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11/12/2009 – Expérimentations pour les jeunes d’Outremer

 

 

{xtypo_dropcap}L{/xtypo_dropcap}es projets sélectionnés sont représentatifs de la diversité des territoires ultramarins : des expérimentations seront conduites dans les quatre départements d'Outremer, à Saint-Pierre-et-Miquelon et à Mayotte. Ils couvrent également les trois priorités de l'appel à projets : la lutte contre le décrochage scolaire, les actions innovantes pour développer la mobilité et l'insertion professionnelle des jeunes dans l'environnement régional et l'appui aux micro-projets des jeunes.

La sélection des projets a été réalisée conformément au cahier des charges du fonds d'expérimentation : un jury spécifique s'est réuni le jeudi 22 octobre pour donner un avis détaillé sur les 68 projets présentés. Sur la base de cet avis, qui examine l'originalité du projet et la qualité de son évaluation, le conseil de gestion du fonds d'expérimentation pour la jeunesse a retenu onze projets, dont plusieurs remarqués pour la qualité de leur contenu, notamment en matière de lutte contre le décrochage : à la Réunion, le projet de l'Amafar Epe concernant la consultation éducative et le suivi de mineurs en difficulté ; en Martinique, le projet "trace ta route" de l'Agence locale d'orientation d'animation et de formation "Aloa Formation".

En matière de soutien aux initiatives des jeunes, il y a le projet "Dom création" de l'union des couveuses d'entreprises qui concernera la Guadeloupe, la Guyane, Mayotte et la Réunion.

Le fonds d'expérimentation pour la jeunesse créé par la loi RSA du 1er décembre 2008 bénéficie de moyens spécifiques ouverts par la loi pour le développement économique des Outremers du 27 mai 2009. Abondé en 2009 de 1 M€ par des crédits du ministère chargé de l'Outremer, il pourra bénéficier des contributions des entreprises installées Outremer qui bénéficient des exonérations d'impôt sur les sociétés au titre du dispositif de la zone franche globale d'activités. Marie-Luce Penchard et Martin Hirsch invitent les porteurs de projets innovants pour les jeunes ultramarins à consulter régulièrement sur le site www.lagenerationactive.com pour se porter candidat.

11/12/2009 – Le Comité de bassin adopte le Sdage

 

 

{xtypo_dropcap}P{/xtypo_dropcap}armi les priorités du Sdage, qui s’imposera à tous à partir du 1er janvier 2010, figure notamment la protection de la santé en protégeant l’eau, la lutte contre les pollutions, le partage de la ressource de l’eau entre les usagers ou encore la conservation, la restauration et l’entretien de la biodiversité. Ainsi, sur la période 2010-2015 le programme de mesures à prendre, les financements possibles et obtenus correspondent à 171 millions d’euros et seront consacrés en majorité à l’assainissement à hauteur de 100 millions d’euros.

“Pour arriver à respecter notre programme d’assainissement, il nous faut les moyens financiers et le foncier. L’annonce du Président Sarkozy sur la ZPG peut nous permettre d’envisager de construire des stations d’épuration dans ces zones”, a indiqué Fadul Ahmed Fadul, président du Comité de bassin de Mayotte. Celui-ci a également affirmé qu’il fallait continuer le travail et que l’adoption du Sdage n’était qu’une étape.

Le Comité de bassin de Mayotte avait invité à cette occasion des intervenants extérieurs, dont les présidents des Comités de bassin de chaque département d’Outremer. Serge Bafau, président du Comité de bassin de Guyane a ainsi annoncé que les comités de bassin ultramarins avaient l’intention de se rassembler dans une association. “Il nous faut être imaginatifs pour trouver des solutions spécifiques et adaptables à nos territoires. Les Comités de bassin ont des problématiques similaires : la hausse des cyclones, la vulnérabilité face au réchauffement climatique. Les échanges permettent d’enrichir la réflexion et d’envisager des partenariats pour anticiper les problèmes futurs”, a-t-il déclaré.

Celui-ci ainsi que ses homologues ultramarins ont souligné que la conformité aux directives européennes et à la loi française avait un coût et qu’il fallait compter sur la solidarité nationale et le partage d’expériences pour aboutir aux objectifs fixés par le Sdage. “En Guadeloupe, nous avons 7 stations d’épuration à construire. Si on ne le fait pas, cela a un coût pour la France. Plus on sera solidaire, plus on se fera entendre facilement à Paris”, a pour sa part affirmé Amélius Hernandez, président du Comité de bassin et du Syndicat des eaux de Guadeloupe.

11/12/2009 – IEDOM : Conjoncture défavorable au 3ème trimestre

 

 

{xtypo_dropcap}L{/xtypo_dropcap}a consommation des ménages et l'investissement des entreprises montrent des signes de reprise, même s'ils restent en retrait sur un an. Les anticipations pour le quatrième trimestre sont pessimistes : les entrepreneurs interrogés tablent sur une baisse sensible du courant d'affaires, accompagnée d'une forte réduction des effectifs et d'une aggravation des situations de trésorerie.

 

Les prix poursuivent leur tendance à la baisse

Selon l'Insee, l'indice des prix à la consommation est en retrait de 0,5% au 3ème trimestre 2009. L'évolution des prix à Mayotte poursuit ainsi sa tendance à la baisse entamée au second semestre 2008. Ce recul de l'indice d'ensemble sur le trimestre est essentiellement en lien avec la baisse des prix des "produits manufacturés" (-6,6%) et du poste "énergie" (-14,5%). Les prix des "produits alimentaires et boissons" et du "tabac" ont en revanche fortement progressé (+8,8% et +24,8%).

En glissement annuel, la hausse des prix s'établit à 0,9%, en inflexion sensible par rapport à 2008 (+5,5% en septembre 2008). Cette modération provient des postes "énergie" et "produits alimentaires et boissons" qui affichent des baisses respectives de 3,1% et de 1,8%. L'augmentation des prix du "tabac" est la plus significative (+23,1%) ; celles des "produits manufacturés" et des "services aux ménages" sont beaucoup plus modérées (+1,6% et +3,1%).

 

Les importations baissent de 6,2% en 2009

Au 3ème trimestre 2009, les importations (hors hydrocarbures) se sont fortement accrues. Elles représentent 123,5 millions d'euros, en augmentation de 70,9% par rapport au 2ème trimestre 2009 et de 18,9% par rapport au 3ème trimestre 2008. Toutefois, depuis le début de l'année, on observe une baisse du cumul des importations par rapport à la même période de 2008 (-6,2%), tendance qui n'avait pas été observée au cours des cinq dernières années.

Demeurant à un niveau très faible (1,5 million d'euros), les exportations se sont accrues sur le trimestre (+19,3%), mais sont orientées à la baisse (-3,4%) sur un an. L'essentiel des exportations est constitué de marchandises réexportées : sur les 3,9 millions d'euros de produits exportés au cours des neuf premiers mois de 2009, seulement 15,5% concernent des produits propres à Mayotte (ylang-ylang et poissons).

Ces exportations sont en baisse au 3ème trimestre 2009 : seuls 614 kilos d'essence d'ylang-ylang ont été exportés, en recul de 25,6% par rapport au 2ème trimestre 2009 et de 81% par rapport au troisième trimestre 2008. Sur les neuf premiers mois de 2009, le volume d'ylang-ylang exporté est en net repli (-58%) par rapport à la même période en 2008.

Le volume de poissons exportés est également en retrait de 3% (27,6 tonnes contre 28,4 tonnes au deuxième trimestre). Sur les neuf premiers mois de 2009, le volume de produits aquacoles exporté est en net repli (-21%) par rapport à la même période en 2008.

 

La consommation des ménages demeure bien orientée

La consommation des ménages – qui affichait déjà des signes de reprise au 2ème trimestre 2009 – retrouve son dynamisme au 3ème trimestre, portée par la hausse du Smig du 1er juillet 2009 et bénéficiant des effets positifs sur la consommation des grands mariages, de la rentrée scolaire et des festivités du ramadan.

Les importations en valeur de biens d'équipement ménager ont fortement augmenté (+35% après une croissance de 106% au 2ème trimestre), comme celles de produits textiles et de produits alimentaires (en hausse respective de 61% et de 8% sur le trimestre). En revanche, sur un an, seules les importations de produits textiles ont progressé (+4,5%) ; les importations de biens d'équipement ménager et de produits alimentaires sont en repli respectivement de 12% et de 8%.

Les ventes de véhicules de tourisme enregistrent une bonne progression sur le trimestre (+15%), mais une baisse sensible sur un an (-35%). Les encours de crédits à la consommation sont stables.

 

Investissements des entreprises faibles et dégradation des indicateurs de vulnérabilité financière

Au 3ème trimestre 2009, les entreprises ont enregistré une hausse de leurs importations de biens d'équipement professionnel de 4%, après une baisse de 33% au précédent trimestre. En glissement annuel, ces importations restent en fort recul (-43%). Les ventes de véhicules utilitaires se sont fortement accrues sur le trimestre (+31%), mais sont en net recul sur un an : seuls 51 véhicules ont été vendus contre 70 au 3ème trimestre 2008.

Les encours de crédits à l'investissement diminuent de 2,2% sur le trimestre. Les professionnels font état de prévisions d'investissements peu dynamiques pour la période à venir.

Les indicateurs de vulnérabilité financière des agents économiques demeurent défavorables. Le nombre d'incidents de paiement sur chèque continue de croître (3,6%), ainsi que les retraits de carte bancaire (4%). A fin septembre 2009, le nombre de personnes physiques en interdiction bancaire (1.659) est en progression de 1,3% par rapport à fin juin 2009.

Les interdictions bancaires de personnes morales affichent une hausse plus marquée (+12,6% sur le trimestre et +36% sur un an). Enfin, à fin septembre, le nombre d'entreprises ayant des incidents de paiement sur effets (IPE) sur les 60 dernières semaines a fortement progressé (+164%). Les impayés touchent principalement les secteurs du commerce et de la construction, qui concentrent 72% des IPE pour incapacité de paiement.

 

Source : Bulletin trimestriel de conjoncture économique n°140. 3ème trimestre 2009. Iedom Mayotte.

11/12/2009 – Perquisitions en Petite Terre

 

 

{xtypo_dropcap}C’{/xtypo_dropcap}est dans la matinée de jeudi, à l’heure où une bonne partie des habitants étaient encore au travail ou à l’école, que les gendarmes ont débarqué dans le village de Labattoir. Selon les témoins, plusieurs dizaines de gendarmes sont rentrés dans les habitations. Ce n'est qu'à leur retour à domicile que les propriétaires ont constaté les dégâts.

"Je n’étais pas là, j’étais au travail quand mes voisins m’ont prévenu. Ils ont cassé ma porte d’entrée et sont rentrés chez moi. Lorsque je suis rentrée, je n’ai pu que constater les dégâts. Je ne sais même pas ce qu’ils cherchaient", témoigne Mounika. Pour éclaircir les choses, la mère de famille s'est tout de suite rendue à la gendarmerie en compagnie de sa sœur. "Ils nous ont juste dit qu’ils s’étaient trompés. Rien de plus, même pas d'excuse."

Mais Mounika est persuadée que la manœuvre n’est pas gratuite. "Ils m’ont vue à la télé et sur les photos avec lesquelles ils recherchent les gens." Pour elle ce n'est rien de plus qu'une tentative d’intimidation. A l’heure où des rumeurs de nouvelles manifestations circulent, beaucoup partagent le même avis.

Une grand-mère nous raconte comment la gendarmerie a fait intrusion chez elle. "J’étais aux toilettes quand j’ai entendu un immense bruit. En sortant j’ai vu ma cour investie par des dizaines de gendarmes avec des armes. J’ai demandé ce qui se passait, un gendarme mahorais m’a dit de m’éloigner pour ne pas être blessée alors j’ai pris la fuite avec ma petite-fille", raconte une grand-mère. Ils ont continué et quand je suis revenue ils avaient défoncé la porte de mes toilettes et d’autres objets chez des nouveaux locataires qui sont en train d'emménager à coté. Comme tant d’autres mamas et grands-mères qui étaient sur les lieux, elle aussi a été choquée. Portes défoncées, armoires vidées, vaisselle cassée, les habitants s’interrogent sur l'utilité de ces procédés.

"Pourquoi ils ne nous ont pas dit directement ce qu'ils voulaient, au lieu de tout casser. Surtout qu'après ils se sont rendus compte qu'ils avaient commis des erreurs. On voit ça dans les grèves en France. Ils tapent en effet sur les gens, mais ils ne vont pas détruire tout chez les gens, surtout quand on n’a pas participé aux violences", s'énerve une habitante de Labattoir.

Le scénario s'est répété plusieurs fois dans d'autres domiciles. Les gendarmes ne sont pas rentrés bredouilles. Un jeune aurait ainsi été arrêté en rentrant du travail. Plusieurs témoins affirment avoir vu les forces de l'ordre fouiller chez lui pour trouver les vêtements qu'il portait lors de la journée de mercredi. Contacté par nos services, la gendarmerie préfère ne pas intervenir sur le sujet. Les perquisitions et les arrestations sont liées à une instruction en cours pour tenter de déterminer les responsabilités lors des violences de mercredi dernier.

 

Multiplication des appels au calme

 

Face au risque d'engrenage, et au blocage dans les tentatives de dialogue entre le Collectif et le conseil général, des observateurs extérieurs ont mené plusieurs interventions pour éviter des représailles de la population. Hariti Abdullah, membre des jeunes UMP, a ainsi multiplié les appels pour trouver un terrain d'entente entre les différentes parties. Après deux heures d'entretien avec M. Hariti, le président Attoumani Douchina s'est finalement engagé à reprendre le dialogue à condition que les ténors du Collectif montrent qu'ils contrôlent la situation. Il a demandé à ce qu'un appel au calme soit lancé dès la soirée d'hier jeudi pour apaiser les velléités des habitants de Petite Terre.

Ansoir Abdou, le porte-parole du Collectif des citoyens perdus a ainsi tenu à s'adresser à la population : "on est prêt à lancer un appel au calme pour stopper les tensions causées par les arrestations dans les deux communes. Il est maintenant important de ramener le calme sur le terrain. Ces arrestations doivent aussi cesser pour ne pas envenimer les choses". Pour lui, la libération des jeunes qui ont été incarcérés est nécessaire pour que les négociations puissent être menées sereinement. Une réunion entre le Collectif et le président du conseil général est prévue ce vendredi matin à 8 heures.

 

Halda Toihiridini

UNE Mayotte Hebdo N°455 – Vendredi 11 décembre 2009

UEN Mayotte Hebdo N°455 - Vendredi 11 décembre 2009Manifestations contre la vie chère

APPEL AU CALME mais la mobilisation continue

> Départementalisation : Un colloque pour se préparer aux échéances futures
> Visite ministérielle :  Penchard promet un effort considérable de l'Etat
> Nouveau marché : Les bouénis emménagent
> Entretien avec Zaïdou Tavanday : CG : "Nous ne pouvons plus naviguer à vue"
> Mayotte ECO : Conjoncture défavorable au 3ème trimestre

10/12/09 – La Colas poursuivie pour destruction du lagon

C'est durant l'audience correctionnelle de ce mercredi 9 décembre qu'a été jugée une énième affaire concernant la Colas. Les faits datent de 2006, lors des travaux d'agrandissement du port de Longoni et la construction du terminal gazier. Contrairement à ses engagements, et malgré le dispositif de barrages filtrants mis en place par la société Atlantique dragage, les travaux effectués par la Colas ont causé une importante pollution. Le déversement de matière a entrainé la détérioration de toute une partie des fonds marins qui se trouvaient aux alentours. De nombreuses espèces de coraux ont été ainsi détruites. L'alerte a été donnée par des associations environnementales qui ont réussi à se procurer un rapport de la Direction de l'agriculture et de la forêt (Daf) démontrant plusieurs dizaines de centimètres de vase déposée au fond. Pendant l'audience, qui a durée plusieurs heures, le juge Mancini a mis l'accent sur l'inertie du directeur de la Colas.

En dépit des nombreuses alertes et disfonctionnements qui montraient un rejet anormal de substances, Serge Cavasino aurait malgré tout poursuivi les travaux sans entamer de démarches pouvant limiter les dégâts. En se basant sur ces éléments, la procureure Mascarin a requis 200.000 euros d'amende pour la société, ainsi que 6 mois de prison avec sursis et 8 à 10.000 euros d'amende pour le prévenu, M. Cavasino. Pour sa défense, ce dernier a fait venir deux avocats parisiens qui ont demandé la relaxe en partant du principe que le prévenu avait bien tenté de réagir. Selon eux, il y aurait d'autres parties responsables notamment la société de dragage. Verdict le 24 mars 2010.

10/12/09 – Le Sydétrama réagit

Le syndicat départemental des transporteurs de Mayotte a souhaité réagir à nos articles sur le transport scolaire pour corriger des erreurs que nous avons faites. Tout d'abord le syndicat dans un communiqué avait précisé que M. Madi Boinaïdi, secrétaire général du Stim a proposé le 28 novembre 2009 aux deux autres syndicats de répondre au lot unique contre l'actuel délégataire, la CMTS, qui exploiterait les petits artisans qui sont tous endettés, alors que celle-ci est membre du Stim depuis la mi-novembre. "La FATM et le Sydétrama ne comprennent pas pourquoi le Stim qui par la voix de son SG ne cesse d'accuser la CMTS "d'exploiter ses soustraitants tous endettés à la CSSM en les faisant travailler à perte" demande aujourd'hui aux deux syndicats précités de faire un groupement avec le Stim pour répondre "contre la CMTS" qui est adhérente au Stim !" indique un nouveau communiqué signé par Chébani Saïndou, président du Sydetrama, en précisant que M Madi Boinaïdi est empêché par la CMTS d'acheter un bus de 36 places pour remplacer un bus de 23 places pour faire le travail demandé. Le communiqué indique par ailleurs qu'il n'y a aucun lien de famille entre Melle Carla Baltus, directrice de la CMT et M'hamadi Abdou, premier vice-président du Conseil général et indique qu'il n'a pas d'autres commentaires à faire à ce sujet.

10/12/2009 – Tribune libre : Au-delà des évènements sociaux de l’île

 

 

{xtypo_dropcap}C{/xtypo_dropcap}ertains voient dans les "émeutes" de Petite Terre des "violences racistes". Cela est à notre sens une mauvaise appréciation des faits réels, et traduit ma foi la fracture sociale qui s’élargit entre certains nouveaux arrivants sur l’archipel et la population autochtone.

En ce qui nous concerne (responsable politique), il convient de tirer les leçons politiques qui s’imposent. Les élus locaux (par qui la crise s’est manifestée) et nationaux (qui sont les véritables responsables de cette situation) doivent savoir que la patience des Mahorais a des limites. En effet, voilà quarante ans que l’on demande aux autochtones de patienter avant d’accéder au "bonheur social" à travers le statut "magique" de département d’Outremer.

Pourtant durant toutes ces années, les élus nationaux (le Parlement en particulier) et le gouvernement ne travaillent pas sérieusement à l’intégration de notre archipel dans le monde occidental (dont les réflexes socioéconomiques sont diamétralement opposés à ceux de la société mahoraise). La formation des citoyens français et européens originaires de Mayotte reste un luxe réservé à une petite minorité (les Mahorais votent lors des élections nationales et européennes). Au 29 mars 2009, jour de la consultation populaire en vue de choisir définitivement le statut de département, que certains veulent "mouhakaka" (c’est-à-dire intégral ou assimilationniste à souhait), 90% des électeurs n’ont pas lu ou compris (faute de maîtrise du français) le fameux "Pacte pour la départementalisation" du président Sarkozy que ses "supporteurs UMP" brandissent néanmoins comme si c’était la parole de Dieu (c’est-à-dire non négociable).

Nous autres, nous l’avons dénoncé, car il portait les germes de conflits sociaux futurs de par la pauvreté de son contenu en matière de progrès social après des années de destruction des solidarités mahoraises sous prétexte de rattrapage législatif, condition préalable à l’obtention du statut départemental résumé par l’expression "droit commun". Or, les Français ont été pendant des années maintenus dans un droit coutumier pour les affaires civiles, éloigné du "métropolitain" réservé aux seuls Mahorais de confession chrétienne. Mais au pays du "Ji moja" (une seule voix, celle des parents qui ont dit "Non, Karivendzé" à l’"Indépendance à la c… des Comoriens"), le débat contradictoire afin d’améliorer sur le plan social le "pacte sarkozyen" n’était pas possible. Devant le dilemme proposé, le "pacte" ou rien, le Parti social mahorais, dont les membres ne sont pas hostiles au statut départemental qui reste en définitive un simple cadre juridique, s’est prononcé en faveur du "oui massif". Toutefois, il n’est pas mauvais de préciser qu’au lendemain du 29 mars, les cadres de notre parti se sont mobilisés avec d’autres camarades pour créer une fédération progressiste afin de proposer une alternative au camp de la droite dominé par l’UMP (par la rédaction d’un projet de société crédible plaçant l’homme au cœur de l’activité économique).

Il est curieux de constater que la majorité actuelle du conseil général à l’unisson derrière la politique du Président Sarkozy, présenté comme le "messie" pour Mayotte, soit en désamour avec celui-ci avant même l’entrée en vigueur du statut de département "tant rêvé". Dans L’Homme et la Couleuvre, Jean de la Fontaine interroge en ces termes : "(…) S’il fallait condamner tous les ingrats qui sont au monde, à qui pourrait-on pardonner ?". Que nos élus méditent cela.

Le comité (très restreint) du suivi pour la départementalisation (il se limite aux partis qui siègent actuellement au conseil général) doit savoir que les revendications des habitants de l’île Pamandzi contre la "vie chère" reflètent un sentiment général à Mayotte, et que la seule venue du Président Sarkozy sur l’archipel au lagon ne saurait apaiser définitivement la misère sociale vécue depuis des années par les Mahorais qui, excédés, n’hésitent plus à s’exiler en masse en Métropole ou dans le département de la Réunion.

En fait, comment peut-on parvenir à une justice sociale à Mayotte alors que le pouvoir décisionnel (politique, économique et financier) se situe à Droite ?

Pour la Droite, la question sociale semble idéologiquement incongrue. Selon elle, l’égalité passe par l’aide des riches autant que les pauvres. Par ce mécanisme, le gouvernement de Droite actuel favorise l’injustice sociale. Mais encore faut-il que certains Mahorais comprennent d’abord cette approche économique, et ne s’empressent pas d’entretenir des débats polémiques stériles qui traduisent leurs faiblesses dans le domaine.

Pour parvenir ou plutôt tendre vers l’égalité républicaine (fondement de notre démocratie), il faut conforter la justice sociale. Pour cela, il est urgent d’introduire la notion d’équité dans les rapports économiques ou commerciaux à Mayotte ; c'est-à-dire, en prenant l’exemple du transport maritime entre Dzaoudzi et Mamoudzou, chacun (l’Etat, la Collectivité départementale, les entreprises et les particuliers) doit payer en fonction de ses moyens et recevoir en fonction de ses besoins. Car la crise sociale que nous subissons aujourd’hui de plein fouet est la conséquence logique des manquements ou de l’absence de sens moral de "petits génies de la finance" qui, en voulant mettre à profit (rentabilité maximum, autorégulation du marché, valeurs fondamentales de la Droite libérale, notamment de l’UMP) le système libéral, ont entraîné le monde dans une crise financière aux effets destructeurs en matière de cohésion sociale.

Dans le cadre général, l’équité (politique et économique) consiste à soutenir sérieusement le plus démunis en matière de formation, d’emploi et de revenu. Ce soutien ne doit s’arrêter qu’au moment où la situation (l’aide) devient contre-productive.

Aujourd’hui, l’on observe un tout autre spectacle. Le Mahorais (la Collectivité territoriale) ne reçoit que les "miettes" ("matsémbé") de la table du riche (la Collectivité nationale) afin d’atténuer sa faim. C’est l’impression donnée par la visite éclaire de la ministre de l’Outremer le week-end du 5 au 6 décembre dernier. Les injustices sociales graves, que vivent au quotidien les Mahorais (à titre d’exemples, les élèves mahorais reçoivent de maigres collations dans les établissements publics, pendant qu’en Métropole ils ont des repas équilibrés, l’absence de minima sociaux accentue la fracture sociale, l’échec scolaire et son corollaire le chômage massif des jeunes, etc.), sont occultées au profit d’une lutte souvent maladroite (dans les quartiers où la fréquence et l’intensité des contrôles d’identité laissent penser à certains Mahorais qu’ils ne sont plus sur leur terre) contre l’immigration irrégulière que l’on peut traiter en amont vu les accords bilatéraux existants entre les Etats en présence.

Les dirigeants de l’UMP, fédération de Mayotte, ne devraient pas occulter les ratés de leurs amis à Paris et à Mamoudzou et se réjouir de la misère sociale qui frappe l’ensemble des Mahorais actuellement (plusieurs artisans ne sont pas payés faute de DGF suffisant). Ils devraient en revanche secouer leurs "compagnons" au niveau national (le ministre des transports et du budget par exemple), afin que l’espoir et la confiance reviennent dans l’archipel s’ils veulent réellement mettre fin à la spirale des défaites politiques initiées depuis 2007.

Pour cela, le "Collectif des citoyens perdus" et à travers eux la majorité des Mahorais devront encore patienter quelques années parce que le cœur est à Gauche, et non pas à Droite. La solidarité et la générosité viennent du cœur. Et comme les élus de l’UMP ne connaissent pas le langage du cœur, mais plutôt celui des bombes lacrymogènes et des flash-balls, droits dans les bottes, ils feront toujours appel aux spécialistes (les gendarmes mobiles) qui seront naturellement félicités pour mission accomplie !… Le dialogue social reste malheureusement toujours secondaire.

Jusqu’à ce jour, par exemple, la population mahoraise ne sait pas le format de l’assemblée unique de 2011, les compétences dévolues à celle-ci (département et région) ne sont pas dévoilées et débattues publiquement.

Que de cachotteries de la part du président du conseil général et du gouvernement sur les financements et les modalités réelles de fonctionnement du 101ème département français. Mais dans notre archipel, l’espérance semble être une seconde nature. Il convient pourtant de méditer dès à présent cette citation de ce grand monsieur de notre littérature française dont le Président de la République entend transférer les cendres au Panthéon : "Tout le malheur des hommes vient de l’espérance" (Albert Camus). Camus était de Gauche, et soutenait les opprimés!

 

Saïd Ahamadi,

président du Parti social mahorais

09/12/09 – L’écomusée menacé de fermeture

"Créé et géré par les Naturalistes de Mayotte depuis 2001, l'écomusée de la vanille et de l'ylang vit peut être ses dernières semaines d'existence." C'est sur ce ton tragique que l'association annonce dans un communiqué la fermeture probable de l'écomusée de Jimawéni, faute de subventions. "En neuf ans d'existence, le musée n'a perçu des subventions que pendant quatre années (2001, 2002, 2003, 2006). Depuis cette date, le musée a recueilli beaucoup de promesses mais aucune aide concrète. Très récemment le conseil général a informé l'association qu'il ne pourrait accorder la subvention promise depuis plusieurs mois", poursuit le communiqué, qui rappelle que ce petit musée est le premier site touristique de l'île avec 6.000 visiteurs par an. Il est également un lieu d'évènements culturels, notamment des Journées du patrimoine dont il est chaque année le point central, ainsi qu'un centre d'accueil pour les jeunes, le seul qui leur propose régulièrement t des animations sur leur patrimoine historique et naturel.

En attendant les résultats espérés d'une ultime démarche lancée auprès des pouvoirs publics, le musée ne sera plus ouvert que trois jours par semaine, (du mardi au jeudi) et deux emplois ont été supprimés. Si le 28 février aucune solution n'a été trouvée, le musée fermera ses portes.

09/12/09 – Raoult critique RFO

Le député UMP de Seine-Saint-Denis Eric Raoult, secrétaire national de l'UMP à l'Outremer, a demandé à RFO de faire preuve de plus d'objectivité dans sa couverture de la campagne pour les referendums statutaires de janvier en Martinique et Guyane. Lors du débat à l'Assemblée nationale ayant suivi une déclaration du gouvernement sur le sujet, M. Raoult a déclaré que "l'équité de RFO doit ne pas faire oublier que dans "O" il y a obligation et il y a objectivité". Selon lui, "il serait donc nécessaire qu'un certain rattrapage puisse être observé à ce niveau tant un certain déséquilibre a pu apparaître entre les tenants d'un article par rapport aux tenants de l'autre", a estimé le député UMP, faisant allusion aux articles 73 et 74 de la Constitution. Le premier régit les départements d'Outremer, le second les collectivités d'Outremer.

Le 10 janvier, les électeurs des deux départements de Martinique et de Guyane, qui sont aussi des régions, pourront choisir ou pas de passer à l'article 74. "Le temps va être celui de l'explication, il sera court, un mois pour débattre, pour convaincre", a ajouté M. Raoult, affirmant à titre personnel que s'il avait à se prononcer comme électeur d'Outremer, il se prononcerait pour l'article 73, "du choix de la France", et donc pour le non au referendum du 10 janvier. En cas de non, un second referendum sera organisé le 24 janvier pour la fusion des départements et régions de Martinique et Guyane en une collectivité unique régie par l'article 73.

08/12/09 – Le nouveau marché ouvre enfin ses portes

C'est dans un vacarme de bruits de scies électriques, perceuses et autre coups de marteau, que les premiers des 250 commerçants de l'ancien marché à avoir obtenu un box ont commencé à aménager leur stand, plus d'un an après la fin des travaux. "On nous a remis les clés des boxes le vendredi 4. Nous avons trois jours pour déménager le lundi, mardi et mercredi, avant que l'ancien marché ne soit rasé. C'est bien ! Je suis contente pour ce nouveau marché, de sortir de l'ancien, car ce lieu était sale, c'était difficile là bas. Il y avait trop de vols et pas de sécurité pour nos marchandises", indique cette commerçante tout en clouant des planches. Entre autres améliorations, on notera la construction de sanitaires, ainsi que de locaux techniques et administratifs. Chaque box possède son compteur électrique, rechargeable grâce au système de cartes prépayées Ankiba, un nouveau produit distribué par EDM. Et si certains regrettent que la mosquée, très jolie par ailleurs, soit de taille modeste, tous sont unanimes sur l'utilité de la fameuse ligne rouge, une bande parallèle aux allées du marché, dessinée sur le sol et qui indique la limite extérieur du box à ne pas franchir pour l'exposition des marchandises : "la ligne rouge, c'est une bonne chose car il n'aura pas de problème de circulation, indique une autre commerçante.

Quelques badauds et curieux se promenaient déjà lundi dans les dédales de ce bâtiment à l'architecture persique aérée et bien éclairée et dont la réalisation, assurée par l'Etat et la Collectivité, a couté plus de 11M€. Pourtant, ils étaient loin de se soucier que, malgré des aides significatives de la CDM, de la CCI et de la marie de Mamoudzou, qui ont permis de faire baisser les loyers de 150€à 120€, contre il est vrai 38€ auparavant, la colère gronde encore chez certains artisans. Si les pêcheurs et les maraîchers disposent d'un espace fraicheur occupant tout une aile du bâtiment, les producteurs de produits du terroir (ylang, vanille, produits agricoles transformés…) se sentent floués.

En effet, ils n'ont pas obtenu, pour la plupart, de box et devront exposer leur produits à l'extérieur du marché, alors qu'ils déplorent, non sans raison, "une sur-représentativité des produits exportés, principalement des habits et ustensiles ménagers en provenance de Chine ou de Dubaï". Il y a fort à parier qu'après un an de tergiversions et de négociations, de nouveaux problèmes apparaissent pour Serge Castel, président de la CCI, gestionnaire de ce nouveau marché, lui qui a toujours avancé vouloir dynamiser et diversifier l'offre de ce nouveau marché par rapport à l'ancien.

08/12/09 – Bo Houss sacré meilleur artiste de l’année

Vendredi soir, se tenait la deuxième édition de la cérémonie de remise de prix, Hishima, organisée par la Dilce et entièrement dédiée à la culture. Le grand gagnant de la catégorie musique fut, sans grande surprise, le chanteur Bo Houss qui remporta le prix du meilleur artiste de l'année. Hishima, organisée pour la deuxième année de suite a pour but de valoriser les artistes qui se sont illustrés dans l'année, en leur offrant un trophée mais également une promotion gérée par la Dilce dès 2010. De nombreux artistes se sont relayés sur scène pour animer la soirée. Les principaux lauréats sont Nourou Ya Maoré (meilleur groupe de danses traditionnelles), Ali Mohamed (meilleur écrivain), Baba (meilleur peintre), Conflit (meilleur sculpteur), Johnny Chadouli (meilleur photographe), AJ d'Acoua (meilleure troupe de théâtre). Un vote du public avait été organisé pour la catégorie musique dont les lauréats sont : "Mayotte département ?" de Lathéral élu meilleur album, Mikidache a obtenu le trophée du meilleur concert et Bo Houss, qui a littéralement explosé cette année, a remporté le titre d'artiste de l'année. La soirée s'est poursuivie en plein air jusque tard dans la nuit, pour un concert avec Lima Wild et Les Rapaces.

08/12/09 – Fikira Unity, pour un hip-hop unifié

Le jeune chanteur Bo Houss et son producteur Deenice annoncent un véritable show pour le 19 décembre prochain. Le concept de cette journée – puisque les festivités commenceront dès 16 heures – est de fédérer la jeune génération artistique mahoraise autour d’un évènement.

Battle de break-dance, défilé de mode, sketchs humoristiques et démonstration de graffity seront au programme. Viendront ensuite les prestations des chanteurs Occid, Wadjabari, Adeno, Bo Houss, 976 Kaïra, Major et Dja O Mic. La venue exceptionnelle d’Eu.reca, duo franco-américain formé par le DJ Red Richard et le MC Calvin…

 

Fikira Unity à la MJC de M’gombani, le samedi 19 décembre dès 16 heures.

08/12/09 – 100% Soldat et le voulé sur Kanal Austral

L'émission de 100% Mayotte diffusée ce mercredi 9 décembre à 19 heures sur Kanal Austral parle d'un évènement typique à Mayotte : le voulé.

Sur l’île tout le monde connaît Soldat. Un drôle de personnage, plutôt froid aux premiers abords, mais Soldat a une particularité ! C’est lui qui fait les meilleurs voulés de l’île… Cabris, poissons, cocos, maniocs, fruits à pain, ananas et… la musique.

C’est une véritable fête que s’octroient les Mahorais le dimanche sur les plages de Mayotte.

Comment réussir un grand voulé à la mahoraise ? Réponse avec Soldat !

L'émission Soldat et le voulé sera rediffusée les samedi 12 à 11h, dimanche 13 à 17h et lundi 14 à 6h30.

08/12/09 – Boumi, bébé de Mayotte

Après le réel succès de "N’gaya, petite fille à Mayotte", La p’tite scène qui bouge – association qui reconnaît se faire discrète en ce moment – vient de faire paraître "Boumi et le gâteau de riz", chez Coccinelle édition.

A travers ce nouvel ouvrage, l’association souhaite valoriser les traditions mahoraises. L’histoire – qui s’adresse aux tout-petits – est simple, Boumi observe sa maman faire un gâteau de riz. Les images sont construites à partir de photos, sculptures d’argile et dessins.

Les deux livres de La p’tite scène qui bouge ont été exposés au Salon du livre jeunesse de Paris et sont présentés au Musée du Quai Branly, rien que ça !

A Mayotte, le livre est distribué à la Maison des livres (place Mariage, Mamoudzou), Boutik’ air (Aéroport de Pamandzi), Senteur d’ylang (rue du commerce, Mamoudzou) et Habari presse (place Mariage, Mamoudzou).

08/12/2009 – Poésie : Honneur aux femmes

 

 

{xtypo_dropcap}P{/xtypo_dropcap}assionnés de poésie, à vos plumes ! Le Printemps des poètes approchant, le concours annuel de poésie est lancé jusqu’au 30 janvier 2010, avec cette année le thème des femmes.

Pour les jeunes – répartis en 3 catégorie : écoliers, collégiens et lycéens – le thème est "Regard sur nos mères" et pour les adultes "Couleur femme".

Le jury délibèrera sur la qualité du texte, la manière dont le thème aura été traité et les émotions suscitées par le poème.

Les textes primés vaudront aux lauréats des livres et cadeaux, qui seront remis lors d’une cérémonie organisée pendant le Printemps des poètes début 2010.

Les gagnants verront leurs textes réunis dans un recueil qui sera mis à disposition des lecteurs dans tout le réseau des bibliothèques de l’île.

 

M.C.

08/12/2009 – Musique : Le showman Wawa !

 

 

{xtypo_dropcap}W{/xtypo_dropcap}awa est un phénomène, dur de décrire le chanteur de salegy autrement. Véritable boule d’énergie sur scène et pourtant si timide dès qu’il n’est plus face à une foule, le Malgache réussit à chaque concert à faire déplacer les foules – plus de 1.000 personnes vendredi au Relais et autant au 5/5 samedi dernier !

Originaire du nord de la Grande île, le jeune chanteur est devenu en l’espace de quelques années une véritable star dans son pays – où il organise son propre festival – et la région. A Mayotte, Wawa vient une fois par an et ses concerts affichent complets.

Le public raffole de ses chansons entraînantes et le chanteur, qui se révèle être un véritable showman, sait comment captiver la foule entre ses figures acrobatiques et ses danseuses qui ondulent au rythme de la basse.

Pour ceux qui n’ont pas pu en profiter le week-end dernier, Wawa enchaîne encore les concerts à travers l’île jusqu’au 26 décembre. A découvrir !

 

M.C.

08/12/09 – Après le concert, l’album

Après avoir un donné un grand concert sur le plateau de M’gombani il y a un peu plus d’un mois, l’album du projet "Afrique du soleil levant" sera disponible à partir du 14 décembre dans les points de vente habituels. Le projet réunit des chanteurs des îles de l’archipel : Mikidache, Maalesh, Diho et Trio. Trois de ces derniers seront d’ailleurs en séance de dédicaces les 18 et 19 décembre au magasin Méga, pour échanger avec le public et promouvoir l’album.

08/12/09 – Cléo, cyclone tropical intense

La tempête tropicale Cléo s'est renforcée plus tôt que prévu et a infléchi sa trajectoire. Elle est devenue un cyclone tropical intense (927 hpa) ce mardi, avec des vents moyens à 194 km/h et des rafales à 247 km/h ! Son intensité sur l'échelle de Dvorak est déjà montée à 6, pour un maximum à 8.

Cléo se dirige maintenant vers le sud-ouest à la vitesse de 11 km/h et va droit sur Maurice et la Réunion. Il serait encore à plus de 1.500 km au nord-est de la Réunion vendredi matin, selon les prévisionnistes de Météo France.

07/12/09 – Visite de Marie-Luce Penchard : de l’argent pour éviter l’émeute

Annoncée à la dernière minute, la visite de la Ministre de l'Outremer à Mayotte fut brève mais efficace. Arrivée dans l'île samedi, après une petite cérémonie de félicitation de forces de l'ordre engagées dans l'émeute à Petite Terre mercredi dernier, Mme Penchard a rencontré le président du conseil général et ses quatre viceprésidents, ainsi que le préfet et son cabinet. A la sortie de cette réunion, l'ambiance n'est pas à la fête, pas un sourire sur les visages de la Ministre et du président Douchina, occupés à signer une déclaration commune. Une déclaration qui dresse la liste des cadeaux apportés par l'Etat à la Collectivité, sorte de pansement pour soulager les plaies de la population et éviter tout embrasement à la manière de celui des Antilles en début d'année. Maître mot de cette déclaration : le pouvoir d'achat des Mahorais, qu'il convient de préserver. "Cet effort considérable de l'Etat se fait dans le cadre d'un partenariat. Les mesures du conseil général pour augmenter ses recettes et diminuer ses dépenses seront examinées afin d'être certain qu'elles soient adaptées à la situation de Mayotte et qu'elles tiennent compte du pouvoir d'achat des Mahorais afin de ne pas aggraver la situation des familles", a résumé la Ministre.

Ces mesures, qui seront reprises dans une convention que le président Douchina viendra signer à Paris d'ici 10 jours, consistent d'abord en l'attribution par l'Agence française de développement du prêt de 20M€ pour l'année 2009 longuement espéré par les élus. La même AFD devrait accorder pour 2010 la moitié d'un prêt de 30M€ toujours pour contribuer au financement des investissements de la CDM. L'AFD pourra enfin "étudier la possibilité" d'octroyer un prêt de 13M€ en 2010 afin d'assurer les besoin de trésorerie de la Collectivité. De plus, dans le cadre du Fonds exceptionnel d'investissement, l'Etat apportera une subvention de 18M€ sur trois années de 2010 à 2012. Il prendra également en charge 10M€ du surcoût du port de Longoni qui atteint environ 18M€. L'examen des mesures prises par le conseil général sera assuré par un comité de suivi, dont les membres ne sont pas encore connus.

D'autres petites mesures ont été rajoutées par l'Etat, comme le rachat par société EDF des parts de EDM que détient la Collectivité, une éventuelle prise en charge par l'Education nationale du Cefsm, ou encore une aide au transport pour les étudiants quittant Mayotte. "Très satisfait" de cette "bouffée d'oxygène" apportée par l'Etat, le président Douchina s'est contenté de remercier humblement la Ministre. Cette dernière a enfin précisé que la visite de Nicolas Sarkozy annoncée pour le 18 janvier n'est qu'"envisagée".

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