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« S’il y a un cyclone ou un tsunami, je sais comment me protéger »

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Les enfants ont appris comment le territoire de Mayotte s’est formé grâce aux explications du bureau de recherches géologiques et minières (BRGM).

Alors que Mayotte est particulièrement exposée aux risques naturels, la population est peu informée sur ces sujets. Face à ce manque d’informations, la commune de M’tsamboro a organisé, ce lundi, un village de sensibilisation aux phénomènes naturels. Les collégiens ont pu tester leurs connaissances via des animations ludiques.

« Mayotte c’est une île volcanique formée il y a dix millions d’années par de la lave sortie des fonds marins », explique, carte géologique à l’appui, une salariée du bureau de recherches géologiques et minières (BRGM). Écoutant avec attention, les élèves du collège de M’tsamboro sont venus, ce lundi, au village de sensibilisation des risques naturels installé au plateau sportif de la commune. « A Mayotte, il n’y a pas de sensibilisation à ces questions pourtant les risques sont nombreux », raconte Hedia Jelassi, cheffe de projet lutte contre l’habitat indigne à la mairie de M’tsamboro à l’initiative de cette journée. Pour pallier ce manque, la municipalité a choisi d’organiser cet événement en collaboration avec l’association française pour la prévention des catastrophes naturelles et technologiques (AFPCNT). Il faut dire que la commune est particulièrement concernée. « Elle est menacée par les glissements de terrain, les inondations et les submersions marines », décrit la cheffe de projet. Le quartier de Foumbouni subit notamment un glissement de terrain.

L’objectif de la journée était de sensibiliser les enfants à ces questions. Plusieurs associations et institutions spécialistes du sujet étaient réunies pour proposer des contenus ludiques. Parmi elles, la direction de l’environnement, de l’aménagement, du logement et de la mer (Dealm), le BRGM et l’association des Naturalistes pour évoquer son projet de lutte contre l’érosion.

« Inculquer une culture du risque »

Les jeunes ont participé à un loto du risque. Le but : apprendre à reconnaître un cyclone, un volcan ou un séisme par exemple via des images. « Nos missions consistent à inculquer une culture du risque à la population pour savoir comment les décrire, les lire dans le paysage. Ensuite, nous enseignons comment se préparer et les anticiper », résume Bernard Guezo, ingénieur expert en gestion des risques urbains et membre de l’AFPCNT.

Camila, en classe de troisième, a bien retenu les conseils en cas de catastrophe naturelle. « S’il y a un cyclone ou un tsunami, je sais comment me protéger », glisse-t-elle. Si un glissement de terrain se produit, de son côté, Kalina, en classe de cinquième, sait désormais « quels conseils donner aux autres pour être prudents ». Pour lutter contre l’érosion, « il faut éviter de couper les arbres », a retenu pour sa part Amrah. Des explications concrètes et interactives qui ont été appréciées par les adolescents.

Éduquer sur les catastrophes naturelles à Mayotte est particulièrement nécessaire tandis que l’île y est particulièrement vulnérable. « Comme les autres territoires d’outre-mer, Mayotte est exposée à sept risques sur huit, soit tous si on excepte les avalanches », détaille Matthieu Menou, chef de la mission d’appui pour les politiques publiques de prévention des risques naturels d’outre-mer (Mappprom). Représentant de l’Etat sur ces questions, il a fait le déplacement à Mayotte pour l’événement. L’île aux parfums est d’autant plus confrontée aux aléas qu’une nouvelle donne s’est ajoutée avec la découverte du volcan sous-marin Fani Maoré en 2018, qui fait régulièrement trembler la terre.

« 90 % de la superficie est soumise aux aléas naturels”

« 90 % de la superficie est soumise aux aléas naturels dont la moitié à des aléas forts », indique Jean-François Leroux, chef du service environnement et prévention des risques à la Dealm. Face à ces données, l’action de son service consiste à donner un cadre pour réglementer les constructions, ils sont notamment mobilisés pour les aménagements publics comme le projet de bâtir un collège par exemple.

Ce lundi, les animations ont particulièrement intéressé alors que chacun a une anecdote en lien avec un phénomène naturel. Cela a rappelé des souvenirs à Moinecha Baou, surveillante au collège de M’tsamboro qui accompagnait les élèves ce lundi. « Au début des années 2000, il y a eu un cyclone avec dix jours de pluie non-stop. Nous ne pouvions pas sortir, nous n’étions pas à l’école, la télé ne marchait plus donc on écoutait les informations à la radio », se remémore-t-elle. « A ce moment-là, je n’ai pas vu mes frères et cousins pendant dix jours ». Pour trouver un phénomène naturel plus récent, pas besoin de chercher bien loin. Il y a à peine plus d’un mois, le 27 août, la terre a tremblé. Un séisme de magnitude 4,9 a été enregistré à 40 km de Petite-Terre dans la zone de Fani Maoré.

La matinée s’est ensuite terminée par une présentation des dessins de phénomènes naturels les plus réussis, les jeunes avaient pour consigne de dessiner un risque. Syanah a esquissé un « volcan enragé » en référence au volcan sous-marin, elle a aussi pris soin de représenter la chambre magmatique qui y a été découverte. Face au succès de l’événement, Hedia Jelassi rêverait de voir à l’avenir ce type de sensibilisation « organisé sur toute l’île ».

Crise de l’eau : des coupures techniques en Grande-Terre dès ce mardi matin

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La Société mahoraise des eaux (SMAE) doit procéder à des interruptions de l’alimentation en eau en dehors de son planning de tours d’eau, ce mardi matin. Les secteurs du centre, du sud et du nord-est de Grande-Terre sont concernés. « En effet, les stocks d’eau dans les ouvrages de tête de ces secteurs sont insuffisants à cette heure pour respecter les termes du planning des tours d’eau sur la journée d’aujourd’hui », explique le délégataire du syndicat Les Eaux de Mayotte. Pour le centre, une fermeture anticipée interviendra à 11h au lieu de 14h pour une réouverture demain entre 16h et 18h pour les villages de Chiconi, Ouangani, Ironi-Bé et Tsararano.  A Hamouro, Kahani, Mangajou, Ongoujou et Sada, l’eau est coupée à 11h, avec la réouverture du réseau vers 19h. Le sud de Mayotte est logé à la même enseigne en ce qui concerne Bouéni, Malamani, M’gnambani, Moinatrindri Haut et Tsimkoura.
Toujours dans ce secteur, les villages de Bandrélé, Chirongui, Kani-Bé, M’zouazia, Miréréni (Chirongui), Moinatrindri Bas et Musicale plage auront une fermeture anticipée à 11h au lieu de 14h et une réouverture demain entre 16h et 18h. A Mamoudzou, les villages de Passamaïnty et Kavani Bé, ainsi que celui de Koungou, vont connaître aussi une fermeture anticipée du réseau à midi au lieu de 14h pour une réouverture le lendemain aux horaires habituels.

« On limite l’usage des moyens lacrymogènes et on va à l’interpellation »

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Patrick Longuet a pris la tête de la direction territoriale de la police nationale (DTPN) de Mayotte au mois de juillet.

Nouveau directeur de la police nationale de Mayotte depuis trois mois, Patrick Longuet a connu sa première rentrée à Mamoudzou. Le contrôleur général, arrivé de l’hôtel de police de Marseille, a déjà imposé un nouveau credo, interpeller plutôt que disperser. Interview.

Escale à Nosy Bé (2/5) : Les brodeuses d’Hell-Ville, des années d’expérience

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Un atelier de fabrication de linge de maison se situe à Hell-Ville, chef-lieu de Nosy Bé.

Le tissu malgache et la façon de le broder sont typiques du pays. À Hell-Ville, chef-lieu de Nosy Bé, un groupe de femmes, un petit peu à l’écart de la place publique où se tient le marché, raconte leur labeur, à même le sol. Reportage issu de notre série d’articles consacrés à l’autre « île aux parfums ».

« Vous connaissez le piment ? », suggère une femme, un bébé dans les bras. Au marché d’Hell-Ville, la cité foisonnante du sud de l’île de Nosy Bé, il sera conseillé d’en acheter pour consommer poisson et viande plus ou moins frais déposés sur les étals. En revanche, pour ce qui est du tissu vendu, il n’y a pas de secret, celui-ci vient de la grande terre de Madagascar mais surtout, il n’est pas brodé directement dans la région. Pour de la broderie 100 % locale de l’île, il faut passer l’agitation du marché, et rejoindre, un petit peu plus à l’écart, les brodeuses qui s’affairent depuis le matin. Il suffit d’emprunter un des nombreux « tuk-tuks » qui circulent, ces scooters à trois roues adaptés aux routes de la petite île malgache. L’atelier de fabrication tenu entièrement par des femmes se situe « vers le port », « au district », sur un emplacement prêté par la ville.

« Le tissu, le fil, tout vient d’ici », explique Angeline, artisane. Sur le côté de la route, elles sont plusieurs à travailler, sur un sol en bois, dans des petits couloirs formés par les tissus étendus. À Madagascar, la spécialité est de coudre en utilisant le point Richelieu, c’est-à-dire « avec trois points », une technique héritée du premier ministre éponyme du roi français Louis XIII qui invitât brodeurs et denteliers vénitiens à la cour pour démontrer leur savoir-faire. Le coton arrivé de Tananarive, la capitale, est reçu tout blanc. « Après on fait le dessin : des tortues, des poissons… Je brode, je lave, je découpe. » Les draps, nappes et rideaux ainsi cousus apparaissent tous troués, comme de la dentelle. De quoi laisser passer la lumière, selon les motifs, souvent géométriques.

« Aucune femme ici n’est mariée. Il n’y a que des femmes séparées, célibataires avec deux à quatre enfants », indique Eugénie, brodeuse à Nosy Bé depuis presque vingt ans et qui a appris en regardant sa mère faire. En plus du point richelieu, dit aussi « riselie », cette quinquagénaire pratique également le « petocfi » malgache et le « zourcaran » inspiré des Indiens. Toutes ici font partie d’une association, Mpihombona, qui comprend une cinquantaine de tisseuses. « Je les connais toutes très bien. » Mais avec toutes ces années, elle a aussi vu le coût du mètre de tissu augmenter.

Trois semaines à un mois de travail pour une nappe

« Je l’achetais 3.000 ariarys (monnaie malgache), maintenant je l’achète 10.000. Avant je vendais la nappe 25 ou 30.000 ariarys, maintenant 100.000. Ça dépend de la grandeur », informe-t-elle, sachant qu’un billet de 5.000 équivaut environ à un euro. « Beaucoup de chauffeurs déposent les clients ici, mais ils n’achètent presque pas ou on me dit que c’est trop cher et ils tentent de négocier. Alors que quand je vends 30.000, je gagne 15 à 10.000, ce n’est pas beaucoup. » Pour une nappe de 2 mètres sur 3,5 mètres, comptez trois semaines à un mois de travail. Tous les rideaux lui ont pris un mois de confection.

Un petit coussin calé par terre lui permet d’adoucir les douleurs à travailler sur le sol. « J’ai toujours mal à la nuque en me penchant pour regarder. Je demande à mon fils de me faire des massages », reprend la quinquagénaire. « J’ai aussi mal aux yeux. J’ai besoin de lunettes, mais je n’en achète pas, je n’ai pas les sous. » Selon elle, la paire coûte 15.000 ariarys. « Mais je ne suis pas diplômée, je ne peux rien faire d’autre », livre-t-elle, néanmoins avec le sourire avant de se réinstaller à son poste. D’autres de ses congénères portent des lunettes, données par des médecins français.

Mamoudzou lance sa consultation citoyenne sur l’état-civil

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Anliati Demou, directrice adjointe des Services à la population à la mairie de Mamoudzou présente le fonctionnement d’une borne, qui permet de rentrer ses demandes et d’être appelé par un agent compétent ensuite.

Depuis plusieurs mois, une enquête est en cours pour évaluer la qualité de la direction Services à la population, qui délivre tous les certificats de la naissance au décès. Et à partir du 7 octobre, c’est au tour des usagers des services de donner leur avis, sur internet comme en mairie.

Pourquoi cette enquête ?

L’objectif de l’enquête est de mieux comprendre le fonctionnement de la direction des Services à la population (DSP). « Ce service n’est pas seulement là pour délivrer l’extrait d’acte de naissance. Il permet d’effectuer un recensement de la population, de faire son inscription sur les listes électorales, ses pièces d’identité, les actes de mariage ou de Pacs… », explique Nourainya Loutoufi, élue à la citoyenneté. Un passage par l’état-civil est donc inévitable pour les habitants de l’île : ils ont été 100.000 en 2023. Des chiffres qui ont pu être récoltés par le cabinet de conseil en stratégie et politiques publiques Hira Consulting, mandatée pour l’enquête.  S’ils sont nombreux à passer par ses services, et notamment les nouveaux dispositifs comme les mairies annexes ou la plateforme « Espace citoyen », ils ne sont pas tous satisfaits de son fonctionnement. L’autre volet de l’enquête est donc d’appréhender les attentes de la population « pour être en adéquation avec les besoins et les demandes des citoyens », précise Anliati Demou, directrice adjointe des Services à la Population à la mairie de Mamoudzou.

Comment se déroule la collecte des avis ?

Dans un premier temps, le cabinet de conseil Hira Consulting a pu récolter de nombreuses données sur le fonctionnement de la DSP dès mai 2024.  Et ce, sur ses cinq sites : l’hôtel de ville de Mamoudzou, la mairie annexe de Passamaïnty, l’antenne naissances implantée au centre hospitalier de Mayotte (CHM), et les mairies annexes de Kawéni et de Vahibé. L’espace citoyen a également été scruté. Mis en ligne en 2021, il permet de formuler des demandes sur internet, mais aussi de prendre rendez-vous. Il connait désormais plus de 19.000 inscrits. « Notre méthodologie s’appuie également sur une analyse qualitative, c’est-à-dire qu’on a mené des entretiens groupés avec la soixantaine d’agents de la DSP », détaille Silly Siby, directeur d’Hira Consulting. Enfin, une consultation citoyenne est lancée depuis ce lundi 7 octobre. « Certains usagers sont mécontents de nos services qu’ils jugent trop lents ou incompétents, et s’expriment beaucoup sur les réseaux sociaux à ce sujet. Nous les invitons désormais à répondre à notre enquête pour nous faire part de leurs attentes », réplique Anliati Demou. Le questionnaire est disponible sur le site de la mairie de Mamoudzou ( https://tinyurl.com/EnqueteEtatCivil 24). Composé de 7 à 20 questions fermées, il passe en revue les délais de traitement des demandes, les préférences sur les services numériques ou physiques, etc. De quoi mieux comprendre les attentes de la population, notamment sur l’enjeu du numérique.   Et c’est à ce titre que cette consultation citoyenne ne se déroule pas exclusivement derrière un écran. Quatre associations ont répondu à l’appel à l’aide lancé par la mairie pour recueillir les avis des citoyens. Jusqu’au 25 octobre, les lundis et jeudis matin, ACEKB sera présente à la mairie annexe de Kawéni, Ouvoimoja se rendra à celle de Passamaïnty tandis que Vahibé Club Omnisport se trouvera à la mairie annexe de Vahibé. Enfin, Manguier Golden s’occupera de la mairie de Mamoudzou. Ce lundi, premier jour de la consultation, deux bénévoles de Manguier Golden, Laza et Fadhula, étaient déjà présents dans le service de la DSP de Mamoudzou pour amener à répondre au questionnaire mais aussi aider à la traduction, ce dernier n’étant écrit qu’en français. L’objectif est fixé à un échantillon de 1.000 à 1.500 retours d’usagers.

Pour quels résultats ?

Les résultats de l’enquête seront rendus publics en janvier. Le but, que l’usager puisse avoir ses documents dans les meilleures conditions et le plus rapidement possibles en mettant en place de nouveaux dispositifs. « Nos délais d’obtention d’actes sont bien meilleurs que dans les départements d’Outre-mer et de métropole », tient à souligner Anliati Demou, « mais il faut ajuster nos moyens à l’influence ». Et pour ce faire, une borne va être inaugurée qui permettra de formuler des demandes d’actes et de les imprimer directement sur place « tout de même avec le contrôle d’un agent pour éviter les fraudes » rassure, non sans fierté, la directrice adjointe. Le numérique n’est pas le seul volet sur lequel souhaite se concentrer la DSP. Une nouvelle annexe de mairie verra le jour à M’tsapéré à la fin de l’année. Le nombre de postes a déjà été augmenté en 2020, passant de 40 à 60 agents. Mais les demandes, elles, augmentent aussi à l’image des actes de pacs et de mariage, pour lesquelles il faut attendre au moins trois mois avant d’avoir un rendez-vous, contre deux à trois jours pour les autres actes et extraits.

Un tableau inauguré à Mamoudzou à l’occasion d’Octobre rose

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L’hôtel de ville de Mamoudzou revêt aussi la couleur rose pour ce mois d’octobre. A 14h30, ce lundi, une œuvre de l’artiste Denis Balthazar de l’association Zangoma a été dévoilée sur la façade de l’édifice. L’élue Rabianti Mvoulana, la présidente de l’association Amalca, Nadjlat Attoumani, et la présidente de Zangoma, Fatima Ousseni, ont inauguré le tableau, devant une petite foule ornée de rubans roses. « Cette femme a connu le cancer. Les roses, toutes de couleurs différentes, représentent la diversité des pathologies », explique au micro Fatima Ousseni. Nadjlat Attoumani en a profité pour féliciter la mairie de Mamoudzou, qui s’engage aux côtés des associations en ce mois de sensibilisation aux cancers.

Basket-ball : Kadri Moendadze fait son retour en Pro B

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Le basketteur mahorais Kadri Moendadze a repris la compétition en Pro B, ce vendredi. Arrivé en tant que pigiste médical à l’ALM Évreux à la place de Paul Rigot, il a été titularisé dès son premier match face à la Chorale de Roanne, la formation dans laquelle il vient d’évoluer durant deux saisons en Pro A. Avec 32 minutes jouées, il a compilé huit points, cinq rebonds et trois passes décisives. Habitué maintenant à faire l’aller-retour entre la première et la deuxième division française, l’ailier formé au BC M’tsapéré découvre ici son sixième club dans l’Hexagone après Cholet, Boulogne-sur-Mer, Orléans, Aix-Maurienne et Roanne.

Un village santé s’installe à M’liha ce jeudi

Le centre régional de coordination des dépistages des cancers (CRCDC) organise « Mawa Caravane », un village santé destiné à sensibiliser et informer sur la prévention du cancer du sein. Dans le cadre de la campagne Octobre Rose, cette action se déroulera le jeudi 10 octobre sur le terrain de football de M’liha, village de la commune de M’tsangmouji, de 8h à midi. De nombreux partenaires seront présents pour proposer des ateliers d’information de prévention et de dépistages gratuits comme France Alzheimer, Rediab Ylang, l’Association Horizon, Narike M’sada.

Un futur complexe médicosocial et social à Miréréni

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La semaine dernière, la municipalité de Chirongui a accueilli Laurent Alaton, le sous-préfet de Mayotte ne charge de la cohésion sociale, pour visiter le futur site du complexe médicosocial et social à Miréréni. En travaux théoriquement à partir de 2025, celui-ci comprend un établissement pour enfants et adolescents polyhandicapés (EEAP) d’une capacité de 45 places, une maison d’accueil spécialisée pour onze adultes, ainsi qu’un service d’accompagnement médico-social pour adultes. Les trois seront gérés par l’Alefpa (Association laïque pour l’éducation, la formation, la prévention et l’autonomie), qui est implantée à Mayotte depuis 2021. La résidence sociale Wema Dagoni, toujours gérée par cette association, doit voir le jour à proximité.

A Sada, une opération pour retirer les véhicules ventouses

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Dans le cadre de son engagement pour une commune plus sûre et plus agréable à vivre, la municipalité de Sada a lancé, ce lundi, une opération visant à retirer des véhicules abandonnés sur les routes. Ces voitures, laissées à l’abandon, ne sont pas seulement une gêne pour la circulation, mais représentent aussi un enjeu de sécurité et de salubrité publique. « En agissant fermement contre ces situations d’incivisme, nous réaffirmons notre volonté de garantir à nos citoyens un espace public propre, sécurisé et respectueux de tous », déclare la commune.

Inscriptions ouvertes pour le centre de loisirs de Sada

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Le service Jeunesse et Sport de Sada annonce l’ouverture des inscriptions pour le centre de loisirs dédié aux enfants de 6 à 13 ans. Il se tiendra du 14 au 25 octobre sur le thème « Manger Bouger ». Ce programme ludique a pour objectif de sensibiliser les enfants à l’importance d’une alimentation équilibrée et d’une activité physique régulière tout en s’amusant.

Inscriptions à la MJC de Mangajou et à l’école Sada 2 Bandrani de 8h à 12h et de 14h à 16h. C’est gratuit, mais l’inscription est obligatoire pour assurer une place à votre enfant. Pour s’inscrire : retirez votre fiche d’inscription à la MJC de Mangajou et fournir une copie à jour des vaccins obligatoires. Pour plus d’informations : 0639 68 34 83 ou faissoili.hassani@mairiedesada.fr

Le directeur de la prison démissionne après l’émeute du 28 septembre

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La mutinerie du samedi 28 septembre continue de faire des vagues au centre pénitentiaire de Majicavo-Koropa. Ce lundi matin, le directeur Nicolas Jauniaux a annoncé à nos confrères de Kwezi qu’il présentait sa démission. « Ces événements dramatiques soulignent l’urgence de doter l’île d’un second établissement puisque celui héberge 650 détenus pour 278 places », rappelle celui qui est arrivé en janvier. Comme évoqué dans nos colonnes, ce lundi, s’il y a bien un projet d’une nouvelle prison de 400 places, le terrain n’a toujours pas été trouvé, deux ans et demi après. Par son acte, toujours au micro de Kwezi, il dit vouloir « attirer l’attention sur cet établissement et ainsi contribuer à ma modeste mesure à améliorer les conditions de travail des personnels et les conditions de vie des détenus ».
Dans les rangs des syndicats, la nouvelle a surpris, ce lundi matin. Si la santé de Nicolas Jauniaux l’a tenu parfois à l’écart du fonctionnement de la prison, il n’était pas particulièrement la cible du mécontentement des agents.

Choléra : l’épidémie est « terminée » estime l’Agence régionale de santé

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L'Agence régionale de santé a procédé à une campagne de vaccination contre le choléra dans les quartiers d'habitat informel de Mayotte.
Mayotte ne connaît plus de cas de choléra depuis le 12 juillet. Ce qui fait dire à l’Agence régionale de santé de Mayotte et Santé publique France que « l’épidémie de choléra est aujourd’hui terminée ». En tout, l’archipel recense 221 cas depuis le 18 mars, avec 199 ayant acquis la maladie localement et 22 ayant été contaminés à l’étranger. Cinq décès sont imputables au choléra, tandis que deux autres le sont partiellement. « Dès la confirmation du premier cas de choléra en Union des Comores au mois de février 2024, l’Agence régionale de santé de Mayotte a élaboré, en lien avec les autorités nationales et locales, un plan de riposte ambitieux, dont l’objectif était de détecter tous les cas suspects, et de prendre en charge et soigner à l’hôpital tous les cas de choléra, et d’intervenir rapidement au domicile des patients pour procéder à la désinfection des lieux de vie ainsi qu’à la vaccination et au traitement de toutes les personnes contacts. Cette stratégie, assortie de la mise en œuvre des mesures de prévention, aura ainsi contribué à limiter très fortement l’impact de l’épidémie à Mayotte au plus fort de la crise », fait valoir l’ARS.
L’Agence a également lutté contre le choléra avec une campagne de vaccination préventive dans les quartiers d’habitat informel. Près de 35.000 personnes ont ainsi été vaccinées. Les rampes d’eau, déjà installées pendant la crise de l’eau, ont été gardées afin que les conditions d’hygiène empêchent la propagation de la bactérie. « Le préfet de Mayotte, l’Agence régionale de santé de Mayotte et Santé publique France tiennent ici à saluer l’engagement sans faille des professionnels de santé, des services de l’Etat et des partenaires associatifs qui se sont mobilisés quotidiennement pour répondre à ce défi majeur », font remarquer les autorités.

Une vigilance toujours de mise

La situation aux Comores reste observée de près pour éviter l’importation de nouveaux cas. « Les autorités nationales et locales maintiennent un niveau de vigilance élevé sur le territoire, considérant d’une part l’identification de nouveaux cas de choléra en Union des Comores, et d’autre part l’approche de la saison des pluies propice à la réémergence des différentes maladies hydriques », confirme l’ARS, avant d’évoquer « un niveau de surveillance important, aux points d’entrée sur le territoire et plus largement au sein de l’île avec le réseau de partenaires de santé et associatifs ».
Comme elle le fait depuis l’apparition du premier cas, l’agence rappelle que les mesures de précaution (« consommation d’eau potable, lavage régulier des mains, gestion des excrétas ») sont le meilleur moyen de se protéger contre la transmission des différentes maladies hydriques.

Meurtre à Longoni : un appel à témoignages lancé par la gendarmerie

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Le lundi 30 septembre, en milieu de matinée, devant la centrale EDM de Longoni, un homme agressé par trois hommes a sorti un couteau et a porté un coup à l’un des agresseurs. Celui-ci a ensuite perdu la vie. Une enquête a été ouverte et confiée à la section de recherches de la gendarmerie. Afin d’en connaître davantage, les gendarmes invitent les deux hommes accompagnant la victime « à se présenter à la gendarmerie de Koungou (ou à appeler le 17) afin d’y être entendues en qualité de témoins ». Ils demandent également « à toute personne ayant été un témoin direct de ces faits de se manifester auprès des services de la gendarmerie ».

Prison : « Résoudre de manière aussi fine que possible les besoins en personnels »

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Suite à l’émeute dans la prison de Majicavo-Koropa, le samedi 28 septembre, l’administration pénitentiaire a envoyé des renforts depuis La Réunion, dès le lendemain. Le ministère de la Justice indique aussi que « les réparations urgentes ont été entreprises afin de sécuriser l’établissement et de permettre un retour à la normale ».

Cette semaine, des agents du centre pénitentiaire de Majicavo-Koropa ont fait valoir leur droit de retrait, après l’émeute et la prise d’otage du samedi 28 septembre. Cet après-midi-là, une soixantaine de détenus ont participé la mutinerie de trois heures, qui s’est terminée par l’intervention du groupe d’intervention de la gendarmerie nationale (GIGN). « Lors de la réintégration des personnes détenues qui se trouvaient en promenade, un agent pénitentiaire présent a été victime d’une agression et s’est vu subtiliser son trousseau de clés. Il a pu s’enfuir mais un second surveillant a été pris en otage dans la cour de promenade. Par la suite, plusieurs détenus ont réussi à pénétrer au sein du quartier centre de détention », confirme le ministère de la Justice, ce vendredi 4 octobre. Du point de vue des dégâts, « les équipes techniques ont constaté des dégradations, essentiellement au niveau du centre de détention des hommes dans les cellules, bureaux des surveillants et sur le matériel présent dans les coursives ».

Il n’y aurait pas eu de conséquence directe sur le fonctionnement de la détention. Toutefois, « les réparations urgentes ont été entreprises afin de sécuriser l’établissement et de permettre un retour à la normale ». Concernant les deux agents choqués, le nouveau ministre de la Justice, Didier Migaud, s’est entretenu avec eux pour « les assurer de son soutien ». La semaine dernière, la directrice interrégionale des services pénitentiaires de l’outre-mer, Murielle Guégan, est venue à Mayotte, pour rencontrer agents et syndicats.

« Un taux de couverture de 99,6% »

En termes d’effectif, l’administration a envoyé dès le lendemain de la mutinerie onze agents de ses prisons réunionnaises. La difficulté à Majicavo-Koropa, on le sait, reste la surpopulation carcérale, « une réalité qui complexifie le travail des agents », consent le ministère. Afin de « soulager » la prison mahoraise, et en attente de la seconde prison (voir encadré), des transferts de prisonniers sont régulièrement effectués vers la métropole et La Réunion, mais les matelas au sol continuent de servir dans des cellules prévues pour deux. Ainsi, au 1er septembre, dans la partie centre de détention, où l’émeute a eu lieu, il y avait 304 détenus pour 114 places théoriques.

L’administration pénitentiaire se dit « très attentive à résoudre de manière aussi fine que possible les besoins en personnels ». Selon elle, l’effectif du centre pénitentiaire de MajicavoKoropa est de 129 agents, « soit un taux de couverture de 99.6%, autrement dit, presque tous les besoins ».

Concernant les sanctions, l’enquête serait « toujours en cours pour déterminer quels ont été les participants au mouvement et leur implication dans les dégradations ».

Seconde prison : « les expertises se poursuivent »

Voilà deux ans et demi que le ministère de la Justice a confié la mission à la préfecture de Mayotte de trouver le terrain pour une seconde prison de 400 places. Le premier confirme que le projet figure bien dans « le plan de construction de 15.000 places de prison supplémentaires », avec également « un centre de semi-liberté (CSL) de 15 à 20 places ». Un déplacement de l’agence pour l’immobilier de la justice a bien eu lieu en mars, mais les terrains visités n’ont pas répondu aux attentes.

« Les sites adaptés pour construire un établissement pénitentiaire doivent répondre à des impératifs précis d’accès, d’espace et de topologie pour garantir un bon fonctionnement et une sécurité optimale du bâtiment. Le ministère de la Justice poursuit ses expertises pour identifier un site adapté », confirme ce dernier.

Chiens errants : les collectivités appelées à présenter leurs plans d’actions

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Conformément à ses engagements, le préfet de Mayotte initie les travaux préparatoires au « Plan chiens ». Au travers de ce plan, l’État se met en capacité d’appuyer les collectivités dans leur compétence de capture et de régulation des chiens errants et dangereux. Il aura vocation à rassembler l’État, les collectivités, les associations, les propriétaires d’animaux pour libérer l’espace public de la présence d’animaux dangereux et mettre fin à la maltraitance subie par les chiens et chiots capturés, affamés et dressés à l’attaque.

Dans le cadre de l’expérimentation prévue par loi du 30 novembre 2021 visant à lutter contre la maltraitance animale et conforter le lien entre les animaux et les hommes, le ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire mobilise une enveloppe de trois millions d’euros répartie entre les différentes régions pour soutenir les communes et les établissements publics de coopération intercommunale volontaires dans leur gestion des chats errants. À Mayotte, l’appel à projets prévoit que les projets pourront porter sur la gestion des chiens errants et des chats. Les collectivités locales porteuses de projets sont invitées à nouer des partenariats avec les associations et l’ensemble des partenaires afin de faciliter la gestion et le suivi des animaux capturés stérilisés. Le taux de financement est fixé à 100% pour les projets éligibles, avec un seuil de financement minimum de 10.000 euros et maximum de 100.000 euros.

Les modalités de participation (cahier des charges, projet de convention, indicateurs de suivi à transmettre par les porteurs de projet, fiches descriptives de projet) sont disponibles sur le site internet de la direction de l’agriculture, de l’alimentation et de la forêt (Daaf) de Mayotte : https://daaf.mayotte.agriculture.gouv.fr ou vous seront envoyées par retour de mail à l’adresse alimentation.daaf976@agriculture.gouv.fr. Les dossiers devront être déposés par mail au service de la Daaf jusqu’au 25 octobre 2024 inclus. Le volet financier du Plan Chien se poursuivra par le soutien à la création de fourrières dans le cadre de l’appel à projet qui sera ouvert au premier semestre 2025.

La Ville de Mamoudzou signe un partenariat avec Saint-Louis

En amont de la course de pirogues, Ambdilwahedou Soumaïla, le maire de Mamoudzou, a convié la maire de Saint-Louis à La Réunion, Juliana M’doihoma, pour signer une convention entre les deux villes. « C’est important pour Mamoudzou de s’inspirer de ce que font les autres communes de Mayotte mais aussi des autres territoires », a expliqué le premier magistrat de Mamoudzou. Une convention qui porte sur plusieurs thématiques : l’état civil, le développement durable et la sécurité. « Nous allons faciliter les démarches d’état civil », a-t-il annoncé. A l’heure actuelle, quand des Mahorais installés à La Réunion ont besoin d’un document daté de moins de trois mois, il est envoyé par La Poste mais ils ne le reçoivent parfois jamais. Ce partenariat entre les deux municipalités permettra de transmettre les documents par mail aux Mahorais installés à Saint-Louis.

Juliana M’doihoma s’est dit « ravie d’être là, de voir que nos deux villes franchissent une étape d’engagement réciproque ». Depuis trois jours, la délégation de Saint-Louis est présente à Mayotte « en immersion pour appréhender les réalités et enjeux qu’on a en commun », explique la maire de la cinquième commune (54.000 habitants) de La Réunion. Elle estime que les deux territoires français de l’océan Indien ont « un destin commun, nous sommes voisins mais nous nous connaissons mal ». Selon l’édile cette convention vise à « mieux se connaître, pour mieux se comprendre pour mieux vivre ensemble ».

Un maoulida shengué en hommage à Zéna M’déré le 27 octobre

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La commune de Pamandzi en collaboration avec la communauté de communes de Petite-Terre invite la population à venir célébrer le maoulida shengué en hommage à Zéna M’déré le  27 octobre. Leader charismatique des « Chatouilleuses » et figure emblématique de l’île, elle est décédée le 27 octobre 1999. La célébration aura lieu, le dimanche 27 octobre, de 9 h à 17 h, à la place des Congrès de Pamandzi.

L’intercommunalité du centre-ouest promeut le photovoltaïque

La communauté de communes du centre-ouest de Mayotte (3CO) lance un appel à projets pour encourager des initiatives d’autoconsommation photovoltaïque pour augmenter la production d’énergie solaire sur son territoire. Sont concernés les particuliers propriétaires, petites et moyennes entreprises (commerce de proximité, restaurateurs, …), ainsi que les associations et entreprises de l’économie sociale et solidaire situées sur les cinq communes de l’intercommunalité (Chiconi, Tsingoni, Sada, Ouangani et M’Tsangamouji).

Les inscriptions sont ouvertes jusqu’au 15 février 2025 inclus. Les dossiers seront étudiés au fil de l’eau dans la limite du budget disponible. Les informations pour candidater sont disponibles à l’adresse suivante : www.3co-mayotte.fr. Pour toute information, contacter la communauté de commune au téléphone (0269637676) ou par mail (t.e@3co-mayotte.fr).

Des porteurs d’innovations mahorais au salon Franco Tech

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À l’occasion de Franco Tech, le salon des innovations françaises, la délégation de Mayotte à Paris a accueilli dans ses locaux Laela Djindani, ancienne collaboratrice parlementaire et directrice de cabinet à La Ville de Villetaneuse, qui vient de créer son agence d’affaires publiques. Son entreprise vise à accompagner les porteurs de projets, conseiller les entreprises et les élus avec expertise.

L’après-midi, lors de son passage au salon Franco tech, la délégation a eu le privilège d’être accompagnée par Feyçoil Mouhoussoune, président de Mayotte in Tech, le cluster numérique de Mayotte et directeur d’Etic. Une visite en présence du président de la République, Emmanuel Macron, et du secrétaire d’État à la francophonie et aux partenariats internationaux, le Mahorais Thani Mohamed Soilihi. « Un moment riche en échanges autour de l’innovation et du développement des talents francophones », se réjouit la délégation de Mayotte à Paris.

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes