19/06/09 – Le « député junior » de Mayotte veut réduire la fracture numérique
19/06/09 – Quand Mayotte rencontre le Tchad et Madgascar
Les organisateurs du spectacle ne peuvent s'empêcher cependant d'être inquiets puisque le spectacle est co-produit avec la Direction de l'ingénierie culturelle (Dilce, exservice culturel). En effet, les techniciens de ce service du Conseil général sont en grève à l'instar de nombreux fonctionnaires territoriaux et ils devaient assurer la partie technique du spectacle. Une réunion qui se tient ce matin à 10h devrait permettre de savoir si oui ou non, les techniciens reprendront le travail pour que ce spectacle se déroule dans de bonnes conditions.
19/06/09 – Profusion de manifestations culturelles ce week-end
19/06/2009 – Golf : Club des Ylangs
{xtypo_dropcap}S{/xtypo_dropcap}ans pourtant y avoir joué, très peu de gens considèrent le golf comme un sport, à Mayotte ou ailleurs. Toutefois, "les personnes qui viennent en initiation soutiennent très rapidement que c'est effectivement un sport", assure Jean-Philippe Welter, directeur pro du Golf club des Ylangs, "l'activité physique n'est pas dense. Mais après quelques coups elle se ressent au niveau des jambes et des bras".
Sur l'île, cela fait deux ans et demi qu'il réalise ce qui est devenue sa passion : faire découvrir la pratique. Ils sont cent vingt-cinq membres adhérents à Mayotte, près de sept cents mille en France. Le golf est pourtant – en terme de licences – l'un des sports les plus pratiqués au monde ! Et malgré tout, on n’en parle pas au niveau local. "Pourquoi donc ? Le golf, c'est pour les bourgeois. Mayotte ne baigne pas dans la bourgeoisie.", peuvent penser la plupart des gens.
C'est justement cette étiquette que le GCY veut bannir : "le golf est un sport qui se démocratise. Il est accessible à tous, surtout à Mayotte", encourage le directeur pro. À deux euros l'heure – pour la plus basse formule – la pratique est en effet financièrement accessible à qui souhaite la découvrir. Des initiations gratuites tous les samedis matins de 10h à 12h sont en plus proposées. Quatre écoles primaires – privées et publiques – initient cent quarante élèves à Combani et une école de golf avec actuellement une trentaine d'enfants se développe. "Il y a pas mal de monde, en tant que membres notamment, mais nous sommes une association et le budget est restreint."
Deux euros l'heure de golf !
"Nous avons dû nous séparer d'un de nos jardiniers, en procédant à un licenciement économique. L'an dernier, nous avions failli fermer les portes", se souvient-il amèrement. Soit sept emplois ayant été menacés. Aujourd'hui, le club de golf se porte bien, mais recherche des sponsors. "Il y a beaucoup de charges et les abonnements ne suffisent pas pour pallier à ce souci. À moins d'atteindre les deux cents licences." Sur les cent-vingt déjà adhérents, vingt-cinq sont des Mahorais. Quelques-uns d'entre eux ne se débrouillent pas mal, selon Jean-Philippe Welter, vingt ans de pratique, plusieurs années de métier.
Le terrain de Combani (neuf trous, dix-huit départs) a été officialisé par la Fédération française de golf (FFG) en 2005. Des compétitions s'y déroulent tous les quinze jours avec les sponsors de l'association. "Cananga, SFR, Orange, Mayotte déménagement, Tétrama, Total… En dehors du tournoi officiel de la FFG et celui du club, chaque challenge est sponsorisé par une société", explique le brevet d'État en golf.
Le GCY espère passer de sept cents euros l'abonnement annuel, à cinq cents euros : "plus il y aura du monde et moins ce sera cher". Le golf peut se jouer de six à plus de quatre-vingts ans. À Mayotte, l'opportunité est donnée, tout près du GSMA, avec le Golf club des Ylangs. Un zeste de volonté suffit pour découvrir ce sport "accessible à toutes les catégories sociales".
Renseignements au 0269.62.01.20.
I.M
19/06/09 – L’UMP en ordre de bataille
Les militants, le comité départemental de l’UMP, le sénateur Soibahddine Ibrahim Ramadani, l’ancien député Mansour Kamardine et le président du conseil général Ahamed Attoumani Douchina sont conviés à cette réunion.
19/06/09 – M’gombani remporte « échec et math »
19/06/2009 – Les sportifs du collège Zéna M’déré récompensés
{xtypo_dropcap}L’{/xtypo_dropcap}Union nationale du sport scolaire (UNSS) offre chaque mercredi aux élèves volontaires la chance de s’essayer à une pratique sportive dans les meilleures conditions d’encadrement et de sécurité, et d’y découvrir la compétition. Cette année, quatre disciplines terrestres – volley, basket, foot et badminton – et trois activités nautiques – natation, kayak et voile – ont permis aux jeunes pratiquants d’aborder un domaine souvent tout nouveau et parfois d’y révéler des talents impressionnants. A preuve les résultats salués ce mercredi.
Félicitations à tous… avec mention particulière pour les basketteurs entraînés par Jean-Luc Delfour, meilleure performance du collège. Un petit regret aussi, la non reconduction, à la rentrée 2009 et faute de moyens, de l’activité voile.
Après la remise officielle des coupes et médailles des mains de l’équipe des enseignants, un joyeux goûter a réuni profs et élèves sous la halle du collège de Pamandzi. La reprise des activités UNSS se fera à la rentrée de septembre. Pour y prendre part, il faudra contacter les enseignants d’EPS.
G.P.
Les jeunes sportifs de Pamandzi sont prêts à repartir pour de nouvelles aventures sportives en UNSS à la rentrée et espérer conquérir d’autres médailles.
19/06/09 – Grève prévue à la rentrée
19/06/09 – Serge Laroche sur le départ
19/06/09 – L’Outremer a rendez-vous à Périgueux
Côté animations, fonctionneront des ateliers de tresses, de peinture sur bois et de perles. Et les sketches succéderont aux quizz sur l'Outremer. Côté danses, on apprendra tout sur le haka (Polynésie), la chigoma et le m'biwi (Mayotte), la maloya et le séga (Réunion), le bélé (Martinique), le gwo ka (Guadeloupe), l'awassa (Guyane), voire le soukouss. Le zouk et le limbo feront l'objet de concours des meilleurs danseurs.
Côté costumes, on admirera les tenues traditionnelles des Antilles et de l'océan Indien avant d'applaudir le groupe polynésien Mana Oru Tahiti à l'issue du dîner dansant (1) avec le traiteur Le Petit Nice, de Vésone.
(1) Dîner créole à 15 euros par personne. Réservations au 05 53 53 49 07.
19/06/2009 – Vidéo Marmailles – Parole aux images
{xtypo_dropcap}M{/xtypo_dropcap}ême si les plans étaient au début un peu tremblants, la prise de son quelque peu aléatoire et les jeux d'acteurs plutôt hésitants, les films étaient tous hilarants et les parents ont pu apprécier la progression de leurs enfants au cours de l'année écoulée. Les scénarii sont écrits par Sabrina à partir des idées des enfants, mais ce sont eux qui font ensuite les dialogues.
Dans les 16 courts-métrages réalisés, tous les genres cinématographiques ont été revisités : le film d'horreur, le burlesque en noir et blanc, le western, le conte de fée, la télé-réalité… Il y avait même des effets spéciaux en "blue screen" !
"Ces ateliers sont une initiation aux métiers du cinéma : cadreur, metteur en scène, script, clap-man, preneur de son et costumier", explique Sabrina, qui encadrait déjà ce genre d'ateliers avec des adultes quand elle était à Rennes en Métropole. Mais elle préfère travailler avec les enfants car "ils sont toujours émerveillés, toujours prêts à apprendre et ils ont une véritable assiduité". Les parents lui ont fait remarquer que désormais, ils ne peuvent plus regarder de films avec leurs enfants sans qu'ils voient les défauts de réalisation ou qu'ils leur expliquent les techniques de tournage et de montage.
Apprendre les coulisses du cinéma
"Maintenant, ils savent donner les répliques, faire de la mise en scène et ils ont tous fait au moins une fois le réalisateur", précise Sabrina, qui s'est pour sa part chargée du montage de tous les "rushs". Un enthousiasme partagé par les enfants, qui n'ont pas tari d'éloges sur ce que ces ateliers leur ont beaucoup apporté sur le plan personnel.
Pour Yassra, 13 ans : "On n'a plus trop peur de parler en public maintenant. Et ça nous a appris les coulisses du cinéma". Hugo, 12 ans, faisait partie des meilleurs acteurs : "On prend de l'assurance devant la caméra, on ne récite plus le texte, on le dit naturellement". Marion, 11 ans, s'est aussi bien amusée : "J'adore être actrice, c'est vraiment amusant, on se déguise, on se maquille et on invente plein de personnages". Orianne, 11 ans, a elle adoré le côté technique : "J'ai appris à filmer plus droit, sans avoir des cadres flous. Je sais aussi choisir les meilleurs plans et capter l'émotion des acteurs."
Après plus d'une heure de projection et les applaudissements soutenus du public, les enfants sont tous repartis avec leur DVD sous le bras, en espérant pouvoir participer encore à ces ateliers l'année prochaine. Entreprise indépendante, Parole aux Images est passée en association depuis quelques mois sous le nom de "Silence, ça tourne !".
Sabrina compte renouveler l'expérience à la rentrée, mais seulement avec des adolescents "pour faire des films de meilleure qualité et leur donner plus de connaissances techniques et pas seulement sur l'écriture et le jeu d'acteur". Elle proposera également du théâtre d'improvisation ouvert à tous. Une initiative qui devrait encore susciter de nouvelles vocations…
Julien Perrot
19/06/2009 – Portrait : Lahadji Abdou
{xtypo_dropcap}L{/xtypo_dropcap}ahadji Abdou, natif de Barakani, fêtera ses 27 ans ce samedi 20 juin. Après l'obtention de son baccalauréat, option économique et sociale au lycée de Sada, Lahadji Abdou quitte son île pour aller poursuivre ses études universitaires en Métropole. Il y restera pendant six ans. Il affirme que c'est "par ambition professionnelle, personnelle et par goût de l'action" qu'il a arrêté son choix sur le management et l'entreprenariat, avec l'envie de devenir cadre dirigeant ou chef d’entreprise.
En 2002, l'enfant de Barakani intègre l'IUT de gestion administrative et commerciale de Chambéry pendant deux ans. Il valide par la suite, à Lyon, deux licences professionnelles, en management des organisations et en administration économique et sociale. Lahadji Abdou conclut ses études en septembre 2008, par un master professionnel de gestion et management des PME-PMI.
Lahadji Abdou ne se formait pas qu'à l'école. Il se cultivait aussi dans les entreprises privées et publiques, en France comme à l'étranger. Dans son cursus universitaire, il multipliait les collaborations. En 2005, il s'était rendu à Mayotte, et a été, pendant quatre mois, chargé de mission à la Chambre professionnelle. Il a réalisé une étude sur la situation des hôtels et restaurants dans l'île.
En 2007, il était accueilli par la société Nationwide, au Royaume-Uni, pendant quatre mois, au service conseil en management. "J’ai effectué mon stage de fin d’études à la communauté d’agglomération de Roanne, où j’étais chargé de mission pour valoriser les compétences industrielles d’une école d’ingénieur et améliorer le placement des élèves-ingénieurs auprès des entreprises roannaises", raconte-t-il.
Une fois finies ses études en septembre dernier, Lahadji Abdou a commencé à chercher un travail en Métropole. Après quatre mois et quatre entretiens infructueux, avoue-t-il, il est devenu son propre patron en tant que courtier en assurances, mandaté par OVB France, une société allemande spécialisée dans les services financiers.
Bien qu'il ait été embauché en février de cette année chez Décathlon comme responsable de rayon, Lahadji Abdou s'est porté candidat au poste de directeur de Tifaki Hazi au mois de mars. Retenu pour diriger cette association "intermédiaire" pour l'emploi, il a pris ses fonctions le 1er avril 2009 et est très heureux de servir son pays.
Rafik
Tifaki Hazi, une structure à relancer
Sur le fonctionnement, l'association Tifaki Hazi a besoin de relance. Et le nouveau directeur le sait bien. En effet, l'association intermédiaire enregistre, depuis 2007, une baisse de son activité dont l'indicateur de mesure est le nombre d’heures de prestations facturées. Selon Lahadji Abdou, ce ralentissement structurel serait dû à un conflit social entre les salariés et son prédécesseur. Ce dernier a même fini par démissionner.
Tifaki Hazi a réalisé en 2008 un chiffre d’affaires de 498.000 € de prestations vendues. Soit une baisse de 24% par rapport à 2007. Tout au long de l’année, Tifaki Hazi assure sur Mayotte les mises à disposition de personnes dans les domaines de l’entretien et du nettoyage, des emplois familiaux (ménage, jardinage), de la manutention auprès des particuliers, entreprises et collectivités.
L’association a géré la vente de 40.378 heures de travail auprès de 120 utilisateurs particuliers ou entreprises; ce qui correspond à l’embauche de 20 équivalents temps plein.
Les mises à disposition étaient de 62% pour les particuliers, 25% dans les entreprises, 9% dans les associations et 4% au sein des collectivités.
98 salariés ont été accompagnés en 2008. "57 sont encore en parcours au sein de l’association et 41 sont sortis de notre effectif". La capacité d’insertion de l’association est de 51% pour 2008, soit 21 sorties dynamiques.
3 questions à Lahadji Abdou
"Un lieu de passage vers l’emploi durable"
Pouvez-vous nous présenter Tifaki Hazi ?
Lahadji Abdou : L’association intermédiaire Tifaki Hazi est spécialisée dans l’insertion d’un public en difficulté socioprofessionnelle. Sa finalité est de construire des parcours d’insertion vers l’emploi durable à travers des actions de formations et de placement d’employés. Le demandeur d’emploi doit être inscrit au préalable au Pôle emploi avant d’intégrer notre circuit. Après validation de son profil par un chargé d’accueil, il est reçu par un conseiller en insertion qui définit son projet d’insertion. Un référent, un employé de Tifaki Hazi, lui est attribué et est en contact avec lui pendant son parcours.
Tifaki Hazi met à la disposition des particuliers, entreprises, collectivités et association, des employés correspondant à leurs besoins dans les emplois familiaux (ménage, jardinage, bricolage) manutention, nettoyage des locaux, repassage, etc. Une convention de mise à disposition et un contrat de travail est signé entre les trois parties : Tifaki Hazi, l'utilisateur et le salarié.
Tifaki Hazi reste l’employeur de la personne placée. A ce titre, l’association se charge d’établir son contrat de travail et de facturer les heures réalisées. Elle assure également toutes les obligations légales de l’employeur : fiche de paie, salaires et déclarations fiscales et sociales. Ainsi, Tifaki Hazi apporte de nombreux avantages à ses clients : pas de souci de recrutement et de remplacement du personnel absent, rapidité des mises à disposition et peu de formalités administratives. Tifaki Hazi est une solution contre l'emploi de personnes en situation irrégulière.
Depuis votre prise de fonction, quelles sont vos priorités ?
L.A. : Mes priorités s’articulent autour de trois axes. Le premier est le redéveloppement de l’activité de Tifaki Hazi. Il s’agit de positionner l'association comme un partenaire incontournable de l’insertion et de l’emploi.
Parmi les actions envisagées, il y a le développement commercial pour augmenter le nombre d’utilisateurs de Tifaki Hazi par la communication et l’information dans les zones à forte affluence. Nous mènerons des actions de promotion dans les centres commerciaux, dans la barge, dans les établissements scolaires et par des mailings, des prospections sur le terrain.
Nous comptons ouvrir une antenne au Sud de l'île pour décentraliser Tifaki Hazi. L’activité de Tifaki Hazi est concentrée dans la zone de Mamoudzou avec 80% de placement. Le projet en cours d’étude vise à nous redéployer dans les zones urbaines à potentiel de développement et se rapprocher des demandeurs d’emplois. Nous allons développer le partenariat à travers la collaboration sur des projets communs avec des établissements de formation professionnelle qui sont porteurs d’un projet de création d’une couveuse d’entreprises.
Pour la seconde priorité, nous allons optimiser notre organisation pour plus d’efficacité. Nous devons redéfinir notre métier dans l’insertion et l’accompagnement socioprofessionnel par un schéma d’insertion. L'objectif est de réduire les parcours d’insertion vers l’emploi durable de trois ans à 24 mois. On peut retrouver par exemple des salariés qui sont au sein de l'association depuis 4 ou 5 ans. Notre association doit être un lieu de passage qui mène vers l’emploi durable. Ce que l’on appelle les sorties dynamiques. Cela suppose le perfectionnement de notre accompagnement socioprofessionnel. Nous devons aussi améliorer la qualité du service client quant au délai de traitement des offres et des réclamations. Un client insatisfait communique dix fois plus qu'un client satisfait.
Par ailleurs, il nous est important de développer notre polyvalence par une redéfinition des postes pour améliorer notre efficacité. Depuis mon arrivée, j’ai redéfini et fait valider les fiches de poste du personnel encadrant. Tifaki Hazi dispose de deux types de personnel. Nous avons un personnel encadrant qui sont des permanents à temps plein au nombre de 4 et 50 salariés en insertion placés tous les mois.
Enfin, pour la dernière priorité, nous allons essayer de réduire les frais de fonctionnement et tendre vers l’équilibre. Cela se traduira par une rationalisation des charges d’exploitation; par exemple par une sélection optimale des fournisseurs et un contrôle des coûts de fonctionnement.
Quels sont vos partenaires ?
L.A. : Nous avons deux types de partenaires. Il faut distinguer les partenaires institutionnels et financiers et les partenaires opérationnels.
Pour la première catégorie, il y a la DTEFP qui est un organisme de tutelle puisque c'est elle qui dirige la politique de l’Etat en matière d’emploi sur le territoire. La DTEFP reste un incontournable partenaire financier. Il y a ensuite la préfecture qui nous finance également à travers dans le cadre de la politique de la ville. La Collectivité départementale de Mayotte, à travers la DFPI, fait partie des financeurs. Les communes, bien qu’elles ne nous financent pas aujourd'hui, sont à entretenir. La proximité qu'elles ont avec la population, mais aussi au vu des évolutions futures, fera que nous serons financés en partie par elles à l’avenir.
Parmi les partenaires opérationnels, nous avons le Pôle emploi. Il fait partie avec la DTFEP, du service public pour l’emploi (SPE), qui définit les politiques de l’emploi et de l’insertion sur le territoire. L'Association pour la condition féminine et d'aide aux victimes (ACFAV), Solidarité Mayotte, le Crij, la Boutique de gestion, l'Adie, la Mission locale, Tama et plein d'autres, sont des structures avec lesquelles nous sommes amenés à travailler.
Propos recueillis par Rafik
19/06/2009 – Etats généraux de l’Outremer : Culture
{xtypo_dropcap}A{/xtypo_dropcap}près un chigoma d'accueil particulièrement animé, le préfet Denis Robin a rappelé que les Egom "sont une grande chance et un grand moment pour tout l'Outremer français", qui permet de débattre de son modèle de développement économique et social. A Mayotte, les Egom sont conçus comme un complément au Pacte pour la départementalisation qui n'a pas tout prévu dans les détails. Cet atelier a notamment pour but de "faire attention que la départementalisation ne détruise pas ce qui fait le cœur de Mayotte, sa richesse, sa culture".
Le président de l'atelier Ibrahim Aboubacar a ensuite présenté à la centaine de personnes présentes le travail effectué depuis plusieurs semaines. La première préoccupation des acteurs de l'atelier concerne d'abord l'inventaire du patrimoine mahorais, dont une grande partie demeure inconnue de la population, pour le protéger et le transmettre aux générations suivantes. "Il ne s'agit pas seulement des monuments historiques ou coloniaux, mais aussi les techniques artisanales, les croyances religieuses, les traditions ancestrales, les langues locales ou les modes de vie", a précisé M. Aboubacar. La question de l'identité des Mahorais, d'origine africaine et malgache, soumise aux influences arabes et occidentales, a également été posée.
Les différentes interventions du public ont surtout porté sur la transmission des valeurs des parents à leurs enfants et beaucoup ont déploré la baisse de fréquentation des écoles coraniques, un élément structurant de la culture islamique mahoraise. "Au shioni, j'ai appris à connaître ma culture, à tresser des feuilles de coco, tout le fonctionnement de ma société. C'est un élément structurant de la mémoire culturelle mahoraise où on n'apprend pas que le Coran", a affirmé l'un des intervenants.
"Notre jeunesse est déconnectée car elle ne maîtrise pas sa culture, son Histoire"
Certains ont demandé à ce que le shimaoré soit enseigné dans les écoles de la République et que l'arabe ne soit pas proposé qu'à partir du collège. "La langue arabe ne doit pas être menacée à Mayotte", a déclaré un employé de la bibliothèque, "en Métropole, 15 universités proposent l'arabe jusqu'à la thèse et plus d'une cinquantaine jusqu'à la licence. Nous demandons qu'elle soit traitée comme l'espagnol ou l'anglais".
"Notre jeunesse est déconnectée car elle ne maîtrise pas sa culture, son Histoire. Rien n'est enseigné à l'école, il n'y a que la télé pour eux et ils oublient le respect dû aux anciens. Notre monde ne doit pas être assimilé à la culture occidentale", a déploré un autre intervenant. "Ce n'est pas aux professeurs mais aux parents de sanctionner leurs enfants", lui a répondu une jeune femme de 23 ans qui s'est félicitée qu'"aujourd'hui notre avis, à nous les jeunes, compte, alors qu'avant il n'y avait que les anciens qui pouvaient prendre la parole en public".
Le chorégraphe Jeff Ridjali a ensuite souligné la difficulté d'avoir des locaux pour les activités culturelles à Mayotte et a demandé que l'école s'ouvre davantage aux intervenants extérieurs, pour permettre aux élèves de se construire en étant encadrés par des professionnels. "Il faut des lieux pour échanger avec les jeunes et leur proposer des activités culturelles", a-t-il préconisé.
Alain Kamal Martial, le directeur de la Dilce du conseil général, a constaté que le problème réside dans l'absence de lieux de transmission tels que des salles de spectacles, des centres de formation artistique ou des musées historiques : "Nous devenons une société quasi amnésique. Comment les enfants peuvent-ils respecter ce qu'ils ne connaissent pas ? Tout le monde dit son mal-être dans une société où on ne se comprend plus, où tout le monde est solitaire. Il faut des lieux de transmission car la génération qui est partie n'a rien laissé à celle d'aujourd'hui".
"Le problème n'est pas seulement dans la transmission, mais aussi dans la création"
Non seulement les MJC ne semblent pas tenir leur rôle de lieu de rencontres entre les générations et d'émulation collective, mais les sites du patrimoine historique mahorais comme les vestiges des usines sucrières de Soulou et Hajangua, les machines à filer le sisal à M'roalé ou encore le cimetière de Jimawéni sont complètement laissés à l'abandon et demeurent inconnus de beaucoup de Mahorais.
Michel Charpentier, le président des Naturalistes, a vivement déploré l'absence de musée historique à Mayotte, mais a toutefois précisé que des efforts sont réalisés depuis quelques années pour enseigner l'histoire locale, surtout dans un cadre parascolaire. Le service des archives départementales a par exemple monté plusieurs expositions et l'association des Naturalistes organise depuis deux ans les Rallyes du patrimoine qui ont permis l'an passé à 600 jeunes de découvrir ces sites historiques : "Nous aurions pu faire mieux si nous avions eu plus de moyens".
Le préfet Denis Robin a conclu ces débats en rappelant que la départementalisation n'est pas un danger pour la culture des Mahorais et qu'ils doivent être fiers de leur identité : "L'environnement, ces paysages extraordinaires en font partie, mais quand je vois comme il est sali et pollué, je me dis que les Mahorais ne sont pas si fiers". Les gravats de la nouvelle mosquée de Tsingoni sur les tombeaux chiraziens, déposés dans l'indifférence générale, sont aussi une preuve pour lui que les éléments du patrimoine ne sont pas assez défendus par les Mahorais.
"Mayotte passe d'un système de régulation sociale à un autre et il faut combler les vides", a analysé le préfet. "Ce n'est pas seulement la départementalisation qui change tout ça, mais aussi la télé et internet, avec un modèle occidental qui fait rêver les jeunes. Mais la solution n'est pas de casser la télé… La culture n'est pas figée, il faut la moderniser : le problème n'est pas seulement dans la transmission, mais aussi dans la création, avec des studios d'enregistrement ou des lieux de spectacles. Transmettre des éléments du passé sans les faire évoluer les feront disparaître car les enfants préféreront alors les séries américaines".
Julien Perrot
19/06/2009 – Concours : remise des diplômes CAFIPEMF
{xtypo_dropcap}"N{/xtypo_dropcap}ous avons deux défis : élever le niveau d’éducation des élèves, vous êtes au cœur de ça, et former l’ensemble des maîtres de Mayotte, un vrai défi." C'est en ces termes que le vice-recteur a présenté lundi les sept lauréats au certificat d'aptitude aux fonctions d'instituteur ou de professeur des écoles maître formateur, un diplôme qui permet d'être candidat à des postes de maître formateur à l’Institut de formation des maîtres ou en école d’application, écoles accueillant les instituteurs stagiaires. Ce diplôme permet aussi d’être candidat à des postes d’encadrement tels que les postes de conseiller pédagogique en circonscription.
A Mayotte, cette promotion de lauréats du Cafipemf est la deuxième, auparavant un diplôme quasi similaire mais "made in Mayotte" était proposé. 26 candidats se sont présentés aux épreuves, 13 ont été déclarés admissibles et 7 ont été admis. "Les instituteurs ont besoin de vous", a estimé le vice-recteur qui rappelle qu'il faut remettre à niveau tous les instituteurs de l'île, "les jeunes et les moins jeunes". Après l'augmentation de la capacité d'accueil des établissements scolaires, la formation des maîtres a été définie comme le deuxième point le plus important pour l'éducation lors de la dernière réunion des Etats généraux sur le sujet.
Délivré à l'issue d'un examen ouvert aux instituteurs et aux professeurs des écoles titulaires justifiant d'au moins cinq années de services effectifs dans une classe, le Cafipemf doit permettre le renforcement de la capacité d’intervention en matière de formation, notamment continue, auprès des enseignants du premier degré de Mayotte, au sein même des classes.
Lauréats 2009 du Cafipemf
- M. Oihabi Abdoul-Anzizi : Instituteur, Maternelle Barakani
- M. Nassur Andjili : Instituteur, Elémentaire Mtsapéré Bonovo
- M. Bertrand Ledoux : Professeur des écoles, Rased Bouéni
- Mme Coralie Marquand : Professeur des écoles, Elémentaire Pamandzi 5
- Mme Lalarina Mtsounga : Professeur des écoles, Elémentaire Labattoir 3
- Mme Sylvie Pfrogner : Professeur des écoles, Collège de Kawéni, 6e Segpa
- Mme Adidja Soufou : Institutrice, Elémentaire Chiconi 2
19/06/2009 – Education : Petite enfance
{xtypo_dropcap}D{/xtypo_dropcap}epuis maintenant plusieurs mois, les crèches associatives remuent ciel et terre pour alerter les financeurs sur l'urgence de leur situation et assurer la survie des établissements. Alors que la crèche de M'tsahara est fermée depuis plus de trois mois pour cause de non paiement des salaires et que celles de Combani et Tsingoni ne pensent pas pouvoir survivre au-delà de l'été, directrices, employées, parents et enfants ont manifesté lundi matin au conseil général, pour exiger des réponses et une aide d'urgence.
"D'après les bruits qui nous parviennent le conseil général ne nous donnera pas d'argent cette année, seulement nous n'avons reçu aucune réponse officielle de leur part, et ils ont esquivé une réunion prévue avec les maires pour trouver une solution", explique Hélène Delarue, directrice de la crèche de Combani. Rapidement, le coup de force porte ses fruits, les trois directrices et le président de l'association de Combani sont reçus.
En l'absence du président du CG en mission à Paris, la délégation est accueillie par son directeur de cabinet et le DGA Aly Mohamed. "Il n'y a qu'un embryon de crèches à Mayotte, si on y met fin maintenant ce sera très dur à reconstruire", prévient le président des parents de Combani. "Si les communes souhaitent prendre le relais, les associations seraient toutes disposées à disparaitre pour leur transmettre les structures, mais en attendant notre seul moyen de survie sans subvention est d'augmenter les cotisations des familles, ce qui fermera l'accès à la crèche à de nombreuses familles modestes."
"Je ne pouvais pas savoir, j'ai pris mes fonctions il y a une semaine"
Convaincus, assurent-ils, que "les crèches sont indispensables", les deux représentants du président Douchina n'ont pas grand-chose de concret à proposer pour les aider. Le directeur de cabinet regrette ce coup de force "sans dialogue préalable, qui fait penser que le CG a été saisi et a refusé son aide". A quoi les directrices lui rétorquent qu'elles écrivent et téléphonent depuis des mois pour avoir des informations, leur situation n'est pas nouvelle. "Je ne pouvais pas savoir, j'ai pris mes fonctions il y a une semaine."
Aly Mohamed rappelle alors la position du CG, "qui n'a peut-être pas été bien expliquée" : depuis 2007 et la loi DSIOM, le conseil général reverse de l'argent aux communes pour qu'elles prennent en charge certaines compétences, dont le secteur de la petite enfance. Il enjoint donc les directrices à prendre contact avec le préfet, qui a pouvoir d'exiger des communes qu'elles affectent la somme nécessaire aux crèches.
Pourquoi alors, la direction de la santé et du développement social (DSDS), service du conseil général, a-t-elle appelé les crèches fin 2008 pour les inviter à remplir un dossier de demande de subvention pour 2009 ? Et pourquoi, alors que ces dossiers ont été dûment remplis et retournés en janvier dernier, aucune réponse n'a été formulée par le conseil général pour informer les crèches qu'elles ne toucheraient rien de leur part, ce qui leur aurait permis de prendre des dispositions auprès des communes bien plus tôt ? A cette question embarrassante, Aly Mohamed répond en se déchargeant sur M. El Amine, directeur de la DSDS, qui n'aurait pas suivi les règles. "Nous réagirons, les personnes responsables seront inquiétées."
Autrement dit, les responsables du CG n'ont jamais eu connaissance de ces dossiers, alors que la directrice de la crèche de M'tsahara a été informée récemment qu'ils étaient passés une première fois en commission et devaient être représentés le 1er juin…
Les manifestants sont donc repartis les mains vides et avec peu d'espoir de trouver les 20.000€ qui manquent à chaque crèche pour terminer l'année, les directrices vont en appeler rapidement au préfet.
Hélène Ferkatadji
19/06/2009 – Intégration des fonctionnaires
{xtypo_dropcap}L{/xtypo_dropcap}e préfet de Mayotte a reçu le mercredi 17 juin une délégation des syndicats Cisma-CFDT et CGT-Ma des fonctionnaires du conseil général et de la police municipale. La délégation a présenté des demandes de modifications du protocole d’accord du 8 avril 2009 relatif à l’intégration des agents de la fonction publique mahoraise dans l’une des trois fonctions publiques nationales. Les principaux points portaient sur : la reprise de l’ancienneté, les retraites, l’indexation des fonctionnaires et, pour certains d’entre eux, la définition des corps ou cadres d’emploi d’accueil.
Après avoir pris connaissance des attentes des fonctionnaires en grève, le préfet de Mayotte a rappelé qu’une négociation a déjà été menée localement dans le cadre d’un groupe de travail largement ouvert. Les discussions ont duré plusieurs mois et ont permis d’aboutir, grâce à des compromis et à des avancées consenties de part et d’autre, au protocole d’accord signé le 8 avril par toutes les organisations syndicales et par tous les employeurs publics. Ce protocole ne règle pas dans le détail toutes les situations, mais il acte des améliorations importantes des textes actuellement en vigueur pour relancer le processus d’intégration.
Des gains significatifs sont accordés sur les niveaux indiciaires d’intégration, les régimes indemnitaires, qui sont immédiatement alignés sur ceux des agents de catégorie C, et les compléments de rémunération sociaux, notamment familiaux. Le protocole acte la prise en charge des fonctionnaires intégrés par les régimes nationaux de retraite. Il ouvre à nouveau des possibilités d’intégration directe dans les catégories d’encadrement. Il étend enfin les règles d’intégration aux contractuels recrutés après 2003, qui étaient totalement exclus du dispositif antérieur.
Le préfet a indiqué que ce protocole a été transmis aux différents ministères, qui doivent le transcrire dans le droit. Il va être soumis prochainement aux instances paritaires centrales : le Conseil supérieur de la fonction publique territoriale le 1er juillet et la Commission nationale des statuts le 7 juillet. Les confédérations syndicales nationales siègent dans ces instances et vont donc être appelées à donner leur avis sur les nouveaux textes.
Le préfet de Mayotte a expliqué que sur le plan des principes, il trouve étonnant qu’on sollicite, moins de trois mois après sa signature, la modification d’un accord qui a été mis au point après de longues heures de discussion. Sur l’efficacité de la démarche, il est aujourd’hui nécessaire de disposer très vite de nouveaux textes pour reprendre le processus d’intégration et le mener dans les délais fixés par la loi, soit avant le 31 décembre 2010. Il serait très risqué d’interrompre la procédure en cours.
Il a ainsi recommandé à ses interlocuteurs de transmettre leurs argumentaires à leurs centrales syndicales nationales, pour qu’elles puissent en tenir compte lors de la consultation des conseils nationaux. Il a conclu en rappelant sa volonté de respecter les engagements pris dans le cadre du protocole, pour répondre aux nombreux agents qui attendent depuis maintenant plusieurs années leur intégration dans l’une des fonctions publiques nationales.
UNE Mayotte Hebdo N°433 – Vendredi 19 juin 2009
Conseil Général
Trois gros dossiers bloqués (Mayotte ECO)
> Grands travaux : Une rocade pour les hauts de mamoudzou
> Grèves : La colère gronde malgré les accords signés
> Education : Pas d'aide pour les crèches – Un PAE nommé "Douj@ni.fr"
> Etats Généraux : Dynamiser en urgence la production locale
> Tounda : Fête de la musique – Tout le programme
18/06/09 – La fonction publique territoriale dans la rue
18/06/09 – Les créateurs d’entreprise récompensés
La remise des prix de la troisième éditionmahoraise du concours Talents Mahorais a eu lieu cet après-midi au restaurant Maoré Burger. Sur 48 dossiers déposés par les chefs d’entreprise de l’ile, dix gagnants se sont vu remettre des prix allant de 1.500 à 5.000 euros. Les sommes étaient réparties de la façon suivante : 500 euros pour les lauréats régionaux, 3.000 euros pour les prix spéciaux, 1.500 euros pour les prix « coup de coeur du jury », et 1.000 euros pour les prix du meilleur commerçant et du meilleur artisan. Dans la catégorie talents de l’artisanat et du commerce, le lauréat régional est M. Boina Sharaf, président de la SARL Mayotte Pare Brise ; Mme Bacar Nafissa a reçu le prix spécial du jury pour son commerce d’alimentation générale « Maman Joe » à Acoua, et Claude Barthois décroche le prix coup de cœur du jury pour son entreprise d’artisanat du bois Touch’ du bois » basée à Sada.
Les prix du meilleur jeune artisan et du meilleur commerçant sont décernés respectivement mina Karerwa et Mahamdou hmadi. Pour la catégorie « Talents des services », le lauréats régional est Vincent Dinhut, primé pour son bureau d’études en expertises environnementales Isirius basé à Mamoudzou. Le prix spécial du jury est décerné à Shaïma Daniel pour son entreprise de recouvrement de créances, et le prix coup de coeur du jury de 1.500 euros va à Emilie Bloyet, créatrice d’une agence d’architecture d’intérieur et de décoration. Dans la catégorie « Talents des dynamiques rurales », Abdou Madjid est le lauréat régional avec son entreprise Sud Aquaculture. Le prix spécial du jury va à Mohamadi Toulaibi et son entreprise de tourisme May’authentique, et le coup de coeur du jury est décerné à Zaidou Ahmed et son entreprise Atova Tourisme.
18/06/09 – Sortie de crise à Jumbo score
Le nouveau directeur de l'enseigne peut enfin souffler, la grève est suspendue. Mardi soir, la commission de conciliation a permis de débloquer une situation qui s'était enlisée depuis près de trois semaines, provocant le blocage du centre commercial Lukida. Les salariés grévistes et la direction se sont entendu pour avancer la date des NAO (négociations annuelles obligatoires) au 1er juillet prochain. Elles porteront notamment sur l'évolution de la grille salariale de l'entreprise et sur "tous les points susceptibles d'être abordés dans le cadre légal des NAO". En ce qui concerne les revendications sur les conditions de travail, elles seront débattues au cours d'une réunion le vendredi l9 juin. Enfin, la direction s'est engagée à étaler sur les 3 prochains mois les retraits de salaires liés aux jours de grève. Finalement, la seule véritable avancée pour les grévistes sera la mise en place d'une prime sur démarque établie par rapport à des objectifs en réponse à la revendication sur un treizième mois. Djanffar Kamiloudine, secrétaire général adjoint de la CGT-Ma ne cache pas sa déception face aux piètres résultats obtenus, après un mouvement qui "a pris autant de temps" et nécessité l'intervention de nombreux acteurs économiques.