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25/08/2010 – Musique : Festival

 

{xtypo_dropcap}P{/xtypo_dropcap}our cette septième édition du Sakifo, c’était une programmation éclectique qui était proposée aux amateurs. Rock, reggae, world, électro, hip-hop, maloya, séga… Tous les styles se seront côtoyés autour d’une organisation technique sans faille et une animation du lieu par une équipe de bénévoles accueillante et très efficace.

Avec moins de dix années d’existence, ce festival a su se développer à une vitesse incroyable et initier un événement musical majeur à l’aide de partenariats institutionnels et privés très solides. Après avoir vu le jour dans la commune de Saint-Leu, l’événement se déroule depuis trois ans à Saint-Pierre qui contribue à l’essor de cette manifestation culturelle d’envergure qui dépasse même le cadre régional.

Outre les petits problèmes inhérents à une organisation de cette taille et venant perturber les riverains pendant quelques jours (nuisances sonores, etc.), côté logistique, tout était pensé… Billetterie électronique, parkings officiels (près de 1.400 places), navettes jusqu’au site du festival, camping, consignes et pour la première fois cette année, le "Sakimarmaille", un festival dédié aux enfants et un service de garderie jusqu’à minuit tous les soirs de concert.

Enfin sur l’aspect communication, une déferlante médiatique vous envahit… Entre les émissions musicales de RFO Réunion en direct pendant les quatre jours, la chaîne de télé Canal Sakifo et l’émission culturelle de France Inter "Escale estivale" qui est venue spécialement pendant deux jours cette année, le Sakifo s’inscrit définitivement comme un événement musical incontournable à l’échelle nationale.

 

Et Mayotte dans tout ça…

 

Excepté la programmation officielle du groupe de rock Le Bacar, on ne pourra que déplorer une absence totale des instances culturelles mahoraises. Alors qu’autour du festival avaient lieu des rencontres professionnelles entre artistes et directeurs de festivals ou des ateliers regroupant des acteurs internationaux du monde de la musique, notre île aura de nouveau failli dans son rôle de représentation et de promotion des artistes locaux.

Souvenez-vous de l’édition 2009 du Fim, le Festival intermizik (11ème édition)… Pour la première fois, un partenariat était engagé entre la Dilce et Scènes australes, l’association support de Sakifo production. Une belle entreprise qui aura permis au public mahorais de bénéficier d’une belle programmation et de découvrir des artistes confirmés (Olivia Ruiz, Tumi & The Volume, etc.) que les moyens financiers de la Dilce n’auraient pu supporter sans cette collaboration.

Mais pour plusieurs raisons cela ne s'est pas reproduit et l’édition 2010 du Fim n’a pas dépassé les attentes de 2009, renvoyant "Le" festival de Mayotte loin de ses équivalents et de ses premières éditions. Depuis 1998, année de la création du Festival interculturel de Mayotte, la population mahoraise est toujours dans l’attente d’un festival à la hauteur de ses premiers essais. Après une année 2006 où le Fim avait battu son plein, rassemblant 2.000 spectateurs pour un concert gratuit sur le stade du Baobab, autour duquel le village du festival avait été aménagé, le succès n'a plus été au rendez-vous… Cette année ce fut le plateau de basket de Passamainty, sans aucune infrastructure, pas même des toilettes publiques, qui accueillait à peine plus de 300 personnes, à 10 euros l'entrée. La comparaison se passe de commentaire…

 

Thomas Bégrand

24/08/10 – Journées européennes du patrimoine, les 18 et 19 septembre

Les Journées européennes du patrimoine seront célébrées cette année à Mayotte les 18 et 19 septembre prochains. Manifestation nationale connaissant depuis sa création un succès grandissant, les Jep sont très suivies dans l'île. Pour cette 27ème édition, l'évènement aura pour thématique : "Les grands hommes : quand femmes et hommes construisent l'histoire". "Il est délicat pour l'Etat de s'engager sur la désignation des grands hommes qui ont écrit l'histoire de Mayotte ; d'où la décision de la Dac – préfecture de Mayotte – de mettre plutôt en avant, cette année, l'articulation entre le patrimoine immatériel et le patrimoine bâti, physique, monumental.

Ainsi lors de ces journées, l'Etat, en partenariat si elle en convient avec la CDM, présentera un coffret CD/DVD/livre sur les musiques et danses traditionnelles de Mayotte, aboutissement d'une étude ethnomusicologique démarrée en 2007 et achevée en 2010", annoncent les organisateurs. Sous la direction de la Dac, de nombreux partenaires, associatifs et institutionnels, travaillent activement depuis juin dernier et promettent une manifestation encore réussie cette année.

24/08/10 – Un nouveau chef au commissariat de Mamoudzou

Suite au départ de Laurent Klimt après 2 ans de service, c'est le commissaire Pascal Delattre qui a pris ses fonctions la semaine dernière à la tête de la police nationale de Mamoudzou. Fraîchement arrivé d'Auch – département du Gers -, Pascal Delattre y avait obtenu un an plus tôt sa première affectation en tant que directeur territorial de la police nationale. Son bilan à ce poste semble d'ailleurs avoir été salué par les médias puisque la Dépêche du midi soulignait il y a peu le travail du commissaire. Il est à l'origine d'une baisse de 50% des accidents dans le chef-lieu du Gers, ce qui est plutôt de bon augure pour la zone urbaine de Mamoudzou.

24/08/10 – Ouverture du marché de Sada

A Sada, la municipalité a pris l'initiative d'organiser un marché dominical sur la rocade se trouvant au cœur du village, sur le bord de plage. Son inauguration est prévue pour ce dimanche 29 août en la présence d'élus et personnalités de la commune. Le marché dominical de Sada détient deux objectifs majeurs : mettre en avant les artisans, commerçants et agriculteurs de Mangajou et Sada dans un projet commun et ainsi encourager la population mahoraise à consommer des produits de l'île "afin de développer l'économie locale". Cette opération devrait également permettre "de mettre en valeur le front de mer qui peut, à terme, servir à autre chose que la circulation des véhicules" selon la municipalité. Celle-ci informe que les personnes souhaitant participer en tant qu'exposant doivent se renseigner dans ses bureaux. Le marché dominical de Sada sera ouvert de 7h à 12h30 et se poursuivra après le mois de ramadan.

