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Estelle Youssouffa dépose son propre double projet de lois Mayotte

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Alors que les échéances électorales ont retardé le travail sur le double projet de lois Mayotte, Estelle Youssouffa a déposé deux lois qui en reprennent les grandes lignes à l’Assemblée nationale, ce vendredi 27 septembre.

Un double projet de lois a été promis par le gouvernement aux Mahorais, au sortir des manifestations de janvier et février à Mayotte. Celui-ci ayant pris du retard, Estelle Youssouffa a pris les devants en déposant ses propres textes à l’Assemblée nationale, ce vendredi. En plus d’une loi organique, une autre loi constitutionnelle doit déboucher sur la suppression du droit du sol afin d’endiguer l’immigration illégale en provenance des pays voisins. Au Journal du dimanche, sur le droit du sol, qui a déjà été modifié en 2018 (un enfant né à Mayotte de parents étrangers ne peut pas acquérir la nationalité française si au moins un des deux parents n’est pas sur le territoire légalement trois mois avant la naissance), elle assure que « nous sommes dans une démarche transpartisane qui veut dépasser les clivages ».

La députée de la première circonscription de Mayotte a un allié de choix au gouvernement avec Michel Barnier. Le Premier ministre issu du parti Les Républicains s’était déjà dit favorable à cette suppression. Quant à François-Noël Buffet, le nouveau ministre délégué à l’Outremer, il avait aussi préconisé de rallonger la durée requise du séjour régulier pour les parents à un an dans un rapport sénatorial sur l’insécurité dans l’archipel mahorais.

Avec la nouvelle Assemblée nationale en juillet, la suppression du droit du sol peut cependant s’avérer compliquée pour espérer un 3/5ème des voix du parlement (Assemblée nationale et Sénat réunis). Le bloc de gauche qui a grossi (194 députés contre 149 auparavant) et une partie du camp présidentiel pourraient voter contre, même si Estelle Youssouffa peut compter sur le soutien du néo-député Gérald Darmanin (la Mahoraise a de nouveau participé à la rentrée de l’ex-ministre de l’Intérieur et des Outremer, ce dimanche). Parti comptant le plus de députés, le Rassemblement national (123) est aussi favorable pour la suppression du droit du sol, mais à l’échelle nationale et pas simplement à Mayotte.

Les écoles de Dembéni se dotent du dernier cri

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Moudjibou Saidi, le maire de Dembéni, a salué des équipements qui permettent de « réduire la fracture du numérique et de promouvoir l’égalité des chances entre les élèves ».

Désormais, les douze établissements élémentaires de la commune de Dembéni sont équipés avec du matériel numérique dernier cri. Le but ?  Moderniser les méthodes d’enseignement et offrir les mêmes chances aux enfants. Ce vendredi 27 septembre, la mairie inaugurait ses investissements. Un projet en grande partie financé par l’Union européenne.

« C’est une révolution éducative qui se met en place à Dembéni », a clamé fièrement Moudjibou Saidi, le maire de la commune. Ce vendredi 27 septembre, était inaugurée à l’école Saïd Mdahoma l’installation du numérique dans les écoles de la ville de Dembéni et des villages de Tsararano, Iloni, Hajangua, et Ongojou.

Chacune des douze écoles élémentaires est désormais équipée d’une salle numérique avec 80 ordinateurs portables. « Ça ne se résume pas à cela », tient à préciser El-Yassion Batrolo, responsable des systèmes d’informations. « Les établissements ont été fibrés et sont interconnectés entre eux, un espace de stockage commun a été créé ». Les enseignants de Ongojou peuvent par exemple dorénavant travailler à distance avec leurs collègues de Dembéni. Chaque classe est également dotée d’un tableau interactif.

« Une concrétisation de ce que fait l’Europe à Mayotte » 

Alors que la plupart des familles ne disposent pas d’un ordinateur à la maison, ces équipements sont des moyens de « réduire la fracture du numérique et de promouvoir l’égalité des chances entre les élèves », estime le maire. Il considère qu’ils vont permettre de « favoriser l’apprentissage » grâce à leurs outils pédagogiques et qu’ils vont « renforcer l’interactivité en classe ».

Le budget total de ces aménagements s’élève à 3,2 millions d’euros, financé à hauteur de 2,8 millions d’euros par l’Union européenne. Tandis que l’Europe peut sembler loin depuis Mayotte, « Ces investissements sont une concrétisation de ce que fait l’Union européenne ici », se réjouit Laurent Alaton, le sous-préfet en charge de la cohésion sociale, présent ce vendredi. Cette dotation illustre le fait que l’Union européenne « est au service des habitants », s’enthousiasme de son côté François Duhesme, responsable de communication du Groupement d’intérêt public (GIP) L’Europe à Mayotte. Ce projet témoigne de la volonté selon le sous-préfet « d’offrir à Mayotte les mêmes outils que sur le territoire national ».

« On veut rendre le Sud attractif »

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Une cinquantaine de personnes étaient présentes au CCAS de Bouéni pour assister à la présentation des résultats d’une enquête sur l'entrepreneuriat dans le Sud.

Ce jeudi, la communauté de communes du Sud (CCSud) de Mayotte présentait son nouvel outil indépendant : l’agence Sud Mayotte Développement, un organe flambant neuf d’accompagnement dans le secteur de l’économie. Pour orienter ses futures actions, une enquête a été menée auprès des entrepreneurs du Sud, dont les résultats ont été présentés dans les locaux du centre communal d’action sociale (CCAS) de Bouéni.

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Comores : AB Aviation condamnée à indemniser les proches des victimes du crash de Mohéli

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La justice comorienne a estimé que les douze passagers, décédés le 26 février 2022 au large de Mohéli pendant le crash, n’étaient en réalité pas assurés. Le tribunal a accordé aux ayants droits directs, notamment les parents, une indemnisation individuelle de 50.825 euros. La compagnie comorienne a indiqué vouloir faire appel, lequel aura un effet suspensif.

Première victoire judiciaire pour les proches des victimes du crash survenu au large de Mohéli, voilà maintenant deux ans. Ce samedi 28 septembre, le tribunal de première instance de Moroni a condamné la compagnie comorienne AB Aviation à verser les indemnisations à tous les membres directs des douze Comoriens, qui ont péri le 26 février 2022. Cet accident a causé la mort de quatorze personnes, dont deux membres d’équipage tanzaniens. En attendant un procès pénal, la justice a ainsi ordonné le paiement des compensations aux familles. Le verdict précise que les parents (père et mère), les enfants et les conjoints doivent toucher chacun, la somme de 25 millions de francs comoriens, soit près de 50.825 euros. Les frères et sœurs ont quant à eux droit à quinze millions de francs, ce qui s’élève à 30.495 euros. A cela s’ajoute enfin cinq millions de francs accordés à chaque famille, a-t-on appris. Une source a précisé que peu importe le nombre des ayants droits reconnus par la loi, la somme sera la même pour chacun. Au départ, il y avait 101 personnes considérées comme proches des victimes. Mais la justice n’a retenu que ceux dont les liens directs avec les victimes sont établis. Cela exclut de facto les tantes, oncles, neveux, et tous les autres prétendants. Le tribunal a surtout condamné exclusivement la compagnie comorienne à verser seule les indemnisations. Cette décision épargne donc les autres acteurs assignés devant la justice, à savoir l’entreprise tanzanienne, Fly Zanzibar, propriétaire du vol accidenté. L’assureur, Phoenix, tout comme l’Agence nationale de l’aviation civile et de la météorologie (ANACM) sont tirés d’affaire. Le tribunal a estimé qu’en fait les passagers qui étaient à bord du Cessna, loué par AB Aviation pour effectuer des rotations dans les îles, n’étaient pas inclus dans la police d’assurance.

Contrat de location

Maître Moncef Saïd Ibrahim, qui défendait les droits de Fly Zanzibar, a salué la décision rendue ce samedi. « La justice s’est prononcée. Nos pensées vont en premier lieu aux victimes de l’accident, dont les familles pourront entamer le travail de deuil. Elle a mis hors de cause notre cliente Fly Zanzibar et tous les éléments ont relevé la seule responsabilité de AB Aviation, qui en a été condamné », a réagi l’avocat, tout en se réjouissant « que la justice ait ainsi rappelé les obligations et la lourde responsabilité qui pèsent sur les transporteurs aériens en matière de sûreté et de sécurité ». Sans tarder, AB Aviation, a de son côté annoncé via un communiqué de presse, publié en moins de deux heures après le délibéré, son intention de faire appel.  Celui-ci aura un effet suspensif dans l’exécution de la décision. « Le tribunal civil de Moroni dans son audience au fond du 28 septembre 2024 opposant les familles des victimes à la compagnie AB Aviation avec interventions de Fly Zanzibar, Phoenix of Tanzania Assurance Company, ainsi que l’ANACM, a rendu une décision qui met hors de cause la société d’assurance Phoenix of Tanzania Assurance et l’Anacm alors que Flyzanzibar propriétaire de l’appareil avait souscrit à une police d’assurance numéro 16220/20/HO qui couvre les passagers comme stipulé clairement dans l’instrumentum », a martelé la compagnie comorienne, qui depuis cet accident n’opère plus dans le transport domestique. Pour montrer qu’il n’est pas satisfait du délibéré, bien qu’il n’ait pas manqué de réitérer sa compassion envers les familles des victimes, le transporteur comorien a déjà prévu d’interjeter en appel.  Deux ans après le crash, au large de Mohéli du vol Y61103, dont l’épave n’a jamais été retrouvé, les familles des victimes ont eu droit à un procès civil. Celui-ci s’est tenu le 5 juin 2024. Pendant les débats, seul un point était au centre des plaidoiries qui n’ont pas duré une heure. Il s’agit de la question de l’assurance des passagers. La justice devait vérifier et trancher si au vu des éléments présentés, l’indemnisation revenait à AB Aviation ou son locataire, Fly Zanzibar, qui dès le départ a toujours clamé que le contrat le liant à la compagnie comorienne stipulait que les passagers seraient sous la responsabilité du locataire. La même problématique s’était également posé quand le juge de référé a demandé le versement des provisions de deux millions de francs (4.000 euros) à chaque ayant droit. Rappelons que deux mois après l’accident du Cessna qui entrainé la mort de 14 personnes, dont les corps n’ont jamais été retrouvés, AB Aviation avait en conférence de presse, assuré que la police d’assurance de son partenaire, Fly Zanzibar incluait les passagers, l’appareil et les tiers.

Mais progressivement, les termes du contrat de location de l’aéronef ont pris le dessus. Et avec l’appel annoncé, les familles risquent de ne pas toucher de sitôt les dédommagements.

Crise de l’eau : changement de planning à M’tsamoudou

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La Société mahoraise des eaux (SMAE) informe de la publication du nouveau planning des tours d’eau pour la période de ce lundi 30 septembre au dimanche 13 octobre. L’attention des usagers du village de M’tsamoudou est appelée sur la mise en place d’une nouvelle sectorisation au sein du village pour améliorer la distribution d’eau à travers les points hauts. Ainsi, M’tsamoudou dit Hauts qui regroupe les secteurs autour du terrain de foot et de l’école maternelle (rues du Lotissement, Ali Fahardine, Dallas, …) se trouve dorénavant en secteur 3, tandis que le bas du village est dans le secteur 1.

Une journée pour apprendre à créer son entreprise

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L’association pour le droit à l’initiative économique (Adie) organise une journée le mardi 1er octobre pour apprendre à créer son entreprise. Elle se déroule dans les locaux de France Travail de Kaweni à Mamoudzou. Elle s’adresse en particulier aux personnes qui ont un projet entrepreneurial et qui ne savent pas par où commencer. Au programme, de 8h30 à 11h30 et de 13h30 à 15h30, un atelier sur « Comment créer son entreprise ? » animé par Corentin Elissée, conseiller Adie. Une rencontre avec un entrepreneur inspirant aura également lieu à 13h30. Nouria, entrepreneuse et gérante d’une boutique de prêt-à-porter donnera ses conseils pratiques.

Infos et inscriptions au 06 39 29 93 50.

Le Comité de l’eau et de la biodiversité a élu ses membres

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Ce jeudi 26 septembre, une réunion a eu lieu à l’hémicycle Younoussa-Bamana, regroupant le conseil départemental de Mayotte, les services de l’État et plusieurs acteurs de l’environnement. Objectif de la réunion : élire les membres du Comité de l’eau et de la biodiversité (CEB) et de la commission de l’Office de l’Eau nouvellement créé sur le territoire. Sur les 28 votants présents, figuraient quatre conseillers départementaux : Nadjayedine Sidi, Ali Omar, Zamimou Ahamadi et Nadjima Saïd.

Parmi eux, le premier a été élu président du CEB, et Zaounaki Saindou, présidente de l’Agence d’Attractivité et de Développement Touristique de Mayotte (AaDTM), a été élue membre du collège des représentants des usagers et personnalités qualifiées.

Cette élection témoigne de « l’engagement des élus pour une gestion durable de l’eau et de la biodiversité à Mayotte », indique le conseil départemental.

Sécurité : une convention signée par le maire de Mamoudzou et le procureur

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Le maire de Mamoudzou, Ambdilwahedou Soumaïla, et le procureur de la République, Yann Le Bris, ont signé une convention permettant au maire d’effectuer des rappels à l’ordre. Les faits pouvant faire l’objet d’un rappel à l’ordre sont larges : menace, dégradation, délinquance juvénile, utilisation intentionnelle de chien comme arme par destination, absentéisme scolaire. Ce dispositif repose sur un lien étroit entre le premier magistrat de la Ville et le procureur. Ainsi, le maire est autorisé à convoquer l’auteur des faits après consultation du Parquet, en présence de ses parents ou représentants légaux dans le cas des mineurs.

A Mamoudzou, il s’agit d’utiliser cet outil pour prévenir les troubles dans la commune et apporter une réponse institutionnelle rapide aux infractions mineures à l’ordre public. Ce dispositif contribue à « renforcer la lutte contre l’insécurité sur le territoire », indique la Ville.

Sécurité routière : une semaine dédiée jusqu’au 6 octobre

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La semaine de la Sécurité routière 2024 a débuté à Chirongui, ce samedi 28 septembre et s’étalera jusqu’au 6 octobre. Le but, sensibiliser à la prudence sur les routes tant pour les automobilistes, les cyclistes et les piétons grâce à des sensibilisations dans différents lieux, comme des établissements scolaires ou encore un bar. Depuis janvier 2024, huit personnes ont perdu la vie sur les routes et 106 accidents ont été décomptés sur l’île. Pour plus d’informations sur le programme et les actions à venir, rendez-vous sur la page Facebook du préfet de Mayotte.

Un lycéen de Kahani est décédé dans une rixe ce week-end

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Ce samedi, à Ouangani, un jeune, Ambdillah, est décédé suite à une rixe qui a eu lieu entre bandes rivales de Kahani et Barakani. La victime était un élève du lycée de Kahani. Une cellule d’écoute a été mise en place dans l’établissement pour le personnel et les lycéens. Le directeur de cabinet du rectorat de Mayotte et le conseiller technique sécurité du recteur doivent se rendre là-bas ce lundi matin pour apporter leur soutien aux équipes et aux classes.

Émeute à la prison de Majicavo : les otages ont été libérés

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Ce samedi après-midi, vers 15h, une émeute a éclaté à la prison de Majicavo à l’issue de la promenade et des détenus ont pris en otage plusieurs agents pénitentiaires. Des dégradations et un incendie auraient eu lieu, d’après une source policière. La gendarmerie et le GIGN sont intervenus et à 18h30, les surveillants étaient libérés.

Le Conseil constitutionnel rejette le recours en annulation de l’élection d’Anchya Bamana

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Anchya Bamana
Anchya Bamana a été élue députée de la deuxième circonscription de Mayotte le 7 juillet dernier.

Anchya Bamana reste députée de la deuxième circonscription de Mayotte. Le Conseil constitutionnel déboute l’association « Unis contre l’injustice », représentée par Idrissa Sanda dans sa démarche visant à faire invalider l’élection de l’ancienne maire de Sada, qui a battu Mansour Kamardine (député LR sortant) lors du scrutin législatif anticipé du 7 juillet 2024.     

La nouvelle est tombée dans la matinée de ce vendredi 27 septembre, Anchya Bamana va continuer à représenter Mayotte au sein de l’Assemblée nationale, en qualité de député de la deuxième circonscription du 101ème département. En effet, le Conseil constitutionnel, qui avait été saisi le 8 juillet d’un recours en annulation des élections législatives des 30 juin et 7 juillet 2024, a rendu public sa décision sur cette affaire en déclarant irrecevable la procédure engagée par l’association « Unis contre l’injustice ».  Cette dernière pointait notamment du doigt la diffusion sur Tik Tok de vidéos appelant à voter pour l’ancienne maire de Sada à la veille du scrutin. L’affaire a été jugée par le Conseil constitutionnel dans sa séance du 26 septembre présidée par Laurent Fabius (à laquelle ont siégé, entre autres, Alain Juppé).

Idrissa Sanda
Idrissa Sanda ne s’attendait nullement à être débouté par la Conseil constitutionnel. Il n’hésite pas à parler de déni de justice.

Pour rendre cette décision, la haute institution s’est basée sur l’article 18 de son règlement applicable à la procédure suivie pour le contentieux de l’élection des députés et sénateurs. Parmi les éléments mentionnés par le Conseil constitutionnel pour débouter l’association d’Idrissa Sanda, il est à remarquer le deuxième argumentaire qui dispose qu’au terme du second alinéa de l’article 33 de l’ordonnance du 7 novembre 1958, « le Conseil, sans instruction contradictoire préalable, peut rejeter, par décision motivée, les requêtes irrecevables ou ne contenant que des griefs qui manifestement ne peuvent avoir une influence sur les résultats de l’élection ».  

« Un vrai soulagement pour moi »

Autre disposition sur laquelle le Conseil constitutionnel s’est basé pour prendre sa décision, le second alinéa de l’article 33 de cette même ordonnance qui veut que « le droit de contester une élection appartient à toutes les personnes inscrites sur les listes électorales de la circonscription dans laquelle il a été procédé à l’élection ainsi qu’aux personnes qui ont fait acte de candidature », ce qui n’est pas le cas de l’association « Unis contre l’injustice » basée, elle, en métropole. Anchya Bamana, qui se trouve actuellement à Mayotte jusqu’à ce lundi, s’est exprimée sur cette décision rendue. Elle a fait part de sa satisfaction pour les 54% de la population qui ont choisi de voter en sa faveur : « Un choix de porter les couleurs du Rassemblement national que j’assume haut et fort et cette décision du Conseil constitutionnel est un vrai soulagement pour moi qui me ravi de pouvoir continuer en toute sérénité le travail commencé ». 

Un « séisme démocratique »

La députée de la deuxième circonscription a indiqué avoir passé une semaine d’audition sur le territoire en vue de préparer le projet de loi 2025 sur la santé. Elle rejoindra Paris mardi matin où elle doit assister au discours de politique générale de Michel Barnier, nouveau Premier ministre, devant l’Assemblée nationale prévue le même jour dans l’après-midi.

De son côté, Idrissa Sanda voit en cette décision un « séisme démocratique ». « Ce rejet n’est pas seulement une décision, c’est un acte de mépris envers chaque citoyen qui croit encore que la justice est l’outil des opprimés. […] La décision de rejeter notre requête sans même accorder une instruction contradictoire préalable est un véritable coup de poignard », s’insurge celui qui promet que si le Conseil constitutionnel ne souhaite pas entendre leurs voix, « nous les ferons entendre de manière beaucoup plus retentissante ».

Abdoul Doukaïni inéligible un an

Outre la décision concernant l’élection d’Anchya Bamana, le Conseil constitutionnel a prononcé l’inéligibilité d’une année d’Abdoul Doukaïni, ce vendredi 27 septembre. Le protégé de feu Bacar Mohamed, l’ex-maire de Tsingoni, s’était présenté aux élections sénatoriales de 2023. Il était arrivé sixième au premier tour avec 84 voix. Son refus de soutenir Zaïdou Tavanday, pourtant un autre candidat Les Républicains, avait permis à Thani Mohamed Soilihi de refaire son retard au second tour (257 voix pour Thani contre 229 pour Zaïdou). Pour motiver sa décision, le Conseil note que le candidat a déposé trop tardivement ses comptes de campagne, le 12 décembre 2023 au lieu du 1er décembre. « Si pour justifier son retard, Monsieur Doukaïni se prévaut de la situation à Mayotte à la fin de l’année 2023, et en particulier du climat de violences à proximité de son domicile, il ne résulte pas de l’instruction qu’il aurait été dans l’impossibilité de déposer son compte de campagne avant l’expiration du délai légal auprès d’un bureau de poste de ce département ou des services du représentant de l’État », justifie l’instance.

Octobre rose : les PMI et la Prévention santé se mobilisent

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La direction de la Protection maternelle infantile (PMI) et de la Prévention santé du conseil départemental de Mayotte participe à Octobre rose, la campagne annuelle de sensibilisation à la lutte contre le cancer du sein. Une série d’actions dans le nord de Mayotte sont programmés, le mardi 1er de 8h à 15h à la PMI d’Acoua, le jeudi 10 de 8h à 12h au terrain de football de M’liha, le samedi 5 de 8h à la Maison France Service à Hamjago et samedi 19 de 8h à 12h au CCAS de Bandraboua. Ces initiatives auront pour but de sensibiliser le public à l’importance du dépistage précoce du cancer du sein et soutenir les personnes touchées par la maladie. Plus d’informations au 02 69 62 28 15.

Avec l’avancée du chantier Caribus, des débuts espérés en janvier

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90% de la première phase des travaux de Caribus est achevée. Une visite des différents chantiers était organisée, ce jeudi matin. Le tronçon était ainsi emprunté par une dizaine de cyclistes, dont Ambdilwahedou Soumaïla, le maire de Mamoudzou et premier vice-président de la Cadema, et Jean-François Bergéal, le directeur de projet du groupe Narendré.

Chantier important de la communauté d’agglomération Dembéni-Mamoudzou (Cadema), le Caribus voit sa première phase se terminer. Une visite organisée ce jeudi matin a permis de voir les progrès du chantier. Ils devraient permettre un lancement de la première ligne, de Passamaïnty à Majicavo-Lamir, en janvier 2025.

En service au 1er janvier

Les automobilistes coincés dans les bouchons de Mamoudzou le voient chaque semaine, les différents chantiers de la première phase du Caribus avancent vite. Ce jeudi matin, élus et techniciens, accompagnés de la presse et de représentants des entreprises liées au projet, ont parcouru en bus et à vélo la future ligne 1 qui relie Passamaïnty à Majicavo-Lamir en suivant la route nationale 2 au sud de Mamoudzou et la RN1 et la rue Martin Luther King au nord. Ils sont partis du futur pôle d’échange multimodal de Passamaïnty, à côté du parking-relais déjà plein du fait du service de navettes actuellement en place. Le but est bien sûr de promouvoir le premier réseau de transport urbain de l’île qui sera en service au 1er janvier, est-il annoncé. « On peut rouler sur 90% des travaux de la phase une. Les abribus arrivent le mois prochain », prévient Jean-François Bergéal, le directeur de projet du groupe Narendré.

Une phase 2 en 2025

Même si les bus de ville (qui seront plus des cars d’une cinquantaine de places) seront déjà sur la route, leur tracé n’est pas complètement terminé. La deuxième phase, au sud, comprend le tronçon entre le centre commercial Baobab et la pointe Mahabou. Elle devrait commencer en janvier 2025 et durer « une grosse année », avec des travaux faits de nuit. Ce secteur gardera une particularité entre Baobab et le laboratoire du Lagon, il n’y aura pas de voie réservée aux bus à cause de l’étroitesse de la chaussée. « Il aurait fallu déplacer la station d’épuration et le stade. Le coût aurait été prohibitif pour gagner une minute », rappelle celui qui est sur le projet depuis 2015. Le système de signalisation sera cependant adapté pour laisser les bus, « quelques secondes », promet le maître d’œuvre.

A Kawéni, c’est vers le mois de mars 2025 que les entreprises s’attaqueront à la route nationale. Le trafic passera par de « la voirie provisoire » et pourra aussi être reporté sur la rue Martin Luther King. Sur cet axe, une percée à son extrémité est en cours pour rejoindre la route de la zone Nel, derrière le centre Kinga. Plus tard dans l’année, « au deuxième semestre », les travaux seront étendus à la montée vers Hauts-Vallons, jusqu’à Majicavo-Lamir. La troisième phase, entre la pointe Mahabou et l’entrée de Kawéni, et qui inclut donc le front de mer, se fera en fonction de la future gare maritime et du pôle d’échange multimodal du Département de Mayotte.

Une tarification dès le début

Afin d’encourager les débuts de ses navettes, la Cadema avait instauré la gratuité. Ce ne sera plus le cas à partir de janvier et l’ouverture du nouveau réseau de transport. « On est en train de travailler dessus. On se concerte avec le Département de Mayotte qui veut mettre lui aussi son réseau en place. On est en concertation pour savoir quels tarifs on va appliquer. Il faut qu’il soit attractif pour la population. Ce sera un coût très bas », prévient Badrou Radjab, le vice-président de la Cadema en charge de l’aménagement.

La billetterie ne représentera qu’une partie infime du retour sur investissement. Pour rappel, le projet est évalué à 263 millions d’euros, tandis que son marché d’exploitation coûtera environ dix millions par an.

Un site propre « fin 2027 »

Dernier élément du parcours visité, ce jeudi, le futur site propre au nord de la ligne 1. Il ne sera pas en service tout de suite, les travaux devant débuter « dans plus d’un an », indique l’architecte Thomas Richez, qui a imaginé le bâtiment avec son cabinet et l’Atelier mahorais d’architecture. Il est attendu impatiemment pour « le dernier trimestre 2027 ». Il comprendra une zone de stationnement pour les futurs bus du réseau, un parking-relais de 300 places réparti sur quatre étages, des bureaux et une agence commerciale pour le Caribus. D’une surface utile de 8.300m2, son coût oscille entre 23 à 27 millions d’euros. 

Du cyclable en parallèle

Ambdilwahedou Soumaïla, tout heureux d’aller aussi vite que les voitures, a pris le vélo électrique pour rejoindre Majicavo-Lamir. Ce mode de déplacement, le maire de Mamoudzou et premier vice-président de la communauté d’agglomération le promeut fortement afin de réduire les utilisateurs de la voiture dans sa commune. « Le projet donne la part belle aux mobilités douces. C’est important de commencer à donner l’exemple », tient-il à souligner. En effet, entre Passamaïnty et Baobab, une voie de quatre mètres à la fois pour les piétons et les vélos suit déjà la ligne 1 du Caribus. D’autres aménagements sont prévus sur le reste de la ligne, tout comme il y en aura d’autres entre les deux Tsoundzou ou entre Tsararano et Iloni, « jusqu’au milieu 2025 », précise Léo Jusiak, en charge des mobilités actives à la Cadema.

Un marché à relancer

Quels types de véhicules rouleront sur le tracé des quatre lignes du Caribus ? La Cadema en a une petite idée, mais il faut encore déterminer quelles sociétés seront au volant. En effet, le lot initial de quatre marchés (un par ligne) a été annulé par décision du tribunal administratif, le 4 juin. Des transporteurs mécontents avaient réussi à casser le premier appel d’offres qui avait été maintes fois modifié par la Cadema au mépris des règles de marché public. « Ces prochaines semaines », un nouvel appel d’offres va donc être mis sur la table pour trouver les futurs exploitants.

Pas de navettes maritimes Cadema

En parallèle du projet Caribus, la communauté d’agglomération s’était lancée dans la création de lignes de transport de personnes par voie maritime. Ce n’est plus le cas. La préfecture de Mayotte, voyant que le conseil départemental de Mayotte avait un dessein similaire, a demandé qu’un des deux se désiste. Après un accord entre les deux collectivités locales, c’est le Département qui ouvrira le chemin par la mer, à condition bien sûr qu’il s’attelle à la création des pontons promis depuis des années. Côté Cadema, malgré les avancées sur les navettes, les services vont pouvoir se concentrer davantage sur le chantier du Caribus et son financement.

La grève au collège de Majicavo perturbée par une bagarre entre élèves

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Plusieurs membres du personnel du collège de Majicavo-Lamir sont en grève depuis mardi.

Cela fait deux jours que plusieurs membres du personnel du collège de Majicavo-Lamir sont en grève. Ce jeudi, alors qu’ils étaient présents devant l’établissement, des échauffourées entre élèves ont éclaté.

Depuis ce mardi 24 septembre, la tension règne au collège de Majicavo-Lamir. Ce jour-là, une grève a été lancée par l’intersyndicale (Sgen-CFDT, SE-Unsa, Sud). Les grévistes, qui étaient réunis ce jeudi devant l’établissement de la commune de Koungou, accusent la direction de mauvais management. « Elles arrivent, elles imposent de nouvelles méthodes », peste l’une d’elles à l’encontre de la principale et de son adjointe. Selon le personnel en colère, les arrêts maladie seraient en hausse. L’un d’eux va jusqu’à imputer le décès par accident vasculo-cardiaque (AVC) d’un collègue aux conditions de travail.

Une situation qui en a poussé certains à se mettre en grève pour la première fois. C’est le cas de Monsieur Mohamed, professeur d’anglais. « Il y a eu un droit de retrait, mais là, c’est différent », estime celui qui regrette cette situation. À cela, s’ajoute la problématique de l’insécurité subie quotidiennement par le personnel du collège.

« Aucun élève n’a subi de blessure physique »

Vers 9h, plusieurs grévistes ont entamé des chants à l’extérieur de l’établissement, provoquant, selon le rectorat, des échauffourées de la part des élèves à l’intérieur qui ont entraîné des blessures à des professeurs dans la cour par jet de cailloux. Selon plusieurs grévistes, la panique au sein de l’établissement aurait davantage été suscitée par l’arrivée de gendarmes dans le collège, et non par leurs chants. Le rectorat et la principale du collège ont donc décidé d’avancer la pause déjeuner pour libérer les élèves le plus tôt possible, mais au moment de faire sortir les collégiens, une bagarre a éclaté entre deux d’entre eux. Plusieurs élèves ont fait des malaises et crises d’angoisse, pendant que la gendarmerie intervenait pour faire revenir le calme. Le rectorat a tenu à démentir la rumeur selon laquelle un élève aurait été poignardé. « Aucun élève n’a subi de blessure physique à l’intérieur de l’établissement. A l’extérieur, aucun signalement par les forces de l’ordre, les équipes mobiles de sécurité ou les services de secours présents, d’un élève qui aurait reçu un coup de couteau », commente-t-il dans un communiqué. Le recteur Jacques Mikulovic et l’adjointe du directeur de cabinet se sont rendus au collège pour apaiser la situation et continuer les discussions avec les syndicats.

À l’issue de cet après-midi de négociations, l’apaisement semble être revenu. « Il était indispensable de discuter et d’entendre la souffrance exprimée », relate le recteur à l’issue des discussions. Plusieurs résultats en ressortent : il a été demandé à la principale d’améliorer son écoute, du personnel de direction supplémentaire va être accordé, un diagnostic du matériel informatique va être fait, il va y avoir également davantage de temps de travail pour les AED (assistant d’éducation)

La clinique privée « Uhaju » ouvre aux Hauts-Vallons en novembre

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Aude d’Abbadie-Savalli, directrice générale du groupe Les Flamboyants depuis 2016, s’est rendue à Mayotte dans les locaux de la clinique, pour répondre aux questions sur l’établissement.

Un établissement de santé spécialisé dans la rééducation des pathologies de l’appareil locomoteur et des affections neurologiques accueillera, dans le quartier des Hauts-Vallons à Mamoudzou, ses premiers patients pour des hospitalisations de jour, le 12 novembre prochain. Le projet est porté par le groupe réunionnais Les Flamboyants, qui détient cinq cliniques sur l’île intense. Aude d’Abbadie-Savalli, directrice générale du groupe, revient sur la mise en place et les défis de la clinique.

Sexualité : « Les jeunes s’y intéressent, le sujet n’étant pas évoqué chez eux »

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Les élèves ont pu participer à des quiz autour de la contraception.

Ce jeudi, la Protection maternelle et infantile (PMI) a organisé la journée de la contraception à l’occasion de la semaine dédiée. Des élèves du lycée polyvalent de Kawéni y ont été sensibilisés. Retrouvez le dossier en lien avec le sujet dans le nouveau numéro de Mayotte Hebdo : « Grossesses précoces : le fléau des jeunes filles ».

« C’est quoi une contraception ? ». Cette question était posée à des lycéens à l’entrée du village associatif. Ce jeudi 26 septembre, une dizaine d’associations se sont réunies à la Protection maternelle et infantile (PMI) pour informer et sensibiliser à la contraception à l’occasion de la semaine dédiée. Une centaine d’élèves du lycée polyvalent (LPO) de Kawéni y ont été invités.

La Croix rouge, Le réseau périnatal de Mayotte, l’association Profession sport et loisirs de Mayotte et bien d’autres ont animé des ateliers interactifs avec les jeunes, comme des quiz. “Avoir ses règles ne signifie pas être prête pour avoir un enfant”, lit une adolescente sur une des cartes du jeu. Les jeunes étaient invités à commenter ce type d’affirmation avant qu’une animatrice les renseigne sur ce sujet.

Les lycéens ont pu découvrir les différents moyens de contraceptions, mais aussi apprendre à mettre un préservatif masculin et féminin. Dans une boîte opaque, ils pouvaient s’entraîner à en mettre sur un pénis factice sans regarder. “S’ils arrivent à le faire dans le noir, ils sauront le faire en toute circonstance”, explique Raysate Abdallah chargée en santé sexuelle et reproductive à la Croix Rouge.

« Un déficit d’informations »

Les jeunes se sont montrés très curieux, aussi bien filles que garçons face à ces informations. “A la maison, on ne parle pas de sexualité, c’est vu comme honteux”, témoigne Mayra, en seconde. “Les jeunes sont très intéressés parce que chez eux, ces sujets ne sont pas du tout évoqués. Des mères pensent que si leurs filles parlent de vie sexuelle, cela signifie qu’elles vont être enceintes. Ce n’est pas parce qu’on aborde le sujet qu’on a une sexualité active”, affirme Talisma Soulaïmana, directrice régionale aux droits des femmes.

Yvelle Bouchard, infirmière scolaire dans l’établissement, estime que la visite des élèves est très utile alors que dans son travail elle rencontre souvent des jeunes filles enceintes de 15 ou 16 ans. “Il existe un déficit d’informations autour de la sexualité”, estime-t-elle. Par ailleurs, le LPO est surnommé le “lycée des mamans”, en raison du nombre conséquent d’élèves tombées enceintes avant 18 ans. Une matinée comme celle-ci est l’occasion d’informer pour enrayer ce phénomène.

La question du consentement

Les professionnels de santé ont proposé du contenu ludique aux adolescents pour qu’ils s’identifient et interagissent. Une sage-femme, Caroline Reymann et Nouzha Mroirili, une puériculture, ont joué une saynète. La première interprétait une jeune fille dont le copain lui mettait la pression pour avoir des rapports sexuels, accepte lui disait son amie, “c’est une façon de prouver que tu l’aimes”. Le groupe était ensuite chargé d’analyser la scène. Cela a permis d’évoquer la question du consentement, “on peut dire “non” à n’importe quel moment même au milieu d’un rapport”, informe Caroline Reymann. Les professionnels ont communiqué des informations pratiques aux jeunes, par exemple, il est possible de se faire dépister ou d’aller voir une sage-femme sans ses parents même si on est mineur.

Faina, en classe de seconde, a vivement apprécié cette matinée d’information. “C’est intéressant d’apprendre quels sont les risques en plus de la grossesse si on ne se protège pas.” Elle a aussi trouvé des ressources “pour savoir à qui demander de l’aide si je suis victime d’agression sexuelle ou en cas de problèmes familiaux”, raconte-t-elle satisfaite.

Retrouvez gratuitement tout notre dossier sur la contraception et les grossesses précoces dans le Mayotte Hebdo n°1104 : « Grossesses précoces : le fléau des jeunes filles ».

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Ben Issa Ousséni vante « le rôle stratégique de Mayotte » au congrès des Régions

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Ben Issa Ousséni, président du conseil départemental de Mayotte, et le vice-président Madi Velou ont pris part au XXe congrès des Régions de France présidé par Carole Delga et Franck Leroy, dans la région Grand Est, les 25 et 26 septembre.

Ce congrès, placé sous le thème «Europe, l’heure des régions ? Faire plus simple, voir plus loin », a réuni les principaux acteurs régionaux pour réfléchir à l’avenir des territoires au sein de l’Union européenne. Lors de l’atelier consacré aux Régions Ultrapériphériques (RUP) et à la coopération régionale, Ben Issa Ousséni a réaffirmé « le rôle stratégique de Mayotte ». Il a insisté sur « l’importance de renforcer les liens entre la France, l’Europe et la région de l’océan Indien, en particulier avec l’Afrique de l’Est et le canal du Mozambique ».

Celui qui est à la tête d’une collectivité mêlant compétences régionales et départementales a lancé un appel en faveur d’une meilleure intégration régionale, avec une participation active des RUP dans les accords de coopération entre la France, l’UE, et les pays de la zone. Il a aussi souligné la nécessité d’adapter les normes européennes aux réalités locales, tout en veillant à ne pas compromettre la sécurité des populations.

Santé : le manque d’eau favorise l’hépatite A ou la fièvre typhoïde à Mayotte

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Santé publique France a publié un bulletin le 26 septembre qui dresse le bilan de pathologies en lien avec l’accès à l’eau, l’hygiène et la qualité des aliments à Mayotte entre janvier 2022 et le 31 août 2024. Il s’agit de l’hépatite A, fièvre typhoïde et diphtérie. Les difficultés d’accès à l’eau dans l’île rendent également l’accès à l’hygiène compliqué dans certaines situations. La diphtérie est en hausse ces dernières années sur le territoire. Dix-sept cas ont été enregistrés entre le 1er janvier 2022 et le 31 août 2024. Un enfant de 10 ans été hospitalisé et un enfant de moins d’un an est décédé. Santé publique France note également « une incidence considérable de la fièvre typhoïde avec un taux de déclaration environ 70 fois plus élevé que le taux d’incidence de la France hexagonale », 186 cas ont été rapportés à Mayotte entre le 1er janvier 2022 et le 31 août 2024.  Le taux de déclaration des hépatites A est stable à Mayotte avec un nombre de cas compris entre 20 et 29 entre le 1er janvier 2022 et le 31 août 2024. Aucun décès n’a été notifié sur la période.

Ces pathologies peuvent être mises en lien avec « l’utilisation de l’eau de rivière, mais également en lien avec la consommation de denrées alimentaires achetées dans des commerces informels (poissons, légumes, divers…) », note le bulletin.

Une semaine dédiée à l’entreprenariat à Mayotte

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Entre le 7 et le 11 octobre, l’Association pour le droit à l’initiative économique de Mayotte (Adie) mènera une semaine de promotion à l’entreprenariat. Quatorze ateliers et évènements sont prévus sur toute l’île. Différentes solutions de financement à la création et au développement d’entreprises seront proposées au sein des villages de Bandrélé, Majicavo-Koropa, Dembéni, Kani-Kéli, Kawéni et Hamjago. Plus d’informations au 09 70 845 112.

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes