Maoré Business, forum dédié à l’entrepreneuriat et à l’innovation à Mayotte, revient pour une seconde édition du 13 au 17 novembre, à la MJC de M’gombani (Mamoudzou) les deux premiers jours, et au Jardin Maoré à Kani-Kéli le dernier. Organisé par le Café de l’Entrepreneur en partenariat avec la communauté de communes du Sud de Mayotte (CCSUD), cet évènement réunira différents acteurs de l’écosystème économique mahorais autour de conférences, de présentations de startups ou encore d’un concours de cocktails. Pendant trois jours, entrepreneurs, porteurs de projets, experts et institutionnels pourront échanger sur le développement économique du territoire. Le Maoré Business a pour vocation de rassembler tous les acteurs de l’entrepreneuriat afin de contribuer à l’innovation sur le territoire, mais aussi de mettre en lumière les talents mahorais.
Crise de l’eau : changement du calendrier de distribution à Bandrélé
Pour rappel, depuis la crise de l’eau, le CCAS de Bandrélé distribue des bouteilles d’eau aux populations vulnérables. En raison d’un jour férié, ce samedi 11 novembre, la distribution est avancée à ce vendredi dans les lieux de distribution suivants : MJC de Nyambadao, foyer des jeunes de Bandrélé, et MJC de M’tsamoudou. Le planning de distribution de la semaine du 13 au 19 novembre est le suivant : Mercredi 15 novembre à Nyambadao (MJC), Bandrélé (foyer des jeunes), M’tsamoudou (MJC) ; Jeudi 16 novembre à Hamouro (marché couvert), Bambo-Est (place publique), Dapani (place mosquée).
Pour plus de précisions, vous pouvez joindre nos services du lundi au jeudi de 7h à midi et de 13h à 15h45 et le vendredi de 7h à 11h30.
Contacts : 0269 64 00 68 /0639 28 47 03/ 0639 21 06 84 ou email (ccas@bandrele.yt)
La cinquième édition de la caravane des jeux jusqu’au 21 novembre
La Ville de Mamoudzou organise la cinquième édition de la caravane des jeux. cinq matinées d’animations, de jeux et de contes ponctuent le mois de novembre, dont la première était à Vahibé. Ces moments d’échange et de partage favorisent la cohésion et le vivre-ensemble chez les plus jeunes. Retrouvez la caravane des jeux de 9h à 12h : ce vendredi, à la MJC de Tsoundzou 2 ; mercredi 15 novembre à la MJC de Kawéni ; vendredi 17 novembre à la MJC de Mamoudzou ; mardi 21 novembre à la Médiathèque Rama M’sa à Passamaïnty.
Un premier centre de téléconsultations à Hamjago

Le centre de télémédecine assistée et augmentée ouvert en avril 2022 à Hamjago, dans la commune de M’tsamboro, a été désigné officiellement comme centre de santé par l’Agence régionale de santé (ARS), ce jeudi 9 novembre. Une première étape avant que l’île ne bénéficie d’un réseau de centres de téléconsultations pour pallier à la faible densité de médecins.
Des agents municipaux de Koungou accusent leur supérieur de harcèlement
Le 8 novembre, des policiers municipaux de la commune de Koungou se sont mis en grève pour dénoncer les comportements qu’ils jugent abusif du chef de la police municipale. Plusieurs agents de la mairie leur ont emboité le pas pour dénoncer des comportements « harcelants » de la part du directeur général des services, Alain Manteau. Ce dernier récuse les accusations et déplore « des actes de vandalisme et de dégradations ».
C’est au tour des agents municipaux de Koungou de taper du poing sur la table. Mercredi, une dizaine de policiers se sont mis en grève pour protester contre le traitement que leur infligerait le chef de la police municipale, à savoir des comportements harcelants et des sanctions injustes, entre autres. Les agents de la mairie de Koungou ont voulu rejoindre le mouvement afin de dénoncer le comportement qu’ils jugent harcelant de la part du directeur général des services (DGS) de la Ville.
Mutations sans raison et retrait de salaires
Dans une lettre adressée au maire de la ville, Assani Saindou Bamcolo, ils évoquent vingt-sept démissions d’agents, qui n’auraient plus « supporter le harcèlement dont ils étaient victimes ». Cette missive dénonce également le mépris dont ferait preuve le DGS, des mutations sans raison, des retraits de salaires sans respect des procédures, et même une tentative de suicide sur leur lieu de travail qui aurait été causée par du harcèlement quotidien.
« Ce qui se produit à la mairie de Koungou est affligeant et génère un état de désarroi qui conduit les agents municipaux à produire un tel document et à se mettre en grève », écrivent-ils, ce mercredi 8 novembre. Les agents ont terminé en demandant au maire de trouver une solution de toute urgence, spécifiant qu’ils ne voulaient plus de ce DGS à la mairie de Koungou.
« Je suis contre le harcèlement »
Alain Manteau, le DGS en question, nous a affirmé n’avoir harcelé personne : « Je défie qui que ce soit de me prouver que je harcèle les agents. Je n’ai aucune plainte pour harcèlement alors qu’un registre (main courante) a été ouvert en 2022 au service des Ressources Humaines. Je suis contre le harcèlement. »
Ce dernier a souhaité dénoncer « des actes de vandalismes et de dégradations dans l’objectif de bloquer l’accès aux agents non-grévistes à leurs bureaux administratifs » dans la nuit du 7 au 8 novembre. Les élus et la direction générale de la commune de Koungou déplorent un « exercice abusif et illégal du droit de grève » alors que plusieurs réunions auraient eu lieu avec l’intersyndicale, ouvrant les discussions. Ils assurent également avoir répondu à la plupart des revendications concernant l’évolution des carrières, les formations et la titularisation des agents.
« Les gardiennes de la mémoire » honorées à Mamoudzou

Des grandes marmites de fête, divers objets artisanaux en grande quantité, des broderies mahoraises à l’ancienne étaient visibles, place de la République, à Mamoudzou, ce mercredi. Des scolaires, des mamies et des papys, les officiels et un public nombreux étaient là pour apprécier la restitution des travaux de Julia Maria Lopez, qui a souhaité rendre hommage aux femmes mahoraises.
Sur la place de la République à Mamoudzou, mercredi matin, la restitution des travaux de Julia Maria Lopez commence. Cette artiste franco-colombienne est en résidence dans le sud de Mayotte depuis trois ans. Le projet culturel s’intitule « Gardiennes de la mémoire » et tend à rendre hommage aux femmes de Mayotte, des plus illustres d’entre elles aux plus anonymes, gardiennes de traditions millénaires qu’elles transmettent au quotidien, générations après générations, dans les villages et les régions de notre île. Parisienne de son état, Julia Maria Lopez est arrivée dans le département en 2019 sur invitation de la direction des affaires culturelles de la préfecture de Mayotte pour une courte visite. L’objectif recherché était de lui permettre d’asseoir un projet de travail sur le tissu, son domaine de prédilection. Après divers déplacements et observations dans les communes locales, elle a choisi de s’implanter dans le sud de l’île, à Bambo-Ouest, dans la commune de Bouéni, tout en élargissant son champ de travail dans les environs à Passi-Kéli, dans la commune de Kani-Kéli. Elle y a développé un solide partenariat avec la Fédération des associations artisanales et agricoles de Bouéni (FAB), que préside Daourina Romouli, et s’y est mise en résidence jusqu’à la semaine dernière.
Le Covid-19 avait quelque peu bousculé son programme, mais ne l’a pas empêché de s’adapter pour poursuivre son travail avec les femmes de cette localité. C’est ainsi qu’elle a pris le temps d’écrire son projet culturel. Avec l’appui d’Ansufati Halidi, fondatrice de la structure MayPat Culture, qui servit de lien avec la FAB, l’artiste a su participer à beaucoup d’activités avec les cocos (grands-mères), les femmes actives et engagées dans la préservation du patrimoine matériel et immatériel de Mayotte mais aussi les jeunes, notamment les scolaires. Elle a su énormément se nourrir de tous ces expériences triées des actions de la vie quotidienne de la femme mahoraise, dans un partage et une transmission intergénérationnelle. « Mes recherches m’ont conduite dans plusieurs communes du sud de Mayotte, j’y ai découvert les femmes mahoraises dans leur authenticité, leur histoire si particulière, leur rôle dans la société, les figures emblématiques comme l’illustre Zéna Mdéré, Zakia Madi, leur prise de pouvoir dans leurs foyers et l’action politique et l’éducation des enfants, en prenant la nature pour fondement », souligne fièrement l’artiste, qui a pu montrer son travail devant les élues chargées de la culture au Département de Mayotte, à la commune de Mamoudzou et des représentants de la direction des affaires culturelles de la préfecture de Mayotte.
Des grands-mères très impliquées
C’est imprégné de toutes ces expériences, des histoires individuelles ou collectives que l’artiste a travaillé ses tissus en crosant différents motifs, restitués sur un « nambawane » (étoffe à la base de la tenue traditionnelle des femmes mahoraises) qu’elle est allée faire imprimer en Tanzanie, mais également sous la forme d’une peinture monumentale, fruit d’un travail collectif, en rapport avec la nature. De son côté, Ansufati Halidi de MayPat Culture loue l’implication des grands-mères du sud, des écoles primaires et du centre communal d’action sociale (CCAS) de la commune de Bouéni. « Nos enfants ont fait un travail formidable, ils ont eu à dessiner l’ensemble des emblèmes des 17 communes mahoraises, des vrais œuvres d’art transposées sur des tissus, en format « tchandarouwa » (N.D.L.R. larges morceaux de tissus aux motifs multicolores brodés à la main par de groupes de femmes et qui servent à décorer des espaces publics devant accueillir des évènements festifs). L’événement de ce matin a déjà fait l’objet d’une première restitution à Bambo-Ouest, le 15 septembre, dans le cadre des Journées européennes du patrimoine. Mais, nous avons proposé à la commune de Mamoudzou de l’accueillir aujourd’hui, une deuxième fois pour en faire profiter à un public encore plus large. Nous sommes ouverts à toute forme de partenariat, localement, même au national et à l’international. Les personnes intéressées peuvent nous contacter via le CCAS de Bouéni. Nous sommes désireuses de voir cette initiative reprise par d’autres sur l’île pour qu’elle se propage au maximum et sommes prêtes à épauler toutes celles qui le désirent », déclare la fondatrice de MayPat Culture. Cette matinée de restitution de l’œuvre de Julia Maria Lopez a été l’occasion de nombreux artisans du sud de l’île d’exposer et vendre leurs produits, mais également à des mamies et des papys de jouer avec des enfants, permettant une transmission de connaissances ancestrales (bikini bakana, sapa sapa, etc…).
Un hommage appuyé a été rendu à deux mamies de Bambo-Ouest, deux sœurs (dont l’une est décédée récemment), Moina Maoulida et Mariame Soilihi, sans le concours desquelles cette résidence n’aurait pas été un succès.
L’association Petit-T’espoire ne laisse pas de répit aux moustiques
En prévision de la saison des pluies à venir et de la crise de l’eau qui sévit actuellement à Mayotte, l’association Petit-T’espoire qui gère l’épicerie solidaire de la commune de Dzaoudzi-Labattoir a procédé, ce jeudi matin, à une distribution gratuite de kits sanitaires (confectionnés à partir de dons fournis par la pharmacie de Petite-Terre et la centrale Ubipharm) à des familles démunies résidentes dans le quartier prioritaire de La Vigie. L’opération « Pas de quartier pour les moustiques ! » s’est déroulée dans la cour de la maison de quartier Dagoni, qui accueille des services de l’intercommunalité de Petite-Terre. Près de 400 familles ont été destinataires de ces kits sanitaires contenant des produits antimoustiques, des serviettes antibactériennes, du gel hydrologique pour les mains et des masques. Le public visé figure dans la base de données de l’association et bénéficie habituellement des prestations de l’épicerie solidaire qui propose des produits alimentaires à bas coûts. Il s’agit de familles immigrées pour l’essentiel qui sont dirigées vers l’association Petit-T’espoire par le centre communal d’action sociale (CCAS) de Dzaoudzi-Labattoir et l’intercommunalité de Petite-Terre.
L’organisateur de cette opération, Assane Mzé Ali, n’exclut pas de la reconduire en 2024 si elle rencontre l’adhésion du public visé. Outre le quartier de La Vigie, cette distribution va s’étendre à d’autres lieux informels à population prioritaires tels que Dziani (où pas une goutte d’eau n’est parvenue depuis quatre mois si ce n’est celle distribuée par la sécurité civile et insuffisante au regard des attentes des résidents), Houpi, Marzoukou, Polé, Château d’eau, Cétam, Moya et La Vigie antenne, s’agissant de Labattoir. Seront concernés pour Pamandzi, les quartiers de Trotro Ndjéwou et Lycée.
Vingt ans de Total : « Il y a encore énormément de choses à faire à Mayotte »
Seul distributeur de carburant sur l’île, TotalÉnergies Marketing Mayotte est présent ici depuis vingt ans maintenant. Une soirée à Dzaoudzi a permis de célébrer cet anniversaire, mercredi, en présence du directeur Afrique du groupe, Jean-Philippe Torres.
120 millions d’euros
« Il y a presque vingt ans, jour pour jour, Total-Fina-Elf a fait l’acquisition du dépôt des Badamiers auprès du service des armées, des stations de Mamoudzou et Petite-Terre. A compter de ce jour, nous avons assuré l’approvisionnement du carburant nécessaire au développement de l’île, son acheminement, son transport, son stockage, sa distribution », rappelle Karine Poisson. Ce mercredi soir, la directrice générale de TotalÉnergies Marketing Mayotte était la première à faire son discours, lors d’une soirée d’anniversaire, au Faré à Dzaoudzi. Une cinquantaine de personnes (partenaires, clients) étaient présentes. C’est le cas aussi de Jean-Philippe Torres, directeur Afrique du groupe, qui était pour la première fois à Mayotte. « Ce qui caractérise, pour moi, l’économie et le business de Total sur cette île, c’est le nombre de projets que nous y avons. En vingt ans, on y a investi un peu plus de 120 millions d’euros. Des investissements aussi importants, il n’y a pas beaucoup de filiales qui en ont bénéficié », constate-il, avant de se montrer optimiste pour l’avenir. « Nous sommes convaincus qu’il y a encore énormément de choses à faire à Mayotte », annonce d’ailleurs Karine Poisson.
170 collaborateurs
Sur 100.000 collaborateurs, 170 travaillent pour le groupe à Mayotte, que ce soit dans les stations-services, dans les dépôts, l’administratif ou le transport. « Outre ses aspects matériels, ce que j’aimerais souligner ce soir, c’est l’aventure humaine qui jalonne ces vingt belles années au service de Mayotte », tient à souligner la directrice générale.
Deux centrales à alimenter
Parmi les gros clients de TotalÉnergies, il y a la société Électricité de Mayotte. En effet, les deux centrales des Badamiers en Petite-Terre et Longoni produisent de l’électricité à l’aide de moteurs au gazole. 50% du gazole consommé à Mayotte l’est par EDM. Cependant, il y a un nouvel enjeu avec ces centrales puisqu’elles vont se convertir au bioliquide. Concernant la première, des tests ont déjà été effectués avec de l’huile de colza et sont concluants, mais le fournisseur ne sera pas Total. Alors qu’à Longoni, ce sera bien lui qui aura la charge d’acheminer le bioliquide. « L’entreprise est multi-énergies. Elle cherche à rentrer dans la transition énergétique, bien installée d’ailleurs. Nous allons accompagner EDM de façon volontaire sur ce projet très important et de grande ampleur pour Mayotte », promet Karine Poisson.
Dix stations-service
Alors que les deux premières étaient implantées à Mamoudzou (supprimée depuis) et en Petite-Terre aujourd’hui à Labattoir), les stations ont fini par essaimer partout sur l’île. Kawéni, Majicavo-Lamir, Longoni, Dzoumogné, Combani, Chirongui et Passamaïnty, en plus de la station marine de Dzaoudzi et celle de l’aéroport de Pamandzi, ont porté le total à dix aujourd’hui. Parmi les projets, celle de Longoni pourrait être transformée, alors que TotalÉnergies dispose également d’un foncier à Coconi. « On est convaincu qu’une dizaine de stations, ce n’est pas assez, et on va en faire d’autres », est convaincu le directeur Afrique.
La directrice générale ne cache pas que le choix de la piste longue (Bouyouni ou Pamandzi) « aura des conséquences extrêmement importantes pour nous en fonction de la localisation future ».
Crise de l’eau : Un maintien des tours d’eau annoncé, sans durée précisée toutefois

Les retenues collinaires étant au plus bas, le comité du suivi de la ressource en eau a décidé, ce mercredi, d’évoquer simplement un maintien des coupures d’eau, sans donner d’horizon. Sans ses deux réserves et sans l’aide de la pluie, à l’heure actuelle, la production d’eau potable à Mayotte atteint environ 20.000 mètres-cube par jour, alors que la consommation journalière reste supérieure.
« Vous savez très bien qu’on est liés à un sujet de météo, mais il n’est pas prévu de toucher aux tours d’eau. C’est déjà, me semble-t-il, un délai extrêmement important pendant lequel les Mahoraises et les Mahorais n’ont pas accès à l’eau », avait admis le ministre délégué aux Outremer, Philippe Vigier, au port de Longoni, il y a tout juste une semaine. Dans un communiqué envoyé ce jeudi, le comité du suivi de la ressource en eau de la veille n’a pas exclu toutefois de nouvelles restrictions. « La perte de cette ressource pourrait impliquer de nouvelles restrictions afin de garantir la distribution régulière et prévisible sur le réseau », indique la préfecture de Mayotte, après l’assemblée qui réunit tous les acteurs de l’eau et la plupart des institutions (préfecture de Mayotte, syndicat Les Eaux de Mayotte, la Société mahoraise des eaux, la Dealm, l’Agence régionale de santé, Météo France). Cet avertissement intervient alors que les retenues collinaires de Combani et Dzoumogné ont vu leurs capacités descendre à 7% et 6%. « Elles sont désormais proches de la vidange », confirment les services de l’État. Des travaux sont en cours pour réduire les fuites sur le réseau d’eau potable et augmenter la production (captages de rivières, nouveaux forages, interconnexion Grande-Terre/Petite-Terre et extension de l’usine de dessalement de Pamandzi). A ce jour et sans l’aide de la pluie, la Société mahoraise des eaux (SMAE) peut produire environ 20.000 m3 par jour, si elle ne prélève pas dans les retenues. Pour rappel, la consommation de lundi dernier était de 26.582 m3.
La pluie comme dernier recours
Le maintien du rythme actuel de coupures d’eau (de 54 heures pour l’ensemble de l’île, sauf la zone industrielle de Kawéni) dépend dorénavant de la pluie. Cette dernière permet de prélever davantage d’eau dans les rivières. Ça a été le cas par exemple, ce week-end. La Société mahoraise des eaux a pu éviter un prélèvement journalier d’environ 7.000 m3 par jour dans les retenues. « Ces précipitations repoussent donc momentanément l’échéance de la vidange des retenues collinaires. Elles permettent de maintenir les tours d’eau au niveau actuel. Elles ne marquent pas, à ce stade, l’entrée dans la saison des pluies. L’impact de ces gains est provisoire et ponctuel », rappelle cependant la préfecture. Celle-ci appelle à continuer de faire attention à sa consommation d’eau.
« Le surstockage de l’eau durant les périodes d’ouverture doit être évité. L’eau conservée au-delà de 48 heures peut être de nouveau bouillie durant cinq minutes pour prolonger sa potabilité. A défaut, elle peut être utilisée pour faire la vaisselle, se laver ou encore faire fonctionner les chasses d’eau », est-il conseillé.
Pas de curage prévu aux retenues
C’était une possibilité au moment de la vidange des retenues, qu’elles bénéficient d’un curage de quelques semaines. Des experts sont d’ailleurs venus à Mayotte pour décider quoi faire des retenues une fois vides. Selon nos informations, il n’y aura de curage cette année, la quantité de sédiments ne nécessitant pas de travaux demandant à la fois un nombre important de camions et que l’eau des premières pluies ne soit pas stockée. En outre, la matière à enlever serait davantage sur les périphéries qu’au milieu des bassins. L’option privilégiée serait plutôt un plan pluriannuel avec un nettoyage régulier quand les retenues ont à un niveau bas.
Des parents d’élèves bloquent la route à M’roalé
Ce mercredi matin, aux alentours de 4h, des parents d’élèves ont commencé à bloquer la route à l’entrée et à la sortie du village de M’roalé, dans la commune de Tsingoni, afin de protester contre l’ouverture d’une classe de maternelle supplémentaire et interpeller la municipalité sur cette question. « Il y a déjà vingt classes de maternelles alors qu’il n’est sensé il n’y en avoir qu’onze. On ne peut pas en avoir plus », insiste Inchati Mroivili, secrétaire de l’association des parents d’élèves de M’roalé. Les parents de l’association n’étaient pas les seuls présents sur place. Vers 7h, le maire et l’inspectrice sont allés à la rencontre de la mobilisation et ont pu échanger sur les revendications des parents. Un dialogue concluant pour ces derniers, le projet de classe supplémentaire ayant été abandonné.
La loi se durcit pour les reconnaissances frauduleuses de paternité
La loi Immigration et intégration est actuellement en discussions au Sénat. Plusieurs articles et amendements ont déjà été votés. C’est le cas de la fin de l’aide médicale d’État (non appliquée à Mayotte et qui sera transformée en aide médicale d’urgence), le test de français pour les candidats à un titre de séjour, mais également des sanctions plus sévères pour les reconnaissances frauduleuses de paternité. Porté par le sénateur de l’Orne, Olivier Bitz, l’amendement numéro 475 proposait de passer à 75.000 euros l’amende pour toute personne essayant « de reconnaître un enfant aux seules fins d’obtenir, ou de faire obtenir, un titre de séjour ou le bénéfice d’une protection contre l’éloignement, ou aux seules fins d’acquérir, ou de faire acquérir, la nationalité française ». Le risque encouru précédemment était de cinq ans de prison et 15.000 euros d’amende. Selon le ministre de l’Intérieur et des Outremer, Gérald Darmanin, ces reconnaissances frauduleuses « représentaient 20% de la fraude détectée en 2022 sur les documents français présentés à l’appui d’une carte de séjour ».
Une Semaine des TPE qui met en valeur le digital
BGE Mayotte membre de BGE Réseau, le premier réseau associatif indépendant d’accompagnement à la création d’entreprise de l’émergence au développement de l’entreprise organise la sixième édition de la Semaine des TPE qui se tiendra le jeudi 16 novembre à la MJC de M’gombani, à Mamoudzou. Les très petites entreprises (TPE) jouent un rôle essentiel dans la dynamisation économique du territoire de Mayotte. La création d’entreprise est une véritable opportunité pour stimuler l’emploi local. Cette année, la Semaine des TPE, un événement national majeur, met en lumière les compétences et le talent des entrepreneurs locaux qui contribuent à l’essor de l’économie mahoraise.
À Mayotte, nous sommes fiers de nos entrepreneurs passionnés et ambitieux. Il est impératif de les soutenir dans leur quête de réussite. Pour chaque édition de la Semaine des TPE, BGE Mayotte choisit un secteur d’activité clé à mettre en avant, et en 2023, c’est au tour du secteur du digital de briller. Le numérique s’immisce dans tous les secteurs d’activité, et il est temps de célébrer les acteurs qui façonnent le paysage numérique de Mayotte. Plusieurs spécialistes sont invités à participer à des échanges en direct. Ces échanges donneront la parole à une dizaine d’entrepreneurs du secteur digital, qui partageront leurs parcours, ambitions, et besoins. Les élus, experts, et acteurs institutionnels de Mayotte seront également présents pour partager leurs ambitions et discuter des dispositifs en place pour soutenir les professionnels du secteur digital sur l’île. L’événement vise à encourager les échanges, à ouvrir de nouvelles perspectives, et à stimuler l’intérêt pour le secteur digital, tout en nourrissant les ambitions futures.
Des cours d’arabe littéraire à la bibliothèque de Pamandzi
Dans le but de promouvoir les cultures, favoriser la diversité dans une démarche laïque, enrichir les connaissances linguistiques, l’école Maounga Dounia, en collaboration avec la bibliothèque municipale de Pamandzi ,propose des cours d’arabe littéraire et d’éveil à la littérature arabe (débutants enfants/adultes et intermédiaires). Sous label cité éducative, les cours ont commencé ce mercredi. Ils seront dispensés tous les mercredis au sein de la bibliothèque, à partir de 13h30.
Renseignements et inscriptions au 0269 62 33 70 ou par mail periscolaire@maounga-dounia.com
Souveraineté alimentaire : un fonds de garantie de deux milliards d’euros annoncé
Dans le cadre des concertations qui ont été menées sur le Pacte et le projet de loi d’orientation et d’avenir agricoles, les parties prenantes ont mis en avant les difficultés liées à l’accès aux capitaux pour l’installation de nouveaux agriculteurs et pour l’investissement dans les transitions.
Ainsi, afin d’accompagner le secteur agricole dans ses transformations, en particulier dans un contexte d’adaptation au changement climatique, et de favoriser l’installation de nouveaux agriculteurs pour faire face au défi du renouvellement des générations, le ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire, Marc Fesneau, annonce la mise en œuvre d’un fonds de garantie s’élevant à deux milliards d’euros. Cette mesure sera intégrée au Pacte d’orientation et d’avenir agricoles, dévoilé prochainement, et concrétisée dès le projet de loi de finances pour 2024. Un décret viendra préciser les modalités de déploiement de ce fonds.
A travers ce fonds, l’État garant viendra couvrir les premières pertes d’un portefeuille de prêts agricoles, toutes filières confondues, dont 400 millions au minimum seront fléchés spécifiquement vers l’élevage, conformément aux annonces effectuées début octobre dans le cadre du Plan de reconquête de la Souveraineté de l’élevage. Cette garantie souveraine permettra de faciliter l’accès au crédit et d’en réduire le coût pour les agriculteurs, notamment les jeunes, qui viendront conforter notre souveraineté alimentaire en faisant le choix de s’installer ou prendront des risques en innovant, afin de mener les transitions écologique et climatique.
MDPH976 : « Cette situation se répercute sur les droits des personnes handicapées »

Le personnel gréviste de la Maison départementale des personnes handicapées (MDPH976) s’est réuni, ce mercredi à Dembéni, lors d’une conférence de presse afin de rappeler la situation de crise qu’elle traverse. Ils ont souhaité en rappeler les conséquences et invite fortement la présidence à ouvrir un dialogue.
Les joueurs du Pamandzi Sporting club bientôt privés de stade

Impraticable depuis plusieurs années, le stade départemental de Pamandzi doit être fermé. Décision irrévocable pour le Département de Mayotte qui peine à trouver un autre lieu d’entraînement pour les footballeurs du Pamandzi sporting club (PSC).

Les jeunes footballeurs de Pamandzi lancent un cri d’alarme, ils risquent d’être privés de lieu d’entraînement face l’imminence d’une fermeture de leur stade par le département de Mayotte. « La probabilité d’une fermeture prochaine de cet équipement sportif n’est pas un sujet tabou dans nos services. Il n’est plus praticable depuis 2021 et il présente actuellement des soucis d’hygiène et de santé publique », indique Abdoul–Karime Bamana, directeur du service de la jeunesse et des sports au conseil départemental de Mayotte. Dans la commune, les responsables du club du Pamandzi Sporting club ne font aucun mystère sur cette situation. « Ce problème n’est absolument pas nouveau, quand bien même nous ne sommes arrivés en responsabilité que l’année dernière. Il date de plusieurs années et différents clubs ont eu à le subir. Nous encadrons toutes catégories de pratiquants, de gamins de cinq ans aux vétérans. Les parents de ces gosses se plaignent à juste titre de l’impact de la poussière sur la santé de leurs progénitures en particulier ceux souffrant de certaines pathologies tel que l’asthme ou les maladies cardiovasculaires. Nous ne savons plus quoi faire étant donné que le Département de Mayotte et la commune se renvoient sans cesse la balle pour se dédouaner de leurs obligations en avançant chaque fois des problèmes, tantôt techniques, tantôt financiers », déclare Habab Abdou-Moktar, vice-président du PSC. Il explique que les deux clubs de football de la ville sont réduits à faire du lobbying à différents niveaux et à attirer l’attention des médias sur cette situation qu’ils traversent. « Le pire pour nous, c’est que nous n’avons aucune perspective quant à l’avenir de nos activités. Nous ignorons toujours si une solution palliative nous sera proposée un jour et quand elle pourra-t-elle nous être proposée. » La question se pose avec force car à Pamandzi, le football est également vecteur d’insertion sociale, d’encadrement et de prise en main de jeunes désœuvrés. Habab Abdou-Moktar souligne que si la pratique de cette discipline perdure encore dans la ville c’est grâce à la volonté de certains de ne pas jeter l’éponge malgré toutes ces difficultés citées.
Le terrain du lycée comme alternative
À l’instar du Département, la commune de Pamandzi, par la voix d’Arbabidine Chanfi (adjoint au maire chargé de la jeunesse et des sports), admet que ce stade n’est plus praticable depuis plusieurs années, qu’il est effectivement laissé à l’abandon, les deux clubs utilisateurs ne disposant pas de moyens suffisants pour assurer son entretien. Pour la bonne compréhension de tous, ce stade fut à l’origine un projet communal. La municipalité étant dans l’incapacité de faire face aux frais importants d’entretien, a préféré céder le stade au Département au travers d’une convention entérinée en 2022. Précision au passage, c’est l’ensemble du complexe sportif (terrain de football, gymnase et cours de tennis) qui a été donné en gestion aux services départementaux. Un statut qui, toute fois, n’empêche pas la commune d’intervenir parfois – avec l’aval du CD – et à travers l’intercommunalité de Petite-Terre, pour financer certains travaux, comme le remplacement de l’éclairage ou encore l’arrosage de la pelouse naturelle. Un arrosage qui n’est plus assuré depuis belle lurette, admet Arbabidine Chanfi, en raison d’un dysfonctionnement du système de pompage de l’eau du puits spécialement creusé à cet effet. Si la décision de fermer le stade de Pamandzi n’avait pas une implication politique, il aurait été effectif depuis un moment reconnaît-on dans les couloirs de la collectivité départementale. En effet, quid du site de repli pour les footballeurs pamandziens ? « Répondre à cette question est loin d’être chose aisée. J’ai cru comprendre que le stade Alain–Poher à Labattoir est saturé et il me paraît très difficile d’imaginer les sportifs pamandziens se rendre quotidiennement en Grande–Terre pour s’entraîner. Cela supposerait mettre en place une logistique très huilée. Or, ils manquent déjà de moyens financiers. »
Du côté de la commune, on fait valoir le fait que cette préoccupation est prise en considération depuis longtemps, que des discussions ont été engagées avec les services de l’État via le rectorat de Mayotte afin d’obtenir l’usage du terrain de football jouxtant le lycée de Pamandzi. « L’idée fait son chemin même si nous n’avons pas encore abouti à un accord. Nous aimerions arriver à mutualiser les moyens avec l’Education nationale afin de parvenir à une bonne cogestion de l’outil, soumis là aussi, aux contraintes actuelles du manque d’eau pour l’arrosage de la pelouse », avance Arbabidine Chanfi. Le stade de Pamandzi fait partie des équipements retenus par le Département de Mayotte pour être reconstruits en vue des Jeux des Iles de l’océan Indien (JIOI). Le Département assure que dès qu’une solution de repli sera trouvée pour les footballeurs pamandziens, le stade sera fermé pour plusieurs années afin d’être reconstruit et remis aux normes.
Seul bémol, le rythme de réalisation qui différera de celui impulsé l’année dernière, le territoire ayant espéré jusqu’au dernier moment voir sa candidature retenue pour l’organisation des JIOI de 2024. L’urgence n’étant plus de mise, l’assemblée départementale va examiner les arbitrages budgétaires dans le calme et la sérénité.
A l’hôpital, des petits plats aux grands apports nutritionnels
Le self de l’hôpital de Mamoudzou avait préparé un menu un peu spécial, ce mercredi midi. Le personnel était invité à goûter des plats enrichis en cette semaine de la dénutrition (un manque d’apports nutritionnels dans l’alimentation). « A Mayotte, on pense plus au diabète et à l’obésité qui sont plus présents ici qu’en métropole, alors qu’il y a aussi de la dénutrition », relève le docteur Yves Aubry, le président du Clan (comité de liaison en alimentation et nutrition) et chef de pôle santé mentale du centre hospitalier de Mayotte (CHM). Avec la diététicienne Béatrice Andrien et le concours du prestataire de l’hôpital, Panima, ils ont souhaité montrer aux agents quels aliments ils pouvaient conseiller aux patients atteints de dénutrition, un mal souvent constaté à l’hôpital, notamment en pédiatrie.
Sur la table, une verrine de purée de potiron enrichie de poulet et d’huile d’olive et une autre de purée d’haricots verts enrichie de fromage fondu et de beurre se disputent la vedette avec les salades de betteraves ou de lentilles mixées. Chaque verrine, même si c’est en petite quantité, contient un apport calorique important, tandis qu’une autre table présentait des compléments alimentaires, l’étape suivante en cas de carence.
Deux blessés dans des rixes à Dzoumogné ce mardi soir

Les affrontements sont récurrents entre des habitants des quartiers Oussountounde à Dzoumogné et Gnombo à Bandraboua, ces jours-ci. Outre les incendies d’habitations dans la soirée de lundi, il y a eu deux blessés, mardi soir.
La tension n’était pas retombée, mardi soir, à Dzoumogné et à Bandraboua. Depuis dimanche et un match de football entre les deux villages, des bandes des quartiers Oussountounde et Gnombo s’affrontent violemment. Lundi soir, un groupe de Dzoumogné armé de barres de fer et machettes a même pillé et incendié le quartier Hamidoni. Deux maisons en dur, ainsi que quatre habitations en tôle, ont pris feu. Une dizaine de plaintes ont été déposées. Ce mardi, en fin de journée, rebelote, les bandes ont voulu remettre ça. Cette-fois, les gendarmes ont pu tenir à distance les deux groupes. Mais alors qu’il n’y a pas eu de blessés recensés les jours précédents, ça été cette fois-ci le cas. Deux hommes, l’un de nationalité française et l’autre comorienne, ont été blessés à Dzoumogné dont l’un par arme blanche. Le Parquet confirme les deux blessés, sans toutefois préciser avec quelles armes, l’enquête étant en cours. Leur pronostic vital ne serait pas engagé.
Un dispositif de sécurité renforcé
Le général Lucien Barth, commandant de la gendarmerie de Mayotte, était à Bandraboua, mardi après-midi, pour essayer de trouver des solutions avec les élus locaux. Un dispositif de sécurité a été mis en place « pour empêcher les mêmes exactions que les jours précédents ». Dans le même temps, une enquête judiciaire est en cours pour identifier les pillards et participants aux rixes. Le nombre d’assaillants serait d’une cinquantaine ou plus dans chaque groupe. Dans un troisième temps, le commandant prône « des actions d’apaisement en s’appuyant sur les associations sportives et les établissements scolaires ».
Celui-ci confirme l’interpellation d’un jeune homme cagoulé, mardi, en fin de journée. Il s’attend à ce que qu’il y en ait d’autres dans les jours à venir.
L’association des maires « condamne avec fermeté »
Par communiqué, l’association des maires de Mayotte a réagi aux épisodes de violence de ces derniers jours. « Depuis deux jours, la violence gratuite s’est abattue dans certains quartiers périphériques de la ville de Bandraboua. Les habitants de ces quartiers ont vécu des nuits de terreur orchestrées par une horde de bandits cagoulée et armée semant le chaos sur son passage. Plusieurs habitations et des biens matériels ont été ainsi pillées, dégradées et brûlées », constate l’instance présidée par Madi Madi Souf, le maire de Pamandzi. Celle-ci « condamne encore un fois avec fermeté ces actes insensés et apporte son total soutien aux familles touchées par ces drames », ainsi qu’à toute la population et aux élus de la commune de Bandraboua.
L’association fait part de plusieurs revendications concernant la sécurité sur le territoire, comme le classement de Mayotte en zone de sécurité prioritaire, la demande « d’un soutien fort de la part du gouvernement pour permettre aux communes de renforcer leurs effectifs de policiers municipaux » et la prise en charge complète de systèmes de vidéosurveillance. Elle souhaite, en outre, des renforts de forces de l’ordre. « Au regard du contexte sécuritaire dégradé qui prévaut sur l’île, Mayotte a plus que besoin d’un Wuambushu permanent pour pouvoir maîtriser la situation », fait valoir l’association.
Des parents d’élèves forment un barrage à M’roalé
La route départementale 1 est bloquée à l’aide d’arbres coupés, ce mercredi matin, à proximité du collège de Tsingoni. Les parents de l’école de M’roalé dénoncent un sureffectif dans les classes. Des négociations ont eu lieu, mais la voie est toujours entravée.
La Réunion accueille les CCAS des outremers du 15 au 17 novembre
La première édition des Rencontres des solidarités des outre-mer se tient du 15 au 17 novembre sur l’île de La Réunion. Cet événement réunit des représentants de CCAS (centre communal d’action sociale) venus de six territoires ultramarins dont Mayotte. Il s’agit « d’un lieu de rassemblement des élus locaux, des parlementaires, des agents publics et des acteurs associatifs. L’occasion pour l’association d’élus engagés pour les politiques de solidarités, de rencontrer des acteurs, partenaires et personnalités de tous horizons pour envisager les perspectives, proposer ensemble des politiques sociales de proximité adaptées aux territoires ultra-marins et de porter des propositions auprès du gouvernement et du parlement », fait valoir l’Union nationale des CCAS (UNCCAS), qui organise ce rendez-vous avec la Ville de Saint-Denis de La Réunion et l’Union départementale des CCAS de La Réunion (UDCCAS). C’est d’ailleurs son président, Luc Carvounas (photo), le maire d’Alfortville (Val-de-Marne), qui prononcera le discours d’ouverture aux côtés d’Ericka Bareigts, la maire de Saint-Denis et vice-présidente de l’UNCCAS). Des tables-rondes, des ateliers sont organisés et des focus seront faits sur des problématiques rencontrées par les territoires ultramarins. Madi Velou, vice-président du Département de Mayotte, par exemple, est l’invité de la table ronde du mercredi 15 novembre : « Comment incarner efficacement la proximité et l’accessibilité du service public en outre-mer ? ».
L’actualité du moment sur le 101e département étant la crise de l’eau, un focus est fait sur le sujet. « Des épisodes de sécheresse plus intenses et un investissement insuffisant dans les structures d’alimentation en eau potable compromettent la santé de la population, dont la croissance démographique accroît la pression sur les ressources. C’est une crise humanitaire d’une ampleur inédite dans un département français. Depuis le mois de septembre, l’eau ne coule plus des robinets deux jours sur trois et les services de l’État distribuent deux litres d’eau par personne et par jour aux 50 000 habitants les plus démunis, puis à l’ensemble de la population à partir de mi-novembre. Illustration la plus récente : les restrictions subies à la fin de l’été par la population de Mayotte, confrontée à la fois au changement climatique et à une densité de population qui dépasse les capacités des retenues d’eau du territoire », rappelle le communiqué de l’UNCCAS.