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Karibu Music Awards : « Les artistes partagent leur musique, mais n’envisagent pas de faire carrière »

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Les cérémonies précédentes se déroulaient en studio d’enregistrement, à Bordeaux. Ici, Banati reçoit sa récompense en tant que meilleur créateur de contenus (à gauche de Banati : la présidente de l’association, Lcy Abdou Madi). Photo : Archives Karibu Music Awards

L’association Wassi Watru Mama organisera sa quatrième édition des Karibu Music Awards, ce samedi, cette fois-ci dans une salle à Bordeaux (Gironde). Sa présidente, Lcy Abdou Madi, explique ce concept né en 2018 et en quoi il valorise les artistes de l’île aux parfums.

Flash Infos : Comment s’organise le Karibu Music Awards ?

Lcy Abdou Madi : Sur la trentaine de membres de l’association Wassi Watru Mama – antennes métropolitaine et mahoraise confondues -, cinq s’occupent de l’organisation de la cérémonie. Chaque année, l’équipe réalise un travail de fond sur les réseaux sociaux pour identifier des prétendants à ces nominations déclinées en plusieurs catégories. On s’appuie sur plusieurs critères mais celui du nombre de vues n’en est pas forcément un. Puis on se regroupe, on en discute et on tague sur les réseaux sociaux les nominés. Certains sont en métropole, d’autres à Mayotte. Vient ensuite le moment de la cérémonie. Il y a treize catégories (voir encadré), comme meilleure chanson populaire, meilleur clip, réalisateur, révélation féminine, masculine etc. Pour treize gagnants.

F.I. : Qu’est-ce qui change cette année ?

L.A.M. : On est très stressés. Ce sera la première fois qu’on réalisera cette cérémonie de remise de trophées en public, dans une salle de fête municipale à Bordeaux. Depuis 2018, on enregistrait dans un studio, sans public. On n’avait pas forcément les moyens mais nous avons quand même voulu le faire et prendre en charge le déplacement de danseurs : Lokygramme, Samouss, Chaldi ainsi qu’un jeune danseur de Megda. Nous recevrons également deux personnalités issues des réseaux sociaux comme Princesse Laam, Haouraye et deux miss beauté qui interviendront depuis Mayotte : miss Salouva et Larissa Salim Be. La cérémonie commencera à 20 heures, mais sera filmée par des professionnels et retransmise sur Facebook. On enverra, via l’antenne de Mayotte, un lien pour que les Mahorais puissent se connecter et ils pourront même interagir. Mais faute de moyens, on n’a pas pu décorer la salle comme on voulait…

F.I. : Quel est l’enjeu de cette cérémonie ?

L.A.M. : C’est surtout de rendre visible, promouvoir des artistes mahorais et montrer qu’il n’y a pas que du traditionnel, il y a du pop, du rap chanté en shimaoré et c’est un mélange qui fonctionne bien. À Mayotte, la plupart partagent leur musique sur les réseaux sociaux, mais n’envisagent pas de faire carrière alors qu’il y a une éducation musicale qui existe sur l’île. On peut prendre des cours. Sur place, notre association sert à accompagner ces artistes et les mettre en relation avec les structures adéquates, jouer de nos contacts. Il suffit parfois de rencontrer les bonnes personnes. Et puis, on se dit, même si ce n’est pas que ça, mais qu’on minimise la culture à Mayotte. Ça pourrait peut-être éviter que des jeunes arrachent des sacs. Je ne dis pas que ça résout tout mais qu’il y a une concordance. Il faut de la musique, du sport… Par cette cérémonie, on espère encourager tout ça. On aurait voulu organiser cette cérémonie à Mayotte, mais l’insécurité rend difficile le fait qu’il y ait un public et malgré nos demandes, on ne trouve pas de salle.

Les nominés de cette quatrième édition

Pour le meilleur chanteur : Lokygramme, Youbbee, Naid, Meiitod.

Pour la meilleure chanteuse : Zily, Mory’s, Kueena.

Pour le meilleur clip : Youbee « Haram », Kamal « Bomaye », Terrell « Karaté », 976k « Tafaouti ».

Pour le meilleur réalisateur : Maido, Abdoulatuf Le Guirri, Tchuhuru.

Pour le meilleur projet : Zaoidi « Cadeau », Lokygramme « Mtrumé », Ismaa « Namnayne », Deejay « Namujé », Daday « M’Zindzi ».

Pour le meilleur chanteur traditionnel : B Junior, Kay, Motamo, Chaldi.

Pour le meilleur feat : Skinny ft Djabi, Terrell feat Meiitod Titi, Lokygramme feat Meiitod Nyora, La mendosa feat Madaraou man Kayna mana, Naid x Dadday Chaima.

Pour la meilleure chanson populaire : Youbbee « Haram », Naid « Daday Chaima », Naid « Gucci », Kamal « Bomaye », B Junior x Chaldi « Chakacha ».

Pour le meilleur rappeur : Patsaou, Gagala, La mendosa, Dejaay.

Révélation masculine : Zelko, Candell, Daday.

Révélation féminine : Ismaa, Maloko, Zawadi.

Meilleur créateur de contenus : Nassrati, Bahati, Golden yass.

Meilleure tournée : Zily, Terrell Elymoor, Npro game, Meiitod, Wakiiz.

La Caisse de sécurité sociale de Mayotte consciente de ses failles

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La direction de la Caisse de sécurité sociale de Mayotte (CSSM) a tiré son bilan de l’année 2022 lors d’un rendez-vous avec la presse, ce mercredi. La couverture du nombre d’assurés augmente, mais l’accompagnement doit encore progresser pour un « aller vers » et plus de contrôles.

Sur le papier, la Caisse de sécurité sociale de Mayotte (CSSM), « est une organisation extrêmement moderne », juge le très enthousiaste Philippe Féry, directeur général. Particularité mahoraise, il n’existe qu’une seule caisse sociale qui regroupe cinq branches de la sécurité sociale : recouvrement des cotisations sociales, assurance maladie, accidents de travail et arrêts maladie, allocations familiales et assurance retraite. « Quand on sait que dans l’Hexagone, des partenariats doivent se mettre en place entre les différents services, ou de petites caisses se mettent en lien avec des Caisses primaires. Ici, les liens sont directs », développe-t-il, citant toute personne amenée à demander une allocation familiale. La Caisse peut alors consulter ce à quoi la personne a déjà droit grâce aux informations connues.

Mais, presque incontournable, « elle est vécue comme un passage fatal, pas comme une organisation au service des usagers. On a l’intention de changer cette image et aller vers nos assurés », pose le directeur, inaugurant un rendez-vous annuel entre la presse et toute la direction de la CSSM, ce mercredi 13 décembre.

« 6.000 cartons de cartes Vitale qui attendent leurs bénéficiaires »

La Caisse a versé 529,55 millions d’euros de prestations sociales en 2022, soit 11,83 % de plus qu’en 2021. Pour le directeur général, cela ressemble à « un bon chiffre » : 68 % de la population est assurée (211.111 assurés sociaux). « Mais c’est rapporté à la population entière de Mayotte, pas sur la population présente légalement sur le territoire et éligible aux allocations. Le souci, c’est que je ne sais pas combien de personnes je dois encore aller chercher. » D’autant, rappelle la direction : « Un étranger pas éligible peut peut-être le devenir dans deux mois s’il est régularisé. »

« On a 6.000 cartons de cartes Vitale qui attendent leurs bénéficiaires », fait observer Philippe Féry. Qu’est-ce qui coince ? Il reconnaît des progrès à faire en termes de communication et d’opérations pour « aller vers », c’est-à-dire, aller plus au contact des personnes concernées. « On convoque mais si elles déménagent régulièrement, il est difficile de trouver leur adresse. Il y a aussi une grande instabilité des numéros de téléphone, c’est compliqué. » « Il faut identifier, contacter », expose aussi Catherine Bocheur, directrice en charge de la branche retraites, concernant les personnes éligibles à l’allocation retraites mais qui n’en ont pas fait la demande.

La Caisse indique se rapprocher d’associations pour aider à réaliser des démarches comme remplir correctement une feuille de soin pour réduire les délais de remboursement, actuellement de six jours. L’illectronisme et la fracture numérique étant des problématiques reconnues par l’administration. Pour cela, la direction insiste sur le rôle de partenaires associatifs et le déploiement de centres sociaux relais sur le territoire. « Avec le développement de la fibre que permettront des fonds départementaux, on sera les premiers bénéficiaires de cette action », souligne Philippe Féry. Quant au contact par téléphone pour obtenir des informations auprès de la CSSM, ne comptez pas sur un changement. Il s’agira toujours de répondre à une boîte vocale pour préciser sa demande avant d’espérer tomber sur un conseiller.

« L’essentiel des fraudes ne se situe pas dans les arrêts maladie »

Intensifier les contrôles, réajuster les erreurs et pénaliser les intentions de fraudes, font aussi partie des objectifs de cette année pour la Caisse de sécurité sociale de Mayotte. Si elle a encaissé 17,46 % de cotisations sociales en plus en 2022 par rapport à 2021, des sommes sont encore dues. Au total, les entreprises de dix salariés et plus enregistrent 24,25 % d’impayés. Là aussi, la réponse peut être l’accompagnement pour obtenir des dossiers complets, correctement remplis, les conduire vers un cadre légal, mais aussi repérer les fraudes.

« Il faut casser les clichés, l’essentiel des fraudes ne se situe pas dans les arrêts maladie. Sur les 530 millions d’euros versés, ils représentent une paire extrêmement faible », déroule le directeur comptable et financier Vincent Swietek. « Les fraudes se situent dans les remboursements de médicaments avec des ordonnances. Avant d’aller déranger ces personnes arrêtées, il faut contrôler ces remboursements. » Il révèle que des dossiers « sont en ce moment traités » après une plainte déposée par la Caisse à l’encontre d’un professionnel de santé qui aurait pu, à force de reproduction d’ordonnances, détourner 700.000 euros. « On essaie de suivre les affaires judiciaires et renforcer notre collaboration avec la police. Quand, comme en octobre, des marchands de sommeil sont condamnés par le Parquet, il n’est pas normal qu’ils aient perçus des allocations pour leurs logements », détaille-t-il.

La séance se conclue sur l’annonce d’un nouveau rendez-vous, l’année prochaine, pour faire le point. « On verra les échecs et les succès ! », lance le directeur général.

Les nouveautés en 2024

  • L’objectif de créer une centaine de places en crèche pour arriver à 600 places en 2026.
  • Augmenter la qualité des collations à l’école et en réduire le coût. « On sait que le coût est un frein pour les familles », explique Rémy Posteau, directeur en charge de l’action sociale et de la jeunesse. « Mais on sait aussi qu’un jeune qui sort de l’enceinte et qui a faim est un jeune influençable sur les temps du repas. Et qui peut se rapprocher de la délinquance. »
  • Débloquer une aide pour les personnes souhaitant recourir à un assistant maternel.
  • Dès la fin du premier semestre 2024, la possibilité de générer, à la demande, un relevé de carrière afin d’anticiper la retraite.
  • L’ouverture de la Complémentaire santé solidaire (C2S) pour les Mahorais. « Les jeunes reçus auront leurs demandes traitées », déclare le directeur général de la CSSM. Un grand panneau sera installé avant la file d’attente rappelant tous les documents nécessaires.

Des mesures exceptionnelles aux usagers de l’Urssaf

Les pouvoirs publics, compte tenu de la pénurie d’eau, ont adopté des dispositions pour que la Caisse de sécurité sociale de Mayotte puisse prendre des mesures. Comme suspendre le recouvrement forcé : les contraintes, saisies et assignations au tribunal sont suspendues à l’exception de celles ayant vocation à sécuriser les créances et soutenir les entreprises en difficulté. La CSSM peut proposer un échelonnement des dettes sur 12 à 24 mois. À l’issue, une remise automatique des majorations de retard et des pénalités, sous réserve du respect de l’échelonnement.

Le plan « Action cœur de ville » plus long que prévu

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Le préfet de Mayotte, Thierry Suquet, le président de la Cadema (communauté d’agglomération Dembéni-Mamoudzou, Rachadi Saindou, ainsi que le président du conseil départemental de Mayotte, Ben Issa Ousseni, lors de la signature de la convention qui engage à nouveau les partenaires financiers et opérationnels.

Cette opération visant à revitaliser les communes de Petite-Terre, Mamoudzou et Dembéni sera prolongée de trois années, grâce à un avenant signé ce mardi dans les locaux de la Cadema. La deuxième phase du dispositif se prépare.

Initié en 2018 par l’État, en partenariat avec l’Agence française de développement (AFD), le programme « Action cœur de ville » a de beaux jours devant lui. Ce mardi, un avenant a été ratifié par l’ensemble des parties prenantes du dispositif afin de le prolonger jusqu’en 2026. De nouveaux fonds sont mis sur la table pour la communauté de communes de Petite Terre (CCPT), mais aussi à destination de Mamoudzou et Dembéni. Depuis 2021, la phase dite « opérationnelle » a emboîté le pas à celle qui correspondait à la réalisation des études ayant permis d’élaborer les stratégies de revitalisation des centres-villes. Et il y a encore du pain sur la planche.

« On a prorogé cette convention parce qu’il y avait une nécessité de revitaliser nos cœurs de villes. On a peut-être déjà un peu perdu du temps par rapport à la réglementation », estime Rachadi Saindou, président de la communauté d’agglomération Dembéni-Mamoudzou (Cadema).

Petite-Terre « pilote en matière de transition écologique »

S’il se félicite du premier bilan à mi-chemin d’« Action cœur de ville », le jeune président plaide aussi pour un transfert de compétences, afin d’alléger l’impact sur le budget des communes concernées. Mais des dispositifs existent : « la commune de Mamoudzou finance certaines opérations dont la maîtrise d’ouvrage est portée par la Cadema, notamment via la dotation politique de la ville », explique Naïda M’chami, cheffe de projet « Action Cœur de Ville » à Mamoudzou.

Pour exemple, la seconde vie promise à l’ancien tribunal du chef-lieu coûte 45.000 euros à la municipalité, pour un montant total de l’opération estimé à 253.000 euros. Quant au cofinancement du projet de « mangrove urbaine » dans le quartier de M’gombani, la municipalité met la main à la poche en déboursant 168.000 euros pour un coût total des travaux estimé à 693.070 euros.

Du côté de Petite-Terre, la cheffe de projet « Action Cœur de Ville » a dressé face à un parterre d’élus un premier bilan de la phase opérationnelle. La rénovation et l’extension du marché du Four à Chaux a été très bien accueillie, a-t-elle souligné. Dans les plans de la communauté de communes, on retrouve aussi la construction d’un complexe sportif à Pamandzi ainsi que celle d’une médiathèque communale. Livraisons prévues en 2025.

En parallèle, la CCPT souhaite devenir « un site pilote en matière de transition écologique », avec notamment une grande opération « végétalisation » de la rue du Commerce.

« Des heures troubles et violentes » admet le préfet de Mayotte

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Par une vidéo, le préfet Thierry Suquet tente de rassurer la population mahoraise, alors que l’île connaît d’innombrables affrontements.

L’insécurité croissante de ces dernières semaines plonge les habitants de Mayotte dans l’angoisse. Et, malgré les renforts de gendarmerie et de police, le nombre de victimes ne cesse de grimper.

« Depuis plusieurs jours, notre département, Mayotte, vit à nouveau des périodes et des heures troubles et violentes », concède Thierry Suquet, le préfet de Mayotte, dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux de la préfecture, ce mercredi matin. En effet, le territoire est actuellement le théâtre d’affrontements violents entre bandes dans plusieurs villages, voire d’attaques gratuites contre les automobilistes et les bus. Peu de communes sont épargnées. Certaines ont choisi d’instaurer des couvre-feux pour les mineurs. C’est le cas à Ouangani et Dembéni, à la fin du mois du novembre. Mais les faits, parfois graves comme la mort par balles d’un jeune de Kawéni dimanche, ne semblent pas s’arrêter.
Au contraire, ce mercredi matin encore, les rixes d’abord entre jeunes, puis avec les forces de l’ordre, ont eu lieu à Tsoundzou 1 et au rond-point Baobab, à Mamoudzou. Le préfet de Mayotte rappelle que des renforts ont été envoyés que ce soit en zone police ou en zone gendarmerie, notamment un sixième escadron de gendarmerie mobile (un cinquième est présent depuis le mois d’août). « J’ai demandé aux forces de l’ordre d’être extrêmement présentes sur le terrain et de renforcer leur dispositif », martèle Thierry Suquet, qui parle de « plusieurs interpellations importantes ».

« Nous avons besoin de beaucoup de solidarité »
Pas de nouveaux renforts donc, même si cette violence n’est pas sans conséquence sur l’activité de l’île. Des établissements scolaires ferment pour la journée entière, voire plusieurs jours d’affilée. Des commerces baissent leurs rideaux dans l’après-midi, les salariés sont invités à rentrer plus tôt pour ne pas se retrouver au milieu des barrages. « J’appelle les services de l’État et les collectivités locales à maintenir sur le terrain les services de prévention et à maintenir ouverts les services publics », émet pourtant comme vœu le préfet, alors que l’administration doit déjà s’adapter à la pénurie d’eau. « J’appelle les associations familiales, les parents d’élèves, les familles à accompagner les enfants à l’école, à être présents sur le terrain pour donner un peu de sérénité à notre département », demande-t-il également.
Souhaitant afficher un visage ferme sur le volet immigration, la lutte contre l’habitat indigne et celle contre l’économie parallèle, suite annoncée de l’opération Wuambushu, celui-ci lance plutôt un appel pour aider l’État à faire face à l’insécurité. « Nous avons besoin dans ces heures difficiles de beaucoup de solidarité. Je tiens, pour ma part, à vous assurer du soutien de l’État et de l’engagement des forces de l’ordre pour la sécurité de chacune et de chacun », tente de rassurer ainsi le préfet

Intrusion nocturne dans la station-service de Dzoumogné

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La station-service Total Énergies située à l’entrée du village de Dzoumogné sur la route nationale 1 a été la cible d’un cambriolage la nuit dernière, entre 2h et 3h du matin. Les malfaiteurs ont notamment fait tomber une partie du mur à proximité de l’entrée. Interrogé, le service communication de la compagnie pétrolière française assure que le coffre à l’intérieur de la station-service n’a pas été extrait. Le système de sécurité aurait fait ses preuves. « Les dégâts sont surtout matériels », nous explique-t-on.  Le parquet de Mamoudzou a ouvert une enquête pour tenter d’identifier les auteurs. Pour cela, la gendarmerie s’est procurée les images issues du dispositif de vidéo-surveillance.

Les Allemands du Tru Cru remportent l’Hipo’Campe battle

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L’association Maydinmaix a organisé la deuxième édition de son Festival Hipo’Campe battle du 7 au 9 décembre dans la commune de Dzaoudzi-Labattoir. Se défier à travers la danse, le sport et la culture pour favoriser la connaissance de I’autre et faire resortir l’excellence qui sommeille en ces jeunes, tel était l’esprit de cette deuxième édition qui a débuté par un stage de ragga-dancehall réunissant une quarantaine de jeunes et sous la conduite de la danseuse Cécile Alabi, connue sous le nom de « Tsu Nami ». Vendredi, un deuxième stage top rock style et break était dispensé par B-boy Joyeux et B-girl Chipie de Runbboyconnexion. Le but de ces stages étant de permettre aux jeunes artistes de Mayotte de découvrir différentes branches de la culture urbaine et d’échanger avec des professionnels extérieurs. Le samedi, le moment tant attendu pour tous les adeptes du hip hop spécialité breakdance, le battle.

L’association Maydynamix a réuni à Dzaoudzi-Labattoir, la région océan Indien, la métropole, l’Allemagne et les États-Unis autour des valeurs de solidarité, du vivre ensemble, d’insertion pour sortir les jeunes de l’oisiveté. Ont participé à cette compétition les meilleurs danseurs de La Réunion, de Maurice, de la métropole, de Stuttgart, de New-York et de Mayotte. Avec une finale digne de très haut niveau opposant la team Mighty Maroner à Tru Cru. Récompensé en présence de Michel Santoro, délégué du préfet à la Politique de la ville, de Madame Kala du service culturel et associatif de DzaoudziLabattoir, dHugues Makengo, directeur de Mlezi Maore, parrain du festival et de Mikidache Houmadi, maire de Dzaoudzi-Labattoir. La team allemande Tru Cru est fianelement sortie vainqueure.

A travers ce festival, l’association Maydynamix a voulu créer et tisser des liens entres les talents locaux et ceux venu du reste du monde pour fédérer, favoriser les échanges et aussi permettre à tous les danseurs locaux de se rencontrer et se défier à Mayotte sur d’autres terrains que celui de la violence pour partager un temps ludique, agréable en rupture avec le quotidien. De par son engagement artistique, l’association souhaite sensibiliser les enfants à la culture et l’artistique, favoriser la cohésion de groupe, le vivre ensemble à travers les valeurs de la République, tels que le respect, la discipline, l’abnégation, la réussite éducative, l’inclusion sociale et citoyenneté. Elle compte porter haut ses talents vers les compétitions régionales et pourquoi pas vers les JO 2024 à Paris puisque le breakdance y fait son apparition. L’équipe tient à remercier tous ses partenaires grâce à cet événement est devenu international, La ville de Dzaoudzi-Labattoir, son service culturel, la communauté de communes de Petite-Terre, Colas, Mwilibody, Sonoshop, DAC Mayotte, préfecture de Mayotte, le Département de Mayotte, Tsunami création, Association 974 all star et l’association Runbboyconnexion, Levels et Clap production, ainsi que tous les bénévoles.

Soliha Mayotte récolte des jouets jusqu’à vendredi

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A l’occasion des fêtes de fin d’année, Soliha Mayotte organise jusqu’à vendredi inclus une collecte de jouets pour enfants de tous âges, à destination des familles accompagnées par l’association. Deux points de collecte ont été mis en place, au 58, rue de M’gombani à Mamoudzou et au 5, rue Avice Auguste à Dembéni. L’association qui intervient dans l’accès au logement propose « si besoin de retirer les jouets à domicile sur rendez-vous par nos salariées ». Contact : 02 69 60 48 77 ou contact.mayotte@soliha.com

7% des seniors en perte d’autonomie

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D’après un rapport de l’Institut national de la statistique et des études économiques, Mayotte compte 7% de ses seniors âgés de 60 ans ou plus en perte d’autonomie en 2021. Cela représente 1.000 personnes sur le territoire, qui vivent exclusivement dans leur domicile, l’île n’ayant qu’un Ehpad expérimental depuis 2022. Elles sont plus fréquemment aidées par leur entourage qu’en Hexagone mais peuvent quand même avoir recours à une aide à domicile. La perte d’autonomie est définie comme un cumul de difficultés rencontrées par les personnes âgées, selon l’Insee. Elles se traduisent par des restrictions dans leurs activités quotidiennes ou par des limitations qui peuvent être physiques, sensorielles ou encore cognitives. À Mayotte, 38 % des seniors, soit 5.000 personnes, sont concernés par au moins un problème fonctionnel. C’est bien plus fréquent que dans l’Hexagone, où 23 % des seniors vivant à domicile sont dans ce cas.

Noël arrive à Mamoudzou

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Pour les fêtes de fin d’année, la Ville de Mamoudzou organise la troisième édition de Momojou en fête, du 19 au 23 décembre, place de la République, à Mamoudzou. Les habitants pourront profiter d’animations et de manèges pour enfants, d’illuminations du centre-ville ainsi que du marché traditionnel des commerçants et artisans locaux. Il y aura également des concerts et spectacles de Kanaa, Youbee, Hip-Hop Revolution ou encore Skinny. Comme chaque année depuis la création de cet événement, le chalet du Père Noël accueillera le public autour d’un stand de photo souvenir. Cette initiative vise à mettre en avant le savoir-faire mahorais et à permettre aux habitants de soutenir l’économie locale et l’attractivité touristique.

Social : un appel à projets lancé à Mamoudzou

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La ville de Mamoudzou et l’État mobiliseront en 2024 des crédits pour « réduire de manière substantielle les inégalités entre les territoires ». Les associations souhaitant bénéficier de subventions ont jusqu’au 5 janvier 2024 pour déposer un dossier. Pour être éligibles, elles doivent porter des actions dans le domaine de la cohésion sociale, du développement économique, du cadre de vie (dont le renouvellement urbain) ou dans d’autres axes « transversaux », dont la jeunesse, la lutte contre les discriminations, l’égalité entre les femmes et les hommes. Les porteurs de projets ayant bénéficié de subventions de la ville en 2023 doivent accompagner leurs demandes de subventions d’un bilan intermédiaire ou final avec les justificatifs afférents sous peine de ne pas être accompagnés de nouveau. Les demandes de subventions sont à effectuer via le formulaire CERFA°12156*05 et être envoyées impérativement aux adresses courriels suivantes : f.sidi@mamoudzou.yt h.anlimou@mamoudzou.yt (aucun dossier papier ne sera accepté).

L’inquiétude monte à Kawéni après la dernière flambée de violences

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Dans la zone industrielle de Kawéni, les émeutes risquent d’entraîner une baisse de fréquentation dans les commerces.

Des commerçants et restaurateurs de la zone industrielle doivent fermer plus tôt que prévu en raison des affrontements entre bandes rivales de Kawéni et Majicavo. Ils réclament des mesures fortes pour sécuriser leurs activités professionnelles.

https://www.mayottehebdo.com/abonnements/flash-infos/

« La vie n’est pas interdite après une opération du cœur »

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Dans cet atelier pour rappeler qu’il est possible de pratiquer du sport après une opération de la valve du cœur, cinq patients reproduisent les mouvements de l’animateur du service de rééducation.

Le service cardiologie du centre hospitalier de Mayotte reçoit, mardi 12 et mercredi 13 décembre, des patients opérés du cœur. Un moment pour faire le point sur leur état physique et psychologique avant que la seule cardiologue de l’île quitte l’hôpital (voir encadré).

« Je vous rassure, on ne tirera pas la chaise en arrière quand vous vous assiérez ! », blague « Didi », ou Didier, en s’adressant à une autre patiente opérée du cœur qui suit à la lettre les exercices donnés par l’animateur, du service de rééducation. Levés de bras, squats, ports de bouteilles d’eau… Les participants s’appliquent assidument mais non sans rires. C’est dans cette ambiance joyeuse, sur fond de musique mahoraise, que d’anciens patients opérés du cœur, toujours suivis par le service de cardiologie, sont invités au centre hospitalier de Mayotte (CHM), ces mardi et mercredi, entre 8 heures et 17 heures. Dans cette cour de l’hôpital, des chapiteaux ont été dressés, des chaises et tapis de gymnastique installés.

« Ce sont des patients qui auront peut-être un traitement à vie après une opération du cœur », détaille Fatima Paris, cadre au service de cardiologie. « L’idée de cette journée, c’est d’inviter tous ces patients, dont de jeunes enfants, et faire le point sur leur alimentation en général, la dentition, rappeler les gestes de brossage de dents car une simple infection peut causer des problèmes cardiaques, et leur moral. Jauger leurs connaissances et réajuster si besoin. »

« Ils m’ont soulevé le capot, ouvert le moteur, changer les durites… »

Deux ateliers rythment ces deux jours : un atelier physique pour, avec un animateur, réaliser des mouvements sportifs que l’on peut tout de même faire après une opération de ce type et un atelier psychologique, avec la médecin cardiologue, pour évoquer leur moral. Pour le côté sportif, « le but c’est de ne pas se démoraliser, montrer qu’on peut faire du sport, sauter, mais de façon adaptée », souligne Fatima Paris.

Pour Didier, encore dans ses échauffements avec l’animateur, c’est tout compris. Contrairement aux autres, il n’a pas été opéré de la valve, mais réanimé et opéré en 2022 après un arrêt. « Ils m’ont soulevé le capot, ouvert le moteur, changer les durites… », image l’homme de 59 ans. Surtout, il ne conçoit pas d’arrêter de bouger et se prépare aux 24 heures du Mans en rollers. « Le cœur, c’est un muscle. J’ai toujours été sportif donc je continue. Je suis venu témoigner, rappeler que la vie n’est pas interdite et qu’on n’est pas finis après une opération. Il faut juste éviter les excès. »

« Ce sont de vrais traumatismes »

Un petit peu plus loin, au bout de la cour, une sorte de table ronde fait office d’atelier psychologique. En toute discrétion et confiance, une dizaine de patients discutent de leur vécu et de comment ils se sentent, avec la médecin titulaire, Marion Angue.

« C’est hyper important », explique-t-elle. « Il y a des Mahoraises enceintes qui ont dû se faire opérer en urgence à La Réunion et ont été séparé de leur enfant. Des personnes parties à La Réunion et opérées sans aucune explication. Ce sont de vrais traumatismes. Donc on discute et on prend le temps de réexpliquer ce qu’il s’est passé. »

Fatima Paris du service cardiologie, qui a participé à l’organisation de ces deux jours, poursuit : « Le cœur, c’est aussi symbolique. C’est l’organe de la vie. Il peut rester beaucoup d’angoisses. » Elle ajoute : « Cet évènement permet de rassurer les patients en leur rappelant qu’il y aura toujours un suivi, même après le départ de la médecin titulaire. »

« Je n’en peux plus »

« Je suis hyper inquiète, ça me fait hyper chier pour les patients. Mais c’est trop dur », lâche Marion Angue, médecin cardiologue, sur le point de quitter l’hôpital et qui a insisté pour que cet évènement financé par l’hôpital ait lieu. Son départ est prévu ce mercredi, après les ateliers. « Cela fait trois ans que je suis en burnout. Là, il faut que je me repose. » Seule de son service, elle est aussi la seule de l’île dans sa spécialité, pour environ 150 patients estimés. « Je ne les connais pas tous. Et il y en a sûrement plus. »

Un départ rendu mentalement plus compliqué que l’hôpital n’a pas retrouvé de remplaçant. Des médecins de La Réunion viendront une fois par mois pour assurer le suivi. La titulaire, qui n’a pas renouvelé son contrat, a également réalisé des fiches et vidéos sur YouTube pour les patients et les médecins, non-spécialistes, qui viendront au CHM de Mayotte après son départ. Y compris des vidéos en shimaoré.

« Le jeune pleurait, il saignait beaucoup »

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Âgé de 23 ans, le jeune homme condamné à douze mois de prison avec sursis, ce mardi matin, par le tribunal correctionnel avait lancé un bâton à la tête d’un gamin de Dembéni, le 28 janvier 2023. La large entaille sur le crâne du garçon avait nécessité son évacuation à La Réunion et quinze points de suture.

Parlant avec aisance de son projet professionnel, le jeune homme présente bien à la barre du tribunal correctionnel de Mamoudzou, ce mardi matin. Pourtant, plutôt qu’être en formation pour devenir animateur, c’est au tribunal correctionnel de Mamoudzou qu’il se retrouve pour des faits datant du samedi 28 janvier 2023, à Dembéni. Ce jour-là, il croise avec ses deux chiens la victime âgée de 11 ans, dans la mangrove. Frêle, celui-ci prend peur et se réfugie dans un arbre. Le prévenu demande au garçon de descendre, ce dernier refusant, il prend alors un bâton d’une longueur d’un mètre et lui jette, le touchant au niveau du crâne. L’intervention d’un tiers va permettre de le sauver. « J’ai entendu des voix crier : [le prévenu], arrête de nous frapper ! », avait indiqué ce témoin, qui a nettoyé avec l’eau de mer le crâne tâché de sang. « Le jeune pleurait, il saignait beaucoup », poursuivait-il.

« Ma fille m’a appelé alors que j’étais au champ. Elle m’a dit que « Dhouli » était blessé », raconte au tribunal la mère du garçon. Pris en charge par les pompiers, il est transporté d’abord aux urgences de l’hôpital de Mamoudzou. Mais devant la gravité de sa blessure, il a été emmené à La Réunion. Il a fallu quinze points de suture pour refermer sa blessure nécessitant un ITT (interruption totale de travail) de 21 jours.

« Je l’ai touché sans le faire exprès »

Le prévenu concède avoir lancé le bâton, mais dément avoir visé la victime. Selon lui, il essayait de faire partir un chien d’une bande qui le menaçait et le bâton a touché le garçon « sans le faire exprès ». Une version que les juges peinent à croire. « Vous comprenez que ce n’est pas très clair. Les déclarations de l’enfant correspondent à celles du témoin », fait remarquer Virginie Benech, la présidente du tribunal correctionnel. Delphine Mousny, substitute du procureur de la République, met en évidence la personnalité du prévenu qui, d’un côté, n’a jamais eu de casier judiciaire, est impliqué dans l’associatif et se destine à la profession d’animateur, et de l’autre, un coup violent qui a emmené un garçon de onze ans à l’hôpital pendant plusieurs jours. Elle requiert douze mois de prison avec sursis, 70 heures de TIG (travail d’intérêt général) et une interdiction de port d’arme pendant cinq ans.

Le tribunal l’a suivie pour la durée de la peine. Il décide cependant que le sursis dépendra d’une obligation de travail, d’indemniser la famille et d’une interdiction d’entrer en contact avec le garçon. Il devra verser 2.000 euros de provisions à la mère de la victi

Affaire de l’Ireps : dix mois de prison avec sursis pour deux personnes

Le 31 octobre dernier, cinq individus comparaissaient devant la justice dans l’affaire de détournement de près d’1,5 millions d’euros octroyés à l’Instance régionale de l’éducation et promotion de la santé (Ireps). Si le chef d’inculpation de détournement de biens publics n’a pas été retenu, deux des cinq prévenus ont néanmoins été condamnés à dix mois de prison avec sursis pour prise illégale d’intérêts. Un premier voit sa peine assortie de 10.000 euros d’amende, d’une inéligibilité de cinq ans, ainsi que d’une interdiction de travailler dans une association pendant trois ans. Le deuxième écope également de 5.000 euros d’amende et d’une inéligibilité de deux ans. Ils devront, de plus, rembourser l’Ireps d’une somme qui sera fixée en juin 2024 lors d’une audience sur les intérêts civils.

Entre 2014 et 2021, 1,47 million d’euros de subventions données par l’Agence régionale de santé (ARS) à l’Ireps auraient été détournés. L’ARS s’était rendue compte de la supercherie en 2017, grâce à un audit réalisé dans le cadre du renouvellement de la subvention annuelle. Ce rapport d’observation montrait un fonctionnement « nébuleux » et de nombreux problèmes au niveau de l’utilisation des fonds : factures non numérotées, égarées, chèques en blanc, conflit d’intérêt ou encore notes de frais anormalement élevées. Les avocats de la défense avaient demandé la relaxe, qualifiant l’enquête de « lacunaire ». En effet, ils estimaient que l’enquête n’apportait pas assez de preuves à l’encontre de leurs clients. La procureure adjointe, Louisa Aït Hamou, était également allée en ce sens, requérant la relaxe pour une partie des cinq prévenus. Trois d’entre eux en ont finalement bénéficié.

« Les élèves sont notre première source de motivation pour rester »

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Ils étaient une quarantaine à manifester devant le rectorat à Mamoudzou, ce mardi matin, pour demander des solutions contre l’insécurité.

Contre l’insécurité grandissante ces derniers jours, le corps enseignant a décidé de se mobiliser. Si plusieurs professeurs du lycée des Lumières, à Kawéni, Mamoudzou, ont décidé de se mettre en grève, ils étaient plusieurs de différents établissements à manifester devant le rectorat de Mayotte, ce mardi, pour demander qu’on assure leur sécurité et celle des élèves.

Ils étaient une quarantaine d’enseignants de différents établissements à 10h, ce mardi, devant le rectorat pour manifester leur inquiétude. Depuis lundi, plusieurs professeurs du lycée des Lumières ont entamé une grève et ont demandé au recteur de fermer leur établissement jusqu’au 16 décembre. En cause, l’insécurité grandissante de ces derniers jours, avec notamment le meurtre par balle d’un jeune homme à Kawéni. « Nous, les professeurs, qui venons souvent de métropole, nous sommes généralement plus choqués par la violence que les élèves, qui y sont malheureusement habitués. Mais là, de plus en plus de jeunes nous confient qu’ils craignent pour leur sécurité », relate une professeure du lycée des Lumières, qui nous confie que ces derniers temps, ses classes ne sont qu’à moitié remplies certains jours, à cause du climat de peur. Une atmosphère qui, elle l’admet, lui font réfléchir à l’option de partir : « Les élèves sont notre première source de motivation pour rester ».

Le taxi plutôt que le bus

Si l’enceinte du lycée est sécurisée, ce sont ses abords qui posent problème. « Les jeunes sont méritants, certains se démènent pour payer un taxi et venir en sécurité en cours, car ils se sentent en danger dans les bus », constate un autre professeur du lycée situé à Kawéni, Mamoudzou, qui a l’impression que rien de durable n’est fait pour assurer la sécurité du personnel et des élèves sur les trajets pour l’école.

Ces conditions poussent les syndicats CGT Éduc’Action Mayotte et SNUEP-FSU Mayotte à demander un plan d’urgence pour lutter contre l’insécurité, en s’attaquant au fond. « On sait que le moyen de lutter contre cette violence c’est de mettre les moyens dans l’éducation, dans les infrastructures adaptées, dans les services publics pour enrayer cette spirale de l’enfoncement qui nous amène vers le néant », déclare Bruno Dezile, secrétaire général de la CGT Éduc’Action« L’ensemble des personnels se rend sur son lieu de travail avec la peur au ventre, ce n’est plus supportable. » Le syndicat a également voulu porter les revendications qu’il porte plus généralement, à savoir une revalorisation des salaires et des pensions, la titularisation de davantage de contractuels ou encore la lutte contre la réforme de la voie professionnelle. Des mesures nécessaires au bon fonctionnement du système d’enseignement, selon la CGT, et qui contribueraient donc à freiner la violence.

Avec « Wako », Malha et Zily valorisent la femme de l’archipel

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Le clip de « Wako » mis en ligne il y a trois jours fait partie des titres que contiendra le projet de l’artiste comorienne Malha, dont la sortie est prévue pour début 2024.

En pleine préparation pour son projet, Malha a récemment sorti un titre qui commence déjà à faire parler de lui. « Wako », c’est la nouvelle chanson de l’artiste comorienne, en collaboration avec la diva mahoraise Zily. « J’ai choisi ce titre parce que le son nous parle de toutes ces femmes qui s’affirment, se lancent dans leurs carrières professionnelles sans pour autant renier les autres rôles, comme s’occuper du foyer ou des enfants entre autres », a raconté la chanteuse dans un entretien accordé à Flash infos, mardi à Mavinguni, localité périphérique de Moroni. Wako est un mot swahili qui signifie « ils sont » en référence à ces femmes qui luttent pour l’émancipation dit-elle. « Je suis attachée à ce combat. Le choix de ce thème est motivé par mon parcours en tant qu’artiste, mais également mère », a ajouté Malha, qui reste la première artiste de la Grande Comore, à obtenir un featuring avec Zily. Sur la plateforme YouTube, le clip comptabilisait déjà 3.000 vues en moins de trois jours. Tout au long du clip de trois minutes, les deux artistes, tout comme les danseurs ont mis en avant les tenues traditionnelles. Le saluva pour l’interprète de « Tsika », qui en porte fièrement dans ses chansons comme marque de la culture mahoraise, et le sahare na subaya pour Malha. L’invitation de Zily est motivée par le choix du projet axé sur l’émancipation de la femme, la valorisation de la femme, causes que défendent les deux artistes, a souligné LeeNossent, manageur de Malha, qui a déjà pris part à l’édition Maore Jazz 2022.

Préserver la culture

« Personnellement, si je monte sur scène, peu importe la modernité de ma tenue, je fais en sorte de porter un habit traditionnel, histoire de promouvoir notre culture. Donc quand mon projet est lancé, j’ai tout de suite pensé à Zily en premier parce qu’elle fait partie de ces femmes qui s’affirment et chante beaucoup pour les femmes. Je lui ai parlé de la thématique durant notre appel, et elle a dit oui sans perdre du temps », a résumé Malha, qui au cours de ces dernières années se pose en chantre du live comorien, surtout le twarab. En collaboration avec son mari, LeeNossent, ils ont créé Kara-live, une émission dont le but est de faire la promotion de la musique live locale. C’est dans ce cadre que Malha a été désignée pour représenter les Comores en Égypte au festival international Africa news, à la mi-novembre. Mais cela ne signifie pas pour autant que la meilleure artiste féminin 2021 de la nuit d’excellence ne touche pas aux autres genres musicaux, à l’instar de l’azonto ou encore l’afro house, qui rythme d’ailleurs « Wako ». Selon son manager, le clip devait être tourné aussi à Mayotte mais faute de budget, tout a été fait à la Grande Comore, début août, quand la reine de la musique mahoraise était à Moroni, où elle a donné deux concerts. Excepté cette seule chanson et le thème dévoilé, tout ce qui touche à ce projet très attendu de Malha est soigneusement gardé pour des raisons professionnelles. On sait seulement qu’il sortira en début d’année et qu’il est intitulé « ELLE ». Après le baccalauréat, Malha est partie en Ouganda pour ses études supérieures. Diplômée en communication et marketing, elle a lancé sa carrière en 2016. Orpheline très tôt, elle a dû enchainer les boulots à côté pour aider la famille, en animant par exemple des soirées karaoké avant de se consacrer à sa passion. Parlant trois langues, swahili, anglais et français, Malha fait partie des meilleures talents comoriennes aux voix capables de s’adapter à n’importe quel genre musical. Et pour ce premier projet professionnel, la jeune maman, qui soufflera bientôt sa 31ème bougie, compte exploser tous les compteurs tout en mettant son public d’accord qu’il soit local ou international.

Affaire de l’Ireps : dix mois de prison avec sursis pour deux personnes

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Le 31 octobre dernier, cinq individus comparaissaient devant la justice dans l’affaire de détournement de près d’1,5 millions d’euros octroyés à l’Instance régionale de l’éducation et promotion de la santé (Ireps). Si le chef d’inculpation de détournement de biens publics n’a pas été retenu, deux des cinq prévenus ont néanmoins été condamnés à dix mois de prison avec sursis pour prise illégale d’intérêts. Un premier voit sa peine assortie de 10.000 euros d’amende, d’une inéligibilité de cinq ans, ainsi que d’une interdiction de travailler dans une association pendant trois ans. Le deuxième écope également de 5.000 euros d’amende et d’une inéligibilité de deux ans. Ils devront, de plus, rembourser l’Ireps d’une somme qui sera fixée en juin 2024 lors d’une audience sur les intérêts civils.

Entre 2014 et 2021, 1,47 million d’euros de subventions données par l’Agence régionale de santé (ARS) à l’Ireps auraient été détournés. L’ARS s’était rendue compte de la supercherie en 2017, grâce à un audit réalisé dans le cadre du renouvellement de la subvention annuelle. Ce rapport d’observation montrait un fonctionnement « nébuleux » et de nombreux problèmes au niveau de l’utilisation des fonds : factures non numérotées, égarées, chèques en blanc, conflit d’intérêt ou encore notes de frais anormalement élevées. Les avocats de la défense avaient demandé la relaxe, qualifiant l’enquête de « lacunaire ». En effet, ils estimaient que l’enquête n’apportait pas assez de preuves à l’encontre de leurs clients. La procureure adjointe, Louisa Aït Hamou, était également allée en ce sens, requérant la relaxe pour une partie des cinq prévenus. Trois d’entre eux en ont finalement bénéficié.

Un nouveau centre social à Tsingoni

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La commune de Tsingoni s’apprête à inaugurer le centre social de Tsingoni. Situé à la Maison des Jeunes et de la Culture (MJC) de Combani, ce nouveau centre a pour but d’être un espace de rencontre, d’échange et d’entraide pour la communauté. A partir de ce 14 décembre, le centre social sera un lieu de rassemblement pour les habitants de tous âges.

Distribution de cartes vitales à Mamoudzou

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Le centre communal d’action sociale (CCAS) de Mamoudzou et la Caisse de sécurité sociale de Mayotte (CSSM) mettent en place la distribution de cartes vitales au sein de la ville de Mamoudzou, du 11 au 20 décembre. Ce mardi, cette distribution aura lieu de 8h à 12h à la Maison des Jeunes et de la Culture (MJC) de Mamoudzou et à celle de Tsoundzou ; le mercredi 13 et le vendredi 15 décembre, de 8h à 12h à la MJC de Vahibé ; le jeudi 14 décembre, de 8h à 12h à la Médiathèque de Passamainty et les mardi 19 et mercredi 20 décembre, de 8h à 14h30 à la MJC de Kawéni. Cette distribution ne concerne que les bénéficiaires de la CSSM qui ont été contactés au préalable et ces derniers doivent se munir de leur pièce d’identité.

Un tournoi de futsal à Tsingoni les 20 et 21 décembre

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Les 20 et 21 décembre prochains, la mairie de Tsingoni organise le Tournoi Futsal qui se veut être une rencontre fraternelle entre les jeunes et les acteurs de la prévention, de la sécurité et de l’insertion. Ce tournoi se déroulera à partir de 9h au Plateau de Tsingoni et est ouvert aux jeunes de 13 à 25 ans. Au programme, stand d’information et de sensibilisation, compétition et rencontres avec des acteurs locaux. Pour disputer le tournoi, l’inscription est obligatoire et a pour date limite le 14 décembre. Les places sont limitées. Il est possible de s’inscrire à la Maison des Jeunes et de la Culture (MJC) de Tsingoni (Service des sports), à la MJC de Mroalé, à l’association Fahamou Maecha 976 à Miréréni, à la MJC ou au Centre Social de Combani ou encore auprès de la Régie de territoire de Tsingoni.

Mort à Kawéni : Ben Issa Ousseni condamne les violences

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Dans la nuit du dimanche 10 décembre, un jeune homme a perdu la vie lors d’un affrontement entre bandes rivales de Kawéni et Majicavo, et deux autres individus ont également été blessés par la même arme à feu.

« Au nom de l’assemblée départementale, le président du conseil départemental (N.D.L.R. Ben Issa Ousseni) condamne fortement ces actes de violences qui touchent le territoire, malgré les moyens mis en place pour lutter contre l’insécurité. Le Conseil départemental présente ses condoléances à la famille de la victime, et souhaite un bon rétablissement aux deux autres victimes. Il demande solennellement aux autorités compétentes de redoubler d’efforts pour la sécurisation et la protection civiles des habitants de Mayotte », fait valoir le Département de Mayotte, ce lundi.

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes