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04/06/10 – Au Conseil des ministres : Statut civil de droit local applicable à Mayotte

Au Conseil des ministres de ce mercredi 2 juin, la ministre de l’Outremer a présenté une ordonnance portant dispositions relatives au statut civil de droit local applicable à Mayotte et aux juridictions compétentes pour en connaître.

"Cette ordonnance constitue une nouvelle étape dans le processus de modernisation du statut civil de droit local applicable à Mayotte et contribue à préparer la collectivité à son accession au statut de département d’Outremer", prévient le communiqué diffusé à la sortie du Conseil des ministres.

Elle vise à mettre un terme à l’inégalité entre les hommes et les femmes en matière de mariage et de divorce. Elle proscrit la répudiation. Elle interdit de contracter de nouvelles unions polygames, et ce sans condition d’âge, en supprimant la faculté, maintenue par la loi du 21 juillet 2003 de programme pour l’Outremer, pour les hommes nés avant 1987 de continuer à contracter des unions polygames.

En relevant à dix huit ans l’âge légal du mariage des femmes, "elle permet, en outre, l’adhésion de la France à la convention sur le consentement au mariage, l’âge minimum du mariage et l’enregistrement des mariages, adoptée à New-York le 7 novembre 1962, adhésion jusqu’ici différée en raison de la spécificité des règles applicables à Mayotte", précise le Gouvernement.

Cette ordonnance supprime enfin la justice cadiale, dont le fonctionnement ne répond pas aux exigences de la Convention européenne de sauvegarde des droits de l’Homme et des libertés fondamentales. Elle lui substitue une compétence de plein droit de la juridiction de droit commun pour connaître des conflits entre personnes relevant du statut personnel de droit local. "Conformément au Pacte pour la départementalisation, le rôle des cadis sera recentré sur des fonctions de médiation sociale", conclut le communiqué.

04/06/10 – Forum réussi pour Bekaji

L’association Bekaji a organisé dimanche dernier son 2e forum à M'tsangabeach. L’association qui a pour objectif d’aider à l’installation des nouveaux arrivants à Mayotte a rassemblé des artisans, des commerçants et également des personnes qui profitaient de leur départ prochain de l’île pour vider leur grenier.

La manifestation a eu un vif succès avec notamment des démonstrations de salsa, de capoeira, de golf ou encore de tae-kwondo. Un tournoi de pétanque et de beach volley ont aussi été organisés. L’association qui compte près de 800 adhérents a donc réussi son pari et compte faire encore mieux l’an prochain.

04/06/2010 – Voile : Championnat de France scolaire

 

 

{xtypo_dropcap}A{/xtypo_dropcap}nliati Ahmed Abdallah, Hamilati Abdallah Omar, Faïrouzati Ali Mze et Chanfi Bedimansy pratiquent la voile depuis quatre ans, et l'ouverture de cette section dans leur établissement scolaire de Bandrélé. Leur régularité depuis 2006 les conduit aujourd'hui en Gironde, pour assouvir ce qui est devenu, au fil des années, une véritable passion. "La finalité du projet serait qu'ils deviennent initiateurs plus tard", souligne Jean-Loup Munier, principal du collège.

La section voile est composé de douze élèves. Jusqu'à trois fois par semaine, ils se retrouvent à la base nautique de Bandrélé ou de Hagnoundrou et perfectionnent leur niveau aux côtés de Jean-Luc Canal et Bernard Salles, deux spécialistes en la discipline. Ça peut être dans le cadre des cours d'EPS, de l'UNSS ou encore de l'école ouverte. Mise en place cette année par l'établissement, l'école ouverte est un dispositif visant à proposer un accompagnement éducatif, un appui scolaire et sportif à chaque période de vacances, le temps d'une semaine.

Afin de lier le passage au collège, les élèves de CM2 peuvent également y adhérer. "Notre politique de projet est de s'inscrire dans notre environnement", affirme Jean-Loup Munier, "notre intérêt ne se limite pas à la vie des élèves au sein du collège, mais aussi sur leur quotidien hors de l'établissement. Travailler avec l'environnement, pour nous, c'est les suivre, leur apporter un plus en dehors des cours", poursuit-il. Le collège de Bandrélé travaille en étroite collaboration avec l'association Shama Puedza et la municipalité. C'est en partie grâce à cela qu'elle peut proposer de la voile, mais aussi du canoë et l'activité palme/masque/tuba aux élèves.

"Il faut remercier l'UNSS Mayotte et son directeur régional Lionel Marin qui se sont battus pour obtenir le budget nécessaire (8.000 euros, ndlr) à la participation de nos élèves à ce championnat", rend hommage le principal de Bandrélé. Les quatre élèves s'envolent pour la Métropole ce samedi 5 juin pour un retour prévu le dimanche 13. Face à une vingtaine d'autres académies, ils seront compétiteurs dans la catégorie minimes.

"Gagner serait bien, c'est une compétition, mais l'UNSS c'est avant tout un état d'esprit", déclare Jean-Loup Munier. Se rassembler, échanger, partager… Tels sont les fondements de l'Union nationale du sport scolaire. Encouragés par leurs familles et leurs amis, Anliati, Hamilati, Faïrouzati et Chanfi sont pressés d'en faire l'expérience.

 

Ichirac Mahafidhou

04/06/2010 – Justice

 

Justice : Tribunal correctionnel

 

{xtypo_dropcap}C'{/xtypo_dropcap}est seulement après une bonne heure d'attente que la séance a pu débuter; le temps de trouver un traducteur de secours dans un autre service. Cela n'a pas empêché le renvoi de plusieurs affaires. Madi sera le premier a passer devant le juge. Ce voleur multirécidiviste n'a visiblement pas froid aux yeux. Depuis qu'il s'est lancé dans ce secteur très lucratif, il comptabilise plus d'une quinzaine de vols signalés. Appareils ménagers, bijoux, vêtements, matériel électronique, tout y passe. Il a même réussi le coup de maître de voler un membre du barreau et un magistrat, en la personne de maitre Fatima Housseni et de Gilles Rognoni, l'ancien procureur. Ce dernier s'est vu délesté de son téléphone portable de fonction. Devant le juge, il ne conteste pas les faits. Lors de son audition, il a même avoué avoir commis tant de vols qu'il ne se souvient plus de qui et quand. Deux par semaine précise t-il au juge. Arrivé en 2007 à Mayotte, il a été condamné la même année à trois mois de prison pur vol, peine à l'issue de laquelle il a été renvoyé aux Comores. Aujourd'hui, ce père de famille natif d'Anjouan et sans papier, est incarcéré pour une affaire de vol aggravé commis quelques mois seulement après son retour sur l'île, en octobre 2009. Une peine de 18 mois de prison couplée à une interdiction de territoire de trois ans. Dans chaque enquête où il est impliqué, la police a retrouvé ses empreintes sur les lieux des vols. "Si mes empreintes ont été trouvées, c'est que j'étais là" a-t-il précisé aux enquêteurs. Un cas qui a permit au juge de gratifier l'audience d'une de ses sorties "Vous avez des problèmes chez vous et pour les résoudre, vous venez piller la France. Si demain un autre pays venait piller les Comores, vous ne seriez pas d'accord."

" Je demande pardon au tribunal" répond le prévenu. Pour le procureur, il n'y a aucun doute sur la culpabilité du prévenu. Lui-même a reconnut tous les faits. Il demande une peine de deux ans. Le juge le suivra dans son délibéré. Le prévenu sera finalement condamné à deux ans de prison et devra payer plus de 4000 euros de dommages et intérêts.

 

 

HT

 

Délibéré: Un journaliste d'Upanga jugé pour diffamation

Après plusieurs mois de renvois le juge a enfin statué sur l'affaire opposant un journaliste d'Upanga à la société Somaco. Dans un article de l'hebdomadaire publié il y a plusieurs mois, le journaliste dénonçait les pratiques de l'enseigne sur ses employés; des travailleurs précaires et mal payés selon lui. Me Kondé, l'avocat du journaliste avait jusqu'alors choisi de faire annuler la procédure. "On pensait qu'il y avait prescription", explique-t-il. C'est à dire que le plaignant avait dépassé la période de trois mois,  requise pour toute procédure en diffamation contre un média. Mais finalement le juge en a décidé autrement. Les faits seront jugés à partir du 23 juin. Le tribunal devra déterminer si oui ou non, il y a eu diffamation. Quant au prévenu, il aura a prouver que tous les éléments qu'il a mentionné dans son article sont vrais. Sinon il pourra toujours plaider sa bonne foi, en prouvant notamment qu'il n'a aucune animosité personnelle envers le plaignant, mais surtout qu'il a prit toutes les précautions nécessaires dans la rédaction de son article et dans son enquête. Cependant, il n'est pas facile pour le journaliste d'avoir des preuves sur des faits concernant la vie privée ou sur des actes répréhensibles n'ayant pas encore été jugés, d'autant plus si les témoins qui ont contribué à l'article refusent de se dévoiler.

04/06/2010 – Festival de l’image sous-marine

 

 

{xtypo_dropcap}L{/xtypo_dropcap}e Festival de l'image sous-marine qui a démarré le 28 mai dernier, en est à sa 16ème édition. Après toutes ces années, on pourrait croire que l'organisation est rodée, or ce n'est pas le cas. La preuve a été démontrée par la Direction de l'ingénierie culturelle (Dilce), partenaire de l'évènement qui a en charge la projection des films, mais aussi l'organisation du cocktail d'ouverture qui avait lieu lundi dans la cour du cinéma, à l'invitation du président du conseil général.

Lundi soir, l'ensemble des partenaires étaient conviés, de même que le musicien Bernard Abeille, contrebassiste venu de Métropole ainsi qu'une délégation du Festival international de l'image sous-marine venue de Marseille. A 19 heures, la cour du cinéma était encore déserte et plongée dans le noir. Aucun agent de la Dilce n'était présent et ce sont donc les premiers arrivés sur les lieux qui ont réagi et bricolé une ambiance afin de parer au plus pressé.

Bernard Abeille s'est chargé lui-même de brancher la sono, un des convives est allé chercher un projecteur chez lui afin que les invités ne se retrouvent pas dans le noir et quelques briques de jus de fruits ont été achetées à la hâte pour qu'à 19h30 un semblant de cocktail puisse avoir lieu. "C'est déplorable, le directeur de la Dilce est absent en ce moment, son adjoint n'est pas là non plus, une des employées du service avait les larmes aux yeux tant elle avait honte…", relate Jack Passe, excédé par les évènements.

 

Mercredi, c'est le projecteur qui a lâché !

 

Si l'incident semblait clôt, mercredi soir, c'est le projecteur du cinéma qui a lâché ! Selon Jack Passe, la Dilce s'était engagée à avoir du matériel de secours en cas de problème, or ce ne fut pas le cas. Ainsi, les spectateurs de la séance de 18h30 n'ont pu voir la fin de leur programme et la projection de 20 heures a failli être annulée. Branle-bas de combat chez les organisateurs, le DGA chargé de la Dilce a été appelé en urgence et s'est rendu sur les lieux afin de constater impuissant que le projecteur était bien hors d'état de fonctionner, l'ampoule ayant grillé.

Heureusement, un spectateur a proposé son propre vidéoprojecteur, qu'il est allé chercher chez lui ! La seconde séance a donc bien eu lieu, avec une heure de retard certes, mais quand même. Que les amateurs d'images sous-marines se rassurent, du matériel de location a été mis en place afin d'assurer les projections pour les derniers jours du festival. "C'est pénible, chaque année il y a quelque chose, du coup on dépense une énergie folle pour réparer ces incidents alors que l'on pourrait s'attacher à autre chose…", soupire M. Passe.

Du côté de la Dilce, le mot d'ordre est mea culpa ! "Nous avons un réel problème d'organisation, nous en sommes conscients. Nous avons eu une réunion ce matin (ndlr: jeudi 3 juin) pour remettre les choses en ordre. En ce qui concerne le Festival de l'image sous-marine, tout devrait bien se passer jusqu'à la fin", assure Toihir Youssouffa, nouveau DGA chargé des services à la population et donc notamment de la Dilce. Tout le monde croise les doigts en effet, car c'est bien l'image du festival qui en pâti et non celle du service du conseil général.

Cette année, ce sont 10 films, 5 diaporamas, 13 portfolios et 5 morceaux musicaux qui concourent dans les productions locales, dont le premier prix est l'Hippocampe d'or. Si les lauréats ne seront connus que dimanche, une chose est sûre, l'Hippocampe de l'inaptitude a d'ores et déjà été décernée à la Dilce !

 

Marion Châteauneuf

04/06/2010 – Massacres au Rwanda

 

 

{xtypo_dropcap}D{/xtypo_dropcap}epuis le mois d'avril 2009, cet homme fait l'objet d'un mandat d'arrêt international lancé par Kigali. La justice rwandaise le suspecte d'avoir dirigé et ordonné plusieurs massacres dans la province de Kibungo. Et notamment un massacré perpétré par les milices hutues dans l'église de Kabarondo, où près d'un millier de Tutsis ont trouvé la mort le 13 avril 2004. La plainte a été lancée au nom de plusieurs victimes tutsies et du Collectif des parties civiles pour le Rwanda (CPRC).

Le procureur a décidé de lancer une enquête sur la base d'un signalement de la préfecture de Mayotte, elle-même alertée par l'Office français de protection des réfugiés et apatrides (OFPRA), auprès duquel Octavien Ngenzi avait déposé une demande d'asile, sous un faux nom. Selon l'avocate des victimes rwandaises, cela faisait longtemps que l'on suspectait le fugitif de se trouver à Mayotte. L'île compte en effet une importante communauté rwandaise, ainsi que de nombreux ressortissants de pays de l'Est africain.

Dans la communauté, c'est le soulagement qui prime. "Ça fait longtemps qu'on attendait ça", explique ce Rwandais vivant à Mamoudzou, "on savait tous qu'il était ici, et ils sont nombreux à se cacher à Mayotte sous un faux nom." Il nous explique comment la promiscuité sur l'île oblige des victimes et des familles de victimes à côtoyer régulièrement leurs anciens bourreaux. "Nous mangeons ensemble et il y a même des victimes qui vivent dans les mêmes endroits que leurs bourreaux. Celui-là par exemple (Octavien Ngenzi, NDLR), aurait commis des exactions dans une localité d'où sont originaires de nombreux Rwandais vivant ici."

Des déclarations étonnantes mais qui traduisent une peur et surtout une méfiance des Rwandais vis-à-vis de l'Etat français et du rôle qu'il a joué durant cette période. "Nous ne dénonçons pas ces personnes parce que nous sommes ici sous la protection de la France. Eux aussi sont protégés, et pourtant la France les connaît mieux que nous." Pour éviter d'éventuels problèmes, ils ont tous opté pour la discrétion.

"Nous faisons juste en sorte de nous en sortir chaque jour." Selon les organisations de défense des droits de l'Homme, une vingtaine de Rwandais impliqués dans le génocide de 1994 vivraient actuellement en France.

HT

04/06/2010 – Politique : CG & Sports

 

 

{xtypo_dropcap}L{/xtypo_dropcap}e 5e vice-président du conseil général en charge des sports, Assani Ali a modérément apprécié les sorties médiatiques de son collègue Zaïdou Tavanday et du président du Cros Madi Vita (qui ne voulait indexer personne) la semaine dernière. Le premier affirmait notamment qu’il y avait zéro euro de prévu pour le sport en 2010 au budget du CG, alors que le second expliquait que si la participation des jeunes sportifs Mahorais aux Jeux des îles européennes avait été annulée, c’est en partie parce que le CG avait adopté la subvention attribuée au Cros tardivement.

Jamais cité, mais implicitement visé, Assani Ali a tenu à donner sa version des faits avant son départ pour la Réunion, avec une délégation mahoraise qui assistera au match de football France-Chine ce vendredi. “La Chambre territoriale des comptes nous limite à 50 millions de subventions au titre du chapitre 65. Aucun montant n’est encore définitif en ce qui concerne le sport, mais il est faux de dire qu’il y a zéro euro. C’est aux élus d’expliquer à la CTC le contenu de ces 50 millions et que les associations ont besoin d’accompagnement.”

En ce qui concerne le président du Cros, la riposte d’Assani Ali est plus agressive. Celui-ci affirme que le CG a fait un effort auprès des ligues et comités pour leur demander de lister les compétitions internationales et nationales auxquelles elles devaient participer : “Quand je travaillais pour la DSAJ, on courait tout le temps à la dernière minute pour tout faire".

 

“Pour une fois que tout est fait à l’avance, le déplacement aux Jeux des RUP ne se concrétise pas”

 

"Là, pour une fois que le CG a préparé tout à l’avance et que l’argent a été mandaté, le déplacement pour les Jeux des Rup n’a pu se faire. Le Cros avait un certificat administratif et aurait pu réserver les billets d’avion longtemps en avance puisque les dates sont connues plus d’un an avant la tenue de l’événement. Pourtant, le Cros a un personnel administratif compétent et dévoué et il n’y a jamais eu de faille auparavant, sous la mandature de l’ancien président. Y a-t-il eu volonté de nuire ou de ne pas organiser ce déplacement ? Comment faisait le précédent président du Cros ? Nous estimons de notre côté avoir fait notre travail”, précise le conseiller général chargé des sports.

L’ancien technicien de handball s’étonne aussi que les tenues dévolues aux sportifs aient été payées et sont jusqu’à aujourd’hui chez le fournisseur, alors que le Cros était censé les chercher une semaine avant le départ. Désormais, ce sont les élus qui décideront que faire des 206.000 € initialement prévus pour les Açores. La CDM a prévu de verser au total 625.000 € au Cros et ceux-ci doivent servir aux différentes ligues et comités à participer aux compétitions nationales et internationales.

Si l’action n’a pu se faire, comme pour les Volleyades, la Nationale 3 en volley ou bien encore la Coupe de l’océan Indien d’athlétisme, le mouvement sportif doit faire des propositions pour que les élus du conseil général les valident.

“En matière d’argent public, on ne peut pas faire n’importe quoi et décider de réaffecter une somme à un autre objet d’un claquement de doigts”, prévient le conseiller de Mamoudzou 1.

 

Faïd Souhaïli

 


 

Quelques échanges prévus par le Cros en 2010 avec la participation de la CDM

 

Disciplines

Compétitions

Lieu

Nombre d’équipes

Nombre de personnes

Coût

Part CDM

Athlétisme

Coupe de l’océan Indien

Mayotte

 

126

40 000 €

32 000 €

Championnat de France Elite

Métropole

 

2

4 400 €

3 520 €

Championnat de France nationaux

Métropole

 

4

6 800 €

5 440 €

Basket-ball

Nationale 3

Métropole

1

17

23 000 €

18 400 €

CCCOI

Seychelles

2

32

40 000 €

32 000 €

Cyclisme

Tour de Madagascar

Nosy-Be

1

16

11 900 €

9 520 €

Rugby

Championnat de France à 7 -17 ans

Métropole

1

15

24 000 €

19 200 €

Tournoi senior

Réunion

 

15

9 000 €

7 200 €

Volley-ball

CCCZ7

Madagascar

2

30

36 000 €

28 800 €

Nationale 3

Réunion

1

16

9 400 €

7 520 €

Volleyades

Métropole

2

26

36 000 €

28 800 €

Tennis

Championnat régional

Réunion

 

12

7 800 €

6 240 €

Tennis de table

Championnat régional

Réunion

 

12

7 800 €

6 240 €

Handball

Nationale 3

Métropole

1

18

27 600 €

22 080 €

CCCOI

Réunion

2

40

28 000 €

22 400 €

Pétanque

Championnat national jeunes

Métropole

 

12

20 400 €

16 320 €

Championnat régional

Réunion

 

12

7 800 €

6 240 €

Football

Coupe nationale des U15

Métropole

 

18

15 000 €

15 000 €

Coupe de l’Outre-mer

Métropole

 

18

20 000 €

20 000 €

7e tour Coupe de France

Mayotte

 

18

5 000 €

4 000 €

Sport de combat

Championnat régional

Réunion

 

 

9 000 €

7 200 €

CROS

Jeux des îles européennes (RUP)

Açores (Portugal)

 

78

206 000 €

206 000 €

CJSOI

Réunion

 

95

125 000 €

0 €

 

La CDM a prévu de verser au Cros, au total, la somme de 645.080 € (dont 20.000 € pour son fonctionnement) à la suite d’une délibération prise le 29 mars 2010. Le coût de tous les échanges a été estimé à 846.100 €. Certaines de ces actions telles que la Coupe nationale des U15, la Nationale 3 au basket ou le championnat régional de tennis ont déjà eu lieu. Un grand nombre sont à venir, mais d’autres n’ont pas vu la participation des sportifs mahorais, pourtant prévue, comme les Volleyades, la Nationale 3 (Volley), les Jeux des îles européennes ou la Coupe de l’océan Indien (athlétisme).

Pour cette dernière compétition, Assani Ali fustige l’absence d’action du président de la ligue d’athlétisme Hamidou Salim. “Il a pris le prétexte de la grève des agents de l’AGESDM pour expliquer l’annulation de la compétition ! La vérité, c’est qu’il n’avait rien préparé du tout. Il a appelé des athlètes résidant en Métropole le mardi pour leur dire de prendre l’avion le mercredi et faire la compétition le jeudi… Quant aux athlètes résidant ici tels que Hafidhou Attoumani, il ne savait même pas s’ils prendraient part à la compétition. Et dire qu’on a dépensé 200.000 € pour acheter du matériel afin d’organiser cette épreuve !”, enrage Assani Ali.

Quant à la non-participation de la ligue mahoraise de volley-ball aux compétitions nationales (50.000 € de dettes à la FFVB sont à payer au préalable), le conseiller général insiste pour que les personnes ayant conduit à cette situation soient identifiées et assument leurs responsabilités.

04/06/2010 – 1ères Assises de l’eau et de l’assainissement

 

 

{xtypo_dropcap}C{/xtypo_dropcap}es Assises sont organisées dans le cadre de la préparation du Schéma directeur d'assainissement pour la mise en œuvre des futures infrastructures du Sieam nécessaires au développement de Mayotte, en respect des orientations du Sdage (Schéma directeur d'aménagement et de gestion de l'eau), afin d'obtenir dans les délais impartis un bon état écologique des masses d'eau (74%). Il s'agit d'amener à la population un service d'assainissement moderne fonctionnant dans des conditions satisfaisantes au meilleur coût, afin que toutes nos eaux usées n'aillent pas polluer le lagon.

Pour faire face au défi des dix prochaines années, qui consistera à construire 12 stations d'épuration et des réseaux de collecte des eaux usées pour un coût d'investissement de plus de 750 millions d'euros, le Sieam souhaite une collaboration précieuse et fructueuse de l'ensemble des acteurs de l'île, du monde économique, agricole, de l'éducation, des usagers, des associations de consommateurs ainsi que les institutions.

Ces Assises ont pour but de questionner l'ensemble des acteurs publics et privés, élus et collectivités, Etat, syndicats professionnels et partenaires sociaux, consommateurs et associations pour recueillir leurs analyses de l'état des lieux et des évolutions à engager dès maintenant.

 

650 M€ à trouver pour réaliser les investissements nécessaires

 

Il n'y a en effet aujourd'hui que 4.000 usagers raccordés à Mamoudzou, auxquels il faut ajouter les 2.000 autres raccordées aux mini-stations de type lagunage de Dzoumogné et M'ronabéja. Sur les 270 mini-stations recensées sur l’île, seulement 4 fonctionnent aujourd'hui. Après l’extension de la station du Baobab en cours de réception, la station d'épuration de Dembéni est la première à sortir de terre, pour un coût évalués à 7,1 M€, à laquelle il faudra ajouter 3,5 M€ pour raccorder les usagers au réseau.

Pour l'instant, seulement 100 M€ sont consacrés à l'assainissement dans le Contrat de projet. "On peut imaginer un financement tripartite Etat/conseil général/Union européenne, ou des emprunts et des baux emphytéotiques si le syndicat arrive à être solide", précise M. Soula, qui constate que le service assainissement du Sieam est encore très déficitaire, même si la situation financière s'est beaucoup améliorée, le déficit étant passé de 900.000 € en 2008 à 250.000 € en 2009. Une tarification sociale sera donc difficile à mettre en place.

 

2.000 à 2.500 € pour raccorder chaque foyer

 

"On jouera sur les quantités mais pas sur les prix", assure M. Soula, qui envisage un taux de redevance en fonction des quantités rejetées, sur le modèle de la tarification de l'eau potable. La redevance s'élève aujourd'hui à 1,16 €/m3 : "Compte-tenu de la faiblesse de pouvoir d'achat des ménages, elle n'augmentera pas, même si une délibération l'avait pourtant prévue cette année", ajoute le président du Sieam. Mais grâce à la mise en place de l'assainissement collectif, "les permis de construire pourront enfin être délivrés par les mairies pour régulariser les situations et mettre en place la fiscalité locale", se réjouit-il.

Reste le problème épineux du coût du raccordement des foyers au réseau, évalué de 2.000 à 2.500 € par foyer, normalement à la charge des ménages. "Compte-tenu du contexte local, il est difficile de le demander aux ménages. Le Sieam sensibilise ses partenaires à Mayotte et à Paris pour les aider à se raccorder", explique le président Maoulida Soula, qui rappelle qu'"il faut qu'au moins 30% des usagers soient raccordés pour que la station puisse fonctionner".

 

Objectif : 70% d'assainissement collectif et 30% d'assainissement individuel

 

Après un voyage en Martinique l'année dernière où la délégation du Sieam a constaté que le choix d'une stratégie de 40% d'assainissement collectif pour 60% d'assainissement individuel s'est révélé très couteux, de l'ordre de 300 M€ pour mettre aux normes européennes 95% des fosses septiques individuelles, le syndicat intercommunal envisage de mettre en place un système de zonage avec les communes pour atteindre l'objectif de 70% d'assainissement collectif et 30% d'assainissement individuel.

M. Soula s'est déclaré très hostile aux stations de type lagunage, filtres plantés ou Diwatt, qui ne sont pas des solutions viables à grande échelle et demandent beaucoup de foncier, mais dont le parc existant sera néanmoins pérennisé. Il voit par contre d'un bon œil l'expérimentation en cours à Malamani d'une filtration des eaux usées domestiques par la mangrove.

"J'attends avec beaucoup d'espoir les résultats de cette expérimentation. Si le pouvoir épuratoire de la mangrove est avéré, cela permettra de réduire les coûts pour la construction des émissaires qui doivent aujourd'hui rejeter les eaux traitées loin des côtes". Ces eaux traitées pourraient également être utilisées pour arroser les terrains de foot et les boues pour fertiliser les terrains agricoles, à condition que la population l'accepte.

 

Julien Perrot

 


 

Les 12 stations d'épuration prévues

 

– Extension de la Step du Baobab de 10.000 à 50.000 équivalent-habitants (EH)

– Mamoudzou Sud (Tsoundzou 2) : 60.000 EH

– Dembéni : 10.000 équivalent-habitants, puis 20.000 EH

– Bandrélé : 10.000 EH

– Chirongui et Bouéni : 40.000 EH

– Kani-Kéli : 10.000 EH

– Centre (Ouangani, Sada et Chiconi) : 40.000 EH

– Koungou : 40.000 EH

– Bandraboua : 10.000 EH

– M'tsangamouji et Tsingoni : 40.000 EH

– Acoua et M'tzamboro : 20.000 EH

– Petite Terre : 60.000 EH

04/06/2010 – Industrie

 

 

{xtypo_dropcap}M{/xtypo_dropcap}ayotte Eco : Le rachat des hydrocarbures par Total à la Collectivité en 2003 a-t-il été soumis à des conditions ? Est-ce en clair un monopole et si oui, avez-vous du mal à l'honorer comme pourrait en témoigner l'affaiblissement de la qualité de l'accueil en stations ces dernières semaines ?

 

Philippe Goron : Effectivement, beaucoup de personnes pensent que nous sommes en situation de monopole de droit. C'est entièrement faux. Lorsque nous avons racheté en 2003 l'ensemble des actifs de la Compagnie mahoraise des hydrocarbures (CMH), l'ensemble était vétuste et plus du tout dimensionné pour absorber le développement à venir de Mayotte. Avec cette acquisition d'un montant de 13 M€, il a été prévu que nous, société Total, nous investissions 17 M€ pour moderniser les installations existantes et développer les activités. Chronologiquement, il fallait d'abord refaire le dépôt des Badamiers. Nous nous sommes principalement focalisés sur ce chantier pour le remettre le plus vite possible aux normes. Au départ, il était envisagé de le refaire et de l'agrandir, mais l'on s'est très vite aperçu que le développement de l'île se concentrait sur Grande Terre, d’où la décision de construire un dépôt à Longoni. Ce dépôt de carburant a mobilisé jusqu'à maintenant la majeure partie de nos investissements, puisqu'à fin 2010 nous en sommes à presque 50 M€ hors acquisitions, dont 30 M€ uniquement pour le dépôt.

Le reste des investissements a été utilisé pour rénover un certain nombre de stations-service, pour la réalisation d'un dépôt aviation entièrement neuf et pour un centre de dépôt de lubrifiant également sur le site de Longoni. Effectivement, nous avons consacré à peine la moitié de ces 50 M€ d'investissements pour travailler sur la distribution en elle-même.

Lorsque nous avons racheté les hydrocarbures, dans le protocole d'accord il y avait effectivement un engagement pris par notre société pour remettre les installations courantes en état de marche et un engagement aussi pour développer par le futur des nouveaux points de vente. Ces nouveaux points de ventes sont au nombre de deux : un premier qui doit se situer sur la zone de Coconi, et un autre tout à fait au Nord, dans la commune d'Acoua.

Lorsque nous sommes arrivés, il y avait sept stations-service terrestres et deux marines. Si le nombre n'a pas évolué, et j'insiste sur ce point, les stations d'aujourd'hui n'ont plus rien à voir avec celles de l'époque. Que ce soit en termes de capacité de stockage, de distribution et de niveau de sécurité, les stations terrestres ont parfaitement été revues pour coller à l'évolution de Mayotte.

Le programme est encore en cours de développement puisque nous prévoyons d'investir 30 M€ entre 2011 et 2020, et ces investissements à venir contiennent la rénovation dès cette année des stations de Pamandzi et de Longoni, qui seront refaites entièrement en 2011. Nous avons également prévu de construire celle de Coconi à partir de 2011.

Nous avons également d'importants investissements prévus pour le dépôt aviation pour accompagner au mieux d'éventuelles liaisons directes, puisque nos installations aujourd'hui ne permettent pas de ravitailler des gros porteurs de façon complète, ainsi que pour l'accroissement des capacités de stockage du dépôt de Longoni et la construction d'un atelier d'entretien de véhicules sur le site de Longoni qui sera livré avant la fin 2010.

Enfin, d'importantes opérations de création et de réfection des stations marines vont être lancées cette année. La station du quai Ballou est en train d'être complètement refaite avec des équipements neufs, auxquels se rajouteront des éléments de protection de l'environnement.

Nous sommes en concertation avec la CCI au sujet d'un projet de création d'une station intégrée aux nouveaux pontons de Mamoudzou qui sera installée d'ici la fin de l'année et à partir de laquelle nous proposerons quatre produits : essence, gazole, essence détaxée et gazole détaxé. Cette station remplacera à terme la station du quai Issoufali qui est trop vétuste et qui n'est plus adaptée à la distribution de carburant aux normes.

 

 

Kawéni, Passamainty et Majicavo ouvertes 7j/7, de 7h à 21h

 

 

ME : En termes de gestion des ressources humaines, avez-vous un problème de sous-effectif ? Beaucoup d'usagers se plaignent qu'il n'y ait pas en permanence autant de pompistes que de pompes.

 

PG : Nous sommes organisés aujourd'hui avec une équipe commerciale complète, et l'entreprise compte 178 salariés. Et les postes pour lesquels nous avons le plus recruté ces derniers temps ce sont les pompistes. Si effectivement ces dernières semaines il a pu être constaté des manquements au niveau des effectifs, c'est parce que dans la société il restait beaucoup de congés à prendre pour nombre de nos pompistes et la législation du travail veut que ces congés soient pris dans une période bien définie. Il est vrai que nous avons poussé pas mal de nos pompistes à prendre leurs congés. Est venu se greffer là-dessus le fait que nous avons une vague de congés maternité, puisqu'un grand nombre de nos pompistes sont des femmes.

Je le reconnais, nous avons eu quelques semaines délicates et difficiles au courant de ce mois de mai. Des difficultés qui ont été amplifiées par les nombreux jours fériés et mouvements sociaux qui ont agité l'île tout au long de ce même mois de mai.

Toutefois, face à ce constat, nous avons été amené à réorganiser notre mode de fonctionnement et notamment concernant les trois stations de la commune de Mamoudzou, Kawéni, Passamainty et Majicavo, qui elles posent problèmes. Nous avons décidé d'ouvrir ces trois stations 7 jours sur 7, hormis jours férié, à partir de 07h00 jusqu'à 21h00. Ceci devrait nous permettre de répondre à la demande qui se situe essentiellement sur Mamoudzou.

S'il y a eu des tensions ces derniers temps, c'est essentiellement lié à un cumul de jours fériés et de ponts, de grèves, de mouvement sociaux… autant d'éléments perturbateurs – un petit peu comme tous les mois de mai à Mayotte. Et aussi nous devons faire face à une culture de consommation différente, qui veut que beaucoup de nos clients ne font pas le plein mais préfèrent faire des ajustements de 10 ou 15 euros. On s'adapte, en attendant l'ouverture de la future station de Coconi, qui je l'espère verra le jour avant la fin 2011, en mettant des moyens supplémentaires.

 

ME : A-t-il été envisagé de mettre en place des stations ouvertes 24 heures sur 24, avec des systèmes de paiement par carte bancaire ?

 

PG : Ce système là est bien connu, mais nous l'utilisant en Métropole et uniquement en Métropole. Aucune station en Outremer ne fonctionne avec ce type de matériel. Il y a eu des essais qui ont été faits à la Réunion et qui n'ont pas donné satisfaction. Nous mettons un point d'honneur en Outremer à embaucher des pompistes pour assurer un service de qualité. Sur l'ensemble des 180 personnes employées par Total et SMSPP à Mayotte, plus d'une centaine sont des pompistes. Si l'on commence à mettre en place des automates, je vous laisse imaginer les conséquences et les répercussions sur l'emploi.

 

ME : Ce point d'honneur à embaucher des pompistes, est-ce un parti pris moral de Total ou une obligation contractuelle découlant du protocole d'achat de la compagnie des hydrocarbures ?

 

PG : C'est en aucun cas une obligation. Techniquement, nous pouvons très bien le faire. Mais l'impact au niveau de l'emploi serait immédiat, comme il pourrait l'être aux Antilles ou à la Réunion, et donc notre société ne souhaite pas le faire. Nous faisons partie de la zone Afrique/Moyen-Orient, et sur l'ensemble de ce périmètre, nous avons dans tous les pays un service de qualité avec des pompistes, au service de notre clientèle. Mayotte ne fait pas exception à cette règle commune.

 

 

Une pompe réservée aux deux-roues à Kawéni ?

 

 

ME : Et une expérience d'une station ouverte 24 heures sur 24 avec la présence d'un ou plusieurs pompistes ?

 

PG : Tout est possible, mais pour l'instant ce n'est pas envisagé. Il y a des sujets de réflexion, mais rien de décidé officiellement. Nous avons prévu de faire des tests sur la nouvelle station marine de Mamoudzou mais qui sera dédiée à une clientèle spécialisée. Maintenant, pour des raisons de sécurité, c'est assez délicat à mettre en œuvre.

 

ME : L'idée d'un pompe, peut-être pas sur l'ensemble de la journée mais au moins sur des horaires aménagés, qui soit intégralement réservée au ravitaillement des deux roues, et spécialement à Mamoudzou, est-elle saugrenue ?

 

PG : Ayant été par le passé directeur d'autres filiales et notamment africaines, comme au Burkina-Faso il y a quelques années, je vous dirais que c'est possible, puisqu'il y a effectivement dans ces pays des ilots spécifiques dédiés aux deux roues. Le problème à Mayotte c'est que lorsque nous avons reconstruit les stations-service, nous n'avons pas intégré ce type d'équipement.

Je pense qu'à l'époque il ne devait pas y avoir autant de deux roues qu'aujourd'hui, et nos prédécesseurs ont certainement jugé inutile de réaliser ce genre de module. Ceci dit, c'est une très bonne remarque que nous allons prendre en compte pour les nouvelles stations à venir et les réhabilitions complètes des stations de Longoni et de Pamandzi, mais j'avoue que pour les stations en place ce sont très travaux qui représenteraient un coût exorbitant. C'est quelque choses de très facilement envisageable en amont du projet, mais beaucoup plus difficilement réalisable sur une station existante.

 

ME : Pouvez-vous faire un point sur la législation en vigueur à Mayotte concernant l'approvisionnement des jerricanes et des nourrisses de bateaux ?

 

PG : La législation française et européenne en la matière est très claire : il est interdit de transporter une quantité de carburant en bidon dans une quantité supérieure à 30 litres. Au-delà, le consommateur et le vendeur sont répréhensibles, tout simplement et tout logiquement pour des raisons de sécurité; une voiture ou une camionnette, ce n'est pas fait pour transporter du carburant. Nous avons pour ça des véhicules qui répondent à des normes drastiques, ce qu'on appelle ADR, antidéflagrant. Un véhicule de particulier ne peut absolument pas répondre à ces critères.

Toutefois, en dessous de trente litres, le transport est toléré normalement pour le dépannage, même si nous faisons preuve de bonne intelligence, en corrélation avec les douanes, pour les propriétaires de bateaux mais aussi pour mieux accompagner la transition des modes de consommation, tout en se mettant progressivement en conformité avec les normes européennes.

 

ME : Vous prévoyez d'investir 30 M€ sur les 10 prochaines années. Quels seront les chantiers les plus significatifs ?

 

PG : Par exemple, nos dernières projections font état de plus de 10 M€ à investir en 2017 et 2018 pour l'augmentation des capacités de stockage du dépôt d'hydrocarbures de Longoni. Ce sont des travaux qui sont nécessités par l'augmentation estimée des consommations de carburant, et notamment celle d'EDM, notre plus gros client, qui a prévu d'augmenter ses capacités de production énergétique.

5 M€ en 2011 et 4 M€ en 2012 pour la création et la réhabilitation des stations dont nous parlions tout à l'heure. Il y a également beaucoup de logistique, dont des camions neufs, puisque la norme Total nous impose de travailler avec des camions qui ont moins de 10 ans ou moins de 1,5 million de kilomètres. Des dépenses d'entretien et de développement des boutiques, avec entre autre cette année le projet de création sur la station de Passamainty d'une baie de lavage, la création d'un dépôt de gaz à Longoni, l'extension du dépôt lubrifiant, des plans de formations et enfin des embauches : en un mois déjà, nous avons recruté et formé 10 pompistes pour augmenter les rotations afin de pouvoir effectivement ouvrir nos trois stations du chef-lieu 24h sur 24h.

 

Propos recueillis par François Macone

03/06/10 – La polygamie supprimée à Mayotte

La possibilité de contracter des unions polygames est désormais supprimée à Mayotte, mais les situations en cours pourront subsister, a indiqué mercredi Marie-Luce Penchard, ministre de l'Outremer. "L'ordonnance va mettre fin définitivement à l'inégalité entre les hommes et les femmes puisque l'âge auquel les jeunes filles pourront se marier va passer de 16 à 18 ans, que la répudiation est interdite et puisque, surtout, il n'y aura plus de possibilité de faire des unions polygames", a affirmé la ministre. "S'agissant des situation actuelles" de polygamie, "elles sont maintenues", a-t-elle précisé. Selon le compte-rendu du Conseil des ministres, l'ordonnance "constitue une nouvelle étape dans le processus de modernisation du statut civil de droit local applicable à Mayotte et contribue à préparer la collectivité à son accession au statut de département d'Outremer".

03/09/10 – Grève et confusion

Dans la brève d’hier intitulée "grève et blocages se poursuivent", nous nous sommes légèrement mélangés dans les jours. Vous l’aurez surement remarqué, par mercredi il fallait entendre mardi, et par jeudi, mercredi. Quoi qu’il en soit, la grève des instituteurs se poursuit ce jeudi, avec à prévoir des opérations escargots comme il y en a eu mercredi matin depuis Tsararano et Longoni vers Mamoudzou. Le nombre de grévistes nous est toujours inconnu, le vice rectorat ne répondant pas à nos appels. Les instituteurs, qui ont rencontré mercredi matin le sénateur Adrien Giraud, exigent toujours d’être reçus par la ministre de l’Outremer Marie Luce Penchard, "dans les plus brefs délais", pour discuter de l’indexation des salaires, qu’ils réclament pour 2011.

03/06/10 – Assani Ali contre-attaque

Le 5e vice-président du Conseil général en charge des sports, Assani Ali a modérément apprécié les sorties médiatiques de son collègue Zaïdou Tavanday et du président du CROS Madi Vita (qui ne voulait indexer personne) la semaine dernière. Le premier affirmait notamment qu'il y avait zéro euro de prévu pour le sport en 2010 au budget du CG, alors que le second expliquait que si la participation des jeunes sportifs Mahorais aux Jeux des îles européennes avait été annulée, c'est en partie parce que le CG avait adopté la subvention attribuée au CROS tardivement. Jamais cité, mais implicitement visé, Assani Ali a tenu a donné sa version des faits avant son départ pour la Réunion avec une délégation mahoraise qui assistera au match de football France-Chine ce vendredi. "La Chambre territoriale des comptes nous limite à 50 millions de subvention au titre du chapitre 65. Aucun montant n'est encore définitif en ce qui concerne le sport, mais il est faux de dire qu'il y a zéro euro. C'est aux élus d'expliquer à la CTC le contenu de ces 50 millions et que les associations ont besoin d'accompagnement

En ce qui concerne le président du CROS, la riposte d'Assani Ali est plus agressive. Celui-ci affirme que le CG a fait un effort auprès des ligues et comités pour leur demander de lister les compétitions internationales et nationales auxquelles elles devaient participer. "Quand je travaillais pour la DSAJ, on courait tout le temps à la dernière minute pour tout faire. Là, pour une fois que le CG a préparé tout à l'avance et que l'argent a été mandaté, le déplacement pour les Jeux des RUP n'a pu se faire. Le CROS avait un certificat administratif et aurait pu réserver les billets d'avion longtemps en avance puisque les dates sont connues plus d'un an avant la tenue de l'événement. Pourtant, le CROS a un personnel administratif compétent et dévoué et il n'y a jamais eu de faille auparavant sous la mandature de l'ancien président." L'ancien technicien de handball s'étonne que les tenues dévolues au sportif aient été payées et sont jusqu'à aujourd'hui chez le fournisseur, alors que le CROS était sensé les chercher une semaine avant le départ. Désormais, ce sont les élus qui décideront que faire des 206 000 € initialement prévu pour les Açores. Le CROS pourra faire des demandes, mais il n'est pas sûr que les élus suivent, surtout s'ils estiment qu'ils ont rempli leur tâche et que le dysfonctionnement provient du CROS.

03/06/2010 – Musique et poésie

 

 

{xtypo_dropcap}N{/xtypo_dropcap}é d'une résidence artistique entre quatre musiciens : Diho, Trio Ngazi, Mikidache et Maalesh, ainsi que deux écrivains : Salim Hatubou et Naouirou Issoufali, "Le boutre de la parole" a été soutenu par l'association Musique à Mayotte. Cette dernière a lancé l'idée et les 6 artistes ont pris le pari de mêler musique et poésie. Le principe était simple : deux écrivains ont travaillé ensemble sur des textes par la suite mis en musique par les quatre musiciens.

Le résultat avait été rendu public lors d'une soirée concert et poésie, une invitation à l'évasion, le 13 mars dernier dans l'hémicycle du conseil général. L'association Musique à Mayotte, par le biais de sa présidente Cécile Pélourdeau, envisageait déjà à l'époque d'exporter le spectacle vers la Métropole. Ce sera chose faite les 12, 19 et 26 juillet prochains, lors du prestigieux Festival théâtral d'Avignon. Quatre autres dates hors-festival sont également programmées de la Bourgogne à la région Paca, puis une tournée sur six îles de l'océan Indien.

Nous reviendrons sur cet évènement majeur dans nos prochaines éditions.

 

Marion Châteauneuf

03/06/10 – Une délégation mahoraise pour France-Chine

Le président de la ligue mahoraise de football Enly Mahamoudou assistera ce vendredi à la rencontre amicale opposant la France à la Chine à Saint-Pierre de la Réunion. Il ne sera pas seul puisqu’il sera accompagné au moins du 5e vice-président du conseil général Assani Ali. D’autres personnalités mahoraises feront également le déplacement. Mais certaines personnes estiment que ce déplacement est inopportun, du moins pour les conseillers généraux au vu des difficultés, notamment celles rencontrées par l’AGESDM. Quant à la ligue de football, elle s’y est pris trop tard pour demander des billets pour les licenciés mahorais et n’a toujours pas donné de nouvelles à ceux qui pensaient aller à la Coupe du Monde par son biais.

03/06/10 – Baco dans « Reggae vibes »

Kinky Station, le nouvel album de Baco sorti au niveau national le 19 mai dernier, est salué par la critique, notamment celle spécialisée dans la musique reggae. Ainsi, le bimestriel "Reggae vibes", l'une des références sur le marché, consacre une pleine page au chanteur mahorais.

"L'album Kinky Station est la concrétisation du parcours musical de Baco et de son Hiriz Band. Les joyeux drilles revisitent la vie parisienne telle qu'il l'ont vécu", écrit le journaliste Franck Black.

RFI Musique a également salué la sortie de l'album : "(…) l'expérience et l'exigence (de Baco et Hiriz Band) s’entendent tout au long de Kinky Station, dont le charme repose en grande partie sur ce mariage réussi entre les univers de la chanson et du reggae", peut-on lire sur le site internet de la radio.

Pour les amateurs mahorais, précisons que l'album est sorti en avant-première à Mayotte le 2 mai et il est disponible dans les points de vente SFR de l'île.

Enfin, dernière petite info, une vilaine rumeur a jeté un froid dans l'île ce week-end, prétendant que le chanteur était décédé. Evidemment il s'agit d'une très mauvaise blague, que les fans se rassurent Baco est en pleine forme et prépare une série de concerts dans le cadre de la promotion de "Kinky Station".

Joint au téléphone dimanche soir, l’artiste pense connaître l’auteur de "cette bêtise humaine, mais ne souhaite pas rentrer dans des polémiques stériles". "Ce qui m’a fait le plus mal", déclare Mourchid Baco, "c’est quand ma mère, déjà affaiblie par l’âge, m’a contacté en pleurant, qu’elle avait appris ma disparition".

 

M.C.

03/06/10 – 14e journée « portes ouvertes » du GSMA le 13 juin prochain

Le groupement du Service militaire adapté de Mayotte organise sa 14e journée « portes ouvertes » le dimanche 13 juin 2010 à Combani.

De 09h00 à 18h00, une multitude d’activités à partager en famille ou entre amis. En se promenant dans les allées du GSMA, un cadre féérique se dévoile. Le village du GSMA présentera ses 15 filières de formation. Sur le marché des exposants, une cinquantaine d’entrepreneurs et d’artisans présenteront leurs savoir-faire et tenteront les visiteurs par leurs produits. Les stands « détente » permettront aux petits comme aux grands de jouer et « s’éclater » voire de faire un baptême de plongée en piscine.

Des animations, Break dance, salsa, danses traditionnelles, arts martiaux mais également démonstrations d’engins de travaux publics et tout-terrain, ainsi que mise en valeur des savoir-faire de la gendarmerie et des pompiers ponctueront cette journée.

Des stands de restauration et des buvettes seront au service des visiteurs tout au long de ce « voyage ».

Cette année la tombola est exceptionnelle avec 2 voitures à gagner : une Citroën C3 et une Renault Kangoo offertes par nos partenaires SMCI et RENAULT SOMIVA mais également un scooter offert par TECMA et de nombreux autres lots. Le tirage est prévu à 18h00.

 

Pour clore cette extraordinaire journée, la municipalité de Tsingoni offre Lathéral et Bo Houss en concert sur le stade de Combani à 20h00.

03/06/10 – Première scène d’Isifi Afro, le samedi 5 juin au Jungle

Formation nouvellement créée à Mayotte, Isifi Afro regroupe huit musiciens d'origines différentes. On retrouve des Congolais, des Burundais, des Mahorais et des Malgaches. Ils répètent depuis six mois, les mardis, mercredis et jeudis au container de la Dilce.

Le Congolais Patrick, guitariste et chanteur du groupe, et le Burundais Chabani affirment qu'ils sont ouverts à tous les rythmes musicaux. Isifi Afro s'adonne au coupé décalé, au zouk, à la rumba et bientôt au m'godro "pour fédérer tout le monde". La formation interprète ses propres chansons et peut, précisent les deux acolytes précités, jouer des titres plus connus pour le plaisir du public.

Isifi Afro effectuera sa première scène ce samedi 5 juin au Jungle café à Mamoudzou. La nouvelle formation espère que le public se déplacera massivement ce soir-là pour la découvrir et cela ne pourra que les "motiver".

Isifi Afro en concert le samedi 5 juin au Jungle café, à partir de 21h. Entrée 5€.

02/06/10 – Sidonic à l’honneur dans l’Express de Madagascar

L'un des Malgaches du Zamfi Club de M'tzamboro, Sidonic Mouzi Sesenio est en vacances chez lui dans la région de Toamasina (Tamatave). Le quotidien malgache, L'Express de Madgascar lui a consacré un article dévoilant notamment les conditions de son arrivée à M'tzamboro. Ainsi, le volleyeur malgache comme de nombreux sportifs venant des îles voisines avant lui est logé par Zamfi et le club l'aide également pour ses études. S'il est venu à M'tzamboro, c'est parce qu'il a été approché par son compatriote et coéquipier Herilala Donatien, ancien pensionnaire du COSFA d'Antananarivo.

02/06/10 – 900 pousses de mangrove replantées à M’tsapéré

A l'initiative de trois habitants du village très motivés, 900 "mbo" (queues) de palétuviers ont été replantés dimanche dernier au bord de la rocade de M'tsapéré. Taki est allé chercher les pousses avec deux autres amis dans les mangroves de Passamaïnty et M'gombani, grâce à la camionnette de Saïdal. Une fois revenus, ils ont été aidés par Ana, Babatiti, Boplat, Al Hamid et Maoulida, pour aller planter les pousses à marée basse à M'tsapéré M'tsangani, entre la halle des pêcheurs et le rond-point du Baobab. "Quand on était enfant, on jouait souvent dedans, on faisait des cache-cache, on pêchait… C'était un endroit charmant, on jouait aussi au foot", se souvient Taki, 37 ans. Depuis que toute la mangrove a été remblayée il y a une dizaine d'années pour construire la rocade, le village a en effet beaucoup perdu de son charme…

"On voulait remettre les mangroves pour qu'elles arrêtent les saletés qui viennent de la rivière et retenir la boue. On nous a dit que quand on fait de la plongée à l'îlot M'bouzi, on commence à voir de la boue et ça nous inquiète. C'est pour répondre à un manque de convivialité et d'environnement qu'on a décidé d'en replanter". "On pensait qu'après les travaux du remblai, ils allaient replanter de la mangrove mais ils n'ont rien fait", constate-t-il. "Il n'y a pas d'initiatives, il faut toujours une association… Nous, on s'est dit que même à trois personnes, on allait le faire parce que c'est fondamental pour le lagon. Il faudrait le faire aussi à Sada, et partout où la mangrove a été coupée. Il ne faut pas attendre que ce soit une association qu'il le fasse, on peut très bien faire des actions pour l'environnement sans attendre aucune aide publique". Quelques jours plus tard, les "mbo" semblent avoir déjà bien pris : "On espère, inch'Allah, qu'elles vont pousser et que nos enfants pourront en profiter et aller jouer dedans", conclut Taki. Dans deux mois, avec ses amis, ils envisagent de renouveler l'opération, cette fois-ci du côté de M'balamanga, de la DE vers le rond-point de Doujani.

02/06/10 – Grève et blocages se poursuivent

Suivant l'exemple de leurs camarades grévistes de la semaine dernière, les instituteurs ont choisi de reconduire leur mouvement de grève ce jeudi. Ce mercredi, ils étaient 800 à manifester selon les syndicats, 400 selon la police, le nombre de grévistes n'a pas été communiqué par le vice rectorat. Dans la matinée, une délégation a été reçue par Grégory Kromwell, sous préfet délégué à la cohésion sociale, qui n'a pu que répéter les propos déjà tenus par le préfet lors de la grève précédente, à savoir que la discussion concernant l'indexation des salaires s'ouvrirait prochainement. Déterminés à obtenir l'indexation des salaires pour 2011, les grévistes ont – pour faire dans l'originalité – décidé de bloquer le rond point El-Farouk (SFR) à Kawéni, aux alentours de midi, paralysant une fois de plus la circulation. La grève est finalement reconduite ce jeudi, avec comme exigence d'être entendus par un responsable du ministère de l'Outremer, et des blocages se prépareraient aux ronds points SFR et de Doujani. Interrogée dans l'après-midi, la préfecture n'a pas souhaité se prononcer sur une éventuelle intervention policière pour lever les barrages.

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes