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La Caisse des écoles de Mamoudzou écope d’une mauvaise note

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Le fonctionnement de la Caisse des écoles de Mamoudzou fait l’objet d’un rapport sévère de la Chambre régionale des comptes La Réunion-Mayotte. Photo d’illustration.

En charge de la collation, des accueils collectifs de mineurs (ACM) et des dispositifs de réussite éducative, la Caisse des écoles de Mamoudzou n’a cessé de grossir et s’est dotée d’une direction autonome depuis 2018. Gouvernance, compétences, fonctionnement, ressources humaines, de multiples irrégularités ont été constatées par la Chambre régionale des comptes La Réunion-Mayotte.

Gouvernance

Dès le premier point, la Chambre régionale des comptes La Réunion-Mayotte s’étonne que le nombre de membres du comité d’administration n’ait cessé de grandir pour atteindre seize aujourd’hui. Cette évolution, ainsi que le mode de désignation, se fait en dépit des statuts de cette structure (la CDE promet une révision en 2025) qui a trois principales missions, organiser la distribution de la collation dans les écoles de Mamoudzou, le fonctionnement des accueils collectifs de mineurs (ACM) et celui des dispositifs de réussite éducative. Cela ne favorise pourtant pas la gouvernance de la Caisse puisque les réunions peinent à faire le plein ou sont tout bonnement annulées faute de quorum suffisant. « Outre la lourdeur administrative liée à un ajournement et une nouvelle convocation, l’absence de quorum pourrait être interprétée comme un manque d’intérêt des administrateurs pour les questions de la caisse », estime la CRC, dans son rapport rendu public le vendredi 11 octobre. Et pour l’assemblée générale, la Chambre note tout simplement qu’elle « est absente de la vie de la vie de l’organisme » et « ne s’est réunie pour la première fois depuis sa création qu’en janvier 2023 ».

Si la Caisse ne rencontre pas de problèmes de financement, les magistrats s’inquiètent aussi des pratiques, comme ces billets en classe confort achetés 3.761 euros pour un déplacement hors Mayotte de la vice-présidente en 2022, « alors qu’aucune décision n’autorise une prise en charge dérogatoire à la classe économique ». Cette même année, une indemnité pour frais de représentation « à hauteur de 1.000 euros pour l’année » a été aussi votée pour la même personne, avant que « cette délibération ait été retirée à la demande du préfet ».

Compétences

C’est l’une des limites de l’exercice de la Caisse des écoles, celle-ci dépend beaucoup de la municipalité, à la fois pour ses finances, ses locaux, l’informatique ou la commande publique. Cela n’empêche pas « un manque flagrant de rigueur administrative et de coordination entre les deux structures, qui nécessitent assurément d’améliorer leur articulation ».

Car cette dépendance, la CDE arrive parfois à s’en affranchir. Comme ce projet d’auberge de jeunesse qu’elle avait commencé à mettre en place. « La caisse des écoles a indiqué intervenir dans le cadre d’un mandat du maire, mais sans en apporter la moindre justification, en lien avec la direction des projets structurants de la commune », ont constaté les magistrats. Il en va de même pour la création d’un poste de chef de projet pour le dispositif national de la politique de la ville Cité éducative, « sans aucun accord de la commune et après s’être positionné expressément sur l’agent qui l’occuperait ». Afin d’éviter les mauvaises surprises, la Chambre recommande de « mettre en place, dès à présent, les moyens nécessaires au renforcement de l’exercice de la collectivité de rattachement par une instance de coordination donnant lieu à des comptes rendus formalisés ».

Les collations

C’est la mission principale de la Caisse des écoles, assurer la collation pour les milliers d’élèves inscrits (environ 17.000 pour l’année 2022-2023). Si celle-ci s’acquitte de sa tâche en fournissant une collation composée d’un produit laitier (tel que yaourt, fromage ou lait), d’un pain ou d’une biscotte et d’une boisson (eau ou jus de fruit sans adjonction de sucre), elle peine à assurer un suivi clair de ce marché confié à deux prestataires. « La caisse des écoles et la commune, qui a porté les différents marchés, ont produit des éléments de dossier particulièrement désordonnés et incomplets pour cette prestation qui représente pourtant la première dépense de l’établissement public. Ni l’une ni l’autre n’ont été en mesure de dresser un historique précis, exhaustif et clairement documenté. Le nombre de consultations lancées diffèrent selon les réponses produites, et certaines indications ne sont pas étayées », fait remarquer la CRC. En outre, elle note que des enfants se retrouvent des mois durant sans collation quand les parents ne paient pas. Elle invite donc la Caisse à « revoir la tarification des collations pour prévoir une modulation des tarifs en fonction des niveaux de revenus, et rappelle à l’occasion que si des difficultés peuvent être identifiées chez certains parents, la caisse doit associer la ville et son CCAS pour tenter d’y remédier ».

Les magistrats ont remarqué aussi que le développement de la restauration scolaire est toujours à la peine, citant l’exemple de Doujani 1 qui a un réfectoire inutilisé depuis plus d’un an.

Ressources humaines

La Caisse des écoles n’a pas cessé d’augmenter ses effectifs au fil du temps. Fin 2022, ils étaient ainsi 34 emplois permanents à y travailler. Des agents de catégorie B rémunérés sur des grilles de salaire de catégorie A, des employés mis à disposition par la commune « pour lesquels la caisse n’a pas réalisé de création de poste », des postes qui « ne s’appuient pas sur une délibération de création d’emplois », indemnité non justifiée, la liste des bizarreries est longue, tandis que « des anomalies et des incohérences de natures diverses ont pu être aussi relevées dans l’établissement des actes relatifs aux ressources humaines ».

La CDE a connu notable en 2023 avec le transfert des personnels en matière de restauration scolaire et périscolaire, avec en premier lieu la reprise de l’ensemble des agents ayant exercé en tant qu’encadrant du PEDT (animateur ou animateur référent) avec le statut de vacataire. La Chambre alerte sur les risques financiers d’une telle mesure, mais également conseille la réalisation d’« une étude de sa soutenabilité avec la mise en place de groupes de travail concrets. Il s’agit d’une étape préalable incontournable, afin notamment de ne pas risquer d’employer et de rémunérer du personnel en sous-activité ». Elle cite en exemple le cas de régisseurs « qui n’exercent qu’une activité temporaire et ponctuelle au regard des périodes de paiement ouvertes sur l’année ».

En réponse, la Caisse des écoles fait valoir le recrutement d’une responsable aux ressources humaines en juin 2024. « Nous nous appuyons sur elle pour dresser un diagnostic RH, et mettre en place un plan d’actions qui sera échelonné dans les temps, avec un cadencement à l’immédiat, à court, à moyen et à long terme, selon les situations et problématiques repérées », défend la structure.

Deux hommes jugés pour des vols aggravés et un viol

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Pour des vols et un viol commis le 17 novembre 2021, à Miréréni (Tsingoni), deux hommes sont jugés jusqu’à ce mercredi.

Deux jeunes homme, âgés respectivement de 22 et 23, ans sont jugés devant la cour d’assises de Mayotte pour des vols avec arme qui remontent à 2021, à Miréréni, dans la commune de Tsingoni. L’un d’eux doit aussi répondre d’un viol. Le procès, débuté ce lundi, se clôturera mercredi.

« Non aux coups de massue sur les Outre-mer ! »

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Une dizaine de sénateurs ultramarins alerte sur l’effet d’une coupe budgétaire dans des territoires confrontés à de multiples crises (vie chère, insécurité, santé,…).

La baisse prévue du budget des Outremer dans le projet de loi de finances 2025 rencontre l’opposition des sénateurs ultramarins du groupe RDPI (Rassemblement des démocrates, progressistes et indépendants), dont font partie les Mahorais Saïd Omar Oili et la néo-sénatrice Salama Ramia. Dans un communiqué daté de ce lundi, la dizaine de parlementaires classés au centre qui compose ce groupe estiment que leurs territoires « n’accepteront pas de nouveaux sacrifices comptables ».

« À l’heure où le débat parlementaire autour du budget de l’État pour 2025 s’ouvre au Palais Bourbon, nous, sénateurs du groupe RDPI représentant tous les bassins océaniques de nos territoires ultramarins, souhaitons prendre la parole pour exprimer notre profond mécontentement. Le projet de loi de finances, annonçant une baisse de 250 millions sur les fonds dédiés à l’Outremer, traduit une très mauvaise lecture des situations de crise que traversent nos territoires et vient en parfaite contradiction avec l’ampleur de la réaction de l’Etat attendue par nos populations. Le rabot budgétaire imposé aux Outre-mer vient creuser les fractures déjà béantes et risque de compromettre durablement le pacte républicain qui lie les territoires ultramarins à la République.

Avec une telle réponse froide et comptable aux appels criants de nos territoires, comment l’État pourra-t-il justifier auprès de nos populations que leur situation, déjà marquée par de profondes inégalités, se détériore encore davantage ? Ce budget constitue en l’état un camouflet adressé à nos territoires et à tous les élus que nous sommes face aux difficultés que nous devons affronter sur des thématiques brûlantes telles que la vie chère, le déficit d’emplois et de logements, la détresse sociale auxquels viennent s’ajouter des besoins fondamentaux en matière d’accès à l’eau et aux services publics de base, de liberté de circuler dans un climat insurrectionnel piétinant la sécurité des biens et des personnes comme sur aucun autre territoire de la République.

« Un désengagement de l’État »

Face aux ouragans de mécontentements exprimé aux dernières élections, face à l’embrasement de la rue et de la brousse, le projet de loi de finances 2025 vient opérer des coupes drastiques dans les budgets alloués aux Outre-mer. Les données chiffrées présentées en Conseil des ministres traduisent clairement un désengagement de l’État sur des dispositifs fondamentaux pour l’avenir de nos territoires, alors qu’un sursaut républicain est attendu de tous. Ces réductions budgétaires ne sont ni acceptables, ni justifiables alors que le feu du désespoir alimente le soulèvement de notre jeunesse ultramarine. Il est encore temps pour le gouvernement de réagir en réajustant ses priorités lors du débat parlementaire qui s’ouvre.

Ce budget est aussi l’occasion de redonner de la transparence aux réels efforts de l’Etat dans nos territoires. Nous appelons le gouvernement à lever l’opacité de la maquette budgétaire consacrée aux Outre-mer. Cette opacité brouille le débat parlementaire en masquant la répartition complète des crédits de l’Etat pour chacun de nos territoires, au-delà des lignes gérées par le ministère des Outre-mer. Ce manque de transparence nuit à l’appréciation des engagements financiers réels de l’État et empêche le Parlement de débattre de l’ensemble des politiques publiques engagées par le gouvernement pour les Outre-mer. Si nos territoires ne sont pas entendus, ce budget se révélera être bien plus qu’une simple épée de Damoclès : il constituerait un véritable coup de massue pour les Ultramarins. L’absence de discernement et de considération de l’Etat à l’égard de nos territoires, confrontés à des crises profondes, creuserait la fissure du pacte républicain aux yeux de nos populations en plein désarroi. Nous n’ignorons pas la difficulté de l’exercice budgétaire pour le gouvernement et la situation de la dette publique. Mais les ferments d’une crise majeure et explosive guettent chaque faux pas de l’Etat pour se démultiplier et s’étendre sur tous les territoires.

Nous appelons le gouvernement au sursaut républicain. Il n’y a pas d’autre voie possible que celle d’une véritable politique d’apaisement et de justice sociale. Nos territoires n’accepteront pas de nouveaux sacrifices comptables, en total décalage avec les appels à l’aide de nos populations sur les braises de la révolte. Nous n’attendons pas de complaisance, nous n’attendons pas de compassion bienveillante. Nous attendons des réponses concrètes à la hauteur des responsabilités de l’État face à la situation tendue et cruciale de chaque territoire, afin de répondre aux urgences et d’accompagner enfin les Outre-mer dans les transformations profondes qui doivent s’engager. En notre qualité d’élus de la République, nous appelons ce sursaut de conscience. L’avenir des Outre-mer ne doit pas être sacrifié sur l’autel de la démonstration budgétaire. Nous appelons à une révision de ce projet de loi de finances avec l’ouverture d’un véritable débat sur l’avenir de nos territoires et des moyens pour le rendre concret. Nous refusons d’entendre encore cette musique lancinante qui susurre à l’oreille de nos concitoyens que les Outre-mer sont un poids pour le budget de la Nation. N’ayons pas peur de la transparence des chiffres en ouvrant un réel débat budgétaire à l’aune de nos territoires qui offrent à la France sa grandeur sur tous les océans et sa place dans le concert des nations. Si « l’Outre-mer est au cœur de la France », comme nous l’entendons à chaque visite ministérielle de tous les gouvernements qui se succèdent, alors la France doit entendre les battements que forment les cris de ses populations. »

Les sénateurs ultramarins du groupe RDPI

Pompiers : le concours de lieutenant maintenu à Mayotte

C’est une décision qui avait fait bondir les élus de Mayotte et les pompiers locaux. Parmi les concours que ces derniers peuvent passer, celui de lieutenant de deuxième classe devait s’effectuer en métropole ou à La Réunion pour les candidats mahorais, selon l’arrêté d’ouverture du concours datant du mois de septembre. Comme les syndicats, Abdoul Kamardine, le président du Sdis (Service départemental d’incendie et de secours) mahorais et conseiller départemental du canton de M’tsamboro s’en était ému auprès de l’état-major des pompiers et la préfecture de Mayotte. Soula Saïd Souffou, conseiller départemental du canton de Sada-Chirongui, en avait fait de même avec Philippe Locatelli, le président du centre de gestion de la fonction publique territoriale du Rhône et de la métropole de Lyon qui organise le concours. Ce dernier a finalement accepté que le centre d’épreuve soit délocalisé dans les locaux de la préfecture de Mayotte à Mamoudzou.

Une campagne de rattrapage vaccinal organisée à Mamoudzou

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L’Agence régionale de Santé (ARS) en collaboration avec la Protection maternelle et infantile (PMI) et la Ville de Mamoudzou à travers son centre communal d’action sociale (CCAS) lancent une campagne de rattrapage vaccinal pour la population dans la commune. Cette action s’inscrit dans le cadre du contrat local de santé.

La couverture vaccinale à Mayotte est actuellement insuffisante, ce qui expose les enfants à des risques accrus de maladies évitables par la vaccination. Cette campagne vise à rattraper les doses manquantes de vaccins essentiels tels que la diphtérie, le tétanos, la poliomyélite-Coqueluche (DTPc) et la rougeole-oreillons-rubéole (ROR). Cette campagne se déroulera, ce mardi, de 8 h à 16 h, au niveau du pont de M’tsapéré, et vendredi 18 octobre, de 8 h à 16 h, au dispensaire de M’tsapéré.

« La vaccination est un moyen sûr et efficace de protéger les enfants contre des maladies graves. En participant à cette campagne, vous contribuez à la santé et au bien-être de toute la communauté », affirme la Ville de Mamoudzou. Pour toute question ou information supplémentaire, contacter le CCAS proche de chez soi.

Une centaine de cas de choléra détectés aux Comores

Dans son dernier bulletin, Santé publique France indique que l’épidémie de choléra « est terminée à Mayotte », le dernier cas détecté sur le territoire date du 12 juillet. Mais les professionnels de santé incitent néanmoins à la prudence car la circulation de la bactérie a repris sur l’île de Grande-Comore où plus d’une centaine de cas ont été détectés ainsi que des décès. Aucun cas de choléra n’a été documenté actuellement sur les îles de Mohéli et d’Anjouan. « Cette reprise augmente le risque de réintroduction de la maladie sur le territoire et incite à maintenir les gestes de prévention à Mayotte ou lors de voyage dans la République des Comores », précise Santé publique France.

Une conférence sur le sport et la santé mentale le 23 octobre

Dans le cadre de la Semaine d’information sur la santé mentale. Le pôle de la santé mentale du centre hospitalier de Mayotte (CHM) organise une conférence sur le sport et la santé mentale chez les enfants et adolescents, le mercredi 23 octobre, de 9h à 16h, à l’hémicycle Younoussa-Bamana du conseil départemental de Mayotte. Au cours de cette conférence, le sport sera présenté comme un outil de bien-être de la santé mentale et comme un enjeu de nos sociétés modernes.

Un tournoi de football organisé à M’zouazia pour Octobre rose

La première édition du tournoi de football « Un but pour Elles » aura lieu, le samedi 26 octobre, de 7h à 13h, au stade municipal de M’zouazia, dans la commune de Bouéni. Il a pour but de sensibiliser la population et particulièrement les jeunes filles et les femmes à l’importance du dépistage et à la pratique du sport comme outil de prévention santé. À cette occasion, le format du tournoi permettra aux participants d’aller à la rencontre des stands de prévention installés tout au long de l’événement.

Un pass Sport pour les 6-30 ans à Koungou

Le pass Sport est reconduit pour la saison 2024-2025. Il s’agit d’une aide de cinquante euros qui permet de financer une partie de l’inscription à une activité sportive. Il est ouvert jusqu’au 31 décembre pour les habitants de Koungou entre 6 et 30 ans. La direction des sports de Koungou présentera le dispositif à la population lors d’une réunion d’information, le mercredi 16 octobre, de 14h à 16h à la mairie annexe de Majicavo.

Un important incendie en cours à la cascade de Soulou ce lundi

Un feu de bambous s'est déclenché, ce lundi matin, à Soulou, sur la commune de Tsingoni.

« Depuis ce matin, aux alentours de 5h50, les sapeurs-pompiers de Mayotte sont mobilisés pour combattre un important feu de végétation près de la cascade de Soulou, au nord-ouest de l’île. La situation est aggravée par la sécheresse, favorisant la propagation rapide des flammes, notamment dans une zone de bambous », indique le Sdis (Service départemental d’incendie et de secours) de Mayotte. L’origine du feu n’est pas connue, mais des passants ont confirmé aux pompiers qu’il serait actif depuis ce week-end.

Sur place, ce lundi, les équipes du centre de secours de Kahani étaient les premières sur les lieux, avant que celles des casernes de Longoni et d’Acoua ne soient appelées en renfort. « À l’heure actuelle, dix sapeurs-pompiers, sous le commandement du chef de groupe nord, luttent avec détermination pour maîtriser l’incendie qui continue de s’étendre. Plus de deux hectares ont déjà été ravagés par les flammes », détaillent les pompiers en ce début d’après-midi.

Maxime Rochefeuille remporte trois médailles d’or en ICO

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Représentant la France, Maxime Rochefeuille a réussi à gagner trois médailles d’or, ce week-end, à Francfort. Ces trois titres, le kickboxeur du Maore boxing club les a acquis dans le championnat ICO, une fédération réservée aux amateurs du monde entier. Il a dominé le full contact (31-35) ans en catégorie 85-89 kg et le ring continuous (18-35 ans) catégorie 80-90 kgPour la troisième médaille en or, il a battu le Chypriote Rafail Aristidou en martial box light tatami (18-35 ans) catégorie 80-85 kg. En comptant en plus la médaille d’argent en K1, il présente le meilleur bilan parmi les combattants français. Il vient aussi confirmer le travail d’Hirachidine Combo. Le directeur technique océan Indien de la fédération française de sports de combat et arts martiaux y est pour beaucoup dans la sélection des trois Mahorais en équipe de France.
Ainsi, dans le même club à Majicavo-Lamir que Maxime Rochefeuille, Louna Synave remporte la médaille de bronze en kick light (13-15 ans) catégorie 50-55 kg, après s’être inclinée en demi-finale contre l’Écossaise Alycia Mackay. Cette dernière a été un véritable bourreau pour les Mahoraises parce qu’elle a battu ensuite Shayana Laurent (du Mringue fight Mayotte à Cavani) à la fois en finale de kick light et en finale de K1 continuous.

Octobre rose : « Quand j’ai entendu le médecin, je cherchais un endroit où pleurer »

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Dhinouraini Mbae alias « Ngouv » a été touché par le cancer du sein. Aujourd’hui, guéri, il alerte les hommes sur cette maladie.

Selon l’Organisation mondiale de la Santé, moins d’1% des hommes dans le monde serait touché par le cancer du sein. Dhinouraini Mbae dit « Ngouv », un musicien mahorais, en est guéri depuis 2002. Portrait.

« Je veux témoigner, je veux dire aux hommes que ça existe ! », interpelle Dhinouraini Mbae dit « Ngouv ». Lunettes de soleil sur le front, short en jean, sous un tee-shirt délavé, ce Mahorais cache une cicatrice. Elle recouvre la partie gauche de sa cage thoracique. Car, il y a 22 ans, le musicien a subi l’ablation de sa poitrine. Dans un hôpital de Marseille, le cinquantenaire a été opéré du cancer du sein, un fait rare. Selon l’Organisation mondiale de la Santé, 1% des hommes serait touché par ce cancer. Autour d’une cannette d’Orangina, il a accepté de revenir sur son parcours.

« Ngouv » est né à Chembenyoumba, dans la commune de M’tsangmouji, en 1974. Passionné de musique, il a arrêté sa scolarité en primaire. Son sobriquet qui signifie « force » en shimaore lui vient d’une anecdote. « Dans ma jeunesse, j’étais un peu costaud. Un jour, j’avais réussi à porter sept enfants sur mon corps. J’ai fait quelques pas. Je suis tombé et j’ai eu droit à ce surnom », explique-t-il amusé.

« Je n’avais plus espoir de rester vivant »

Alors qu’il est parti vivre à Marseille en 1999, il ressent un jour une douleur. « J’avais un sein plus gros que l’autre, mais sur le gauche. J’avais mal, c’était très aigu. » Il décide de consulter son médecin traitant. Le Mahorais n’apprécie pas la taille de sa poitrine et souhaite l’extirper. Son médecin généraliste l’oriente auprès l’hôpital privé Vert Coteau à Marseille. « Là-bas, ils m’ont opéré, ils ont enlevé une petite boule. Ils m’ont recousu et je suis parti. » Cet échantillon appartenant à son corps sera analysé par les services de l’hôpital. Le patient est rappelé sur son téléphone 48 heures après l’opération. Le patient retourne immédiatement à l’hôpital où il apprend la nouvelle. Il est atteint d’un cancer du sein. « À ce moment-là, je n’avais plus espoir de rester vivant », déclare-t-il. « Quand j’ai entendu le médecin, je cherchais un endroit où pleurer. Je n’ai pas eu ce temps, une femme africaine qui avait tout entendu est venu me parler, je n’entendais pas ce qu’elle me disait. Mais on a fini par rire et j’ai tout oublier, donc je n’ai pas eu le temps de pleurer » ; confie-t-il.

Cinq jours après cette annonce, les médecins l’opèrent une seconde fois : « Aujourd’hui, ça va, je suis complètement guéri » dit-il satisfait. Sa dernière victoire : s’être affranchi du regard des autres. « Au début, je n’osais pas aller à la plage, je ne voulais pas enlever le haut, je me suis demandé : jusque quand j’allais me cacher comme ça ? Alors je m’en suis libéré. Ça fait partie de ma vie », réalise-t-il. Revenu à Mayotte, il y a deux ans, « Ngouv » savoure. Le père de famille est devenu musicien, oubliant la maladie au son de la guitare. « J’aurais pu ne plus être là, c’est un coup de chance, mon médecin n’en savait rien, l’hôpital non plus », fait remarquer celui qui n’a en tête que ses futurs concerts désormais.

Retrouvez gratuitement notre dossier sur Octobre rose dans le Mayotte Hebdo n°1106 : « Octobre Rose : sensibilisation et espoir ».

Finances : Matignon confirme un effort de 60 milliards d’euros

Après le conseil des ministres du jeudi 10 octobre, Matignon a confirmé que le gouvernement se tournait vers la rigueur budgétaire en 2025. « Dans un contexte où le déficit public s’établirait à environ 7 % du produit intérieur brut (PIB) en 2025 en l’absence de mesure, ce projet de loi de finances propose au Parlement un chemin de responsabilité vers le retour à l’équilibre de nos comptes publics. Des efforts d’ampleur, à hauteur de 60 milliards d’euros, sont prévus pour ramener le déficit à 5 % du PIB en 2025. » 41 milliards proviendrait d’un effort « en dépense partagé entre l’État, ses opérateurs, les collectivités territoriales et les administrations de sécurité sociale », détaille le service de communication du Premier ministre Michel Barnier. Comme il l’avait annoncé de politique générale, de nouvelles recettes (« 19 milliards d’euros ») découleraient de nouveaux impôts pour les grandes entreprises et les contribuables aux plus hauts revenus.

Jacques Witkowski devient préfet de la région Grand-Est

Durant le conseil des ministres de ce jeudi, plusieurs nominations sont intervenues, notamment dans le corps préfectoral. Jacques Witkowski, préfet de Mayotte en 2013 et 2014, prend ainsi la tête de la préfecture de la région Grand-Est. Il avait quitté l’île aux parfums en septembre 2014 pour devenir directeur de cabinet la Guadeloupéenne George Pau-Langevin, alors ministre de l’Outremer du gouvernement de Manuel Valls. Il est ensuite revenu en préfecture dans la Manche, l’Hérault et la Seine-Saint-Denis, département où se sont déroulés en partie les Jeux olympiques et paralympiques 2024.

Autre mouvement, à La Réunion, le préfet Jérôme Filippini quitte l’océan Indien pour son île natale, la Corse.

Le mois sans tabac démarre en chanson sur Petite-Terre

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La communauté de communes de Petite-Terre (CCPT) a vu les choses en musique pour le début du mois sans tabac. Du 30 septembre au 4 octobre, des jeunes de l’association Ouvoimoja Hip Hop encadrés par les médiateurs de la CCPT ont collaboré avec l’artiste local Jah D One pour créer un morceau pour sensibiliser au tabagisme. Une cinquième année de prévention pour la CCPT, qui compte organiser des ateliers hebdomadaires de sensibilisation pour les jeunes de l’école du civisme « Tama ya Messo » et leurs familles et un accompagnement vers le sevrage tabagique pour les jeunes TAPAJ (Travail alternatif payé à la journée, dispositif expérimental visant à la réintégration de jeunes entre 16 et 25 ans).

« Aujourd’hui, je sais comment réagir si ma fille fait une crise »

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Le nombre de familles accompagnées a été multiplié par quatre, explique Razafini Oili, directrice adjointe des établissements de l’Apajh à Mayotte.

Quarante-trois familles se sont retrouvées à M’tsangabeach, à Sada, ce vendredi 11 octobre, pour célébrer la fin des ateliers de guidance parentale. Un dispositif pour aider les parents dans l’accompagnement de leurs enfants en situation de handicap.

Kamaria Boina est venue à M’tsangabeach, ce vendredi, avec sa fille Rifka, autiste. Comme 43 autres familles, elle est venue fêter la fin des ateliers de guidance parentale. Un dispositif mis en place par l’association pour adultes et jeunes handicapés (Apajh) qu’elle a suivi pendant un an pour apprendre à accompagner son enfant en situation de handicap. L’accompagnement porte sur toute forme de handicap : moteur, troubles du neurodéveloppement, psychique etc. Parce que les parents peuvent se sentir démunis face au handicap de leur enfant, l’association a créé en 2017 ces ateliers pour les aider. A l’issue de l’année écoulée, une cérémonie leur était dédiée ce vendredi à Sada. « Le but des séances est de valoriser les compétences des parents pour qu’ils soient ensuite en autonomie avec leurs enfants », souligne Razafini Oili, directrice adjointe des établissements de l’Apajh à Mayotte.

Les parents participent à des groupes de discussion de pair-aidance, ils échangent avec d’autres adultes confrontés aux mêmes questionnements. « Par exemple, ils peuvent discuter du fait de faire des courses dans un supermarché avec un enfant hyperactif. » Ils rejoignent aussi des ateliers mixtes avec des professionnels. Quarante-quatre ont été mobilisés cette année. Un dispositif qui se déroule dans l’ensemble de Mayotte, l’Apajh étant partenaire de plusieurs associations et centres communaux d’action sociale (CCAS).

« Nous sommes devenus amis »

Kamaria Boina est très reconnaissante de cette année d’accompagnement. « Avant, je ne savais rien sur la maladie de ma fille. Aujourd’hui, je sais comment réagir si elle fait une crise, c’est plus facile », décrit-t-elle. Elle n’a plus d’appréhension vis-à-vis de l’autisme. Lors des temps de pair-aidance, elle pouvait « exprimer tous ces questionnements ». Avec les autres parents, « nous sommes devenus amis, nous sommes même une famille », s’enthousiasme-t-elle. « Si je ne suis pas sûre de quelque chose, je les appelle. » Même sentiment pour Ahamadi Assani, Kaïm, son fils de 9 ans est lui aussi autiste. Quand il a été diagnostiqué, son père ne connaissait rien sur ce trouble du neurodéveloppement et ne savait pas agir. « Grâce aux échanges avec d’autres parents, j’ai compris que je n’étais pas tout seul dans cette situation, ça m’a fait du bien », confie-t-il.

La guidance parentale commence aujourd’hui à être bien identifiée des parents d’enfants en situation de handicap à Mayotte. En 2017, la première année, neuf familles ont été accompagnées contre 43 cette année. « Traditionnellement, à Mayotte, on cache l’enfant handicapé, c’est tabou », raconte Razafini Oili. Voir le nombre de familles accompagnées chaque année est donc une victoire pour la structure.

Une subvention de 1,9 millions d’euros pour le projet « Luzerne »

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Ce jeudi 10 octobre, les élus du conseil départemental de Mayotte se sont réunis en commission permanente. Outre la subvention accordée à Zena de 500.000 euros, une autre de 1.935.809 euros a été attribuée à l’entreprise Alfanord pour son projet de production de fourrage reliant Madagascar et Mayotte. Porté par le Département, avec l’aide de fonds européens, celui-ci doit permettre la production de luzerne sur la Grande Ile en vue d’assurer l’alimentation de bétail à Mayotte. Il vise à renforcer l’autonomie alimentaire de l’île et à sécuriser ses approvisionnements.

Concernant les subventions aux associations, un total de 40.000 euros a été octroyé à une partie d’entre elles œuvrant pour le dialogue interculturel, la lutte contre les discriminations et l’accompagnement des jeunes. Pour la réhabilitation de sites naturels, le site de Mahabou à Mamoudzou a reçu une aide de 45.588 euros, dont 8.672 euros apportés par le conseil départemental. Le Jardin botanique de Coconi bénéficiera d’une subvention de 31.382 euros, avec une contribution de 6.000 euros du Département Du côté des financements culturels, 325.000 euros ont été attribués à des structures œuvrant pour la culture et la lecture publique.

Pour soutenir le mouvement associatif, une subvention de 750.000 euros a été allouée pour financer les postes du Fonds de coopération de la jeunesse et de l’éducation populaire. Enfin, la commission Finances et Affaires européennes a validé plusieurs subventions, dont une aide complémentaire de 107.000 euros pour finaliser le financement du plateau sportif couvert d’Hamjago, permettant d’achever ce projet d’infrastructure.

Les Apprentis d’Auteuil désormais au chevet des familles

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Une partie de l’équipe du SIE était présente à l’inauguration du dispositif. De gauche à droite, Abal Kassim Mohamed, interprète, Michelle Keyzer, cheffe de service, naomi Makiffou, traveilleuse sociale, et Soifia Abdou, assistante administrative.

Le service d’investigation éducative (SIE), qui a débuté ses activités au début de l’année, arrive au bout de ses premières enquêtes. L’occasion d’inaugurer le nouveau dispositif, vendredi 11 octobre, dans les locaux des Apprentis d’Auteuil à Mamoudzou, et d’expliquer un peu plus précisément ses actions, au cœur des familles mahoraises.

« On n’intervient pas que dans les cases en tôle », rappelle tout sourire Michelle Keyser, cheffe du service d’investigation éducative (SIE) Hifadhui Malezei, lors de l’inauguration du nouveau dispositif dans les locaux de l’association des Apprentis d’Auteuil, rue de la Pompe à Mamoudzou. Créé par arrêté de la direction de la protection judiciaire de la jeunesse (PJJ) en 2023, à la suite d’un appel à projet, le SIE est rattaché au pôle prévention et protection de l’association. Il intervient sur demande du tribunal pour enfant, à la suite d’un signalement transmis au procureur général. Pendant six mois, il vient à la rencontre de la famille, pour évaluer si un enfant (entre 0 et 17 ans), voire toute une fratrie, est en danger ou en situation de maltraitance. Ce temps d’enquête, c’est la mesure judiciaire d’investigation éducative (MJIE). Les premières ont été formulées en février de cette année, et ont été clôturées ce mois-ci. À la fin de chaque mesure, un rapport est rédigé et transmis au juge. « Nous sommes en quelque sorte les yeux et les oreilles du magistrat sur le terrain », vulgarise Michelle Keyzer. Et ce, pour répondre à des problématiques alarmantes : violences physiques et/ou sexuelles, négligence, addiction, grossesses précoces… Autant de problématiques diverses que l’équipe, pluridisciplinaire, peut appréhender dans leurs aspects culturels, cliniques, psychiques, religieux : elle est composée de trois éducateurs spécialisés, un interprète, une assistante administrative et une psychologue, qui connaissent le territoire et ses nuances.

Des familles loin des stéréotypes

Mais être mandaté par la justice n’aide pas à établir le dialogue avec ces familles. Surtout qu’elles ne peuvent pas faire appel du rapport rédigé à l’issu de la MJIE, qui servira au juge à prendre une décision. Une double difficulté donc. Alors l’équipe tente de rassurer et d’établir un lien de confiance, « en nous voyant arriver, beaucoup se disent qu’on va leur enlever leur enfant. Mais nous ne sommes pas là pour ça », raconte la cheffe de service. L’équipe prépare le terrain, échange longuement avec les concernés. Et depuis la création du service, toutes les familles ont pour l’instant collaboré. Surtout, le SIE fait part du rapport aux familles, en amont de l’audience, pour qu’elles puissent préparer leur « défense » devant le juge. Et celles des 24 mesures en cours dans le service sont bien loin des stéréotypes. Elles sont issues de tout horizon social, avec des parents de toute profession. « La protection de l’enfance peut concerner tout le monde, à différents moments de vie », martèle la cadre. Certaines ne sont même pas toujours sur le territoire. Le SIE reçoit aussi des demandes de tribunaux à La Réunion ou en métropole, pour des enfants qui sont partis temporairement de l’île mais dont la situation mérite une analyse, notamment en cas de retour. Un travail délicat, surtout sur un territoire comme Mayotte, où les informations et les rumeurs peuvent circuler très vite. Mais aussi un travail de longue haleine, le but de l’équipe étant de comprendre d’où viennent les défaillances, à l’échelle des parents, mais aussi des grands-parents. « On identifie aussi les forces au sein de la dynamique familiale, pour pouvoir apporter des pistes d’amélioration », précise Naomi Makiffou, éducatrice au sein du SIE. Elle a conscience qu’il s’agit « d’une photographie, à un instant « t » d’une famille. Les choses peuvent être amenées à évoluer ».  Un travail au cœur des problématiques sociales, territoriales, traditionnelles… que Michelle Keyzer et son équipe imaginent pouvoir un jour exploiter. « On pourrait faire parler les données, parce qu’on en voit des choses ! »

Des professionnels face au risque de traumatisme

Accompagner des situations gravissimes peut impacter le professionnel jusqu’au traumatisme. D’abord cantonné aux professionnels de santé, le concept de « traumatisme vicariant », soit le traumatisme par procuration, s’est élargi aux professions qui accompagnent les victimes, comme les éducateurs spécialisés. Un risque dont est consciente la cheffe du service SIE, Michelle Keyzer et son équipe. Elle souligne l’importance des temps d’échange en groupe et surtout, des binômes de travail. « Parfois, des situations font écho à nos propres expériences, à ce moment-là, il faut savoir en parler », complète Naomi Makiffou, éducatrice spécialisée.

M’tsangamouji, Kani-Kéli et Mamoudzou labellisées « Ville active et sportive »

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La commune de M’tsangamouji a annoncé ce jeudi 10 octobre, sa labellisation en tant que « Ville active et sportive ». Une distinction reçue à Rouen en présence de Gil Avérous, le nouveau ministre des Sports, et du maire Ibrahima Saïd Maanrifa. La Ville a reçu la distinction de deux lauriers, « reconnaissant ainsi l’engagement fort de M’tsangamouji dans la promotion du sport et du bien-être », fait-elle valoir.

Une distinction qui vient récompenser les efforts de la commune pour développer les infrastructures sportives, encourager les initiatives locales et favoriser une pratique sportive accessible à tous. « Récemment mise en lumière par la nuit du handball, compétition mixte organisée dans une infrastructure sportive dernier cri aux normes interrégionales récemment inaugurée, la commune alterne entre le sport de nature (randonnée pédestres, sorties VTT), les animations sportives pour les jeunes sur les city-stades, et le sport-santé pour les séniors trois fois par semaine », note Matthieu Lhoste, le directeur Jeunesse, Sport et Culture de la Ville.

Outre la commune du nord-ouest de Mayotte, Mamoudzou et Kani-Kéli figurent aussi parmi les 25 communes d’Outremer qui sont labellisées sur 313. La première s’est distinguée par des initiatives innovantes et rassembleuses, telles que la course de pneus ou la course de pirogues, une tradition locale qui mobilise chaque année des centaines de jeunes autour de compétitions uniques alliant sport et culture. En parallèle, l’école de l’excellence sportive inaugurée en 2022 accompagne les jeunes talents de la commune vers le haut niveau, leur permettant de se préparer aux compétitions régionales et nationales. A Kani-Kéli, les efforts pour encourager la pratique sportive se traduisent par l’organisation régulière d’évènements sportifs communautaires et le soutien aux associations locales. La commune a su valoriser le sport comme vecteur de cohésion sociale, en organisant des activités pour toutes les générations, et en investissant dans des infrastructures de proximité pour offrir un accès au sport à tous.

Coupe régionale de France : des Diables noirs de Combani trop forts pour M’roalé

Les Diables noirs de Combani soulèvent la Coupe régionale de France, ce samedi, à M’tsahara. Ils l’ont emporté face au Feu du Centre de M’roalé (4-1).
Les Diables noirs de Combani soulèvent la Coupe régionale de France, ce samedi, à M’tsahara. Ils l’ont emporté face au Feu du Centre de M’roalé (4-1).

Si le Petit Poucet M’roalé a réussi à rivaliser en nombre de supporters présents à M’tsahara, ce samedi après-midi, la réalité du terrain a été plus compliquée. Hormis en début de deuxième période, les Diables noirs de Combani ont été peu inquiétés dans cette finale de Coupe régionale de France (4-1). Ils iront représenter Mayotte au septième tour de la Coupe de France de football.

Les déclarations d’après-match

Christian Madi Eldine, coach du Feu du Centre :

« Je suis fier qu’on en soit arrivé là aujourd’hui. Le parcours n’a pas été facile, on a sorti des équipes de R3, R2 et R1. Je suis fier aussi parce que mes jeunes ont joué jusqu’à la fin. L’expérience a joué pour Combani. Ils marquent dans les premières quinze minutes et ont aggravé le score sur corner. Aujourd’hui, on a vu la différence. Mais je dirais qu’on ne perd jamais, soit on gagne, soit on apprend. Aujourd’hui, on a appris. Mon seul regret, c’est l’absence d’« Abou », notre attaquant, j’aurais aimé qu’il participe à la fête. J’espère qu’on le récupèrera pour conforter notre avance en championnat (N.D.L.R. M’roalé est en tête de sa poule de R4) et assurer notre montée. On a aussi un nouveau derby en huitième de finale Coupe de Mayotte contre Miréréni. Là, on va perdre quatre jeunes qui sont partis en métropole après la demi-finale. On peut leur dire merci d’être revenus pour ce match. »

Chasmoudine « Chamou » Athoumani, attaquant des Diables noirs :

« On est toujours content de gagner des titres. Pouvoir jouer avec ces jeunes et gagner avec eux, ça fait toujours plaisir. Ça donne le courage d’aller encore chercher ce titre l’année prochaine. Pour la suite, on sait que c’est dur d’affronter les équipes métropolitaines. Je dis toujours que c’est parce par le travail, et si on a un bon tirage, peut-être qu’on pourra faire quelque chose. (Sur le fait de jouer à la fois le titre en R1 et les deux coupes) C’est une source de motivation pour nous. En jouant trois titres, chaque week-end est une nouvelle aventure. On va continuer à aller les chercher, on fera le bilan en fini de saison et voir ce qu’on peut rapporter à la commune. Cette année, les gars sont déterminés. On a groupe très jeune qui travaille énormément, donc ça va payer. C’est le cas aujourd’hui avec ce premier titre, c’est un bon début. »

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes