du Département, le PRGD devrait renter en application l’année prochain.

Calendrier des permanences : au siège de la Cadema, mardi 10 et mercredi 25 octobre, de 9h à midi, lundi 16 et mardi 31 octobre, de 13h30 à 16h30 ; au siège de la communauté de communes de Petite-Terre, mercredi 11, jeudi 12, mercredi 18, jeudi 19 et mercredi 25 octobre, de 8h à 11h30 ; à la mairie de Bandrélé (CCsud), mercredi 11 et mardi 24 octobre, de 13h30 à 16h30, mardi 17 et mardi 31 octobre, de 9h à midi ; au siège de la communauté d’agglomération du Grand Nord, mercredi 11, lundi 23 et mardi 31 octobre, 9h à midi, mercredi 18 octobre, 13h30 à 16h30 ; au siège de la 3CO, mercredi 11 et mardi 24 octobre, de 9h à midi, mardi 17 et mardi 31 octobre, de 13h30 à 16h30.

Quatre bus caillassés chaque jour selon le réseau Halo’

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Le mardi 3 octobre, s’est tenue une réunion transport scolaire du réseau Halo’. Cette réunion fait partie des rendez-vous réguliers permettant de réunir l’ensemble des acteurs, à savoir la préfecture de Mayotte, le conseil départemental de Mayotte, le rectorat de Mayotte, les états-majors de la police et de la gendarmerie, les transporteurs scolaires et le gestionnaire Transdev Mayotte. Ce moment d’échange a permis de faire un bilan sur les problématiques d’insécurité du réseau Halo’ depuis de cette rentrée scolaire 2023-2024. Les Indicateurs clés depuis le début de cette rentrée (soit 33 jours), montrent comparativement à l’an dernier une aggravation des incidents.

35 interruptions du réseau en raison de barrages ou affrontements sur la voie publique ont été comptabilisés (+35%), 100 bus ont été caillassés, soit quatre bus caillassés par jour (en hausse de +83%). Au-delà des coûts directs supportés par les transporteurs, « ce sont les conducteurs et les élèves transportés qui sont exposés chaque jour à cette violence, des élèves qui ne sont plus transportés et déscolarisés faute de bus immobilisés », fait remonter le réseau. 400 services, soit 20.000 places n’ont pas pu être assurés depuis le début d’année.

« Nous remercions l’ensemble de la profession, conducteurs, médiateurs, contrôleurs pour leur résilience face à cette montée de violence, mais il apparaît important de rappeler que la sécurité du transport des élèves de Mayotte est un objectif qui doit se coconstruire, non seulement avec les acteurs du transport et les représentants étatiques, mais également avec le tissus associatif (parents d’élèves, associations locales), ainsi que les acteurs sociaux. Aussi, nous comptons sur la responsabilité morale de tous pour stopper ces faits de caillassages », rappelle le réseau de transporteurs.

Bu$hi débarque au pôle culturel de Chirongui, le 17 octobre

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Le pôle culturel de Chirongui, en partenariat avec le Kabardock, salle de musiques de La Réunion, a le plaisir d’accueillir l’artiste Bu$hi. Il se produira le mardi 17 Octobre, à 20h30, à Chirongui, avec Mussy en première partie. Originaire de La Réunion, membre du groupe Saturn Citizen et du collectif « Lyonzon » avec son binôme Mussy, le jeune artiste lyonnais évolue rapidement et impose son style et sa manière de faire, créant son label Saturn Record avec son frère et son manager : mélange de trap aux 808 saturés, de balade cloud mélodieuse ou encore de 2-step. Ses projets artistiques s’ancrent dans un univers futuriste et avant-gardiste, qui lui ouvrent les portes de nombreuses collaborations à l’international. Après une tournée « Bu$hi Tape Tour 2022 » qui a affiché complet dans quasiment toutes les villes de l’Hexagone, il repart à l’assaut des scènes des festivals de l’été 2023, et débarque à Mayotte pour une tournée inédite dans l’océan Indien.

Tarifs : plein 10 euros, habitant de la communauté de communes 7 euros, réduit 5 euros, famille 20 euros et gratuit pour les enfants. Lien pour réserver : yurplan.com/events/Concert-BUSHI/109874

Football : Auryane Abdourahim convoquée avec les U17 françaises

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Habituée des sélections en équipe de France U16, la Mahoraise Auryane Abdourahim intègre cette fois l’effectif des U17 en vue du premier tour qualificatif pour l’Euro. Une belle récompense pour la jeune joueuse de bientôt 16 ans qui se fait une place petit à petit chez les U19 du Paris-Saint-Germain, après avoir évolué longuement à l’ASJ Soyaux (le club a déposé le bilan en fin de saison dernière). Trois matchs sont au programme du rassemblement, avec l’Écosse, dès le lundi 9 octobre, l’Italie, le 12 octobre, et la Slovénie, le 15 octobre. On lui souhaite de rester dans ses standards des sélections précédentes. En U16, elle avait marqué cinq fois en neuf rencontres.

A noter aussi l’excellent début de saison de Samir Saïd Haribou dans le championnat national U19. Le FC Lorient est actuellement en tête de sa poule grâce à vingt buts inscrits, dont douze du natif de Ouangani âgé de 16 ans aussi, en sept rencontres

Crise de l’eau : Mansour Kamardine invite la Première ministre à se rendre à Mayotte

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« Je demande à la Première Ministre de se rendre à Mayotte rapidement afin, de visu, de comprendre la nécessité de prendre des mesures complémentaires, notamment de déclencher le plan Orsec Eau, de tirer les conséquences en matière de politique sociale du coût mensuel exorbitant de l’achat d’eau en bouteille pour les familles et de déclarer le régime de calamité agricole », fait savoir Mansour Kamardine, le député de la deuxième circonscription de Mayotte. Saluant les mesures prises en réunion ministérielle de ce jeudi (le paiement des factures et l’extension du nombre de bénéficiaires de bouteilles d’eau gratuites), il estime qu’elles vont « dans le sens de nos demandes réitérées depuis plusieurs mois ». Il aimerait maintenant que la Première ministre, Élisabeth Borne, vienne à Mayotte afin de « se rendre compte, elle-même, de visu, de la réalité de la situation humaine, humanitaire, sanitaire et économique ». Il reprend sa demande initiale « de déclencher le plan Orsec Eau et le régime de calamités agricoles » pour Mayotte.

Il insiste aussi sur le prix de l’eau potable en bouteille qui reste à des niveaux importants. « Cela représente une charge exorbitante pour les familles mahoraises. Dans un département où 77% de la population vit sous le seuil de pauvreté, où le Smic est inférieur de 20% au Smic national, où les minima sociaux sont plafonnés à 50% des montants de droit commun, 300 à 400 euros d’achat d’eau par mois pour une famille moyenne placent nombre de Mahorais dans une situation financière intenable », alerte-il. « Je demande donc que le gouvernement mette un terme à la discrimination sociale qui caractérise sa politique dans la région la plus pauvre de France. »

Pas de cadeau ce dimanche entre les pirogues de Mamoudzou

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Ce dimanche matin, s’est déroulée la deuxième édition de la course de pirogues, organisée par la ville de Mamoudzou. Cet événement a pour vocation de mettre en valeur la pirogue traditionnelle, patrimoine culturel de Mayotte. Durant toute la matinée, les courses de jeunes, d’adultes et d’entreprises se sont enchainées. Dans les catégories « entreprises » et « adultes », les records de l’année dernière ont été battus.

Trois kilomètres en 26 minutes, record battu !

Les départs des trois courses ont été donnés en mer, à quelques dizaines de mètres du quai Colas. En premier, ce sont les jeunes qui se sont affrontés. Dans cette catégorie, ce sont trois pirogues qui se sont affrontées. Au terme des 600 mètres de course, la première équipe a passé la ligne d’arrivée en 12 minutes et 22 secondes. La deuxième équipe est arrivée en 16 minutes et 55 secondes, tandis que la troisième équipe ayant chaviré, n’a pas terminé son parcours. Aux alentours de 10h, le top départ a été donné à la catégorie « entreprises » avec onze pirogues. L’équipe du rectorat a remporté la première place avec un temps de 32’02’’, battant le record de la précédente édition. Pour la deuxième et troisième position, ce sont les équipes d’Africa Sport et Mlezi Maoré qui ont été classées, avec respectivement 33’23’’ et 33’37’’. Le dernier départ a été donné à la catégorie « adultes », avec également onze pirogues inscrites. Les trois kilomètres du parcours ont été réalisé en 26 minutes et 10 secondes, par l’équipe n°9, battant le record de l’année dernière. Derrière, l’équipe n°8 et l’équipe n°7 se sont classées deuxième et troisième (en 29’39’’ et 23’24’’) complétant ainsi le podium.

« L’essentiel de cet événement, c’était le partage et que les jeunes découvrent le laka », a réaffirmé Toiyifou Ridjali, adjoint au maire, lors de la cérémonie des prix.

 

Le lien fait entre la gastro-entérite et la crise de l’eau

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Au début de l’épidémie, le directeur de l’ARS, Olivier Brahic, avait indiqué « qu’il n’y a pas besoin d’hectolitres d’eau pour se laver les mains ». Force est de constater qu’à mesure que l’accès à l’eau diminue, la gastro-entérite ne fait qu’empirer.

La gastro-entérite, habituelle en cette période à Mayotte, connaît une ampleur inédite, cette année. Dans son dernier bilan, Santé publique France a admis que le manque d’eau pour l’hygiène « a probablement pour conséquence une intensité et une durée de l’épidémie supérieure à ce que l’on a observé les années précédente». Elle note une baisse aux urgences, certes, mais rappelle que l’hôpital travaille avec « un service en sous-effectifs », l’obligeant à réduire le nombre d’admis.

A la crise de l’eau, s’ajoute celle de la gastro-entérite, depuis un mois. Jusqu’à présent, si elle mettait en garde contre les difficultés d’hygiène, Santé publique France ne faisait pas le lien entre la circulation de la maladie et la pénurie d’eau sur le territoire. « Si la survenue d’une épidémie de gastro-entérite (GEA) à cette période de l’année n’est pas inhabituelle, la situation actuelle de pénurie d’eau rencontrée sur le département, couplée à une baisse de l’adoption des mesures d’hygiène de base liée au manque d’eau a probablement pour conséquence, une intensité et une durée de l’épidémie supérieure à ce que l’on a observé les années précédentes », reconnait désormais l’instance. Ainsi, à Mayotte, le nombre de prélèvements positifs « repart à la hausse en semaine 39 (S39) avec un taux de positivité se situant à 74 % ». Ce taux avait pourtant baissé, ces deux dernières semaines.

Un pic des ventes d’anti-diarrhéiques

Outre les prélèvements positifs, plusieurs indicateurs montrent que la gastro est encore là. La vente d’anti-diarrhéiques est à un pic encore jamais été atteint cette année. « Le taux d’activité pour diarrhées aigues déclaré par les médecins sentinelles était en augmentation depuis plusieurs semaines et se situait à un niveau supérieur à celui observé les années précédentes à la même période, avec un taux d’activité de 7,6 % en semaine 39 », confirme Santé publique France.

Il y a moins de passages aux urgences, alors que le centre hospitalier de Mayotte est toujours soumis à un plan blanc de niveau 2. Toutefois, « le taux reste à un niveau élevé, supérieur à ceux observés les trois années précédentes », note l’instance, qui rappelle qu’il y a eu « treize cas graves admis en réanimation au CH de Mayotte » depuis le début de l’épidémie de gastro-entérite.

Elle n’exclut pas d’ailleurs que la baisse du nombre de passages aux urgences (« tous motifs confondus ») soit « en lien avec un service en sous-effectifs ».

La préfecture défend l’eau produite par la Formisc

Candidate aux dernières élections sénatoriales, Anchya Bamana s’était offusquée de la distribution d’eau en sachet au collège M’gombani, à Mamoudzou, le lundi 2 octobre. Elle remettait en doute sa traçabilité et demandait que cette eau ne soit plus distribuée à son enfant. Cette dernière est issue de la rivière Coconi et potabilisée par la Formation militaire de la Sécurité civile (Formisc). Dans un communiqué daté de ce dimanche, la préfecture de Mayotte s’appuie sur « les résultats des analyses de la qualité de l’eau brute issue de la rivière, l’avis favorable émis par l’hydrogéologue agréé en matière d’hygiène publique saisi par l’ARS, la filière de traitement mise en œuvre ainsi que les résultats d’analyse de la qualité de l’eau traitée qui ont permis à l’agence régionale de santé de Mayotte d’émettre un avis sanitaire favorable quant au caractère potable de l’eau produite ». Elle défend une unité qui est utilisée depuis une dizaine d’années et fait remarquer que les sachets plastiques sont « adaptés aux contenances alimentaires », qu’ils peuvent « être distribués et consommés dans une limite de 72 heures après la date de production, qui figure sur les sachets produits ». Elle rappelle à l’ancienne maire de Sada, par ailleurs employée de l’ARS, que la sécurité civile réalise à Mayotte « une mission générale de protection de la population et pas une production destinée à la vente ». Dans ce cadre, « aucune mention supplémentaire n’est obligatoire ».

Terrell Elymoor aux Trace Awards 2023 : « une reconnaissance de notre travail »

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Le Mahorais Terrell Elymoor a récemment sorti un nouveau morceau, « Karaté ».

Nominé aux Trace Awards 2023 dans la catégorie Artistes de l’océan Indien, Terrell Elymoor représentera Mayotte dans cette compétition internationale. Le public a jusqu’au 21 octobre, jour de la cérémonie des récompenses au Rwanda, pour voter pour son artiste favori dans cette catégorie (via le site https://trace.plus/fr/awards/).

Flash Infos : Des artistes de renommée internationale comme Burna Boy, Rema ou encore Ayra Starr font partie des nominés aux Trace Awards 2023. Qu’est-ce que cela vous fait d’être nominé à leurs côtés ?

Terrell Elymoor : Je ne m’imaginais pas qu’un jour j’allais arriver à ce stade. Ça part d’une passion. La musique, c’était quelque chose que je faisais juste pour mon plaisir. Aujourd’hu,i grâce à ça, on va ailleurs, donc c’est vraiment positif. Il y aura aussi Davido, et même Kalash. C’est une grande opportunité pour moi, car je vais peut-être pouvoir échanger avec des artistes internationaux. Cela va peut-être m’aider pour la suite. Même juste rencontrer Davido, Kalash et Burna Boy, ce serait énorme, car je suis fan de leur musique. Je suis également nominé aux Comores Music Awards qui ont lieu en même temps, dans la catégorie dancehall. Cela fait plaisir d’avoir toutes ces nominations, c’est une reconnaissance de notre travail et ça montre que ça intéresse. Je suis fier car on est en train de mettre la lumière sur Mayotte.

F.I. : Justement, porter Mayotte dans une compétition internationale, qu’est-ce que cela vous inspire ?

T.E. : C’est une fierté de représenter Mayotte. Je pense aussi que c’est inspirant, car pour les jeunes qui me suivent, me voir au Rwanda auprès des grands artistes, cela va peut-être les pousser à faire la même chose ou même faire mieux. J’ai justement comme projet d’aider des jeunes en les produisant. Cela fait un an que j’ai créé mon label, Ngoma Records, pour cela. Peut-être que les Trace Awards pourront m’aider avec ce projet. Je me suis toujours focalisé sur la musique et sur ce qu’elle pouvait apporter ici. Aujourd’hui, je suis toujours dans la même optique et je suis heureux de voir qu’on met Mayotte sous le feu des projecteurs. Et cela me fait d’autant plus plaisir que ce soit moi qui fasse en sorte que ça arrive.

F.I. : Quels conseils donneriez-vous, justement, aux jeunes qui voudraient se lancer dans la musique ?

T.E. : Je me souviens que j’ai commencé la musique avec les chants religieux. C’est à partir de là que j’ai su que j’avais peutêtre une voix pour chanter. Je me rappelle que c’est mon grand frère qui m’a fait écouter de la musique pour la première fois. C’était Booba, et ça m’a marqué jusqu’à maintenant. J’ai commencé à prendre les anciens magnétophones où il fallait appuyer sur « Rec » pour enregistrer. J’ai commencé à m’enregistrer comme ça, et, au fur et à mesure, j’ai fait mes premiers sons. Il faut faire la musique qu’on aime, parce que, avec mon expérience, j’ai remarqué qu’il y a des personnes qui font de la musique pour plaire. Moi, j’en fais parce que j’aime ça, donc je conseille toujours aux jeunes de faire de la musique parce qu’ils aiment ça. Si vous faites quelque chose que vous aimez, vous arriverez toujours à faire la différence, ça viendra de votre cœur, vous serez plus inspirés.

Une victoire soumise au vote du public

Terrell Elymoor est nominé aux Trace Awards & Festival 2023, dans la catégorie océan Indien. La cérémonie aura lieu le 21 octobre, à Kigali, au Rwanda. Pour remporter la récompense de sa catégorie, le Mahorais doit être l’artiste ayant remporté le plus de votes de la part du public, qui peut voter une fois par jour pour son artiste préféré sur le site https://trace.plus/fr/awards/. Quelle que soit l’issue de cette compétition, l’artiste mahorais sera présent à la cérémonie où il assurera un show durant lequel il compte mettre la culture mahoraise à l’honneur. « Continuez à voter pour moi », donne comme consigne le chanteur, confiant en son public, et qui annonce être en train de travailler sur un nouvel EP, qui devrait sortir d’ici le début de l’année prochaine.

« Avant trois ans, l’exposition aux écrans peut entrainer des troubles du développement »

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Les professionnels de santé sont revenus sur le développement du cerveau chez l’enfant.

Le vendredi 6 octobre, l’unité mobile de pédopsychiatrie (UMPP) a organisé une conférence au grand hémicycle du conseil départemental, à Mamoudzou. Intitulée « De la bonne utilisation des écrans chez lenfant et ladolescent », cette table ronde avait pour but de sensibiliser le public sur les dangers des écrans pour les jeunes.

Télévisions, ordinateurs, smartphones, tablettes… Les écrans ont envahi notre quotidien. Si ces outils sont bien utiles pour souvrir au monde ou être plus efficace, ils nen demeurent pas moins nocifs pour les plus jeunes. Les risques dune exposition aux écrans pour la santé mentale des enfants étaient au cœur de la conférence organisée, ce vendredi 6 octobre, par lunité mobile de pédopsychiatrie (UMPP) du centre hospitalier de Mayotte (CHM).

« En France, il y a en moyenne sept écrans par famille, et les enfants âgés entre un mois et trois ans passent en moyenne cinq heures par semaine devant », constate la docteure Virginie Briard-Girard, cheffe de service de pédopsychiatrie et responsable de lUMPP. Si certains parents peuvent penser que la tablette ou le smartphone peut être un moyen dapprentissage pour lenfant, la pédopsychiatre alerte net. « Avant trois ans, lexposition aux écrans peut entrainer des troubles du développement, notamment du langage », explique la médecin, ajoutant que dans certains cas rares, on a pu observer des troubles sapparentant à des troubles autistiques chez les moins de 3 ans.

« L’enfant est happé par l’image »

Plus généralement, on constate également des retards psychomoteurs et des troubles de lattention chez les enfants passant du temps trop tôt sur les écrans. « Lenfant est happé par limage et reste passif devant, il risque ensuite davoir des difficultés à se concentrer », ajoute la pédopsychiatre. Durant cette période de la vie, lenfant doit être stimulé par le mouvement, les interactions avec ses parents et dautres enfants. « Les parents doivent jouer avec leurs enfants, car ils apprennent par imitation, il faut faire les choses avec lui », explique Nazlli Joma, psychologue au centre médico-psychologique enfant du CHM. Face à une vidéo sur une tablette, le cerveau du bambin nassimile pas linformation. Il est donc recommandé dappliquer une politique « zéro écran » à la maison.

À partir de 4 ans, les écrans peuvent être introduits dans la vie de lenfant, mais en veillant bien à limiter et fractionner le temps passé dessus. « Il faut également que les parents accompagnent ces moments avec les écrans, pour ajuster le contenu et faire le lien entre le virtuel et la réalité », détaille la docteure Virginie Briard-Girard. Même à l’adolescence, il est recommandé d’encadrer l’utilisation du smartphone, de la tablette et de l’ordinateur, notamment à cause des réseaux sociaux et du cyberharcèlement.

« Dans les écoles, on nous incite à utiliser les outils numériques »

Dans le public, un professeur d’Histoire a fait remarquer la complexité d’éloigner les enfants et les adolescents des écrans. « Dans les écoles, on nous incite à utiliser les outils numériques, et on parle de plus en plus de cours par visioconférence », note-t-il. La cheffe de service de pédopsychiatrie répond qu’il est d’autant plus important que les professeurs complètent leurs cours avec d’autres supports, comme ils en ont la possibilité.

Si la problématique des écrans est universelle, à Mayotte, on note quelques difficultés supplémentaires. « Les écrans sont arrivés en masse d’un coup avec la départementalisation », souligne la médecin. Une technologie alors plus difficile à appréhender et apprivoiser. L’insécurité sur l’île présente un autre facteur de risque : on garde davantage les enfants à la maison. « Après deux mois à Mayotte, je constate que le temps que mes enfants passent devant les écrans a augmenté », témoigne une maman présente dans l’assemblée, qui, auparavant, lorsqu’elle vivait en métropole, ne laissait ses enfants regarder la télévision que quelques heures le week-end.

Une conférence à revoir

Lunité mobile de pédopsychiatrie (UMPP) du centre hospitalier de Mayotte (CHM) mène différentes actions de prévention et de sensibilisation. La conférence de ce vendredi 6 octobre, « De la bonne utilisation des écrans chez l’enfant et l’adolescent », sera redonnée le 7 novembre à la MJC de Mtsamboro, le 14 novembre au cinéma de Chirongui et le 21 novembre à Pamandzi. Le mercredi 11 octobre, de 8h à 12h, une matinée se déroulera sur le thème de la santé mentale à tout âge. Cet événement aura lieu à la MJC de M’gombani, à Mamoudzou, et non dans le grand hémicycle du Conseil départemental de Mayotte comme c’était prévu initialement.

Une quincaillerie de Kawéni incendiée dans la soirée de jeudi

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Il ne reste que les étagères en métal ou les rideaux déformés par la chaleur, ce vendredi matin. La veille, vers 20h, un incendie s’est déclaré dans la quincaillerie de l’entreprise Taheri, avenue Martin Luther King, en face du Sodifram de Kawéni. Le lieu, qui sert pour le stockage de matériel, a vu son rez-de-chaussée complètement calciné. « C’était un feu extrêmement violent. Il y avait beaucoup d’explosion, notamment avec les aéorosols », confirme le colonel Enmmanuel Honor, directeur adjoint du Sdis 976. Plusieurs véhicules et centres de secours ont été mobilisés. Outre Kawéni, des pompiers des centre de Longoni, Chirongui, Kahani et Pamandzi sont arrivés en renfort. La cinquantaine d’hommes a réussi à conscrire le feu vers 2h du matin. « Le brasier était éteint vers 4h », indique le colonel. Une surveillance a été mis en place jusqu’à 9h. La police scientifique a fait les constatations pour déterminer l’origine de l’incendie.

Il n’y a eu aucune victime. S’il y a bien des appartements au-dessus de la quincaillerie, ils étaient en rénovation.

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes