18/06/09 – La fonction publique territoriale dans la rue
18/06/09 – Les créateurs d’entreprise récompensés
La remise des prix de la troisième éditionmahoraise du concours Talents Mahorais a eu lieu cet après-midi au restaurant Maoré Burger. Sur 48 dossiers déposés par les chefs d’entreprise de l’ile, dix gagnants se sont vu remettre des prix allant de 1.500 à 5.000 euros. Les sommes étaient réparties de la façon suivante : 500 euros pour les lauréats régionaux, 3.000 euros pour les prix spéciaux, 1.500 euros pour les prix « coup de coeur du jury », et 1.000 euros pour les prix du meilleur commerçant et du meilleur artisan. Dans la catégorie talents de l’artisanat et du commerce, le lauréat régional est M. Boina Sharaf, président de la SARL Mayotte Pare Brise ; Mme Bacar Nafissa a reçu le prix spécial du jury pour son commerce d’alimentation générale « Maman Joe » à Acoua, et Claude Barthois décroche le prix coup de cœur du jury pour son entreprise d’artisanat du bois Touch’ du bois » basée à Sada.
Les prix du meilleur jeune artisan et du meilleur commerçant sont décernés respectivement mina Karerwa et Mahamdou hmadi. Pour la catégorie « Talents des services », le lauréats régional est Vincent Dinhut, primé pour son bureau d’études en expertises environnementales Isirius basé à Mamoudzou. Le prix spécial du jury est décerné à Shaïma Daniel pour son entreprise de recouvrement de créances, et le prix coup de coeur du jury de 1.500 euros va à Emilie Bloyet, créatrice d’une agence d’architecture d’intérieur et de décoration. Dans la catégorie « Talents des dynamiques rurales », Abdou Madjid est le lauréat régional avec son entreprise Sud Aquaculture. Le prix spécial du jury va à Mohamadi Toulaibi et son entreprise de tourisme May’authentique, et le coup de coeur du jury est décerné à Zaidou Ahmed et son entreprise Atova Tourisme.
18/06/09 – Sortie de crise à Jumbo score
Le nouveau directeur de l'enseigne peut enfin souffler, la grève est suspendue. Mardi soir, la commission de conciliation a permis de débloquer une situation qui s'était enlisée depuis près de trois semaines, provocant le blocage du centre commercial Lukida. Les salariés grévistes et la direction se sont entendu pour avancer la date des NAO (négociations annuelles obligatoires) au 1er juillet prochain. Elles porteront notamment sur l'évolution de la grille salariale de l'entreprise et sur "tous les points susceptibles d'être abordés dans le cadre légal des NAO". En ce qui concerne les revendications sur les conditions de travail, elles seront débattues au cours d'une réunion le vendredi l9 juin. Enfin, la direction s'est engagée à étaler sur les 3 prochains mois les retraits de salaires liés aux jours de grève. Finalement, la seule véritable avancée pour les grévistes sera la mise en place d'une prime sur démarque établie par rapport à des objectifs en réponse à la revendication sur un treizième mois. Djanffar Kamiloudine, secrétaire général adjoint de la CGT-Ma ne cache pas sa déception face aux piètres résultats obtenus, après un mouvement qui "a pris autant de temps" et nécessité l'intervention de nombreux acteurs économiques.
18/06/09 – Tour de Mayotte pour les « anciens »
18/06/09 – 3ème Fête du surf, ce dimanche 21 juin à Chembenyoumba
Les festivités débuteront à 10h, avec les démonstrations et les initiations de skimboard, de skateboard, de longboard "suivant la houle", et atelier VTT avec des excursions. L'après-midi sera consacré aux compétitions de skimboard et skateboarder cross.
Les organisateurs invitent les amoureux de la mer à vivre de nouvelles sensations de glisse et à participer aux démonstrations et initiations de skimboard, de skateboard et de longboard.
18/06/09 – Evènement Théâtre
Fin d'année oblige, les spectacles fleurissent. Mais s'il en est un à recommander cette semaine, "Du haut de trois chaises" aurait raison de notre choix. Un titre accrocheur, mais sans prétention, qui doit sa formulation à "l'observation contemplative des accessoires avec lesquelles nous avons travaillé", rigole Sitty, metteur en scène de cette "troupe naissante", composée de six adultes, âgés de 25 à 64 ans.
Après 10 mois de travaux, d'expressions scéniques, corporelles, verbales, de répétitions et un "nettoyage" de "la demande en mariage" d'Anton Tchékhof, l'atelier propose, autour des textes de l'écrivain russe, des extraits compilés d'auteurs comme Tardieu, mais aussi d'illustres inconnus, sans coupures. Parmi ces textes "deux monologues féminins atypiques, ou les femmes se défendent", nous dit Sitty… de quoi ? Pour le savoir, rendez-vous les 24, 25 et 28 juin à la MJC de M'gombani.
Contact et infos, Sitty : 0639 209 404 ou 0639 224 001
18/06/2009 – Mikidache, ambassadeur de la musique mahoraise
{xtypo_dropcap}C{/xtypo_dropcap}a y est, il a enfin décidé de se poser. Après une multitude de concerts aux quatre coins du monde, notamment au début du mois de juin, au Dreaming Folk festival dans le Queensland en Australie. Mikidache s'est fixé à Mayotte. "C'est vraiment une chance pour moi de pouvoir poursuivre ma carrière tout en ayant un pied à terre ici, mais mon manager est en France", explique t-il. Un retour aux sources mahoraises. Son pays, mais aussi la terre qui a vu naître sa vie artistique comme il se plait à le raconter avec amusement.
"J'étais encore tout petit, mes parents me faisaient écouter la même chanson chaque soir avant d'aller dormir. Un jour j'ai essayé de la mettre moi-même, je me suis gravement électrocuté en voulant brancher l'appareil. C'est une anecdote qui montre bien que j'ai attrapé le virus de la musique."
Mais il en faut plus pour retenir ce grand voyageur, car sa carrière c'est surtout à l'extérieur qu'il l'envisage. Une carrière qui commence vraiment aux Comores, où sont partis se réfugier ses parents au moment où le combat pour le maintien de Mayotte au sein de la République française scinde l'ile en deux : "sorodas" et "serrez la main", partisans et adversaires de la cause comorienne en 1975. Il en résulte qu'il ne vivra jamais vraiment à Mayotte. En 1989, lorsqu'il revient sur l'île pour la première fois depuis l'âge de 5 ans, ce sera pour repartir quelques temps après pour suivre des études de sciences économiques en France.
Une voie que cet artiste abandonnera rapidement pour se consacrer à la musique. "La musique était une passion depuis tout petit. Et j'ai eu la chance d'avoir toutes les conditions réunies pour pouvoir continuer là-dedans. Mais faire des études m'a permis d'avoir le choix. Vous savez, j'ai même été manager au Mc Donald. Je gérais des enseignes."
En 1999 sort "Kauli", son premier album en France. Il marque le début d'une carrière qui s'est construite au fil de rencontres et du hasard : la chance selon lui. Mais on dira plutôt la reconnaissance de son talent. En effet avec ce premier album, il sera lauréat du prix découverte de RFI.
"Je suis sûr qu'un jour ca finira par marcher"
Quelques années plus tard, en 2005, il remporte l'émission "Neuf semaines et un jour", face à de nombreux artistes ultramarins. Une victoire qui lui a valu de participer à l'émission pour la sélection du représentant de la France à l'Eurovision. Devant plusieurs millions de téléspectateurs, Mikidache portera haut les couleurs de l'île aux parfums. Et même s'il n'a pas remporté cette compétition, ce sera une grande victoire pour l'artiste. Jamais un Mahorais n'aura été autant médiatisé.
Depuis, à force de persévérance, il s'est imposé dans le milieu des musiques du monde. "Le milieu de la musique du monde a un public averti. Mais je fais en sorte de faire des morceaux accessibles à tous. Mes chansons sont d'ailleurs très mélodiques. Et partout dans le monde les gens apprécient cela. C'est ce qui m'encourage pour continuer. Je suis sûr qu'un jour ca finira par marcher."
Après 12 ans de carrière, cet artiste de 38 ans est aujourd'hui intermittent du spectacle. Un statut qui lui permet d'avoir des avantages et une sécurité impossibles à obtenir pour les artistes locaux. "Il y a un certain nombre d'heures de spectacle à faire sur 10 mois; cela nous permet d'être payé par les Assedic tous les mois." Sinon il lui reste toujours les ventes d'albums et les droits payés par la Sacem pour ses morceaux, aujourd'hui diffusés dans le monde entier.
Halda Toihiridini
Dates des concerts
- Vendredi 19 juin, à M'tsapéré
- Dimanche 21 juin, à Chiconi (concert gratuit)
- Samedi 4 juillet, au Jungle Café
18/06/09 – 26ème Course de pneus, le samedi 4 juillet
Avis à tous ceux qui ont conservé leur âme d’enfant ou ont envie de s'amuser, les inscriptions pour la fameuse course de pneus annuelle commenceront ce lundi 22 juin, à l’agence Angalia, au centre Amatoula à Kawéni, à côté de la Caf.
Les participants adultes sont invités à s’inscrire par équipes de cinq membres, il n’y a pas d’inscription préalable pour les enfants.
Pour tout renseignement, contactez l’agence Angalia au 0269 62.72.00.
18/06/2009 – Journées portes ouvertes du GSMA
{xtypo_dropcap}P{/xtypo_dropcap}résentée près du stand de la tombola, la C5 – premier prix – fait briller les yeux des participants, rêveurs de repartir en fin de journée avec. Près d'une centaine d'autres cadeaux sont offerts durant ce même tirage. Mais les journées portes ouvertes du GSMA, ce ne sont pas seulement la tombola.
Au cours de la journée, un espace dédié à diverses démonstrations (gendarmerie, sports de combat, danses…) retient la foule. Aussi, des dizaines de stands occupent le groupement entier : aires de jeux pour les enfants encadrées par les stagiaires du GSMA, aires de jeux pour les adultes, stands gastronomiques pour déguster à tout moment… Plusieurs entreprises ont aussi eu l'opportunité d'exposer jusqu'à 17h15, et l'heure du tirage.
Lathéral, le célèbre artiste mahorais formé au GSMA parachève cette journée au cours du concert de clôture, où, le temps d'un quart d'heure, les forces de l'ordre et la sécurité du groupement bloquent l'entrée. "C'est un ordre que l'on vient de nous faire parvenir. Ce n'est pas la peine de rester devant, plus personne n'entrera pour des raisons de sécurité. Il y a déjà beaucoup de monde !", tente d'expliquer le chef de la gendarmerie qui ne convainc toutefois pas le public désireux d'assister au concert.
Tout s'arrange finalement, peu après, et tous ceux qui l'ont souhaité ont pu assister à la soirée. Il n'y a eu aucun blessé, aucun dérapage d'une quelconque personne, grâce à l'organisation cette fois encore irréprochable du groupement. La population mahoraise a répondu présente, est repartie très satisfaite et nul doute que 2010 connaîtra un succès grandissant avec encore des milliers de visiteurs.
I.M
18/06/09 – Portes ouvertes à « Art et Recycle » samedi à Bambo-Ouest
Art et Recycle organise une journée portes ouvertes, ce samedi 20 juin, au sein de son centre de formation professionnelle, à Bambo-Ouest. Le public est invité à découvrir les différentes activités proposées dans ce centre. La journée commencera dès 8h avec la visite des ateliers du centre en présence d’élèves en situation de travail. Parallèlement à la visite des ateliers, vous pourrez découvrir des expositions de produits artisanaux, ainsi que les productions des stagiaires du centre.
Pour les affamés, il sera également possible de se restaurer sur place.
18/06/2009 – Bilan très positif pour le Festival de l’image sous-marine
{xtypo_dropcap}C{/xtypo_dropcap}oté palmarès, il y a eu de nombreuses productions locales cette année et quelques grands vainqueurs. Les deux vainqueurs cette année dans la catégorie film, avec un nouveau prix "Mission parc marin Mayotte 2009" décerné par l’Agence des aires marines protégées, sont Jean-Marie Bouchard et Geoffroy Balandreau pour leur film "Les dix plus belles plongées de Mayotte", et le traditionnel Hippocampe d’or qui revient à Antoine Ganne et Loïc Thomas pour "Les remparts d’Atlantis".
Julien Wickel quant à lui se voit décerner l’Hippocampe du meilleur diaporama pour "Beautés fatales du lagon de Mayotte", et c’est Marc Allaria qui l’emporte dans la catégorie portfolio, avec une sélection de dix magnifiques clichés du lagon. Le concours de la meilleure musique sur le thème de la mer, autre nouveauté, a été remporté par Béranger Gasser grâce à une composition originale intitulée simplement "Lagoon".Un concours de dessins était également ouvert aux enfants de l'île, avec pas moins de 174 dessins en compétition. Les quelques trente gagnants se sont vus offrir un baptême de plongée mémorable à la plage de Trévani.
Mai un bon festival est avant tout destiné au public, et de ce coté aussi les chiffres sont encourageants. D'abord pour les scolaires: avec près de 1.900 entrées pour la seule salle de cinéma de Mamoudzou, et des DVD mis à disposition des enseignants dans les écoles et collèges. Les responsables tablent sur une audience globale de plus de 6.000 élèves. Concernant les entrées payantes, c’est également une réussite avec plus de 1000 entrées en soirée pour les trois sites de projection à Mamoudzou, au lycée de Petite Terre et au lycée agricole de Coconi.
Jack Passe peut se déclarer "très satisfait" : pour la 15ème année consécutive, le spectacle de la vie marine sur grand écran a captivé une foule de spectateurs de tous âges, toujours plus nombreux et grâce à de nombreux partenaires publics et privés qui rendent cette manifestation possible.
Tom
18/06/09 – Concours Francojeunes, des non-voyants récompensés pour leurs poèmes
Financé par le conseil général, ce concours régional récompense les jeunes auteurs mahorais, comoriens et malgaches. "Le public à Madagascar a été conquis par l'émotion de vos textes", a déclaré M. Costet, "au-delà de votre handicap, vous avez su dire des choses que peu de gens voyants auraient été capables d'écrire".
Les poèmes seront publiés à la rentrée par le CDP, aux côtés des nouvelles des autres lauréats mahorais de cette édition : Ali Sharif Daoulab pour "Alassane et demain" dans la catégorie moins de 25 ans, Saïna Amedi, en 1ère au lycée de Mamoudzou, pour son texte intitulé "Miriam ou les changements d'une vie" et Hassani El Farouk, du collège de Sada, pour "Le 60e royaume".
Créé en 2003 à l'initiative du CDP de Mayotte, le concours Francojeunes s'est élargi aux Comores et à la côte Nord-Ouest de Madagascar en 2005 (Majunga et Diego-Suarez). Depuis 2 ans, les villes de Tananarive et Tulear y participent également, grâce à un partenariat avec les Alliances françaises. David Jaomanoro, qui est parti cette année à Diego avec les écrivains mahorais Nassur Attoumani et Ambass Ridjali, assure que "des contacts ont été pris pour un projet de coopération théâtrale avec Diego, Tulear et Majunga".
L'objectif est d'y créer avec les jeunes trois pièces de théâtre originales qui seront présentées à Mayotte pendant la semaine de la langue française la première quinzaine de mars. Des spectacles qui seraient également montrés aux participants du colloque international sur la pratique des langues organisé par l'université de Rouen, qui se tiendra à Mayotte en mai 2010. Quant à la finale de la 8ème édition de Francojeunes, elle devrait se tenir l'année prochaine à Tulear.
Tom
18/06/2009 – Danse contemporaine, des rencontres pour rétrécir le monde
{xtypo_dropcap}“L{/xtypo_dropcap}es voyages forment la jeunesse”, dit l’adage populaire. Pour Jeff Ridjali du Ballet de Mayotte, les voyages permettent également la rencontre et par conséquent l’enrichissement personnel au contact de nouvelles connaissances. Ce vendredi, il présentera deux de ses nouvelles pièces "Shaaba" et "Shakasha", alors que Yaya Sarria de la compagnie des Jeunes tréteaux du Tchad et Julie Larisoa de la compagnie malgache Anjorombala, feront découvrir leur duo.
Les deux danseurs sont profondément ancrés dans leurs racines respectives, mais leur travail consiste comme celui de nombreux chorégraphes, à déconstruire la danse traditionnelle. “Il vient d’Afrique centrale, moi je suis de l’océan Indien. On travaille ensemble depuis 2007, soutenus par les ambassades de France de nos pays respectifs. La confrontation des cultures, c’est ce qui est intéressant. On fait les choses avec beaucoup de passion, il y a plein de choses que l’on ne voit pas de la même façon, mais on s’écoute beaucoup. Nous sommes flexibles et nous avons pris beaucoup de temps pour effectuer notre recherche. On a cherché à rétrécir le monde, rassembler”, souligne Julie Larisoa.
D’habitude elle s’ingénie à mêler danse contemporaine avec le hip hop et d’autres danses de la rue. “Savoir d’où l’on vient est très important. Mais à travers les échanges, on s’aperçoit qu’il y a des choses que l’on retrouve ailleurs.
Faire connaître Mayotte à l’international
Hier (dimanche), j’ai eu un aperçu de chigoma. C’est une danse où l’on est ancré dans le sol, où la relation avec la terre est très importante, un peu à la manière du mbile béninois”, affirme pour sa part Yaya Sarria. Jeff Ridjali a fait connaissance avec ses collègues danseurs en octobre dernier au festival i'Trôtra ("se rencontrer", en malgache) qui s’est tenu à Antananarivo. En les invitant, il a tenu à élargir l’horizon des amateurs de danse contemporaine mahorais.
“L’art ouvre beaucoup les consciences humaines et j’avais envie de faire connaître d’autres manières de danser à notre public. De plus, aujourd’hui, ce sont des initiatives d’artistes invitant d’autres artistes qui nous permettent d’avancer”, explique le danseur de Tsingoni. L’objectif est également de nouer des relations et faire tourner les différentes troupes dans les pays respectifs.
“C’est un moyen de faire connaître cette île sur un plan international. Des pays comme le Mali ou le Burkina-Faso ne sont pas connus pour leur pétrole ou leurs mines, mais bien pour leurs richesses culturelles. Il pourrait en être de même pour Mayotte. En repartant, quand on parlera de Mayotte, on pourra dire qu’il y a des choses qui se font ici en danse contemporaine. De la même façon, on espère pouvoir faire venir chez nous, au Tchad, le Ballet de Mayotte”, révèle Yaya Sarria. Pour les trois compagnies, développer la danse contemporaine n’est pas de tout repos.
La danse contemporaine existe même dans les pays arabes !
Souvent perçue comme une atteinte aux danses traditionnelles ou une importation venue de l’Occident, la discipline se veut pourtant être un véritable art, tout comme la musique. “La danse contemporaine s’est développée à Madagascar, surtout après les rencontres africaines et de l’océan Indien de la danse contemporaine de Tana en 2001”, explique Julie Larisoa.
Yaya Sarria et la compagnie des Jeunes tréteaux du Tchad ont plus de problèmes chez eux. “Le terrain était vierge pour la danse contemporaine, qui plus est dans un pays à culture musulmane. Certains ont cru qu’il y avait incompatibilité. Mais la danse contemporaine existe partout, même dans les pays arabes !”, s’exclame Yaya Sarria.
Ces difficultés font écho à Jeff Ridjali, qui a rencontré le même genre de problèmes ici à Mayotte. Pour les trois artistes, la danse contemporaine est aussi une manière d’éduquer les gens et de faire passer des messages. Dans sa pièce "Shaaba" ("cuivre"), le danseur tsingonien dénonce l’indifférence de la population quant aux traversées de kwassa-kwassa dans lesquelles périssent de nombreux candidats à l’immigration. Un problème d’autant plus préoccupant pour lui que l’un de ses danseurs Baltazard a perdu sa mère au sein de l’une de ces traversées tragiques. Soutenu par les Affaires cultures et la Dilce du conseil général, mais surtout par l’Organisation internationale de la francophonie et les Affaires culturelles de la préfecture de Mayotte, le Ballet de Mayotte entend délivrer une prestation de choix ce vendredi soir.
Faïd Souhaïli
17/06/09 – Grève des policiers municipaux à Mamoudzou
La cause de ce désordre, il fallait la chercher à Kawéni, où la manifestation des policiers municipaux battait son plein. Ils étaient plus d'une centaine à s'être réunis à l'appel de l'intersyndicale Cisma/CFDT et CGT Ma, créée spécialement pour porter les revendications des employés de mairie faisant fonction de gardes champêtres et de policiers municipaux. Partis de l'office du tourisme de Mamoudzou, ils ont fait une pause au rond point de Kawéni, avant de revenir à Mamoudzou, pour finir face aux grilles fermées de la préfecture. Dans le respect de la tradition des mouvements sociaux à Mayotte, le cortège bloquait la circulation à chaque étape. Les responsables syndicaux prévoient d'intensifier le mouvement, avec des grèves mercredi dans d'autres communes de l'île. Compte tenu de l'importance des revendications, l'on peut s'attendre à un mouvement de longue haleine, de l'aveu même des manifestants.
17/06/09 – Remise des prix « Talents Mahorais » aujourd’hui
17/06/09 – Débat sur l’intégration des fonctionnaires ce vendredi au CG
17/06/09 – La sélection de Mayotte s’incline face aux Barea
15/06/09 – Déviation de Mamoudzou : être prêt pour 2014
"Même avec la déviation, si on reste dans le scénario tendanciel, il y aura toujours une forte densité de véhicules à Mamoudzou", a souligné Frédérique Licoine, adjoint au service infrastructures de la DE et pilote de cette opération. Le Padd prévoit cette déviation, ainsi que celles de quelques villages, mais l'expérience a montré que la création de nouvelles structures routières n'atténue pas vraiment le trafic mais en crée un nouveau. C'est pourquoi ce projet doit être accompagné d'un schéma de déplacement volontariste, avec le développement de transports en commun dans le Grand Mamoudzou, la mise en place de nouvelles barges entre Mamoudzou et Longoni pour les passagers et les conteneurs, ou la "délocalisation" des activités commerciales et industrielles sur toute l'île, pour qu'elles ne se concentrent pas sur Kawéni. La procédure administratives pour ce type de grand projet est très lourde, et devra échoir au successeur de M. Robin. Des bureaux d'études seront chargés cette année d'établir un cahier des charges, pour ensuite engager des études préliminaires en 2010, puis des études préalables en 2011 pour enfin aboutir à une enquête préalable de déclaration d'utilité publique (DUP) en 2012.
"En 2014, Mayotte a rendez-vous avec l'Europe pour sa transformation en Rup et pourra prétendre à des fonds structurels conséquents", a expliqué le préfet, "il faut que ce projet soit prêt en 2014 pour les financements européens". "Ce contournement ne sera pas seulement une nouvelle voie de circulation mais un axe de développement futur", a-t-il ajouté, la mairie de Mamoudzou devra donc le prendre en compte dans l'élaboration de son plan local d'urbanisme (PLU). En attendant, tous les acteurs étaient d'accord pour que dans un premier temps, le réseau routier existant soit amélioré.
15/06/09 – Fillon dans l’océan Indien
15/06/09 – Un besoin en lieux de transmission de la culture mahoraise
Les différentes interventions du public ont surtout porté sur la transmission des valeurs des parents à leurs enfants et beaucoup ont déploré la baisse de fréquentation des écoles coraniques, un élément structurant de la culture islamique mahoraise. Certains ont demandé à ce que le shimaore soit enseigné dans les écoles de la République et que l'arabe ne soit pas proposé qu'à partir du collège. "La langue arabe ne doit pas être menacée à Mayotte", a déclaré un employé de la bibliothèque, "en Métropole, 15 universités proposent l'arabe jusqu'à la thèse et plus d'une cinquantaine jusqu'à la licence. Nous demandons qu'elle soit traitée comme l'espagnol ou l'anglais". "Notre jeunesse est déconnectée car elle ne maîtrise pas sa culture, son Histoire. Rien n'est enseigné à l'école, il n'y a que la télé pour eux et ils oublient le respect dû aux anciens", a déploré l'un des intervenants. Le chorégraphe Jeff Ridjali a souligné la difficulté d'avoir des locaux pour les activités culturelles à Mayotte et a demandé que l'école s'ouvre davantage aux intervenants extérieurs.
Alain Kamal Martial a constaté que le problème réside dans l'absence de lieux de transmission tels que des salles de spectacles, des centres de formation artistique ou des musées historiques. Le préfet Denis Robin a conclu ces débats en rappelant que la départementalisation n'est pas un danger pour la culture des Mahorais et qu'ils doivent être fiers de leur identité : "L'environnement, ces paysages extraordinaires en font partie, mais quand je vois comme il est sali et pollué, je me dis que les Mahorais ne sont pas si fiers". "La culture n'est pas figée, il faut la moderniser : le problème n'est pas seulement dans la transmission mais aussi dans la création, avec des studios d'enregistrement ou des lieux de spectacles. Transmettre des éléments du passé sans les faire évoluer les feront disparaître car les enfants préféreront les séries américaines".