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18/06/2010 – Ce que j’en pense …

 

 

{xtypo_dropcap}C'{/xtypo_dropcap}est de cette création de richesses et d'emplois que naissent les moyens de financer l'éducation, la santé, les infrastructures. C'est avec ces moyens grandissants que les politiques peuvent mieux encore orienter leurs actions, faire des choix, avoir des ambitions. Sans moyen, c'est beaucoup plus difficile… Partant de ce constat, on peut remarquer à Mayotte le peu d'importance accordé aux entreprises, avec l'absence de nouveaux hôtels balnéaires ces dernières années, malgré les ambitions du Padd qui commencent à se faire vieilles… L'absence d'aménagements à part le réussi 2nd quai et un marché vivotant.

Les entreprises ne sont souvent bonnes qu'à récupérer de l'argent à travers les impôts, taxes, prélèvements divers, mais aussi plus illégalement à travers des appels d'offres et autres marchés publics "truqués", à placer des amis, de la famille ou tout au moins des électeurs potentiels. Elles ne sont souvent perçues que comme une vache à lait…

Mais une vache a besoin d'eau, de beaucoup d'eau pour faire du lait, ainsi que de fourrage. Il lui faut aussi un peu d'espace, une litière pour la nuit, un abri. Un tel animal a par ailleurs besoin de la visite d'un vétérinaire de temps en temps, de compléments alimentaires, de soins divers…

Voir l'entreprise comme une vache à lait, c'est très réducteur, c'est dangereux… pour la vache. Ne faire que pomper, pomper, ne fonctionne pas longtemps. Il faut entretenir, remplacer, améliorer le matériel, l'outil de production. Obtenir le lait n'est que l'aboutissement d'un long travail d'équipe, de moyens qui y sont consacrés, de compétences, d'expertises. Avec le temps s'étoffe l'expérience, les moyens d'exploitation sont modernisés, la productivité augmente, les conditions de travail sont améliorées. C'est un long travail, patient, courageux, honnête pour arriver à avoir une belle vache laitière, en bonne santé… Et ce n'est pas terminé quand elle a donné ses premiers litres. Le travail continue, quotidien, permanent. S'arrêter de nourrir ou abreuver la bête quelques jours et vous verrez le résultat en revenant sur votre exploitation…

L'entreprise de la même façon a besoin d'attention, de travail, de sérieux. Il faut, par le travail, gagner la confiance et le respect de ses clients, de ses partenaires, de ses collègues. Il ne faut jamais baisser les bras. Il faut aussi être payé pour son travail… Il faut savoir faire confiance, déléguer certaines tâches, améliorer le produit, le service. L'entreprise jouissait d'une mauvaise image en Métropole il y a quelques années. Ca commence à changer. On en est encore loin ici, c'est pourtant la base du développement.

Les entreprises créent de la richesse, grâce à des équipes, des projets communs, elles fabriquent des produits, rendent des services. Il faut savoir respecter ce travail, l'encourager, aider les entreprises à se développer et ne pas manger tout ce qui leur est pris… Il faut leur en rendre, investir dans des infrastructures pour elles et toute la population qui trouvera ainsi du travail : offrir un port efficace, dynamique; des réseaux routiers en bon état, fluides; un accès au haut débit; un aéroport permettant des vols les moins chers avec l'environnement régional et international.

Les pouvoirs publics doivent soutenir les entreprises locales par leurs commandes, leurs aides, des campagnes de communication pour soutenir les productions locales, car ce sont elles qui nourrissent la collectivité et permettent d'éduquer ses enfants, de les nourrir. Les pouvoirs publics, les administrations concernées doivent créer les conditions les plus favorables à leur développement. Les autorités doivent pouvoir compter sur des liens étroits, des relations de confiance avec ces acteurs essentiels de la vie locale. Ce sont les emplois pour les jeunes adultes d'aujourd'hui, mais aussi de demain qu'il faut préparer. Les entreprises doivent se développer pour affronter l'avenir, les évolutions.

L'entreprise n'est pas une vache à lait, c'est un acteur essentiel de toute vie locale. Elle doit être protégée, soutenue par les pouvoirs publics. Aujourd'hui nous sommes ici très loin du compte et ce n'est pas bon. Ce n'est pas bon pour aujourd'hui et encore moins pour demain. Il est temps de changer d'état d'esprit et de voir les entreprises non pas comme une vache à lait qu'elles ne sont pas, mais comme un partenaire essentiel du développement du territoire, avec qui il faut absolument travailler en toute confiance.

 

Laurent Canavate

18/06/10 – Plus de 2.000 candidats au bac 2010

C'est ce jeudi qu'ont commencé les épreuves écrites du baccalauréat 2010 avec la redoutée épreuve de philosophie. Le bac a réellement commencé depuis le mois d'avril avec les épreuves facultatives d’éducation physique et sportive, du 19 au 23, puis les contrôles en cours de formation des oraux de langues vivantes des séries STG et ST2S, du 12 au 15 mai, et enfin, tout début juin, par les épreuves orales, notamment de langues vivantes.

Cette année, plus de 2.000 candidats vont plancher sur leurs copies : 812 candidats se présentent au baccalauréat général et 943 au bac technologique. Pour éviter les pertes de copies durant les aller retour, il y aura un centre unique de correction pour chaque examen. Cette solution, qui avait été adoptée les années précédentes dans certaines épreuves, a été généralisée pour tous les examens. Ainsi, les bacs généraux et technologiques seront corrigés à Mamoudzou et le bac professionnel à Kawéni.

Plus de 500 correcteurs seront mobilisés pour ces épreuves, 196 pour le baccalauréat général, 210 pour le baccalauréat technologique et 186 pour le baccalauréat professionnel. Voici les dates à retenir pour cette session : le jury du premier groupe se réunira le 5 juillet, l'affichage des résultats se fera le 6 juillet. Le second groupe repassera les épreuves du 7 au 9 juillet. Et les résultats définitifs seront connus dès le lendemain. La traditionnelle cérémonie de félicitation des candidats ayant obtenu une mention bien ou très bien se déroulera le 7 juillet.

Par ailleurs, 800 candidats se présentent aux épreuves du CAP, dont 109 candidats libres. Ils seront également 803 candidats à se présenter aux épreuves du BEP, dont 243 candidats libres. Les CAP et BEP seront corrigés à Kawéni. Concernant le diplôme national du Brevet, ce sont 4.247 candidats qui se présenteront à la session 2010 (augmentation de 7% par rapport à 2009) et 38 candidats en série professionnelle. Compte-tenu de l’importance de ces effectifs et de leur croissance d’année en année, les épreuves seront corrigées sur trois sites : M’gombani, Tsingoni et Kawéni 2.

18/06/10 – « Fisheries management and ecosystem modelling in a changing ocean »

C'est le titre du séminaire organisé du 18 au 20 juin à l'hémicycle du conseil général de Mayotte sur la pêche et les écosystèmes marins, pour lequel une vingtaine de scientifiques ont été conviés. Samedi matin à partir de 9h30, le séminaire sera précédé d'une restitution des travaux de l'expédition scientifique Tara Océans à l'attention du grand public par le directeur scientifique, le chef scientifique et le commandant de Tara.

18/06/10 – Chiffre de la semaine : 11.001

C'est le nombre d'abonnés à la newsletter gratuite Zaléo, "La lettre d'information pratique de Mayotte", envoyée tous les lundis et jeudis depuis maintenant un an. Le 100e Zaléo est paru ce lundi, et la newsletter a commencé à lancer des numéros comme le "Spécial immobilier pour particuliers", "La rétrospective de l'actualité 2009". D'autres numéros spéciaux sont à l'étude et paraîtront prochainement. Actuellement, le nombre d'annonces journalières est de 30 en moyenne, toujours remise à jour, et on compte plus d'une dizaine de nouveaux inscrits par semaine. Pour s'abonner, gratuitement, il suffit d'aller sur mayottehebdo.com…

18/06/10 – Tribune libre : « La garde à vue ne peut être un instrument banal de procédure »

Le secrétaire général de la CFDT Interco Mayotte et de la CFDT conseil général de Mayotte demande à rencontrer la délégation de l’inspection générale de la police nationale (IGPN) qui séjourne actuellement dans l’île.

En effet, "la garde à vue ne peut être un instrument banal de procédure. La privation de liberté est un acte grave qui doit rester exceptionnel", selon le Premier ministre français, devant la Commission nationale consultative des droits de l’Homme (CNCDH).

J’ai personnellement fait l’objet d’une garde à vue arbitraire le 11 juillet 2009. Une plainte avec constitution de partie civile fut déposée depuis bientôt un an sur cette affaire. J’ai vu un membre de la délégation de l’IGPN, ce mardi 8 juin 2010, qui a refusé de prendre copie de mon dossier au motif que les seules autorités habilitées à les saisir, c’est soit le préfet soit le procureur. Je précise que je vous le rappellerai au comité de suivi de l’intégration en cas de réponse négative.

C’est pourquoi je vous demande de bien vouloir saisir l’IGPN afin qu’il puisse instruire le dossier relatif à ma garde à vue qui implique le chef du service départemental de la police nationale à Mayotte.

Selon le Mayotte Hebdo n°478 du vendredi 4 juin 2010, cet officier va être décoré de la médaille de chevalier de l’Ordre national du mérite pour plusieurs actes de bravoure que je ne conteste nullement. La Cisma/CFDT Mayotte le félicite d’avance pour cette belle récompense.

 

ISSA Mohamed Elanrif

Le secrétaire général de la Cisma/CFDT Mayotte

18/06/10 – Tribune libre : Mais que fait la justice ?

Ces derniers temps pas mal d’histoires mettant en cause des fonctionnaires de police ont été relatées dans les différents journaux de la place. Les victimes parlent souvent d’insultes, d’arrestations abusives, de passage à tabac et j’en passe… Ces actes que je qualifierais de bavures sont intolérables.

Les interventions sont de plus en plus musclées et disproportionnées, ce qui provoque souvent des blessés. Je tiens juste à rappeler à ce corps de métier qu’ils doivent faire preuve de contrôle et de maîtrise lors des interpellations, car ils sont censés avant tout nous protéger et assurer notre sécurité. Il est vrai que nous sommes à Mayotte mais nous ne sommes pas des citoyens de seconde zone : nous avons des droits comme tous autres citoyens français.

Par ailleurs, il suffit de prendre contact avec les structures qui prennent en charge les clandestins ou l’association des droits de l’homme pour apprendre l’ensemble des exactions commises envers cette population, il est vrai vulnérable car sans papiers, donc comme toujours ils ne déposent pas plainte.

Désormais la tendance se généralise pour tout le monde, c’est pour cela chers compatriotes que je vous demande de ne pas hésiter à porter plainte si vous subissez ce genre d’actes. Ne vous laissez pas faire car le temps des shérifs et des cow-boys est révolu.

Une équipe de l’inspection générale de la police des polices est arrivée il y a quelques jours à Mayotte. Espérons qu’elle fera correctement et sérieusement son travail et qu’il y aura des poursuites contre les brebis galeuses, car trop souvent ils passent entre les mailles du filet de la justice en étant mis hors de cause ou relaxés.

 

Nil

17/06/10 – Contestation sociale chez Total

Une cinquantaine d'employés de SMSPP et Total Mayotte ont signé une pétition la semaine dernière demandant à la direction de l'entreprise d'appliquer la réévaluation des coefficients de rémunération, comme prévu dans le code du travail applicable à Mayotte depuis l'apparition du décret préfectoral de mars 2008. Par ailleurs, l'intersyndicale composée de l'UTFO, de la Cisma CFDT et de la CGT, fait savoir dans le même courrier adressé à la direction que "cette fâcheuse situation conduira sans solution à un soulèvement sans précédent dont vous assumerez les conséquences". En réponse, M. Goron, directeur de Total Mayotte, indique sa volonté et sa préoccupation de respecter des dispositions du Code mais dans le cadre de l'accord de méthode du 8 décembre 2006 relatif a la négociation de la Convention Collective locale de branche du pétrole.

"Nous sommes tout proche du but, c'est à- dire celui d'avoir une classification et une grille de salaire s'y référent. C'est extrêmement important. L'un ne va pas sans l'autre et c'est justement l'objet des prochaines tables rondes qui auront lieu au mois de juillet. Notre souci est qu'un maximum de personnes soit concerné par cet accord ; aller trop vite revient à tout compromettre. Ce n'est sans doute pas votre souhait, ce n'est en aucun cas le notre", écrit-il dans son courrier de réponse. Le directeur précise par ailleurs qu'"une fois l'accord conclu et appliqué, la plus grande majorité des salariés sera concernée par la Convention Collective, alors qu'en l'état ce n'est qu'une minorité du personnel dont certains ouvriers qui le serait". Quoi qu'il en soit, les deux partis devraient se retrouver prochainement puisque des négociations sont prévues dès le mois de juillet pour progresser dans la finalisation du texte de l'accord.

17/06/10 – Le cinéma ne rouvrira pas ses portes de sitôt

La dernière mésaventure du cinéma de Mamoudzou ne serait pas du fait du Conseil Général, mais cette fois-ci du transitaire local. En effet, si quatre films sont déjà à l'affiche et leurs horaires largement communiqués à la presse, le cinéma de Mamoudzou garde ses portes bien closes. Selon Toihir Youssouffa, DGA qui chapeaute la Dilce, le souci est totalement indépendant de la volonté du Conseil Général, et les films sont bien à Mayotte, mais coincés aux douanes en attendant que le transitaire veuille bien aller les récupérer. Toujours selon M. Youssoupha, le Conseil Général a pris la décision de changer de transitaire afin de palier au plus vite ce souci. Mais aucune date n'est avancée concernant l'hypothétique réouverture du cinéma. On connaît la chanson…

17/06/10 – Remises des prix du concours de la résistance

Le préfet de Mayotte et le vice-recteur procéderont à une remise des prix du Concours de la résistance et de la déportation, au Faré de la Case Rocher, à l'issue de la prise d'arme qui aura lieu ce vendredi 18 juin place de France à Dzaoudzi, en présence de 150 élèves du secondaire. Créé en 1961 par le ministre de l'Education Nationale afin de conserver chez les jeunes Français le souvenir des sacrifices consentis pendant la seconde guerre mondiale pour redonner à la France son honneur et sa liberté, le concours national de la résistance et de la déportation permet également d'offrir aux jeunes l'opportunité de s'inspirer de l'Histoire et d'en tirer des leçons de vie.

Mis en place à Mayotte en 2008, ce concours s'adresse aux collégiens des classes de troisième et à l'ensemble des lycéens. Les élèves peuvent participer à la réalisation de productions individuelles ou collectives sur le thème de l'année, qui, à l'occasion du 70ème anniversaire de l'appel du Général De Gaulle, a été pour l'année scolaire 2009/2010 "De Gaulle et les forces françaises libres".

16/06/10 – Visite de la Ministre de l’Outremer à Mayotte

Après plusieurs reports, la visite de Marie Luce Penchard a enfin été fixée au début du mois de juillet. La ministre de l'Outremer va rester sur l'île pendant trois jours. Du 1er au 3 juillet, elle rencontrera les différents partenaires sociaux. Une visite qui intervient à une période où le climat social est très tendu à Mayotte. Un mouvement regroupant le SNUipp, l'Ascoma (Association des Consommateurs de Mayotte) et les Citoyens perdus est d'ailleurs prévu le 28 juin. Les revendications ont été élargies pour l'occasion. Elles concernent le pouvoir d'achat, les prix et les rémunérations. Les différents collectifs prévoient déjà une grève digne du mouvement guadeloupéen. Avec une fermeture les magasins s'ils n'obtiennent pas satisfaction.

16/06/10 – Fête de la musique à Pamandzi le 21 juin

La commune de Pamandzi, en étroite collaboration avec RFO, la Dilce du conseil général, l'association des musiciens de Mayotte et de nombreux partenaires privés, fêtera la musique le lundi 21 juin prochain, toute la journée. La fête de la musique commencera dès 9 heures au rond point RFO avec des émissions en direct, jeux, interviews d'artistes, présentations de talents… Le studio RFO sera installé en plein air à cette occasion et le public est attendu très nombreux. La fête continuera dans l'après-midi avec une scène baptisée "nouveaux talents", animée par les groupes rap, hip-hop, reggae, dance hall… A partir de 17 heures, la place sera donnée aux artistes de renoms. Une vingtaine de groupes se produiront, nommément Zaïnoune, Baré, Combo, Bob Dahilou, Ubani Spirit, Lathéral, Trio, Bo Houss, Diho, Eliasse, Mikidache, Dayane, Bedja, Lima Wild, Eco, Leda, Rapalo, Vilvil.

Cette fête de la musique, "sera transmise en direct sur Télé Mayotte après le journal du soir", annonce Adrien Michon, chef de projet à la mairie de Pamandzi. Une autre scène aura lieu à l'AJ Pamandzi, aux environs de 20h30 pour une soirée chigoma avec la toute nouvelle formation pamandzienne, créée il y a un an. La route nationale 4 sera fermée entre le rond point de RFO et celui de l'AJP dans l'après- midi. Elle accueillera des spectacles des associations socioculturelles de Petite Terre. Une dernière information qui peut intéresser les "Grands Terriens", "les barges fonctionneront exceptionnellement jusqu'à 2 heures du matin".

16/06/10 – 27e édition de la Course de pneus le samedi 3 juillet

La 27e édition de la Course de pneus aura lieu le samedi 3 juillet. Cette année, les départs seront donnés au stade de Cavani, à 14 heures pour les petits et 15 heures pour les adultes et entreprises. "Les filles ouvriront les festivités avec la 1ère course à 14h, suivi du départ des garçons (moins d'1m45) à 14h20", précise l'agence Angalia qui annonce que les inscriptions, uniquement pour les adultes, se dérouleront le mardi 22 juin à partir de 8h à l'agence Angalia. La course des adultes se fait par équipe de 5. En ce qui concerne la course des enfants, il n'y a aucune inscription préalable.

15/06/10 – Le meurtrier de Kaweni en cavale

Quatre jours après le meurtre d'une jeune femme de 24 ans à Kaweni, la police recherche toujours le suspect numéro un. Il s'agirait d'un proche de la victime qui aurait agit suite à un différent familial. La police et la gendarmerie sont en alerte. Toutes les embarcations en partance pour les Comores sont sous surveillance pour éviter que l'individu ne fuie vers Anjouan. Une photographie du suspect a été distribuée à tous les services concernés. Mais des rumeurs non vérifiées laissent entendre que le suspect aurait déjà prit la fuite vers l'île voisine. La victime est une mère de quatre enfants d'origine anjouanaise. Son cadavre a été retrouvé dans un champs du quartier de Bandrajou vers la geôle. L'autopsie qui devrait être réalisée cette semaine va permettre d'avoir quelques précisions sur le meurtre.

15/06/10 – C’est parti pour le bac 2010

Ce jeudi commencent les épreuves écrites du baccalauréat 2010, avec la redoutée épreuve de philosophie.  Cette année plus de 2000 candidats vont plancher sur leurs copies; 812 candidats se présentent au baccalauréat général et 943 au bac technologique. Pour éviter les pertes de copies durant les aller retour, il y aura un centre unique de correction pour chaque examen. Cette solution qui avait été adoptée les années précédentes dans certaines épreuves a été généralisée pour tous les examens. Ainsi les bacs généraux et technologiques seront corrigés à Mamoudzou et le bac professionnel à Kaweni. Plus de 5000 correcteurs seront mobilisés pour ces épreuves.

Voici les dates à retenir pour cette cession: le jury du premier groupe se réunira le 5 juillet 2010, l'affichage des résultats se fera le 6 juillet. Le second groupe repassera les épreuves du 7 au 9 juillet. Et les résultats définitifs seront connus dès le lendemain.

La cérémonie de félicitation des candidats ayant obtenu une mention bien ou très bien se déroulera le 7 juillet 2009.

14/06/10 – Assassinat d’un officier de l’armée comorienne

Le colonel Combo Ayouba, haut-gradé de l'armée comorienne, a été assassiné dimanche soir par des inconnus à son domicile de Moroni."Des voisin ont entendu dans la soirée des coups de feu au domicile du colonel", dans le nord de la capitale comorienne, a indiqué à l'AFP un responsable de la police locale, qui a requis l'anonymat."Ils ont retrouvé le corps de l'officier criblé d'une dizaine balles" devant sa maison, a expliqué cette source. Le colonel Combo Ayouba était "chef de corps" au sein de l'Armée nationale de développement (AND), l'armée comorienne, et l'un de ses plus haut-gradés. Originaire de l'île d'Anjouan, considéré au sein de l'état-major plutôt comme un proche du président, il était l'un des rares anciens membres de la garde présidentielle formée dans les années 1980 par le mercenaire français Bob Denard, encore en activité au sein de l'armée, et à ce niveau de responsabilité. Cet assassinat intervient dans un contexte de vive tension politique aux Comores, après la prolongation contestée au-delà du 26 mai dernier du mandat du président Ahmed Abdallah Sambi. La petite armée comorienne a connu ces derniers mois de gros tiraillements, se traduisant notamment par un malaise croissant entre une partie de l'état-major et le pouvoir exécutif. Mi-mai, un accord de "réconciliation" avait été signé par le chef d'état-major de l'AND, le général Salimou Amiri, et le chef du cabinet militaire à la présidence pour "rétablir la sérénité" au sein de l'armée. L'AND compte un peu moins de 2.000 hommes, répartis au sein des Forces comoriennes de défense (FCD, 1.000), la gendarmerie (600), la garde présidentielle (100), les services de santé (60) et les écoles d'instruction. Petit archipel de l'océan Indien, les Comores ont connu depuis l'indépendance une vingtaine de coups d'État ou tentatives supposées, menées notamment par le mercenaire Bob Denard. Des négociations politiques, menées depuis deux mois par la communauté internationale pour fixer la date de l'élection présidentielle et les termes de la période de transition, n'ont pas abouti à ce jour, alors que le président Sambi a prolongé son mandat jusqu'à fin 2011.

AFP

14/06/10 – Homicide à Kaweni

Le cadavre d'une jeune femme de 25 ans a été découvert vendredi après midi à kaweni. C'est dans une bananeraie située dans le quartier de la geôle, que le macabre découverte à été faite vers 16 heures. Le corps était dissimulé sous des feuillages. Pour le moment l'enquête est en cours, aucun élément ne permet de dire qui est mêlé à ce crime. Mais selon nos informations, le principal suspect serait un proche de la victime. Cette dernière serait passée se plaindre au commissariat le jour même de sa mort. Une autopsie aura lieu cette semaine pour tenter de déterminer les causes exactes de la mort.

11/06/10 – Journées Aroma maore

Les producteurs et transformateurs d’ylang et de vanille de Mayotte vous invitent à la deuxième édition de la manifestation "Aroma Maoré, les journées de l’ylang et de la vanille" organisée par la Chambre de l’agriculture et de la pêche et de l’aquaculture (Capam) et la direction de l’Agriculture et de la forêt, les vendredi 11 et samedi 12 juin, sur le parvis et dans les locaux du comité du tourisme.

L’objectif de cette manifestation est de communiquer sur l’origine et la qualité de ces produits, patrimoines de Mayotte. Il s’agit de la deuxième édition, l’ambition des organisateurs est de créer chaque fois un événement autour de ces produits, et fidéliser ainsi le public et les acheteurs. En plus de la vente de ces produits emblématiques que sont l’ylang et la vanille, des animations seront proposées au public, comme des ateliers de tressage de la vanille et la réalisation de kanga, des démonstrations de distillation d’ylang, des ateliers du goût et des senteurs (cadeaux aux gagnants) et des expositions de photos et animation musicale, avec restauration pendant ces deux jours. L'entrée est libre, de 8h à 17h vendredi et samedi. Pour plus d’information, contact au 0639.69.07.66.

11/06/10 – AG du comité de judo le 19 juin

Le comité de judo de Mayotte informe tous ses adhérents que son assemblée générale se tiendra le samedi 19 juin à la Maison des associations à Kavani. Les représentants des clubs sont invités à s’y rendre pour faire le bilan de la saison écoulée et préparer celle à venir.

11/06/10 – Zamfi et VCKB en force pour les finales des coupes

La ligue mahoraise de volley-ball a publié le programme des finales de la Coupe de Mayotte et de la Coupe de la ligue. Celles-ci auront lieu le samedi 26 juin au gymnase de Kavani à partir de 9h. Zamfi de M’tzamboro et le VC Kani-Bé ont réussi l’exploit de qualifier leur équipe en finale dans chaque catégorie où ils se sont engagés. A noter que la finale masculine de la Coupe de Mayotte opposant Zamfi au VC M’tsapéré risque de ne pas avoir lieu. Les M’tsapérois, champions de Mayotte, ont en effet annoncé qu’ils ne viendront pas tenter le doublé pour protester contre leur non-participation aux qualifications de la Nationale 3 qu’ils auraient du disputer contre le Tampon Gecko Volley à la Réunion.

11/06/2010 – Magazine : Sentier des Badamiers

 

 

{xtypo_dropcap}M{/xtypo_dropcap}ayotte Hebdo : Votre visite dans l'île a-t-elle été motivée uniquement par le conflit autour du sentier des Badamiers ?

Bernard Gérard : Non bien évidemment, mais c'était le motif principal. Je viens à Mayotte régulièrement depuis 1986. A l'époque j'étais venu 15 jours avant Chirac pour piloter une mission sur le lagon, qu'il n'a d'ailleurs jamais mentionnée lors de sa visite ! J'ai appris des tas de choses pendant toute cette mission et depuis 1992 que le Conservatoire du littoral est compétent sur Mayotte, j'y suis revenu régulièrement. Jusqu'en 2004, j'y avais également la casquette de délégué Outremer, j'ai donc piloté toutes les opérations lancées sur Mayotte, ensuite on a monté une équipe locale.

Quand je me suis rendu compte qu'il y avait un conflit sur le sujet des Badamiers, que c'était en train de déraper, j'ai décidé de venir. Notre employé en poste ici, Pierrick Lizot, ne pouvait pas gérer ça tout seul. Je suis donc arrivé dimanche avec cet objectif, mais j'en profite pour parler d'autres sujets, j'ai vu le préfet, certains élus, les aires marines protégées, etc. Je n'ai pas passé quatre jours entiers à traiter le problème de la vasière des Badamiers. L'important était de relancer la concertation et que chacun fasse des compromis.

 

MH : Qu'ont donné les discussions sur le sentier des Badamiers ?

B.G. : Je ne suis pas d'accord sur tout avec les associations, mais je reconnais qu'on n'a pas assez discuté avec elles, c'est évident. Le problème, c'est que pour l'instant on n'a qu'une personne sur place, Pierrick, qui est volontaire civil à l'aide technique (VCAT). Il est très compétent mais il est jeune, il débute, il est loin de la direction, donc il ne peut pas tout faire. On n'a probablement pas mesuré l'importance du dossier, il faudra discuter plus avec les associations.

On nous reproche que certains des éléments techniques sont trop lourds, c'est vrai. Les bornes hauts parleurs, par exemple, MM. Charpentier et Charlier ont raison, c'est trop lourd, on va simplifier. Il y a aussi un élément à rajouter, c'est que nous venons d'acheter une maison juste à côté qui est occupée actuellement par Oulanga na nyamba. Quand on a lancé ce projet en 2007, si on avait su qu'on aurait cette maison, on n'aurait pas fait le sentier de la même façon, car aujourd'hui on va le reprendre pour lier les deux éléments. Au départ, le sentier devait fonctionner tout seul, alors que là on va avoir un centre de gestion, on va pouvoir accueillir le public, etc. Seulement, cette maison n'existait pas en 2007, on l'a achetée au mois d'octobre. C'est vrai qu'au moment de l'achat, on aurait pu penser à modifier le projet du sentier en fonction de ça. On n'a pas assez été réactifs, je plaide coupable là-dessus, c'est moi qui supervise, j'aurai du y penser.

Il y a une autre chose sur laquelle les associations ont raison et à laquelle on va remédier maintenant. Le sentier tel qu'il est coupe la vasière en deux à marée basse. Il pourrait y avoir des tortues, on ne sait jamais, et elles risqueraient de rester coincées du mauvais côté, donc on va rétablir des communications, à trois endroits différents, on va créer des passages pour que la communication soir permanente. Ensuite, les aménagements intérieurs : les bornes et tout ce qui est matériel sophistiqué. Le matériel arrive, mais on ne va pas le poser, et au mois de juillet, avec les associations, on verra ce qu'on pose et ce qu'on ne pose pas et on va réfléchir à utiliser ces aménagements dans la maison plutôt que sur le sentier. Par exemple, au départ à l'entrée du sentier, on avait prévu de mettre une jumelle. Maintenant il est certain qu'on va la mettre dans la maison, d'autant que ça évitera d'éventuelles dégradations, même si le matériel acheté est censé résister aux conditions extérieures.

Autre chose en cours : on a lancé un appel d'offres pour sélectionner un bureau d'études qui réfléchira à l'aménagement de la maison, ce qu'on va en faire. Pour le moment, Oulanga a autorisation d'occupation temporaire de la maison, mais si on veut accueillir du public, surtout des enfants, il faudra une mise aux normes. On va travailler sur un programme, avec les associations, mais aussi avec les élus. Oulanga a eu peur que nous ayons déjà défini notre programme, ce n'est pas le cas, déjà il faut un diagnostic, une étude sur les aménagements, les coûts, etc… et un aménagement en lien avec le circuit, qu'on fera évoluer au fur et a mesure.

Dernière chose importante, nous lançons dans les jours qui viennent un appel d'offres pour faire un suivi écologique de ce milieu là avec des indicateurs à définir. Nous engagerons un bureau d'études, cette décision est concertée avec les associations. Ceci permettra de faire un point tous les ans selon des indicateurs précis. Si on s'aperçoit que le circuit pose un problème dans le milieu, nous sommes prêts à le supprimer.

 

MH : Et les points sur lesquels vous n'êtes pas d'accord ?

B.G. : Ce sont deux autres choses qui nous sont reprochées. D'abord, le fait que le sentier soit submersible à marée haute et donc inaccessible. Pour moi c'est une bonne chose, pourquoi faut-il s'abstraire de la nature ? C'est aussi un élément pédagogique : la mer bouge. Alors évidemment, avant de venir, il faut étudier les marées. Le fait qu'il y ait la maison à côté simplifie les choses, elle est accessible à tout moment et on peut voir ce qui se passe à marée haute depuis la maison. D'ailleurs, ce qu'on a fait en est d'autant plus discret et intégré au paysage. Après il y a eu des choses mal faites, on nous reproche d'avoir arraché cinq palétuviers pour le faire, c'est vrai. Même si ça ne va pas faire de mal à la mangrove, psychologiquement, que ce soit le Conservatoire du littoral qui arrache les palétuviers, c'est un mauvais exemple.

L'autre élément reproché est l'utilisation du béton au lieu du bois. D'abord, le bois vient bien de quelque part. Ensuite, arrêtons de penser que seuls les matériaux anciens qu'on utilisait au 19e siècle sont nobles. On peut faire des choses très bien avec techniques modernes. En plus, c'est un béton neutre, qui ne pollue pas. Qu'on ne reproche pas par principe l'usage d'autre matériau que le bois, c'est juste un sentier, on n'a pas fait une construction. Enfin, on nous dit que ce n'est pas le meilleur endroit pour faire découvrir la mangrove. Attention : ce n'est pas une maison de la mangrove, sans quoi on l'aurait faite à Dzoumogné. On a d'ailleurs un projet là-bas. C'est un centre d'information sur l'environnement et même la culture. Les élus de Labattoir estiment qu'il faut y raconter aussi l'histoire du lieu, des hommes et il faudra qu'il y ait ça aussi dans la maison.

 

MH : Ce qui nous a surpris également, c'est le coût du projet : 530.000€, c'est énorme pour un sentier de découverte…

B.G. : Tout d'abord, la dépense du Conservatoire, c'est 340.000€. Et oui, c'est important, ça aurait peut-être pu être mieux utilisé, je ne sais pas. Ce que j'ai quand même dit aux associations, c'est qu'il ne faut pas croire qu'il y avait 300.000€ pour Mayotte et qu'on les a mis là comme ça, pour les dépenser. On aurait peut-être pu financer quelque chose d'autre, c'est possible. Mais ce que je veux dire, c'est qu'on reçoit des demandes de projets, et on choisi ou non de les financer, au cas par cas. J'entends dire : "pour une fois qu'il y avait de l'argent à Mayotte, on en a fait ça, d'habitude c'est toujours la Réunion qui profite de l'argent", c'est faux. On ne délègue pas d'argent à la région océan Indien, on finance projet par projet. Si demain il y a un projet à Mayotte, ce n'est pas parce qu'on aura déjà dépensé 300.000 euros que je dirai "tant pis, on a déjà assez donné", non, le financement de ce sentier n'empêchera pas le financement d'autres projets. La maison en l'occurrence, on sait très bien que ça va coûter de l'argent de la restaurer et de l'aménager, on peut tout à fait re-dépenser 300.000 euros dedans, je ne comptabilise pas combien a coûté Mayotte.

Ce qui coûte le plus cher pour ce sentier, ce sont les bornes interactives, tout le matériel sophistiqué. Ça représente les deux tiers du budget et ça, on pourra l'utiliser ailleurs, notamment dans la maison. Une partie de la dépense va être valorisée ailleurs que sur ce sentier, et on va décider avec les associations de où on va l'utiliser.

 

MH : Vous parliez du fait que Pierrick est tout seul, allez-vous remplacer l'ancien responsable qui est parti depuis presque un an ?

B.G. : Oui, mais c'est toujours compliqué de recruter dans les administrations comme les nôtres. Quand on a un poste de libre, il faut faire un appel à candidatures en interne, réunir un jury pour auditionner les candidats… c'est très long. En plus, on n'a pas le droit de geler un poste pour avoir un croisement. L'idéal quand vous savez que quelqu'un va partir dans trois mois, c'est de recruter le remplaçant dès maintenant. Parfois on arrive à le faire mais c'est compliqué et cette fois on n'a pas pu. Le problème du Conservatoire du littoral, c'est que pour toute la France et l'Outremer, l'ensemble des effectifs, femmes de ménages comprises, c'est 150 personnes. Après, il y a les 650 gardes qui sont employés par les collectivités. On possède 650 sites, 130.000 hectares, gérés par ces 150 personnes. Donc quand on a un poste vacant, on ne peut pas détacher quelqu'un dessus en attendant de trouver un remplaçant, on est trop peu nombreux.

Bref, le jury a eu lieu, la personne a été choisie, maintenant il faut valider l'embauche au comité technique paritaire, qui se réunit le 23 juin, donc normalement à la rentrée il y aura quelqu'un. Cette personne a déjà travaillé Outremer, en Afrique, c'est quelqu'un de solide. Ensuite, pour l'instant on avait un titulaire et un VACT, qui par nature débute dans le travail et reste deux ans. En principe, en juin on aura un conseil d'administration qui va transformer le poste VACT en poste permanent. Donc il y aura deux personnes en permanence à Mayotte, qui auront toutes les deux de l'expérience. C'est la personne qui va être nommée bientôt qui décidera du profil de ce poste. Il faudra que les deux soient complémentaires. Je pense que la deuxième personne sera là au 1er janvier.

 

Propos recueillis par Hélène Ferkatadji

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes