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21/10/09 – Le CDTM prêt à relever le défi de Colmar

En libérant le financement nécessaire à l'opération Colmar (266.000€), le conseil général a balayé, pour partie, la polémique qui avait secoué le Comité du tourisme de Mayotte (CDTM). "Si nous n'avons pas pu préparer sereinement l'événement, nous allons essayer de faire mieux que sauver les meubles, avec l'aide de Dieu, des agents du CDT, des associations et des socioprofessionnels", a dit M. Chanfi, le président du comité, au cours d'une conférence de presse organisée ce mardi. Mayotte occupera cette année la place très convoitée "d'invité d'honneur", succédant au Brésil et à la Thaïlande. C'est donc 1.200m² de stand qu'il faudra animer du 6 au 8 novembre prochain, durant cette 25ème édition du salon international du tourisme et du voyage de Colmar, afin de promouvoir au mieux "une destination qui peine à  se faire connaître, mais qui a des atouts", comme l'a expliqué Attoumani Harouna, vice président du CDTM."Malgré notre faiblesse dans cette industrie économique, nous devons être présents, et approcher le marché avec une logique d'information, de promotion, plutôt que de commercialisation, car nous n'avons pas encore les structures pour supporter un volume de touristes important".

On notera tout de même la présence dans la délégation mahoraise (150 personnes) de  représentants des compagnies aériennes Air Austral et Corsairfly, et de quelques Tour Opérateurs comme Phone&go, Run Voyages, qui devraient pour leur part proposer des offres concrètes aux visiteurs. Car selon le directeur du comité, M. Gravier, le salon de Colmar représente "un bassin de cibles non négligeable". Soit la clientèle française de la

 ville (100.000 habitants), de la région, mais aussi frontalière, suisse et allemande, au fort pouvoir d'achat. "C'est le profil des croisiéristes qui viennent (venaient ?) à Mayotte", a dit M. Harouna. Pour réussir ce travail de promotion, le CDTM compte mettre le paquet autour d'une présentation complète de Mayotte et une mise en valeur et en scène de ses atouts, de ses particularités et de ses traditions, avec : "Mayotte, vivez l'expérience d'une destination authentique". Au programme : maquillages et massages traditionnels, tressage des plantes aromatiques, danses traditionnelles (Chigoma, Maganja, Debah, M'biwi), fabrique de kofia et de bijoux. Pour l'occasion, un mini éco musée du sel et de l'Ylang sera même reconstitué.

L'accueil, l'information et l'animation seront, pour l'essentiel, assurés par des groupements associatifs d'étudiants et Mahorais de métropole, qui sont actuellement coachés et formés par les agents du CDTM. Et pour la partie restauration, un traiteur alsacien sera spécifiquement initié à la gastronomie et aux spécialités culinaires mahoraises par Daorina Romouli, propriétaire du restaurant le Maoua. Quatre conférences sont programmées. A l'honneur, biodiversité marine et terrestre, autour des thématiques du parc marin et de la mangrove, animés par des agents de la Direction de l'environnement du CG. Une autre sur l'évolution institutionnelle de l'île présentée par le sénateur UMP de Mayotte Ibrahim Ramadani, et une dernière présentant la culture mahoraise, animé par Ali Saïd Attoumani, directeur des affaires culturelles du CG, et clôturée par une reconstitution de la cérémonie du grand mariage. Enfin, lors de la soirée de gala des exposants, 600 personnes recevront une pochette cadeaux contenant de la vanille, de l'ylang-ylang, du sel de Bandrélé, des cartes postales et les DVD des clips promotionnels.

21/10/09 – Barrages à Bouyouni

Ce matin une mauvaise surprise attendait les automobilistes ayant emprunté le trajet passant par Bouyouni, dans le nord de l'île. Vers cinqheures, une soixantaine de villageois mécontents sont partis ériger un barrage sur la route nationale. Un blocage provoqué par un projet de lotissement dans la zone de Mitséni. C'est seulement à neuf heures que l'intervention des gendarmes a permis d'ouvrir le passage. Une proposition de dialogue a été lancée pour apaiser les esprits. Vendredi, le maire de M'tsamboro sera reçu à la préfecture.

20/10/09 – Le CG vote les recommandations de la Chambre des comptes

Repoussé en fin de séance, le vote sur l'adoption des recommandations de la Chambre territoriale des comptes (CTC) en vue de la résorption du déficit de la CDM qui vient d'être évalué à 72,4M€, n'a pas fait vraiment fait l'objet de débats. Après avoir bien insisté sur le fait que la Chambre avait mis au jour des errements budgétaires depuis 2002, soit avant l'arrivée au pouvoir de la majorité actuelle, Ahamed Attoumani Douchina, le président du conseil général, a répété qu'il ne voulait pas "accuser qui que ce soit" mais qu'il ne voulait pas non plus "porter seul la responsabilité de ce déficit". "Aujourd'hui, je vous soumets ce texte pour que nous prenions acte des conclusions de la Chambre et que nous votions les recommandations à mettre en place pour la fin d'année 2009. Ensuite, nous avons jusqu'au 31 décembre pour proposer des mesures de résorption de ce déficit pour les années suivantes", a expliqué M. Douchina aux élus. "La majorité donnera ses propositions et vous aurez le droit d'être d'accord ou non", a-t-il ajouté à l'intention de l'opposition, montrant son refus de les voir exprimer leur point de vue.

Après une interruption de séance de 5 minutes, Sarah Mouhoussoune, conseillère général de Dembéni, a commencé à lire : "Nous, groupe de l'opposition, allons faire nos propositions…". Elle a été immédiatement interrompue par M. Douchina qui lui a signifié qu'"aujourd'hui, ce n'est pas le moment de prendre les propositions, nous avons jusqu'au 31 décembre. Je passe aux voix ce rapport…". "Prendre acte, c'est accepter les propositions de la Chambre", s'est exclamé, excédée, la conseillère générale. L'opposition a voté contre ce rapport, tout comme le suivant relatif au budget supplémentaire de 2010. En début de séance, l'assemblée avait déjà adopté, sans les voix des 5 élus de l'opposition, certaines recommandations de la Chambre : il s'agit des rapports n°2009/103 sur la mise en place de la taxe locale d'électricité fixée au taux de 8% qui devrait rapporter 960.000€ par an et 2009/104 sur la modification des tarifs de transport des véhicules professionnels et des tarifs du chantier de réparation navale du STM qui vont dans certains cas doubler dès le 1er novembre. Saïd Omar Oili, le chef de l'opposition, a déploré le fait que cette nouvelle taxe sur l'électricité va toucher les personnes les plus en difficulté, d'autant plus en l'absence de minima sociaux. La proposition de l'opposition de faire payer la barge aux services de l'Etat a par ailleurs été retenue par l'assemblée.

Les rapport n°2009/102, 2009/114 et 2009/123, respectivement relatif à la participation de la CDM au contrat de projet en matière d'aménagement et de logement, à la modification de signature du président en matière de marchés publics et à la réforme du guide des procédures internes de passation de marchés publics ont été retirés de l'ordre du jour. De même que le rapport n°2009-110 qui prévoyait d'augmenter progressivement l'âge des bénéficiaires de l'ASV (Allocation Simple Vieillesse) de 55 à 60 ans, qui a été repoussé faute d'un consensus au sein de la majorité sur cette question.

20/10/09 – Blocage total au port de Longoni

Depuis lundi matin, les 60 agents de la Chambre de commerce et d'industrie travaillant sur le port ont monté des barricades, obligeant une bonne partie des salariés à se rendre à pied à leurs bureaux. A l'heure actuelle, seul le grand portail est encore bloqué annoncent les  grévistes. Une situation qui a empêché toute les livraisons de marchandises. Seuls les corps des ressortissants comoriens qui ont péri dans le dernier naufrage ont pu être envoyés à leurs familles. Les grévistes estiment que le protocole d'accord établi à la fin de la grève de l'année dernière n'a pas été respecté, notamment en ce qui concerne la grille salariale. Toujours aussi déterminés à se débarrasser de Jean Pierre Le Jeune, directeur de la concession portuaire, les grévistes annoncent d'emblée une grève illimitée.

20/10/2009 – Courrier des lecteurs

 

 

{xtypo_dropcap}M{/xtypo_dropcap}itséni, zone à forte potentialité agricole (Nca) située entre le village de Bouyouni et Longoni, est "à cheval" entre les communes de Bandraboua et Koungou. Ces terrains agricoles sont occupés et cultivés par les habitants d’Hamjago dans le Nord de l’île, commune de Mtzamboro, depuis plus de quarante ans.

En 1975, après le référendum confirmant le maintient de Mayotte, île Française au sein de la République, il a fallu reconstruire (Mayotte) politiquement et économiquement. Les habitants d’Hamjago se voient donc incités à poursuivre la mise en valeur (agricole) de Mitséni. Le lieudit "Mitséni" devient donc le "tobé" (hameau saisonnier) des cultivateurs d’Hamjago, tandis que Bouyouni sera celui de gens de Chiconi, Acoua et M'tsahara, et enfin Longoni celui des habitants de M'tsahara, comme il a été procédé dans d’autres communes de Mayotte.

Aujourd'hui, il n’est pas étonnant de voir des administrés de Bouéni cultiver à Mavingouni, commune de Dembéni, ou ceux de Sada à Combani, commune de Tsingoni… Par la suite, les occupants de Bouyouni et Longoni ont fait leur choix de développer leurs "tobés" et les espaces agricoles en villages et zones urbaines, quant à leurs compatriotes d’Hamjago, ils ont continué à conserver la destination agricole de leurs terrains sur Mitséni à jusqu’à ce jour.

 

Pour rappel également, ces terrains, qui aujourd’hui relèvent de l’occupation coutumière objet de ces conflits, font partie de la propriété dite "Domaine de Dzoumogné" titrée à la conservation foncière sous le numéro T.1690-Do et comme appartenant à la Collectivité départementale de Mayotte pour l’avoir rachetée auprès de la société coloniale Bambao.

En effet, en 1977 la société Bambao fait un dépôt de bilan, la Collectivité territoriale de Mayotte décide d’acheter le solde du domaine de Dzoumogné, environ 1.450 hectares, pour y créer un lotissement agricole au profit des agriculteurs des quatre communes du nord (Acoua, Bandraboua, Mtsamboro et Mtsangamouji) qui avaient un réel besoin de terres cultivables et qui avaient d’ailleurs déjà occupé le domaine.

Il est évident que cette propriété, qui ainsi destinée à une autosuffisance pour une population agricole, pourrait par exemple servir d’outil économique agricole dans le cadre d’un Schéma du développement agricole de la Collectivité départementale d’une part, et d’autre part apporter la sécurisation du foncier agricole.

Malheureusement, le schéma d’aménagement de la commune de Bandraboua a approuvé par arrêté préfectoral n°2005/648/DE du 30/12/2005, la transformation d’une partie des terrains agricoles de Mitséni en zone constructible (zone Na). Une zone dans laquelle existe une propriété privée titre 4165-DO dite Vivace, morcellement du titre 1690-DO dont l’agriculteur a bénéficié des aides de l’Etat dans le cadre d’une installation en agriculture. D’ailleurs, d’autres agriculteurs de la zone en question ont signé un contrat de 5 ans avec les services de l’Etat et perçoivent une aide pour les mesures agro-environnementales.

 

Dans ce contexte cacophonique, l’association Mitséni Tsika (Association pour la défense des intérêts agricoles et fonciers des agriculteurs d’Hamjago) a écrit au président du conseil général de Mayotte dans un courrier en date du 24/03/2009, pour demander l’annulation du projet de lotissement de Bouyouni à Mitséni, dont ici l’extrait : "Monsieur le président, depuis quelques années nous sommes scandalisés de constater que face au développement non maîtrisé du village de Bouyouni et les difficultés foncières rencontrées par le maire de la commune de Bandraboua, celui-ci s’en prend aux cultivateurs d’Hamjago à Mitséni, sous prétexte que nous ne représentons pas l’électorat de sa commune. Monsieur le président, les anciens terrains Bambao dont le titre 1690-DO et le titre 269-DO Chicoudouni-Domaine situé à Soulou, commune de Tsingoni, constituent du foncier géré par la Collectivité. Les exploitants agricoles de Tsingoni sont actuellement en phase d’être régularisés, le chantier a commencé depuis le mois de septembre 2008 à la demande du conseiller général du dit canton".

 

Le 17/07/2009, le préfet de Mayotte dans son arrêté préfectoral n°129/DE lance un début de procédure d’expropriation à l’encontre de l’agriculteur du titre T.4165-DO, en lui demandant l’autorisation d’accéder aux propriétés privées dans le cadre des études préliminaires pour la réalisation du projet de lotissement Bouyouni-Mitséni dans la commune de Bandraboua.

Le 12/08/2009, l’association Mitséni Tsika a adressé une doléance et pétition contre ce projet de lotissement à la préfecture, en expliquant sa position comme suit : "considérant que cet arrêté préfectoral ne porte attention ni à nos doléances formulées au président du conseil général, mais force est de constater un privilège d’une opération commando (présence des gendarmes de M'tzamboro dans la zone), nous ne cesserons pas de boycotter toutes études de faisabilité d’un projet de lotissement sans négociation".

Le 3/10/2009, Le maire de Bandraboua a ordonné à son groupe de "rebelles" de distribuer un tract dans la commune de M'tzamboro dont ici l’extrait : "La population de M'tzamboro joue à un jeu auquel elle est de toute façon condamnée à perdre. Elle nous a fait comprendre que maintenant c’est chacun pour soi, chez soi. Que maintenant chacun doit travailler et cultiver dans sa commune. Alors sachez que la population de la commune de Bandraboua a parfaitement compris ce message. Toutes les personnes originaires de la commune de M'tzamboro (salariée ou occupant un terrain dans la commune de Bandraboua) doivent sans délai quitter la commune, nos terres, ainsi que le Sictom et aller travailler/cultiver chez eux. Si la population de M'tzamboro veut jouer, la population de Bandraboua a déjà gagné la partie".

C’est tout en ignorant complètement que le père de monsieur le maire de Bandraboua, monsieur Ahamada M’dahoma, né le 08/02/1937 à M'tzamboro, marié à M'tzamboro, cultive à Dzoumogné où il a ses terrains !

Malheureusement le lundi 5, mardi 6 et le mercredi 7/10/2009, ce groupe de "rebelles" est passé à l’action et s’attaqua à certains administrés de la commune de M'tzamboro travaillant à Dzoumogné, Bandraboua et M'tsangaboua pour les menacer et les forcer à quitter leur travail. Mais pourquoi orchestrer toutes ces attaques ? Il semblerait que la femme de monsieur le maire de Bandraboua était la secrétaire générale de la mairie de M’tzamboro. Le maire de M’tzamboro décide d’embaucher un DGS et la secrétaire se retrouve sous l’autorité du DGS.

Elle fait donc une demande de disponibilité de 5 ans à monsieur le maire de M’tzamboro qui lui accorde sa demande. Ensuite elle laisse croire qu’elle a été licenciée par le maire de M'tzamboro. Son mari, monsieur le maire, se saisit de l’occasion pour orchestrer au sein de ses administrés un "soulèvement contre les gens de M'tzamboro". Il y a ainsi les menaces, dont le but est d’inciter ces pauvres salariés à abandonner leurs postes. Il arguera alors de l’abandon de poste comme motif pour les licencier facilement. Il est triste de voir perpétrés des actes xénophobes incitant à la haine dans un territoire de la République Française au 21ème siècle.

 

Pour mémoire, l’Etat et Mayotte ont déjà été mis sur le fait accompli à la fin d’année 2008 à l’occasion de ce que l’on appelera "l’affaire des policiers municipaux de Bandraboua" rétrogradés suite à la campagne pour la départementalisation, élections du 27/03/2009. (…)

Enfin, bien que la vocation d’un lotissement soit à caractère social, chers administrés de la commune de Bandraboua, ne vous laissez pas manipuler par un groupe de vos élus pour des intérêts personnels. Vous n’avez pas manqué de constater ces dernières années que les lotissements qui ne cessent de se créer sur le territoire de votre commune ont servi prioritairement à faciliter l’accès à la propriété pour les gens qui ont les moyens et en particulier les proches de certains élus.

C’est toute une nouvelle forme de spoliation foncière de certains élus qui pensent déjà à l’après mandat quand ils sont au pouvoir. Mitséni est une zone pas loin du port, forcément les investisseurs seraient dans une position confortable pour poser leurs bagages. A vous de juger !

 

Demou Manssour,

Secrétaire général de l’association Mitséni Tsika

19/10/09 – Un Nouveau Centre ambitieux

Après les militaires, c'est à ses troupes du Nouveau centre que le ministre est parti affirmer son soutien. Mis à mal par le revirement du député pour le Modem, ces anciens du MDM ont décidé de lancer l'antenne du nouveau centre à Mayotte. Un parti dont le bureau sera élu le 31 octobre prochain. Entouré des chants des bouénis et des ténors du groupe politique, dont Ahamada Madi Abdou, second vice président du conseil général, Hervé Morin s'est dirigé vers les locaux du cinéma. La rencontre avec les militants a permis de faire le point sur les objectifs ambitieux pour les élections de 2012 : récupérer le siège de député et faire du nouveau centre le parti majoritaire à Mayotte. Le ministre a ainsi affirmé sa volonté de faire du parti une force incontournable dans la scène politique locale et nationale. L'occasion pour lui de revenir sur les consignes de partenariat politique établis avec l'UMP.

"Je viendrais aussi souvent qu'il le faut pour les soutenir" s'est t-il engagé à la fin de la rencontre, avant de commenter la situation du Modem. "Le Modem est mort. Nous nous sommes quitté sur un désaccord avec François Bayrou, je lui ai expliqué qu'après le premier tour il y avait un second tour et qu'il fallait s'allier. Il m'a expliqué qu'il resterait seul à proposer une troisième voix à la France. Tellement seul qu'aujourd'hui à chaque élection partielle le modem fait entre 2% et 5%. Je rappelle qu'il a fait dix millions de voix à l'élection présidentielle. Aujourd'hui l'isolement l'emmène progressivement à la disparition. Il s'enfonce dans le lagon."

19/10/09 – Pas de changement à Tsingoni

Les élections municipales et cantonales de Tsingoni ont à nouveau eu lieu ce dimanche après leur annulation par le conseil d'Etat. Le résultat n'entraine aucun changement puisque c'est la liste UDCT conduite par Ibrahim Boinahéry qui emporte à nouveau la mairie avec 51.04% des voix contre 48.49% pour la liste UMP d'Ali Souf. Le conseiller général du canton reste également Issoufi Hamada, élu avec 52.73% des voix contre 47.32% pour son challenger UMP Madi Abdou Mohamed. Le taux de participation pour les deux élections atteint 62%, les résultats ont été connus vers une heure du matin.

16/10/09 – L’homme de la semaine : Hervé Morin

Le ministre de la Défense Hervé Morin sera en visite ministérielle ce samedi à Mayotte. Il arrivera par avion spécial à 9h à l’aéroport de Pamandzi. Ensuite, il examinera le volet de l’action de l’Etat en mer et la lutte contre l’immigration clandestine en se rendant en vedette au nord de l’île sur l’îlot de M’tzamboro et à proximité du radar. A la mi-journée, il visitera et déjeunera au Dlem avant de tenir un point presse à 14h15.

Par la suite Hervé Morin endossera sa casquette de président du Nouveau Centre pour rencontrer les militants et les cadres de la section mahoraise de son parti à partir de 16h à la salle de cinéma Alpa Joe. Des ateliers sur l’égalité des chances et l’utilisation d’internet seront tenus peu après avant que le président du Nouveau Centre ne s’adresse à la presse à 19h30.

16/10/09 – Inauguration de deux plateaux à M’tsapéré

Le président du Smiam, Issihaka Abdillah, fait savoir que deux plateaux seront inaugurés à M’tsapéré ce vendredi 16 octobre. Dans un premier temps, ce sera le plateau de M’balamanga, fief des volleyeurs du VCM qui sera inauguré ce matin à 9h. Ensuite, ce sera le plateau de Doujani, utilisé par les basketteurs du Gladiator qui ouvrira officiellement à partir de 10h.

Pour l’un et l’autre plateau, ont été invités Bruno Prochasson directeur de la DJS, Echati Maanrifa directrice de la DSAJ, Madi Vita président du Cros, les présidents des ligues de handball (Ouirdani Vita), basket-ball (Marwani Abdourraquib), volley-ball (Madi Vita) et tennis (Patrick Henry), Zaïdou Tavanday, vice-président du Smiam et conseiller général de Mamoudzou 2 et le délégué de la commune de Mamoudzou au Smiam.

16/10/09 – Création des Jeunes UMP 976

"Inciter les jeunes à s’impliquer dans la politique"

C’est au sein des locaux de la mairie de Mamoudzou que les jeunes UMP de Mayotte se sont réunis mercredi soir pour leur 1er conseil d’administration. Créée le 10 octobre dernier, l’association se veut le point de rassemblement de tous les jeunes qui souhaitent faire avancer le développement de Mayotte de manière concrète.

Plus de 50% de la population à Mayotte est âgée de moins de 20 ans. Une jeunesse qui avoue ne pas du tout se reconnaitre dans la vie politique locale. À l’instar de jeunes en France, c’est en partie pour palier à ce désaveu, mais surtout pour constituer une nouvelle force de proposition, que les membres des Jeunes UMP 976 ont eu l’idée de créer cette association.

"L’objectif est de réunir le maximum de personnes, mais surtout d’inciter les jeunes à s’impliquer dans la politique", explique Zaounaki Fatima Boura. La vice-présidente des Jeunes UMP est la première illustration de cette volonté de changement. L’association se donne pour principe de respecter le plus scrupuleusement la parité et la disparité. Ainsi, sur ses 38 membres issus de chaque canton de Mayotte, près de la moitié sont des femmes. L’association est destinée aux 16-45 sans, mais ne s’interdit pas pour autant des membres plus âgés, ni se couper des vétérans du parti traditionnel. "Nous avons l’aval de la fédération locale, nous sommes là pour dynamiser le parti en quelque sorte", explique cette adhérente.

C’est Kala Attoumani, déléguée des Jeunes UMP, qui nous explique le type d’actions que l’association va mettre en place. "On va mettre en place plusieurs pôles de travail dans tous les domaines qui concernent Mayotte. Nous essayerons d’organiser des conférences et des débats afin de recueillir les avis de chacun." Politique, économie, sport ou culture, un large champ d’action à la hauteur des difficultés que rencontre l’ile.

"L’objectif est d’être à l’écoute de la population, ce que les élus n’ont pas forcément le temps de faire. Alors que nous autres sommes en contact permanent avec ces jeunes, quand on sort en boite, au travail ou dans les manifestations sportives. Nous connaissons leur vie et nous pouvons plus facilement entrer en contact avec eux." Les intentions sont bonnes, reste maintenant à savoir si les éléphants du parti vont voir d’un bon œil l’arrivée de ces jeunes lions.

 

HT

16/10/09 – Concession de l’aéroport

Un décret est paru ce mercredi 14 octobre portant création d'une commission consultative dans le cadre de la procédure d'appel d'offres de concession de l'aérodrome de Dzaoudzi Pamandzi. Cette commission est chargée de donner au ministre chargé des transports un avis sur la liste des candidats admis à présenter une offre et de donner un avis sur les offres présentées. Cette commission est composée du président de la section économie, transports et réseaux du Conseil général qui en est le président, du directeur du transport aérien du directeur du budget, du délégué général à l'outre-mer, du directeur général DGCCRF, de la commissaire générale au développement durable, du directeur des affaires juridiques du ministère chargé des transports, du préfet de Mayotte et, pour l'avis sur les offres présentées, d'un architecte désigné par le directeur du transport aérien. Les avis de la commission seront transmis au ministre chargé des transports.

16/10/09 – Nouvelle action antipiraterie de la France dans l’océan Indien

Pour la deuxième fois en quatre jours, des militaires français embarqués à bord de bateaux de pêche dans l'océan Indien ont tiré mardi sur des pirates présumés, qui ont pris la fuite. Deux thoniers bretons ont été pris en chasse à 200 milles nautiques (370 km) au nord des Seychelles par des petits bateaux occupés "selon toute vraisemblance par des pirates somaliens", a rapporté le porte-parole de l'état-major des armées, Christophe Prazuck. "Les militaires ont envoyé une espèce de fusée pour que les pirates comprennent que les bateaux sont protégés. Comme ils continuaient de s'approcher, les soldats ont fait des tirs de semonce sur l'avant des embarcations des pirates, qui ont rebroussé chemin et cessé leur attaque", a-t-il dit. Samedi dernier, des militaires avaient déjà ouvert le feu sur des pirates pour protéger deux thoniers qui croisaient à 350 km au large des Seychelles. L'armée française a mis en place en juillet un dispositif consistant à embarquer des soldats pour protéger des bateaux de pêche dans l'océan Indien.

Une soixantaine de fusiliers marins, dont des commandos de marine, assurent la protection d'une dizaine d'embarcations. "C'est utile, c'est efficace, c'est suffisant. Tous les thoniers qui opèrent depuis les Seychelles peuvent bénéficier de cette protection", a souligné Christophe Prazuck. Le ministre français de la Défense, Hervé Morin, se rend cette fin de la semaine dans la région, où il fera étape à Mayotte, à la Réunion et aux Seychelles. Face à la recrudescence de la piraterie maritime dans l'océan Indien, l'Union européenne a lancé en décembre 2008 une opération de sécurisation au large des côtes somaliennes. Les pirates sont généralement originaires de Somalie, un pays de la Corne de l'Afrique en proie à l'anarchie et à la guerre civile depuis 1991 pratiquement sans interruption.

16/10/09 – L’Apredema en grève

Les 16 salariés de l'Apredema (Association pour la prévention de la délinquance à Mayotte) viennent de déposer un préavis de grève à compter du lundi 19 octobre, à l'appel de la Cisma- CFDT, car 3 d'entre eux ne vont pas avoir leur contrat renouvelé, faute de financement, notamment du conseil général. L'Apredema lutte au quotidien contre les exclusions sociales, avec des éducateurs dans les quartiers et des cours pour les élèves non-scolarisés. Cette association, qui travaille chaque année avec près de 8.000 enfants âgés de 8 à 25 ans en difficultés sociales ou scolaires, intervient dans en Petite Terre, à Mamoudzou et à Koungou. Un exemple parmi tant d'autres d'associations qui ont vu leurs subventions venant du conseil général brutalement supprimées cette année.

16/10/2009 – Portrait : Rapide Éclair de Pamandzi

 

 

{xtypo_dropcap}A{/xtypo_dropcap} Pamandzi, le basket est le sport roi. Pendant longtemps, Jeux d’Afrique a fait figure de géant, mais le temps où les Africains faisaient briller haut les couleurs de la ville est révolu. Entre-temps est arrivée au début des années 2000 la Jeunesse Canon. Paradoxalement, le club le plus ancien de la ville Rapide Éclair, avait disparu de la circulation ou presque.

Créé en 1978, Rapide Éclair a été la formation dans laquelle évoluait un certain Abdoulatifou Aly, devenu député de Mayotte et qui à première vue n’a pas le physique d’un basketteur. Le déclin est survenu il y a 7 ans. “ Rapide a commencé à chuter au moment où ses jeunes joueurs ont quitté Mayotte pour faire leurs études en Métropole. À ma connaissance c’est depuis ce temps là qu'on a évalué en division inférieure”, affirme Mohamed Soilihi Ahmed Fadul, dirigeant de Rapide Éclair.

On comprend aisément que l’objectif cette année est simple : le maintien en régionale. “On a bataillé pour monter en régionale, ce n'est pas pour redescendre. Mais la concurrence est rude. On va prendre les matchs comme ils viennent, saisir les opportunités en espérant faire mieux que le maintien”, avance Mohamed Soilihi Ahmed Fadul.

Pour cela, il faudra non seulement s’entraîner dur, mais aussi garder une cohésion de groupe. Composé en majorité de Pamandziens formés au club, Rapide Éclair se considère comme une grande famille. C’est d’ailleurs là l’atout numéro 1 de l’association. “On a des joueurs de tous bords, l'équipe garde quand même un esprit d'ouverture. Ce n'est pas une famille au sens propre du terme, mais on est souvent ensemble, un peu comme une deuxième famille. Nous avons un effectif cohérent, il y a une bonne entente dans le groupe, c'est entre guillemets une bande de potes, même au niveau du bureau.”

 

“Nos adversaires, ce sont tous les clubs de division régionale, pas seulement les clubs de Pamandzi”

 

Les leaders techniques de l’équipe fanion sont Ouirdane Mladrou et Sidjidane Atttoumani. Ces deux hommes ont d’ailleurs répondu présent lors de la confrontation face à Scolo Dunks en coupe de France le week-end dernier. Mais cela n’a pas suffi pour passer l’obstacle. “ On s'est défendu avec les armes qu'on avait à disposition. Les joueurs ont montré de la volonté, mais on n'a pas encore pris le bon rythme et nous avons des joueurs qui ont manqué le rendez-vous pour diverses raisons. Je pense qu'avec un effectif plus complet le match n'aurait pas la même tournure. Par contre, Scolo s'est donné les moyens pour gagner cette rencontre et ils méritent leur victoire”, reconnaît sportivement le dirigeant pamandzien.

La mayonnaise n’a pas encore bien pris. Pourtant, il faudra bien répondre le jour J en championnat, notamment dans les derbies qui opposeront Rapide Eclair à ses deux rivaux de Pamandzi. Si les responsables affirment ne pas faire de fixation sur les derbies à venir contre Jeux d’Afrique et Jeunesse Canon, ils admettent que ces matches entre Pamandziens auront une saveur particulière.

“Nos adversaires, ce sont tous les clubs de division régionale. La différence qu'il peut y avoir entre les clubs de Pamandzi sera au niveau des valeurs du club, l'essentiel c'est que chacun s'y retrouve. Maintenant, les confrontations entre clubs de Pamandzi auront un autre goût, car on a le même public. Nous on ne se tiendra pas seulement à ça, l'objectif de maintien, c'est la priorité !”, estime Mohamed Soilihi Ahmed Fadul.

Le club ne compte pas qu’une équipe fanion. Il y a aussi les minimes, les cadettes, les cadets et une équipe évoluant en honneur. Avec toutes ces équipes, le but est de former des jeunes basketteurs qui pourront se confronter à la dure bataille de l’élite une fois en équipe première. Et pourquoi pas à terme grimper, accrocher le titre officieux de la meilleure équipe de Pamandzi. Si tel était le cas, cela garantirait une place quasi certaine dans le carré final des play-offs.

 

Faïd Souhaïli

16/10/2009 – Education : Vie étudiante

 

 

{xtypo_dropcap}"N{/xtypo_dropcap}ous avons le devoir de tout faire pour faciliter l’émergence d’une élite dans ces territoires français éloignés de l’Hexagone. Comme les Guadeloupéens et les Réunionnais – et d’autres Ultramarins dans les semaines à venir -, les étudiants mahorais, wallisiens et futuniens pourront ainsi se consacrer pleinement à leurs études sans avoir à se préoccuper de questions matérielles. Quand on parcourt 22.000 km pour se former, la mise en place de ce dispositif est tout simplement une question de bon sens au nom du principe d’égalité."

C'est en ces termes que Patrick Karam, délégué interministériel pour l’Égalité des chances des Français d’Outremer et initiateur de cette convention, a ouvert la cérémonie de signature qui s'est déroulée lundi rue Oudinot, en présence du président du conseil général et du directeur du Cnous.

Dans la pratique, la convention répond à plusieurs objectifs essentiels pour la réussite des Mahorais en Métropole : amélioration de l'accueil à leur arrivée en Métropole, information de ces étudiants, avant leur départ, par les services concernés de l'Etat (vice-rectorat) et du conseil général dans le cadre de leurs compétences respectives, au moyen notamment des renseignements fournis et des documents spécialement élaborés par le Cnous à cet effet, information par les Crous à l'arrivée dans les universités où sont inscrits ces étudiants et aide à ces étudiants dans la recherche et pour l'attribution d'un logement, de même que pour leurs déplacements en Métropole.

La convention prévoit également la mise en place d'un réseau de référents parmi les étudiants mahorais boursiers dans les académies où sont déjà présents des étudiants mahorais, de manière à faciliter l'intégration des primo-inscrits. Ces anciens seront chargés, sur la base du volontariat, de conseiller et d'accompagner les nouveaux arrivants dans leurs différentes démarches, et de les assister tout particulièrement en cas de difficulté.

 

Accueillir et accompagner les étudiants

 

Les deux parties signataires se sont engagées pour cela sur plusieurs points. Pour le conseil général, qui se coordonnera avec le vice-rectorat, il s'agit de faire parvenir au Cnous en temps utile la liste des étudiants mahorais ayant formulé au titre de l'année universitaire à venir un projet d'études avec mention des académies concernées et de diffuser à ces étudiants avant leur départ, et/ou à tout moment de leur demande, les informations pratiques fournies par le Cnous.

Le CG s'engage à communiquer au Cnous toutes les informations utiles à l'accueil et à l'accompagnement de ces étudiants, à croiser avec ses propres fichiers les étudiants boursiers susceptibles d'être sollicités pour faire partie du réseau de référents, à accorder aux étudiants qui accepteront ce rôle et cette responsabilité de référents une bonification de leur bourse et enfin à signaler au Cnous, en cas de besoin, les situations délicates dont il aurait connaissance.

Pour sa part, le Cnous s'engage à mobiliser son réseau pour assurer un accueil privilégié aux étudiants mahorais, préalablement à la rentrée universitaire et pendant l'année, à faire parvenir au conseil général la liste des étudiants référents établie dans les différentes académies métropolitaines par les Crous concernés et à accorder une priorité particulière au problème du logement des primo-arrivants, que ce soit en résidence universitaire, dans le parc social ou chez des particuliers.

Le centre s'engage aussi à fournir aux étudiants toute information visant à faciliter leurs démarches, s'agissant aussi bien de l'inscription dans les universités ou établissements universitaires que de la vie pratique en général et à accompagner ces étudiants tout au long de leurs études, dès lors qu'ils éprouveraient des difficultés liées à leur isolement ou à leur condition d'Ultramarin.

Suivant l'article 5 de cette convention, chaque année un bilan sera dressé par le Cnous et un point sera fait sur l'application des dispositions de la convention avec le conseil général, ainsi qu'avec le vice-rectorat.

 

Hélène Ferkatadji

16/10/2009 – Télévision : Enquête exclusive sur M6

{xtypo_dropcap}T{/xtypo_dropcap}andis que certains dénoncent un parti pris, d’autre y voient une volonté de dénigrer Mayotte et ses habitants dans une période où l’ile est en plein dans le processus de départementalisation. Le reportage jongle entre l’émeute du 27 mars (évènement exceptionnel qui a duré une journée), les courses poursuites entre la Paf et les sans papiers, et pour la partie consacrée à la nature ce sont les massacres de tortues, de dauphins (sic !) et de lamantins qui semblent avoir retenu l’attention des journalistes.

Le thème mis en avant par les journalistes lors de leur venue sur l’île était : Mayotte, à l’aube de la départementalisation. Ils se sont ainsi longuement entretenus avec le préfet, le vice-recteur, les services en charge des finances, du foncier… Mais rien n’est apparu à l’écran dans ce reportage de près de 52 minutes, comme lorsque l’équipe de Thalassa était venue faire un reportage sur Mayotte et avait diffusé un reportage sur… Anjouan et les clandestins qui tentaient de venir sur l’île. Il faut « vendre » de l’audience et il faut que ce soit le plus « trash » possible, faire peur, inquiéter, grossir les traits.

Selon nos informations, le sujet de M6 a été retravaillé après visionnage par Bernard de la Villardière et son équipe qui le voulaient plus percutant pour le téléspectateur. Certaines scènes présentant des passages valorisant sur l’ylang-ylang et les makis ont été coupées par la direction de l’information de M6, nous a révélé Patrick Millan, « l’animateur le plus populaire de Mayotte », fortement impliqué dans ce reportage.

Le résultat est là. Visionnée lors de sa première diffusion par plus d’un millions de téléspectateurs, le reportage surfe sur la vague d’hostilité provoquée en France par l’annonce de la départementalisation de Mayotte, mettant en avant la violence, la sauvagerie de la population qui détruit la nature, mange ses animaux, enchaine ses enfants dans les écoles coraniques, vit au milieu de favelas, pourchassant jour et nuit les clandestins… Une petite partie de vérité pour énormément de préjugés, d’amalgames, et un regard résolument tronqué, réducteur, dévalorisant sur Mayotte.

Nous avons réuni ici quelques réactions que vous nous avez envoyées par internet sur mayottehebdo.com, suite à la diffusion du sujet.


 

Réactions – Lues sur notre site ….

Bonjour

Je suis un jeune Mahorais, je vis actuellement en Métropole. Hier soir j’ai été profondément choqué par le sujet « Mayotte : les aventuriers de la France perdue » diffusé dans l’émission Enquête exclusive sur la chaine M6. Ce choc est dû à une prise de parti incroyable des auteurs du reportage. En effet, à en croire leurs dires Mayotte rimerait avec favelas dans lesquels la délinquance augmenterait facilement de 400% régulièrement. Il n’y aurait eu que ça, ca ne m’aurait pas choqué, mais malheureusement tout au long de leur reportage on assiste à un dénigrement total de l’ile de Mayotte. Pour preuve, prenons l’exemple de l’introduction même de leur film, ils ont pris pour référence de vie quotidienne des Mahorais les événements de mars 2008 sans préciser les causes de cette révolte, et à la fin ils disent « Bienvenue à Mayotte », comme si c’était le quotidien des Mahorais.

J’ignore si je suis capable d’énoncer tous les propos qui choquent dans leur reportage car il y en a tout au long. Si je vous écris aujourd’hui, c’est pour vous demander de rédiger un article sur cet attitude incompréhensible et trop déplacée de la part de M6, afin que les Mahorais connaissent l’image qu’a la France, M6, ainsi que ceux qui ont visionné cette émission.

Douhouchina Keldi

J’aime les reportages diffusés à l’échelle nationale, qui pour une fois parlent de Mayotte pendant une émission toute entière, en la dénigrant en long, en large et en travers, et qui consacrent juste à la fin quelques minutes pour dire que le 101ème département compte sur le tourisme pour se développer aussi bien que les autres îles d’Outremer. Après ça, je pense qu’on peut faire une grosse croix dessus. Ce n’est pas maintenant qu’ils vont venir se faire caillasser, les Mzoungous de Métropole.

Naali

On retrouve là du grand M6 ! Cela rappelle la série d’émissions sur l’insécurité des banlieues juste avant les présidentielles, qui ont propulsé le FN au second tour. Quelle honte ! C’est écœurant de voir ce que peuvent faire les médias pour gonfler l’audimat. Imaginez les petits vieux du fin fond de la France qui voient ça : « plus grand bidonville de France », mangeurs de dauphins, tueurs de tortues, augmentation de 400% de la délinquance, enfants enchainés et molestés à l’école coranique, wazoungou persécutés et les éternels clandestins… On peut organiser tous les salons, les FEOI que l’on veut, l’image de Mayotte vient d’être consumée en 52 minutes…

Bravo M6, en espérant que les autorités se bougeront le c.l face à cette diffamation médiatique.

Maki 976

Il y a 20 ans, j’aurais jamais imaginé que l’arme à feu serait utilisée un jour à Mayotte. Arrêtons de dire que Mayotte est une île aux parfums, Mayotte perd sa valeur, car la Paf ne remplit pas sa mission, elle est impuissante face aux étrangers. Le reportage en est la preuve. Comment pourrons-nous développer le tourisme avec des reportages comme ça ? Souvenez-vous de Titanic ! Maintenant c’est trop tard, pas besoin de faire un dessin pour comprendre (courage).

Kankale

M6 a ridiculisé notre île sans voir les conséquences sur le futur. Je pense que malgré toutes ces images, cela n’empêche pas le développement et c’est là notre différence : on est fier d’être Mahorais. Regarde l’évolution des jeunes mahorais aujourd’hui, 976 fier c’est le plus important.

El hadji Youssouf

Je pense que le reportage ne s’est focalisé que sur les problèmes sociaux de Mayotte, mais aussi que sur la capitale de l’île. On veut leur dire que Mayotte ne se limite pas que sur ce que l’on a vu, que l’on reste toujours une belle île. Il y a de belles choses à voir sur l’île… Avis aux touristes !

Abdel

Je suis en Métropole pour mes études, j’ai suivi cette émission le dimanche 11 octobre. Je suis vraiment dégoutée de ce que j’ai vu. Ils n’ont montré que les côtés négatifs et les ont même exagérés ! C’est une honte de dire que : « si Mayotte est française, c’est juste pour surveiller l’océan Indien ». Pourquoi on s’est battu pour se faire insulter comme çà ?!

Andjie

Attendons la suite, mais les faces cachées de Mayotte ne doivent pas non plus être occultées quand même. Envoyons de belles photos de Mayotte et de belles vidéos à partir de RFO pour contrebalancer cette image abstraite de Mayotte. Au lieu de pleurer sur cette émission, il y a bien une raison à sa diffusion ? Vous ne pensez pas ?

Je l’avais souligné avant la diffusion du reportage. Cela ne me surprend pas du tout. Des magazines qui choquent c’est du grand M6. En même temps, ça mérite réflexion. Comment éradiquer le phénomène de l’immigration clandestine. Aviez-vous vu dans quelles conditions vivent ces pauvres personnes ? Je pense que beaucoup de Mahorais ignoraient jusque là les conditions de vie de certaines personnes démunies. Fallait-il M6 pour montrer la phase cachée de cette île ? Que fait la super RFO Mayotte. Autant de journalistes pour un seul journal de 15 minutes. Je suis content de lire qu’il y ait des personnes affectées par les images. Bravo aux forces de l’ordre qui, malgré les aléas du boulot, ne baissent pas les bras.

joihgohjjjhjjjhjjj

Bonjour à tous les Mahorais(e)s,

juste pour vous dire mes frères et sœurs qu’on laisse parler les gens, car cette émission sur M6 ne fait que montrer ce qui est négatif dans tous les pays. Les Comoriens sont contents que les Mahorais soient montrés de cette manière, mais si leur pays était mieux, ils seraient restés chez eux et ne seraient pas venus nous envahir. Ce n’est pas chez nous qu’on trouve des fonctionnaires qui ne sont pas payés depuis 4 ans, et qui vont mendier en Libye pour payer leurs militaires.

Denils 976

Bonjour

On veut être un département français propre et accueillant, donc n’ayons pas honte de ce qui se passe chez nous, assumons cette réalité qui nous concerne tous, même l’Etat. Ne laissons pas les racistes et les antis utiliser cette vidéo à des fins politiques. Protégeons notre ile des délinquants, de l’alcoolisme, de ces voyous (étrangers ou Mahorais), ne nous laissons pas manipuler par ces images.

Nomade

« Trop d’Anjouanais », disent-ils et bien c’est la réalité. A l’hôpital il n’y a que ça (ils coutent très cher). Enfin une émission qui montre la vérité, l’Etat est encore trop frileux avec ces clandestins, l’insécurité vient d’eux. Je respecte le choix des anciens qui ont voulu que Mayotte reste française. Les autres ont voulu leur indépendance : ils l’ont, qu’ils assument leur choix et restent chez eux.

Malouin 976

Moi ce qui m’étonne énormément, car il y a plus de 15 ans que j’ai quitté mon île, et en la voyant on dirait une poubelle à ciel ouvert. Ce sont les politiciens, mais aussi l’Etat qui ont provoqué tout ça car même si nos origines sont d’Anjouan, il faut savoir que Mayotte est française et qu’on en a mare des morts et aussi de ces bidonvilles; on dirait des favelas.

Maddy Dassanti

 


 

Réactions

 

« Ouvrir sur les émeutes était clairement une volonté de montrer aux Français qu’il n’y a aucun intérêt à rester à Mayotte »

Patrick Millan, animateur local présent dans le reportage de M6, et Christophe Gravier directeur du comité du tourisme ont pu rencontrer l’équipe de Bernard de la Villardière lors du tournage des plateaux de l’émission. Leur témoignage illustre bien les a priori des journalistes envers Mayotte.

Comment s’est passé le tournage avec l’équipe d’Enquête exclusive ?

Patrick Millan : Pour ce qui est de l’école coranique, suite à une réunion de travail, Bernard de la Villardière (le présentateur de l’émission) me disait que c’était inadmissible. J’ai voulu lui montrer qu’il se trompait et que l’école coranique avait sa place dans la République. Il m’a alors suivi pour tourner la séquence. Nous somme allés dans cette école coranique parce que j’avais les contacts et que le foundi tout comme les élèves avaient accepté d’être filmés et de parler.

J’ai été choqué par le montage de l’émission. C’est aux antipodes de ce que je fais dans 100% Mayotte. Mais il ne faut pas se voiler la face, ce qui est dit est vrai. Tout le monde ici connaît le format d’Enquête exclusive. On savait très bien ce que ça allait donner. A partir du moment où l’Etat donne son aval et autorise l’équipe à tourner dans toutes les administrations, ils savent très bien à quoi s’attendre. Je pense qu’ils savaient ce qu’ils faisaient.


 

3 questions à Christophe Gravier, directeur du comité du tourisme

Avez-vous croisé l’équipe de M6 lors de sa venue à Mayotte ?

Christophe Gravier : Je les ai croisés au caribou. Ils étaient en train de partir. Quand je me suis présenté en tant que directeur du CDTM, Bernard de la Villardière a rigolé et m’a dit : « parce qu’il y a du tourisme à Mayotte ? » Mais bon, on connait le concept commercial de l’émission. Leur but est d’attirer les téléspectateurs. Sinon à aucun moment j’ai été contacté lors du tournage du sujet. J’ai essayé d’appeler après pour donner quelques éléments sur les atouts et les perspectives à Mayotte, mais ils n’en ont pas pris compte.

Que pensez-vous du reportage ?

Christophe Gravier : Dans leur reportage, ils ont montré les éléments les moins valorisants pour Mayotte. Ouvrir sur les émeutes était clairement une volonté de montrer aux Français qu’il n’y a aucun intérêt à rester à Mayotte. Ce sont des journalistes parisiens qui arrivent ici en pensant retrouver les mêmes repères que là bas. On voit bien dans leur sujet, ils n’ont interrogé que les Blancs et les Anjouanais. Les bons d’un coté, les mauvais de l’autre. Je pense que ce qui les a déstabilisés, c’est le fait qu’ici tout reste à inventer. Il va falloir prendre le temps d’avancer. Ils ont été perdus car rien ne rentrait dans les cadres qu’ils connaissent et aucune des solutions toutes faites qui existent en France ne fonctionne ici.

Pensez-vous que la diffusion de ce sujet puisse avoir des conséquences sur le tourisme à Mayotte ?

Christophe Gravier : Pour le moment il y a eu très peu de réactions en France. J’ai regardé sur le site de l’émission, il n’y avait que quatre commentaires là-dessus. Je compte bien rebondir sur cette fenêtre ouverte pour mobiliser le comité et les médias nationaux. Nous allons faire une campagne de presse par le biais de communiqués. Pour M6 on fera un document ou une pétition nous verrons.

Propos recueillis par Halda Toihiridini

16/10/2009 – Tribune libre

 

 

{xtypo_dropcap}M{/xtypo_dropcap}ais que nous dites-vous, "nahoudas" ?

Ne nous dites surtout pas que si les entreprises licencient en masse, si les commerçants doivent supporter les conséquences de la faiblesse du pouvoir d’achat des consommateurs et des ménages mahorais, si le chômage des jeunes explose, si les équipements publics prévus par les précédents Contrats et actuel Contrat de projet dorment dans les tiroirs, si les recettes douanières ne rentrent pas…, c’est la faute du bouc émissaire idéal ! Sans me faire l’avocat de mon employeur qui est assez ruiné pour se défendre, je doute qu’il faille n’accabler que le conseil général de Mayotte.

Par exemple, à la commande de l’actuel Contrat de projet, n’y a-t-il pas un bicéphalisme ? Ce Contrat de projet est "copiloté" par le préfet qui apporte 350 M€ au nom de l’Etat et par le président du conseil général, l’autre "nahouda", qui doit contribuer pour 200 M€ pour la période 2008-2014. La question est, comme les temps sont durs, comment le conseil général va-t-il pouvoir réunir cette somme ?

Dans tous les cas, les Mahorais comptent sur la capacité du président du conseil général à rassembler les Mahorais et les acteurs, à organiser ses services et à sortir les cadres administratifs de leur placard doré. De cette bonne volonté politique et du sens du management de l’intérêt public dépendront la réussite du "copilotage" avec le préfet et du rattrapage de l’exécution des projets structurants prévus par ce Contrat de projet, dont les équipements et les actions sont attendus par les Mahorais et les fonctionnaires du conseil général en premier !

C’est à cette condition que le conseil général cessera d’être ce "laka" ivre qui préoccupe tant les autorités de contrôle de la bonne dépense des deniers publics et les leaders syndicaux intègres représentants du personnel de cette administration, qu’il faut cesser de marginaliser, de traiter "d’emmerdeurs" et placés arbitrairement en garde à vue pour délit de sale gueule imaginaire. Et ce, dans l’indifférence des pouvoirs publics.

 

Le "laka" tangue, ou plutôt on le fait tanguer

 

Si le "laka" tangue, les raisons sont connues. C’est un secret connu de vous et moi. D’abord regardons du côté de la préfecture, principal "nahouda" financier. De ce côté, vous aurez constaté que ça valse tout le temps. Depuis 2004, année du transfert de l’exécutif, on a eu droit à un préfet et à un secrétaire général tous les ans, alors qu’on sait qu’un fonctionnaire a besoin de 6 mois pour s’installer et maîtriser les dossiers.

Or les opérations et actions du Contrat de projet sont pluriannuelles et demandent de la stabilité des pilotes et non ce remue-ménage systématiquement perpétuel, que ce soit en préfecture, à la direction de l’Equipement, à la direction de l’Agriculture et de la forêt. Nonobstant tout cela, on accable d’incompétence les élus mahorais, le fonctionnaire mahorais, la pluie mahoraise, le vent mahorais… et même le soleil mahorais.

Ensuite au conseil général aussi la stabilité est inexistante. Des DGS, des DGA et certains directeurs surrémunérés qui changent tous les quatre matins expliquent les difficultés relevées par la Chambre régionale des comptes aujourd’hui et par les autres observateurs. Ce second "nahouda", maître d’ouvrage des équipements prévus par le Contrat de projet, a un rôle essentiel à jouer en faisant confiance en ses hommes et femmes fonctionnaires. Jusqu’aujourd’hui les deux présidents de l’exécutif qui se sont succédés n’ont pas su le faire. Alors au lieu de s’attaquer par voie de presse, il faut créer un espace de débat démocratique pour parler de ces grands sujets du moment : les états généraux.

 

Les états généraux sur la qualité

 

Les ménages, les plus petits, mais aussi les entreprises privées et surtout les fonctionnaires locaux avec leur pouvoir d’achat misérable sont en grande difficulté. Dans une situation de détresse, de crise sans précédent, il faut dépasser les clivages partisans, les logiques d’intérêts qui ne sont pas forcément convergents. Il faut que Docteur "Etat" et Assistante sociale "conseil général" travaillent main dans la main pour venir au chevet de cette petite économie en très mauvaise santé, et des Mahorais frappés de plein fouet par la crise.

C’ est pourquoi la CFDT conseil général propose l’organisation des "états généraux" sur la qualité de gestion et sur "comment consommer 550 millions d’euros du Contrat de projet d’ici 2014". Ceci est possible à condition, de stopper la valse des pilotes et la placardisation des cadres administratifs, de valoriser la rémunération des agents mahorais par la revalorisation de leurs salaires et par une volonté réelle de l’Etat de bosser avec les élus locaux et les Mahorais.

 

Issa Mohamed Elanrif,

Secrétaire général de la CFDT conseil général

UNE Mayotte Hebdo N°447 – Vendredi 16 octobre 2009

UNE Mayotte Hebdo N°447 - Vendredi 16 octobre 2009Rapport de la chambre territorial des comptes

L'Electrochoc

> CG : 72 M€ de déficit
> Politique : Scrutin sous haute tension à Tsingoni
> Education : Améliorer les conditions d'études en métropole
> Région : Le pelerinage 2009 en ligne de mire
> Mayotte ECO : Desserte aérienne : priorité aux échanges
> Tounda : Festival Milatsika ce week-end à Chiconi

 

16/10/2009 – Ce que j’en pense

 

 

{xtypo_dropcap}L{/xtypo_dropcap}e rapport de la Chambre territoriale des comptes venait de tomber. Comme le couperet d'une guillotine sur la tête d'une population qui espérait beaucoup de son vote du 29 mars dernier. Mais là c'est le choc, la douche froide, la triste réalité qui nous rattrape. C'est une façon de préparer le département assez délicate. Pas de marge de manœuvre. Au contraire. Des années de gabegie, de laisser-aller, de téléphone, de voyages, d'embauches à tout va. Quasiment aucune mesure en faveur de l'économie, des entreprises locales, voire plutôt le contraire. Aucune grande ambition pour l'île. Le résultat est là. Baisse impressionnante des recettes douanières, licenciements, débâcle dans le BTP… Et aucune marge de manœuvre. La cigale de La Fontaine aurait là un très beau modèle.

Il faut maintenant à nos élus, d'ici la fin de l'année, trouver comment économiser 20 à 30 millions d'euros par an pendant les trois prochaines années… Et tout ça sans toucher aux bourses des étudiants – "on ne peut pas sacrifier l'avenir de nos enfants, l'éducation…" -, sans baisser les subventions aux associations – en période électorale c'est malvenu et "elles souffrent déjà tellement"… Il ne faut pas non plus augmenter les taxes douanières, déjà énormes et qui se rajoutent aux frais de transport, pas augmenter le billet de la barge pour les passagers… Toutes les propositions formulées par la Chambre territoriale des comptes ont déjà été balayées du revers de la main par les élus. Au contraire, il faut rajouter dans le trou 5 M€ pour intégrer 500 agents du CG, comme promis.

Il reste à augmenter les taxes sur les cigarettes et l'alcool… Personne n'osera s'élever contre ça. Mais ça ne fera pas le compte, pas du tout.

Le seul point positif, c'est que ça va permettre, ou obliger les élus actuellement aux commandes, de faire enfin "le ménage" parmi les milliers d'agents du CG actuellement inactifs, inutiles, payés à ne strictement rien faire, et ils sont nombreux, certains ne sont même pas sur l'île. Et tout ça sans avoir l'air d'y toucher, avec l'air de dire : "ce n'est pas de ma faute, je ne voulais pas mais je suis obligé…".

Cela permettra aussi dans des dizaines d'associations et autres structures financées par le conseil général de faire le ménage. De garder les meilleurs, ceux qui permettront à la structure de fonctionner, même mieux, avec beaucoup moins de charge, voire de dégager une petite marge de manœuvre pour embaucher des gens compétents, répondant à leurs besoins. Tourner une page pour construire le département.

Mais dans ce jeu de quilles, il y a des dégâts collatéraux. Beaucoup souffrent déjà ou souffriront encore plus. Beaucoup attendront encore des années une maison moins insalubre, avec une chambre pour les enfants. Beaucoup essayeront de vivre sans rien, sans travail. Des milliers de jeunes exclus chaque année du système scolaire attendront que l'on s'intéresse à eux, qu'on les écoute, qu'on leur apprenne un métier.

Les sportifs, les artistes iront essayer de trouver de l'argent dans les entreprises pour continuer leur activité. Les jeunes exclus aussi… Tous espéreront aller voir un match de foot le week-end, un concert, mais sans argent ça sera dur.

Le rapport de la Chambre des comptes va peut-être constituer un électrochoc. Peut-être. Dommage, dommageable pour beaucoup. Il aurait pu être largement évité. On pourrait être en pleine phase de développement dans tous les domaines. On pourrait être en train d'utiliser les centaines de millions d'euros du Contrat de projet que l'Etat a signé avec la Collectivité. Au lieu de ça on pense à licencier, réduire les dépenses, augmenter les taxes. C'est bien dommage.

 

Laurent Canavate

16/10/09 – La Coupe de l’océan Indien reportée sine die

La ligue d’athlétisme de Mayotte avait projeté d’organiser une compétition dénommée “Coupe de l’océan Indien” au stade de Kavani ce 17 octobre 2009. Initialement prévue en juin dernier, la manifestation n’aura pas lieu en 2009 et s’organisera peut-être en 2010. Pourtant, la CDM avait mis le paquet en équipant le stade de Kavani de 200.000 € d’équipements, avec notamment des perches dernier cri, un aménagement pour le lancer du marteau ou encore des nouveaux tapis pour le saut en hauteur.

Mais selon Hamidou Salim, président de la ligue d’athlétisme, les moyens financiers manquent pour boucler le budget d’une telle manifestation. Si cette Coupe de l’océan Indien avait été organisée à Mayotte, certains clubs n’y auraient pas participé. En effet, pour le RCM, figurait à cette date le championnat de France de relais. Malheureusement, le club de Mamoudzou ne peut pas faire le voyage pour des raisons financières, nous a fait savoir son président Sébastien Synave.

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes