L'ACTUALITÉ DE MAYOTTE 100 % NUMÉRIQUE

Les infos de Mayotte depuis plus de 20 ans !

Un Week-end à Nosy Be ? La Casa Sakalava

À lire également

Quand la population mahoraise prépare la riposte

Sur les réseaux sociaux ou dans la rue, formellement ou spontanément, les initiatives se multiplient pour répondre à la délinquance qui flambe à nouveau sur l’île aux parfums. Au risque, parfois, de voir l’exaspération prendre le pas sur la loi. 

Mayotte : une naissance dont ils se souviendront

Une naissance dans la rue, ce n’est pas si courant. C’est pourtant ce qu’ont vécu Jonathan et Mouna, lundi 18 mai, date à laquelle Sarah, leur petite fille, a décidé d’arriver. Un évènement auquel ont participé quelques passants, sur les lieux par hasard. Et quand s’improvise une chaîne de soutien, cela donne une belle histoire. Récit. 

À Mayotte, “le confinement a révélé la capacité perverse de certains à faire du mal aux autres sans qu’ils ne s’en rendent compte”

Deux mois de confinement peuvent en dire long sur un individu, mais ils peuvent également dévoiler les pires et les meilleurs aspects d’une société. La crise sanitaire a mis en évidence les failles de la société mahoraise, partagée entre la conscience de certains et l’irresponsabilité des autres. Le sociologue Combo Abdallah Combo nous explique pourquoi il est urgent de tirer les leçons de ce confinement et essayer de changer la donne. 

Camille Miansoni, procureur de Mayotte : “Mon rôle est de protéger la société avant tout”

L’affaire du rapt en Petite-Terre qui suscite l’émoi dans l’ensemble du Département est révélatrice de nombre de maux dont souffre la société mahoraise au sein de laquelle nombre de personnes semblent valider l’idée que l’on puisse se faire justice soi-même à défaut d’une carence supposée de l’État. Le procureur de la République, Camille Miansoni, revient ici sur ces éléments. C’est aussi l’occasion pour lui de rappeler le rôle qu’il occupe et la vision qui l’anime alors que les critiques pleuvent sur sa personne.

De 1990 à 2003, Alain Benoît Rassat a vécu à Mayotte. Il connaît très bien l’île au lagon, puisqu’il a travaillé en tant qu’hydrogéologue à la DAF avant de devenir professeur de biologie. À partir de 1997, il est devenu photographe sous-marin au sein du parc marin. Nathalie Bazard a de son côté toujours travaillé dans l’hôtellerie. En 2009, ils sont arrivés ensemble sur l’île de Nosy Be. Un petit bout de paradis qui va se prêter à merveille à leur projet futur. Dès les premiers mois, ils ouvrent un centre de plongée tenu par M Rassat, spécialiste de la discipline. L’année suivante, après plusieurs mois de prospection, ils achètent un terrain propice à leur future activité.

Tout en haut de la plage et du centre de plongée, l’espace jouit d’une vue sans pareille. Il leur faut alors 5 ans pour réussir à créer leur complexe.
Après 2 ans et demi de construction, les travaux sont aujourd’hui encore en phase de finitions pour les derniers détails. Le pari était à la hauteur de l’investissement : risqué. “Nosy Be bénéficie d’un tel potentiel, explique Nathalie Bazard. Pour les travaux, nous avons employé 15 personnes locales vivant dans le village en bas. Mais le souci à Madagascar reste la politique, on le sait tous.”

Les chambres d’hôtes fonctionnent depuis l’été 2014. Elles ont d’abord été testées par des amis. Toute la maison a été pensée et construite de manière écologique. Le complexe n’est relié à aucun réseau et possède des panneaux solaires, des puits, un chauffe-eau solaire ou encore un four à bois… La colline, l’aération, le vent, toutes les conditions sont idéales pour l’accueil des futurs visiteurs. Avec 1 hectare de terrain, l’idée était d’optimiser l’espace, d’avoir un patio et une maison en escalier en utilisant la pente pour mieux apprécier la vue. 1,80 m de hauteur sépare chaque bloc. Le gîte possède 5 chambres d’hôte, pouvant accueillir entre 10 et 15 personnes.

Les deux gérants sont partisans d’un tourisme solidaire, c’est pour cette raison qu’ils ont formé des villageois. Toute la décoration est malgache, ou plus exactement Nosybéenne. 5 maçons de Tana sont venus pendant 1 an et demi afin de construire les fondations. L’année 2014 a été très difficile en raison de la répertorisation de Nosy Be en zone orange par la France. Dans la mesure où la plupart des visiteurs sont français, les touristes ont beaucoup moins afflué. Depuis la fin 2014, les choses rentrent peu à peu dans l’ordre. Actuellement, les réservations se portent bien.

L’objectif du gîte est d’ailleurs d’être au contact des clients, les accueillir, les accompagner. Au niveau social, les villages de l’ouest regroupent tous les opérateurs touristiques de la zone. Nathalie Bazard est présidente de l’association. Le couple travaille avec les jeunes, leur propose des activités, les valorisent, les impliquent dans le tourisme et le développement de Nosy Be. Les deux gérants ont ainsi signé la charte du tourisme avec 3 points importants : le social, le durable et la pérennité. Agir pour le développement, en s’insérant dans le tourisme, telles sont les visées des gérants de la Casa Sakalava.

Coralie, qui habite juste en bas au village, a été embauchée et formée il y a plusieurs mois.
Lorsqu’elle est arrivée, elle ne savait rien faire si ce n’est la plonge. “Elle a tout appris : la cuisine, le service et, avec la volonté dont elle faisait preuve, nous l’avons gardée, confie la gérante. Aujourd’hui, c’est elle qui forme les deux nouvelles filles du village que nous avons embauchées. L’objectif est aussi de créer de l’emploi. C’est un investissement financier, mais aussi humain.”

La plongée est partie sur ce même principe. Il existe une zone protégée, très riche en petites choses comme les hippocampes. Il y a ensuite une zone extérieure, pour les plus adeptes, avec plus de courants et de très gros poissons. Les requinsbaleines, baleines saisonnières, mérous, raies
Manta, sont approchables, car peu farouches.

La Casa Sakalava est un endroit au potentiel impressionnant. Parfait pour tous les amateurs d’hébergement à la fois simple, convivial et en phase avec l’environnement.

Pierre Bellusc

 

S’y rendre

Deux vols par semaine avec Ewa le vendredi et le dimanche.
Informations et renseignements :
Site internet : ewa-air.com
Adresse : Ewa-Air – Aéroport, BP 452, 97615
Pamandzi
Téléphone : 0269 64 63 00
Mail : eservices@ewa-air.com

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte hebdo 1088

Le journal des jeunes

À la Une

Une convention pour un centre intercommunal de santé dans le Sud signée avec le ministre Frédéric Valletoux

Si la journée de jeudi était consacrée au choléra lors de la visite du ministre délégué chargé de la Santé et de la Prévention,...

Des collégiens de Kawéni à Marseille pour des battles de danse

Deux équipes du collège Kawéni 1 et du lycée Bamana, à Mamoudzou, participeront aux championnats de France de danse battle hip-hop à Marseille, de...

Trophées du Sportif de l’année : découvrez les premières catégories

Découvrez les premières catégories et votez sur le site sporitf.yt. Arbitre féminine de l’année  Fatima Boudoury – Kick-Boxing - LMKMDA En 2023, Fatima Boudoury a été hyper...

Comores :Trente localités affectées par les intempéries du mois d’avril

Un rapport transmis aux partenaires du pays, révèle que 68 835 personnes, dont 26 545 uniquement sur l’île d’Anjouan, ont été touchées par les...

Choléra : Il n’y a pas d’explosion des cas, selon le ministre de la Santé

Frédéric Valletoux, ministre délégué chargé de la Santé et de la Prévention, a visité un bidonville de Koungou et l’unité choléra du centre hospitalier...