24/08/10 – Mayotte vue du ciel

Originaire de la Chaloupe Saint Leu, Jean- Yves Techer affiche pas moins de 10.000 heures de vol à son compteur. Aujourd'hui pilote d'ULM à Mayotte, ce Réunionnais affirme que l'île au lagon est une destination rêvée pour voler au-dessus d'un paysage grandiose aux couleurs azurées, rapporte le site linfo.re. A 59 ans, Jean-Yves Techer surnommé Tip Top est un pilote d'ULM "globe trotter" : après de nombreux survols au dessus des pitons, cirques et remparts de la Réunion, en métropole, en Suisse ou encore en Nouvelle- Calédonie… Ce Réunionnais affiche aujourd'hui sa préférence pour Hippocampe. "Tout est concentré dans le lagon, les îlots sont bien rapprochés. Les couleurs sont formidables à voir, il n'y a pas beaucoup de relief comme à la Réunion" explique Jean-Yves Techer. Originaire de la Réunion, Tip Top est passionné depuis 1982 : mécanicien, pilote et formateur, il a tout appris par lui-même. Il a conçu et fabriqué le premier gyrocoptère qui a volé au-dessus de l'Océan Indien. Après 27 ans passés à bord des ULM, Tip Top compte aujourd'- hui se tourner vers les hélicoptères… Pas question de retraite pour le moment, un nouvel horizon s'offre à lui.

24/08/2010 – Tribune libre – Madi Abdou N’tro

 

{xtypo_dropcap}M{xtypo_dropcap}ais alors pourquoi, dans un contexte historique où les défis liés au développement sont multiples et où l’urgence s’impose presque à tout le monde, nos dirigeants mahorais n'éprouvent-ils pas un sentiment d'avilissement permanent face à ce que l’on pourrait considérer comme étant leur incapacité à prendre de bonnes décisions ? Oui, leur incurie coupable voue souvent leurs décisions à l'échec. Ou encore, des décisions qui n'apportent que rarement des solutions pérennes aux questions sociétales cruciales. Convenons que cette situation est inquiétante, d’autant plus inquiétante que les défis de développement se multiplient et sont urgents. Qu’ils soient liés à la départementalisation ou à la mondialisation, ce sont bien ceux que doit relever l'homme moderne, où qu'il soit.

C’est le même constat qu’il est possible de lire à travers le texte virulent de l'avocat Kamardine. Cependant, il faut remarquer au passage qu’il s’agit là d’un discours écrit par un ancien élu, qui avait été aux affaires pendant un certain temps. Chercherait-il à se faire une santé neuve ? Apparemment non, puisque incontestablement l’homme jouit encore d’une importante notoriété publique qui pourrait le hisser à un mandant électoral. Quelle pourrait bien être alors la leçon que nos dirigeants politiques actuels doivent en tirer ? Comme il est tout aussi légitime de se demander ce que l'ancien conseiller général de Sada a à gagner en dénonçant pêle-mêle, et dans un discours de rupture, "la démocratie de la démesure et de l'excès de zèle" qui se pratique allègrement depuis peu ?

En effet, à travers ce texte il apparaît clairement que Mansour Kamardine ne partage pas les projets politiques que les dirigeants actuels proposent pour Mayotte. Mais ne l’a-t-il jamais fait ? Et, pour amplifier cette attitude de rupture, il aime à mettre en évidence, comme pour la jeter à la face de ses adversaires, l’aporie qui handicape leurs discours et leurs décisions. Mais cette attitude n’est pas nouvelle : il semble que l’ancien maire de Sada a toujours cherché à se positionner comme le principal contradicteur du pouvoir local en place, souvent avec réussite. Cependant, ce rôle de l’éternel seul opposant crédible ou de la seule alternative existante finit par marquer son discours de nombreuses contradictions. A telle enseigne que la lecture de ses interventions écrites régulières dans la presse locale note souvent la confusion, aboutit à une sorte de conflit d’interprétations et de compréhensions. Par exemple, sur la façon de "diriger".

En effet, quelles sont les bases pour une bonne gouvernance et une gestion efficace ? Son texte ou son discours en général reste vague à ce propos. On a surtout l’impression que son discours s’enlise dans une charge sévère contre les élus qui dirigent le conseil général depuis 2004. Certes Mansour Kamardine ne partage pas la définition que ces élus ont de la notion de diriger. Et pour lui, ces derniers auraient deux façons différentes d’envisager la notion "diriger", qu’ils ont le défaut de confondre : 1- "conduire en tant que responsable" les affaires du conseil général, 2- "exercer l’ (ou son) autorité" dans les affaires de conseil général. Ce qui aurait conduit, selon son argumentaire, à "la ruine" de "la démocratie mahoraise", qui se vivrait actuellement ainsi en apesanteur. Cela aurait également comme principale conséquence concrète le blocage de la mise en œuvre complète des grands projets de politique publique.   

Cependant, Mansour Kamardine nous met devant une double interrogation. Premièrement, a-t-il vraiment, comme il semble le laisser entendre, une longueur d’avance sur les autres élus locaux quant à la manière de réussir la départementalisation de Mayotte ? Peut-on dire alors que les orientations politiques prises lorsqu’il était aux affaires – député de Mayotte, conseiller général (1er vice-président du conseil général) et ancien maire de Sada – ont été plus légitimes, plus souhaitables que celles introduites par ces successeurs ? Deuxièmement, s’est-il trompé de trajectoire politique ? Auquel cas, par son discours de rupture et ses attaques, il ne chercherait alors qu’à exister politiquement après la destitution de tous ses mandants politiques.

On doit au moins convenir d’une chose : les nombreuses contradictions que l’on peut relever ici ou là dans son discours et la confusion qui peut l’affecter parfois ne doivent pas nous conduire à penser que Mansour Kamardine a toujours tort et qu’au contraire, il partage la même vision politique que ses pairs. Que sa volonté de se démarquer soit sincère ou affectée, il a en tous cas le mérite de poser l’alternative comme possible et l’alternance politique comme une modalité du fonctionnement démocratique. Et pourtant, l'incompréhension entre lui et "les autres" qui sont aux affaires règne et elle ne fera que s’accroître de jour en jour tant que chacune de ses apparitions sera vécue par le pouvoir en place comme un affront (public). Cette attitude du pouvoir en place serait-elle l’illustration du vieux dicton militaire ? "Qui dispose d'un marteau voit des clous partout". Mais, attention, quand les autres en sont privés, ils sont en permanence exposés au danger inverse : "Qui n'a pas de marteau refuse de voir des clous".

En somme, il y a bien une leçon que l’on pourrait tirer de la lecture du texte de Mansour Kamardine, semblable au sentiment inspiré par le texte d’Alphonse Karr mentionné au tout début : il faut éviter la neutralité, fuir la nullité occasionnelle, accepter de travailler (enfin) ensemble et ne pas se camper dans l’autosatisfaction. Paradoxalement, c'est ce défi original qu'a tenté d'exposer, nous semble-t-il, Mansour Kamardine, à travers l’article en question.

 

Madi Abdou N’tro

Président 2010 de la Jeune chambre économique de Mayotte

23/08/10 – Foire ramadan 2010 : les visiteurs massivement présents

Le parvis du comité de tourisme de Mayotte déborde de stands occupés par des commerçants venus de toute l'île, à l'occasion de la foire ramadan 2010. Plus de 350 exposants occupent la place. Chacun d'entre eux a déboursé 350 euros pour détenir un stand, et les commerçants du marché de Mamoudzou, prioritaires pour cette foire ont bénéficié d'une remise (250 euros le stand). Confortablement installés depuis lundi dernier, ils ont jusqu'au jeudi 9 septembre pour liquider leurs marchandises. Chaque jour, plus d'un millier de personnes explorent la foire de bout en bout, espérant faire de bonnes affaires en ce mois de ramadan, mais aussi à l'approche de la rentrée scolaire. Aucun incident n'est à déplorer jusqu'à présent selon le responsable de la sécurité, Hamidou Abdou.

Ce dernier, créateur de la société Hamidou Family Concept (HFC) a été engagé par les organisateurs de la foire, la CCI et WIP pour assurer la sécurité de jour comme de nuit durant ces vingt jours de galeries. D'autre part, une centaine de nouveaux exposants a sollicité la mairie de Mamoudzou afin de pouvoir étaler la foire sur le parking du marché. Un accord aurait été obtenu avec la municipalité, cependant la CCI, propriétaire des lieux affirme devoir impérativement laisser l'espace libre pour raisons de sécurité. Malgré cela, les stands continuaient de s'aménager encore ce week-end sur le parking et les exposants, déterminés annonçaient qu'ils commenceront à s'installer dès ce lundi.

23/08/10 – L’électricité en hausse

Electricité de Mayotte informe ses clients que les tarifs de vente hors taxes de l'électricité augmentent en moyenne à compter du lundi 23 août de : 2,2% pour les Tarifs Bleu (puissance souscrite inférieure à 36 kVA), 3,5% pour les Tarifs Bleu Plus et Tarifs Vert (puissance souscrite supérieure à 36 kVA). Pour les clients "Particuliers", qui représentent près de 9 clients sur 10, cette évolution correspond en moyenne à une augmentation de 1 à 2 euros par facture bimestrielle. EDM rappelle que les tarifs de vente hors taxes de l'électricité à Mayotte, fixés par l'Etat, sont identiques à ceux pratiqués en métropole et dans les Dom.

23/08/10 – Miss Mayotte 2004 a sa propre émission sur France Ô

Vous souvenez-vous de Miss Mayotte 2004? A l’époque, l’élection n’était pas retransmise à la télévision et pourtant c’est la très jolie Maeva Schublin qui avait remporté haut la main le concours de beauté. Même si elle n’a pas été couronnée lors de l’élection de Miss France qui a suivi, elle a su retenir l’attention du public et des médias et poursuit aujourd’hui une carrière de chroniqueuse radio et télévision. Après avoir travaillé sur I-Télé, Virgin 17 et Radio Nova, Maeva Schublin animera sa première émission sur France Ô, dès la rentrée. Intitulée « O bout de la nuit », le magazine portera sur la vie nocturne parisienne. « Portée sur la diversité et la culture métisse, Maeva Schublin tentera de jeter un regard neuf et décalé sur les différentes communautés françaises, en particulier celles des DOM-TOM dans la capitale » indique le site du Nouvel Obs. Produite par Téléparis, l’émission sera diffusée tous les vendredis soir à 23h30 sur France Ô. A noter également que la chaîne est diffusée sur la TNT depuis la mi-juillet.

20/08/10 – Des dangers du pétrole lampant

Les autorités sanitaires ont été informées d’une pratique qui consiste à mélanger du pétrole lampant et de l’essence pour faire cuire les aliments. Cette façon de faire est très dangereuse, rapporte l'ARS dans un communiqué. En effet, ce mélange hautement instable et les vapeurs émises par ces produits sont, compte tenu de la chaleur, susceptibles de provoquer une explosion à la moindre étincelle. Il est donc vivement conseillé de n’utiliser que du pétrole, de le manipuler avec précaution, de ne pas le stocker dans des bouteilles d’usage courant et de ne pas le laisser à portée des enfants. Pour toute information, numéro contact des pompiers : 0269.63.94.18.

20/08/10 – Les salariés de Total obtiennent des arriérés de salaire

Après de longues négociations qui ont duré 11 heures sous l'égide de la préfecture, les salariés de Total sont arrivés à un accord avec la direction. Les salariés se battaient surtout sur un plan salarial et s'ils n'ont pas obtenu tout ce qu'ils voulaient, leurs revendications devraient porter leurs fruits en 2011. Le 13e mois ne sera qu'un demi 13e mois en 2010 avant que des négociations se fassent en janvier 2011 pour arriver à un 13e mois entier. La convention collective nationale des industries pétrolières sera mise en vigueur avec une application dès 2008. En attendant que les arriérés de salaires soient calculés, les grévistes obtiennent 660 € pour ceux arrivés avant le 31 décembre 2008 et 380 € pour ceux arrivés le 1er janvier 2010. La participation aux bénéfices devra être inscrite par l'Etat dans le Code du travail de Mayotte dès sa prochaine mise à jour alors que les primes d'intéressement sont acquises pour 2010 mais seront payées en 2011.

Pour le reste des revendications, tout sera négocié à partir de janvier 2011. Pour Salim Nahouda, secrétaire général de la CGT-Ma, le résultat de ces négociations est une avancée, mais il prévient que les délégués syndicaux de Total seront vigilants quant à l'application de ces accords. Il salue en outre le travail de médiateur effectué par la préfecture et la DTEFP pour avoir permis aux salariés et à la direction de Total de s'asseoir à la table des négociations. Durant les 10 premiers jours de grève, chaque partie accusait l'autre de bloquer le dialogue social. Enfin, les salariés ont obtenu que leurs jours de grève soient convertis en congés payés. François Mengin-Lecreulx, secrétaire général aux affaires économiques et régionales de la préfecture, a pour sa part émis la volonté d'instaurer un service minimum chez Total en cas de grève pour ne plus bloquer l'activité économique de Mayotte.

20/08/10 – La subvention du CDTM signée in extremis

Le Comité du tourisme de Mayotte (CDTM) n'a pas fini de faire couler l'encre… La dernière péripétie concerne le non-versement de la subvention de 896.000€ votée lors de la session du conseil général du 5 juillet, qui a beaucoup inquiété les salariés de la structure cette semaine. La délibération n'a en effet pas été signée et n'a pas donc pas non plus été envoyée au contrôle de légalité de la préfecture. "Nous sommes en cessation de paiement. Nous ne pouvons même pas payer le fonctionnement, comme les factures d'eau ou d'électricité", nous confiait mercredi Christophe Gravier, le directeur du CDTM, qui s'interrogeait : "Pourquoi la délibération du 5 juillet n'a pas été présentée au contrôle de légalité ?".

Heureusement, Ahamed Attoumani Douchina, le président du conseil général tout juste revenu de vacances, a fini par signer la délibération cette semaine. "La procédure du contrôle de légalité est en cours et la somme sera versée en fin de semaine prochaine, juste à temps pour payer les salaires", affirmait jeudi Hadadi Andjilani, le président de la commission des finances. "Lors de la session, j'avais demandé si nous disposions des crédits nécessaires. Comme nous sommes dans une période de forte contrainte budgétaire, on a été amenés à le vérifier, pour savoir si on pouvait toujours honorer cet engagement. La délibération a été votée avant que soit rendu public l'avis de la Chambre territoriale des comptes, et nous devions voir s'il ne remettait pas en cause la subvention. Dans le budget exécuté par le préfet le 23 juillet, la subvention y figurait bien". Les salariés du CDTM peuvent donc être rassurés, en espérant que la prochaine subvention, prévue avant la fin de l'année, ne soit pas cette fois signée in extremis…

20/08/10 – La sélection de Mayotte en préparation à Madagascar

La sélection de football de Mayotte est partie lundi à Madagascar pour se préparer à la prochaine Coupe de l'Outremer qui se déroulera en septembre dans la région parisienne. Les Mahorais doivent rencontrer les Barea qui eux se préparent pour la Can 2012 qui se déroule en Guinée équatoriale.

20/08/10 – Les inscriptions ouvertes à l’Ascugre

Le TC Ascugre informe que les inscriptions et réinscriptions pour les cours de tennis se déroulant à Koropa sont ouvertes. Pour cela, il faut contacter Bertrand Dargaud au 0639 69 28 17 ou lui écrire à bertranddargaud@wanadoo.fr. Les cours débuteront la première semaine de septembre. Les jours et horaires seront déterminés la dernière semaine d'août. Une permanence aura lieu les samedi 21 et 28 août de 10h à 12h au club pour compléter les dossiers.

20/08/2010 – Tribune Libre : Grève Total

 

{xtypo_dropcap}Q{/xtypo_dropcap}u’en est-il au juste de cette grève ? D’abord les faits qui permettront de tordre le cou à des contre-vérités et de comprendre l’objet du scandale que vit Mayotte aujourd’hui.

Premièrement, Total n’est pas en situation de monopole ! La Collectivité territoriale de Mayotte lui aurait confié, après appel d’offres international rédigé par la préfecture, une délégation de service public dans l’approvisionnement et la distribution des produits pétroliers anciennement détenu par elle par le biais du "Services des hydrocarbures". Le fait est que depuis ce délestage, le service n’a jamais fonctionné de manière satisfaisante, c’est le moins que l’on puisse dire. En effet :

– il semble qu’enfin l’essence serait aux normes

– les cuves de Longoni ne sont livrées qu’il y a peu, auparavant c’était la faute aux barges

– toujours une, deux ou douze pompes en panne quand le personnel n’est pas en grève

– deux heures pour faire le plein en périodes normales (cela a un coût !)

– les fermetures systématiques les jours de fêtes, religieuses ou non, de vrais ayatollah-curé chez Total, pas rabbin, on est en terre musulmane par ici, Monsieur !

– etc…

Vous en conviendrez qu’on ne peut pas donner un satisfecit dans cette délégation. Cette gestion calamiteuse s’explique par la manière plus que douteuse avec laquelle a été délégué ce service !

En effet, l’offre de Total n’était pas la meilleure mais le préfet, alors gestionnaire de la Collectivité, a cru bon sécuriser ce marché stratégique en le confiant à Total, groupe international mais néanmoins français, mais en passant par un appel d’offres internationales qui désignerait Total qui n’en voulait pas !

Alors il a fallu lui faire la danse du ventre jusqu’à accuser les élus de la Collectivité de manger dans la gamelle du concurrent, de ne pas être des patriotes ! Après tout, c’est de l’argent de la France quand même ! Non, mais !…

Ainsi, dans ces conditions, on peut être critique comme moi à l’égard des élus qui ont délégué ce service et rester inaudible, mais en réalité je les comprends quand ils disent "chacun sa merde !". L’Etat voulait pour nous du pétrole bien français, résultat des courses on n'en a pas du tout ! Et c’est un énarque qui a soumis le document au président du conseil général pour signature !

Quand on connaît les conditions d’attribution de ce marché à Total, on comprend le mépris qu’ils ont eu de gérer la grève de 2009, puis celle-ci de 2010 et la suivante en 2011 ! Rendez-vous est pris ! A vos agendas !

Au fait, qu’en est-il des franchises ou gérances promises dans le contrat ? Explications : le rédacteur de l’appel d’offres savait que trop que Total ne distribue plus le carburant, mais il a eu une façon élégante de l’encourager en lui offrant des pistes d’utilisation du personnel pléthorique fourni en package avec le service ! Pas bête, n’est-ce pas !

Bravo pour la préfecture qui a sorti ses muscles du bras droit et le mouchoir de la même main ! Gare aux petits veinards qui vont fuir leur arrêté de réquisition ! "Il faut aller bosser les gars !" C’est pitoyable cette sortie !

Juste un mot à l’endroit de mes amis syndicalistes. En négociation, le respect de l’autre est important, mais auparavant il faut un respect de soi-même. Total voit en vous des Mahorais, musulmans avant d’être des employés de la société, sinon il aurait signé la convention collective. Ainsi donc, faire subir à vos compatriotes ce qui se passe en ce moment dans ce pays en cette période de ramadan est tout simplement indigne ! Je ne comprends pas qu’on donne le bâton pour se faire taper dessus ! D’accord, il y a eu des précédents, notamment quand toute la classe politique et la société civile de Mayotte s’étaient retrouvées à Mamoudzou pour demander le renvoi immédiat des étrangers. Le préfet avait dit alors que compte-tenu du ramadan, il vaut mieux temporiser. A 95,2%, les Mahorais lui ont rétorqué qu’ils connaissaient mieux l’islam que lui et qu’il fasse sont boulot ! Ce qui n’a pas empêché ces mêmes Mahorais de verser toutes leurs larmes lors de la rafle du marché à la veille de l’Ide où plus de 200 clandestins ont été interpellés (A chacun son Vel d’Hiv !) et conduit au centre de rétention pour y passer la fête religieuse. Ca leur apprendra ! On ne joue pas avec les croyances et les valeurs des uns et des autres.

Le mois de juillet/août est sacré et consacré aux vacances en famille chez le Français, je suis d’accord que le directeur de Total vaque à ses croyances, vous pouvez vous asseoir sur les vôtres comme bon vous semble ! C’est ça la démocratie !

 

Dinou

20/08/2010 – AGESDM : Gestion des équipements sportifs de l’île

 

{xtypo_dropcap}D{/xtypo_dropcap}es athlètes qui s'entraînent dans l'obscurité, des rencontres sportives programmées uniquement en diurne, les sportifs mahorais savent qu'ils peuvent parfois évoluer dans ces conditions au stade de Kavani ou dans toute autre enceinte de la Collectivité gérée par l'AGESDM. Mais cette fois-ci, la situation dure depuis deux mois.

L'association doit 30.000 € à EDM et elle n'a pas les moyens de les régler. Du coup, l'éclairage n'est plus utilisé à Kavani (stade, maison des associations, dojo), à Chiconi (stade), Pamandzi (stade) et Labattoir (gymnase). Le travail au sein des ligues est impossible puisqu'elles n'ont plus de courant, l'entraînement en nocturne n'est qu'un souvenir pour l'instant. Le Cros également est touché, contrairement à la ligue de football, la Mission locale et le Crij qui ont un compteur à part.

"Tout le monde est touché, les ligues ne peuvent pas préparer les championnats, les employés ne peuvent plus travailler", se désole un salarié d'une ligue. Contacté par notre rédaction, El Arif Soilihi, directeur de l'AGESDM souligne que la situation sera rétablie incessamment sous peu… Pour lui, la priorité est de payer les salariés, même si la situation est critique pour tout le monde. Ces derniers avaient effectué une grève en avril car ils n'avaient pas perçu leurs salaires de février, mars et avril.

Des négociations sont en cours avec EDM pour rétablir le courant. Le conseil général a pour sa part versé une subvention à l'AGESDM de 300.000 €, 75% a été versé, le reste le sera en octobre.

En attendant que la situation s'arrange, heureusement que la trêve du ramadan est là, sinon les sportifs seraient pénalisés. Quant aux ligues, elles font ce qu'elles peuvent, c'est-à-dire pas grand chose.

 

Pourquoi ne pas externaliser la gestion des équipements sportifs ?

 

Néanmoins, il convient de se pencher sur les difficultés chroniques que rencontre l'AGESDM. Les installations sont entretenues avec les moyens (et les compétences) du bord, il n'y a qu'à voir dans quel état se trouve le stade de Kavani aujourd'hui. Celui-ci, vitrine du sport mahorais, est aussi poussiéreux qu'un terrain de football communal (hormis Labattoir).

Sachant que le 7e tour de la coupe de France se joue en novembre prochain, cela suscite des interrogations, comme tous les deux ans. Sachant que le conseil général finance à 100% cette association, on peut se poser la question de l'existence de celle-ci sous sa forme actuelle. Pourquoi ne pas l'absorber comme le Cmac devenu service culturel, puis Dilce en tant que service du conseil général ? En terme de financement, cela ne changerait pas grand chose, hormis que le budget du service serait intégré directement au budget total.

Il n'est pas interdit non plus d'envisager une amélioration des règles de fonctionnement des équipements sportifs en engageant la responsabilité des utilisateurs en cas de dégradation ou en augmentant le tarif des prestations. Ou pourquoi pas externaliser la gestion de certains équipements, si la CDM n'est pas dans la possibilité de l'assurer ? Il faut en tout cas trouver une solution pérenne, car au bout du compte, ce sont les sportifs mahorais qui sont pénalisés.

A un an des Jeux des îles aux Seychelles, aucune sélection ne peut s'entraîner : à part la ligue de football, aucune autre ligue amenée à participer à cette échéance n'a effectué un plan de préparation à cet effet. On ne pourra pas attendre des miracles d'une délégation qui attend le dernier moment pour se préparer, alors que nos voisins font de cette compétition un objectif majeur et s'y préparent depuis au moins 4 ans, ou qui se prépare dans de mauvaises conditions.

 

Faïd Souhaïli

20/08/2010 – Athlétisme : Championnats de France d’été à Niort

 

{xtypo-_dropcap}L{/xtypo_dropcap}es championnats d'Europe d'athlétisme de Barcelone (Espagne) se sont achevés avec un bilan prodigieux pour les Français. Selon les médias les plus renommés de l'Hexagone, une nouvelle génération éclot. Et si certains jeunes se sont d'ores et déjà fait un nom à travers cette dernière échéance, d'autres espoirs français se préparent ardemment pour intégrer cette nouvelle vague de prodiges en vue des grandes compétitions à venir.

Le sprinteur du Racing club de Mamoudzou (RCM), Hafidhou Attoumani peut légitimement espérer rejoindre cette vague. Après quatre meetings internationaux en guise de préparation et au côté de son partenaire de club Jannot Bacar, le Mahorais atteint la finale aux championnats de France d'été de Niort dans la catégorie espoir (athlètes nés en 1988, 1989 et 1990). Il se classe 6ème de la course avec un chrono prometteur de 47"73, mais reste surtout le 2ème performeur français dans sa catégorie et sa tranche d'âge (nés en 1989) cette année, derrière Mame-Ibra Anne, sélectionné pour le relais 4×400 mètres aux championnats d'Europe de Barcelone cet été.

L'autre sprinteur Jannot Bacar, de nationalité comorienne, est quant à lui le meilleur performeur de l'année dans sa tranche d'âge (nés en 1990, ndlr). Tout ceci est donc "de bon augure pour la suite" selon Sébastien Synave, l'entraîneur du RCM. "Ils étaient un peu frustrés après les championnats, ils étaient habitués à monter sur le podium depuis qu'ils sont en junior. Toutefois nos objectifs de départ étaient de se qualifier pour la finale et de réaliser de belles performances. Nous les avons atteints et pour ça nous sommes plus que satisfaits et déjà très motivés pour 2011 qui doit être, je le répète, l'année de Hafidhou."

 

"Acquérir ce petit plus qui fera la différence"

 

En effet, Hafidhou Attoumani qui a fêté ses 21 ans le 22 juillet dernier passera espoir 3ème année en 2011, avant de passer chez les seniors en 2012. Les championnats d'Europe d'Ostrava (République Tchèque) l'été prochain sont dans la ligne de mire du villageois de Kawéni et de son entraîneur : "Désormais, l'objectif c'est de se qualifier pour les championnats d'Europe 2011 et faire partie du relais 4×400 mètres avec l'équipe de France. En vue de son évolution, de ses performances et de son état physique, c'est largement réalisable", assure Sébastien Synave. D'après lui, cela se jouera surtout au mental.

"Ils sont sérieux, exemplaires. Maintenant, il faut continuer de bosser, ne pas s'offrir le luxe de sauter les entraînements. Il y a des étapes de travail à bien respecter. C'est parfois difficile, mais en acquérant ce petit plus psychologique qui fera que quand ça n'ira pas physiquement, ils trouveront la force de se surpasser, de faire la différence, ils pourront encore progresser."

Un cran au-dessus, le niveau international, un cran plus haut encore le rang mondial avec les Jeux Olympiques de Londres qui arrivent à grands pas. C'est jouable pour Hafidhou. Et s'il peut conserver ce rêve de participer aux Europe 2011 et pourquoi pas aux JO 2012, c'est en grande partie grâce aux partenaires du RCM (Prudence Créole, SFR, Sodifram, Tétrama, Disma, CET, Somagaz, Etancheité Austral, Hygiène de France) qui soutiennent le club et sans qui la participation aux championnats nationaux n'aurait pu être réalisée. Grâce à ces partenaires, le Racing club de Mamoudzou peut représenter Mayotte au plus haut niveau de l'athlétisme français et continuer à former des espoirs pour cette discipline.

 

Ichirac Mahafidhou

 


 

Myriam Mlazalahé, graine de championne déçue

Elle a 16 ans et figure comme étant la nouvelle perle mahoraise en athlétisme. Licenciée elle aussi au Racing club de Mamoudzou, Myriam Mlazalahé avait tout pour accomplir une année sportive exceptionnelle. Membre de la délégation pour les Jeux des Rup aux Açores (Portugal) en juin dernier, la cadette 1ère année était aussi qualifiée pour les championnats de France jeunes cet été avec son club, et pouvait en plus sérieusement prétendre à une place aux Jeux de la Cjsoi qui se sont déroulés à la Réunion du 30 juillet au 6 août derniers.

Mais ce sera finalement une année blanche pour Myriam. Des heures d'entraînements et de travail pour rien, si ce n'est pour préparer 2011… Pour les Jeux de la Cjsoi, les membres de la délégation mahoraise ont décidé début 2010 de ne pas intégrer l'athlétisme pour soulager les frais de transport. L'athlétisme qui était pourtant jusque-là la seule discipline remportant des médailles dans ces jeux, excepté le football.

Première déception pour la jeune sprinteuse qui apprenait plus tard dans l'année la décision de la part du Cros d'annuler le déplacement de Mayotte aux Jeux des Rup, pour cause cette fois-ci de billets d'avion non réservés, selon les "explications" officielles. Il restait cependant les championnats de France jeunes pour Myriam, mais la Dsaj n'a pas validé le championnat du RCM où la jeune athlète avait pourtant réalisé les minimas. Le responsable chargé de l'athlétisme à la Dsaj n'est pas joignable. Myriam, elle, n'a pas embarqué avec son entraîneur et les trois sprinteurs pour les championnats de France…

20/08/2010 – Sport : Basket – Rencontre avec Ahamadi Hamza

 

{xtypo_dropcap}H{/xtypo_dropcap}amza, originaire de Pamandzi, a fait ses premiers pas de basketteur à Rapide éclair à l’âge de dix ans, avant de rejoindre les rangs de Jeux d’Afrique. Ses qualités de vitesse et d’adresse lui permettent très vite de rejoindre l’équipe fanion en bénéficiant d’un double surclassement. Ainsi en 2007, à seize ans, il participe activement au triplé réalisé par le club de Pamandzi puis il intègre la sélection de Mayotte pour les Jeux des îles de l’océan indien. Avec son club il s’envole pour la métropole afin de participer à l’intergroupe Nationale 3.

C’est au cours de ce tournoi qu’il est repéré notamment par l’Asvel, mais c’est surtout le club de Fos qui fait le forcing pour l’intégrer dans son effectif pour la saison à venir. Le jeune homme ne laisse pas passer sa chance et part donc pour les Bouches-du-Rhône jouer avec les cadets nationaux du centre de formation. Les débuts sont difficiles, les entraînements sont quotidiens, la concurrence est rude et les déplacements à travers l’hexagone sont longs et fatigants.

 

Premier contrat pro en 2009

 

Mais Hamza s’accroche et trouve sa place dans l’effectif. Ses efforts sont récompensés puisqu’en fin de saison il participe régulièrement aux entraînements des professionnels. La saison suivante, en 2008-2009, il peaufine sa formation avec les cadets tout en grignotant du temps de jeu en tant que meneur-arrière avec les séniors qui connaissent la joie de monter à l’issue de la saison de Nationale 1 en Pro B.

Au contact de pros comme Aboubacar Cissé international sénégalais, ou Aurélien Toto N’koté qui joue le rôle du grand frère pour Hamza, le jeune mahorais vit à fond cette aventure. Mais son gabarit un peu frêle pour ce niveau ne lui permet pas encore de s’imposer. C’est pourquoi cette saison, en étant toujours sous contrat avec Fos-sur-Mer, il fait l’objet d’un prêt à Martigues en Nationale 3. A ce niveau, déjà fort dense, Hamza bénéficie d’un temps de jeu conséquent où il démontre tous les progrès effectués ces deux dernières saisons.

Il tourne en moyenne à vingt points par match avec une pointe à quarante quatre points ! L’année 2010 est également l’occasion pour lui de valider son bac pro. Hamza reconnait volontiers que ces trois dernières années sont au-delà de ses espérances et qu’il réalise son rêve d’enfant d’être basketteur.

 

En Nationale 2 pour acquérir du temps de jeu

 

Pour la saison à venir il va bénéficier de la fusion entre Fos et le Smuc de Marseille pour participer à une nouvelle aventure qui vise à implanter un grand club de basket sur l’agglomération marseillaise pour les prochaines années. Hamza va donc évoluer avec l’équipe réserve en Nationale 2, tout en étant toujours à la disposition du groupe professionnel.

A bientôt vingt ans, cette option convient au jeune joueur qui préfère un temps de jeu plus important au sein d’une structure et d’un environnement qu’il connait bien maintenant. Il va également bénéficier de formations diplomantes dispensées par le club pour encadrer les jeunes. Hamza espère donc vivement continuer à évoluer dans ce milieu et progresser d’année en année. Mais il n’oublie pas son île et a déjà en tête la possibilité de participer aux prochains Jeux des îles en 2011 avec la sélection mahoraise.

Ce retour aux sources, avant une reprise avec le groupe professionnel basée sur la préparation physique pour la saison à venir, a permis à Hamza de souffler un peu et de faire partager son expérience. Lui le premier souhaite que de jeunes mahorais puissent un jour bénéficier de cette opportunité.

 

O Beloeil

20/08/2010 – Education – François-Marie Perrin, nouveau vice-recteur

 

{xtypo_dropcap}M{/xtypo_dropcap}ayotte Hebdo : Quel a été votre parcours avant d'arriver à Mayotte ?

François-Marie Perrin : Je viens de l'académie de Nice où j'étais inspecteur d'académie adjoint des services départementaux de l'Education nationale. Donc adjoint de l'autorité qui organise l'Education nationale dans un département. Premier point de comparaison avec Mayotte c'est que les Alpes Maritimes c'est un million d'habitants, ici officiellement un peu moins de 200.000, mais en termes de population scolaire, le ratio est bien différent.

Le premier chiffre sur lequel je me suis attaché c'est la médiane de 17 ans, c'est-à-dire que la moitié de la population est plus jeune. J'ai été avant cela inspecteur d'académie-inspecteur pédagogique régional pour la vie scolaire dans deux académies, à Nice dans la dernière période et assez brièvement à Lille, et j'ai surtout une assez longue carrière de chef d'établissement, presque 20 ans. J'ai eu la chance, même le privilège, d'être proviseur du lycée français de Rome pendant 3 ans.

J'ai travaillé dans le Nord, en Savoie, dans les Alpes-Maritimes, dans le Var, tous les territoires sont différents, Mayotte encore plus évidemment, et ce qui est certain c'est qu'on ne peut jamais directement transférer les pratiques d'un territoire à l'autre, et c'est d'autant plus vrai ici.

 

MH : Vous arrivez tout juste, avez-vous eu l'occasion de rencontrer votre prédécesseur avant d'arriver ?

F.-M. P. : J'ai pris mes fonctions lundi, pour l'instant je découvre tout, je demande chaque jour à mon chauffeur de m'apprendre un mot supplémentaire de shimaore, et je n'ai pas encore fait le tour de l'île. L'avantage, c'est que je connais bien Jean-Claude Cirioni. Nous avons travaillé en Savoie ensemble il y a une dizaine d'années. Je l'ai eu plusieurs fois au téléphone au mois de juin et j'ai passé une matinée avec lui, juste avant de monter dans l'avion pour Mayotte.

La bonne surprise que j'ai en termes de pilotage dans ce vice-rectorat, c'est d'avoir déjà des outils, un tableau de bord, quelque chose de très affuté qui permet de prendre la mesure des conditions de travail ici. Et au-delà, il y a l'analyse, et comme je connais bien Jean-Claude Cirioni, je sais qu'on partage un certain nombre de choses, donc je peux faire miennes les analyses qui ont été les siennes. Ça facilite les choses.

Il y a un projet académique qui court jusqu'à 2011, il y en aura un autre par la suite, donc je peux m'inscrire dans la continuité. Ça ne veut pas dire que les choses seront à l'identique, mais nous avons le même système de valeurs, et je l'ai vu travailler en tant que proviseur, donc cette année sera avant tout une année de continuité.

 

"Du point de vue pédagogique, le fait de partir sur une base bilingue est indiscutablement un atout"

 

MH : Dans cette continuité, quelles seront les priorités ?

F.-M. P. : Ce sur quoi insiste le ministre, c'est sur l'accompagnement de l'ensemble des acteurs sur place, dont le vice-recteur, dans le processus de départementalisation. Elle se met en place maintenant et on nous demande évidemment de nous inscrire dans les priorités précédentes, c'est-à-dire accompagner la croissance démographique et scolariser tout le monde en français, et c'est pour cela que la priorité numéro un de Jean-Claude continuera à être la mienne : maitrise du français pour tout le monde. Et quand je dis tout le monde, c'est bien sur les élèves en formation initiale, mais il ne faut pas perdre de vue que le Greta s'occupe de la formation des adultes et de l'amélioration des compétences potentiellement de tous les salariés de la fonction publique. Et là aussi, la priorité c'est la maitrise de la langue française.

Au delà, la départementalisation du point de vue pédagogique, c'est tout ce qui tourne autour de la citoyenneté. Mais il s'agit aussi avec nos partenaires institutionnels de s'organiser. Par exemple, je sors à l'instant d'une réunion sur le transport scolaire. Le vice-rectorat est tripartite dans ce domaine, avec l'opérateur – qui vient de changer – et le conseil général. Ce n'est pas le vice-rectorat qui est le vrai client, il détient un certain nombre de clés, mais le principal client c'est le département. Et on sent bien qu'il y a un ajustement à faire, un développement à accompagner. Et c'est vrai pour l'aide sociale à l'enfance et pour de nombreux domaines.

L'avantage de la mobilité des fonctionnaires, c'est que nous avons tous un exemple de ce qui se passe en métropole, en principe. Forts de cette compétence, on a les moyens d'aider les élus à faire ce chemin qui est difficile. Moi, mon travail, c'est la pédagogie, mais ce n'est pas une fin en soi. L'action du vice-rectorat s'inscrit dans la globalité de l'action de l'Etat. On accompagne le développement du territoire, massivement du côté éducatif car on représente beaucoup sur le territoire.

 

MH : Sur le sujet de la langue française, il y a un débat sur le plurilinguisme, l'utilisation de la langue locale pour apprendre le français, il y a eu un important colloque sur le sujet en juin. Votre prédécesseur était assez sourd à ce discours, quelle est votre position ?

F.-M. P. : Ma position précise reste à définir car je ne connais pas assez la situation. Je sais que, d'une manière générale, on assiste à un développement des langues locales. D'où je viens, il y a un enseignement du nissart à l'école, on peut le prendre en option au bac. En ce qui concerne Mayotte, la question est de savoir si on a un matériau qui permette d'enseigner le shimaore.

Sur le sujet de l'utilisation du shimaore à l'école pour mieux apprendre le français, je ne suis pas un spécialiste de la question donc j'attends volontiers qu'on me fasse des propositions. Mais ce que je sais, c'est que le bilinguisme est un atout. A commencer par le personnel ici du vice-rectorat qui est Mahorais, ils sont tous bilingues, culturellement c'est une richesse, économiquement ça peut être valorisé, et si je reprends ma casquette de départ qui est celle de professeur d'italien, je sais que plus on connait de langues, plus on a de facilités pour en apprendre d'autres. Du point de vue pédagogique, le fait de partir sur une base bilingue est indiscutablement un atout.

J'ai le sentiment qu'attendu que le français n'est pas du tout pratiqué dans certaines familles, effectivement il y a une priorité. Mais attendu que de nombreux instituteurs sont bilingues, si on peut fabriquer des outils pédagogiques qui permettent de s'appuyer sur le shimaore pour faciliter l'apprentissage du français, moi je suis à 100% pour. Le bilinguisme est très précieux, il vous aide tout au long de votre cursus d'apprentissage.

 

"Je ne peux pas affirmer qu'il n'y aura plus de modulaires"

 

MH : Autre sujet de controverse, les constructions scolaires. Vous savez que deux établissements sont entièrement en préfabriqués, ce qui inquiète le conseil général qui doit récupérer la compétence des constructions et le refuse tant que les modulaires n'ont pas été remplacés par du dur.

F.-M. P. : Je n'ai pas le détail des demandes du conseil général, ce que je sais c'est que même si on n'ouvre pas d'établissements cette année, il y a 13 modulaires supplémentaires au lycée de Mamoudzou, qui accueille 300 élèves de plus à la rentrée. Ces modulaires ne sont pas nouveaux puisqu'ils étaient auparavant au collège de Pamandzi, le temps de la construction d'une extension. Et j'ai d'ailleurs été surpris de leur bon état car c'est leur troisième utilisation.

Il y a une situation d'urgence et je ne peux donc pas affirmer qu'il n'y aura plus de modulaires, je ne peux prédire l'avenir de l'évolution démographique. Et les préfabriqués sont le seul moyen de répondre de façon rapide à la croissance de la population scolaire. Que la Collectivité se soucie de récupérer un héritage dans le meilleur état possible, je peux le comprendre. Les modulaires qui sont ici sont de bonne qualité, mais quoi qu'il arrive notre ambition est de continuer à construire en dur. Pour l'instant, j'ai des éléments laissés par M. Cirioni pour 2011 : le lycée de Dembéni plus, au moins, une ou deux extensions.

Mais je compte surtout rencontrer très vite le président du conseil général et nous évoquerons certainement ce problème-là, mais je souhaite évoquer également avec lui d'autres sujets comme celui de l'aide sociale à l'enfance, qui me soucie moi, parce que le service existe mais je pense que le conseil général a besoin de renforcer son potentiel sur ce front là, et nous sommes prêts, avec les assistantes sociales de l'Education nationale, à travailler en pleine coopération avec eux comme cela se fait en métropole.

Sinon, on va continuer à augmenter le nombre de mètres carrés, plus d'établissements je ne sais pas car la population augmente mais peut baisser aussi. Le remplacement des deux établissements entièrement en modulaires est envisagé mais pas planifié, mais il est clair que le modulaire est provisoire. On sait que la situation financière de la Collectivité n'est pas au beau fixe, celle de l'Etat n'est pas non plus florissante, mais nous nous battons comme des lions – M. Cirioni le faisait et j'ai bien l'intention de mettre mes pas dans les siens – à la centrale. Il s'agit d'expliquer que contrairement à la métropole, on ne perd pas d'élèves mais on en gagne beaucoup, donc on n'a pas à passer sous la même coupe taillée par Bercy pour les autres départements, et ce n'est pas toujours facile de se faire entendre.

 

MH : Vous arrivez en pleine grève chez Total, votre prédécesseur a connu de nombreuses grèves des enseignants et des rapports houleux avec les syndicats, avez-vous pris connaissance de la situation, des revendications…?

F.-M. P. : Je n'ai pas encore fait de point là-dessus. J'ai un mail du Snuipp sur mon bureau, j'ai commencé à faire le tour des services du vice-rectorat, j'ai vu le responsable de la division des personnels enseignants du secondaire. Et comme je connais bien Jean-Claude, j'avais suivi ses péripéties, notamment la première année avec plus de 90 jours de grève dans le primaire, ce qui est énorme, un trimestre entier.

Dès que je serai saisi d'une demande d'audience de la part des syndicats, je les recevrai. Mon objectif est de faire fonctionner les organismes paritaires à la fois en toute transparence et en toute légalité, et j'insiste là-dessus, car il y a aussi des revendications qui correspondent à des choses qui ne sont pas réglementaires. Règlementation nationale ne veut pas dire uniformité, il y a ici des dispositions particulières qui sont prises pour ce territoire qui est spécifique, mais la réglementation s'applique. Si on considère qu'elle est inadaptée, c'est mon travail de le signaler et de faire des propositions. Mais je suis attaché à une relation partenariale régulière, franche, avec les partenaires sociaux, je respecte leurs mandats d'élus.

De plus, on a ici deux types de fonctionnaires : les locaux et les expatriés. Les expatriés ont choisi de venir à Mayotte, en toute connaissance de cause. Les conditions sont effectivement différentes de la métropole, elles sont contrebalancées par un certain nombre d'avantages que personne n'ignore, donc il faut assumer son choix.

 

MH : Comment vont s'organiser vos premières semaines de fonction ?

F.-M. P. : La première personne que je veux rencontrer c'est le préfet, ce qui est prévu mardi prochain. Je souhaite ensuite rencontrer les élus de l'île, à commencer par le président du conseil général, le maire de Mamoudzou, les sénateurs, le député, ensuite autant que de besoin toutes les personnalités nécessaires. Je souhaite continuer la tradition de M. Cirioni qui consiste, autant que faire se peut avec les contraintes d'agenda, en une visite par semaine sur le terrain, soit un établissement secondaire soit une école, et dans ce second cas ce sera au moins en partie en présence des maires concernés pour avoir un contact privilégié.

Mon objectif est d'avoir visité tous les établissements et toutes les circonscriptions, sinon à la fin de l'année, l'année prochaine. Mon souci, c'est d'aller sur le terrain, c'est important, ça l'est partout. Je veux voir les élèves, les profs et les maires.

 

Propos recueillis par Hélène Ferkatadji

20/08/2010 – Vie des communes – Pamandzi

 

{xtypo_dropcap}E{/xtypo_dropcap}space de jeux et de manifestations populaires, la place des Congrès est un lieu incontournable de la commune de Pamandzi, pourtant laissée à l'abandon pendant quelques années. Les modules de l'aire de jeux installée l'année dernière ont donné un regain de vitalité à cet espace, mais une réfection s'imposait. Bancs cassés, bâtiment vieillissant, clôtures rouillées… Il s'agit de donner un coup de jeune à cette place en la rendant d'avantage visible depuis la route et bien sûr en donnant envie aux habitants d'y passer de bons moments en famille.

Pour ce faire, les travaux ont été divisés en deux parties, la première venant tout juste de débuter. Elle a été financée par le fonds intercommunal de péréquation et la réserve parlementaire et devrait prendre fin en décembre. La seconde phase est en attente de financement et durera elle aussi six mois.

 

1,25 M€ pour la totalité des travaux

 

Les travaux en cours consistent en la réhabilitation du bâtiment qui compte pour l'heure deux pièces, anciennement les locaux de Radio lagon. Elles vont être transformées en une cuisine et un local de rangement qui seront ouverts lors des manifestations publiques. Une extension va également être réalisée pour accueillir la police municipale dans trois bureaux neufs. Enfin, la petite scène ouverte va être refaite et agrandie. Au final, la surface du bâtiment va être doublée.

La deuxième phase des travaux qui dépendra du financement du conseil général ou de l'Etat – les demandes ont été envoyées précise-t-on à la mairie de Pamandzi – concerneront l'espace plein air, avec la réfection du parvis, des clôtures, l'aménagement d'une petite piste cyclable en bordure de la place, d'un cheminement piéton menant à l'aire de jeux, des plantations, l'installation de bancs et de pergolas (petites toitures) en bois pour créer des espaces ombragés. La facture globale des travaux s'élève à 1,25 million d'euros.

 

Redonner la place des Congrès aux enfants et aux familles

 

Une cuve sera également installée pour récupérer les eaux pluviales et permettre ainsi l'arrosage à moindre coût en période sèche.

La nouveauté sera également l'éclairage public qui devrait être uniformisé sur toute la place et la fermeture nocturne de l'espace. Faïz Subra, directeur technique à la mairie de Pamandzi, explique : "l'aire de jeux a été plusieurs fois vandalisée et dégradée, les plaques caoutchoutées sous les jeux ont été arrachées, un cheval à bascule a été coupé, une balançoire cassée…

La présence des policiers municipaux et la fermeture nocturne du lieu devraient permettre d'éviter ce genre de problème à l'avenir". D'autant plus que la place des Congrès est prise d'assaut dès la nuit tombée par les buveurs de la commune, devenant ainsi un endroit plutôt mal famé, d'où son surnom de "stade chômeurs". Il s'agit donc pour les élus de redonner la place des Congrès aux enfants et aux familles, d'en faire un lieu de convivialité, de jeux et de promenades.

 

Marion Châteauneuf

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes