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Prostitution : « Elles ont toutes mal partout et ne vont jamais consulter »

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Aurore Méheux, la médecin du centre de santé sexuelle le Cegidd (centre gratuit d’information, de dépistage et de diagnostic) est venue avec une infirmière, Marion Dauchel, mardi 23 avril, au local du Mouvement pour une alternative non violente de l’océan Indien (Man océan Indien), à Kawéni.

Des prostituées de Mamoudzou, repérées par l’association Man océan Indien, reçoivent une visite médicale pour un dépistage dans le local associatif à Kawéni, à Mamoudzou. Dans le groupe de ce mardi 23 avril, les jeunes femmes malgaches confient ne pas aller consulter par peur de sortir dehors et se faire arrêter par la police aux frontières (Paf).

« Vous me dîtes quand vous ne comprenez pas, et quand quelqu’un comprend, elle traduit ? », suggère Aurore Méheux, la médecin du centre de santé sexuelle le Cegidd (centre gratuit d’information, de dépistage et de diagnostic) venue avec une infirmière, Marion Dauchel, mardi 23 avril, au local du Mouvement pour une alternative non violente de l’océan Indien (Man océan Indien), à Kawéni. Une façon d’approcher un public qui ne va pas de lui-même consulter, à l’instar des dix prostituées malgaches réunies devant elles. Repérées lors de maraudes nocturnes dans le cadre d’un projet financé par la direction régionale aux droits des femmes et à l’égalité entre les femmes et les hommes, elles font partie du deuxième groupe constitué par l’association pour se faire dépister contre les maladies sexuellement transmissibles (IST).

Avant les prises de sang, les prélèvements vaginaux voire anaux au besoin et les entretiens individuels, les professionnelles de santé leur parlent du Pep, un médicament préventif à prendre tous les jours délivré à titre gratuit au Cegidd qui permet d’éviter la transmission du VIH (virus de l’immunodéficience humaine). C’est cette infection qui est responsable du sida dans son stade le plus avancé. « Un oubli, c’est sept jours avec capote », résume l’infirmière.

« Moi, c’est la capote en échange de l’argent, avant le sexe », déclare d’un ton ferme Faïda, soit 20 euros en extérieur (surtout la nuit), 50 à la maison et 100 euros pour toute une nuit jusqu’au réveil (comparé aux 2 euros maximum pour la nuit à Madagascar, indique-t-elle). Mais « les clients méchants font exprès de casser la capote » au cours du rapport, signale celle qui a commencé à se prostituer il y a deux ans, en arrivant à Mayotte.

Elle est intéressée par la prise de ce médicament contre le VIH. Mais « très puissant », il « abîme le rein » et ne fait pas barrage à l’hépatite, la syphilis et autres IST, précise la médecin devant des jeunes femmes déjà très préoccupées par leur santé en général. Croyant bien faire, certaines n’hésitent pas à se laver le vagin avec du savon. Ce que la médecin les dissuade très fortement de faire pour préserver les bonnes bactéries protectrices.

« Je ne peux pas leur dire d’attendre dehors »

« Elles ont toutes mal partout et ne vont jamais consulter, ni au CHM (centre hospitalier de Mayotte) ni au dispensaire Jacaranda (le Cegidd se situe à l’étage), ni vers les camions de dépistage (de Nariké M’Sada) », rapporte Ashimta Fournier, la gestionnaire adjointe de l’association. « Dans le premier groupe, certaines étaient déçues de leurs résultats négatifs après leur dépistage au local car elles pensaient qu’une maladie sexuelle pouvait expliquer leurs douleurs », expose celle qui s’apprête à déposer deux autres jeunes femmes au CHM pour des examens complémentaires. « Pour les emmener, je suis obligée de me garer devant chez elles avec le camion et les appeler devant. Je ne peux pas leur dire d’attendre dehors », détaille-t-elle.

La raison à ça ? La peur d’être contrôlée et arrêtée par la police aux frontières (Paf), la même qui les pousse à s’éloigner de plus en plus des endroits passants la nuit pour monnayer des rapports sexuels, même si plusieurs ont leurs clients réguliers et organisent leurs rendez-vous par téléphone. L’équipe associative les rassure en leur disant que la Paf ne peut intervenir dans ces locaux médicaux, ni sur le trottoir devant le CHM ni au sein de la structure de Man océan Indien. Ce qu’une source au service de la Paf dément totalement, assurant que celle-ci peut réaliser des contrôles aux abords, partout sur la voie publique et même à l’intérieur du CHM. « Ce n’est pas une ambassade », signifie-t-elle. Selon le code de procédure pénale, dans sa version en vigueur depuis 2019, « toute personne peut être contrôlée […] en vue de vérifier le respect des obligations de détention, de port et de présentation des titres et documents prévus par la loi à Mayotte sur l’ensemble du territoire ».

Alors dans l’espoir de réduire les risques de contrôles, certaines préfèrent payer 25 euros pour prendre un rendez-vous l’après-midi au dispensaire et s’organiser avec le taxi pour être certaines d’être tout de suite prises en charge au dispensaire plutôt qu’attendre le matin sans rendez-vous pour 10 euros.

« Il y a des filles qui n’ont pas vu le soleil depuis longtemps »

« Il y a des filles qui n’ont pas vu le soleil depuis longtemps », assure Faïda, assise à côté d’une Malgache qui ne sort que très exceptionnellement dehors en plein jour comme ce mardi. Près d’elles, Esther ne sait pas si elle est malade malgré ses douleurs au ventre et elle n’a pas réussi à convaincre une copine de venir au local de peur de se faire contrôler. Faïda, elle, avoue sans problèmes avoir fait un bébé français pour lui permettre d’obtenir les papiers. Le nourrisson lui permettrait de circuler plus librement à condition de l’avoir toujours avec elle pour justifier la présentation de ses papiers en règle auprès de la police.

Il est gardé par une nourrice la nuit lorsqu’elle travaille pour subvenir à leurs besoins, payer le loyer d’une chambre dans une maison en dur (peut varier entre 150 à 300 euros pour les femmes présentes), et envoyer de l’argent à sa famille à Madagascar à qui elle raconte être salariée dans un restaurant. Et elle s’estime chanceuse de ne pas avoir à rembourser les 750 à 800 euros de trajet en kwassa kwassa voire 1.400 euros avec intérêts a priori demandés à Madagascar lorsque l’argent n’est pas emprunté à des proches.

« L’infertilité ressort beaucoup dans les discussions et elles sont déçues qu’on n’ait pas toutes les réponses. Mais avec les troubles psychosomatiques qu’elles peuvent avoir… », relate Aurore Méheux, la seule médecin généraliste du Cegidd qui doit rester cantonnée à la santé sexuelle lors des entretiens, objet du financement pour ce projet. Mais elle arrête son contrat en mai. Or c’est obligatoirement un médecin qui peut délivrer les résultats médicaux de dépistage. Ainsi, en fonction des moyens personnels dont dispose le Cegidd, c’est encore trois séances qui devaient avoir lieu : en mai pour les annonces de résultat de ce groupe et les deux rendez-vous pour un autre groupe.

Sur les cinquante femmes repérées dans la rue qui souhaitaient faire les dépistages et mises sur liste d’attente, un maximum de trente pourraient donc y avoir droit en tout jusqu’à juin, mois qui signera la fin du projet.

