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27/08/2010 – Rentrée scolaire

 

{xtypo_dropcap}I{/xtypo_dropcap}ls étaient 82.228 élèves ce mercredi, tous niveaux confondus, attendus sur les bancs de l'école, selon les prévisions du vice-rectorat, soit 4.500 de plus que la rentrée précédente. En fonctions depuis 10 jours sur l'île, le nouveau vice-recteur François-Marie Perrin a effectué une tournée de rentrée à Kawéni accompagné du préfet Hubert Derache, en visitant l'école maternelle T9, l'élémentaire de Kawéni stade, le collège et pour finir le lycée professionnel. Aucune annonce particulière pour l'heure, les chiffres officiels de cette rentrée 2010 seront dévoilés par M. Perrin ce lundi.

A savoir tout de même que sur ces 82.228 élèves attendus, le primaire en attendait 52.060 élèves, soit une augmentation de 5,8% par rapport à 2009 et le secondaire attendait 30.169 élèves de la sixième à la terminale, soit +5,8% également. Dans le détail, on devrait compter 20.092 élèves au collège ainsi que 154 en classes de Segpa, 7.315 élèves en lycée général et 2.269 en lycée professionnel, ainsi que 339 en unités de formation par apprentissage (UFA). Cette augmentation habituelle d'élèves a suscité la création de 474 postes supplémentaires, dont 372 pour l'enseignement primaire. Enfin, ils sont cette année 227 instituteurs stagiaires sur les bancs de l'IFM, contre 175 à la rentrée précédente.

Des créations de postes qui devaient entre autres permettre l'accueil de tous les enfants de 3 ans en première année de maternelle, rendu obligatoire par une ordonnance de 2007 qui échelonnait l'obligation d'accueil en maternelle à Mayotte en commençant par les 5 ans en 2008, les 4 ans en 2009 et les 3 ans cette année.

 

Une "performance" contestée

 

Et c'est le premier couac de rentrée. Lors de sa visite mercredi, le vice-recteur, cité par notre confrère Mayotte Matin, a annoncé que cette année 70% des 4 ans et 30% seulement des 3 ans étaient scolarisés, un chiffre qu'il qualifie de "performance", ce qui fait bondir le secrétaire général du Snuipp Mayotte, syndicat majoritaire des enseignants du primaire.

"La loi l'oblige à scolariser tous les enfants en maternelle. Si on avait atteint 100% cette année, j'aurai accepté le terme de performance, mais je ne vois pas en quoi il peut juger performant le fait de ne pas avoir rempli ses obligations. On ne peut pas être performant quand on ne met pas les moyens nécessaires en place. J'ai lu dans Mayotte Hebdo que sa priorité numéro 1 sera la maîtrise du français. Sans accueillir les élèves en maternelle, je ne vois pas comment il va y arriver."

Au sujet des syndicats, que les parents se rassurent quant aux rumeurs qui annonçaient une grève massive pour la rentrée : cela restera une rumeur. A l'exception du Snuipp sur le sujet des maternelles, les syndicats enseignants ne se sont pas encore exprimés sur la rentrée et ne prévoient pas pour l'heure de nouveau mouvement social, des rencontres étant prévues entre les syndicats et le vice-recteur ces prochains jours.

L'autre gros dossier de cette rentrée c'est bien sur la réforme du lycée, mise en place pour les classes de seconde cette année, qui connait aussi quelques problèmes (voir encadré). Outre la mise en place des heures de soutien personnalisé, du tutorat et des stages de remise à niveau, cette réforme apporte un choix de plusieurs enseignements dits d'"exploration", qui doivent permettre à l'élève de déterminer ses centres d'intérêt et ses compétences pour mieux choisir sa filière en première.

Les élèves choisiront obligatoirement un enseignement en économie, associé à un autre à choisir entre "méthodes et pratiques scientifiques", "création et innovation technologique", "sciences de l'ingénieur", "sciences et laboratoire", "biotechnologies", ou encore "santé et social", "littérature et société" et enfin "création et activité artistique".

 

Hélène Ferkatadji

 


 

Pas de livres pour les secondes

Parmi les inévitables couacs de rentrée, Mayotte n'est pas épargnée par le problème des manuels scolaire de seconde que connait la métropole. La réforme du lycée a en effet entrainé la création de quelques 67 nouveaux manuels, dont la réalisation a été retardée du fait de la publication tardive des nouveaux programmes.

Le ministre de l'Education a affirmé mardi que tous les élèves de métropole seraient équipés d'ici fin octobre, en attendant la plupart des éditeurs proposent un accès gratuit aux manuels numériques. Il n'en sera évidemment pas de même pour les élèves de Mayotte. "Nous devons rencontrer cette semaine les coordinateurs de chaque matière, pour savoir quels sont les livres qu'il faudra commander", explique Soumaïla Salim, de l'association des parents d'élèves du lycée de Sada. "Ensuite nous passerons la commande, via la Maison des livres, et les livres arriveront par bateau, ce qui veut dire qu'ils ne seront là qu'après les vacances de noël. Si nous passons par avion cela prendra 4 semaines, mais le prix est beaucoup trop élevé."

Le coût, l'autre polémique de ces livres scolaires. En métropole, le surcoût de tous ces livres forcément neufs est estimé à 250€ par élève, une somme énorme qui n'est pas couverte par les subventions. "Le conseil général nous aide en partie pour l'achat des livres scolaires, et les familles participent également", poursuit Soumaïla Salim. "Cette année les livres sont très chers, cela représente trop pour les familles, nous allons demander une aide supplémentaire au conseil général."

27/08/2010 – Evènement : Médico-social

 

{xtypo_dropcap}E{/xtypo_dropcap}lle n'est pas encore ouverte mais du public y vient déjà tous les jours. "Pour l'instant c'est moi qui les reçoit comme nous n'avons pas encore d'agents d'accueil, mais s'il n'y a pas d'urgence je leur demande de revenir dans quelques semaines", explique Evie Faugas, impressionnée par la rapidité du bouche-à-oreille. La directrice de la toute nouvelle Maison des personnes handicapées (MPH) s'attelle déjà au traitement des dossiers émanant des autres administrations, tout en s'improvisant chef de chantier pour superviser la finition des travaux.

Légalement, la MPH n'existe pas encore, puisque le décret instituant sa création n'est pas paru. L'objectif est qu'elle soit parfaitement opérationnelle dès la parution du décret, prévue dans les semaines à venir. Une anticipation essentiellement due à Danielle Mouffard, directrice de la Dass, puis de l'Agence de santé de l'océan indien, qui a recruté Mme Faugas en novembre dernier pour travailler à la création de la MPH.

"La Maison des personnes handicapées est avant tout un outil administratif, un guichet unique pour le public", précise la directrice. "C'est le départ d'une politique plus vaste en faveur des handicapés à Mayotte. Il existe déjà des choses, mais qui relèvent plus du bricolage et de la bonne volonté de certains, notamment le vice-rectorat qui a fait beaucoup de choses pour la scolarisation des enfants handicapés, le conseil général qui verse des allocations et les subventions aux associations."

Née d'un travail conjoint entre la Dass, la DTEFP, le vice-rectorat, la caisse de sécurité sociale et le conseil général, la Maison des personnes handicapées est placée sous l'autorité conjointe du préfet et du président du conseil général. Rattachée pour l'heure au conseil général comme un de ses services, elle a vocation à devenir un groupement d'intérêt public, comme c'est le cas pour les Maisons départementales des personnes handicapées (MDPH) de métropole.

 

"L'insertion professionnelle sera le thème phare de 2011"

 

"Jusqu'ici, les handicapés avaient affaire à la CSSM, à la Caf, à la Dass et au conseil général, c'était un vrai parcours du combattant, une perte de temps considérable. La MPH centralise désormais tous ces services et accompagne les personnes handicapées pour faire valoir leurs droits à la scolarisation, à l'insertion professionnelle, aux allocations… Elle s'occupe également de l'évaluation du niveau et de la situation de handicap de la personne", explique Evie Faugas.

L'autre rôle de la MPH sera de définir la situation d'un point de vue objectif, appuyé par des statistiques : combien de personnes handicapées sur l'île, quels types de handicaps, quels sont leurs besoins, leurs manques, les structures à développer, etc. Des statistiques et des indications qui devraient permettre à l'avenir de développer la prise en charge et les aides aux handicapés sur l'île.

Actuellement toutes les prestations existantes ne sont pas disponibles à Mayotte, certaines doivent être mises en place dans les années à venir, avec des montants un peu plus faibles qu'en métropole. La MPH travaillera directement avec les ministères concernés pour fixer un calendrier de mise en place.

Enfin, la MPH aura une mission de sensibilisation sur le handicap auprès du grand public, afin à la fois de permettre une détection plus rapide chez les enfants, et aussi de permettre une meilleure insertion. "L'insertion professionnelle sera le thème phare de l'année 2011. À partir du 1er janvier, toutes les entreprises de plus de 20 salariés devront obligatoirement employer 2% de personnel souffrant de handicap", prévient Mme Faugas. La MPH sera aidée dans cette tache par l'Agefiph, l'Association de gestion du fonds pour l'insertion professionnelle des personnes handicapées, qui doit s'installer à Mayotte au dernier trimestre 2010 pour mettre en place des aides à l'insertion.

 

Permanences et visites à domicile

 

Dès septembre, la DTEFP doit mettre en place une information auprès des entreprises. Un travail aura lieu avec Opcalia pour délivrer des formations aux personnes handicapées selon les besoins des entreprises. Une communication aura également lieu auprès des familles pour leur faire comprendre qu'une personne handicapée peut malgré tout travailler. La MPH prendra directement part à l'insertion professionnelle en recrutant des travailleurs handicapés comme agents d'accueil, chargés de recevoir le public, de l'informer et de l'aider à remplir les dossiers.

Pour éviter au maximum les déplacements, des permanences se tiendront dans les unités d'action sociale (UAS, service du conseil général), où les dossiers pourront être retirés et déposés. De plus, dans chaque circonscription scolaire sera désigné un enseignant référent pour les familles d'enfants handicapés. Une fois remplis, les dossiers seront traités par informatique avec un logiciel spécialisé, qui permettra en parallèle de dégager les statistiques.

La MPH comprendra aussi une mission dite d'"évaluation", coordonnée par un médecin, avec un éducateur spécialisé, des infirmiers, un ergothérapeute, un psychologue… toutes ces personnes devront se livrer à une évaluation globale de la situation de la personne. "Il y aura le plus possible de visites à domicile, pour définir l'environnement de la personne, qui joue aussi dans l'évaluation de son niveau de handicap", précise Mme Faugas.

Avec le personnel de direction, ce seront en tout 18 personnes qui travailleront dans cette maison, pour la plupart des personnes travaillant déjà dans d'autres services de l'Etat ou de la Collectivité, qui seront mises à disposition du conseil général.

 

Des liens étroits avec les associations en place

 

Au-delà de ces salariés directs, la MPH travaillera en étroite collaboration avec les associations comme l'ADSM, Toioussi, etc., ainsi qu'avec le vice-rectorat pour les enfants et le CHM pour les soins. "Désormais ce sera la MPH qui orientera les personnes vers les différentes associations. Nous avons des liens très forts avec elles, nous les considérons comme des experts sur la question et elles seront associées au comité de pilotage sur le handicap qui sera réuni par l'ARS", explique Mme Faugas.

Les investissements ont été pris en charge par la préfecture, qui a récemment débloqué des fonds en raison des difficultés financières de la Collectivité. Pour le fonctionnement, la MPH a fait appel à la caisse nationale de solidarité pour l'autonomie (CNSA), caisse publique nationale qui finance les établissements et services médico-sociaux accueillant les personnes handicapées, et qui lui a octroyé pour cette année 2010 une subvention exceptionnelle, subvention qui deviendra régulière l'an prochain, prenant en charge les trois quarts du budget de fonctionnement.

Point de départ d'une véritable politique de prise en charge, la Maison des personnes handicapées devrait être suivie de plusieurs établissements dans les années à venir. Fin 2010, l'agence de santé va lancer un appel à projets pour la création de structures existantes en métropole comme les instituts médico-éducatifs, les service d'éducation spéciale et de soins à domicile ou encore les centres d'actions médico-sociales précoces, qui permettent la détection du handicap chez les jeunes enfants.

 

Hélène Ferkatadji

26/08/10 – Aérogare : Colas hors jeu

C'est une quasi-certitude, la filiale de Bouygues ne sera pas désignée pour construire et gérer la nouvelle aérogare de Pamandzi. L'offre présentée a été jugée trop onéreuse et peu recherchée sur le plan architectural. Selon nos informations, le géant canadien SNC Lavallin et le groupe Vinci, présent à Mayotte via les sociétés SMBTP et Sogéa, tiennent la corde pour remporter ce marché de partenariat public/privé d'un montant global oscillant entre 40 et 50 millions d'euros selon les offres, en intégrant une participation étatique à hauteur de 12 M€. Si peu de renseignements ont filtré sur la candidature de la SA Aéroport de Nice, nombre d'observateurs s'accordent toutefois pour dire qu'elle est toujours en lice et que son dossier pourrait surprendre, malgré des moyens et des garanties plus modestes que ses deux concurrents, qui comptent toute de même parmi les plus importantes sociétés de construction et d'ingénierie au monde. La phase de consultation se poursuit jusqu'à mi septembre, et le ministère des Transports devrait rendre publique sa décision début octobre pour un décret de mise en concession attendu avant la fin de l'année 2010.

26/08/10 – Le vaccin contre la grippe disponible à Mayotte

La Copharmay annonce que les quinze pharmacies de Mayotte ont commencé à recevoir les vaccins contre la grippe saisonnière. Cette année, le ministère de la Santé a avancé la date de disponibilité du vaccin à la Réunion et Mayotte, l'épidémie de grippe saisonnière ayant lieu plusieurs semaines en avance par rapport à la métropole. La vaccination contre la grippe est particulièrement recommandé pour les personnes fragiles, le vaccin coûte 8.50€ et est remboursé par la sécurité sociale pour certaines catégories de patients.

26/08/10 – Longoni : deux candidats à la DSP

Seulement deux opérateurs ont manifesté leur intention de répondre à l'appel d'offre lancé par la collectivité pour la délégation de service public de gestion de l'ensemble du complexe portuaire de Longoni. La date limite du dépôt de candidature était fixée au 6 août. Comme attendu, la Chambre de commerce et d'industrie de Mayotte aspire à sa propre succession. Selon plusieurs sources, la Chambre consulaire pourrait présenter une offre en pool avec le concours de plusieurs acteurs portuaires de la place, comme les sociétés Smart, Boluda et MIM. Plus surprenante est celle de l'opérateur privé Sato, un groupe néo calédonien, associé avec des capitaux tahitiens, déjà gestionnaire du port de Nouméa et spécialisé dans des activités de manutention, de représentation opérationnelle et commerciale de navire et de transport routier de marchandises. Les services de la collectivité devraient transmettre sous peu un dossier de consultation et le cahier des charges de la DSP aux deux concurrents, qui auront quelques semaines pour préparer leur offre.

La convention de délégation de service public sera d'une durée de 15 ans à compter de la date de son entrée en vigueur. La procédure prévoit par ailleurs que l'effectif du concessionnaire actuel -70 personnes- devra faire l'objet d'une reprise dans le respect des dispositions légales et réglementaires en vigueur, et le délégataire sera tenu de "satisfaire à certains objectifs de performance qu'il proposera dans le contrat de délégation de service public afin d'augmenter et d'améliorer la qualité du trafic du port", précise l'appel à candidature. Ce même délégataire assurera l'exploitation des outillages et superstructures existants, l'établissement d'outillages nouveaux et adaptés au trafic, l'entretien et le renouvellement des outillages et superstructures du site portuaire de Longoni, la gestion et la valorisation domaniale du périmètre délégué, y compris des terminaux pétrolier, gazier et cimentier, inclus dans les limites du domaine public portuaire terrestre, la fourniture directe ou indirecte des services prévus en application de la règlementation, notamment la réception des déchets d'exploitation et résidus de cargaison des navires, ainsi que le remorquage et le lamanage.

25/08/10 – La laiterie de Mayotte brassée par une grève

Une vingtaine de salariés sur les 45 que compte la Laiterie de Mayotte sont en grève depuis lundi matin pour protester contre le licenciement prononcé à l'encontre d'un de leurs collègues, Bacar Malika, un magasinier de chambre froide en poste depuis 2003, pour faute grave. Selon la direction de l'entreprise, ce salarié aurait déjà fait l'objet de plusieurs avertissements et d'une mise à pieds de trois jours en février 2009 pour absentéisme répété et manquement à son poste. "Nous avions à l'époque opté pour la clémence et revu avec le salarié l'ensemble de sa fiche de poste et de ses obligations. Cette fois, sa négligence nous a coûté la perte d'une palette complète de produits frais, soit plus de 1000€. Nous avons donc pris les mesures qui nous paraissaient nécessaires pour que cela ne puisse plus se reproduire", expliquait mardi Oliver Novou, le directeur de la laiterie de Mayotte (LDM).

D'après le délégué syndical FO Hariti Ali, la sanction est disproportionnée, voir abusive. Les grévistes n'ont d'ailleurs pas manqué d'exprimer leur colère et leur soutien en tentant de bloquer mardi matin les camions de livraison sur le site de production, à Kaweni. Si la direction de la LDM a refusé de négocier avec les représentants syndicaux, une médiation de la direction du travail a fait apparaître que le licenciement en question pourrait souffrir d'un vice de procédure. Il appartient désormais au salarié de saisir ou non le tribunal du travail. Pour M. Novou, dont l'entreprise est pourtant réputée pour sa forte dimension sociale, le climat économique insulaire morose et les inquiétudes des salariés après la réalisation de lourds investissements d'automatisation de la chaîne de production seraient également, pour partie, responsables de cette fronde.

"Il ne faut pas laisser l'incompréhension s'installer. Nous avons effectivement investi pour multiplier notre volume de production, nous mettre aux normes et développer de nouveaux produits. Ces investissements induisent une plus grande polyvalence de nos salariés, que nous assurons via une politique de formation, mais jamais nous n'avons envisagé de vague de licenciements ou de restructuration. Je tiens à être très clair sur ce point", a-t-il déclaré. Les grévistes ont fait savoir que le mouvement serait reconduit ce mercredi et jusqu'à ce que M. Malika soit réintégré. La LDM a pour sa part réduit son volume de production de moitié, passant de 5 tonnes à 2 tonnes par jour, enregistré une perte nette de 20.000 euros pour la seule journée de mardi, et redoute de ne pas être en mesure de livrer les laitages des premières collations scolaire de l'année.

25/08/10 – C’est la rentrée !

Après les enseignants mardi, c'est au tour des élèves de rejoindre les bancs de l'école ce mercredi. Toujours plus d'élèves, puisque l'année 2010 marque le passage au dessus de la barre des 80.000, avec normalement 81.993 élèves attendus, soit quelques 4.049 de plus que la rentrée précédente. Pami les changements de cette année

2010, on note également l'obligation d'accueillir tous les enfants de 3 ans en première année de maternelle, ainsi que la réforme du lycée qui démarre pour les secondes, avec la création de l'enseignement de découverte Sciences de l'ingénieur qui sera disponible au lycée de Kahani. François-Marie Perrin, le nouveau vice recteur de Mayotte, fera sa tournée de rentrée en compagnie du préfet à Kawéni tout au long de la matinée : l'école maternelle T9, l'école élémentaire de Kawéni stade, le collège et le lycée professionnel.

25/08/10 – Littérature : Un auteur mahorais candidat au Prix du livre insulaire

Paul Combo, auteur de plusieurs livres publiés aux éditions du Baobab est en lice pour le Prix du livre insulaire, catégorie roman policier, avec "Plus fort que la bière" paru en 2009.

Créé en 1999, en lien avec le Salon international du livre insulaire de l'île d'Ouessant, le Prix du livre insulaire sera attribué pour la douzième fois consécutive. Il est doté de 8 prix récompensant les ouvrages parus entre le 1er avril 2009 et le 1er avril 2010.

Le prix comporte 6 catégories éditoriales : beaux-livres, poésie, fiction, essai, sciences, roman policier, littérature pour la jeunesse. Les ouvrages au concours ont été publiés entre avril 2009 et avril 2010. Trois jurys sont chargés de préparer la remise des prix 2010 : jury général, jury roman policier, jury jeunesse. Les remises des prix se dérouleront au Salon international du livre insulaire sur l'île d'Ouessant les 18 et 19 août prochains.

 

M.C.

25/08/10 – « Il faut des équipes mahoraises pour le Raid Amazones »

A quelques semaines de l'organisation du Raid L'Arbre Vert Amazones organisée par ZBO (dirigée par l'animateur de télévision Alexandre Debanne), les équipes participantes peaufinent leur préparation. Cette épreuve sportive se tiendra à Mayotte du 13 au 21 octobre. Figurent au menu notamment : trek, course d'orientation, VTT, plongée, kayak et tir à l'arc. A Mayotte, des équipes souhaitent participer à cet événement 100% féminin et exceptionnel. Mais les 7.000 € à réunir avant le 10 septembre constituent tout de même un sacré frein. Christophe Gravier, directeur du Comité départemental de tourisme de Mayotte (CDTM) l'un des partenaires du raid, est donc sorti de son silence pour inciter les entreprises mahoraises à soutenir les équipes locales. "Habituellement, 20% des concurrentes viennent du pays organisateur. Il faut des équipes mahoraises pour le Raid Amazones" plaide Christophe Gravier. Espérons pour les concurrentes qu'il sera entendu.

25/08/2010 – Musique : Interview exclusive du Bacar

{xtypo_dropcap}T{/xtypo_dropcap}ounda Mag : Le style chansons dubby-punk, c’est quoi ?

Le Bacar : C’est un mélange de chanson française, plus précisément de chansons à textes avec du gros son et de l’effet. L’idée principale est la création d’ambiance sur une base de son rock. C‘est un concept développé en collaboration avec Yann Costa [musicien du groupe Zong, ingénieur du son et talentueux électron libre de la scène musicale réunionnaise] depuis plusieurs années.

TM : Comment s’est passé votre prise en charge par l’organisation ?

Le Bacar : Super [prononcé à l’unisson !]… très professionnel, très chaleureux. Nous avons été encadrés et dirigés dès notre arrivée. Les gens font preuve de beaucoup de disponibilité, c’est une chance pour nous. Cela nous change de quelques contextes rencontrés à Mayotte.

TM : Ce n’est pas votre premier spectacle en dehors de Mayotte, quel est a été votre parcours pour arriver à cette programmation officiel sur le festival Sakifo ?

Le Bacar : Effectivement, ce n’est pas notre première sortie de Mayotte sur une programmation officielle. En mai 2008, nous avons été invités au Tempo Festival à Saint Leu. Ce concert reste d’ailleurs notre plus grosse expérience. En outre, depuis plusieurs années nous jouons régulièrement deux à trois fois à la Réunion. Ce qui a réellement déclenché notre planification pour le Sakifo est un concert que nous avons donné en mai 2009 au 211 [bar de Saint-Leu]. Suite à ce concert, nous avons rencontré Jérôme Galabert, organisateur du festival. Il a assisté à notre représentation avec, semble-t-il, beaucoup d’intérêt. De là, tout a été relativement très vite, nous nous sommes revus à l’occasion du FIM à Mayotte deux mois plus tard, et Mr Galabert nous confirmait notre programmation pour l’édition 2010 du Sakifo.

TM : Après Lathéral (M’godro / Mayotte) qui était invité à la Fiesta de l’Océan Indien en 2009, c’est donc la première fois qu’un groupe de Mayotte est en programmation officiel sur le plus gros festival de musique de l’Océan Indien. Comment vivez-vous cela ?

Le Bacar : C’est un énorme cadeau pour nous. Et nous ne sommes pas peu fiers de cela. En arrivant de Mayotte, avec un style bien typé [leur style chanson dubby-punk] et donc n’évoluant pas dans le milieu de la world musique, c’est une véritable chance pour nous d’avoir été retenus pour participer à un tel événement. Cette programmation nous conforte également sur notre direction artistique. Notre projet a commencé il y a huit ans à Mayotte. Après avoir évolué en formation « cirquesque » [près de 10 musiciens avec section cuivre et percussions] en proposant une musique festive et dansante, nous avons depuis trois ans pris le partie de jouer une musique basée sur nos influences personnelles tout en évoquant des textes qui illustrent notre cadre de vie [Madagascar, les Comores, Mayotte]. Ce virage artistique a vraiment été initié par notre travail avec Yann Costa. Celui-ci a poussé chacun à aller dans son propre style pour cultiver nos différences. Il a su habilement mélanger le tout et nous orienter vers un ensemble artistique cohérent.

TM : A ce propos, comment c’est passé votre rencontre avec Yann Costa ?

Le Bacar : Tout à commencer il y dix ans. Jean-Marc [bassiste] jouait alors avec Les verres vides. A l’occasion de l’enregistrement de l’album « C’est la nôtre », Dennis Chattot [ancien directeur du Centre mahorais d’animation culturelle (CMAC), devenu service culturelle de Mayotte puis Dilce, et créateur du label Ngomadis] nous met en relation. Yann pensait débarquer de la Réunion pour enregistrer du m’godro ! De là est né une réelle amitié qui suit l’histoire du Bacar depuis ce jour. Tout d’abord en 2005, c’est Yann qui est aux manettes quand nous enregistrons notre premier album « Funambules » sous le label Ngomadis. Ensuite d’année en année nous avons multiplié les collaborations, notamment avec les groupe Zon & Zong de la Réunion dont Yann fait partie. Nous avons également beaucoup rencontré de personnes du milieu musical de l’île Bourbon comme Samy Waro et plein d’autres. Aujourd’hui, Yann fait partie intégrante de notre formation.

TM : Comment avez-vous préparé votre concert de ce soir ?

Le Bacar : Nous travaillons sur ce spectacle depuis près de six mois. Les trois derniers mois étaient consacrés essentiellement à l’enchaînement des morceaux et aux ajustements du jeu de scène. C’est la première fois que nous préparons un spectacle depuis si longtemps et cela nous a permis de régler les moindres détails de notre set. En outre, ce travail est un préalable à notre projet d’album que nous souhaitons proche de notre univers scénique. Depuis notre arrivée dimanche dernier, nous avons pu mettre en place une résidence de deux jours en partenariat avec le bar L’îlot à Saint-Louis, qui a aussi servi de QG [quartier général] pour d’autres formations programmées au Sakifo. Cette résidence s’est faite en collaboration avec Yann Costa pour le son et Drean, chanteuse du groupe Zong pour le jeu de scène. C’était une chance énorme de pouvoir faire ce travail avant le concert officiel et tout le matériel était disponible sur place. Nous souhaitons d’ailleurs tirer un grand coup de chapeau aux responsables de L’ilôt, Loïc et Stéphane qui sont aussi musiciens dans la formation réunionnaise Le pain de fous, qui nous accueille depuis plusieurs années avec une gentillesse et une disponibilité hors du commun. En outre, nous avons initié un partenariat avec le site internet Akout.com qui est spécialisé sur la musique réunionnaise. Leur équipe va assurer une captation vidéo du concert et une diffusion sur leur site.

« L’idée principale et de sortir du circuit de l’autoproduction auto-distribution, mais sans bousculer les étapes. Nous recherchons avant tout les meilleures conditions pour faire vivre notre musique. Quoi qu’il en soit, nous voulons aller plus loin… »

TM : Quels sont vos projets après ce festival ?

Le Bacar : En 2009, nous avons travaillé en studio pendant une dizaine de jours afin de préparer la maquette du projet « Tout va bien » que nous présentons aujourd’hui sur scène. Grâce à cette expérience au Sakifo, nous souhaitons nous développer et trouver des partenaires pour professionnaliser notre projet. Nous désirons pouvoir rencontrer les bonnes personnes qui nous permettraient d’enregistrer un album, d’en assurer la promotion, la distribution et qui pourrait nous faire bénéficier d’une structure solide pour organiser une tournée. L’idée principale et de sortir du circuit de l’autoproduction auto-distribution, mais sans bousculer les étapes. Nous recherchons avant tout les meilleures conditions pour faire vivre notre musique. Quoi qu’il en soit, nous voulons aller plus loin…

TM : Avez-vous bénéficié d’un soutien depuis Mayotte pour cet événement?

Le Bacar : Depuis le début de la formation du groupe en 2004, nous avons souvent été soutenus ou suivis par les diverses instances culturelles de Mayotte comme le service culturel de la collectivité [Dilce] ou la direction des Affaires culturelles de la Préfecture. Ceci nous a beaucoup aidés au début car à Mayotte nous sommes relativement démunis en matière de matériel et de moyens logistiques pour la diffusion musicale. Malheureusement, force est de constater que depuis deux ans, nous ne bénéficions plus d’aucune aide. Sous couvert d’une situation de restriction budgétaire, les subventions votées ne sont pas attribuées et les contrats signés avec la Dilce ne sont pas honorés. Aujourd’hui, ils doivent encore nous régler des prestations réalisées il y a plus d’un an. Au-delà de ce problème, alors que pour la première fois un groupe de Mayotte est programmé sur le plus gros festival de l’océan indien, c’est silence radio du côté des organismes concernés. Aucune communication n’a eu lieu autour de notre programmation. Nous sommes déçus de cette attitude car notre projet est né à Mayotte, nous vivons tous à Mayotte et sommes des acteurs du paysage culturel et musicale de l’île. C’est un peu l’image de l’île que nous représentons à l’occasion de ce festival et c’est très dommage de ne pas avoir été soutenus un minimum.

Propos recueillis par Thomas Bégrand

25/08/2010 – Musique : Festival Sakifo 2010

 

{xtypo_dropcap}I{/xtypo_dropcap}l est 23 heures. Sur la scène Vince Corner du Sakifo, les premières notes dubby-punk du Bacar commencent à résonner. Le concert de Jeanne Cheral vient de se terminer sur la scène voisine et le public sort baigné d’une prestation pop-rock rondement menée par une artiste inspirée.

Le set du Bacar commence par une phase instrumentale batterie-guitare, le son s’ajuste, la basse rentre et les premiers mots du chanteur posent le décor, ça va décoller !

Les quatre premiers morceaux sont bien reçus par le public réunionnais et les Mahorais qui ont fait le déplacement. Ces derniers ne manquent pas de les motiver. Les quatre musiciens trouvent vite leurs marques sur cette nouvelle scène. Le groupe n'a pas manqué de remercier chaleureusement sur leur blog toutes les personne qui les ont soutenus et suivis jusqu'à la Réunion.

Cinquième morceau, "L’habit au vent", titre phare de la formation, le concert s’emballe… Les quatre Bacar sont surmotivés et le cinquième et non moindre dernier membre du groupe, Yann Costa, qui officie comme ingénieur du son, commence à faire monter la sauce dubby-punk à base de ‘delay’ ciselé et de ‘reverb’ finement dosée. Le son qui sort de la façade est puissant et les effets distillés par le groupe et Yann Costa sont très bien maîtrisés. L’interaction entre les musiciens et leur ingé son est bien sentie, le public en redemande.

Les titres s’enchaînent avec beaucoup de cohérence, nous promenant de Diego à Mayotte la clandestine – "26.000 reconduites à la frontière de sans papiers en France, plus de 17. 000 ont lieu sur le sol mahorais", rappelle le groupe, pour finir en clin d’œil sur les routes de France dans un van en direction des festivals…

 

Une prestation très professionnelle

 

Jusqu’au bout de leur concert qui aura duré près d’une heure et quart, le groupe a su tenir son public et attiré tous les curieux du Sakifo. Leur prestation a été décomplexée et efficace malgré un jeu de lumière minimaliste. Ils ont eu l’occasion de travailler pendant deux jours de résidence avec Yann Costa et Drean, chanteuse du groupe Zong, pour peaufiner les derniers réglages scéniques. Le chanteur, Marco, aux mouvements très inspirés par ses textes, Jean-Marc et sa basse en électron libre venant flirter avec Olivier et sa guitare tranchante, Philippe en fond de scène derrière son kit martelant le groove avec rigueur…

A l’arrivée, c’est une belle foule de près de 400 personnes qui s’éparpillent aux dernières notes de nos punks mahorais. Ils sortent de scène heureux de cette belle expérience ; et à juste titre, les organisateurs du festival et d’autres artistes n’ont pas manqué de les saluer pour leur prestation très professionnelle.

Le groupe était également programmé le dernier jour du festival, le dimanche 8 août, à l’occasion de la "Fiesta de l’océan Indien", sur une des scènes du front de mer de Saint-Pierre. Malheureusement, le vent et la pluie incessants ont contraint les organisateurs à annuler tous les concerts après avoir envisagé toutes les solutions de repli. Le groupe reste donc sur une petite note d’inachevé et aurait souhaité confirmer leur précédente bonne prestation. Mais nul doute qu’ils ont "titillé" les oreilles de quelques personnes averties et conquis un nouveau public prêt à suivre leur bout de chemin.

 

Thomas Bégrand

 


 

Bio du Bacar

Le Bacar est né en 2004 dans les bars de Mayotte. D’abord avec une musique "cirquesque", le groupe enregistre son premier album "Funambule" sous le label Ngomadis avec Yann Costa, ingénieur du son et musicien du groupe réunionnais Zong.

De cette rencontre découle une recherche pour le groupe de son propre son. Après de nombreux concerts à Mayotte, Le Bacar commence à tourner dans la région – à la Réunion et Madagascar (Madajazzcar Festival 2006). En mai 2008, le groupe réduit à quatre musiciens, est invité au Tempo Festival (Réunion). L’accueil du public se fait enthousiaste et c’est le moment pour Le Bacar de distiller ses chansons dubby-punk. S’en suivent une longue série de concerts à Mayotte, dont des rencontres avec des artistes comoriens, réunionnais et métropolitains (La rue kétanou, Samy Waro, Zon, Eliasse…).

En février 2009, Le Bacar s’enferme à nouveau en studio avec Yann Costa pendant dix jours pour enregistrer la maquette du projet "Tout va bien", proposé au public de Mayotte en avril-mai et de la Réunion (L’îlot et le 211).

25/08/2010 – Musique : Festival

 

{xtypo_dropcap}P{/xtypo_dropcap}our cette septième édition du Sakifo, c’était une programmation éclectique qui était proposée aux amateurs. Rock, reggae, world, électro, hip-hop, maloya, séga… Tous les styles se seront côtoyés autour d’une organisation technique sans faille et une animation du lieu par une équipe de bénévoles accueillante et très efficace.

Avec moins de dix années d’existence, ce festival a su se développer à une vitesse incroyable et initier un événement musical majeur à l’aide de partenariats institutionnels et privés très solides. Après avoir vu le jour dans la commune de Saint-Leu, l’événement se déroule depuis trois ans à Saint-Pierre qui contribue à l’essor de cette manifestation culturelle d’envergure qui dépasse même le cadre régional.

Outre les petits problèmes inhérents à une organisation de cette taille et venant perturber les riverains pendant quelques jours (nuisances sonores, etc.), côté logistique, tout était pensé… Billetterie électronique, parkings officiels (près de 1.400 places), navettes jusqu’au site du festival, camping, consignes et pour la première fois cette année, le "Sakimarmaille", un festival dédié aux enfants et un service de garderie jusqu’à minuit tous les soirs de concert.

Enfin sur l’aspect communication, une déferlante médiatique vous envahit… Entre les émissions musicales de RFO Réunion en direct pendant les quatre jours, la chaîne de télé Canal Sakifo et l’émission culturelle de France Inter "Escale estivale" qui est venue spécialement pendant deux jours cette année, le Sakifo s’inscrit définitivement comme un événement musical incontournable à l’échelle nationale.

 

Et Mayotte dans tout ça…

 

Excepté la programmation officielle du groupe de rock Le Bacar, on ne pourra que déplorer une absence totale des instances culturelles mahoraises. Alors qu’autour du festival avaient lieu des rencontres professionnelles entre artistes et directeurs de festivals ou des ateliers regroupant des acteurs internationaux du monde de la musique, notre île aura de nouveau failli dans son rôle de représentation et de promotion des artistes locaux.

Souvenez-vous de l’édition 2009 du Fim, le Festival intermizik (11ème édition)… Pour la première fois, un partenariat était engagé entre la Dilce et Scènes australes, l’association support de Sakifo production. Une belle entreprise qui aura permis au public mahorais de bénéficier d’une belle programmation et de découvrir des artistes confirmés (Olivia Ruiz, Tumi & The Volume, etc.) que les moyens financiers de la Dilce n’auraient pu supporter sans cette collaboration.

Mais pour plusieurs raisons cela ne s'est pas reproduit et l’édition 2010 du Fim n’a pas dépassé les attentes de 2009, renvoyant "Le" festival de Mayotte loin de ses équivalents et de ses premières éditions. Depuis 1998, année de la création du Festival interculturel de Mayotte, la population mahoraise est toujours dans l’attente d’un festival à la hauteur de ses premiers essais. Après une année 2006 où le Fim avait battu son plein, rassemblant 2.000 spectateurs pour un concert gratuit sur le stade du Baobab, autour duquel le village du festival avait été aménagé, le succès n'a plus été au rendez-vous… Cette année ce fut le plateau de basket de Passamainty, sans aucune infrastructure, pas même des toilettes publiques, qui accueillait à peine plus de 300 personnes, à 10 euros l'entrée. La comparaison se passe de commentaire…

 

Thomas Bégrand

24/08/10 – Journées européennes du patrimoine, les 18 et 19 septembre

Les Journées européennes du patrimoine seront célébrées cette année à Mayotte les 18 et 19 septembre prochains. Manifestation nationale connaissant depuis sa création un succès grandissant, les Jep sont très suivies dans l'île. Pour cette 27ème édition, l'évènement aura pour thématique : "Les grands hommes : quand femmes et hommes construisent l'histoire". "Il est délicat pour l'Etat de s'engager sur la désignation des grands hommes qui ont écrit l'histoire de Mayotte ; d'où la décision de la Dac – préfecture de Mayotte – de mettre plutôt en avant, cette année, l'articulation entre le patrimoine immatériel et le patrimoine bâti, physique, monumental.

Ainsi lors de ces journées, l'Etat, en partenariat si elle en convient avec la CDM, présentera un coffret CD/DVD/livre sur les musiques et danses traditionnelles de Mayotte, aboutissement d'une étude ethnomusicologique démarrée en 2007 et achevée en 2010", annoncent les organisateurs. Sous la direction de la Dac, de nombreux partenaires, associatifs et institutionnels, travaillent activement depuis juin dernier et promettent une manifestation encore réussie cette année.

24/08/10 – Un nouveau chef au commissariat de Mamoudzou

Suite au départ de Laurent Klimt après 2 ans de service, c'est le commissaire Pascal Delattre qui a pris ses fonctions la semaine dernière à la tête de la police nationale de Mamoudzou. Fraîchement arrivé d'Auch – département du Gers -, Pascal Delattre y avait obtenu un an plus tôt sa première affectation en tant que directeur territorial de la police nationale. Son bilan à ce poste semble d'ailleurs avoir été salué par les médias puisque la Dépêche du midi soulignait il y a peu le travail du commissaire. Il est à l'origine d'une baisse de 50% des accidents dans le chef-lieu du Gers, ce qui est plutôt de bon augure pour la zone urbaine de Mamoudzou.

24/08/10 – Ouverture du marché de Sada

A Sada, la municipalité a pris l'initiative d'organiser un marché dominical sur la rocade se trouvant au cœur du village, sur le bord de plage. Son inauguration est prévue pour ce dimanche 29 août en la présence d'élus et personnalités de la commune. Le marché dominical de Sada détient deux objectifs majeurs : mettre en avant les artisans, commerçants et agriculteurs de Mangajou et Sada dans un projet commun et ainsi encourager la population mahoraise à consommer des produits de l'île "afin de développer l'économie locale". Cette opération devrait également permettre "de mettre en valeur le front de mer qui peut, à terme, servir à autre chose que la circulation des véhicules" selon la municipalité. Celle-ci informe que les personnes souhaitant participer en tant qu'exposant doivent se renseigner dans ses bureaux. Le marché dominical de Sada sera ouvert de 7h à 12h30 et se poursuivra après le mois de ramadan.

24/08/10 – Mayotte vue du ciel

Originaire de la Chaloupe Saint Leu, Jean- Yves Techer affiche pas moins de 10.000 heures de vol à son compteur. Aujourd'hui pilote d'ULM à Mayotte, ce Réunionnais affirme que l'île au lagon est une destination rêvée pour voler au-dessus d'un paysage grandiose aux couleurs azurées, rapporte le site linfo.re. A 59 ans, Jean-Yves Techer surnommé Tip Top est un pilote d'ULM "globe trotter" : après de nombreux survols au dessus des pitons, cirques et remparts de la Réunion, en métropole, en Suisse ou encore en Nouvelle- Calédonie… Ce Réunionnais affiche aujourd'hui sa préférence pour Hippocampe. "Tout est concentré dans le lagon, les îlots sont bien rapprochés. Les couleurs sont formidables à voir, il n'y a pas beaucoup de relief comme à la Réunion" explique Jean-Yves Techer. Originaire de la Réunion, Tip Top est passionné depuis 1982 : mécanicien, pilote et formateur, il a tout appris par lui-même. Il a conçu et fabriqué le premier gyrocoptère qui a volé au-dessus de l'Océan Indien. Après 27 ans passés à bord des ULM, Tip Top compte aujourd'- hui se tourner vers les hélicoptères… Pas question de retraite pour le moment, un nouvel horizon s'offre à lui.

24/08/2010 – Tribune libre – Madi Abdou N’tro

 

{xtypo_dropcap}M{xtypo_dropcap}ais alors pourquoi, dans un contexte historique où les défis liés au développement sont multiples et où l’urgence s’impose presque à tout le monde, nos dirigeants mahorais n'éprouvent-ils pas un sentiment d'avilissement permanent face à ce que l’on pourrait considérer comme étant leur incapacité à prendre de bonnes décisions ? Oui, leur incurie coupable voue souvent leurs décisions à l'échec. Ou encore, des décisions qui n'apportent que rarement des solutions pérennes aux questions sociétales cruciales. Convenons que cette situation est inquiétante, d’autant plus inquiétante que les défis de développement se multiplient et sont urgents. Qu’ils soient liés à la départementalisation ou à la mondialisation, ce sont bien ceux que doit relever l'homme moderne, où qu'il soit.

C’est le même constat qu’il est possible de lire à travers le texte virulent de l'avocat Kamardine. Cependant, il faut remarquer au passage qu’il s’agit là d’un discours écrit par un ancien élu, qui avait été aux affaires pendant un certain temps. Chercherait-il à se faire une santé neuve ? Apparemment non, puisque incontestablement l’homme jouit encore d’une importante notoriété publique qui pourrait le hisser à un mandant électoral. Quelle pourrait bien être alors la leçon que nos dirigeants politiques actuels doivent en tirer ? Comme il est tout aussi légitime de se demander ce que l'ancien conseiller général de Sada a à gagner en dénonçant pêle-mêle, et dans un discours de rupture, "la démocratie de la démesure et de l'excès de zèle" qui se pratique allègrement depuis peu ?

En effet, à travers ce texte il apparaît clairement que Mansour Kamardine ne partage pas les projets politiques que les dirigeants actuels proposent pour Mayotte. Mais ne l’a-t-il jamais fait ? Et, pour amplifier cette attitude de rupture, il aime à mettre en évidence, comme pour la jeter à la face de ses adversaires, l’aporie qui handicape leurs discours et leurs décisions. Mais cette attitude n’est pas nouvelle : il semble que l’ancien maire de Sada a toujours cherché à se positionner comme le principal contradicteur du pouvoir local en place, souvent avec réussite. Cependant, ce rôle de l’éternel seul opposant crédible ou de la seule alternative existante finit par marquer son discours de nombreuses contradictions. A telle enseigne que la lecture de ses interventions écrites régulières dans la presse locale note souvent la confusion, aboutit à une sorte de conflit d’interprétations et de compréhensions. Par exemple, sur la façon de "diriger".

En effet, quelles sont les bases pour une bonne gouvernance et une gestion efficace ? Son texte ou son discours en général reste vague à ce propos. On a surtout l’impression que son discours s’enlise dans une charge sévère contre les élus qui dirigent le conseil général depuis 2004. Certes Mansour Kamardine ne partage pas la définition que ces élus ont de la notion de diriger. Et pour lui, ces derniers auraient deux façons différentes d’envisager la notion "diriger", qu’ils ont le défaut de confondre : 1- "conduire en tant que responsable" les affaires du conseil général, 2- "exercer l’ (ou son) autorité" dans les affaires de conseil général. Ce qui aurait conduit, selon son argumentaire, à "la ruine" de "la démocratie mahoraise", qui se vivrait actuellement ainsi en apesanteur. Cela aurait également comme principale conséquence concrète le blocage de la mise en œuvre complète des grands projets de politique publique.   

Cependant, Mansour Kamardine nous met devant une double interrogation. Premièrement, a-t-il vraiment, comme il semble le laisser entendre, une longueur d’avance sur les autres élus locaux quant à la manière de réussir la départementalisation de Mayotte ? Peut-on dire alors que les orientations politiques prises lorsqu’il était aux affaires – député de Mayotte, conseiller général (1er vice-président du conseil général) et ancien maire de Sada – ont été plus légitimes, plus souhaitables que celles introduites par ces successeurs ? Deuxièmement, s’est-il trompé de trajectoire politique ? Auquel cas, par son discours de rupture et ses attaques, il ne chercherait alors qu’à exister politiquement après la destitution de tous ses mandants politiques.

On doit au moins convenir d’une chose : les nombreuses contradictions que l’on peut relever ici ou là dans son discours et la confusion qui peut l’affecter parfois ne doivent pas nous conduire à penser que Mansour Kamardine a toujours tort et qu’au contraire, il partage la même vision politique que ses pairs. Que sa volonté de se démarquer soit sincère ou affectée, il a en tous cas le mérite de poser l’alternative comme possible et l’alternance politique comme une modalité du fonctionnement démocratique. Et pourtant, l'incompréhension entre lui et "les autres" qui sont aux affaires règne et elle ne fera que s’accroître de jour en jour tant que chacune de ses apparitions sera vécue par le pouvoir en place comme un affront (public). Cette attitude du pouvoir en place serait-elle l’illustration du vieux dicton militaire ? "Qui dispose d'un marteau voit des clous partout". Mais, attention, quand les autres en sont privés, ils sont en permanence exposés au danger inverse : "Qui n'a pas de marteau refuse de voir des clous".

En somme, il y a bien une leçon que l’on pourrait tirer de la lecture du texte de Mansour Kamardine, semblable au sentiment inspiré par le texte d’Alphonse Karr mentionné au tout début : il faut éviter la neutralité, fuir la nullité occasionnelle, accepter de travailler (enfin) ensemble et ne pas se camper dans l’autosatisfaction. Paradoxalement, c'est ce défi original qu'a tenté d'exposer, nous semble-t-il, Mansour Kamardine, à travers l’article en question.

 

Madi Abdou N’tro

Président 2010 de la Jeune chambre économique de Mayotte

23/08/10 – Foire ramadan 2010 : les visiteurs massivement présents

Le parvis du comité de tourisme de Mayotte déborde de stands occupés par des commerçants venus de toute l'île, à l'occasion de la foire ramadan 2010. Plus de 350 exposants occupent la place. Chacun d'entre eux a déboursé 350 euros pour détenir un stand, et les commerçants du marché de Mamoudzou, prioritaires pour cette foire ont bénéficié d'une remise (250 euros le stand). Confortablement installés depuis lundi dernier, ils ont jusqu'au jeudi 9 septembre pour liquider leurs marchandises. Chaque jour, plus d'un millier de personnes explorent la foire de bout en bout, espérant faire de bonnes affaires en ce mois de ramadan, mais aussi à l'approche de la rentrée scolaire. Aucun incident n'est à déplorer jusqu'à présent selon le responsable de la sécurité, Hamidou Abdou.

Ce dernier, créateur de la société Hamidou Family Concept (HFC) a été engagé par les organisateurs de la foire, la CCI et WIP pour assurer la sécurité de jour comme de nuit durant ces vingt jours de galeries. D'autre part, une centaine de nouveaux exposants a sollicité la mairie de Mamoudzou afin de pouvoir étaler la foire sur le parking du marché. Un accord aurait été obtenu avec la municipalité, cependant la CCI, propriétaire des lieux affirme devoir impérativement laisser l'espace libre pour raisons de sécurité. Malgré cela, les stands continuaient de s'aménager encore ce week-end sur le parking et les exposants, déterminés annonçaient qu'ils commenceront à s'installer dès ce lundi.

23/08/10 – L’électricité en hausse

Electricité de Mayotte informe ses clients que les tarifs de vente hors taxes de l'électricité augmentent en moyenne à compter du lundi 23 août de : 2,2% pour les Tarifs Bleu (puissance souscrite inférieure à 36 kVA), 3,5% pour les Tarifs Bleu Plus et Tarifs Vert (puissance souscrite supérieure à 36 kVA). Pour les clients "Particuliers", qui représentent près de 9 clients sur 10, cette évolution correspond en moyenne à une augmentation de 1 à 2 euros par facture bimestrielle. EDM rappelle que les tarifs de vente hors taxes de l'électricité à Mayotte, fixés par l'Etat, sont identiques à ceux pratiqués en métropole et dans les Dom.

23/08/10 – Miss Mayotte 2004 a sa propre émission sur France Ô

Vous souvenez-vous de Miss Mayotte 2004? A l’époque, l’élection n’était pas retransmise à la télévision et pourtant c’est la très jolie Maeva Schublin qui avait remporté haut la main le concours de beauté. Même si elle n’a pas été couronnée lors de l’élection de Miss France qui a suivi, elle a su retenir l’attention du public et des médias et poursuit aujourd’hui une carrière de chroniqueuse radio et télévision. Après avoir travaillé sur I-Télé, Virgin 17 et Radio Nova, Maeva Schublin animera sa première émission sur France Ô, dès la rentrée. Intitulée « O bout de la nuit », le magazine portera sur la vie nocturne parisienne. « Portée sur la diversité et la culture métisse, Maeva Schublin tentera de jeter un regard neuf et décalé sur les différentes communautés françaises, en particulier celles des DOM-TOM dans la capitale » indique le site du Nouvel Obs. Produite par Téléparis, l’émission sera diffusée tous les vendredis soir à 23h30 sur France Ô. A noter également que la chaîne est diffusée sur la TNT depuis la mi-juillet.

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes