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29/05/2009 – Vie syndicale : La CFE-CGC sur tous les fronts

 

{xtypo_dropcap}"A{/xtypo_dropcap}près la consultation, c'est le moment de lancer les grands chantiers d'ici 2011". Soulaïmana Noussoura, le très remuant président de l'union départementale de Mayotte de la CFE-CGC, est toujours aussi actif : il part en Métropole du 24 mai au 1er juin pour participer à différentes réunions et rencontrer Brice Hortefeux, le nouveau ministre du Travail, des Relations sociales, de la Famille, de la Solidarité et de la Ville. "La loi organique sera votée en septembre : c'est l'avenir de Mayotte qui est en train de se dessiner et c'est maintenant qu'il faut faire des propositions".

"Mon rôle n'est pas de barrer la route systématiquement mais d'augmenter le nombre d'emplois pour les salariés et ensuite revendiquer de meilleures conditions de travail", explique M. Noussoura. Les revendications de la CFE-CGC portent d'abord sur l'extension du chèque déjeuner et l'indemnisation des frais de déplacements professionnels, pour augmenter le pouvoir d'achat des salariés. Le syndicat réclame également toujours l'application du droit commun dans tous les domaines, à commencer par la mise en place des conventions collectives dans le secteur privé ou le respect du droit syndical : "Il faut que les contrats d'engagement social qui obligent le gouvernement et les collectivités à consulter les syndicats pour tous les textes à connotation économique ou sociale soient appliqués à Mayotte. Le travail des syndicalistes doit être reconnu comme d'intérêt public".

M. Noussoura va aussi se renseigner auprès de Jean-Frédéric Dreyfus, secrétaire national de la CFE-CGC en charge du logement, pour s'enquérir des conditions de l'extension à Mayotte du 1% de cotisation prélevé sur la masse salariale pour aider à la construction de logements, sociaux ou non. L'instauration de la MSA (Mutualité sociale agricole), le régime de retraite spécial des agriculteurs qui n'existe toujours pas à Mayotte, et du régime de retraite complémentaire AGIRC-ARRCO font partie de ses priorités. Il souhaite également créer à Mayotte une Aract (Association régionale pour l'amélioration des conditions de travail) qui existe dans 25 régions métropolitaines et dans 3 Dom.

 

Les retraites doivent être déplafonnées

 

La CFE-CGC demande à ce que l'établissement d'allocations familiales de Mayotte devienne une caisse à part entière détachée de la Réunion, tout comme la CSSM qui doit être transformée en Caisse générale de sécurité sociale, comme dans les autres Dom. Le syndicat veut aussi que les retraites soient déplafonnées : "en Métropole, le plafond est de 2.900 €, alors qu'ici, c'est 900 € : c'est une aberration qu'il faut régler maintenant !", tempête M. Noussoura, qui rappelle également le problème des pensions veuvage qui ne durent que 2 ans à Mayotte pour les épouses des salariés du secteur privé.

Le président a aussi prévu de rencontrer à Paris le docteur Bernard Salengro, secrétaire national de la CFE-CGC en charge de l'Europe, pour savoir comment utiliser le Fonds social européen à Mayotte dans des secteurs aussi variés que la cantine scolaire, les transports en commun, la construction scolaire, la garde d'enfants, la lutte contre l'illettrisme, l'augmentation de la production locale, l'aquaculture ou la formation : "Il faut s'en préoccuper tout de suite car sinon en 2011 ou 2014, on sera en retard".

M. Noussoura a rendez-vous avec Bernard Van Craeynest, le président national de son syndicat, avec qui il évoquera les accords du 8 avril 2009 sur l'intégration des fonctionnaires mahorais dans les trois fonctions publiques de droit commun, notamment en ce qui concerne les problèmes de la retraite, de l'ancienneté et de l'indexation qui n'ont pas été clairement définis dans cet accord. Il va par ailleurs préparer la venue à Mayotte au mois de juin de Charles Bonissol, président des fonctions publiques CGC.

Enfin, M. Noussoura s'est déclaré candidat pour être désigné au Conseil économique, social et environnemental où l'Outremer dispose de 11 représentants, soit un par collectivité ou département.

 

Julien Perrot

 


Bientôt une Aract pour Mayotte ?

 

Créé en 1973, l'Agence nationale pour l'amélioration des conditions de travail (Anact) est installée à Lyon depuis 1996. C'est un établissement public dépendant du ministère du Travail et doté d'un CA tripartite (Etat et partenaires sociaux). Depuis 1983, pour mieux accomplir sa mission auprès des PME et TPE, l'Anact a appuyé la mise en place d'Associations régionales pour l'amélioration des conditions de travail (Aract), associations paritaires réparties sur l'ensemble du territoire national.

Le réseau Anact-Aract exerce une mission publique d'intervention, d'information, de communication et de transfert sur les conditions de travail à partir des actions concrètes menées sur le terrain dans les entreprises, en priorité les PME, et vise à une amélioration durable des conditions de travail, que ce soit au niveau de l'organisation du travail ou de son adaptation aux mutations technologiques. Pour cela, le réseau s'appuie sur son paritarisme et le financement de l'Etat, notamment les DRTEFP et les conseils régionaux, le plus souvent dans le cadre des Contrats de projet Etat-région.

Une Aract est une petite équipe opérationnelle : la structure de base est de 2 intervenants en entreprise, dont l'un est directeur et une personne en charge du secrétariat et de la gestion. Le directeur est aussi le représentant de l'Anact en tant que délégué régional et son recrutement a lieu en accord avec le CA de l'association et le directeur général de l'Anact.

Les partenaires sociaux orientent la programmation de l'activité, la suivent et l'évaluent. Le budget d'une Aract est d'environ 280.000 € en année pleine. Une étude faisabilité devrait être prochainement lancée pour que Mayotte puisse se doter d'une telle association qui existe déjà à la Réunion, en Guyane et en Martinique.

29/05/2009 – Rapport des activités maritimes 2008

 

{xtypo_dropcap}P{/xtypo_dropcap}êche : Recenser la flotte, l’enjeu 2009

Le secteur de la pêche représente une part non négligeable de l’économie mahoraise. Il mobilise entre 1.000 et 2.000 personnes et génère un chiffre d’affaires global (pêche industrielle et artisanale) estimé à 10 M€ environ (4 M€ pour la pêche artisanale et 6 M€ pour la pêche industrielle) en ne comptant que l’amont de la filière (production) et sans compter l’aval (commercialisation, transformation). Toutefois, la flotte de pêche artisanale souffre pour l’heure d’un manque de données statistiques, manque que les affaires maritimes espèrent voir comblé par la mise en place prochaine d’un système d’informations halieutique (SIH) qui permettra un réel recensement et des données statistiques fiables du secteur.

Ce SIH devrait voir le jour cette année dans le cadre du Contrat de projet 2008-2014, il permettra aux affaires maritimes d’avoir les éléments nécessaires à une gestion optimale de l’effort de pêche et de la ressources halieutique. Autre intérêt de ce dispositif, il utilise une méthodologie commune aux autres territoires, ce qui permettra d’intégrer et de comparer les données de Mayotte aux données nationales.

Pour le reste, peu de changements par rapport à l’année précédente, le rapport recense environ un millier de pirogues en bois, avec ou sans moteur, qui ne sont pas suivies par l’administration car il est impossible de leur établir un permis de navigation. Pour la plupart leur activité est vivrière et le commerce du poisson pêché très faible. On recense également 250 barques Yamaha, toutes immatriculées au fichier local, mais divisées en deux groupes : celles qui utilisent l’essence détaxée et sont donc soumises aux visites de sécurité, au nombre de 160, et celles qui y échappent. Leur importation est interdite depuis 2004 car elles ne répondent plus aux normes de sécurité qu’il convient d’assurer aux pêcheurs.

 

Les thoniers senneurs repoussés

 

Le nombre de navires répondant aux normes de sécurité croit d’années en années, il était de 27 en 2008. Pour l’année 2008, la Copemay a investi dans un petit palangrier, aidée par l’Etat. S’il s’avère rentable, d’autres navires de ce type pourront arriver dans l’île, conformément au plan de développement de la flotte mahoraise. Problème majeur, l’état de la flottille et l’allongement des distances pour se rendre sur les zones de pêche rendent l’activité dangereuse. En 2007, 53% des opérations de secours en mer la concernaient.

Autre souci du secteur, l’impossibilité de recensement des marins pêcheurs. Le régime spécifique de sécurité sociale ne s’applique pas à Mayotte, rendant impossible la connaissance de leur nombre. Caractéristiques principales des pêcheurs de Mayotte : ils sont en grande partie en situation irrégulière et sont très peu formés. Une expérimentation est en cours à le Réunion et à Mayotte afin de mettre en place un brevet « certificat d’aptitude au commandement des navires à la petite pêche », formation qualifiante. Depuis 2006 cette expérience montre une réelle élévation du niveau de connaissance, notamment réglementaire, des marins et leur nécessaire régularisation juridique. Il offre l’avantage de pouvoir se faire en shimaore.

Face à cette flottille en cours de modernisation, les pêches des thoniers senneurs espagnols et français représentent toujours 4.000 à 6.000 tonnes de poisson par an. Pour l’année 2008, 33 licences ont été délivrées par le préfet pour la ZEE de Mayotte, alors que leurs recettes continuaient de tomber dans les caisses des Taaf. Deux novations majeures sont mises en places pour 2009 : tout d’abord l’accès des affaires maritimes de l’application Trident qui permet de suivre en temps réel la campagne de pêche des thoniers, ensuite – pour répondre à une demande formulée depuis des années par les pêcheurs mahorais – la zone d’interdiction de pêche des thoniers senneurs est passée de 12 à 20 milles nautiques à partir de la barrière récifale.

 

Aquaculture et plaisance toujours en expansion

 

Mayotte reste la première production piscicole ultramarine avec 130 tonnes en 2008, pour un chiffre d’affaire d’environ 700 K€. Le secteur emploie 25 personnes. La pépinière d’entreprises aquacoles d’Hajangua géré par Aquamay, constituée de quelques conteneurs, a été transformée en 2008 grâce au Contrat de projet et inaugurée au mois de décembre. Elle offre aux aquaculteurs un lieu de travail digne de ce nom.

Parallèlement, le GSMA, qui dispose d’un site de production avec des cages immergées dans la baie de Tsingoni pour son ancienne formation aquaculteur, mise en sommeil en 2006 pour cause de manque de débouchés, l’a rouverte en 2008 dans un cadre plus large de formations aux métiers de la mer. Lors de son séjour dans l’île en janvier dernier, le secrétaire d’Etat à l’Outremer a visité l’écloserie de Mayotte Aquaculture à Longoni et rappelé à cette occasion son intérêt et son soutien pour l’aquaculture à Mayotte, avec l’arrivée annoncée de l’Ifremer.

Dernier secteur d’activité, la plaisance, loisir ou professionnelle, trouve un champ d’action privilégié dans le lagon. On recense environ un millier d’embarcations de plaisance immatriculées. Le principal frein au développement de la flottille, très faible en comparaison aux autres Dom, est la très forte taxation, 50% selon les cas. En augmentation chaque année, le nombre de candidats au permis hauturier a baissé en 2008, en raison de la réforme du permis plaisance mise en place au 1er janvier 2008.

A coté des particuliers, on recense une trentaine de petites structures professionnelles, notamment de plongée sous-marine et de bateaux-écoles, et également d’exploration du lagon, de ski nautique, de club de voile ou de location. Au total, la plaisance génère un chiffre d’affaire de 3,3 millions d’euros et fait travailler une cinquantaine de personnes.

 

Hélène Ferkatadji

29/05/2009 – Portrait d’entreprise : Restauration

 

{xtypo_dropcap}I{/xtypo_dropcap}l ne faut pas chercher très loin dans Kawéni, poumon économique de l'île, pour trouver le nouveau lieu de déjeuner et dîner s'y étant implanté. À quelques pas de la Sodifram, ce restaurant se situe au-dessus de l'entreprise Infocom. Il suffit de monter la vingtaine de marches en bois pour y découvrir un immense espace climatisé et joliment décoré, conçu pour les clients affamés. Viviane Gravina, conceptrice de la Bonne marmite s'appuie sur neuf ans d'expérience dans la restauration et ses trois employés constituent également des spécialistes en terme de cuisine.

Tous les jours, elle propose des plats français, créoles, chinois et bien sûr locaux, comme elle a l'habitude d'en réaliser. Les brigades mobiles de passage à Mayotte ont pu constater la qualité des services apportés par cette dernière. "J'ai fait manger ces personnes entre 2001 et 2005. C'était un contrat avec la gendarmerie et, étant donné qu'ils étaient mes principaux clients, j'ai dû déplacer plusieurs fois mon restaurant", déclare la résidente de Dembéni. Sur cette période de quatre ans donc, elle travaillera dans trois villages différents : Mamoudzou, Sada et Combani.

Elle se pose aujourd'hui à Kawéni, après plusieurs semaines à la recherche d'un local. "Nous avons trouvé l'endroit idéal car Kawéni est sans aucun doute un secteur porteur au niveau de la clientèle", affirme-t-elle enthousiaste. Fonctionnaire au conseil général de la Réunion avant d'arriver à Mayotte, Viviane Gravina a fait d'abord carrière dans l'informatique : "j'ai vu le début de l'informatique, depuis 1967 où les ordinateurs étaient énormes comme des maisons".

La restauration c'est tout à fait un autre monde, et la patronne sait qu'il va falloir se battre pour faire long feu sur ce marché. Son investissement – autour de 20.000 euros – a permis à son restaurant la Bonne marmite de disposer d'une salle de repas d'un bon niveau, mais elle recherche actuellement un associé : "Mon premier collaborateur s'est désisté au dernier moment. Il me faudrait un entrepreneur qui pourrait me permettre de respirer financièrement et envisager un avenir plus sereinement".

En attendant, Viviane reçoit ses premiers clients et selon eux le produit est bon. C'est d'ailleurs justement pour cette raison qu'elle décide de nommer sa conception ainsi. "Je pense faire de la bonne nourriture dans la marmite". Petites marmites ramenées de la Réunion où les carrys sont disposés, uniques en ce genre sur l'île. Parlant du goût, c'est, pour elle, aux clients de venir pour juger.

La pièce, composée de tables et de chaises peut accueillir jusqu'à une quarantaine de personnes, et dans le long terme, Viviane Gravina espère pouvoir organiser des cocktails, buffets, dîners dansants, mariages ou encore des karaokés. La terrasse en bois est un supplément pour les clients préférant manger à l'air libre.

Ouvert de 11h30 à 14h30 au déjeuner et de 19h30 à 22h30 le soir, la Bonne marmite n'attend plus que vous.

 

Ichirac Mahafidhou

29/05/2009 – 3 questions à …

 

{xtypo_dropcap}Q{/xtypo_dropcap}uel bilan tirez-vous de ces 21 années dans votre fonction?

Mohamed Hachim : Il y a eu trop de choses, difficile de faire un bilan de tout cela. En tout cas je sais que pendant toutes ces années, j'ai travaillé en collaboration avec la justice de droit commun et le tribunal supérieur d'appel qui représente la juridiction de dernier ressort pour tous les jugements faits par les cadis. En 21 ans, il n'y a jamais eu de problèmes. Les lois sont les lois, et c'est pour ca que je demande le maintien de la fonction de cadi.

 

Quelle est la chose la plus importante que vous ayez faite ?

Mohamed Hachim : Pour moi, le plus important a été d'enseigner mon savoir aux autres. Aujourd'hui je suis à la retraite et je vais continuer à enseigner le coran. Pour moi, c'était tout aussi important de pouvoir accorder mon aide à tous ceux qui en ont eu besoin. C'est pour ça que je resterais toujours à la disposition de la République.

 

Qu'avez vous à dire à vos collègues, aux Mahorais, à l'Etat ?

Mohamed Hachim : J'aimerais dire à tous les Mahorais, tous les musulmans, de bien tenir leur religion. De ne pas la lâcher. Aux cadis, faites beaucoup de formations pour pouvoir assurer convenablement vos nouvelles fonctions. S'il m'est arrivé de vous bousculer pour telle ou telle raison, c'était avant tout pour le bien public, pour la justice et la population. Je les remercie tous de m'avoir supporté, même dans les moments difficiles. Merci aux administrations de m'avoir fait confiance à tous les niveaux. J'aimerais leur demander de ne pas annuler la fonction de cadi car elle rend beaucoup de service aux Mahorais.

 

Propos recueillis par Halda Toihiridine

29/05/2009 – Fin de conflit à Total, à qui le tour ?

 

{xtypo_dropcap}D{/xtypo_dropcap}es centaines de voitures en file indienne, des heures et des heures d'attente pour pouvoir enfin accéder à la pompe à essence. Voici le spectacle que l'on a pu voir toute la matinée du lundi aux environs des stations essences de l'île. Au bout de patience, certains usagers se sont retrouvés à cours de carburant ; allongeant encore plus le temps d'attente. " J'ai attendu pendant trois heures et au moment de passer il n'y avait plus d'essence. J'ai été obligé d'attendre encore le temps que les citernes viennent réapprovisionner la station" nous raconte cet usager. Après plusieurs heures de négociation, grévistes, délégués du personnel ainsi que la direction du groupe Total Mayotte ont finalement trouvé un consensus sur les points chauds de la négociation : une hausse des salaires de 90 euros. Concernant le 13ème mois, la prime va croître d'un tiers jusqu'en 2011 pour arriver à un demi 13ème mois d'ici trois ans. Enfin, dès le mois prochain, les salariés bénéficieront d'une avance de 40 euros sur la revalorisation du SMIG, prévu pour le mois de juillet.

A la direction, on estime avoir géré au mieux l'avant et l'après crise. "Avant la grève, nous avons fait en sorte de prévenir une grande partie de nos clients et d'approvisionner nos stations, raconte Philipe Goron, directeur du groupe Total Mayotte. Dès le lundi nous avons tout mis en œuvre pour que tout rentre rapidement dans l'ordre. Par exemple sur la station de Passamainty, nous avons livré trois fois plus de gasoil qu'un lundi normal. La seule rupture qu'on nous a signalée était à Chirongui, où nous avons été à court de gasoil, mais le camion était déjà en route. Mardi soir, il n'y avait plus de queue dans les stations service."

En effet, aidé par le jeudi de l'ascension, qui s'est transformé en week-end prolongé, beaucoup ont pu profiter de la situation pour rester chez eux. Mais chez certains usagers, ceux qui ont été contraint d'aller travailler, on a entendu un autre son de cloche.

 

Une longue semaine de galère pour les professionnels

 

Dès le 18 mai, le dépôt d'hydrocarbure des badamiers et toutes les stations sont progressivement fermés, les grévistes ayant interdit l'accès aux usagers. S'en suit une semaine entière de grève qui asphyxie progressivement une partie de l'économie de l'île, beaucoup de salariés étant dans l'incapacité de se déplacer. Mercredi, plus de carburant pour tous ceux qui n'ont pas prévu le coup. Les plus débrouillards doivent faire appel au système D. " J'habite à Bandrélé et je travaille à kaweni. Depuis mercredi, je dors chez des amis. Ca m'évite de perdre du temps tous les jours pour trouver un taxi." Raconte Amir. Pour ceux qui essayent de circuler en taxi, il faut s'armer de patience. " Il fallait attendre longtemps avant de trouver un taxi libre qui accepte d'aller loin de Mamoudzou. Du coup j'ai essayé de faire de l'autostop mais les automobilistes ne voulaient plus prendre les gens sur les bords des routes, regrette Imane, ils craignaient de devoir faire des détours et gaspiller leurs réserves de carburant".

Véhicules des services d'incendie et de secours, véhicules des établissements sanitaires, sociaux et médico-sociaux, véhicules frigorifiques assurant le transport de denrées périssables… seulement dix huit corps professionnels désignés par la préfecture comme faisant partie des services prioritaire ont accès aux pompes à essence. Certains essayent de tirer profit de la situation tandis que d'autres qui ont le droit d'accès sont refoulés. C'est le cas pour la Laiterie de Mayotte."Dès le premier jour on nous a refoulé aux pompes à essences. Explique Stéphane Jarach, du service commercial de la LDM, "on a été contraint d'arrêter de travailler dès jeudi, parce qu'on ne pouvait plus continuer la production alors qu'on était dans l'incapacité de livrer nos client. C'était impossible de tout stocker dans nos chambres froides."

Même au CHM, des dispositions spéciales ont été mises en place pour permettre aux agents de venir travailler. C'est ce qu'explique ce responsable. "Dès jeudi, on a mis en place un service de bus pour ramasser nos agents et les ramener chez eux. Cela a duré jusqu'à lundi soir."

 

Ca ne fait que commencer

 

Cette grève a permis de prendre conscience de la vulnérabilité de l'île face à des mouvements sociaux qui vont probablement s'accentuer dans les mois à venir. Le CHM, la CREC, Jumbo Score, la liste des grèves à venir s'allonge au fil des jours. Sans parler de celles qui sont en cours. D'une entreprise à l'autre, ont retrouve les mêmes revendications ; 13e mois, rémunération des heures supplémentaires, augmentation de salaires…. Tous visent désormais la convention collective. Une situation qui semble être la suite logique de l'élan provoqué par le vote du 29 mars. "Les attentes sont désormais plus fortes" explique Djanffar Kamaloudine, adjoint au secrétaire général de la CGTMA, "cela s'explique en partie par la situation de crise actuelle, la hausse des prix mais aussi par le vote pour la départementalisation. Maintenant on est prêt à lutter jusqu'à la fin de l'année. Le temps de faire passer toutes les entreprises." Le patronat a intérêt à bien se tenir, la saison des grèves est loin d'être terminée.

 

Halda Toihiridini

UNE Mayotte Hebdo N°430 – Vendredi 29 mai 2009

UNE Mayotte Hebdo N°430 - Vendredi 29 mai 2009DOSSIER (12 pages)

Dans les coulisses de l'aéroport

> Spécial aéroport : Comment fonctionne l'aéroport ? Qui sont ces 250 hommes et femmes à votre service ? Un reportage au coeur d'une zone sous haute surveillance
> Grèves : Fin de conflit à Total, à qui le tour ?
> Mayotte ECO : Activités maritimes en 2008, 30 M€ et 2500 emplois
> Tounda : Un festival de BD à Mayotte

 

 

28/05/09 – Augmentation du plafond des dépenses électorales pour l’élection des députés à Mayotte

A Mayotte le montant plafond des dépenses électorales sera désormais multiplié par 1,13. C'est ce qu'annonce le Décret n° 2009-593, datant du 25 mai 2009. Il autorise désormais une majoration du plafond des dépenses électorales pour l'élection des députés à Mayotte, ainsi que dans d'autres territoires d'outremer. Le montant maximum sera désormais multiplié par 1,08 en Polynésie française, 1,28 à Wallis et Futuna  et 1,21 pour la Nouvelle-Calédonie.

28/05/09 – Abdoulatifou ALY en vedette dans « le Monde 2 »

Le député de Mayotte est à l’honneur dans l'édition du week-end dernier du magazine "le Monde 2". Chaque semaine, l’hebdomadaire du quotidien qui fait référence en France, met en vedette une personnalité pour en faire un portrait. En tant qu'unique élu musulman de l'Assemblée nationale, Abdoulatifou ALY avait choisi comme cadre le restaurant de la Grande Mosquée de Paris. L'occasion pour lui d'évoquer ses origines, son enfance, son parcours et les racines de son engagement politique aux côtés de François BAYROU et pour la départementalisation de Mayotte. Ce choix du magazine s’explique probablement par le tout le bruit provoqué par le vote du 29 mars dans l’hexagone.

28/05/09 – Prémices de la réforme de la CSSM

Du 18 au 20 mai dernier, une délégation de la Caisse Sociale d'assurance Santé de Mayotte (CSSM) s'est rendue à Paris pour rencontrer les Directions de la Sécurité Sociale du Ministère de la Santé, les directeurs des Caisses Nationales, ainsi que la Mutualité Sociale Agricole. L'objectif de ces rencontres était d'aborder la situation de la CSSM face à la perspective de l’évolution statutaire de Mayotte. Au cours d'une conférence de presse, Boinali Said, président du Conseil d’Administration de la Caisse et son directeur général Bernard Perrier ont tenu a rapporter les cinq points essentiels sur lesquels se sont concentré les discutions. Entre autres, la  mise en place de la carte vitale à Mayotte, la retraite du personnel agricole ou l'alignement des prestations sur celles de la métropole qui a été prévue pour 2025 à condition que le développement de l'économie mahoraise le permette. Plusieurs missions sont prévues entre le mois de juin et de septembre et notamment sur le dossier de la carte vitale. Un expert de la caisse nationale d'assurance maladie se déplacera sur l'île pour étudier la situation. Un processus d’alignement qui va nécessiter de nombreux moyens, mais selon le président de la CSSM, l’état s’est engagé à soutenir financièrement toutes les actions qui seront effectuées.

28/05/2009 – Festi’bulles : premier festival de la BD à Mayotte

 

{xtypo_dropcap}U{/xtypo_dropcap}n moyen d'expression artistique pour les dessinateurs et de divertissement pour le plus grand nombre, la bande dessinée attire les jeunes à la lecture de part son caractère littéraire et graphique. En plus d'être un événement culturel inédit dans l'île, le Festi'bulles "est une étape importante pour la lecture à Mayotte", déclarait M'hamadi Abdou, premier vice-président du conseil général, à la soirée d'ouverture du tremplin de la BD, ce mardi 26 mai à la BDP.

Expositions, rencontres, séances de dédicace, conférences, ateliers, projections, concours jeunes talents et animations diverses sont au programme du Festi'bulles.

Pour ce premier festival de la BD, la première structure du livre mahoraise a invité un panel de dessinateurs et scénaristes : Eric Corbeyran, Horn, Serge Huo-Chao-Si, Charles Masson, Shovel, Téhem, Tomz, Tripp, Lewis Trondheim, Christophe Cassiau et les auteurs de Mayotte Moniri M'bae, Yann Moreau et Vincent Liétar. Outterick Valèrie et Dasilva Sogue, deux représentants de l'école Eurasiam sont conviés pour animer ateliers et conférences sur les mangas.

Parallèlement aux rencontres et expositions prévues à la BDP, une série de projections gratuites auront lieu au cinéma de Mamoudzou. Seront projetés les mangas et films d'animation "Origine", "Metropolis" et "Berfect blue", "Corto Maltese, La cour secrète des arcanes", le film israélien "Valse avec Bachir" et "Persepolis", l'adaptation de la BD de Marjane Satrapi. Deux documentaires : "Objectif BD" et "Loisel et Tripp, Traits complices", sont également à découvrir à la BDP. La dernière projection sera suivie d'une intervention de Tripp, dessinateur, scénariste et coloriste.

Le Festi'bulles se veut être une manifestation "à échelle humaine". Si les moyens financiers déployés pour ce festival (autours de 50.000 euros) ne sont pas aussi importants que ceux des salons organisés en métropole, la directrice de la BDP Djaouharia Mohamed en a fait son parti, en optant pour un "cadre intimiste".

Choisit pour son ambiance détendue qui devrait pousser les auteurs à la confidence, le jardin de la BDP sera le cadre de rencontres et tables rondes, pour dépasser les traditionnelles séances de dédicace et permettre un réel échange avec les visiteurs.

Une occasion unique de discuter avec des figures mythiques de la BD, et peut être un moyen de récolter quelques tuyaux pour les auteurs amateurs…

Les organisateurs ont en effet réussi à faire venir des auteurs d’envergure internationale, chose rare à Mayotte et qui n’a pas du être facile. La BDP avait déjà organisé des évènements semblables, notamment sue le thème du roman policier, mais cette fois ci l’engouement généré est sans précédant, surtout pour un évènement littéraire.

Avis aux fanatique de BD, le Festi'bulles est un évènement à marquer d'une pierre blanche. C'est l'occasion de côtoyer dans un même lieu les grands noms de la BD francophone.

 

Tom Gaugenot

28/05/2009 – 13e Rencontres du cinéma d’Afrique et des îles

 

{xtypo_dropcap}L{/xtypo_dropcap}es Rencontres du cinéma d'Afrique et des îles connaissent, depuis sa création, un grand succès. Son comité d'organisation, essentiellement composé des membres de la formation culturelle des jeunes de Tsararano (FCJT), présente l'évènement à la presse, ce vendredi 29 mai, à 16 heures, au 5/5 à Mamoudzou.

"L'objet de cette manifestation est de donner au public l'opportunité de découvrir des films de fiction et des documentaires réalisés par des cinéastes d’Afrique et des Iles. Ces rencontres cinématographiques ont aussi pour objectif de favoriser les rencontres et les échanges entre le public et les professionnels de l’image et des médias.", présente la FCJT.

Tout au long de cette première semaine de juillet, les jeunes de Tsararano promettent une "manifestation populaire, originale et conviviale." Les cinéphiles, attendus très nombreux cette année encore, sont invités à découvrir une vingtaine de films et documentaires et à échanger avec les cinéastes invités, lors des rencontres-débats programmés après les séances de projections, à la Maison des Jeunes à Tsararano, à Hajangoua et à la salle de cinéma Alpa Joe à Mamoudzou.

 

Guy-Désiré Yaméogo, l'invité d'honneur

 

Guy-Désiré Yaméogo, cinéaste et auteur burkinabé, est l'invité d'honneur de cette 13e édition. Ce dernier est licencié en sociologie de l'Université de Ouagadougou et diplômé de l'Ecole Internationale de Cinéma et Télévision de La Havane (Cuba), option : scénario. Auteur de plusieurs courts métrages présentés et primés dans des festivals tels que Clermont-Ferrand, Milan et Venise, Guy-Désiré a réalisé des documentaires en vidéo et écrit le scénario du long-métrage "Nous pas bouger", réalisé par Abdoulaye Dao.

Le réalisateur burkinabé est attendu à Mayotte avec ses films : "L'homme qui n'arrivait pas mourir", "La rue n'est pas le paradis", "Si longue que soit la nuit", "Danse sacrée à Yaka"… pour ne citer qu'eux. Un des films burkinabés qui était en compétition cette année au Festival panafricain du cinéma de Ouagadougou (Fespaco), "Danse sacrée à Yaka" décrit le contraste entre la vie moderne et les coutumes. "Il vient rappeler que malgré le modernisme, les pratiques mystiques ont la peau dure dans les sociétés africaines".

 

Rafik

27/05/09 – 55 nouveaux diplômés pour l’institut de formation en soin infirmiers

20 infirmiers, 19 aides soignants et quelques 16 auxiliaires puériculteurs ont été récompensé lundi après midi lors de la remise des diplômes à l'IFSI de Mayotte. Cette promotion 2008 a rapidement été intégrée au sein des nouvelles infrastructures de l'hôpital. C'est le cas du nouveau service des urgences dans lequel onze étudiants ont pu avoir une place. Selon les représentants des services de santé, les autres sont assurés de trouver des postes au sein de nouveaux services tel que le centre réservé aux handicapés ou le centre de psychiatrie qui devraient bientôt voir le jour. Chaque année de nombreux jeunes mahorais se dirigent vers l'institut, quasiment assurés de trouver un travail à la sortie. En misant sur la formation du personnel local, le centre de formation essaye, avec l'aide de la collectivité, de limiter les nombreux départs. Selon la direction, le personnel métropolitain ne resterait sur l'île que deux années en moyenne. Autre nouvelle tendance qui accentue les besoins en personnel, de plus en plus d'infirmiers sont attirés vers les professions libérales  qui offrent des salaires plus conséquents et des conditions de travail plus souples.

27/05/09 – Lancement officiel de la campagne du modem pour les Européennes

Lancement officiel de la campagne du modem Mayotte ce mardi après midi. C'est au cours d'une réunion organisée au 5/5 que le parti du député a présenté sa candidate aux européennes. Sophia Hafidou est cadre de santé au CHM et seconde sur la liste Océan Indien.

Les ténors du parti ont ensuite exposés les principaux volets de leur programme: institutionnel, avec une intégration plus rapide au sein de la communauté européenne. La partie économique est axée sur le développement des grandes infrastructures de l'île, port de Longoni et aéroport. Enfin la partie sociale, notamment tournée vers l'aide aux agriculteurs. Le 29 mai les membres du parti seront dans la commune de Ouangani, le 30 mai à Bandraboua et Acoua. Et c'est en présence de la tête de liste; le réunionnais Gino Ponin-Balom qu'ils se rendront dans les communes de Chirongui, Bandrélé et Mamoudzou le 31 mai.

27/05/09 – Conférence de Naturalistes de Mayotte sur la Culture Swahilie

Sur la côte orientale d'Afrique une civilisation originale s'est développée à partir du VIIIe siècle : les populations africaines bantoues de la côte est ont été en contact avec des marins et marchands arabes, shiraziens (persans), indiens qui se sont établis dans des cités. Il en est résulté un métissage culturel original avec une langue :  le swahili, à base bantoue avec des apports divers principalement arabes, et une religion : celle des nouveaux venus : l'Islam.

Plusieurs dizaines de cités-Etats commerçantes se sont ainsi développées sur la côte africaine, parmi lesquelles les plus importantes furent Kilwa (Tanzanie), Gedi et Lamu (Kenya). L'apogée de la civilisation swahilie se situe aux XIVe-XVe siècles. Cette civilisation swahilie s'est étendue de l'actuelle Somalie jusqu'au Mozambique, englobant tout l'archipel des Comores et le nord ouest de Madagascar.

Stéphane PRADINES, archéologue français établi en Egypte, a fouillé les deux principales cités swahilies : Gedi au Kenya et Kilwa en Tanzanie.

Il donnera une Conférence samedi 6 juin à 18h à la MJC de M'Gombani sur le thème : Culture swahilie : bilan des fouilles archéologiques en Afrique de l'est.

Par ailleurs le lundi 8 juin après-midi, dans l'hémicylce du conseil général, Stéphane Pradines parlera de la profession d'archéologue en Afrique.

27/05/09 – Jeux des RUP : la montée en poule A en ligne de mire

La délégation mahoraise pour les Jeux des Rup se tenant sur l’île de Majorque, dans l’archipel espagnol des Baléares, s’est envolée le mardi 26 mai. Au total, ce sont près de 64 jeunes sportifs représentant 6 disciplines (tennis, athlétisme, basket-ball, handball, volley-ball, tennis de table), 6 entraîneurs, 5 délégués, un médecin, un journaliste (Toufaïli Andjilani) et Dini Ahamadi, chef de délégation qui ont effectués le déplacement, sans compter le directeur de la DJS Bruno Prochasson, Madi Vita, président du Cros, son prédécesseur Blaise Henry et Mathieu Brousse, directeur administratif du Cros.

L’objectif selon Dini Ahamadi est de monter dans la poule A dans les sports collectifs. En ce qui concerne les chances de médailles, il est beaucoup moins optimiste. “Ca sera difficile d’avoir des médailles, il faut le reconnaître, car en athlétisme par exemple, nos jeunes ont eu du mal à faire les minima. Pourtant, par le passé, l’athlétisme a prouvé qu’il pouvait rapporter des titres”, souligne-t-il. Ces rencontres sont très importantes pour lui, estimant que cela permet aux sportifs mahorais d’emmagasiner de l’expérience, tout en s’ouvrant au monde en étant confronté à des sportifs venus d’ailleurs.

27/05/09 – Le N°2 de la gendarmerie à Mayotte

Le Major Général de la gendarmerie, Jacques Mignaux, est arrivé hier à Mayotte pour une visite de trois jours. Ce général de division remplace depuis le 30 juin 2008 le général Rolland Gilles, qui a pris les fonctions de Directeur général de la gendarmerie en remplacement du général Guy Parayre, qui occupait ce poste auparavant, et qui s’était rendu à Mayotte pour inaugurer les locaux de la nouvelle brigade de gendarmerie de Sada. Le général Jacques Mignaux, quittera Mayotte demain.

26/05/09 – Le concert de The Latitudz annulé

Initialement prévu ce mercredi 27 mai à Passamainti, le concert du groupe The Latitudz est annulé, regrette la direction de l'ingénierie culturelle. Selon ce service, le groupe a également renoncé au concert prévu ce samedi 30 mai à la Réunion. Motif : "Le leader du groupe vient de perdre un membre de sa famille et va se rendre à ses obsèques."

26/05/09 – Les travailleurs sociaux au CG le 29 mai

L'Association des travailleurs sociaux de Mayotte, créée en décembre 2008, convie les assistantes sociales, les éducateurs spécialisés, les moniteurs-éducateurs ou encore les aides médico-psychologiques à une réunion qui se tiendra le vendredi 29 mai à 13h30 dans l'hémicycle du conseil général. Cette réunion aura notamment pour objet l'organisation d'un colloque les 6 et 7 novembre prochains qui aura pour thème : "Mieux connaître les services sociaux à Mayotte".

26/05/09 – Journée internationale des musées à Mohéli

Tout pour la valorisation du patrimoine culturel

Fomboni s’est joint au reste du monde pour célébrer le lundi 18 mai la journée internationale des musées. Le thème choisit cette année est "le tourisme culturel et développement". A cette occasion l’antenne du CNDRS (Centre national de documentation et de recherche scientifique) à Mohéli, représenté par Haddad Salim Djabir en collaboration avec la direction régionale du tourisme représentée par Zoubert Assanaly et le service de la culture représenté par Ben Ymam Bacar, "l’infatigable" dans le domaine de la promotion de la culture comorienne, ont tous les trois organisé une conférence de presse mardi à la mairie de Fomboni, pour montrer combien il est important de préserver notre patrimoine culturel.

Un patrimoine qui, malheureusement, est loin d’être valorisé chez nous, va contribuer, selon les conférenciers à travers le tourisme culturel qui va de paire avec l’écotourisme, au développement du pays et en particulier de notre île. "Du coup cela va permettre de créer des emplois pour les jeunes qui doivent être formés au préalable dans le domaine" prévoit Haddad Salim Djabir.

A  en croire Haddad, la fédération mondiale des amis des musées et le conseil international des musées qui d’ailleurs célèbre cette journée avec nous, pourraient nous aider dans ce domaine notamment pour la datation. Plusieurs cites à Mohéli méritent d’être valorisés c’est le cas de la plage de Mbwamadji, Mwalimdjini, Chouani (Nioumachoi) et d’autres  relativement récents mais qui méritent quand même d’être entretenus.

"La maison à Bonovo de Rasseta et Ravoangy qui furent deux héros reconnus à Madagascar d’où ce nom de Ravoangy dédié au grand hôpital de Tananarive (Madagascar) ou encore l’ancienne école primaire de l’époque coloniale à coté de la place de l’indépendance, etc., sont passés aux oubliettes alors qu’ils méritent également d’être valorisés", soutient l’un des intervenants à cette conférence, Nassur Riziki professeur d’histoire géo et journaliste à Alwatwan.

Le lundi 18 mai, le représentant du CNDRS à Mohéli a organisé une journée  de sensibilisation à l’école primaire de Fomboni sur les monuments funéraires des chiraziens qui se trouvent dans la cour même de cette école et qui datent des 9ème et 16ème siècles.

Ce mercredi une séance de projection photographique du site Mwalimdjini, méconnu pour beaucoup d’ailleurs, est organisée à l’alliance franco-comorienne de Fomboni.

Et à cette même occasion de célébration de la journée internationale des musées, nous publierons demain un reportage sur ce site Mwalimdjini, que nous avons réalisé il y a quelques jours.

 

Mouayad Salim

26/05/2009 – Arts plastiques

 

{xtypo_dropcap}J{/xtypo_dropcap}osabel 451 annonce sa dernière exposition à Mayotte. Il quitte l'île cette année à destination de la Guadeloupe et autres contrées. Cette information peut vous paraître un effet d'annonce, car ce n'est pas la première fois que l'intéressé tient cette déclaration. La dernière date de 2007 avec l'exposition des "Bouénis". Le départ annoncé cette année est loin d'être une partie de rigolade, rassure l'artiste, tout en reconnaissant qu'il est très difficile de quitter un lieu qu'on aime. Mais cette fois-ci serait la bonne.

Si Mayotte tourne une page de son histoire avec la départementalisation, c'est aussi valable pour l'artiste, qui rêve à présent de voyages et d'Afrique…

Habitant à Mayotte depuis neuf ans, Josabel 451 dépeint dans ses œuvres l'île et ses habitants. Il est bien connu pour avoir présenté ses créations inspirées de sa vie à Mayotte. Sa dernière exposition s'intitulait "Portraits de Bouénis", exaltant la femme mahoraise.

A l'occasion de cette exposition, l'artiste nous montrait les "Bouénis" de Mayotte sous un jour intimiste, des toiles réalisées à partir de photos de jeunes filles mahoraises, comoriennes, anjouanaises et malgaches.

Pour ceux qui ne connaissent pas encore l'artiste, ne cherchez pas à travers ses œuvres des baobabs ou des aquarelles apaisantes. Josabel 451 s'attache à capturer l'âme de Mayotte et des Mahorais. Ses toiles sont originales voire énigmatiques, reprenant des éléments culturels, africains et comoriens. Il se tient loin des clichés sur l'Afrique ou les îles tropicales.

"Les petits Mahoré", sa nouvelle exposition, se penche sur l'histoire de Mayotte et des trois autres îles de l'archipel des Comores, de la colonisation au référendum sur la départementalisation.

Concernant la technique et à la différence des portraits des "Bouénis" qui furent réalisés à l'aide de matériaux présents dans la nature, les toiles de la nouvelle exposition sont réalisées à partir de morceaux de papier trempés dans la colle puis "grattés", ce qui donne un aspect ancien aux œuvres, en accord avec le caractère historique de l'exposition.

Annoncée comme étant sa dernière à Mayotte, cette exposition sonne à la fois comme une synthèse de la vie de l'artiste dans l'île et un grand "hommage" pour les Mahorais. Elle est à découvrir au Bang'Art de la Dilce à Mamoudzou jusqu'au 1er juin.

 

Tom Gaugenot avec Rafik

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