3,5 sérologies positives en 2021 à Mayotte sur 1.000 sérologies

Selon le bulletin de santé publique publié en novembre 2022 par Santé publique France, le nombre de découvertes de séropositivité au VIH était de 263 par million d’habitant, soit 3,5 pour 1.000 sérologies, en 2021. Le nombre de diagnostics de sida était lui estimé à 17 par million d’habitants. Le nombre de dépistages avait augmenté de 23 % comparé à 2020 (116 sérologies VIH pour 1.000 habitants en 2021 contre 94 l’année précédente). « Par rapport aux autres régions françaises, Mayotte présente le nombre de découvertes de séropositivité au VIH le plus élevé », lit-on dans le bulletin.

Un colloque pour la semaine de la santé sexuelle ce mardi

Le conseil départemental de Mayotte, par l’intermédiaire de la Protection maternelle et infantile (PMI), organise son premier colloque en collaboration avec le Centre local de santé (CLS) de Mamoudzou, mardi 4 juin, à l’hémicycle Younoussa Bamana, à partir de 8 heures. Cet événement intervient dans le cadre de la semaine nationale de la santé sexuelle. Pour le conseil départemental, ce colloque constitue « une opportunité unique pour mettre en lumière les nombreuses actions et initiatives déployées sur notre territoire en matière de santé sexuelle. Souvent méconnues du grand public, ces actions sont essentielles pour améliorer la coordination entre les différents acteurs et avancer ensemble vers des objectifs communs. »

À 8 heures 30, après les discours d’ouverture, il sera question de culture et de religion avec le conseil cadial. À 9 heures, l’Observatoire régional de la Santé (ORS) présentera son enquête de santé Unono. 25 minutes plus tard, ce sont les résultats d’une enquête sur la prostitution ainsi qu’une table ronde avec la déléguée départementale aux droits des femmes et à l’égalité, Taslima Soulaimana, et les associations Mlezi Maore et Narike M’Sada, qui auront lieu. À 10 heures 40, une deuxième table ronde aux côtés de plusieurs autres associations permettra de débattre de la précarité menstruelle. À 11 heures 05, ce sont les missions de la PMI qui seront discutées. Pour finir, à 11 heures 25, les différents outils présents sur le territoire seront présentés par les différents acteurs de la santé sexuelle.

Colloque ouvert au public sur inscription par mail à mathilde.lozano@cg976.fr

Loi Mayotte 2 : « La convergence sociale, c’est la volonté de tout le monde »

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Patronne des Transports Baltus, Carla Baltus est la présidente du Medef (Mouvement des entreprises de France) de Mayotte).

Alors que les syndicats souhaitent que la convergence sociale soit incluse dans la loi Mayotte et effective dès 2026, la présidente du Medef, Carla Baltus, revient sur les efforts qui devront être faits par les entreprises. Pour elle, une convergence rapide ne pourra pas se faire sans un accompagnement fort de l’État.

 Flash Infos : Comment travaille actuellement le Medef (Mouvement des entreprises de France) de Mayotte sur la question de la convergence sociale ?

Carla Baltus : On a été au ministère des Affaires sociales, avec des techniciens que nous avons rencontrés concernant les études d’impact. Actuellement, on essaye de suivre ces études, les propositions. On fait nous-mêmes des propositions. Le 22 avril, au Medef, on a fait un séminaire des adhérents. Donc nous avons tous pris conscience collectivement, collégialement, qu’il était important de faire des efforts pour atteindre cette convergence. Nous avons jusqu’à 2036 pour atteindre cette dernière, mais nous avons tous pris conscience depuis un moment que c’était trop lointain. On comprend les salariés qui ont hâte d’une convergence beaucoup plus proche, en 2026 (voir par ailleurs). C’est pour cela qu’au Medef, on a toujours prôné une date médiane, 2031. Maintenant, si on a tous les accompagnements nécessaires, on fera tout pour l’atteindre à la date la plus proche.

F.I. : Vous parlez de propositions. Quelles sont-elles ?

C.B. : Les annonces fortes qu’on voudrait faire, sans forcément donner de dates, c’est de voir tous ensemble comment rattraper le Smic en net. Je dis bien en net, c’est important de le préciser. Car l’aligner en brut aujourd’hui n’aurait aucun sens, puisque nous ne cotisons pas comme à l’extérieur. Il faut aussi garder une relative progression, car demander des efforts aux entreprises du jour au lendemain provoquerait une inflation sur tout le territoire. Car les prix risquent de suivre les salaires. Cela reviendrait certes à augmenter les salaires, mais le pouvoir d’achat, lui, pourrait diminuer. Il faut éviter cette inflation macro-économique.

F.I. : La question des retraites est également importante dans la voie de la convergence sociale. Que propose le Medef sur ce point ?

 C.B. : On est totalement conscient qu’il faut faire un gros effort sur les retraites. Il faut voir comment imaginer les retraites pour les salariés d’aujourd’hui, car pour les salariés du passé, c’est trop tard. Il faut imaginer pour un jeune, ou quelqu’un qui vient de l’extérieur et qui cotisait jusque-là normalement, et qui voudrait venir à Mayotte, comment il pourrait mieux cotiser pour dans dix, vingt, trente, quarante ans. On doit aussi aborder le sujet des retraites complémentaires, car la retraite tout court, ce n’est pas suffisant. C’est important pour les salariés de Mayotte d’avoir les retraites complémentaires pour qu’ils puissent aussi bénéficier de la solidarité nationale pour toucher des minima de retraite. Donc on va avoir des réunions là-dessus bientôt.

F.I. : Quels efforts sont en capacité de faire les entreprises ?

C.B. : Tout ça est conditionné bien sûr aux aides, à l’accompagnement de l’État, comme on l’a toujours dit. Notamment en maintenant le CICE (N.D.L.R. crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi), ça c’est très important. Et non seulement en le maintenant, mais en le révisant. Aujourd’hui on a des exonérations de charges patronales, donc c’est important de maintenir ces dispositifs, mais le souci est que c’est un dispositif qui s’applique aux bas salaires, donc dès que vous décrochez du 1,4 Smic, vous perdez toutes les exonérations de manière très rapide. Cela veut dire qu’il faut pouvoir exonérer les salaires plus élevés que le salaire minimum, puisqu’on va déjà faire des efforts pour l’augmenter. Là, ça nous ferait entrer dans un autre dispositif, LODEOM (N.D.L.R. Loi pour l’ouverture et le développement économique de l’Outre-Mer), qui permet d’avoir plus d’exonérations de charges patronales. Il faudrait que Mayotte l’adopte puisqu’il peut aller jusqu’à 2,7 Smic dans les zones d’activité renforcées, comme en Guyane. Cela permettrait aux entreprises de rapidement rattraper l’alignement des charges, des plafonds sociaux pour que les gens puissent toucher leur retraite, le chômage, etc. Et d’autre part, augmenter les salaires pour atteindre le Smic en net au niveau national. Donc c’est toute cette équation-là qu’il faut résoudre. Il faut qu’on arrive à trouver un juste milieu, la bonne formule, les bons ingrédients pour permettre aux entreprises d’avoir des salaires « gelés », où, in fine, ça ne leur coûterait pas beaucoup parce qu’elles auraient beaucoup d’accompagnement.

F.I. : Les syndicats souhaitent que la convergence soit mise en place avec la loi Mayotte, le plus rapidement possible, en 2026. Ces derniers ont l’impression que l’Etat écoute davantage le patronat que les salariés. Que leur répondez-vous ?

 C.B. : J’ai déjà entendu un syndicaliste dire qu’on pouvait aller au-delà de la date de 2026 pour certains sujets. C’est pour ça que nous, on maintient qu’on est à l’écoute des salariés, car quand on dit qu’on veut faire des efforts pour augmenter rapidement le Smic en net, ce n’est pas incohérent avec ce qu’ils demandent. Ils disent 2026. 2026, c’est demain. Après, nous, on le propose en 2027. Si les accompagnements de l’État permettent de vraiment faire un effort avant 2027, pourquoi pas, on ne va pas s’y opposer. On demande un maximum d’efforts pour que nous puissions faire mieux. Il faudra aussi que les salariés comprennent que, quand on va tout aligner, eux aussi devront faire un effort. Car dans les dispositifs d’exonérations de charge, ce sont toujours des charges patronales. Est-ce qu’ils sont prêts à sacrifier 200 à 300 euros pour cotiser pour leurs droits ? C’est pour ça que je veux faire une réunion début juin avec toutes les organisations syndicales, salariales et patronales. Il faut mettre sur la table tout ce qui n’existe pas à Mayotte, et qu’on priorise les choses. Il faut prendre tout l’environnement en compte, l’impact de l’insécurité sur les dépenses des entreprises aussi. Par exemple, certaines entreprises doivent payer des gardiens pour leur chantier, ce sont des frais. C’est pour cela qu’on a alerté le gouvernement, car on nous demande de faire des efforts, mais les entreprises à Mayotte en font déjà beaucoup. La convergence sociale, c’est la volonté de tout le monde. Il y a des choses qu’on pourra faire plus vite que d’autres, comme le Smic : on ne va pas attendre 2031, mais on ne pourra pas faire tout, tout de suite, car l’État ne prendra jamais tout en charge.

« Je ne connais personne qui a mal pris le départ d’Hervé Derache »

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Le contrôleur général Hervé Derache, arrivé fin novembre 2023, n’est plus directeur territorial de police nationale à Mayotte.

Le contrôleur général Hervé Derache, en poste depuis novembre 2023, n’est plus directeur territorial de la police nationale à Mayotte depuis mardi 28 mai. Il a été remplacé en intérim par son directeur adjoint, le commissaire divisionnaire Fabrice Guinard-Cordroch. Djamalidine Djabiri, secrétaire départemental du syndicat UN1TÉ (ex-SGP-FO Police), explique que le Nordiste a été remercié et sans surprise.

Flash Infos : Connaissez-vous les raisons du départ du directeur territorial de la police nationale (DTPN) à Mayotte, Hervé Derache ? Est-il parti volontairement ?

Djamalidine Djabiri : On a appris officiellement son départ le 28 mai, mais nous savions déjà qu’il avait été remercié vraisemblablement pour l’ensemble de son œuvre. C’est quelqu’un de très contesté par les organisations syndicales et ses collaborateurs officiels. Son départ ne nous a pas étonné.

F. I. : Pourquoi était-il contesté ?
D. D. : C’est quelqu’un qui exerce un management exagérément directif, qui ne laisse pas la place au dialogue et avec qui il y avait de profonds désaccords avec notre organisation syndicale que je représente (UN1TÉ, ex-SGP-FO Police) par rapport à sa gestion des effectifs, très critiquable, lors des mouvements de protestations des Forces vives. Mais aussi quant à des décisions qui ont engendré une rupture d’égalité entre les agents administratifs de la police nationale et la préfecture concernant l’aménagement des horaires pendant le ramadan. Plus l’octroi du dispositif de télétravail à certains mais pas à d’autres sans explications valables. Le dernier désaccord entre le syndicat et lui concernaient l’élaboration de la liste des personnes retenues pour une mutation à Mayotte : des agents vraisemblablement retenus ont été retirés de cette liste sans motif préalable et les critères n’étaient pas transparents. C’était une pré-liste, donc on attend car la liste doit être faite par la direction des ressources humaines de la police.

F. I. : Dès son arrivée en novembre 2023, il a souhaité, selon nos informations, modifier l’organisation du service, notamment en permettant à plus d’effectifs d’être mobilisés le matin plutôt que tout concentrer vers 16 heures ou 17 heures au moment des sorties scolaires. Qu’est-ce qui a changé dans votre organisation ?
D. D. : Il a prévu le chantier d’un changement de cycle d’horaire et de travail sans consulter les organisations syndicales au préalable. Ce que nous avons refusé et qui n’a donc pas été adopté.

F. I. : Qu’est-ce qui vous embêtait dans cette décision ?
D. D. : Il a voulu faire ça soi-disant dans l’intérêt du service. Mais pour nous, ça doit se conjuguer avec les intérêts du personnel. Tout ce qu’il a décidé ne correspondait pas à ce qui était souhaité par les agents.
F. I. : Néanmoins, était-il efficace ? Selon nos informations, le tribunal judiciaire nourrissait quelques inquiétudes…
D. D. : Sur le volet judiciaire, je n’ai pas à commenter car c’est le procureur qui en a la direction.

F. I. : Son départ s’inscrit en plein dans le contexte de l’opération Mayotte « Place nette » de lutte contre l’immigration illégale et l’habitat informel lancée par le gouvernement. Cela aura-t-il une incidence selon vous ?
D. D. : Je ne pense pas, dans la mesure où c’est quelqu’un qui était très contesté par ses collaborateurs. Or, on a besoin de travailler avec tout le monde dans ce genre d’opération d’envergure.

F. I. : Son ancien directeur adjoint, le commissaire divisionnaire Fabrice Guinard-Cordroch, a été nommé DTPN pour assumer l’intérim. Quelle est la suite ?
D. D. : Il assurera ce poste le temps qu’un nouveau directeur soit nommé. Pour le moment, rien n’a été fait, c’est en attente. Mais pour le directeur en intérim et son adjoint, il n’y a pas de difficulté.

F. I. : Vous dites qu’Hervé Derarche était contesté. L’était-il par tous ?
D. D. : Je ne connais personne qui a mal pris son départ. Tout policier et syndicat de policiers confondus. Certains ne se sont pas exprimés mais ne sont pas mécontents pour autant.

F. I. : Quelles sont vos attentes pour le futur directeur ?
D. D. : On attend de lui qu’il fasse preuve de respect et d’écoute envers ses collaborateurs et agents placés sous sa responsabilité, qu’il laisse une place au dialogue social.

La phase principale d’admission de Parcoursup commence ce jeudi soir

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Vœux favorables ou en attente, dès ce jeudi 30 mai, à 20h (heure de Mayotte), les lycéens peuvent consulter les réponses à leurs demandes. Les propositions sont disponibles du 30 mai au 10 juillet. Une suspension est prévue pendant les épreuves du baccalauréat entre le 16 et 23 juin pour que les élèves puissent se concentrer, sans avoir à répondre à des propositions. Les équipes éducatives ont mis en place un accompagnement personnalisé jugé essentiel par l’académie de Mayotte, qui répondra aux attentes des lycéens et leurs familles. Les élèves qui recevront une réponse favorable pourront alors confirmer. Quant à ceux qui n’auraient eu que des vœux en attente ou des réponses négatives devrons encore patienter car il y aura d’autres alternatives et les listes d‘attente continueront d’évoluer.
Pour d’autres renseignements, vous pouvez contacter le numéro Parcoursup Mayotte, également assuré par la DRAIO (08 00 721 800).

Orange : une première matinale sur la cybersécurité et les territoires intelligents

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Ce mardi 28 mai, s’est tenue la première matinale cybersécurité et territoires intelligents, co-organisée par la CCI, la communauté des communes du sud et orange Mayotte à l’hôtel Sakouli. Plusieurs sujets ont été abordés lors de cette première matinale, où les intervenants ont échangé pour arriver à une décision qui est d’intégrer la cybersécurité comme élément essentiel au développement des utilisations dans toutes les communes et intercommunalités de Mayotte. Cette première rencontre jugée réussie a permis à Orange de s’engager pour un renouvellement de celle-ci aux côtés de ses partenaires.

Les pharmaciens mahorais en grève ce jeudi

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Les pharmacies de l’archipel mahorais seront fermées, ce jeudi, suivant un mouvement national de la profession. « Au-delà des difficultés économiques auxquelles fait face la profession, les pharmaciens d’officine entendent alerter sur les risques liés à une réforme présentée comme une apparente « simplification des normes » notamment concernant la vente en ligne de médicaments », fait remarquer l’ordre national des pharmaciens. Trois sujets sont également sur la table, le phénomène des pénuries de médicaments, la fragilisation de la présence pharmaceutique dans les territoires et la réforme des études de pharmacie.

L’Agence régionale de santé (ARS) de Mayotte annonce que cinq pharmacies seront toutefois réquisitionnées pour cette journée de grève. Il s’agit de celles de Koungou, des Badamiers à Labattoir, du Lagon pour Mamoudzou, du Sud à M’ramadoudou, dans la commune de Chirongui, et Manta à M’tsangamouji.

Hervé Derache n’est plus le directeur territorial de la police nationale

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Arrivé le 20 novembre 2023 à Mayotte, le contrôleur général Hervé Derache n’est plus directeur territorial de la police nationale. Les syndicats policiers confirment son départ. Ancien directeur interdépartemental de la police aux frontières à Calais, il a l’habitude de la lutte contre l’immigration illégale. Il nous confiait en décembre que « l’actualité [l’avait convaincu d’avoir] fait le bon choix. J’adore tout ce qui est un peu mouvementé ».

A Mayotte, il remplaçait Laurent Simonin (devenu directeur interdépartemental de la police nationale à Arras) à un poste particulièrement exposé. En effet, le DTPN supervise aussi bien le commissariat de Mamoudzou, les policiers chargés surveillance de l’aéroport, mais aussi les différentes composantes de la police aux frontières présente à la fois sur terre et en mer.

Selon nos confrères de Mayotte La 1ère, c’est son directeur adjoint, le commissaire divisionnaire Fabrice Guinard-Cordroch qui assure l’intérim alors que l’opération « Place nette » vit son dernier mois à Mayotte.

Crise de l’eau : des coupures imprévues à Mamoudzou, Koungou et en Petite-Terre

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La Société mahoraise des eaux (SMAE) connaît toujours autant de difficultés à respecter le rythme d’une interruption de l’alimentation en eau de 26 heures (16h à 14h le lendemain) tous les deux jours. Ce mardi, les communes de Mamoudzou, Koungou, Dzaoudzi-Labattoir et Pamandzi ont connu des coupures non prévues. Selon le délégataire du syndicat Les Eaux de Mayotte, cela est dû à « un réservoir qui alimente toute cette zone présente un niveau très bas incompatible avec le maintien de la distribution d’eau ». Plusieurs coupures ont dû être prises dans l’urgence, mercredi matin. En Petite-Terre, la coupure technique a été immédiate pour le secteur Labattoir-Badamiers, Labattoir-La Vigie, Pamandzi Ouest et Dzaoudzi. Si pour le premier, la remise en eau devait intervenir au bout de deux heures, elle était annoncée « dès que possible » pour les trois autres secteurs. Soumis à une coupure en lien avec leur planning, les secteurs Labattoir-Centre, Pamandzi Est et Pamandzi-La Vigie devaient aussi attendre un retour de l’eau « dès que possible ». En Grande-Terre, Kawéni Village, Koungou et Passamaïnty (quartier Ngnambo Titi) ont vu leur coupure anticipée de quelques heures, tandis que la remise en eau des secteurs Hauts-Vallons, Majicavo-Lamir et Doujani était décalée à 18h.

« Juin vert » parti pour combattre le cancer du col de l’utérus

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A l’occasion du lancement de la campagne « Juin vert » par le Centre régional de coordination des dépistages des cancers du col de l’utérus (CRCDC) missionné par le ministère de la Santé et soutenue par l’Agence régionale de la santé (ARS) et la Caisse de sécurité sociale de Mayotte (CSSM), trois actions sont au programme. Une première action appelée « marche verte » qui sera suivie d’un village santé, se tiendra à Hajangoua, le samedi 8 juin. Lors de cette action, plusieurs acteurs de la santé seront sur place pour fournir les informations importantes ainsi que de proposer des dépistages gratuits.

Ensuite, il y a l’action « Dépist’et vous », qui se déroulera dans divers lieux pour que les femmes puissent se dépister. Toutes les personnes aux alentours de Kawéni pourront se faire dépister dans la matinée du 1er juin, ceux de Chirongui sont concernés le 14 juin, tandis qu’un dernier dépistage est prévu au centre commercial de Combani, le 22 juin. La dernière action « Mon chama se dépiste » aura lieu le 29 juin en Petite-Terre. Comme son nom l’indique, l’action vise particulièrement les chamas (groupes) à aller se faire dépister. Les femmes âgées de 25 et 65 ans, qui sont les premières touchées, sont aussi les premières à être invitées à ces dépistages.

Économie sociale et solidaire : deux formations ouvrent en octobre

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La Chambre régionale de l’économie sociale et solidaire (Cress) de Mayotte, en partenariat avec l’école de commerce Talis, le conseil départemental de Mayotte, France Travail (ex-Pôle Emploi) et Akto, lance deux promotions de bachelor niveau bac+3 en économie sociale et solidaire, mention gestion des ressources humaines (GRH) et gestion de projet. Dès la rentrée 2024, les étudiants titulaires d’un BTS, de deux années de BUT et 120 ECTS, d’une validation des acquis professionnels et personnels pourront candidater pour les deux formations proposées qui s’ouvrent en alternance le 1er octobre à Mayotte.

Le bachelor ESS mention Gestion ressources humaines préparé sur un an permet l’acquisition de compétences en administration du personnel, recrutement, paie, ou encore dans l’animation d’une équipe RH. Le diplôme ouvre l’accès aux emplois de chargé-e de ressources humaines, conseiller-ère de formation, responsable ressources humaines et bien d’autres. Également organisé sur un an, le bachelor ESS mention Gestion de projet, se compose de plusieurs blocs de compétences tels que le management, l’élaboration d’un projet social et solidaire, le pilotage des moyens économiques ou encore la stratégie d’une entité et de sa mise en œuvre. Il ouvre l’accès aux métiers de responsable d’association, chef-fe de projet, chargé-e de développement de vie associative etc. Les formations étant aussi accessibles aux personnes en situation de handicap, les élèves auront une semaine de cours et seront en entreprise pendant deux semaines. Pour s’inscrire, il faudra envoyer un CV et une lettre de motivation par mail aux adresses b3rh@cress-mayotte.odoo.com pour le bachelor ESS mention Gestion ressources humaines et b3projet@cress-mayotte.odoo.com pour le bachelor Gestion de projet.

Un projet d’écriture au lycée polyvalent de Chirongui

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Le projet d’éducation artistique et culturelle (EAC) intitulé « Numook » mené par Samir Aridja, professeur de Lettres et d’Histoire-Géographie, a pour but de redonner le goût de la lecture et de l’écriture aux jeunes. Avec la classe de 1ère Bac pro Artisanat et Métiers d’Art du Lycée polyvalent Tani Malandi de Chirongui, le projet consiste à ce qu’ils écrivent intégralement une histoire au format numérique, destinée à être publiée en ligne. Pour mener ce projet à terme, l’établissement a été accompagné par l’association métropolitaine Lecture Jeunesse. Les lycéens sont en train de finaliser la fiction d’un jeune boxeur amateur mahorais qui souhaite devenir professionnel et champion de France, en apportant une réflexion sur des valeurs humaines de respect, de persévérance et d’amitié. Le dramaturge, écrivain et musicien Nassur Attoumani sera présent ce jeudi 30 mai à partir de 14h, dans la salle J1 de la section d’enseignement professionnel du lycée, afin de conseiller les élèves et les aider à améliorer leur récit.

35 films et 500 photos projetés au festival de l’image sous-marine

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La vingt-neuvième édition du Festival international de l’image sous-marine de Mayotte (FIISMM) s’est clôturée ce lundi avec une soirée de remise de prix à La Croisette, à Mamoudzou. Ainsi, 33 prix ont été distribués, et l’ensemble du palmarès peut être consulté au lien suivant : https://fiismm.com/edition-2024/. 35 films et 500 photos ont été diffusés au cours du festival. Les projections en milieu scolaire ont, quant à elles, bénéficié à plus de 2.000 élèves. Pour celles et ceux qui ont loupé les projections à la Maison des jeunes et de la culture (MJC) de M’gombani, à Mamoudzou, deux séances sont prévues ce samedi 1er juin au pôle culturel de Chirongui, l’une à 14h, l’autre à 17h.

La semaine internationale des Archives commence lundi

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Du mardi 4 au dimanche 9 juin, c’est la semaine internationale des Archives. Pour l’occasion, portée à Mayotte par les Archives départementales, prendra d’abord la tournure de formations et rencontres entre professionnels. Du mardi 4 au jeudi 6 juin 2024, les Archives départementales recevront les archivistes et les agents en charge des archives dans les différentes administrations de l’île. Cette semaine sera ensuite ouverte aux scolaires et au grand public. Les Archives départementales proposent ainsi des portes ouvertes le vendredi 7 juin de 8h à 12h, le samedi 8 juin de 8h à 16h et le dimanche 9 juin de 8h à 16h. Ce sera l’occasion de redécouvrir l’exposition «

Réalisations publiques et paysage (1976-2006) », de visiter le bâtiment et de découvrir quelques-uns des documents conservés. Tout au long de l’année, du lundi au vendredi, les Archives départementales accueillent le public dans leur bâtiment des Hauts-Vallons, à Mamoudzou.

Toute la ruralité mahoraise résumée dans un nouvel atlas

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L’ouvrage a été officiellement présenté, ce mercredi matin, au siège du conseil départemental de Mayotte. De gauche à droite, Frédéric Leone, géographe de l’Université de Montpellier, Abdoul Kamardine, conseiller départemental, Ben Issa Ousseni, président du conseil départemental de Mayotte, Monique Gherardi, géographe de l’Université de Montpellier qui a assuré la direction d’ouvrage, et Nadjayedine Sidi, conseiller départemental.

Fruit d’un travail de trois ans, l’« Atlas de la ruralité mahoraise » vient de voir le jour. Cet ouvrage de 304 pages a été présenté, ce mercredi matin. Il a été réalisé par une équipe de l’Université de Montpellier à la demande du conseil départemental de Mayotte.

« Les députés LR porteront le combat des Mahorais pour être des Français à part entière »

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Olivier Marleix, président du groupe Les Républicains à l’Assemblée nationale, est à Mayotte de ce jeudi à samedi. Collègue de Mansour Kamardine sur les bancs du Palais Bourbon, le député d’Eure-et-Loir est très attentif au sort du territoire concerné actuellement par un double projet de loi.

Président du groupe Les Républicains (LR) à l’Assemblée nationale, Olivier Marleix est à Mayotte de ce jeudi jusqu’à samedi. Le député d’Eure-et-Loir et cadre du parti de Mansour Kamardine vient prendre le pouls du territoire avant que le double projet de loi Mayotte soit présenté aux élus.

Flash Infos : Quel est l’objet de votre déplacement à Mayotte cette semaine ?

Olivier Marleix : Il ne se passe pas une semaine sans que Mansour Kamardine (N.D.L.R. député LR de la deuxième circonscription de Mayotte) ne me dise le cauchemar que vivent les Mahorais. Je voulais voir la situation de mes propres yeux alors que l’Assemblée nationale sera bientôt saisie de deux lois sur Mayotte. Les députés LR porteront le combat des Mahorais pour être des Français à part entière.

F.I. : Ces deux lois vont conditionner l’avenir de Mayotte sur au moins vingt ans, qu’aimeriez-vous les voir contenir ?

O.M. : Après la départementalisation effectuée sous la présidence de Nicolas Sarkozy et sa majorité LR, Mayotte a littéralement été abandonnée à l’invasion migratoire à partir de 2012 par les présidents de la République et les gouvernements successifs. Il est inacceptable de voir le territoire s’enfoncer dans la violence, l’insécurité et le sous-développement. La mobilisation des élus de Mayotte depuis des années et le combat citoyen des Mahorais du début de l’année 2024 ont poussé le gouvernement à réagir enfin en promettant de prendre les mesures législatives qui s’imposent. Les LR vont donc se mobiliser totalement pour que le gouvernement tienne ses promesses. Mais pas seulement. C’est l’occasion de poser l’ensemble des problèmes sur la table et de rattraper tous les retards pris depuis que nous ne sommes plus en responsabilité, c’est-à-dire depuis 2012 : égalité sociale, eau, santé, grandes infrastructures civiles et militaires, université et formation. C’est une véritable loi de programme que nous défendrons pour Mayotte comme nous l’avions fait lors de la précédente législature où le groupe LR avaient soumis à l’Assemblée nationale une loi de programmation portée par Mansour Kamardine que la majorité présidentielle avait malheureusement rejetée à l’époque.

F.I. : Le groupe LR est un soutien de poids pour la majorité parlementaire actuelle, pensez-vous réussir à dégager une majorité de voix en faveur de ces deux textes le moment venu ?

O.M. : Soutien… ou pas ! Il n’y a pas de majorité parlementaire actuellement (N.D.L.R. avec 250 députés Renaissance, Modem et Horizons sur 577, Emmanuel Macron ne dispose que d‘une majorité relative). Nous votons les projets de loi s’ils correspondent à notre vision des choses, c’est-à-dire lorsqu’ils tiennent compte de nos propositions d’amélioration. Ce fut le cas lors de la réforme des retraites lors de laquelle nous avons obtenu une augmentation sensible du minimum retraite pour les Mahorais. C’est un combat que j’ai personnellement porté avec Mansour Kamardine. Concernant les projets de loi en cours d’élaboration, comme nous soutenons la suppression du droit du sol à Mayotte depuis des années, nous voterons évidemment cette suppression qui est une véritable victoire idéologique, notamment pour Mansour. La difficulté concernant l’adoption de cette mesure nécessaire se trouve du côté du groupe Renaissance à l’Assemblée nationale où des voix discordantes se font entendre. Nous porterons également une attention particulière à la réalité de la lutte contre l’immigration clandestine dans le projet de loi ordinaire et aux moyens humains et matériels mis en œuvre pour la stopper.

F.I. : Sur le territoire, la question de la convergence sociale est primordiale pour la population, quelle est votre position là-dessus ?

O.M. : Elle est incontournable car il n’y a pas d’égalité sans égalité sociale. L’agenda a pris du retard, je pense notamment au Smic qui devait être aligné sur le national depuis 2015 et à la retraite complémentaire qui est inscrite dans une loi de 2002 et qui n’est toujours pas effective 22 ans plus tard. C’est inacceptable ! Je remarque en outre que la conférence sociale prévue par le comité interministériel des outre-mer de juillet 2023 et qui devait se tenir il y a plus de six mois n’a toujours pas eu lieu. C’est donc dans la loi ordinaire promise que la convergence sociale devra être inscrite selon un agenda resserré. L’État devra probablement l’accompagner sur quelques années pour lisser les impacts négatifs de l’alignement des cotisations.

F.I. : Quelle est votre approche sur la relance du développement économique dans ce département ? Les investissements publics essentiels qui font toujours défaut ? La crise de l’eau qui n’est toujours pas résolue ?

O.M. : Le rattrapage en matière d’investissement public est indispensable au développement économique de Mayotte et à son développement social. Nous avons collectivement le devoir d’accélérer la planification de ce rattrapage et de lui garantir les moyens financiers pour qu’il ne soit pas une nouvelle promesse en l’air. C’est pourquoi nous voulons que la loi ordinaire soit transformée en une véritable loi de programme pour Mayotte. Nous demandons aussi des mesures législatives facilitant la réalisation des investissements relevant des compétences de l’État et des équipements relevant des collectivités mahoraises devront être adoptées.

F.I. : L’insécurité et l’immigration clandestine conditionnent encore et toujours la vie des citoyens sur cette île, quelle votre vision de ce qu’il faut mettre en place pour enrayer ces fléaux ?

O.M. : Nous ne viendrons à bout de l’immigration clandestine qu’à travers la mise en œuvre d’un plan global énergique. Nous devrons à la fois supprimer le droit du sol à Mayotte, supprimer les bidonvilles, endiguer les fausses reconnaissances de paternité, lutter contre les marchands de sommeil, rendre impossible la régularisation à Mayotte de personnes entrées illégalement, transférer les demandes d’asile dans les pays de transit et le primo demandes de titre de séjours dans les consulats français des pays d’origine. Il conviendra concomitamment d’engager une relation beaucoup plus ferme avec les autorités comoriennes et déployer un véritable plan de reconnaissance à l’international du choix historique des Mahorais de demeurer Français, notamment par l’intégration de Mayotte au sein de la COI et d’une participation des Mahorais aux Jeux des îles de l’océan Indien sous drapeau tricolore. Surtout, la France doit être en mesure de bloquer les entrées clandestines directement en mer.  Pour cela, depuis des années, avec Mansour Kamardine, nous demandons la modernisation de la base de la Marine et l’affectation d’un patrouilleur outremer de nouvelle génération à Mayotte, le positionnement au Nord et la permanence à la mer des moyens nautiques de la police aux frontières, la mise en œuvre des moyens de surveillance innovants comme des drones et la mobilisation de nos services de renseignement pour le démantèlement des réseaux de trafics d’êtres humains dans le canal du Mozambique. Sans une action énergique en mer, on n’y arrivera pas.

F.I. : Partagez-vous l’action menée actuellement par le gouvernement avec l’opération Mayotte « Place nette » ou au contraire appelez-vous à changement radical de méthode ? Êtes-vous de ceux qui réclament une implication de Frontex ?

O.M. : L’opération « Place nette » est indispensable, mais largement insuffisante. Une fois de plus, ce n’est qu’à travers un plan global multidirectionnel de lutte contre l’immigration clandestine et de retour à la sécurité que les choses reviendront à la normale. Nous sommes encore loin du compte ! La mobilisation de Frontex outremer est bien évidemment à soutenir. C’est d’ailleurs une demande des LR. Mansour Kamardine la réclame depuis 2019.

Un accueil populaire est prévu à l’aéroport, ce jeudi, à 10h. Un meeting est également organisé, ce vendredi 31 mai, à 15h45, sur la place publique d’Hamjago, dans la commune de M’tsamboro.

Une peine exemplaire pour maltraitance animale

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Un chien a été battu à mort au mois de février. Un des auteurs de ses sévices a été condamné à un an de prison ferme, une décision de justice assez rare pour être soulignée par les associations.

À Mayotte, les associations déplorent la maltraitance banalisée que les animaux comme les chiens ou les chats peuvent subir. Mais, ce mois-ci, une décision de justice inédite pourrait bien servir d’exemple et dissuader les auteurs de violence de s’en prendre aux animaux.

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Le prévenu a été jugé au tribunal judiciaire de Mamoudzou, le 10 mai.

Le 4 février dernier, un chien a été victime d’actes de cruauté de la part d’un groupe de jeunes. Alors qu’elle est dans sa maison sur les hauteurs de Kawéni, à Mamoudzou, une femme est interpellée par sa petite fille, qui lui signale avoir entendu pleurer un chien. L’habitante du quartier décide alors de filmer ce qu’il se passe avec son téléphone portable, puis d’aller donner ces images à la police. « Les images sont horribles. Je n’ai pas de mot, c’est de la torture », commente Hervé Bouly, président de l’association APPF 976 (Association pour la prévention et la protection de la faune de Mayotte) qui s’est constituée partie civile.

Le chien, qui appartenait à un des jeunes, est molesté à coups de barres de fer, de cailloux, et l’un d’eux tente de scier les pattes et la queue « pour se faire un porte-clef ». À la vue de ces images, la police commence son enquête. Le corps du chien n’a pas été retrouvé, mais plusieurs témoins affirment avoir vu le groupe de malfaiteurs y mettre le feu pour le faire disparaître. Un des jeunes, celui qui a tenté de scier l’animal, a pu être identifié grâce à la vidéo et a été arrêté le 8 mai. Deux jours plus tard, le mineur a été condamné à un an de prison avec mandat de dépôt, une interdiction définitive de détenir un animal et 1.000 euros de dommages et intérêts pour les parties civiles, fait savoir l’APPF 976 et l’association d’aide aux animaux l’Arche d’Helios.

« C’est une décision de justice exceptionnelle. C’est très rare de la prison ferme dans ce genre de cas », se félicite Sandrine Klein, la présidente de l’Arche d’Helios. « Il faut que cette condamnation serve d’exemple pour que les gens arrêtent de maltraiter les animaux », poursuit-elle. Pour Hervé Bouly, habitué à voir ce type d’affaires de par son métier de policier, explique aussi qu’il est rare que les auteurs de violence à l’encontre des animaux finissent en prison, écopant généralement plutôt de sursis et d’amendes. « Ce qui a fait basculer les choses, c’est la vidéo », affirme-t-il.

L’APPF 976 encourage à filmer

C’est parce que le captage de la scène a été primordial pour obtenir cette condamnation que le président de l’association recommande à celles et ceux qui sont témoins d’actes de violence envers un animal de filmer la scène, lorsque cela est possible. « Avec l’Arche d’Hélios, on aimerait travailler ensemble pour créer un mail commun. Les personnes pourront alors nous envoyer les vidéos, même anonymement, et nous ensuite, associations, on pourrait les apporter aux forces de l’ordre et porter plainte », détaille le président d’association.

Pour les deux associations, il est important de se constituer partie civile dans ce genre de dossier. « Ça évite que ces violences soient banalisées », insiste-il. Ce dernier indique avoir rencontré plusieurs cas de personnes dont l’animal avait été violenté, parfois jusqu’à la mort, et qui n’ont pas porté plainte, persuadé qu’aucune suite ne serait donnée.

Les deux associations dénoncent un manque d’empathie souvent rencontré à l’égard des animaux de compagnie à Mayotte. Le policier l’explique par le rapport différent qu’entretient la société mahoraise aux animaux, et notamment par les croyances concernant les chiens. « Les chiens sont considérés par certains comme des objets, auxquels on peut faire du mal, ça ne peut pas continuer comme ça », se révolte Sandrine Klein.

Comores : Du riz contenant des morceaux de plastique découverts par des consommateurs

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L’Office national d’importation et de commercialisation de riz aux Comores a fait le point sur des sacs de riz qui contiendraient des morceaux de plastique aux Comores. Des explications qui se sont imposées comme nécessaires après la diffusion sur les réseaux sociaux de plusieurs vidéos montrant du riz contaminé au plastique, en pleine période de pénurie.

C’est la panique en ce moment aux Comores depuis la publication sur les réseaux sociaux depuis trois jours de deux vidéos dans lesquelles des habitants affirment avoir découvert des corps étrangers, notamment des morceaux de plastique, dans des sacs de riz ordinaire. Le premier témoignage vient d’une femme qui a filmé la scène où elle montre une assiette avec des morceaux ressemblant à des vers. Elle dit que tout cela provient d’un riz ordinaire. Le lendemain, un chef d’une localité appelée Ivembeni, située à l’ouest de la Grande Comore, a également, toujours sur Facebook, fait une déclaration dans laquelle il lance l’alerte. La personne qui tenait le smartphone zoomait au point de laisser apparaître ces corps étrangers retrouvés dans un sac de riz de 25 kilogrammes. Pour lever les doutes et balayer les théories complotistes, le consommateur a demandé au cameraman de s’approcher pour bien visionner. Effectivement les éléments cités étaient perceptibles. Le chef de la localité a confirmé que plusieurs foyers ont fait ces mêmes découvertes.

Le riz ordinaire est le produit le plus consommé par la population comorienne. Depuis plus de 40 ans, l’État a créé une entreprise nationale pour tout gérer. C’est l’Office national d’importation et de commercialisation de riz aux Comores (Onicor). La société qui rencontre des difficultés financières depuis quelques années commande et vend aux grossistes le riz avant même que le produit ne soit sorti des douanes. L’Onicor a le monopole jusqu’à présent, même si fin juillet 2023, le gouvernement a sorti un décret qui libéralise le secteur.  En attendant que la procédure soit achevée pour permettre à de grands commerçants de se positionner, l’Onicor reste la seule institution autorisée à distribuer le riz ordinaire. Ainsi, face aux craintes nées après la publication des vidéos de ces derniers jours, la direction de l’Onicor a tenu une conférence de presse ce mercredi.

“Personne ne nous a saisis”

L’entreprise publique dit dans un premier temps comprendre que de telles révélations suscitent une inquiétude grandissante. « Mais, on n’a jamais fui nos responsabilités. Toutefois, il convient de souligner qu’à propos de ces corps étrangers découverts, personne ne nous a saisis. Ce qui nous aurait permis de retracer au plus vite l’origine du sac jusqu’au bout. Mais cela ne nous a pas empêché de mener des investigations. C’est vrai, un de nos clients, qui avait acheté auprès de nos grands fournisseurs 60 sacs, a reconnu avoir vendu à cette personne qui a découvert les plastiques. Il s’avère que ce lot fait partie de la dernière cargaison déchargée mi-mai« , a reconnu, le directeur commercial, Omardine Mohamed. Il notera en revanche qu’excepté ce signalement, aucun consommateur implanté dans la région où l’on a fait ces révélations ne s’est plaint de la qualité de la céréale blanche. « Nous regrettons qu’il ne se soit pas tourné vers nous, ce qui aurait pu faciliter l’enquête avec le numéro de série du sac. Encore une fois, nous assurons à la population que nous ne commandons pas une cargaison sans tenir compte de tous les aspects de qualité« , a rajouté le directeur commercial. Il acquiesce que dans la dernière cargaison reçue, l’Onicor a essuyé des pertes dues à des conteneurs mouillés après 45 jours de transit au port d’Anjouan, au point d’impacter une quantité importante de riz. Une demi-grossiste a confié à Flash Infos que sur un conteneur qu’elle a voulu acheter, seuls 500 sacs sur 1200 ont pu être récupérés.

“Nous sommes strictes quant à la qualité du riz que nous importons »

Mais, ont assuré les conférenciers, tous les conteneurs jugés non consommables ont été mis sous scellé en présence du service phytosanitaire du pays. « C’est dire que nous sommes strictes quant à la qualité du riz que nous importons« , a martelé, le conseiller technique auprès du directeur général, Amerdine Mohamed, qui a détaillé les étapes de certification qu’ils suivent scrupuleusement depuis le pays d’importation jusqu’à la livraison à Moroni. Il a précisé que, contrairement à de nombreux pays africains, les Comores, en dépit de sa consommation négligeable (60 000 tonnes par an), commandent du riz avec 10% de brisures. « Ce n’est pas tout, pour l’inspection, nous travaillons avec un des leaders mondiaux en la matière à savoir l’entreprise suisse SGS. Une fois à Moroni, nous envoyons des échantillons en France pour vérification avant de payer le reste au fournisseur« , s’est vanté Amerdine Mohamed. Raison pour laquelle le chef de la logistique de l’Onicor dit être prudent par rapport aux produits retrouvés dans le sac de 25 kilogrammes mis en ligne. Sûr de lui, il promet des poursuites judiciaires contre ceux qui ont tenté de nuire à l’image du pays. A l’entendre, il ne peut s’agir que d’un cas isolé. Le service phytosanitaire ne s’est pas encore prononcé. A propos de la pénurie qui touche les trois îles plus particulièrement, Anjouan et Moheli, l’Onicor a annoncé le déchargement d’ici quelques jours de conteneurs de riz.

Le branle-bas de combat au centre hospitalier

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Dans un communiqué de presse, le centre hospitalier de Mayotte dément « une rumeur » selon laquelle des médecins urgentistes auraient démissionné ou seraient en arrêt maladie. Deux versions s’opposent. Photo d’archives
Dans un communiqué de presse, le centre hospitalier de Mayotte dément « une rumeur » selon laquelle des médecins urgentistes auraient démissionné ou seraient en arrêt maladie. Deux versions s’opposent. Photo d’archives

Le service des urgences du centre hospitalier de Mayotte (CHM) tourne avec quatre médecins de jours et trois médecins de nuit, se défend la direction dans un communiqué, ce mercredi. Insuffisant selon des médecins en question.

« La direction du centre hospitalier de Mayotte tient à démentir fermement les rumeurs circulant sur les réseaux sociaux concernant une prétendue absence de médecins aux urgences due à des démissions et des arrêts maladie », communique le centre hospitalier de Mayotte, ce mercredi 29 mai. Mais elle note aussi à peine quelques lignes en-dessous « un contexte de ressources humaines tendu ». Si le service des urgences compte quatre médecins de jour et trois médecins de nuit selon la direction, des soignants ont dénoncé un « chaos absolu » dans un article publié vendredi par le quotidien Libération. Une source du journal national évoque notamment le départ, ces derniers mois, de « la quasi-totalité des titulaires » des urgences, et des remplaçants « qui ne veulent plus venir ».  Selon le directeur de cabinet de l’hôpital, Mohamed Zoubert, cité dans l’article, c’est même une « vingtaine de titulaires » qui seraient nécessaires au bon fonctionnement des urgences. Le principal lanceur d’alertes soutient même que « des décès auraient pu être évités. »

L’un des exemples repris dans l’article et confirmé par nos sources étant l’accident de la route à Kahani, dans la commune de Combani. Le 1er mai, un choc frontal entre plusieurs véhicules a fait un mort et sept blessés. Au lieu d’un médecin urgentiste, c’est un médecin généraliste qui est intervenu sur les lieux, faute de mieux. Dans les centres de soins, la pression se ressent aussi. Un médecin d’un dispensaire nous assure, par exemple, « au-delà des refus de transferts de patients, se restreindre nous-mêmes dans les transferts », par peur d’une « mauvaise prise en charge » ou minimale.

« Une vengeance », contrecarre le directeur du CHM

Dans un contexte « d’épidémie » de choléra (122 selon le dernier bilan de l’Agence régionale de Santé ce lundi) et la mort d’un deuxième patient atteint de la maladie, le directeur du CHM, Jean-Mathieu Defour, a déclaré à Mayotte La 1ère, lundi 27 mai : « elle était venue une première fois urgences et avait été renvoyée chez elle parce que son état à ce moment-là n’entrait pas dans les critères », expliquant également qu’une enquête interne est en cours, concernant ce cas, à Cavani, et la petite fille décédée à Koungou. Quant à l’article de Libération, il pointe « une vengeance entre guillemets » du témoin anonyme. « Nous avons réorganisé le service des urgences depuis une crise née il y a deux ans, due au non-respect du temps de travail par certains médecins », poursuit l’interrogé, qui y verrait la cause de ces dénonciations.

Le CHM attend encore la venue de médecins et infirmiers de la réserve sanitaire. Mais sans savoir encore si une partie du personnel mobilisé rejoindra le service des urgences en sous-effectif.

 

La députée Estelle Youssouffa annonce (un peu vite) le départ de la cheffe des urgences

Au sortir d’une réunion de travail avec le ministre délégué chargé de la Santé, Frédérick Valletoux, et les parlementaires sur les deux projets de loi Mayotte (ordinaire et constitutionnel), la députée de Mayotte Estelle Youssouffa a annoncé sur Facebook que « la cheffe des urgences s’en va ». Contacté, le service communication du centre hospitalier de Mayotte informe que la concernée, Alimata Gravaillac, a démissionné de son poste de cheffe de service aux urgences mais « est toujours cheffe du pôle Urgences samu évasane caisson hyperbare (Usec) ». Pour le reste, le service dit ne pas avoir encore reçu de « retour formel » de cette réunion. La députée explique que différents thèmes y ont été évoqués : les évasan (évacuations sanitaires), l’application du code de la sécurité sociale, les mesures d’attractivité du territoire pour les soignants, « la nécessité de prendre des mesures urgentes pour le choléra »,… Une autre réunion avec le ministre serait prévue « dans les prochaines semaines », indique-t-elle.

Crise de l’eau : des coupures imprévues à Mamoudzou, Koungou et en Petite-Terre

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La Société mahoraise des eaux (SMAE) connaît toujours autant de difficultés à respecter le rythme d’une interruption de l’alimentation en eau de 26 heures (16h à 14h le lendemain) tous les deux jours. Ce mardi, les communes de Mamoudzou, Koungou, Dzaoudzi-Labattoir et Pamandzi connaissent des coupures non prévues. Selon le délégataire du syndicat Les Eaux de Mayotte, cela est dû à « un réservoir qui alimente toute cette zone présente un niveau très bas incompatible avec le maintien de la distribution d’eau ». Plusieurs coupures ont dû être prises dans l’urgence, mercredi matin. En Petite-Terre, la coupure technique a été immédiate pour le secteur Labattoir-Badamiers, Labattoir-La Vigie, Pamandzi Ouest et Dzaoudzi. Si pour le premier, la remise en eau devait intervenir au bout de deux heures, elle était annoncée « dès que possible » pour les trois autres secteurs. Soumis à une coupure en lien avec leur planning, les secteurs Labattoir-Centre, Pamandzi Est et Pamandzi-La Vigie doivent aussi attendre un retour de l’eau « dès que possible ». En Grande-Terre, Kawéni Village, Koungou et Passamaïnty (quartier Ngnambo Titi) ont vu leur coupure anticipée de quelques heures, tandis que la remise en eau des secteurs Hauts-Vallons, Majicavo-Lamir et Doujani est décalée à 18h.

Un ciné-goûter à Chirongui ce mercredi

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Le pôle culturel de Chirongui organise un ciné-goûter ce mercredi 29 mai à 14h pour permettre au public de découvrir le film “Mystère sur la Colline aux Gâteaux”. La séance sera, comme le nom de l’événement l’indique, suivie d’un goûter. Le film raconte l’histoire d’Albert, un inventeur, qui, pour résoudre les problèmes de récoltes de la ferme de la Colline aux Gâteaux, a mis au point une graine révolutionnaire. En ligne, le billet est à 7,20 euros au tarif normal, 6,17 euros pour les habitants de la Communauté de communes du Sud (CCSud) et 4,12 euros pour les tarifs réduits (moins de 18 ans, plus de 60 ans, étudiants, etc.). Les réservations sont possible sur le site : https://ticketingcine.fr/index.php?lang=fr&idMS=FR996PJ&nc=1178#date=20240529

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes