La commune de Bandrélé a été lauréate de plusieurs appels à projets dans le domaine sportif depuis 2022, et se dote actuellement de nouvelles infrastructures sportives pour la jeunesse. Un bassin sportif flottant sera installé au cours du premier semestre 2025 en face du grand Baobab de Musicale plage, tandis que des plateaux multisports sortiront de terre à proximité des écoles élémentaires de Bandrélé et Dapani de l’école primaire de Nyambadao. Deux plateaux sportifs, cette fois-ci communaux au Sud du village de Nyambadao et à proximité du front de mer de Bandrélé verront le jour. Pour les amateurs de pétanque, un terrain est prévu dans le quartier de Gnambotiti et pourra accueillir des compétitions régionales.
Des entreprises mahoraises au salon Comestic 360
Les 16 et 17 octobre, au Carrousel du Louvre à Paris se tiendra le salon Cosmetic 360, et Mayotte sera de la partie. L’Agence de développement et d’innovation de Mayotte (Adim) accompagnera fièrement les entreprises Neosent, Kasalance, Sarl Moeva et Loa cosmetique qui représenteront l’île et ses savoir-faire en cosmétopée (recensement encyclopédique des usages des plantes dans la cosmétique).
Le groupe mahorais Sarera en résidence à La Réunion
Direction La Réunion à partir du 11 octobre pour le groupe mahorais Sarera qui sera accueilli en résidence de création durant une semaine à la Cité des Arts en compagnie du groupe réunionnais Aleksand Saya. Les deux groupes vont continuer leur projet commun, débuté lors d’une première résidence en juin 2023 à Chiconi organisée par Kayamba. Durant leur séjour, le groupe de Chiconi en profitera pour se produire devant le public réunionnais puisqu’ils seront en concert à Vavang’Art à l’Entre-Deux, le dimanche 13 octobre, à partir de 13h.
Une évaluation sur les services de l’état civil de Mamoudzou
La Ville de Mamoudzou s’apprête à lancer une enquête citoyenne afin d’évaluer ses services de l’état civil. Afin de récolter le maximum d’informations, que cela soit des retours d’expériences, des avis, des suggestions, dans le but d’améliorer le service public rendu, elle appelle à la participation citoryenne. Du 7 au 25 octobre, les parents-relais de Mamoudzou, l’Association culturelle éducative de Kawéni Bandrajou, Ouvoimoja de mlimani et le Vahibé Club Omnisport seront à l’Hôtel de ville et dans les les mairies annexes de Kaweni, Passamaïnty et Vahibé, les lundis et jeudis de 7h30 à 11h pour accueillir et écouter les habitants et ainsi administrer l’enquête.
Le court métrage mahorais « Laka » présenté au Congo
Après le prix spécial du jury aux Trophées du Tourisme de Mayotte, le court-métrage mahorais « Laka » réalisé par Germain Le Carpentier et produit par Daniel Chebani Chamssoudine pour la société Fundi sera présenté au prestigieux FICKIN Festival International de Cinéma de Kinshasa. Il se déroulera du 3 au 6 octobre dans plusieurs lieux de la capitale de République démocratique du Congo. Puis, le film fera un nouveau passage dans l’Hexagone, au festival du Film Court en Armagnac , dont la huitième édition se déroulera au cinéma le Gascogne dans le village de Condom dans le Gers, du 12 au 13 octobre.
Il est disponible en replay sur la plateforme France TV.
Transport scolaire : un trafic annoncé à 80% ce vendredi
Voulant davantage de sécurité sur les routes, une partie des chauffeurs de bus continuent leur droit de retrait entamé le lundi 30 septembre. Si le tronçon Koungou-Majicavo-Mamoudzou n’est plus desservi « jusqu’à nouvel ordre », ce sont les secteurs nord et sud de Grande-Terre qui connaissent le plus de perturbations. Ce vendredi, ce sera encore le cas avec 80% du réseau halO’ en service. Sur la zone nord, les lignes NO01, NO02, NO04, NO05, NO08, NO28, NO29, NO33, NO34, NO63 fonctionneront. Dans le sud de Mayotte, une trentaine de lignes seront en service, contre une vingtaine la veille. En revanche, il n’est prévu aucune perturbation dans les zones centre, Cadema, Petite-Terre et pour les lignes de transport des personnes à mobilité réduite. Le réseau halO’ conseille à ses usagers de rester connecté aux alertes infos via Le réseau halO’ conseille à ses usagers de rester connecté aux alertes infos via www.halo.yt, suivre les évolutions sur les réseaux sociaux de halO’ Mayotte, le contacter par téléphone au 0269 666 360 ou lui écrire par courriel à l’adresse contact.mayotte@transdev.com.
Ce vendredi, les chauffeurs de bus attendent une réponse du conseil départemental de Mayotte et des transporteurs sur leurs revendications. S’ils demeurent insatisfaits, ils mettront à exécution la grève illimitée à partir du mardi 8 octobre.
« Des conditions plus favorables qu’hier pour faire passer les lois Mayotte »

N’ayant pu faire ses vœux en début d’année, avec le mouvement social, Ben Issa Ousseni s’est reporté sur une conférence de presse de rentrée, ce mercredi matin. Le président du conseil départemental de Mayotte a évoqué plusieurs sujets touchant sa collectivité et fait part de son optimiste pour le double projet de lois Mayotte avec un gouvernement composé de personnalités de son parti, Les Républicains.
Flash Infos : Quel est votre état d’esprit au cours de cette rentrée qui se fait sans votre premier vice-président (condamné par la justice, Salime M’déré est démissionnaire d’office même s’il a fait appel). Avez-vous une majorité affaiblie ?
Ben Issa Ousseni : On n’a jamais été plus fort qu’aujourd’hui. Il est arrivé ce qui est arrivé. Notre majorité est toujours à dix-huit (N.D.L.R. sur vingt-six), nous pouvons très largement l’élargir à vingt ou vingt-deux, parce que je travaille très bien avec des élus de l’opposition. Il n’y a pas de fragilité. Par contre, nous avons voulu que Soibahadine Ndaka (nouveau conseiller départemental du canton de Bouéni) s’installe pleinement, prenne la mesure de ce qui l’attend. Nous sommes en train de discuter pour voir l’avenir du poste de premier vice-président. Aujourd’hui, les missions d’aménagement sont portées par Saindou Attoumani (conseiller départemental du canton de Ouangani). Ça ne presse pas, parce que la parité est respectée pour le moment. Ne vous en faites pas, on aura un nouveau ou une nouvelle VP très prochainement, pareil pour la première vice-présidence.
F.I. : Le discours de politique générale a été donné, ce mardi, par le Premier ministre Michel Barnier. Il n’a pas évoqué Mayotte. Et le président de la République, qui avait repris la main sur le sujet en mai, est accaparé par les crises internationales. Est-ce que vous avez des inquiétudes quant au devenir du double projet de lois Mayotte ?
B.I.O. : Effectivement, on a suivi le discours du Premier ministre. Il n’a pas été question de Mayotte et pas beaucoup des Outremers. Par contre, il a parlé du Ciom (comité interministériel des Outremer) et le projet de loi Mayotte est une suite donnée au comité. Lors du congrès des Régions, nous, les ultramarins, avons posé ce sujet sur la table. Personnellement, je crois que nous avons aujourd’hui des conditions plus favorables qu’hier pour faire passer les lois Mayotte. La composition des parlementaires (les deux sénateurs Saïd Omar Oili et Salama Ramia dans le groupe de la majorité présidentielle, Anchya Bamana au Rassemblement national et Estelle Youssouffa au centre avec le groupe Liot), un Premier ministre de mon camp politique (Les Républicains) et surtout l’entrée du Mahorais Thani Mohamed Soilihi au gouvernement (voir encadré) font que je suis optimiste.
F.I. : La députée Estelle Youssouffa annonce avoir déposé deux propositions de loi Mayotte, la semaine dernière. Y avez-vous été associé ?
B.I.O. : Je ne commenterai pas ce sujet-là. Je répondrai simplement que je n’ai pas vu le texte.
F.I. : Avez-vous eu des contacts avec le nouveau gouvernement ?
B.I.O. : Je ne le cache pas, je n’ai pas de contact avec le nouveau ministre délégué de l’Outremer, François-Noël Buffet. On espère avoir un ministre pour la signature du plan de pauvreté, le 17 octobre. Par contre, il y a une discussion qui a été engagée avec le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, sur les questions d’insécurité et l’immigration. Un rendez-vous est en préparation. Le ministre compte nous recevoir à Paris, ce mois-ci. C’est le seul qui est pour l’instant disposé à nous recevoir.
F.I. : Michel Barnier annonce une réduction des dépenses publiques. Sachant que votre budget de fonctionnement est alimenté à 53% par l’État, est-ce que cette baisse vous préoccupe ?
B.I.O. : L’impact direct de cette baisse serait sur notre contrat d’engagement que nous négocions aujourd’hui. Encore une fois, les ultramarins réunis au congrès des Régions ont demandé que cette baisse ne puisse pas impacter les Outremer tant nos difficultés sont importantes, que ce soit la vie chère, la crise de l’eau que nous vivons ou le rattrapage. Oui, c’est une inquiétude. Le contrat d’engagement permettait d’avoir 50 millions l’année dernière et d’obtenir 100 autres cette année. Il y a une négociation sur la suite. J’ai une inquiétude sur le montant qui sera alloué. Les inspections faites ici ont montré une progression croissante, j’espère donc qu’on gardera le taux de progression.
F.I. : Justement, l’aide de l’État était conditionnée à certaines mesures. Où en êtes-vous ?
B.I.O. : Je crois qu’à ce jour, nous avons répondu à l’ensemble des recommandations. Il manque la réponse des quelques structures que nous accompagnons. Mais nous avons eu le premier versement et le deuxième vient d’être fait. Il reste un petit reliquat à reverser à des structures.
F.I. : Quel domaine souhaiteriez-développer avec cette rentrée ?
B.I.O. : La mobilité. Nous espérons lancer en 2025 les premiers transports interurbains et faire en sorte qu’au deuxième semestre ces lignes soient opérationnelles. Nous espérons aussi lancer les premières navettes maritimes. On ne peut pas désengorger Mamoudzou sans passer par la mer. Nous avons lancé la délégation de service public (DSP) sur le numérique. Nous sommes en phase d’attribution, très prochainement nous allons prendre la délibération afin que les travaux sur le déploiement de la fibre optique puissent commencer en 2025. Sur l’aérien, nous espérons travailler avec le gouvernement. Nous sommes à disposition des porteurs de projet, nous travaillons sur l’ouverture de lignes. Les gens pensent à Zéna, mais nous ne travaillons pas qu’avec eux. Nous comprenons la colère des Mahorais avec les prix pratiqués par Air Austral, on veut créer de la concurrence. Nous discutons avec Air France, avec Corsair. Bien sûr, il y a le sujet de la piste longue. Je crois qu’aujourd’hui nous sommes tous à peu près persuadés que la décision est prise pour aller en Grande-Terre. Maintenant, il faut un engagement ferme du gouvernement et un calendrier.
F.I. : Et pour l’économie ?
B.I.O. : Vous savez que j’ai toujours axé notre politique sur le développement économique. Il faut continuer à accompagner les entreprises, notamment les petites, pour qu’elles montent en compétence. Il faut continuer à relancer les petites industries. A un moment, on avait une savonnerie, quelques usines de transformation. On déploie entre trois et quatre millions d’euros par an pour accompagner les entreprises par des aides économiques, des prêts donneurs via Initiative Mayotte. Nous pensons aller en 2025 jusqu’à vingt millions d’euros pour la Technopôle de Dembéni, du Pôle d’excellence rurale (PER) de Coconi, l’accompagnement des chambres consulaires.
On a également besoin de l’État pour faire de Mayotte une zone franche totale pour attirer les investisseurs. Nous pensons aussi relancer l’aquaculture. Ça a marché, le modèle n’était peut-être pas bon. Mayotte a son atout, la mer. Quand on sait que la France importe 75% du poisson qu’elle consomme, je pense que Mayotte a sa carte à jouer.
F.I. : Et quand est-il des projets départementaux ?
B.I.O. : Nous avons signé le contrat de convergence et de transformation avec l’État. Il y a un engagement de plus de 270 millions d’euros. Le Département veut mettre en place des projets très importants. Il y a l’hôtel de région et la cité administrative, c’est plus de soixante millions d’euros. J’espère que les travaux commenceront si ce n’est en 2025, au moins en 2026. Il nous reste à stabiliser le financement. Mais il n’y a pas que ça, je peux parler du centre sportif de Malamani, j’y tiens. On a un plan pluriannuel d’investissement ambitieux. Il faut que les entreprises s’organisent pour répondre aux marchés. C’est parfois compliqué sur le territoire. Je pense au CMS de Chiconi dont nous avons dû relancer le marché. Dans les autres projets, on a aussi vingt millions d’euros pour le gymnase du nord à M’tsangamouji, vingt millions d’euros pour la voirie rurale.
F.I. : Il y a un projet sur lequel vous êtes particulièrement attendus, c’est le pôle d’échange multimodal de Mamoudzou et la gare maritime, car la Cadema souhaite continuer les travaux du Caribus et la Ville de Mamoudzou ceux de son front de mer.
B.I.O. : Nous sommes dessus. Je ne peux pas vous donner de calendrier là parce que les conseillers techniques ne sont pas là. On sait que nous sommes attendus, mais nous allons lancer les opérations.
F.I. : Concernant Électricité de Mayotte, un audit est en cours, mais que veut en faire le Département ?
B.I.O. : Je vais être bref, mais très précis. C’est l’État, lors des négociations du contrat d’engagement, qui voulait que le Département cède ses actions dans EDM (il en détient 50,001%). J’avais donné un accord de principe s’il y avait une nationalisation avec un passage à EDF, pas s’il y a une privatisation. L’État a lancé une étude sur la possibilité effectivement d’intégrer EDM dans EDF. Nous n’avons pas encore eu les conclusions. Encore une fois, si EDM intègre le réseau national, nous y sommes très favorables.
F.I. : Espérez-vous également des changements à la direction des transports maritimes (DTM, ex-STM) ?
B.I.O. : Je souhaite que nous inscrivions dans une logique globale sur la politique de mobilité sur le territoire. Il y a une étude que nous menons parce que, jusqu’alors, la DTM ne faisait que la rotation des barges entre Petite-Terre et Grande-Terre. Mais nous devons penser territoire. Je souhaite que les premières lignes qui partiront de Mamoudzou vers le nord et le sud puissent démarrer d’ici la fin de l’année 2025. Pour cela, il faut étendre le champ d’action de la DTM. Nous étudions quel genre de structure nous allons mettre en place. Pourquoi pas en avoir une seule qui porte tous les sujets de mobilité à Mayotte ? On parle du maritime, mais je pense aussi à l’interurbain.
F.I. : Vous avez organisé un colloque sur le devenir des cadis. Qu’en avez-vous tiré ?
B.I.O. : Le cadi, c’est l’héritage que nous avons. J’attends des cadis qu’ils continuent de jouer leur rôle de médiation, d’apporter un équilibre entre le côté religieux et la République. Les Mahorais se sont forgé une place dans la République tout en étant des musulmans. On voit de nouvelles formes de pratique sur le territoire, il faut être vigilant. Les cadis peuvent être ceux qui apporteront cette alerte à la population, mais aussi aux représentants des autorités, pour maintenir cet équilibre.
F.I. : Qu’avez-vous prévu dans le domaine du social ?
B.I.O. : Nous comptons lancer les états généraux du social d’ici la fin de l’année. On veut revoir en profondeur les actions du CD en faveur de la population de toutes les tranches d’âge et prioriser les actions que nous voulons mener. Nous signerons, le 17 octobre, un plan de la pauvreté. Je ne peux pas en dire plus. Le préfet de Mayotte préfère que la communication se fasse au moment de la signature.
F.I. : Le transport scolaire reste l’une de vos compétences principales. Aujourd’hui, les conducteurs de bus sont en droit de retrait. Quelles solutions préconisez-vous ?
B.I.O. : Le plus grand problème des transporteurs, ce sont les caillassages et l’insécurité. Nous, les travaux sont déjà enclenchés sur la partie polycarbonate des vitres de bus. On en a déjà posé un certain nombre. On espère que d’ici la fin de l’année, la totalité des bus puisse être sécurisée à ce niveau-là. Mais ce n’est pas parce que les bus sont équipés, qu’ils ne seront plus caillassés. Nous avons renforcé nos médiateurs et on continue à les former. Ils sont de plus en plus professionnels. Sur la partie régalienne, je ne peux pas dire grand-chose, il faut poser la question à l’État. (Sur une prime demandée par les chauffeurs de bus) Les transporteurs sont des structures privées, je ne peux pas m’engager à leur place. Nous nous engageons à enclencher la discussion avec les employeurs pour voir ce qui peut se mettre en place. Je comprends les chauffeurs de bus, ils partent le matin de chez eux et ne savent pas ce qui les attendent sur la route, c’est stressant, mais ce ne sont pas nos employés.
« Ravi d’avoir un Premier ministre Les Républicains »
Avant de répondre aux questions, Ben Issa Ousseni a réaffirmé qu’il était « ravi que le pays ait un gouvernement, surtout à titre personnel d’avoir un Premier ministre LR en la personne de Michel Barnier. J’espère avoir plus de facilité pour échanger ». Il a aussi félicité à nouveau Thani Mohamed Soilihi pour sa nomination en tant que secrétaire d’État à la Francophonie et aux partenariats internationaux. « Je crois que s’il y a un élu qui mérite aujourd’hui d’être ministre, je suis convaincu que ce soit Thani. Il le mérite par son parcours, par son engagement pour ce territoire et aussi cette modestie qu’il a. Ce respect envers tout le monde a fait qu’il en est là aujourd’hui », complimente le président du conseil départemental de Mayotte, espérant compter sur un Mahorais dans ce nouveau gouvernement.
Émeute à la prison : Anchya Bamana vient rencontrer les surveillants
Suite à la mutinerie et à la prise d’otages d’agents pénitenciers qui ont eu lieu à la prison de Majicavo, le samedi 28 septembre, Anchya Bamana, députée de la deuxième circonscription de Mayotte, s’est rendue sur les lieux, ce lundi. Elle a en effet souhaité « apporter un soutien moral aux agents durement affectés par ces exactions particulièrement graves, constater par elle-même les dégradations commises et l’état du centre pénitentiaire et enfin recueillir les témoignages de ces agents afin d’alerter les ministres concernés sur la situation plus que préoccupante de cette prison », fait-elle savoir.
Octobre rose s’invite au pôle culturel de Chirongui
Dans le cadre du séminaire annuel de la Communauté de communes du Sud (CCsud), qui se tiendra le mardi 8 octobre, de 8h à 16h, au pôle culturel de Chirongui, une table ronde est organisée pour Octobre Rose. Le thème retenu est « L’exil sanitaire des patientes atteintes de cancer du sein à Mayotte ». En effet, les patientes doivent souvent se rendre à La Réunion ou en métropole pour recevoir les soins adaptés à leur maladie. Les défis rencontrés par ces patientes et leurs proches seront abordés. De 8h50 à 10h, une table ronde est prévue sur ce thème, puis une convention sera signée sur l’accompagnement à l’entrepreneuriat et la création d’associations de l’économie sociale et solidaire pour les malades chroniques. S’en suivra la première édition du tournoi de football “Un but pour elles”, organisé par la CCsud, en partenariat avec la commune de Bouéni, avec le soutien de la Ligue de Football et des Jumelles de M’zouazia.
Eliasse, son troisième album « Zangoma » transcende les frontières
Eliasse incarne le « zangoma », ce style musical qui a donné son nom à son troisième album. Tout droit sorti de son esprit visionnaire, ce terme désigne le mélange des sonorités comoriennes, de l’océan Indien, de l’Afrique avec des accents rock, folk et blues qui sont à retrouver dans les douze titres de l’album. Un hommage à son histoire, entre les Comores et Mayotte. Dans le cadre de sa tournée 2024, il effectuera trois dates à Mayotte : le 19 octobre au festival Milatsika, le 22 octobre au pôle culturel de Chirongui et le 23 octobre à la prison de Majicavo.
Un entrepreneur de Bandraboua distingué au concours Talents des Cités
Ibrahim Oili Ali, entrepreneur mahorais, est lauréat du concours régional « Talents des Cités » dans la catégorie création grâce à son projet d’entreprise « SAO » spécialisée dans la réparation, le réemploi et le recyclage des appareils électroménagers. Ibrahim propose la réparation des appareils électroménagers déficients, mais également la vente d’appareils reconditionnés, de qualité, garantis et à prix abordable dans le quartier Bandraboua. Il reçoit une dotation de 2.000 euros et accède au concours national pour espérer remporter des dotations pouvant aller jusqu’à 7.000 euros. La finale du concours se tiendra le 5 décembre prochain à la Communale de Saint-Ouen, en Seine-Saint-Denis.
Chambre des métiers : des candidatures jusqu’au 10 octobre
Les élections des membres de la Chambre de métiers et de l’Artisanat de Mayotte se dérouleront le 20 novembre. La déclaration de candidature résulte du dépôt à la préfecture d’une liste par le candidat tête de liste ou par un mandataire ayant qualité d’électeur. Plus d’informations sur le site de la Préfecture.
Crise de l’eau : des coupures anticipées ce mardi à Mamoudzou
Ce mardi, la Société mahoraise des eaux (SMAE) a procédé à une fermeture anticipée de la distribution d’eau dans les villages de Kawéni, Kavani-Bé (Passamaïnty) et dans la commune de Koungou afin de préserver les équilibres au niveau du bassin de distribution de Maji-Haut et Passamaïnty. Les fermetures initialement prévues dans le cadre des tours d’eau à 14 h sont finalement intervenues à 13 h.
Les chauffeurs de bus continuent d’être « unanimement mobilisés »

Une partie des conducteurs de bus mahorais ont investi la cour du conseil départemental de Mayotte, mercredi matin, pour faire entendre leur voix. Après un entretien avec Ali Omar, le vice-président en charge des transports, dans la matinée, puis un autre avec Ben Issa Ousseni, le président, ils espèrent avoir un retour favorable de leurs revendications, ce vendredi. La menace d’une grève plane toujours pour le mardi 8 octobre.
Maison des adolescents : Un lieu d’accompagnement qui gagne à se faire connaître

Située dans une petite rue du quartier de Cavani, la Maison des adolescents est parfois mal connue. Pour cette raison, l’équipe a organisé une journée portes ouvertes ce mardi. Son rôle ? Accompagner les jeunes dans leurs démarches, leurs difficultés personnelles ou scolaires et faire de la prévention.
« Ici, c’est un espace de confidentialité pour échanger avec un professionnel. » Anne Fofana, l’une des infirmières de la Maison des adolescents fait visiter les locaux à des élèves du lycée agricole de Coconi. Ce mardi, la structure de Mlezi Maoré située au 16, rue Soweto, à Cavani organisait une journée portes ouvertes. Le but ? « Gagner en visibilité. Nous sommes situés dans une petite rue, on n’est pas connu de tous », évoque Ramlata Saïd, la cheffe de service. Une invitation avait été envoyé aux établissements de Mayotte et associations partenaires. Destinés aux jeunes de 11 à 25 ans, son équipe mène auprès d’eux des actions de prévention, les aide à régler des problèmes administratifs, elle accompagne également les élèves en situation de décrochage scolaire et accompagnent les mineures dans l’accès à l’avortement. Chaque mois, quinze jeunes bénéficient d’un accompagnement gratuit personnalisé.
Des quiz sur la contraception
La structure compte deux infirmières, une aide-soignante, un éducateur. Mais depuis un an, il n’y a plus de psychologues ni de pédopsychiatre. « Nous cherchons à en recruter deux sans succès », déplore la cheffe de service. Des ateliers ouverts à tous sont aussi organisés chaque mardi et mercredi sur la santé sexuelle ou les addictions. L’infirmière Anne Fofana en anime un ce mardi sur la contraception. « On ne peut pas attraper d’infection sexuellement transmissible lors de la première relation sexuelle, vraie ou faux ? », questionne-t-elle aux adolescents présentes. A travers un quiz, elle sensibilise de façon ludique aux différents moyens de contraceptions. « C’est intéressant », glisse Naïma Natacha Hazihy, lycéenne de 16 ans. « Je ne connaissais pas les préservatifs féminins, là l’infirmière explique comment ça se met ». Scolarisée au lycée de Coconi en bac professionnel service aux personnes et animation, la découverte du lieu lui donne « envie d’y faire un stage ».
Devant le bâtiment, des éducatrices tiennent un stand avec des quiz sur le sujet des addictions. « Aujourd’hui, nous avons axé sur la consommation ou la surconsommation, ça peut concerner les drogues, les réseaux sociaux, la nourriture », décrit Karine Vaillant, monitrice éducatrice à Mlezi Maoré. La question des addictions, Kawy-Youdi Mohamed y est particulièrement confronté. Chef de service dans un lieu d’accueil de mineurs placés au sein de l’association Messo, il est venu se renseigner en tant que professionnel sur la structure. « Parmi les enfants qu’on accueille, beaucoup s’isolent suite à la rupture avec leurs parents, ils sont frustrés, se replient sur eux-mêmes. Il est fréquent qu’ils tombent dans les addictions liées à l’alcool, au bangué », détaille-t-il.
Il va réfléchir pour amener des jeunes touchés par ces problèmes aux ateliers de la Maison des adolescents de Cavani.
La sécurité routière jusque dans les bars de Mayotte
Mayotte a connu une série noire de trois accidents mortels successifs, les 30 août, 3 et 4 septembre, le dernier impliquant des mineurs. En réaction, la préfecture de Mayotte a lancé une semaine de la Sécurité routière. Des interventions sont faites, jusqu’au dimanche 6 octobre, dans les établissements scolaires et à vélo. Elles se font aussi dans les bars, comme ce mercredi soir, au Barakili à Kawéni, où des gilets jaunes ont été distribués. « Les forces de l’ordre ont fait certains contrôles et elles se sont rendu compte qu’il y avait plus de tests d’alcoolémie positifs », explique Nicaise Eloidin, la déléguée au préfet en charge de la sécurité routière. Celle-ci avait la difficile tâche d’animer le quiz sur les questions de sécurité routière. Combien de temps il faut pour éliminer l’alcool dans le sang ? Que veut dire l’acronyme Sam (Sans accident mortel) ? Les clients du bar ont montré plus d’intérêt pour le simulateur de conduite, dont les divers scénarios permettent de comprendre les risques parfois encourus, évidemment surtout en cas de consommation d’alcool.
Une animation similaire sera ainsi donnée en Petite-Terre, dans la soirée de vendredi, tandis qu’un village de la sécurité routière s’installera sur le parvis du comité de tourisme, à Mamoudzou, ce samedi.
« Quand je suis sortie du bateau, je ne savais pas où aller »

Le 19 août dernier, une OQTF (Obligation de quitter le territoire français) a été émise à l’encontre de Saandia Rakib, alors qu’elle entamait ses démarches pour faire valoir son droit à l’obtention de la nationalité française. Depuis, elle vit aux Comores qui lui sont complètement inconnues, séparée de ses six enfants.
Cela fait plus d’un mois que Saandia Rakib n’a pas vu ses enfants. Née le 27 juin 1997 à Mamoudzou, de parents comoriens, la jeune femme n’avait jamais mis un pied aux Comores avant le 19 août dernier, jour où elle a été interpellée par la police aux frontières et expulsée vers Anjouan après avoir été l’objet d’une OQTF (Obligation de quitter le territoire français). « Quand je suis sortie du bateau, je ne savais pas où aller, je ne connaissais personne, j’ai dû supplier une dame de m’aider », indique-t-elle au téléphone depuis là-bas. Elle doit depuis placer son sort entre les mains d’inconnus, en espérant que l’aide de ces derniers soit motivée par de bonnes intentions. Une situation « infernale », pour reprendre le mot de Daniel Gros, référent de la Ligue des droits de l’Homme (LDH) à Mayotte, qui dénonce une situation complètement illégale.
Ayant eu 18 ans en 2015, Saandia Rakib a voulu déclarer sa nationalité française selon les dispositions du droit du sol alors en vigueur, l’amendement exigeant qu’un des parents ait séjourné au moins trois mois légalement à Mayotte avant la naissance de l’enfant ne datant que de septembre 2018 et l’effectivité de la loi débutant en mars 2019. Seulement, au moment d’entamer ses démarches l’année de sa majorité, elle découvre que les services de l’état civil de la mairie de Mamoudzou ont égaré son acte de naissance. Munie d’un extrait daté de 2011, elle se trouve dans l’incapacité de compléter son dossier, la validité d’un acte de naissance ne dépassant pas trois mois. « Aucun agent ne s’est soucié du problème, on l’a envoyée balader », affirme le référent de la LDH, qui a dû intervenir pour qu’une demande de reconstitution de l’acte d’état civil soit faite auprès du tribunal. Cette démarche aboutit enfin le 19 juillet 2024 et Saandia Rakib reçoit son précieux sésame le 9 août. Mais dix jours plus tard, alors qu’elle se rend au tribunal pour demander un certificat de nationalité française, elle est interpellée, envoyée au centre de rétention administrative (CRA) de Pamandzi puis expulsée aux Comores, malgré la présentation des différents documents.
« Mes enfants me demandent où je suis »
Dans la nuit du 20 au 21 septembre, ne pouvant plus supporter l’éloignement de ses six enfants, âgés entre 2 et 10 ans, elle tente de revenir à Mayotte sur une embarcation de treize personnes. « Sur le kwassa, je ne voulais plus vivre tellement j’avais peur », confie-t-elle. Arrivée à Bouéni aux aurores, elle et les autres passagers sont immédiatement interpellés. Malgré les efforts de Daniel Gros pour lui trouver un avocat, elle se retrouve à nouveau sur un bateau à midi, direction Anjouan. « Je n’oserai pas retourner prendre le kwassa… », se résout-elle, quelques jours plus tard. La douleur de la mère ne peut néanmoins s’empêcher de ressortir lorsqu’elle évoque ses petits restés chez leur grand-mère, à Doujani, dans la commune de Mamoudzou. « Mes enfants me demandent où je suis, quand est-ce que je rentre… Je veux retourner les voir, être avec eux… Ça me rend malade », déplore celle dont les six enfants détiennent un passeport français. Tous ses espoirs reposent désormais en l’intervention d’un avocat pour défendre son dossier.
Des histoires comme celle de Saandia Rakib, il y en a d’autres, selon le référent de la Ligue des droits de l’Homme : entre documents d’état civil non conformes suite à un nom mal orthographié ou encore ignorance d’un dossier de demande de titre de séjour en cours d’instruction, plusieurs se retrouvent expulsés alors qu’ils ne devraient pas l’être. Il affirme même que des Français se retrouvent expulsés, faute d’avoir eu le temps de présenter leurs papiers d’identité à la police aux frontières. « On laisse rarement le temps aux proches d’apporter les documents au CRA », dénonce celui qui affirme que la préfecture de Mayotte a tendance à délivrer les OQTF sans vérifier si les personnes qui en sont l’objet ont un dossier de demande de titre de séjour en cours d’instruction. Questionnée sur ce point et sur le cas de Saandia Rakib, la préfecture n’a pas souhaité faire de commentaire. Interrogée également, la police affirme que les vérifications sont faites auprès des services de l’État lorsqu’il y a un doute sur le statut de la personne interpellée.
Octobre rose : « Beaucoup hésitent à se faire dépister par peur »

Depuis la création des associations de lutte contre le cancer du sein à Mayotte, le dépistage a fait d’énormes progrès sur le territoire. Ce mardi 1er octobre, l’ensemble des acteurs mobilisés sur le sujet ont lancé Octobre rose, le mois dédié à la sensibilisation.
« Beaucoup hésitent à se faire dépister par peur », observe Mvoreha Hairou, vice-présidente de l’association des soignants contre le cancer (Asca). Pour lever les barrières et la crainte qui peuvent empêcher de se faire consulter, les acteurs de santé se sont réunis, ce mardi 1er octobre, pour le lancement officiel d’Octobre rose (voir encadré). Au cours des dix dernières années, le travail des associations et des soignants a permis de sensibiliser massivement la population au dépistage, environ 40 % des femmes sont dépistées. « Dans les centres de santé, nous n’arrivions pas à faire venir les femmes. Nous avons donc décidé d’aller directement dans les villages, nous parlions aux foundis pour les convaincre de nous laisser voir les femmes. On s’est aperçu que lorsqu’on va chez les gens, ça fonctionne », témoigne Abdou Madi, gynécologue-obstétricien et président du centre régional de coordination de dépistage des cancers (CRCDC).
« Octobre rose, maintenant tout le monde sait de quoi il s’agit », remarque le médecin, désormais le travail consiste à lutter contre les inégalités d’accès au dépistage. Le cancer du sein reste la première cause de mortalité par cancer chez la femme. Chaque année, en France, 61.000 sont diagnostiqués et 12.000 décès sont enregistrés. Les hommes ne sont pas épargnés non plus avec un cas sur 100. Les professionnels le répètent : plus le cancer est détecté tôt, plus les chances de guérison sont élevées. En même temps, lorsqu’elle traitée à temps, cette maladie se soigne très bien, neuf cas sur dix sont guéris. « Le plus important est de faire une mammographie », insiste le gynécologue Abdou Madi.
Un effort à faire avec les « cocos »
Sur le territoire, le dépistage rencontre aussi des résistances notamment du côté des femmes âgées. « Lorsqu’elles ont un âge avancé, les grand-mères ne surveillent plus du tout leurs seins, personne n’y fait attention. Tout à coup, on voit qu’il y a un problème mais il est déjà tard », décrit le docteur Abdou Madi. Il souligne la nécessité pour les enfants et petits-enfants de convaincre leur grand-mère d’aller se faire dépister. Par ailleurs, elles sont dans la tranche d’âge (entre 50 et 74 ans) la plus à risque de contracter la maladie.
L’efficacité des campagnes de dépistages se heurte également aux problèmes d’adressage du courrier à Mayotte. La sécurité sociale envoie des invitations à des dépistages organisés qui ne sont jamais reçus par les bénéficiaires. « Si c’est le cas, il est possible de venir à la Caisse de sécurité sociale à Kawéni, là-bas, nous pouvons imprimer une invitation », renseigne Emmanuelle Thibault, chargée de gestion des risques et de la prévention en santé à la Caisse de sécurité sociale de Mayotte (CSSM). Le manque de moyens dans le domaine de la santé demeure également un frein. L’unique mammographe du centre hospitalier de Mayotte (CHM) ne fonctionne plus. Les patients sont redirigés vers le cabinet de radiologie de Mamoudzou, un établissement privé avec lequel l’Agence régionale de Santé (ARS) a noué un partenariat. Le CHM vient en revanche d’acquérir un mammographe, il sera installé prochainement à l’hôpital de Petite-Terre.
Le directeur de l’ARS, Sergio Albarello, affiche sa volonté de « monter en puissance l’offre hospitalière à Mayotte pour pouvoir traiter localement les cancers du sein ». Deux cancérologues oncologues ont été recrutés à cet effet. Des procédures administratives sont en cours pour créer une filière de prise en charge des patients atteints de ce cancer sur le territoire.
Evénements tout au long du mois dans l’ensemble de Mayotte.
- Vendredi 4 octobre : Conférence de lancement d’Octobre rose à l’Université de Mayotte
- Samedi 5 octobre : Dépistage Maison France Service de Hamjago (M’tsamboro)
- Samedi 5 octobre : Gala de charité à l’Hôtel ibis
- Jeudi 10 octobre : Village santé à M’liha (M’tsangamouji)
- Du lundi 14 au vendredi 18 octobre : Forum santé au CHM (Mamoudzou)
- Jeudi 17 octobre : Action de dépistage au Centre Kinga, Kawéni (Mamoudzou)
- Samedi 19 octobre : Match de l’espoir à la MJC de Mgombani (Mamoudzou)
Samedi 19 octobre : Dépistage CCAS de Bandaboua de 8 h à 12h
- Samedi 26 octobre : Parcours santé à la MJC de Kaweni (Mamoudzou)
- Dimanche 27 octobre : Grande marche de l’espoir Place de la République à Mamoudzou
Collecte des déchets : « Si on veut récupérer une compétence, il faut lancer les marchés idoines »

Alors que la communauté d’agglomération du Grand Nord (CAGNM) souhaite récupérer la compétence de la collecte des déchets, l’attribution des marchés pour assurer les futures collecte est contestée par Enzo Recyclage. Saisi, le tribunal administratif a rejeté le recours déposé par l’entreprise, vendredi.

Afin d’être opérationnelle le jour où elle sortira du syndicat intercommunal d’élimination et de valorisation des déchets de Mayotte (Sidevam), la communauté d’agglomération du Grand Nord (CAGNM) a lancé un marché public en 2023 pour trouver de nouveaux collecteurs. Bien que la sortie du Sidevam (voir encadré) ne soit pas effective, l’intercommunalité a voulu être prévoyante. « Si on veut récupérer une compétence, il faut lancer les marchés idoines », commente Mourad Amadi, directeur général des services de l’intercommunalité.
Si la Mahoraise des travaux publics et Caza Pièces Auto ont été retenues, ce n’est pas le cas d’Enzo Recyclage. L’entreprise a souhaité porter le dossier devant le tribunal administratif de Mamoudzou, la semaine dernière, estimant que les deux retenues n’ont pas une expérience équivalente à la sienne en matière de collecte de déchets. Mais pour la CAGNM, le plaignant ne proposait pas le rythme de collecte attendu et demandait un prix bien au-dessus de ceux des concurrents. « Nous, on a quinze ans d’expérience sur la collecte et la revalorisation des encombrants. On nous dit que notre prix est cher, d’accord, mais c’est cohérent avec ce qu’on offre », se défend Andrian Toilibou, le directeur général de l’entreprise requérante.
« Travailler avec toutes les entreprises »
« Les entreprises qu’on a choisies ont les agréments nécessaires. Je rappelle que Caza Pièces Auto est la seule agréée pour les VHU (véhicules hors d’usage) », indique de son côté le DGS, qui affirme qu’il n’y a aucune volonté de mettre de côté une entreprise. « Au contraire, nous souhaitons travailler avec toutes les entreprises du territoire s’il y a une possibilité de le faire. »
Le tribunal administratif a statué, vendredi, en rejetant le recours d’Enzo Recyclage. Son directeur général ne sait pas encore si d’autres démarches seront entamées. De son côté, Moos Boina, le dirigeant de Caza Pièces Auto, se réjouit de s’être vu attribuer un des marchés de l’appel d’offres : « Cela va nous permettre de ramasser plein d’encombrants dans un secteur où il y a moins d’embouteillages qu’à Mamoudzou ».
Un divorce pas encore acté
Non satisfaite de la collecte des déchets sur son territoire, la communauté d’agglomération du Grand Nord (CAGNM) souhaite adopter le même modèle que celle de Dembéni-Mamoudzou (Cadema), à savoir l’assurer elle-même. Mais « cela n’est pas évident à faire valoir auprès des institutions », commente Mourad Amadi, directeur général des services de l’intercommunalité. Si les élus du Nord espèrent pouvoir développer une filière économique autour du réemploi et du recyclage en récupérant la compétence actuellement assurée par le syndicat intercommunal d’élimination et de valorisation des déchets de Mayotte (Sidevam), la sortie du syndicat pour la partie collecte est toujours en suspens. De son côté, le Sidevam indique que la compétence lui revient toujours aujourd’hui, et que la CAGNM n’a jamais engagé de « discussions sérieuses » sur le sujet.
« Le premier remède de la dette, c’est la réduction des dépenses »

Dans son discours de politique générale, ce mardi après-midi, le Premier ministre Michel Barnier a commencé par l’économie dans une Assemblée nationale particulièrement bruyante. Afin de réduire le déficit, il promet de réduire les dépenses publiques et demande « une contribution exceptionnelle » aux grandes fortunes et aux grandes entreprises. Pour les Outremer, un nouveau comité interministériel (CIOM) est d’ores et déjà prévu au « premier trimestre 2025 ».