Accueil Blog Page 684

05/10/09 – Le CDTM prépare 2010 dans la tourmente

La direction du Comité du tourisme de Mayotte (CDTM) a annoncé jeudi vouloir "rationaliser le déploiement de l'effort promotionnel de la destination et mieux développer les compétences régaliennes du comité" pour les années à venir, et ce dès 2010. Une volonté de réformes stratégiques, portant principalement sur l'accueil des touristes en interne et le référencement de la destination, dont la réalisation est toutefois suspendue à la gestion de sortie de crise financière et politique qui frappe, en cette fin d'exercice 2009, le CDTM. En effet, le comité du tourisme, confronté à une situation financière délicate (un plan de redressement est en cours), pourrait, si le conseil général ne vote pas rapidement la libération des crédits budgétaires déjà engagés par la structure (900.000€), se retrouver rapidement en liquidation. Dans ce contexte incertain, la direction a cependant présenté ses objectifs pour 2010 et un bilan, positif, de sa présence au salon Top résa, qui s'est déroulé du 22 au 25 septembre dernier, à Paris, portes de Versailles.

Lors de ce salon, des contacts ont été pris avec les partenaires du CDTM, dont Air austral et Tourcom, et d'autres ont été renoués avec les homologues de Madagascar et la Réunion (Office de Tourisme et IRT) pour programmer des partenariats et des échanges d'expériences entre les trois îles. Mayotte a également été l'invitée d'honneur de Tourcom sur le stand de Run Voyages (Réseau d'agences de voyages implantées à la Réunion et Tour Opérateur) distribuant des produits et packages touristiques sur Mayotte. Une vingtaine d'agents de voyages ont aussi bénéficié d'une présentation personnalisée et d'une formation sur Mayotte et se sont vu remettre un manuel des ventes pour prescrire Mayotte à leurs clients en 2010. Enfin, Hervé Novelli, Secrétaire d'Etat au Tourisme et Georges Colson, le président du Snav (syndicat national des agents de voyages) ont salué la présence de Mayotte et la qualité de son stand lors de ce salon. Concernant la stratégie d'action 2010, la représentativité sur les salons nationaux sera revue à la baisse. De 5 à 6 salons annuels, le comité ne devrait plus que se déplacer sur 3.

Soit une présence incontournable sur Top Résa, pour "maintenir et renforcer le référencement de Mayotte chez les Tour opérateurs", une présence accrue sur le salon annuel de la plongée, activité fortement pourvoyeuse de touristes pour l'île, et un déplacement sur un troisième rassemblement qu'il reste à arbitrer. Autre axe de travail établi, privilégier le positionnement de Mayotte au sein des formules "combinées" proposées par les Tours opérateurs : "il est actuellement difficile de vendre Mayotte comme une destination à part entière, faute d'infrastructures d'accueil suffisantes et compte tenu de la relative faiblesse de l'offre d'activité", a indiqué M. Gravier, directeur du CDTM. Un effort de promotion auprès de la clientèle réunionnaise, bassin à haut pouvoir d'achat et géographiquement proche de Mayotte, entamé lors de Top résa, et une refonte du site Internet du comité ont également été évoqués.

05/10/09 – Forum économique : lancement ce mardi

La Chambre de commerce et d'industrie de Mayotte accueille cette semaine le 5ème Forum Economique des îles de l'Océan Indien, du mardi 6 au vendredi 9 octobre. Ce Forum est organisé une fois par an par l'Union des Chambres de Commerce et d'Industrie de l'Océan Indien (UCCIOI), qui regroupe les Chambres de commerce et d'industrie (CCI) ou groupements de CCI des Comores, Madagascar, Mayotte, Maurice, Réunion et Seychelles. Des délégations de tous ces pays sont attendues, et les opérateurs économiques de la zone Océan Indien pourront cette année débattre autour de quatre thèmes : la prospective économique dans l'Océan Indien ou le défi de l'intégration régionale, la filière de la pêche : quels potentiels et écueils, le tourisme régional : quelle attractivité régionale, et la desserte aérienne dans la zone de l'Océan Indien, mais aussi échanger plus directement lors de rencontres Business to Business. (B to B). La cérémonie d'ouverture se déroulera mardi soir à 18h au Koropa, en présence de Dominique Bussereau, Secrétaire d'Etat chargé des transports,  et de nombreuses personnalités du monde politique, économique et diplomatique.

02/10/09 – Un couple de randonneurs se perd dans les montagnes

Grosse frayeur pour ce couple de cinquantenaires qui s’est perdu dans les montagnes de M'tzamboro (Nord de Mayotte). Mercredi soir, incapables de se repérer à la nuit tombée, les randonneurs ont contacté un de leur proche qui a alerté la gendarmerie. Les promeneurs ont été finalement localisés après une heure de recherches, grâce aux gendarmes.

02/10/09 – Journée de la sécurité intérieure

Cette année, la Journée de la sécurité intérieure aura lieu le samedi 10 octobre de 8h à 12h, au ponton des croisiéristes avec la Paf, à la caserne des pompiers ou à la gendarmerie de Mamoudzou. Une fois de plus, les animations mobiliseront l'ensemble des services de sécurité présents à Mayotte. Gendarmerie nationale, pompiers et police aux frontières seront là pour présenter leur métier, les formations et leurs missions quotidiennes. Ces animations constituent l’occasion de découvrir les différentes méthodes de travail de tous ces services de sécurité publique, et aussi d’échanger avec les personnels qui assurent la protection des populations, mais ne doivent pas leur inspirer la peur. Le préfet de Mayotte sera présent pour l’occasion.

02/10/09 – Stages de formation en agrobiologie à Madagascar

L'association réunionnaise Opération SRI Madagascar a pour but de soutenir financièrement l'association malgache Tefy Saina et de favoriser par la communication, la mise en place de projets et de partenariats la diffusion du Système de riziculture intensive (SRI) et de l'agrobiologie.

Tefy Saina propose de répondre à la forte demande de formations en agrobiologie qui s'est manifestée à Mayotte et à la Réunion, en proposant dans différents centres dans toute la Grande Ile des formations à la carte dans les domaines suivants : agrobiologie, agroforesterie, techniques de compostage, mulching, cultures associées et rotation des cultures, biopesticides, culture attelée bovine, riziculture intensive, captage et gestion de l’eau, fabrication de matériel agricole adapté, construction écologique, etc. Pour télécharger le catalogue de formations, rendez-vous sur : www.srimadagascar.com

02/10/09 – Double médaille du travail chez Disma

Akil Kassamaly et Jakir Hauffenbay, respectivement gérant et co-gérant de la société Disma, ont reçu, sur initiative de leur personnel, la médaille du travail, la semaine dernière.

M. Kassamaly, fondateur de Disma, a débuté cette aventure entrepreneuriale il y a 18 ans et il fut rejoint deux an plus tard par M. Hauffenbay (16 ans d'ancienneté).

L'entreprise Disma compte aujoud'hui 35 employés. Elle est spécialisée dans la distribution de matériel, d'outillage et d'équipement pour le bâtiment, et distribue en exclusivité de nombreux produits de marques et de normes européennes. Elle compte enfin une enseigne autonome, Akxion cycle, distributeur de scooters et motos des marques Piaggio et Gilera.

02/10/09 – « Mieux comprendre la société mahoraise »

L'Occidental qui arrive à Mayotte découvre une société différente de la sienne. A défaut de la comprendre, il vit souvent à côté d'elle, en dehors d'elle. Pour mieux saisir comment fonctionne la société mahoraise, l'association des Naturalistes a fait appel à Mouhoutar Salim, fin connaisseur des traditions mahoraises, qui avait donné l'an passé une conférence très remarquée sur "La conception de la mort dans la société mahoraise".

La société mahoraise est structurée par des liens sociaux forts que constituent la famille, la communauté villageoise, les classes d'âge, la religion… La place de la femme dans la société est plus complexe qu'on le croit généralement. Le respect des jeunes à l'égard des aînés et des foundis (ceux qui ont la connaissance) est encore très marqué. Les grands évènements de la vie : naissance, mariage, décès sont accompagnés d'un rituel spécifique.

Cette conférence sera l'occasion de découvrir et comprendre le mode de fonctionnement de la société mahoraise, et de l'individu dans cette société.

"Mieux comprendre la société mahoraise" par Mouhoutar Salim, jeudi 8 octobre à 17h30, salle du conseil général.

02/10/2009 – Handball : Assemblée générale de la ligue

 

 

{xtypo_dropcap}“Q{xtypo_dropcap}uand un père de famille a des difficultés, les enfants ne doivent pas demander des vêtements de marque.” La phrase d’Echati Maanrifa, directrice de la DSAJ peut sembler péremptoire, mais dans le contexte actuel de crise, elle résume assez bien ce que beaucoup ne voulaient pas reconnaître : le conseil général ne peut pas venir au secours de tout le monde.

La ligue de handball a hérité l’an dernier d’une dette de 85.000 € et actuellement la situation n’est pas résolue puisqu’en 2009, la ligue a engagé 94.000 € de dépenses et aujourd’hui, seuls 34.000 € ont été réglés. Des créanciers tels qu’Air Austral grincent des dents et sont réticents pour continuer à fournir des prestations à la LMHB. “Il ne faut pas oublier le contexte dans lequel nous avons repris les affaires. Aujourd’hui, il s’agit de s’interroger sur la continuité de nos actions”, a alors gravement annoncé le président de la ligue, Ouirdani Vita. Ainsi, l’aide du conseil général s’élevait à 150.000 € en 2007, elle est passée à 100.000 € en 2008 et 16.000 € en 2009.

Un membre de la FFHB, Marcel Dijoux, est venu faire un audit des comptes de la LMHB. “Ces difficultés ne doivent pas handicaper le développement de nos actions”, a affirmé Ouirdani Vita en direction des représentants des principaux financeurs que sont l’État (DJS) et la CDM (DSAJ). En effet, la ligue risque de réduire ou annuler certaines actions faute de financement. De plus, bien que les trois techniciens œuvrant à la LMHB aient été intégrés au conseil général, la ligue n’a pas les moyens de payer les deux agents administratifs qui sont à sa charge. “Elles ne sont pas payées depuis 3 mois, ce n’est pas normal”, a soutenu pour sa part Haïroudine Anziz, président de la commission des finances de la LMHB. Celui-ci a tiré le signal d’alarme.

 

“Malgré les difficultés, il y a eu des avancées, cela démontre que l’on peut travailler”

 

“Si on continue comme ça, on ne va pas s’en sortir. Nous devons 35.000 € à la CSSM et d’ici fin décembre, la situation va s’aggraver. Le plan d’apurement n’a pas été respecté, le plan des recettes venant des clubs non plus. Or, pour que l’on obtienne des subventions ou des compléments de subvention, il faut justifier ce que l’on fait. Il faut que l’on soit crédible”, a-t-il lancé devant une assemblée quelque peu médusée.

Désormais, la LMHB n’a plus le choix : les clubs qui n’auront pas réglé leurs dettes ne pourront s’engager pour la saison 2009/2010. La FFHB a été catégorique là-dessus, l’époque du non-respect des sanctions financières est révolue. Sur le plan sportif, la LMHB a enregistré un bond de 250 licenciés en 2008 (2.500 en 2007, 2.750 en 2008), de nombreux cadres techniques et arbitraux ont été formés.

L’ASC Tsingoni a été stoppée en demi-finale du championnat de Nationale 3 à Rueil-Malmaison et la sélection des 16 ans a terminé finaliste du tournoi de la Commission jeunesse et sports de l’Océan Indien. “Nous avons des perspectives d’avenir. Il n’y a que l’unité qui fera grandir, développer notre handball”, a déclaré le président Ouirdani Vita en remerciant tous les acteurs du handball mahorais.

Echati Maanrifa a exhorté le monde du handball à ne pas baisser les bras malgré les difficultés financières. “J’entends vos demandes, notamment en matière d’infrastructures. Celles-ci doivent être bien gérées et entretenues par les utilisateurs. Malgré les difficultés, il y a eu des avancées, cela démontre que l’on peut travailler. Il faut que la solidarité mahoraise ne soit pas un vain mot et que vous encadriez les jeunes, sinon ils tomberont dans la délinquance.”

La saison 2009/2010 ne s’annonce pas de tout repos. Mais si la passion l’emporte sur le reste, l’année handballistique peut réserver de belles surprises.

 

Faïd Souhaïli

 


 

Des licences délivrées au compte-goutte

Les équipes de handball comptant reprendre le chemin des compétitions ont été priées dimanche de ne pas trop râler quant au délai de délivrance des licences. En effet, l’ordinateur qui contenait toutes les informations sur les licenciés a été volé et ce sans effraction des locaux de la ligue. En ce moment, les agents administratifs n’ont qu’une machine et les licences se font donc moins vite qu’auparavant.

 

Hommage à Bavou

Le président de la ligue n’a pas oublié dans ses remerciements de féliciter Mohamed Loutoufi alias Bavou, élu meilleur ailier du championnat de France 2008/2009. Le Tsingonien joue à Istres et est pour l’instant le seul Mahorais à évoluer au plus haut niveau français, voire européen puisque Bavou avait passé une saison au Valur Reykjavik en Islande.

02/10/09 – Le prix des carburants à la baisse

Fixés tous les deux mois par arrêté préfectoral, les prix de vente au litre des produits pétroliers à Mayotte sont en légère baisse depuis ce jeudi 1erer août, même s'ils restent encore plus élevés que ceux relevés le 10 juin dernier. octobre par rapport au 1

L'essence passe ainsi de 1,28 € à 1,24 €, le gazole de 1,07 € à 1,05 €, le pétrole de 0,65 € à 0,64 €, le mélange deux temps de 1,29 € à 1,26 € et le mélange détaxé de 0,85 € à 0,82 €. Les évolutions actuelles des cours mondiaux du pétrole et du dollar sont favorables à l'évolution des prix à la baisse des produits pétroliers, les stocks de réserves de brut annoncés par les Etats-Unis, nettement supérieurs aux attentes, ayant fait chuter légèrement les cours du baril sur un marché encore inquiet quant à l'évolution de la demande.

02/10/09 – Colloque sur les îles Eparses lundi au Palais du Luxembourg

Ce lundi 5 octobre, un colloque intitulé "Les îles Eparses : terres d'avenir" organisé par le groupe d'études du Sénat sur l'Arctique, l'Antarctique et les Terres australes et antarctiques françaises (Taaf), présidé par le sénateur Christian Cointat, a lieu au Palais du Luxembourg à Paris.

Ce colloque propose d'explorer les potentiels économiques, environnementaux et patrimoniaux des 5 îles qui composent le 5e district des Terres australes et antarctiques françaises (Taaf) depuis la loi du 21 février 2007 : Bassas da India, Europa, Juan de Nova, Glorieuses et Tromelin. Le député Jérôme Bignon, président de l'Agence nationale des aires marines protégées y interviendra notamment pour évoquer la stratégie des aires marines protégées Taaf-Mayotte.

Après la clôture du colloque par Marie-Luce Penchard, secrétaire d'Etat à l'Outremer, un carnet de voyage philatélique sur les îles Eparses sera dévoilé par Irène Frain, écrivain, auteur de l'ouvrage "Les naufragés de l'île Tromelin".

02/10/2009 – Passion Sport : Alikarhine Ayouba, technicien de handball à la DSAJ

 

 

{xtypo_dropcap}M{/xtypo_dropcap}ayotte Hebdo Sport : Alikarhine Ayouba, vous souvenez-vous de la première fois où vous avez foulé un terrain de sport ?

Alikarhine Ayouba : Oui, j’étais gamin, j’avais 5 ans. A l’époque, il n’y avait pas d’école de hand. Mon cousin Madanga passait à chaque fois devant la maison avant l’entraînement et me demandait de ramener une bouteille d’eau sur le terrain en herbe 15 minutes plus tard. Là-bas, je regardais les grands jouer et comme le terrain n’était pas clôturé, je ramassais le ballon et j’imitais les gestes des grands avec mes camarades.

 

MHS : Quand avez-vous signé votre première licence ?

Alikarhine Ayouba : C’était vers 1990, en minime au HC Kani-Kéli.

 

MHS : Quel est votre meilleur souvenir sportif ?

Alikarhine Ayouba : C’est notre ascension en Nationale 1 quand je jouais à Poitiers. Ce fut un parcours du combattant, j’y ai gagné ma place de titulaire en tant que semi-pro.

 

MHS : Et quelle a été votre plus grosse déception ?

Alikarhine Ayouba : Ma blessure au genou. A l’époque (en 2002), je ne le savais pas encore, mais cela signifiait l’arrêt de ma carrière. Les ligaments croisés ont lâché. Ensuite, il aurait fallu travailler très dur pour revenir et comme je me disais que j’étais plus proche de la fin que du début, j’ai pensé à ma reconversion et je me suis lancé en tant qu’entraîneur.

 

MHS : Quel a été ton modèle sportif ?

Alikarhine Ayouba : Quand j’étais gamin, on me surnommait Jackson Richardson. C’est lui qui a fait connaître notre sport. En France, on parle beaucoup de Zidane, mais pour les handballeurs, la référence, c’est Richardson.

 

MHS : Votre parcours vous a mené à jouer ou visiter des enceintes sportives extraordinaires. Laquelle vous a le plus impressionné ?

Alikarhine Ayouba : C’est le Palais des sports René Bougnol à Montpellier. Metz et Pau, c’est pas mal aussi, mais René Bougnol est plus beau. J’y ai joué et j’y ai emmené mes joueurs. Il ne faut pas oublier Bercy. J’y suis allé en 2001 pour la demi-finale des championnats du monde de handball. Quand je suis entré, j’ai été émerveillé comme un bébé !

 

MHS : Si vous aviez un rêve à exaucer pour le sport mahorais, que serait-il ?

Alikarhine Ayouba : Je suis rentré à Mayotte pour donner envie à d’autres Mahorais de goûter au haut niveau. J’avais de bonnes propositions en Métropole, un bon salaire, mais il fallait que je rentre pour cela. Mon rêve serait qu’un jour un Mahorais joue en équipe de France de handball, comme les Réunionnais le font désormais depuis des années. Mon pote Bavou est passé à côté.

J’ai discuté une fois avec l’ancien sélectionneur Daniel Costantini. Il m’a dit que si Bavou était arrivé plus tôt en Métropole, il serait devenu un très grand joueur. Mais à 25 ans, c’était trop tard. Cela prouve que l’on a du potentiel. C’est le travail de plusieurs années. Petit à petit, nous rattrapons notre retard, mais il faut des cadres sérieux et avoir l’envie de travailler.

 

MHS : Que pensez-vous du handball mahorais ?

Alikarhine Ayouba : J’ai une vision partagée. Avant, nous avions des handballeurs d’exception avec Assani Ali, Machiche de Tsingoni ou encore Madanga. Le niveau était très élevé et on ne savait qu’à la dernière journée qui allait être champion. Aujourd’hui, Tsingoni se détache. Avec Tchanga, c’est le club le plus structuré, qui comporte le plus de cadres techniques formés. Il n’y a pas de secret ! Les autres clubs gèrent au jour le jour. C’est pour cela qu’à la ligue il y a un gros travail de formation en cours.

Je ne minimise pas le travail effectué jusque là, mais il nous reste beaucoup de marge de progression. Quand les clubs mahorais partent jouer à l’extérieur, ils ne rivalisent que sur une mi-temps. Après, ils explosent. Les autres observent dans un premier temps puis ajustent leur stratégie dans un second temps. Bien que l’on soit tous amateurs, on voit bien que les autres savent ce qu’ils font. Le manque d’assiduité et le manque d’encadrement qualifié nous handicape.

 

MHS : Etait-ce vraiment mieux avant ?

Alikarhine Ayouba : Auparavant, il y avait une vraie ferveur au bord des terrains de sport. Quand l’AJK, Rosador ou le FCM jouaient, les gens chantaient, dansaient et mettaient une ambiance folle. Aujourd’hui, les spectateurs viennent et s’en vont presque en silence. Aujourd’hui, certains disent que l’argent fausse tout. Avant, il y avait des récompenses, des boissons, une cigarette ou même des filles qui venaient te voir après les matches. Ce n’était pas de l’argent, mais il y avait toujours un petit quelque chose au bout. Mais ça n’empêchait pas de mouiller le maillot. Le but du sport, c’est de s’épanouir, se surpasser et progresser. Cela passe également par la mobilité. A Mayotte, on est encore trop attaché à nos villages. Parfois, ça fait du bien d’aller chercher un souffle nouveau ailleurs. Il ne faut pas hésiter à bouger.

 

MHS : Vous dites que vous avez débuté sur un terrain en herbe. Aujourd’hui, il y a des plateaux et 2 gymnases ? Que pensez-vous de ces infrastructures ?

Alikarhine Ayouba : C’est décevant, mais les Mahorais ne se sentent pas responsables des infrastructures qu’on leur donne. Si on en prenait soin, on jetterait moins d’argent par la fenêtre. Ici, on aime avoir tout gratuitement et ne pas travailler pour obtenir quelque chose. C’est toute une mentalité à changer. C’est comme pour les horaires… Quand on dit : 19h début de l’entraînement, ce n’est pas 19h30 ! En Métropole, ce n’est pas possible, le coach te renvoie directement chez toi. L’équipement sportif est utilisé par d’autres, il faut donc respecter les créneaux.

 

Propos recueillis par Faïd Souhaïli

02/10/2009 – Tribune libre

 

 

{xtypo_dropcap}A{/xtypo_dropcap} l’intérieur du village comme sur sa façade, c’est un village qui n’offre rien d’engageant. Point d’équipement structurant, point de place publique digne de ce nom, pas d’entretien des espaces communs. En guise d’espace de rencontre, Tsoundzou I doit se contenter d’un misérable kiosque insalubre, véritable niche à rats, moustiques et autres détritus, et qui n’est plus qu’un vague souvenir de ce qui se voulait un lieu convivial qui invite aux rencontres et aux échanges.

Village sinistré, abandonné de tous, Tsoundzou I voit ses habitants transformés aujourd’hui en citoyens de seconde zone, et ses élus et ses militants associatifs devenir les acteurs les moins écoutés dans cette jungle de la politique partisane et clientéliste, où la raison du plus fort est toujours la meilleure. Une politique qui fait peu cas de l’action concertée et de la réflexion globale qui doivent guider les choix pour un aménagement équilibré du territoire communal dans l’intérêt de tous les habitants de la commune de Mamoudzou.

Mais jusqu’à quand cette situation va-t-elle durer ? Jusqu’à quand les habitants du village de Tsoundzou I supporteront-ils cette condition assignée par ceux-là même qui sont sensés les accompagner dans leur développement ?

Pour ma part, et en ma qualité de militant associatif et de conseiller municipal, à la commune Mamoudzou, j’ai décidé de prendre à témoin les Mahorais pour plaider la cause de mon village, en espérant que la voix des habitants de Tsoundzou I puissent être entendue à travers la mienne.

En effet, si je prends ma plume aujourd’hui, c’est  pour alerter les autorités de Mayotte sur les risques que nous encourons à laisser perdurer cette situation. Car le village de Tsoundzou I refuse de continuer à porter les stigmates de cette politique d’abandon, qui ne peut que conduire à des désordres sociaux.

Pourtant, bien qu’oubliée des grands projets structurants, Tsoundzou I reste un coin doté d’une jeunesse foisonnante en plein devenir, qui ne demande qu’à s’exprimer, qu’à s’épanouir et à s’inscrire dans le formidable mouvement des évolutions de la commune de Mamoudzou et de Mayotte entière.

Comment cette jeunesse peut-elle continuer à se construire dans cet environnement si peu propice à l’élaboration d’une image positive de soi ? Comment peut-on construire ici son rapport aux autres quand l’image de soi à travers son cadre de vie quotidien est si écornée ?

Quel est donc ce modèle si peu respectueux de la dignité humaine, qui prétend faire émerger les citoyens responsables de demain ? Car il n’est pas simplement question à Tsoundzou I de pauvreté, de manque, non. Ce qui est en cause ici est encore plus alarmant. Il est en effet question d’un profond sentiment d’abandon, il est question de rupture : Tsoundzou I comme Kawéni sont désertées par l’action publique et par "l’attention publique", reléguées au rang de zone de non droits : non droit à l’image, non droit au respect, non droit à la dignité, non droit aux instruments d’une éducation réussie, non droit aux loisirs et à l’épanouissement personnel, non droit à la mobilité, non droit à la culture, non droit au développement économique et social…

Et alors que les projets structurants pour la vie quotidienne des habitants ont déserté depuis longtemps notre village, voilà qu’aujourd’hui, on décide d’y installer la Step (station de traitement et d'épuration, ndlr) de Mamoudzou sud. Cette décision revêt pour les habitants de Tsoundzou I un sens tout particulier. Elle est la manifestation flagrante du mépris des autorités pour la population du village au regard de ce qui précède. Car pour poser cet ouvrage, l’unanimité se fait autour de Tsoundzou I : il n’est même pas besoin de discuter, c’est sur Tsoundzou I naturellement qu’il convient de déverser la "merde" de toute la population de Mamoudzou Sud.

Ce projet en lui-même ne poserait pas de problème si Tsoundzou I avait été traitée et considérée autrement, si d’autres aménagements y étaient réalisés, à l’image des autres villages. Seulement voilà, la réalité est toute autre. Seule Tsoundzou I peut devenir le dépotoir de la commune et recevoir cet équipement dont aucun des villages limitrophes n’aura voulu, qui plus est, aucune voix amie ne s’est jamais élevée pour émettre la moindre objection face à cette décision. C’est pourquoi, au nom du respect et de la considération dus à ses habitants, je soutiendrai la population de Tsoundzou I qui compte s’ériger contre ce projet.

 

Arkkadine Abdoul Wassion,

Conseiller municipal de Tsoundzou I

02/10/2009 – Coopération régionale : Formation à l’environnement

 

 

{xtypo_dropcap}D{/xtypo_dropcao}e loin, on croirait une colonie de vacances. Installés au cœur de la mangrove de M'gombani, à marée basse, les 26 stagiaires jouent à imiter le palétuvier résistant à la force des vagues, sous la direction amusée de Fabrice Cugny, le directeur de l'association des Naturalistes, qui gère le petit groupe toute la semaine. Les stagiaires apprennent des petits jeux simples qui permettent de comprendre la constitution de la mangrove, avant de s'intéresser de façon plus précise à son fonctionnement.

La veille, ils se sont réveillés sur la plage de Sazilé, après une nuit d'observation de la ponte des tortues, animée par les éco gardes de la brigade nature. "C'était beau", commente sobrement Balou, animateur à Mamoudzou, qui connaissait la pointe de Sazilé mais n'y avait jamais bivouaqué. En cinq jours, les 26 stagiaires – 20 Mahorais, 2 Comoriens, 2 Malgaches et 2 Réunionnais – ont découvert les fonds sous-marins, la mangrove en bateau et à pieds, le parc botanique de Coconi, la végétation de Sazilé… Tout en travaillant sur les outils pédagogiques de l'éducation à l'environnement, le projet de parc marin, les espèces en danger, les problématiques de l'environnement à Mayotte…

"Nous travaillons sur des animations simples autour de la thématique de l'environnement : comment faire passer des messages auprès des jeunes, quels outils utiliser,…", explique Fabrice Cugny. "Le but est également qu'il y ait un échange sur les pratiques de chacun, surtout avec les stagiaires des autres îles."

Une semaine très dense, organisée conjointement par la direction de la jeunesse et des sports, la direction de l'agriculture et de la forêt et le conseil général, dans le cadre de la CJSOI (voir encadré), dont Mayotte est membre depuis 2006. Première opération de ce genre à Mayotte, cette formation en éducation à l'environnement s'adresse à des animateurs professionnels, choisis par les services jeunesse et sports des territoires concernés.

 

"J'ai beaucoup appris en quelques jours"

 

"Les stagiaires sont tous des gens qui ont une implication dans l'animation pour la protection de l'environnement et qui sont en capacité d'utiliser des outils pédagogiques pour des animations à destination des jeunes", précise Bruno Prochasson, directeur de la DJS Mayotte.

Echanger sur les pratiques éducatives de chacun des participants et notamment entre les différentes îles, découvrir le patrimoine naturel de Mayotte et améliorer son niveau de connaissance sur ce patrimoine, réfléchir aux modalités de transfert de ces connaissances auprès des jeunes, découvrir les outils et les pratiques pédagogiques, sont les objectifs de cette semaine de formation.

"Nous nous sommes proposés pour organiser cette formation afin de valoriser ce qui se fait ici dans le domaine de l'éducation à l'environnement et avec l'idée de mettre en place un réseau dans l'océan Indien qui permettrait d'échanger et éventuellement de produire des outils pédagogiques adaptés à la région", poursuit M. Prochasson qui envisage de reconduire cette opération l'année prochaine.

Pour les stagiaires, cette semaine aura été très riche. Mariama, animatrice à la MJC de Chiconi, appréhendait la session palmes masque tuba car elle ne sait pas nager. "J'ai découvert qu'il n'y avait pas besoin de savoir nager pour cela, et que les fonds sous-marins ici sont vraiment magnifiques. Ce stage m'a vraiment beaucoup apporté. Je fais beaucoup d'animations en plein air, mais je n'ai pas assez de connaissances sur l'environnement, j'ai toujours souhaité suivre une formation dans ce domaine. La visite de la mangrove d'Hajangua en bateau, les coraux, tout était intéressant, j'ai beaucoup appris en quelques jours. C'était également très intéressant de pouvoir échanger avec les animateurs Réunionnais et Malgaches. Chacun a des connaissances à partager et l'ambiance est très bonne."

L'année prochaine, les Jeux de la CJSOI auront pour thème central l’éducation à l’environnement et au développement durable, Mayotte préparera des expositions et spectacles sur ce thème, la DJS entend voir participer ces stagiaires.

 

Hélène Ferkatadji


CJSOI : promouvoir l'amitié et la fraternité entre les jeunes des îles

Commission intergouvernementale régionale composée de 7 îles ou pays membres (Comores, Djibouti, Madagascar, Maurice, Mayotte, Réunion et Seychelles) elle a été créée en 1988 et Mayotte y a adhéré en 2006. Son but est de promouvoir l'amitié et la fraternité entre les jeunes des îles et de favoriser le développement de la coopération régionale, dans les domaines du sport et de la jeunesse, par le biais d'échanges de jeunes, d'actions de formations de cadres et l’organisation tous les deux ans de Jeux pour les jeunes de 14 à 17 ans, incluant des rencontres sportives et culturelles.

La CJSOI a depuis plusieurs années inscrit l'éducation à l'environnement au cœur de ses préoccupations, plusieurs regroupements et manifestations ont été organisés depuis 2006. Les prochains jeux de la CJSOI, qui se dérouleront à la Réunion en août 2010, auront pour thème central l’éducation à l’environnement et au développement durable.

D'ici la fin de l'année 2009, la CJSOI organise un stage à Madagascar pour les animateurs jeunesse sur la prévention et la lutte contre la violence, ainsi qu'un stage fin novembre aux Seychelles pour les dirigeantes d'associations sportives, auquel Mayotte participera. En décembre, les ministres de la jeunesse et des sports de la CJSOI se réunissent à Djibouti pour fixer le programme de 2010.

02/10/2009 – Parc marin : Ouverture début 2010

 

 

{xtypo_dropcap}C'{/xtypo_dropcap}est la dernière étape. Deux ans après la parution de l'arrêté créant la mission d'étude pour le parc marin de Mayotte (26 décembre 2007) et un an après la mise en place du comité de pilotage (décembre 2008), la synthèse finale sera envoyée au ministère de l'Ecologie et à l'agence des aires marines protégées pour présenter les orientation de gestion du futur parc et permettre la rédaction du décret instaurant sa création.

Depuis deux ans, les quatre agents de la mission d'étude pour le parc marin et les trois agents de la Daf ont consulté tous les acteurs du milieu marin et les élus pour élaborer un parc marin qui puisse rassembler tout le monde.

Ce jeudi, dans les locaux du service des pêches de la Daf, le secrétaire général de la préfecture Christophe Peyrel a salué le travail énorme réalisé par cette équipe réduite, qui a rendu possible la création de ce parc au départ mal accepté, en particulier par les élus et les pêcheurs.

"Le parc marin sera un aquarium géant, qui va au-delà du lagon, qui sera géré par tous et dont on pourra manger les poissons !", a résumé M. Peyrel, faisant allusion à une déclaration de Saïd Omar Oili lors de sa présidence du conseil général qui estimait que "les personnes qui s'occupent de la promotion de ce parc marin veulent constituer des aquariums géants. Nous, les Mahorais, on ne veut pas nager avec ces poissons, on veut les manger".

Depuis, le projet et les mentalités ont beaucoup évolué, grâce au travail de la mission d'étude, des groupes techniques de travail et du comité de pilotage.

 

"Le parc protégera la nature, mais aussi les usagers"

 

Le projet presque définitif propose donc un parc qui englobe toute la ZEE de Mayotte, soit une superficie totale de près de 70.000 km². Une zone qui englobera la zone de pêche des thoniers senneurs, un moyen de mieux les contrôler. Dans la pratique, le parc sera géré par un conseil de gestion qui regroupera des représentants d'organisations professionnelles, d'organisations d'usagers, d'associations de protection de l'environnement, des collectivités locales et des services de l'Etat concernés, en tout une quarantaine de personnes. Ce conseil devra élaborer un plan de gestion, dont les orientations ont déjà définies, et le traduire en actions concrètes.

"Ce parc ne sera pas géré par trois obscurs fonctionnaires ou ayatollahs de l'écologie planqués dans leur bureau. Les actions qui y seront menées seront décidées par toutes les personnes concernées, ensemble", précise Christophe Peyrel, qui illustre son propos par la pêche au djarifa, pour l'instant tolérée, et qui continuera de l'être de façon règlementée, afin de préserver les pratiques traditionnelles. "Le parc protégera la nature, mais aussi les usagers."

A côté du fascicule récapitulant les propositions d'orientations de gestion et des limites du parc, deux synthèses sur le patrimoine marin et sur les usages qui en sont faits à Mayotte ont été élaborées par la mission d'étude. Tous ces documents sont consultables par tous dès aujourd'hui et pour tout le mois d'octobre dans toutes les mairies, à la préfecture, la Daf et aux affaires maritimes.

Un livret recueillera les observations du public. Afin que l'information soit accessible à tous, un diaporama a été élaboré en français, shimaore et kibushi et un agent par commune a été formé pour répondre aux questions du public. La mission d'étude tiendra également des permanences dans les mairies, les dates et heures seront affichées une fois définies.

 

Création d'emplois

 

Une fois la consultation du public, des collectivités et organisations professionnelles réalisée, une synthèse définitive sera rédigée et transmise par le préfet au ministère de l'Ecologie et à l'agence des aires marines protégées. L'objectif est que le décret instaurant la création du parc naturel marin de Mayotte sorte début 2010.

"Nous sommes sûrs que les délais seront respectés car la création de ce parc fait partie des objectifs du Grenelle de la mer", rappelle M. Peyrel. "L'agence des aires marines protégée a pour mission de créer 10 parcs d'ici 2012, dont 2 en Outremer. Pour l'instant il n'y a que celui d'Iroise, Mayotte sera le deuxième."

Financeur du parc et de ses actions, l'agence des aires marines protégées s'est engagée à embaucher à terme quarante personnes, pour la gestion de ce parc.

 

Hélène Ferkatadji

 

 

Parc marin : Ouverture début 2010

 

 

 


Les 7 orientations de gestion

 

Faire de Mayotte un pôle d'excellence en matière de connaissance et de suivi des écosystèmes marins tropicaux et de la mangrove.

Actions envisagées :

  • Création d'une plateforme d'accueil des équipes de recherche
  • Faire participer les professionnels de la pêche, du tourisme,… au suivi de l'état du milieu marin et de la ressource
  • Etudier l'impact des pratiques pour une meilleure gestion de la ressource

 

Obtenir une bonne qualité de l'eau, notamment par une gestion appropriée des mangroves et en participant à la mobilisation des acteurs pour atteindre les objectifs du Sdage

Actions envisagées :

  • Organiser des opérations de ramassage des déchets sur les plages, mangroves…
  • Contribuer à la mise en place d'aménagements favorisant les pratiques respectueuses de l'environnement pour les activités maritimes
  • Poursuivre l'expérimentation sur le rôle de la mangrove en tant qu'épurateur des eaux usées domestiques

 

Développer une activité de pêche professionnelle hors du lagon, écologiquement exemplaire et pourvoyeuse d'emplois et de produits de la mer pour Mayotte

Actions envisagées :

  • Contribuer à la mise en place de DCP
  • Favoriser l'achat de matériels de pêche professionnelle respectueux de la biodiversité

 

Développer les filières aquacoles respectueuses de l'environnement, en particulier celles qui bénéficient aux populations locales

Actions envisagées :

  • Favoriser de nouvelles productions durables autres que le poisson en zone côtière
  • Soutenir la commercialisation locale des productions aquacoles
  • Apporter un appui technique au développement et à la recherche appliquée à l'aquaculture pour des filières innovantes à partir d'espèces locales (avec Ifremer)

 

Faire découvrir le milieu marin et sa biodiversité grâce à l'organisation des activités de loisirs et la professionnalisation des acteurs du tourisme

Actions envisagées :

  • Labelliser un tourisme respectueux du milieu marin à l'aide d'un cahier des charges élaboré en concertation
  • Contribuer à l'aménagement des sites d'accueil et de pratique des activités nautiques
  • Diversifier l'offre de plongée sous-marine par la valorisation des épaves

 

Pérenniser et valoriser les pratiques vivrières et les savoirs traditionnels dans le cadre d'une gestion précautionneuse du lagon

Actions envisagées :

  • Accompagner les pêcheurs traditionnels pour faire évoluer leurs pratiques en fonction de la préservation du lagon
  • Contribuer à la transmission des savoir-faire traditionnels

 

Protéger et mettre en valeur le patrimoine naturel, de la mangrove aux espaces océaniques, notamment par la formation et la sensibilisation du plus grand nombre

Actions envisagées :

  • Réfléchir à des moyens de protections ponctuelles et adaptées au maintien de la richesse biologique
  • Renforcer l'éducation à l'environnement par la formation d'animateurs en environnement marin
  • Former les pêcheurs aux techniques de pêche qui permettent de mieux gérer la ressource

02/10/2009 – Magazine : Patrimoine naturel

 

 

{xtypo_dropcap}D{/xtypo_dropcap}errière une discrète haie végétale où s'activent les 15 jardiniers du conseil général, le parc botanique de Coconi recèle des trésors naturels qui ne demandent qu'à être découverts, comme ce magnifique samanea, un arbre gigantesque qui trône au bout d'une allée de palmiers. Il faut dire que les horaires d'ouverture ne plaident pas en faveur de sa découverte en famille ou entre amis le week-end…

Et pourtant, l'endroit mérite le détour. En face de l'entrée, une pépinière d'essences de fleurs et de plantes ornementales permet d'effectuer des aménagements paysagers, d'embellir les cérémonies du conseil général, tels ces magnifiques bouquets de roses de porcelaine et d'oiseaux de paradis en train d'être préparés. L'endroit sert aussi à former les stagiaires du lycée agricole, qui jouxte le jardin. Créé par la Daf en septembre 1998, le jardin est un service du conseil général depuis la décentralisation de 2004.

"Au départ, le jardin était un espace détente sans projet à long terme, il n'a jamais eu une vocation scientifique. Aujourd'hui, nous voulons en faire un vrai parc botanique, avec l'appui du CBNM qui est sur le point de s'installer", précise Adrachi Velou, chef du service aménagement et cadre de vie à la direction de l'environnement et du développement durable (DEDD).

Le premier travail consistera à faire l'inventaire des différentes espèces, et compléter les panneaux donnant les noms scientifiques installés il y a 5 ans par Fabien Barthelat, du service environnement et forêt de la Daf. La cinquantaine d'essences que compterait le jardin n'a pas de noms vernaculaires et l'usage des plantes médicinales n'est pas encore indiqué.

 

Des plantes médicinales et des usages traditionnels

 

"Il y a des herbes très rares ici, qu'on ne retrouve que dans certaines cours sur l'île. Il faut inventorier ces plantes pour ne pas que leur usage médicinal se perde, comme les vacouas par exemple, qui poussent sur le littoral et dont les fruits, qui ressemblent à des choux-fleurs, permettent de soigner certaines infections", remarque Adrachi Velou. Même s'il n'y a pas encore de panneaux explicatifs ou de salles d'expositions, comme c'est le cas sur le site du CBNM à Saint-Leu, les agents peuvent tout de même fournir des explications très précises aux visiteurs.

Abdou Djihadi par exemple, chef d'équipe et guide, est une mine d'informations sur les différentes plantes et leurs usages. Dans la zone des arbres fruitiers, il explique que les fruits de l'arequier sont utilisés pour être chiqués, en les mélangeant avec des feuilles de tabac, une liane de rambou et de la chaux… Cet usage renforcerait les dents et éviterait les maux de ventre, mais est très surprenant. A côté, la noix de cola est un "excitant très utile pour effectuer des travaux physiques…".

Un peu plus loin, les graines de "bixa" ou "roucou" servent à faire des maquillages orange ou rouge pour les carnavals ou les matchs de foot. Les graines du "mouarta", qui font de la mousse, servent à faire du savon naturel. Les fleurs du frangipanier, jaunes, blanches ou roses, sont utilisées pour les colliers de fleurs.

L'écorce de la cannelle permet de parfumer les gâteaux et ses feuilles, associées à celles du giroflier et du combava, peuvent être infusées pour faire du thé. Les feuilles du "shivoundzé", une variété d'eucalyptus endémique des Comores, peuvent être mélangées avec du lait de coco pour traiter les maux de tête ou la rétention urinaire. Les feuilles du caféier blanc ou rose, un arbre qui est en train disparaître alors qu'il était présent partout sur l'île il y a 20 ans, quand il était commercialisé, peuvent également être utilisées pour le thé.

Pour la reproduction des espèces difficiles à faire pousser, comme le carambolier ou le litchi, les jardiniers utilisent la technique du marcotage aérien. C'est une sorte de bouture sur une branche bien choisie de l'arbre, qui consiste à retirer l'écorce et à l'entourer d'un petit sac rempli de terre pour que les racines s'y développent. Il suffit ensuite de couper la branche et de la planter…

 

Une vitrine de la biodiversité mahoraise

 

Outre les usages médicinaux, les essences étaient aussi beaucoup utilisées pour l'artisanat. En plus d'être gravées facilement, les calebasses peuvent servir de récipient pour les ablutions religieuses et de gourdes naturelles pour conserver l'eau potable ou le lait de zébu.

Les fruits du cycas servaient aussi de récipient pour l'encre dans les écoles coraniques. Le bois du kapokier était utilisé pour fabriquer des charriots, les écorces des fruits du tulipier du Gabon des petites pirogues pour les jeux des enfants, les branches du palmier raphia pour construire les murs des maisons "bourou", ses feuilles pour faire des nattes, des paniers et des cordes. Le sandragon est un excellent tuteur pour le poivrier ou la vanille. Le bois du combava, de l'avocatier et du goyavier, bien dense, est très bon pour faire du feu.

Ces quelques exemples illustrent la richesse du patrimoine naturel de Mayotte, malheureusement encore très peu mis en valeur. "Ce support pédagogique n'est pas suffisamment développé", déplore Léonard Durasnel, chargé d'études à la cellule d'éducation à l'environnement de la DEDD qui organise des visites à la demande des enseignants ou des associations.

"Son devenir devrait s'orienter avec plusieurs cheminements à travers le parc, pour montrer l'évolution du patrimoine naturel de Mayotte et comment l'Homme l'a transformé pour développer ses activités, depuis les défrichements de l'agriculture coloniale. Aujourd'hui, seuls 3 à 5% du territoire sont naturels : il faut que le jardin devienne une vitrine de la biodiversité mahoraise".

Adrachi Velou souhaite développer les atouts scientifiques, pédagogiques et touristiques d'un tel jardin, en associant pleinement la commune de Ouangani, élue l'année dernière la commune la plus accueillante de l'île, en partie grâce à ce parc. Même si cela reste encore à l'état de projet, l'installation de l'antenne du CBNM devrait permettre de le relancer, comme le rappelle Daniel Lucas, son directeur : "Grâce à notre expérience avec le jardin botanique de Colimaçon, nous souhaitons mettre notre connaissance au service du conseil général pour développer et aménager ce jardin, afin de sensibiliser la population et les touristes au patrimoine naturel de Mayotte."

 

Julien Perrot

 

Horaires d'ouverture du jardin : du lundi au jeudi de 6h30 à 15h, le vendredi de 6h30 à 11h30.

02/10/2009 – Développement du tourisme

 

 

{xtypo_dropacap}E{/xtypo_dropcap}n guise d'introduction à cette AG, l'annonce des chiffres de l'exercice 2008 par le commissaire aux comptes. Et la conclusion est accablante: le comité est placé depuis le 11 septembre sous procédure d'alerte comptable. Il lui reste une semaine pour présenter un plan de redressement, qui devra être validé par le commissaire aux comptes. Faute de quoi celui-ci devra trancher dans les dépenses avec le conseil d'administration ou engager une procédure de liquidation s'il n'y a pas d'alternative. Ce dernier a plus que suggéré de n'engager aucune dépense tant que la procédure ne serait pas close, et d'établir leur ordre de priorité dans le plan de redressement. En attendant, "nous conseillons vivement de bloquer la participation aux différents salons". Mais la situation se révèle alors progressivement plus grave, au fur et à mesure que les adhérents la découvrent.

La présentation du bilan 2008 fait apparaître que la masse salariale a très fortement augmenté, passant de 600.000 € en 2007 à 730.000 € en 2008, avec l'embauche de 3 gardiens, 2 femmes de ménage et 2 personnes à l'accueil notamment. Et dans le même temps, les "emprunts, dettes" et surtout autres découverts en banque passaient de 46.000 € en 2007 à… 236.000 € !

De réels problèmes de gestion étaient ainsi mis à jour. Et les problèmes ont continué à s'accumuler sans aucune réaction. Pour 2009, la demande de 1,9 M€ de subvention, basée sur le prévisionnel proposé par le CDTM, a été refusée par le CG, qui avait pourtant annoncé et continue de crier sur les toits l'importance du tourisme. En raison de la crise, il a été décidé par les conseillers généraux d'attribuer 500.000 € de moins à la structure; soit, c'est une décision politique respectable. Mais au lieu de le prendre en compte, de réduire les coûts, trancher dans les opérations, les dépenses ont continué, comme si de rien était.

 

Aller à Colmar malgré le redressement

 

Là-dessus, le conseil général demande au CDTM d'organiser la participation de Mayotte au Salon de Colmar, pour un coût de 300.000 €, mais sans verser la somme, ni même la voter. Ce salon, auquel Mayotte avait participé durant une dizaine d'années avant d'estimer depuis 6 ans que cela ne représentait pas un grand intérêt pour l'île, avec ses 30.000 visiteurs, accueille cette année le futur département en invité d'honneur (donneur), à la suite du Brésil l'an dernier. Et il faut payer. Le coût pour les 1.200 m2 du stand est élevé pour une petite île qui n'a pas beaucoup de touristes. Faute de trésorerie et à un mois de l'évènement, le bureau du CDTM, sans le président Chanfi, vote la semaine passée en refusant d'assumer le financement de cette participation, tout ne restant à la disposition du CG pour l'organisation concrète.

Le commissaire aux comptes "conseille vivement" de ne pas y participer. L'AG de ce mardi y est très défavorable dans la mesure où cela mettrait en difficulté le CDTM. Mais le président Chanfi reconnait, lors de l'AG ce mardi, que déjà 30.000 € ont été avancés sur la maigre trésorerie du CDTM, mettant en péril le versement des salaires du personnel, qui a alors pris la parole par la voix de ses deux délégués, très inquiets.

 

Trouver 300.000 € en urgence, malgré la crise

 

Pour le président Chanfi, qu'importe : quand il n'y en a plus, il y en a encore ! S'il est apparu, face à une fronde généralisée, isolé, parfois hagard et souvent complètement dépassé, son obsession affichée de se rendre au Salon international du tourisme et des voyages de Colmar, (entre 250.000 et 300.000€), alors que le comité n'en a absolument pas les moyens, sauf à risquer sa survie, l'a toutefois emporté.

Et si elle n'a pas enlevé l'enthousiasme des adhérents, sa décision a au moins ravi de nombreuses "mamas", venues soutenir le 2ème vice-président du CG, et à qui, selon certaines sources, on aurait promis d'être du voyage… Elles ne comprenaient pas pourquoi les socio-professionnels et adhérents étaient "contre Colmar", alors qu'elles se préparaient pour la plupart à effectuer là leur premier voyage "en France". Une cinquantaine de personnes devraient ainsi faire partie du voyage. Quoi qu'il en soit, le doute n'est plus permis : Mayotte doit aller à Colmar, c'est une décision politique ! Il ne reste plus qu'à trouver l'argent…

 

L'île au lagon sacrifie le Salon de la plongée

 

Dans une ambiance déjà particulièrement chaude, le président semblait apparemment largement dépassé par les évènements, incapable d'esquisser les grandes lignes du plan de redressement, malgré les demandes insistantes des dizaines de membres du CDTM et du personnel présents. Alors que le bateau coule, tout le monde se tournait vers le président Chanfi, mais il n'y avait nulle part où s'accrocher…

Des responsables de clubs de plongée se sont alors vivement émus d'avoir reçu un mail dans la semaine leur annonçant l'annulation de la participation de Mayotte au Salon de la plongée, dont le coût ne s'élève "qu'à" 27.000€. Faute de trésorerie et surtout en raison de la procédure de redressement engagée, il n'y a pas moyen de payer la moitié du coût de la réservation et de confirmer la participation de Mayotte dans le courant de la semaine, comme les organisateurs le réclamaient.

"Mais à quoi vous servez ? Le seul salon dont on peut quantifier les retours positifs pour tous les professionnels depuis des années, vous l'annulez !", lâche fatigué Yannick Stéphan, directeur de Mayotte Découverte, énervé comme ses confrères, à l'image de Niels de Sea Blue Safari. En effet, aucun professionnel mahorais ne se rendra au Salon de la plongée, auquel Mayotte participait pourtant depuis des années et où les îles sont à l'honneur cette année, lui qui draine pourtant à Mayotte la plupart de ses touristes.

"Pour beaucoup d'entre nous, clubs de plongée, gîtes, restaurants, artisans,… ces clients c'est 35% de notre chiffre d'affaires annuel. Ne me dites pas que l'on peut faire Colmar à 300.000€ et pas le Salon de la plongée à 27.000€, dont on connaît en plus les effets bénéfiques pour nous tous", se désole la directrice du club de plongée Abalone.

 

La modification des statuts rejetée

 

Et en fin de séance, l'incohérence a atteint des sommets : malgré une situation financière catastrophique et le frisson de la honte qui a du le parcourir tout a long de l'AG, le président du comité soumet au vote des adhérents une modification des statuts de l'association, prévoyant une forme de rémunération de la présidence et de la vice-présidence. Les adhérents explosent. M. Galmiche, chargé du développement touristique à la préfecture se lève et rappelle que ceci peut s'apparenter à une "prise illégale d'intérêt, condamnée pénalement selon l'article L432-13 du Code pénal". Alors que la cessation de paiement n'est pas loin, que le bateau du tourisme coule, d'autres parlent de manque "d'honneur" et d'absence de "respect des adhérents et des salariés".

Finalement, le nouveau statut est rejeté à une large majorité, et des voix se sont élevées dans la salle pour proposer un nouveau mode de gouvernance : "Puisque les élus ne pensent qu'a embaucher pour être réélus, pourquoi ne pas placer à la présidence du comité un professionnel uniquement intéressé par le développement du tourisme, si c'est ce que veut vraiment le conseil général ?", a suggéré un adhérent.

En attendant, le tourisme reste sinistré, balbutiant, embryonnaire. Et peut-être qu'en rentrant de Colmar, il faudra liquider le comité du tourisme, comme le Cnam avant lui.

 

FM & LC

UNE Mayotte Hebdo N°445 – Vendredi 02 octobre 2009

UNE Mayotte Hebdo N°445 - Vendredi 02 octobre 2009Pour une environnement durable

Création du Parc Marin en 2010

> Electricité : EDM double sa capacité de production
> Politique : Le président Douchina répond à l'opposition
> Magazine : 1.250 espèces végétales recensées
> Mayotte ECO : Plan de redressement pour le Comité du Tourisme
> Tounda : Le Zouk Tour – Concours littéraire
 

01/10/09 – Baisse de l’activité grippale à Mayotte

Selon les autorités sanitaires, la progression de la grippe a globalement diminué à Mayotte, particulièrement dans le nord de l'île. Une tendance qui devra être confirmée la semaine prochaine. Mamoudzou continue à présenter une hausse qui se vérifie au sein de certaines structures de santé, comme le service des urgences Sur les 92 prélèvements réalisés la semaine passée, 32% sont positifs pour un virus de grippe A, dont 12 pour le virus A(H1N1). Deux jeunes enfants souffrant du virus ont été hospitalisés. En ce qui concerne la fille de 12 ans décédée dimanche. Un test a permis d'identifier un virus de grippe A, mais celui-ci ne semble pas être à l'origine du décès. Selon les médecins, une inhalation de liquide gastrique au moment où la patiente a présenté un malaise aurait entrainé sa mort. Une estimation fait état de 1.729 cas de grippe A(H1N1) depuis le début de l'épidémie.

01/10/09 – Un nouvel office notarial ouvre ses portes

Après celui de Popineau installé en 1999, un nouveau bureau permanent d'office notarial ouvre ses portes à Mayotte ce 1er octobre au 41, place Mariage. La société civile professionnelle Guy Thazard, Bernard Pons, Christian Thazard et Sophie Thazard, titulaire d'un office à Saint-Benoît de la Réunion, a été autorisée à ouvrir par un arrêté du ministère de la Justice du 30 mars 2009, après un dossier instruit pendant 18 mois. Un nouveau bureau qui est le bienvenu pour traiter plus rapidement les dossiers des Mahorais, qui sont obligés de passer par le notaire pour tous les actes de vente, de donation ou de succession depuis le 1er janvier 2008. "Signe très fort de l'intégration à la République", selon les mots de M. Pons, l'arrivée des notaires à Mayotte, qui reprennent les rôles dévolus aux cadis, consacre l'entrée progressive du futur département dans les procédures de droit commun, même si le statut personnel de droit local, qui concerne 95% de la population, reste toujours en vigueur.

"Aujourd'hui, tous les contrats de vente sous seing privé non publiés doivent être déposés chez un des deux notaires", rappelle M. Pons. Le notaire a en effet le monopole sur tous les actes concernant l'immobilier : ventes, prises de garanties hypothécaires, mains levées d'hypothèques, apport d'un immeuble au capital d'une société, etc. C'est aussi lui qui s'occupe exclusivement des contrats de mariage et des changements de régime matrimonial, des donations, des donations partages, des successions et des testaments. Enfin, il peut rédiger les baux d'habitation, commerciaux, professionnels, la vente de fonds de commerce ou la constitution de sociétés civiles et commerciales, même si cela peut également être effectué par un avocat ou un agent immobilier.

01/10/09 – Le Bacar fait peau neuve sur Myspace

Le Bacar, groupe phare de la scène rock de Mayotte, dévoile sa nouvelle identité visuelle sur Myspace. Leur blog, qui existait déjà, est agrémenté d’un tout nouveau design et de quelques surprises pour nos oreilles. Ce nouvel habillage virtuel est plus proche de leur univers musical et donne un premier aperçu de leurs projets pour 2010.

Le quatuor travaille actuellement sur la sortie de leur second album, réalisé en collaboration avec Yan Costa, leader du groupe Zong de la Réunion, et prépare une série de concerts dans la région et peut-être en Métropole. Un aperçu de cette collaboration est en écoute sur le blog du groupe à l'adresse : http:/www.myspace.com/bacaracoustikband

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes