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09/10/2009 – Chronique de l’ylang de Mayotte

 

 

{xtypo_dropcap}J{/xtypo_dropcap}e demande d’abord que les intervenants qui se présentent dans les médias aient un grand respect pour les vieux "bacocos" de Mayotte, pour avoir repris une activité délaissée par les sociétés coloniales, la dernière, la Bambao, ayant cessé ses activités d’exportation au début des années 1980.

Si cette dernière comme tant d’autres ont quitté Mayotte, c’est parce qu’ils ont constaté les difficultés qui allaient en s'amplifiant, liées à la stagnation, voire la baisse des cours internationaux, face à la hausse du coût de la main d’œuvre à Mayotte.

Il faut que tout le monde comprenne que l’ylang n’est pas rentable à Mayotte, et nous aurons beau avoir la plus belle essence du monde, si les acheteurs ne sont pas disposés à négocier les huiles d’ylang au prix coûtant, peu de jeunes s’intéresseront à cette filière. Ou faudrait-il rémunérer les ouvriers agricoles à moins de 50 € par mois pour avoir un produit concurrentiel ? Sachons qu’avant de voir l’huile dans les bouteilles et jerricans, il faut cueillir les fleurs, chercher du bois, chauffer les cuves durant 24 heures, et je ne parle pas de l’entretien des champs.

Par ailleurs nos intervenants, ceux qui défendent l’essence d’ylang de Mayotte, omettent volontairement de préciser que l’importation d’huile d’ylang a été interrompue en 2009, suite aux effets de la crise mondiale, par les parfumeurs eux-mêmes qui préfèrent l’ylang synthétique, non pas pour sa qualité s’il vous plait, mais parce que cela leur coûte presque rien. Monsieur Brulé est venu l’annoncer lui-même, lors de son dernier séjour dans l’île au mois de juin de cette année.

Parallèlement à cette décadence, amplifiée par la crise, et contrairement à ceux qui annoncent haut et fort qu’aucune aide n’est apportée à ce secteur, le conseil général injecte tous les ans 200.000 euros (400.000 euros depuis 2007) pour soutenir la filière. C’est une aide qui va droit vers les producteurs, qui est renforcée par une autre aide de la cellule Stabex pour la promotion de la qualité et de la commercialisation. Enfin, à tous ceux qui projettent de renouveler leur alambic, un dispositif d’aide est en place depuis plus de dix ans.

En conclusion, quelques efforts que nous entreprendrons ne seront pas assez efficaces pour notre ylang, si les acheteurs mondiaux verrouillent le marché et n’apprécient pas notre ylang à sa juste valeur. Ne soyons pas choqués si j’avance l’hypothèse que l’ylang de Mayotte deviendra une plante de musée, destinée aux touristes dans l’horizon 2020.

 

Mounirou Ahmed Saïd

09/10/2009 – 3 questions à … Philippe Dupont, secrétaire national du Snuipp

 

 

{xtypo_dropcap}M{/xtypo_dropcap}ayotte Hebdo : Quelle est votre vision de l'éducation et des conditions de travail des enseignants ici ?

Philippe Dupont : Il y a un gros retard de l'Education nationale à Mayotte. Du point de vue de la simple scolarisation, les effectifs sont trop élevés, en moyenne 35 enfants en maternelle contre 30 en Métropole. Même chose au CP, les élèves ne parlent pas français et ils sont plus nombreux qu'en CP en Métropole. Les enseignants ont besoin d'être aidés dans leurs pratiques, plus que contrôlés. Par exemple, il existe des classes d'accueil pour les élèves qui viennent d'arriver en France, on pourrait les mettre en place ici.

Concernant les enseignants, le mot d'ordre du Snuipp est : "même métier, même statut". A Mayotte il y a 5 statuts différents ! La différence de traitement entre les contractuels et les expatriés est énorme, le sentiment d'injustice est compréhensible. Cela rejoint le combat que nous avons eu dans les années 90 en Métropole pour que tout le monde devienne professeur des écoles. Mayotte s'apprête à devenir département, elle doit avoir des conditions comparables aux autres départements et une même ambition pour les enfants. Il n'y a pas de développement sans un développement de l'éducation.

 

"Il n'y a pas de développement sans un développement de l'éducation"

 

MH : Que peuvent espérer de vous les instituteurs de Mayotte ?

Ph. D. : Je ne suis pas venu ici avec des solutions plein les poches. Je ne vais pas faire des promesses que je n'ai pas les moyens de tenir. Nous sommes venus partager notre expérience de l'organisation syndicale avec le nouveau Snuipp Mayotte, leur apporter les outils du premier syndicat enseignant du primaire, qui touche 50% des instituteurs et professeurs des écoles en Métropole. Il y a déjà certains points sur lesquels nous entendons lutter, notamment les constructions et les fournitures scolaires. Comment peut-on exiger d'un instituteur qu'il fasse du bon travail dans de telles conditions ? (Lors d'une discussion avec des instituteurs, l'un d'entre eux a rappelé que dans de nombreuses communes, les fournitures arrivent en janvier au lieu de septembre. Le mauvais état de certaines écoles a été également évoqué, NDLR) Apparemment ce sont des questions secondaires ici, il faut lancer des actions, si nous n'obtenons pas de réponse, le ras-le-bol va se faire sentir très vite…

Nous apportons au Snuipp Mayotte un soutien logistique. Nous pouvons intervenir à tous les niveaux pour permettre à Mayotte d'être représentée et imposer ici l'application des lois. Mais nos démarches n'auront du poids que si toute la population y est associée. L'éducation est l'affaire de tous, les parents et la population en général doivent s'y intéresser.

 

"Nous ne sommes plus à l'ère de l'alphabétisation, mais à celle de la formation de citoyens"

 

MH : Quels sont les points que vous entendez traiter en priorité ?

Ph. D. : Il faut déjà donner des conditions de travail correctes, des locaux aux normes et du matériel à l'heure, c'est notre priorité. Deuxième point, il faut rapidement s'intéresser à l'unification du corps des enseignants du primaire et arrêter l'embauche de contractuels. Les contractuels doivent être intégrés et il faut augmenter la possibilité d'intégrer le corps des professeurs des écoles…

MH : …Certains vous rétorqueront que de nombreux instituteurs n'ont pas le niveau requis pour être PE…

Ph. D. : Qui a recruté ces instituteurs ? Les responsables doivent assumer et leur offrir des formations pour les intégrer. L'embauche de personnels précaires dispense l'Education nationale de former des gens correctement. En Métropole aussi il y a eu des périodes de recrutement de masse pour pallier un manque d'instituteurs. Moi-même j'ai commencé comme contractuel, j'avais le niveau bac. J'ai été formé et intégré, aujourd'hui je suis directeur d'école.

On recrute des contractuels qui ont le niveau bac en sachant qu'il faut bac+3 pour être professeur des écoles, l'Etat doit assumer ce recrutement. Mayotte a un nouveau défi à relever : nous n'en sommes plus à l'ère de l'alphabétisation, mais à celle de la formation de citoyens. Il faut valoriser la fonction d'enseignant, valoriser le travail et le niveau, les enseignants mahorais sont découragés. Ici, on informe les personnels de leurs devoirs, mais jamais de leurs droits.

 

Propos recueillis par Hélène Ferkatadji

09/10/2009 – Institution : Création du conseil de l’éducation nationale

 

 

{xtypo_dropcap}"H{/xtypo_dropcap}istorique", c'est ainsi que le vice-recteur a qualifié cette première réunion du Conseil de l'éducation nationale, lundi après-midi dans ses locaux. Une instance qui existe dans tout département français et qui était "très attendue" à Mayotte. "Depuis la parution de l'ordonnance instaurant sa création à Mayotte en 2007, nous attendions le décret d'application, qui n'est paru qu'en novembre 2008", a précisé Jean-Claude Cirioni, pour justifier de la naissance tardive du conseil. "Le temps de mener tout le travail de consultation pour le mettre en place, l'arrêté préfectoral est paru le 7 juillet dernier et permet cette première séance aujourd'hui."

Organisme consultatif co-présidé par le préfet et le président du conseil général, le Conseil de l'éducation nationale de Mayotte cumule les prérogatives des conseils académiques de l’éducation nationale et conseils départementaux de l’éducation nationale. Il regroupe des représentants de l'Etat, de la Collectivité, des communes, des personnels, des associations de parents d'élèves, des étudiants et des syndicats.

Le conseil a obligation de se réunir au moins deux fois dans l'année : après la rentrée pour en faire un bilan, et au mois de mars pour présenter la rentrée suivante. Des réunions extraordinaires peuvent avoir lieu pour traiter de certains thèmes importants. Le conseil est consulté, entre autres, sur la carte scolaire, la répartition des postes, la structure pédagogique, les constructions scolaires, les dotations des établissements et, pour la Collectivité, l'organisation du transport scolaire.

 

Le scandale de la prime à la performance

 

En présence de 35 des 44 membres du conseil, la première réunion de lundi a consisté en un rappel de ses prérogatives, l'adoption d'un règlement intérieur, la présentation par le vice-recteur du bilan de la rentrée 2009 et par le conseil général de l'organisation des bourses versées aux lycéens et étudiants qui sont hors de Mayotte et du transport scolaire.

Ce dernier point a d'ailleurs provoqué un tollé dans l'assemblée à l'évocation de la prime à la performance, d'un montant de 200.000€, versée à la CMTS. "C'est scandaleux", estime, comme bien d'autres, Bruno Bina, secrétaire général du Snes, syndicat majoritaire des enseignants du secondaire. "Autrement dit, on les incite à aller le plus vite possible et à faire un maximum de rotations, ce qui explique pourquoi certains lycéens sont déposés à 6h devant l'établissement et livrés à eux-mêmes en attendant l'ouverture." Le président du conseil général, qui n'était "pas au courant", a annoncé que ce dispositif serait revu lors du prochain appel d'offres.

Outre ce point particulier, la conclusion de cette première réunion est plutôt positive. "C'est bien de réunir tous ceux qui s'occupent de l'éducation, de confronter les visions de chacun", estime Bruno Bina. Des sujets tels que les constructions scolaires (1er et 2nd degrés), la sécurité à proximité des établissements, la collation, l’organisation des rotations et, plus généralement, le rythme scolaire des élèves ont été abordés. Le vice-rectorat estime que ces thèmes pourront faire l'objet d'une prochaine réunion du conseil.

 

Hélène Ferkatadji

09/10/2009 – Dominique Bussereau à Longoni

 

 

{xtypo_dropcap}A{/xtypo_dropcap}près l'aéroport, le port. Mercredi matin, Dominique Bussereau s'est rendu à Longoni pour y visiter les nouvelles installations. Le secrétaire d'Etat a salué la qualité du terminal pétro-gazier qui lui a été présenté par les responsables des deux sociétés exploitantes, Somagaz et Total, avant de se rendre sur le second quai.

Visiblement très satisfait de cette nouvelle installation récemment terminée, M. Bussereau y a toutefois posé la question fatidique : "des bateaux ont-ils déjà accosté sur ce nouveau quai ?". La question a été évoquée immédiatement après, lors d'une courte réunion à la capitainerie du port avec tous les acteurs de la zone.

Diplomate, le secrétaire d'Etat ne s'est pas emporté mais a simplement "regretté qu'un tel outil de production ne soit pas encore mis en service, uniquement pour des raisons internes", raconte un des participants à cette réunion. A l'issue de cette entrevue, M. Bussereau s'est déclaré "très heureux" de cette visite et a salué à nouveau les "améliorations très importantes que constitue le terminal pétro-gazier".

"Le second quai offre un énorme potentiel, pour le trafic de la Collectivité d'une part, mais également dans le projet de faire de Mayotte un pôle majeur de transbordement. Comme l'a dit hier le président de l'Union maritime, le port de Mayotte doit devenir le Singapour du canal de Mozambique", a estimé le secrétaire d'Etat, qui précise que, comparé aux autres ports de l'Outremer, celui de Mayotte est dans la "catégorie top".

 

Une reprise en main de l'Etat ?

 

Devant la presse, Dominique Bussereau a simplement précisé qu'il avait "demandé avec beaucoup d'insistance" la mise en service rapide de ce second quai, dont la gestion pose toujours problème, précisant que ce domaine regardait la Collectivité. "Il y a encore des problèmes d'ordre juridique, nous essayons de sécuriser la convention en cours d'élaboration avec la CCI", a rajouté Ahamed Attoumani Douchina.

Le secrétaire d'Etat a également annoncé qu'il préparait avec Marie-Luce Penchard une réforme des systèmes portuaires de l'Outremer, et souhaité que le dispositif du port de Longoni soit dès maintenant compatible avec le nouveau dispositif qui naîtra de cette réforme. Précédemment, lors de la réunion avec les acteurs portuaires, il aurait expliqué que l'Etat entendait reprendre la main sur la gestion de plusieurs complexes portuaires de France qui seraient reclassés en "grands ports maritimes", ce qui laisse penser à certains que la délégation de service public que le conseil général souhaite mettre en place risque d'être retardée et même modifiée.

 

Hélène Ferkatadji

UNE Mayotte Hebdo N°446 – Vendredi 09 octobre 2009

UNE Mayotte Hebdo N°446 - Vendredi 09 octobre 2009Visite Ministérielle de Dominique Bussereau

Une nouvelle aérogare en 2012

> Justice : Violences, faux papiers, défaut de permis
> Education : "Notre combat : même métier, même statut"
> Magazine : A la découverte du jardin botanique de Coconi
> Mayotte ECO : 5ème forum économique des îles de l'océan indien
> Tounda : "Epilogue d'une trottoire" à Buenos Aires

 

09/10/2009 – Ce que j’en pense

 

 

{xtypo_dropcap}A{/xtypo_dropcap} Mamoudzou, les commerçants sont allés taper cette fin de semaine à la porte du maire. Il leur a proposé de les rencontrer jeudi prochain. Peut-être sera-t-il sur l'île, peut-être en déplacement… Au port de Longoni, les bateaux attendent plusieurs jours à l'ancre, que la place se libère. Ca coûte à l'armateur, donc à l'importateur, donc aux clients que nous sommes tous, près de 50.000 € par jour, comme la semaine dernière ! Et au bout de quelques jours, certains navires font même demi-tour, prévoyant de revenir plus tard. Le prochain navire important est attendu le 21 octobre. Nous connaitrons peut-être de légères pénuries, peut-être pas… Mais le président du conseil général, qui rentre tout juste de Métropole et y repart pour une signature de convention ce lundi, ne devrait pas être gêné. Ce sont pourtant ses services qui auraient du prévoir le mode de gestion du port, il y a des mois, des années !

Et c'est nous qui paierons le surcoût sur les importations. Et c'est nous aussi qui payons les billets d'avion, les indemnités, les véhicules, les factures de téléphone de tous ces élus qui ne sont pas capables d'assurer le bon fonctionnement de nos institutions. Le CDTM coule. Son président, M. Chanfi, décide pourtant, contre vents et marées d'aller à Colmar, dépenser 300.000 euros pour 3 jours !

Le STM coule, les barges s'arrêtent sur le lagon, son président, M. Chanfi, ne prend pas le taureau par les cornes. Tant pis pour les Petit-terriens. Le Contrat de projet n'avance pas au rythme qu'il devrait. Le président de la commission aménagement du conseil général, M. Chanfi, ne s'en préoccupe pas plus que ça. Mais il ne s'agit pas là d'un acharnement. Il s'agit juste d'un exemple. Parmi tant d'autres.

Etre un citoyen engagé en politique est une chose. Vouloir diriger une collectivité, de la taille et avec les défis que doit relever Mayotte est autre chose. Cela nécessite d'abord du courage, mais aussi des compétences de gestion, des hommes et des moyens. Il faut fixer des objectifs, mobiliser les troupes, les tenir en main, les orienter, les rassurer, connaître les bases des règles. Il faut bien sûr des idées, des ambitions, mais aussi une certaine ouverture sur le monde, ses évolutions, ses orientations. Il faut voir loin. Il ne faut pas fuir en déplacement, en mission, quand la maison brûle. Il ne faut pas partir avec le seul radeau de sauvetage quand le bateau coule. Il faut affronter la tempête en tenant fermement la barre.

C'est dans ces moments-là que se révèlent les grands chefs. C'est face à l'adversité, face aux difficultés, face aux enjeux que connaît Mayotte qu'apparaissent les vrais hommes politiques, pas ceux qui se dépêchent de prendre tout ce qu'ils peuvent, le plus vite possible, car ils ont bien compris qu'ils ne seront pas réélus. Pas ceux qui prennent un salaire sans aucune contrepartie, sur les taxes prélevées au port sur toutes les marchandises que nous achetons, si cher.

Je suis un peu inquiet quand je vois ces hommes politiques qui ne semblent absolument pas mobilisés par la situation et les enjeux, mais parlent de frais de mission, alors que le monde sportif et culturel, les entreprises, les services publics qu'ils ont délégués à des associations se délitent. Le Contrat de projet est le plus important dossier des prochaines années pour Mayotte. Il serait temps d'y consacrer les moyens et l'énergie nécessaires pour qu'il démarre vraiment.

 

Laurent Canavate

08/10/09 – La grippe A en baisse

Le point épidémiologique daté de ce mercredi 7 octobre annonce qu'à l'heure actuelle, une estimation du nombre de cas de grippe (dont des grippes causées par le virus A/H1N1) ne peut être réalisée que pour les personnes ayant consulté un service du CHM. Ces estimations ne tiennent pas compte des malades ayant consulté un médecin libéral, ni de ceux qui n'ont pas consulté de médecin du tout. Depuis le début de l'épidémie, ce nombre est estimé à 2.957 cas de grippe (virus de type A). Cette semaine, l'estimation du nombre de cas de grippe A est en baisse, avec 481 cas estimés au niveau du CHM. Dès que possible, cette estimation sera complétée par celle du nombre de personnes grippées qui ont consulté un médecin libéral.

L'objectif de l'estimation n'est pas de définir le nombre exact de cas de grippe, mais de  disposer d'un chiffre permettant de suivre la tendance de l'épidémie sur l'île au cours du temps. Cette semaine, l'activité grippale reste importante sur l'île. Selon les recommandations nationales, des prélèvements positifs ont été envoyés au Centre National de Référence Grippe pour confirmation du résultat et identification de modifications éventuelles du virus.

08/10/09 – Miréréni : parents d’élèves en colère

Les parents d'élèves de l'école primaire Combani 2 à Miréréni ont exprimé leur ras-le-bol mercredi matin en cadenassant l'entrée de l'école. Alertés par l'équipe enseignante et la femme de ménage, les parents se sont élevés contre la mairie de Tsingoni au sujet du manque de matériel dont souffre l'école. Si les fournitures scolaires de base – cahiers, stylos – sont arrivées deux semaines après la rentrée, l'école manque en revanche de livres scolaires, dont la fameuse méthode de lecture pour CP "Azad et Laura", élaborée par le vice rectorat, mais aussi de produits d'entretient. "Nous n'avons pas assez de fichiers d'exercices pour les élèves, il nous faut donc faire des photocopies, seulement notre photocopieuse ne marche pas… A ceci s'ajoute le problème sanitaire dû à l'inexistence de produits d'entretient", explique un membre de l'équipe enseignante. La mairie a pourvu récemment l'école d'une photocopieuse neuve, mais la société vendeuse a refusé de leur donner l'encre, attendu que la mairie a plusieurs factures impayées.

L'inspectrice de la circonscription, après être venue sur place, a informé le vice rectorat du problème, mais la responsabilité du matériel des écoles reste celle de la commune. Dans la matinée, une personne de la mairie s'est présentée et a promis à l'école une photocopieuse pour après les vacances. "C'était un technicien, pas un élu", déplore notre interlocuteur, qui espère toutefois que cette manifestation de colère fera avancer les choses. En effet, alors que la mairie a été alertée plusieurs fois par l'école, c'est la première fois que quelqu'un s'y déplaçait. "Nous avons le sentiment d'être laissés pour compte. Nous ne pouvons pas faire du travail correct dans ces conditions." Les cours doivent reprendre normalement ce jeudi.

08/10/09 – Une nouvelle salle de répétition à Kawéni

Depuis quelques semaines, un nouveau studio de répétition a ouvert ses portes à Kawéni, près du rond-point de la zone Nel. Il répond à un besoin fondamental qui commençait à devenir problématique pour les musiciens de l'île. Ce nouveau lieu dédié à la musique a été créé par des artistes et des acteurs du milieu culturel. Cette salle de répétition, réalisée avec des matériaux professionnels de premier choix, bénéficie d'une qualité acoustique encore jamais rencontrée à Mayotte. Le matériel mis à disposition : sono, amplis guitare et basse, batterie, micros chant, répond à presque toutes les attentes. A terme, deux salles de répétition et une cabine de régie et sonorisation devraient voir le jour. Les gérants de la salle misent sur la fidélité des groupes et proposent des tarifs dégressifs allant de 35 à 10 euros de l'heure.

Pour tous renseignements et réservation : 06 39 66 49 81

08/10/09 – Maoris enregistre son premier album

Maoris, groupe de reggae fondé à Mayotte il y a 3 ans, continue son petit bonhomme de chemin dans le paysage musical de l’île. Après une série de concerts remarqués courant 2009, pour "Les enfants de la lune" au mois de mai, le "Nafassound" et la Fête de la musique en juin, la formation enregistre son premier album en collaboration avec Deenice Music Production.

Ce n’est pas sa première expérience en studio puisque le collectif nous avait déjà gratifié en 2008 d’un maxi deux titres intitulé "Moinaïssa", au profit de l’association Solidarité Mayotte.

Près de 12 morceaux sont prévus sur cet album qui se voudra représentatif de leur musique atypique, un reggae métissé, ponctué d’une touche de rock progressif et de rythmes ternaires envoutants. Nos oreilles s’impatientent déjà.

08/10/09 – 3ème Milatsika, les 16 et 17 octobre à Chiconi

Mayotte vibrera le week-end prochain depuis Chiconi, aux sonorités de l'océan Indien. Festival organisé par les jeunes de Chiconi avec le soutien de l'OMJS et la commune de ladite localité, Milatsika met en valeur les "racines" de notre région.

Les organisateurs proposent de découvrir cette année d'autres tendances musicales. Zong de la Réunion, Vilon'Androy et Jaojoby de Madagascar sont les formations extérieures invitées cette année. Les délégations malgache et réunionnaise arrivent respectivement les mercredi 14 et jeudi 15 octobre.

Les artistes programmés le vendredi 16 octobre sont Bo Houss, Eliasse, Jimmy, les Vikings et Vilon'Androy. SF Clan, Zong, Del & Diho et Jaojoby enchanteront le public mahorais le samedi 17 octobre.

L'évènement commence ce lundi 12 octobre avec des "activités périphériques". Jusqu'au 15 octobre, trois artistes locaux interviendront auprès de la quarantaine d'élèves de la Cham (classe à horaires aménagés musique) pour leur "montrer les facettes de la musique dans son ensemble", explique Dell, un des organisateurs de Milatsika.

Le musicien Diho fera une initiation à la création musicale, Zama Colo et Zama Maou, tous deux célèbres joueurs de dzendze chiconiens et spécialistes des contes traditionnels, animeront un atelier contes, "éveilleront les enfants au travers les sonorités et leur feront apprendre les origines et l'évolution des instruments traditionnels locaux".

Le prix d'entrée au concert est de 8 euros la soirée, 14 euros pour un forfait de deux jours et 6 euros pour les clients SFR. Pour cette dernière formule, les billets sont en prévente seulement, sur présentation d'un justificatif.

 

Pour plus d'informations : http:/www.festivalmilatsika.com

08/10/09 – L’Equipier à la Réunion pour « Le Constat »

Le jeune rappeur L'Equipier se rend ce lundi 12 octobre à la Réunion, pour un mois, enregistrer "Le Constat", son premier album, au studio Jah Jah Records du groupe Miojah.

Financé par l'Equipe et des privés, le premier opus de Zamil comportera 14 titres. "Ce sera un album de rap avec une ouverture vers le slam, le reggae et les sonorités locales", présente L'Equipier.

"Les routes se creusent/les champs sont rasés/les blocs de béton montés/autant de voitures pouraves pour nous polluer/welcome dans mon island/où les mzoungoulands sont les ghettos/cerise sur le gâteau/depuis peu nous ne sommes plus gâtés/donc plus de gaité/on me tire vers le bas/pourtant je veux aller vers le haut de l'affiche/et je constate que je ne suis même pas écrit en petit sur l'affiche/RG libéral je me souviens de cette époque/où Mayotte était comparée à un coffee shop/pour être aujourd'hui un centre de désintoxication/alcool en vente libre/et plus personne pour te servir…" (extrait de "Mon peuple").

"Le Constat" évoquera ce que l'artiste voit et ce qui se passe dans l'île. "Certains morceaux seront créés sur place, en collaboration avec les artistes de la Réunion". Figurera dans "Le Constat", un titre intitulé "Dimanche" qui a été enregistré par Deenice Music Production avec la choriste Claya.

"Le Constat" sortira début 2010 "promotionné par des concerts", projette le jeune rappeur.

08/10/09 – Un concert pour soutenir les jeunes diabétiques

Faute de subventions octroyées depuis 2007 par la CDM, l'association du Club des familles de l'AJD (Aide aux jeunes diabétique) de Mayotte est dans une situation financière difficile qui l'a contraint à fermer son local. Afin de ne pas cesser son activité en janvier 2010, elle organise en collaboration avec l'association Nafassi un concert de soutien le vendredi 23 octobre au Relais de Bandrélé.

Des artistes comme Lathéral, Bo Houss, Trio, Bob Dahilou, Joe Fils, Shakires et d'autres ont d'ores et déjà répondu à l'appel de l'association, qui se trouve dans une situation d'urgence. Les fonds récoltés lors du concert et par un appel aux dons devraient permettre le maintien momentané des actions au sein de cette association reconnue d'intérêt public.

08/10/2009 – Photographie : Bruno de Villeneuve sort ses « Mains »

 

 

{xtypo_dropcap}"I{/xtypo_dropcap}l a fallu du temps pour rentrer dans la vie de ces personnes, et obtenir leur confiance. Ce qui m’a aidé, c’est que je vis "à la mahoraise". Je vais aux champs, aux mariages, je râpe la noix de coco, c’est comme ca que j’ai appris tout ce que je sais", nous explique le photographe. En résulte la série de livres intitulés "Mains", un thème original qui s’est imposé à lui. "J’ai choisi ce thème pour deux raisons. Tout d’abord parce que je suis moi-même un artisan, mes mains sont mon premier outil. En suite, au fil des scènes auxquelles j’ai assisté, dans les mariages et d’autres cérémonies, les mains des personnes m’ont beaucoup intéressé. Et c’est en regardant dans ma banque d’images que j’ai réalisé le nombre de photos que j’avais sur le sujet."

De ces photos, il a réussi à sortir deux tomes illustrant la vie quotidienne des Mahorais, à travers l’usage de leurs mains. Un travail de longue haleine pour lequel il lui a fallu jouer le rôle de photographe, maquettiste et d’éditeur. Une nécessité pour toute personne qui souhaite publier un livre de photos exclusivement sur Mayotte. "Les grandes maisons d’édition ne s’intéressent pas encore aux livres sur Mayotte, excepté pour la littérature. Ca viendra peut-être avec la départementalisation, du coup j’essaye de tout faire moi-même. C’est un investissement sur le long terme."

Comment ouvrir une noix de coco ? Comment tresser ? Comment nouer un fagot ou appliquer du henné ?… Autant de questions dont les réponses sont ici illustrées. C’est le savoir-faire mahorais qui est mis en avant. Chaque photo est accompagnée d’un texte explicatif. Des traditions et des habitudes parfois vouées à disparaitre, et qui grâce à l’art du photographe pourront témoigner de l’ingéniosité des anciens dans une société où la mécanisation et la technologie commencent leur règne.

 

Halda Toihiridini

08/10/2009 – Visite de photographes

 

 

{xtypo_dropcap}F{/xtypo_dropcap}ils d'un photographe qui avait un magasin à la Réunion, Roland Benard vit de ses photographies depuis 1965, l'année où il est sorti de l'école de photo ETPC, rue de Vaugirard à Paris. Outre des livres d'images dont certains publiés à compte d'auteur, il a aussi effectué de nombreuses photos de presse pour les magazines Enjeux économiques, Via et Cascavelle. "Occasionnellement, surtout pour les éruptions volcaniques, j'ai aussi envoyé des photos à L'Express, Pèlerin Magazine et Paris Match", se souvient le photographe.

Roland Benard est arrivé le 28 septembre dans l'île et repartira le 27 octobre, accompagné par Michel Bordieu, venu l'assister pour les prises de vue et faire les maquettes sur place le plus rapidement possible. Ils sont venus sur l'île à la demande de l'éditeur Orphie, spécialiste de l'Outremer pour les livres de cuisine, les encyclopédies ou les guides de randonnées. Le premier ouvrage qu'ils doivent réaliser est justement un livre de recettes de cuisine, comme le dernier que vient de sortir Roland Benard, intitulé "La bonne cuisine de la Réunion par tante Mariette". A Mayotte, ils ont pris contact avec des cuisiniers pour leur faire découvrir les plats traditionnels.

Le second ouvrage, plus généraliste, sera consacré à la vie quotidienne des habitants, une sorte de guide pratique "avec tout ce qu'on peut trouver en faune, en flore, en architecture, en traditions, etc.", explique le photographe. Enfin, un troisième beau livre d'images sera rempli de photos esthétiques de paysages, de gens, de makis, de tortues, de roussettes, etc. La part belle sera faite aux richesses naturelles du lagon, mais aussi à celles de l'intérieur des terres, "une faiblesse des autres livres qui existent déjà", remarque Roland Benard. Une quarantaine de cartes postales, en format standard mais aussi en grand format à partir de thématiques sur la faune, la flore ou l'artisanat, est également prévue.

Le photographe s'était déjà rendu sur l'île en 1997, pendant les événements à Anjouan, pour le magazine Via. Il trouve les paysages, les gens et leurs habits toujours aussi beaux, mais a plus de mal à faire de belles photos des rues des villages, jonchées d'ordures et bordées de bâtiments en construction. Son objectif est de trouver des endroits qui ne sont pas encore très détériorés par l'urbanisation anarchique, pour donner une belle image de Mayotte à l'extérieur et attirer les touristes, même s'il déplore les prix "prohibitifs" des billets d'avion, le manque d'infrastructures hôtelières et un service aux clients très en deçà de ce qu'il a pu connaître à l'île Maurice par exemple.

 

Julien Perrot

08/10/2009 – Culture : Théâtre

 

 

{xtypo_dropcap}"E{/xtypo_dropcap}pilogue d'une trottoire" a été interprété pour la première fois en 2007, au Festival d'Avignon avec une coproduction de la Scène nationale d'Annecy. En 2008, le texte d'AKM a été joué à la Réunion, à Madagascar, au Mozambique, à Mayotte et en Allemagne.

"Mulher Asfalto" : "Epilogue d'une trottoire". Le texte a été traduit en portugais cette année, avant d'être présenté en Espagne, au Festival de cinéma africain de Tarifa, puis à Porto (Portugal) et au Brésil. Continuant à faire le tour du monde, "Mulher Asfalto" fait salle comble actuellement en Argentine. Sur le site Fiba.com, les tickets sont tous vendus.

Créé il y a douze ans, le Festival international de Buenos Aires est une vitrine pour les expressions les plus marquantes des arts scéniques contemporains. Le tremplin argentin du théâtre connaît un grand succès cette année encore, avec tous les tickets vendus pour la plupart des spectacles, dont "Mulher Asfalto".

AKM a commencé à écrire ce texte en 2005 à Tananarive (Madagascar), dans "L'improbable vérité du monde", un projet du Centre dramatique de l'océan Indien qui regroupait des artistes français, suisses, mozambicains, réunionnais et mahorais. "J'ai été violemment frappé par la condition de la prostitution à Madagascar", raconte le dramaturge mahorais, après avoir rencontré des prostitués et longuement parlé avec elles.

Lors d'un déplacement au Kenya quelque temps après, AKM dit avoir vu les mêmes conditions, "mais cette fois-ci c'étaient des Ethiopiennes". En 2007, poursuit-il, lors de la création des "Veuves"* à Maputo (Mozambique), AKM a encore travaillé avec des prostituées. "Epilogue d'une trottoire" n'est pas une reproduction des témoignages de ces "belles de nuit". C'est un long poème qui montre la manière dont le corps de la prostituée est réduit à un objet commercial. "Elle ne parle pas d'elle comme un être humain, mais d'une viande vendue sur un trottoir".

Pour l'intrigue de cet épilogue, l'histoire se déroule vers 3 heures du matin, lorsqu'un client demande à une prostituée un sexe qui n'est pas celui de l'homme ni celui de la femme…

La rencontre exacerbe la passion. Le client veut en effet un troisième sexe qui n'existe pas. Il jette de l'huile sur le feu : si la marchande de plaisir ne lui donne pas ce sexe-là, il l'ouvrira lui-même avec son couteau au niveau de sa nuque.

Ce troisième sexe, fait comprendre AKM, est tout simplement le "fantasme" du client qui sera satisfait par la parole de la prostituée. "Par la poésie elle crée le crée le sexe qui n'existe pas".

A travers cet "Epilogue d'une trottoire", Alain-Kamal Martial continue à jouer son rôle de "passeur de parole" et "créateur d'énergie de parole". "Je ne bricole pas des pièces de théâtre, je déchire des cris, des rires, des énergies de vie, des transes, des coups de couteaux, des ciseaux, des choses qui m’habitent et qui se révèlent sur le plateau", écrit-il.

 

Rafik

* "Les Veuves" – Editions Théâtrales (2008) – France

07/10/09 – Forum économique : synergie et prospective au cœur des débats

Allons-nous vers la fin des stratégies individuelles économiques ? En tout cas, cette soirée d'ouverture du 5ème Forum des îles de l'océan Indien a indéniablement résonné comme une ode à la prospective et à l'intégration économique régionale. Ce n'est d'ailleurs pas un hasard si cette thématique est la principale, et la première, qui sera évoquée au cours de ce forum, ce mercredi. L'insularité, comme l'a rappelé M. Venkatasamy, président de l'Union des chambres de commerce et d'industrie de l'océan Indien (UCCIOI), présente son lot d'avantage, notamment pour le secteur du tourisme, mais également des inconvénients, décuplés par ces temps de crise, que les "îles ne peuvent plus affronter en solo". "Nos contrastes et nos différences sont nos richesses", a pour sa part déclaré le président de la CCI Mayotte M. Castel. "Désormais, l'attractivité et la compétitivité de la zone ne doivent plus uniquement passer par la valorisation des atouts respectifs de chacune des îles, mais par l'optimisation de leurs complémentarités".

Dans cette perspective, la réflexion autour de la prospective globale que se propose de porter l'UCCIOI est énorme, autant que les défis sont nombreux : économiques, écologiques, énergétiques, alimentaires, démographiques et climatiques", a énuméré M. Castel. Et pour tous ces sujets, il préconise de "mettre l'innovation au cœur des débats". De son coté, M. Venkatasamy souligne la part prépondérante qui doit être faite à "l'intelligence économique et l'information stratégique, des outils indispensables de développement et de compétitivité". Pour lui, ce forum et les travaux futurs de l'UCCIOI devront "définir une vision globale des stratégies de développement de l'océan Indien, partagée et lisible par tous", qui "façonnera le visage économique de l'océan Indien dans les années à venir".

L'aérien dans la zone, "un thème polémique et difficile", comme l'a décrit M. Venkatasamy sera également à l'honneur de ce 5ème Forum économique des îles de l'océan indien. "Il faut être brave pour entreprendre un voyage dans la zone", a-t-il dit. Une ironie qui dévoile l'éventail de solutions qui pourraient être avancées pour enrichir et améliorer l'offre de transport aérien, malgré une concurrence que l'on sait acerbe du fait de l'étroitesse des volumes de marché. Le forum se propose aussi de répondre aux défis du secteur de la pêche  dans l'océan Indien occidental, qui doit à la fois garder son attractivité et attirer plus d'exploitants locaux, tout en préservant la ressource de ses 6 millions de kilomètres carré de zone économique exclusive. Enfin, Dominique Bussereau, secrétaire d'Etat chargé des Transports représentant la présidence de la Commission de l'Océan Indien, à laquelle Mayotte n'est toujours pas adhérente malgré le financement important de la France, a insisté sur le fait que, pour tous ces thèmes et par ces temps de crise, "jamais la synergie des politiques économiques n'a été si primordiale dans la région", et a assuré le soutien de l'Etat français dans ces efforts de développement.

07/10/09 – Ouverture de l’aérogare pour 2012

Le secrétaire d'état chargé aux transports Dominique Bussereau est en visite à Mayotte jusqu'à la fin de l'après-midi. Arrivé hier à la mi-journée, Dominique Bussereau a fait le tour de la plateforme aéroportuaire dans l'après-midi avant de rencontrer les représentants des compagnies aériennes de la région à Koropa. La nouvelle aérogare de l'aéroport de Pamandzi est en bonne voie puisque l'appel d'offres sera lancé à la fin du mois. "Les travaux débuteront en 2010 pour se terminer à la fin 2011. L'ouverture de l'aérogare se fera à la mi-2012" a indiqué le secrétaire d'état. L'appel d'offres concerne la construction de l'aérogare et la gestion en concession de l'aéroport. L'appel à candidature a été lancé et 4 groupes sont candidats pour ce chantier évalué à 50 millions d'euros (dont 12 de l'Etat).

En ce qui concerne la piste longue, le coût est évalué à 200 millions d'euros. Pour l'instant, le projet est en phase d'études et ne devrait être effectivement en chantier qu'à partir de 2013 pour une ouverture en 2015. Le gouvernement espère que Mayotte se transformera en RUP pour pouvoir bénéficier du FEDER (Fonds européen de développement régional) de l'Union européenne. "Les élus mahorais souhaitent l'installation de compagnies supplémentaires à Mayotte" a annoncé Dominique Bussereau à l'issue de sa rencontre avec les compagnies aériennes de la région (Air Austral, Air France, Air Madagascar, Air Seychelles, Air Mauritius et Comores Aviation). Certaines d'entre elles ont des projets dans les cartons pour desservir Mayotte et lors de la discussion avec le secrétaire d'Etat, il a été évoqué la concurrence possible des compagnies du Moyen-Orient, l'éventuelle installation de compagnies à bas prix et de la crise actuelle qui a fait baisser le nombre de passagers et de touristes dans la région.

Dominique Bussereau a aussi affirmé qu'il examinerait la question du transport scolaire ("Cela me tient à coeur, 33 000 élèves sont transportés tous les jours dans mon département"), celle des routes et du transport en commun. "On a parlé de l'aérogare, mais cela implique que l'on s'intéresse à la desserte" a-t-il ainsi affirmé. Aujourd'hui, Dominique Bussereau sera à Longoni pour rencontrer les acteurs du port et évoquer la question de la desserte maritime de Mayotte.

06/10/09 – Forum économique : Plus de 250 personnes attendues

Mayotte accueillera dès ce soir le 5ème Forum Economique des îles de l’Océan Indien, et ce jusqu’à vendredi. Plus de 250 personnes sont attendues. Parmi les invités, on dénombre bien sûr les membres des délégations des Chambres de commerce et d’industrie des Comores(70 personnes), de Madagascar (80 personnes), de Mayotte (80 personnes), de l’île Maurice (15 personnes), de la Réunion (32 personnes) et des Seychelles (7 personnes), mais aussi un membre de la CCI de Belgique et de nombreux intervenants, experts et particuliers. Tous sont attendus, ce mardi soir à partir de 18h, pour la cérémonie d’ouverture qui se déroulera à Koropa, en présence notamment de Dominique Bussereau, Secrétaire d’Etat chargé des transports.

Après être passé par Moroni en octobre dernier, le Forum économique des îles de l’océan indien est organisé cette année par la Chambre de commerce de Mayotte, présidée par Serge Castel, en partenariat avec l’Union des chambres de commerce et d’industrie de l’Océan Indien (UCCIOI) et la Jeune chambre économique de Mayotte. Et pour cette 5ème édition, quatre thèmes sont à l’honneur : la prospective économique dans l’Océan Indien ou le défi de l’intégration régionale, les potentiels et écueils de la filière de la pêche, l’attractivité régionale du tourisme de la zone, et la desserte aérienne dans la zone de l’Océan Indien. Tous les participants pourront également approfondir ces thèmes et discuter plus directement lors de rencontres Business to Businness (B to B).

06/10/09 – Visite de Dominique Bussereau

Le Secrétaire d'Etat chargé des transports sera à Mayotte mardi et mercredi. Après son arrivée mardi à 11h30 et l'accueil populaire et militaire, M. Bussereau présidera une réunion à l'aéroport sur les problématiques aéroportuaires (piste longue, nouvelle aérogare et mise en concession de l'aéroport). Il se rendra ensuite à la tour de contrôle pour une présentation de l'aérogare et des enjeux du réaménagement. A 17h, le Secrétaire d'Etat se rendra au Koropa pour une réunion technique avec les compagnies aériennes sur la desserte de Mayotte, il restera sur place pour inaugurer, à 18h, le 5ème forum économique des Iles de l'Océan Indien. Mercredi, M. Bussereau visitera à partir de 10h les installations portuaires de Longoni, avant de prendre part à une réunion avec les acteurs du monde portuaire à 10h45. Un point presse aura lieu après cette réunion et avant le départ du Secrétaire d'Etat. Sous réserve de confirmation, le ministre de la Défense Hervé Morin devrait se rendre à Mayotte le 16 octobre, après un passage à la Réunion.

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes