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Municipales à Koungou : un gros gâteau à partager

Pour autant, l’image actuelle de la commune est celle d’une pestiférée, car il y a aussi ces innombrables bangas qui s’alignent sur les hauteurs, ces nuées d’enfants en bas âge qui courent pieds nus dans la terre, la morve au nez, ces montagnes d’ordures, d’emballages en plastique qui s’accumulent et terminent au fond du lagon à la faveur d’une bonne pluie.

Avec 27.000 habitants (recensement Insee 2012), mais seulement 5000 électeurs (chiffres des législatives de 2012, qui ne tiennent donc pas compte des dernières radiations), la commune de Koungou est celle qui a connu une véritable explosion démographique ces 10 dernières années. Moins d’un habitant sur 5 est un électeur, cela s’explique d’abord par la jeunesse de la population, 50% a moins de 20 ans, mais aussi par la proportion effarante d’étrangers, qui dépasse les 60% dans la commune.
Chassés de Mamoudzou, les clandestins se sont en effet retrouvés à occuper les espaces périphériques de la capitale économique et en priorité Koungou.

La donne politique est un peu particulière. De 2001 à 2008, la commune a été dirigée par une équipe de gauche, avec à sa tête Saïd Ahamadi, dit « Raos », le fondateur du Parti social mahorais. L’homme a du bagout et il a eu l’intelligence de recruter des cadres extérieurs pour administrer la commune, à une époque où les jeunes diplômés mahorais étaient quasiment inexistants. Résultats, au bout de 6 ans, la commune connaissait encore un équilibre financier. Ses adversaires lui reprochent néanmoins des investissements et des méthodes de travail fantaisistes.

Les partis adverses, MDM, UMP se sont alors coalisés dans l’Union pour le développement de Koungou, en réalité une union « tous contre Raos » qui l’a emporté en 2008. Mais Raos a rebondi puisqu’il s’est recyclé en 2011 en conseiller général, à nouveau plébiscité par la population. Tandis que l’équipe en place s’empêtrait dans des affaires politiques qui ont connu leur apogée avec la destitution du maire Ahmed Soufou, pourtant étiqueté à l’UMP, par le gouvernement Fillon en 2009. Une décision extrêmement rare. Depuis il a été condamné à 18 mois de prison ferme, une peine confirmée en appel et suspendue par son pourvoi en cassation.

Pendant ce temps, la mauvaise gestion se poursuit avec des commandes et des appels d’offres douteux, des conflits villageois qui apparaissent allant jusqu’à bloquer le port de Longoni et l’activité de Mayotte. Les ordures s’accumulent, le foncier n’est pas maîtrisé et les bangas en tôle fleurissent sur les pentes inconstructibles. Le nombre d’enfants à l’école augmente chaque année et la construction de l’école de Koungou a dû être stoppée par arrêté préfectoral en raison des irrégularités.

Pour cette élection, neuf candidats sont en lice, dont deux femmes. Un certain nombre d’entre eux espèrent tirer profit de leur candidature pour négocier entre les deux tours. Tous regardent leur commune comme un gros gâteau qui devrait octroyer de solides rentrées fiscales, des dotations de rattrapage de l’État. Mais si le futur maire ne tient pas compte du bien-être des habitants et ne réalise pas une modernisation de l’administration communale, le gâteau pourrait s’avérer plein de vers et conduire à une nouvelle indigestion politique.

 

 

Adrien Theilleux

LES CANDIDATS

Assani Bamcolo – UDACK (Union)
Sidi Hamada-Hamidou – Ensemble pour réussir aujourd’hui et demain (sans étiquette)
Raos – Avec Raos, voyons plus grand (PSM)
Alimdine Ali – Union pour le Développement de la Commune de Koungou (UDCK) (sans étiquette)
Toyafti Ahamadi – UMP commune de Koungou (UMP)
Hafifa Daoud – Tous Ensemble pour un Avenir Meilleur et Sûr (TEAMS) (PS)
Anlimou Youssouf Kassim WALEZ (sans étiquette)
Souafaoui Saïd – Mouvement pour le Développement de Mayotte (MDM)
Souffou Ahmed – Union Démocratique de la Commune de Koungou (UDCK)

Le FCM remporte la Supercoupe !

Si le FC M’tsapéré souhaitait envoyer un message à la planète football de l’île, son match de samedi contre le vainqueur de la coupe de Mayotte Miracle du sud de Bouéni pourrait être résumé ainsi : il faudra compter sur nous. Avec un effectif qui a enregistré le retour d’Abdou Lihariti Antoissi « Maradona », El Kabir Mlanao ou encore Ichirac Mahafidhou, les Diables rouges disposent d’un arsenal offensif impressionnant.

D’ailleurs, Abidi Massoundi, réputé pour être un entraîneur à vocation défensive a surpris son monde en alignant que le seul Ichirac Mahafidhou en milieu défensif. Il ne fallait pas arriver en retard à Chiconi pour voir le premier but de la rencontre dès la 3e minute de jeu. Sur une action initiée sur le flanc droit, « Maradona centre et trouve la tête de Kheldy Angatahy qui prend le meilleur sur son défenseur et trompe Saïd Ousseni. Les Oranges ne pouvaient pas plus mal commencer leur saison. Mais, pendant toute la première mi-temps, ils subiront la maîtrise collective du FCM.

À la 19e minute, Maradona encore lui récupère un ballon au milieu de terrain et lance Jackson Kasongo. Le sportif de l’année 2013 Mayotte Hebdo élimine d’un raid solitaire trois joueurs et frappe à l’entrée de la surface. Le tir croisé heurte le poteau de Bouéni et rentre dans les filets (2-0).

La domination du champion de Mayotte s’accentue encore, les Diables rouges jouent à la passe à dix. Et sur une action partie encore une fois du flanc droit et du capitaine Loïc Robilliart, un centre trouve la tête d’El Kabir Mlanao. Saïd Ousseni est encore battu (3-0, 27e). Dès lors, on se dit que le match va être à sens unique. Mais, les choses changent après la pause. Les Oranges ont plus de mordant et obtiennent un penalty dès le coup d’envoi. Harouna Saïd transforme. (3-1, 46e).

Le banc du FCM encourage les siens, peut-être coupables de relâchement. Chemseddine El Jenabi réalise un festival à 20 m du but de Bouéni, mais sa frappe du gauche passe de peu à côté.
Miracle du Sud prend l’avertissement au sérieux et part à l’attaque. Comme son adversaire, c’est sur le côté droit que les Bouéniens passent.
Abdourazakou Attoumani prend tout le monde de vitesse et centre très fort. Michael Ahamadi repousse le ballon dans les pieds de Soidroudine Salim Houmadi. Celui-ci marque du plat du pied (3-2, 71e). Dès lors, les Bouéniens croient à la remontée et pensent même obtenir un penalty quelques minutes plus tard. Mais M. Issimaïla ne réagit pas.

Au contraire, les Diables rouges remettent la machine offensive en marche. Mouhtar Madi Ali « Johnny » rentré à la mi-temps inscrit un but de la tête (78e). Il aggrave la marque avant le coup de sifflet final servi par Faïze Ali Amir (5-2, 85e). Le feu d’artifice se termine là.

Le résultat est de bon augure avant la coupe des clubs champions de l’Union des fédérations de football de l’océan Indien (UFFOI) qui se déroulera à Chiconi à partir du 25 mars. Pour le reste de la saison, on ne peut s’avancer si les M’tsapérois pourront être aussi dénominateurs. La qualité des terrains mahorais étant plutôt médiocre en saison sèche, ils ne pourront pas développer un jeu aussi attrayant que samedi et surtout, ils seront attendus avec des défenses renforcées. Mais, en attendant, les Diables rouges peuvent préparer avec sérénité leurs échéances du début de la saison.

 

F.S.

Jeunes ambassadeurs européens : L’aventure n’est pas finie

Beaucoup de sourires et d’éclats de rire ont été provoqués hier matin lors des retrouvailles des jeunes ambassadeurs.
Pour certains, ce fut une grande joie et un plaisir de revoir des camarades qu’ils ne connaissaient pas il y a deux semaines et avec qui ils ont vécu une aventure « incroyable » selon leurs propres mots. « Depuis que je suis revenue, je m’ennuie, tout cela me manque » ont avoué plusieurs d’entre eux.

Au cours de cette réunion, chacun a pu décrire ce que voyage leur a apporté, les émotions qu’ils ont ressenties et la perception que leur entourage a eue de cette aventure. « On m’appelle Mme l’ambassadrice maintenant. J’ai été impressionné par l’accueil que nous avons reçu à l’aéroport, mais aussi chez moi à M’tsahara. J’ai même été invité à diner par mes profs » a déclaré Youhanidhi Silahi, étudiante au centre universitaire de Dembéni.

Tous ont été questionnés par les voisins, les amis et la famille sur ce qu’ils ont vu et fait à Paris et Bruxelles.
« Mon père m’a dit qu’il fallait que je travaille encore plus pour un jour exercer un métier là-bas. Cette aventure, j’y pense tout le temps et cela m’a mis un gros doute dans mon orientation. Je voulais faire médecine et là je me demande si je ne vais pas faire Sciences Po » a répliqué Yasmina Tany, élève en terminale S au lycée de Mamoudzou.

De nombreuses anecdotes ponctuent les discussions entre ambassadeurs, mais avoir rencontré des hauts fonctionnaires de l’État ou européens, ainsi que des élus a modifié la vision qu’ils avaient de la politique. « Je ne pensais pas que la politique pouvait apporter autant. Je ne pensais pas que les hommes politiques pouvaient être aussi accessibles, Younous Omarjee et le sénateur Thani Mohamed Soilihi ont répondu à nos questions, ils ont accepté de prendre des photos avec nous. On pensait qu’ils avaient des gardes du corps et qu’ils refuseraient de nous parler. Cela nous réconcilie avec la politique », ont indiqué Armel Madi Rachidi et Myriam Saïd.

Dayane Mohamed, membre du cabinet de Daniel Zaïdani et chef de ce projet, a admis devant les jeunes ambassadeurs que ce projet n’avait pas été si simple à mettre sur pieds. Mais le jeu selon lui en valait la chandelle.
« Quand le président a lancé le projet, personne n’y croyait, cela a été une rude bataille pour le faire adopter. Il a fallu convaincre les élus et les services. Nous avons eu aussi beaucoup de pression de familles qui voulaient favoriser leurs enfants. Mais, il s’agissait d’un concours, vous avez été choisis et je suis très admiratif de ce que vous avez montré. Vous nous avez épatés par votre sincérité, votre courage et ça me donne de l’espoir pour l’avenir. La cohésion de votre groupe a été exceptionnelle, vous avez été mûrs, responsables et dignes de représenter la jeunesse mahoraise. »

Mais, celui-ci a rappelé que l’aventure n’était pas terminée. Désormais, une exposition doit être préparée par les ambassadeurs pour se rendre dans les établissements de l’île et jouer le rôle d’ambassadeur de l’Union européenne à Mayotte. Ayant eu le privilège de se rendre à Bruxelles, c’est à eux désormais d’expliquer avec leurs mots ce qu’ils y ont fait et compris du fonctionnement de l’Union européenne. Ce défi est dans leurs cordes et désormais, ils sont attachés à l’importance de leur fonction. Comme certains l’ont souligné, des opportunités s’ouvrent pour eux, à eux de les saisir pour faire avancer leurs projets personnels et l’île de Mayotte.

 

F.S.

Edito : Entendre Mayotte vivre !

 

Entendre des travailleurs se presser de finir de manger leurs brochettes pour reprendre le chantier tout proche. Il y a du boulot, des délais à respecter car le carnet de commandes commence à se remplir. C’est encourageant. Ça fait du bien à tout le monde. Le travail et l’argent reviennent progressivement, se répandant ensuite dans toute l’économie.

Entendre les orateurs se relayer au micro, la parole donnée aux anciens, les prières de circonstances et de soutien. Croiser des meetings sur chaque placette, dans chaque salle de MJC disponible le week-end, mais les soirs de semaine aussi maintenant. Je me dis que la population va être sensibilisée à ces élections, va écouter les arguments, les promesses des uns et des autres et pourra voter en son âme et conscience, pour que nos communes aillent de l’avant.

Entendre et voir Lathéral en concert sur YouTube, avec plaisir, en attendant de le revoir prochainement sur scène. Taper “Mayotte” et découvrir des centaines de films, clips et autres images, déposés par des amis ou des inconnus. Découvrir de la musique, de belles images de la campagne, des plages, sur l’eau ou sous l’eau, de cette belle île.

Entendre des femmes chanter dans la rue ce week-end et les découvrir, parées de mille fleurs, de leurs plus beaux bijoux étincelants, rejoignant l’une d’entre elles qui se marie. Imaginer ces odeurs de jasmin et d’ylang qui exhalent de leurs tampas.

Entendre des gens se plaindre de certains élus passés et de ceux à venir, de leur “niveau”, de leur incapacité supposée à pouvoir accompagner leur commune sur le chemin de l’avenir. Et se dire que la démocratie est là pour que chacun donne son avis… puis vote.

Entendre Mayotte vivre, respirer, chanter ! Entendre Mayotte qui avance, parfois à reculons, parfois en courant, parfois en trainant les pieds… Entendre Mayotte qui râle, qui pleure ses enfants ou ses anciens. Entendre Mayotte qui rit, qui rigole, de ces rires qui inondent les visages, de ces sourires communicatifs, invitant à la rencontre, à la discussion. De ces sourires pleins d’hospitalité et de tolérance. Penser aux couloirs froids du métro où l’on ne fait que se croiser, et relever la tête… Penser à ceux qui sont sous d’autres cieux, qui nous lisent par internet, et à qui ces évocations vont réveiller des souvenirs heureux.

Entendre ces cris qui ne sont que discussions animées. Ces discours enflammés qui surprennent les visiteurs, qui parfois les inquiètent, avant qu’ils ne comprennent que ce ne sont que des discussions, avec un peu de relief…

Entendre le chant mélodique des oiseaux, le chant strident des cigales dans la forêt, le sifflement caractéristique de groupes de jeunes qui trainent dans les rues la nuit venue, à la recherche d’un mauvais coup.

Entendre le bruit des vagues sur la plage, lent, régulier, reposant… et le bruit des ouvriers qui le week-end venu améliorent leurs revenus en construisant des maisons sur toute l’île, en élevant des étages pour les enfants qui grandissent, pour ceux qui vont revenir.

Entendre Mayotte vivre !

 

Laurent Canavate

Edito : Les bonnes nouvelles s’amoncellent sur Mayotte

 

La première chaine de kébab d’Europe, Nabab kébab, ouvre une enseigne rue du Cinéma à Mamoudzou. La principale chaine de pizzéria de la région, installée à Madagascar, Gastronomie pizza, cherche un local pour se lancer après 17 restaurants ouverts dans la Grande île et des velléités dans d’autres îles de la région.

Le projet d’hôtel de la Pointe Koungou est relancé. L’aérogare va être livrée dans les prochains jours.

Le champion du monde de kick boxing Hirachidine revient chez lui, amenant fièrement son titre. Bravo ! Il est accueilli comme il se doit. Il manque peut-être les officiels, les services de la jeunesse et des sports de l’État et du conseil général qui ne l’ont pas suivi, ne l’ont pas soutenu, ne sont toujours pas là… C’est dommage, car ce sportif pourrait apporter de l’espoir, de l’optimisme, de l’ambition à beaucoup. Il pourrait transmettre d’autant plus son expérience, son ambition, tout le travail que cela représente à une jeunesse en manque de repères et de modèles. Mais on a malheureusement l’habitude avec nos athlètes ici. Ils sont obligés de partir pour continuer. Ici ils s’entrainent sur un stade à l’abandon (où en sont les travaux de mise aux normes promis depuis des années ?…), longtemps sans lumière, sans aucun soutien. C’est vraiment dommage quand on voit le potentiel, et les résultats.

Un catamaran de luxe attire un millionnaire américain. La Fnac pourrait ouvrir un magasin dans le cadre de son développement de petites structures. Sans oublier le Mac Do, dont le nom revient régulièrement aux oreilles… et qui fait frémir les aficionados. Et le cinéma fonctionne !

C’est aujourd’hui le secteur privé qui recommence à avancer. Tant mieux.

Des collèges aussi commencent à sortir de terre. Et bientôt des écoles ? La Sim construit à tout va, sur toute l’île. L’activité reprend en rêvant aux fonds européens pour lesquels la préfecture et le conseil général travaillent de concert. Ils pourraient être « actifs » à partir de fin 2014. Les orientations se précisent, les dossiers se ficellent. Il faudra être prêt pour le départ et ne pas perdre une miette de ces fonds.

Nos jeunes ambassadeurs sont à Paris où notre sénateur Mohamed Thani les a accueillis au Palais du Luxembourg, mais aussi à Bruxelles où ils ont pu toucher du doigt la réalité européenne, la force de cette Union. Ils ont pu s’informer sur le programme Erasmus, sur l’apport des Rup à l’Europe, sur la place de la jeunesse. Ils ont rencontré d’éminentes personnalités et se sont entretenus avec elles de Mayotte, de l’Europe. Ils reviendront plus ouverts sur ces réalités, sur les potentiels, sur le monde. Et c’est une très belle chose de pouvoir leur offrir ce déplacement, grâce à la participation du vice-rectorat pour relayer le concours, grâce au conseil général et grâce à notre député européen Younous Omarjee.

Ce message d’union, de rassemblement pour être plus fort, ce message de volonté, d’ambition, de projets à mener à bien grâce au travail de chacun, c’est ce qui ressort cette semaine encore à la lecture du Mayotte Hebdo, et ça fait bien plaisir.

 

Laurent Canavate

 

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Tribulations dans le lagon

 

Les deux offres principales ici sont la plongée en bouteilles et les sorties en mer… Mais si les nombreuses offres proposées pour ces deux loisirs semblent presque les mêmes en terme de matériels ou de tarifs (à l’exception de celle, plus luxueuse, sur catamaran proposée par Alamanda’s boat, où les bateaux à fond de verre), la grande surprise est que, si la satisfaction du client en est l’objectif, ces prestations peuvent aller du jour à la nuit selon… l’organisateur et son équipe.

 

Arrivant il y a quelques années, je m’initiais à la plongée. Mon baptême fut un échec si cuisant et frustrant, que je ne le réitérais pas avant cet article, convaincu que mes « handicaps physiques » en étaient la cause. Lors de cette première sortie en effet, je fus emmené sur un spot proche du club. La pression aux oreilles fut si violente qu’elle perdura pendant une semaine. Inquiet, je me renseignais auprès de l’organisateur. Selon lui, mes tympans, trop petits, en étaient la cause…

 

C’est donc en reculant que je me suis inscrit chez Hippocampe plongée (agréé Scubapro), lui expliquant cette « mésaventure ». Il m’invite à « risquer » un nouveau baptême. Sur le bateau, il commence par expliquer le matériel, ainsi que les strictes limites de ce qui nous sera autorisé lors de cette plongée en débutant. Puis il nous indique, grande nouveauté pour moi, les astuces pour les problèmes susceptibles de se produire avec le masque, la respiration ou… les oreilles ! Comment les équilibrer sous l’eau par exemple.

Nouveauté évidente, mais dont personne ne m’avais parlé, et qui ne s’invente pas. Un arrêt dès les 2 premiers mètres est l’épreuve pratique de ces « astuces », ou d’autres qui pourraient apparaitre, jusqu’à la découverte de la passe en S, et même des invitations à gérer l’équilibre de son corps, pour parvenir à une certaine autonomie. Le reste ? Du bonheur, et rien que du bonheur !
Concernant les sorties en mer, contactant plusieurs prestataires (non exhaustifs) je me confronte au même écart de prestations et d’accueil.
Dès mon arrivée sur le bateau, au matin de cette première expérience, le skipper commence à énumérer la liste de « ce qui ne sera pas possible aujourd’hui » (sic…), avant de partir errer en mer à la recherche de potentielles raies manta (certains organisateurs vous vendent déjà des baleines avant même qu’elles soient arrivées !). Les ayant soit disant aperçues, le skipper nous fait tournant en rond, et en vain, pendant un bon moment… Passée cette expérience ridicule, la plage choisie est si sale que je refuse de m’y installer pour manger ! C’est là le drame : quelle réputation pour Mayotte ! Pourtant les magnifiques plages et tombants sont nombreux. Pour finir cette journée désastreuse, l’errance en mer se poursuivant toute la journée, le skipper décide de manière impromptue d’achever cette visite par une présentation de la mangrove à la va-vite, autour de la ZI de Kawéni, avant de rentrer au port de plaisance…

 

Ici encore, ne me décourageant pas, je contacte plusieurs autres prestataires. Les prix comme le matériel semblent similaires, mais une fois encore l’expérience change du tout au tout. Stéphane Marignes, skipper de Mayotte Lagon commente : « Le premier objectif, c’est bien sûr la sécurité : il faut savoir gérer de façon pédagogique son équipage. C’est aussi un aspect très important d’être aussi guide que marin, et de présenter la richesse du lagon, ou de la mangrove. Et bien sûr, au final, l’objectif reste la satisfaction des clients ! ».
De ce point de vue, Grégory, skipper du Nautile, commente : « certains préfèrent courir après les baleines, même si celles-ci se trouvent au-delà du lagon, et qu’avec les alizées il faut parfois traverser des vagues de 3 mètres de haut ! Certaines familles ne sont pas préparées à cette expérience… C’est pourquoi il est mieux de proposer un bon repas (presque gastronomique !), sur une plage de rêve. Notre différence est de savoir parfois sortir de l’aspect safari, pour plus de confort ».

 

Avec ces « détails » proposés par des organisateurs plus responsables et compétents, l’expérience n’est plus du tout la même ; et je puis maintenant vous affirmer que ces sorties éblouissantes existent, gorgées de vagues ensoleillées, de plages magnifiques aux eaux turquoises, de longues ballades en palmes, masque et tuba sur les ilots, avec une ribambelle multicolore de poissons, donnant à Mayotte le rang du lagon qu’elle mérite ! Avec souvent la rencontre de dauphins, de baleines ou de tortues, qui constituent simplement la « cerise sur le gâteau ».
Nils Bertrand, fondateur de Sea Blue Safari, en convient aussi et vient de s’équiper d’un bateau avec un large fond en verre. Il permet d’apprécier les coraux et leur faune, quel que soit l’âge, sans même avoir à plonger, en toute sécurité. Aquavision constitue un nouveau type de sorties, principalement orientées sur la beauté du lagon. Bien sûr, nager reste possible, mais le travail de Nils est, confortablement installés avec une vue imprenable, de commenter les différentes espèces croisées, expliquer pourquoi certaines sont protégées ou d’autres destructrices, comment « fonctionne » le corail, et sa diversité encore magnifiquement préservée… A condition de bien respecter cet équilibre fragile ! Vivifiantes et instructives ballades à pratiquer en famille.
Voici de bonnes idées pour vos week-ends, en amoureux, avec des amis ou en famille, quel que soit l’âge, pour des excursions sportives et intéressantes autour de ce qui reste la principale perspective économique de l’île : son superbe lagon !

 

DLP

 

 

 

Quelques bonnes adresses

Hippocampe Plongée : 06 39 69 16 93
Alamanda’s Boat (excursions Catamaran) : 06 39 27 59 25
Sea Blue Safari (excursions) : 06 39 69 13 87
Mayotte Lagon (excursions) : 06 39 27 59 25
Aquavision (excursions fond de verre) : 06 39 69 00 46
Nautile (excursions) : 06 39 69 09 59
Panoramic Lagoon (excursions fond de verre) : 06 39 69 80 68

Inscriptions à l’école de musique associative

– Vendredi 7 septembre
De 14h à 19h

– Samedi 8 septembre
De 9h à 13h

les adhérents ayant déjà constitué leur dossier et payé les frais d’inscriptions  sont attendus les 5 et 6 septembre de 14h à 19h.

Reprise des cours
lundi 10 septembre 2012

Cours dispensés : piano, orgue, guitare, basse, violon, batterie, flûte traversière, à bec, trompette, trombone, chant, harmonica, solfège, chorales enfants/ado/adulte. éveil musical,djembé,  instruments traditionnels de Mayotte (dzendze, gabussi)

CG : Une séance plénière très chargée

 

D’emblée le ton est donné, Saïd Omar Oili commente et critique ouvertement les délibérations présentées par son président. A plusieurs reprises, il se rallie aux côtés de l’opposition. La majorité de Zaïdani était fragilisée par l’absence d’Ibrahim Aboubacar qui n’avait pas laissé de procuration.

Daniel Zaïdani était même contraint de déposer un amendement proposé par l’opposition à plusieurs reprises, pour voir ses délibérations acceptées à la majorité. C’est le chef du groupe UMP, Ali Bacar qui sonne la charge en demandant à connaitre les montants des subventions accordées aux associations sachant que la commission régionale des comptes ne s’est pas encore prononcé sur le budget primitif 2012.

Plusieurs délibérations ont porté sur des subventions aux associations. Les montants votés s’élèvent en tout à plus de 400.000€. Les comités Miss Mayotte et Gniora za messo (Mister Mayotte) ont décroché respectivement 50.000 et 45.000€. De manière générale, le nombre de missions des élus à l’extérieur a augmenté. 0 Les élus ont tenté de faire passer une délibération demandant le remboursement de frais de déplacement et de représentations de missions déjà effectuées (une douzaine de missions et 10 élus concernés). Cette délibération ne devrait pas passer le contrôle de légalité à la préfecture, car, pour être validées, les missions doivent d’abord faire l’objet d’une délibération.

Le troisième vice-président Saïd Ahamadi Raos s’envolera directement pour le Groenland afin d’assister à une conférence ministérielle menée par une association des Pays et territoire d’outre-mer (PTOM) suivie d’un forum. Or Mayotte devrait avoir perdu le statut de PTOM d’ici-là, pour celui de Rup.

Le vice-rectorat « déçus mais pas surpris » des mauvais résultats du Bac

 

Concernant le Bac professionnel, le taux de réussite est de 69.1% contre 75.1% en 2011. Le nombre de diplômés du brevet se maintient à peu près, passant de 73.7% à 70.3%, de même que celui des CAP qui passe de 89.6% d’admis à 84.6%. Le seul examen qui présente une hausse, le BEP atteint 68% d’admis, gagnant 2.8 points de réussite.

François-Marie Perrin s’est dit déçu « mais pas surpris ». « Les professeurs nous ont fait part cette année de leur sentiment qu’après les événements d’octobre, beaucoup de jeunes ne s’étaient pas remis au travail. L’année a été profondément perturbée. Conscients de cela, nous avions demandé des moyens et des cours supplémentaires qui n’ont pas eu l’efficacité souhaitée, probablement parce qu’ils ont été suivis par un trop petit nombre d’élèves. Les plus touchés ont été les élèves les plus fragiles » explique le vice-recteur.

Cette tendance aura pour conséquence de faire gonfler encore les effectifs attendus à la rentrée, car quatre classes de Terminale devraient être créées pour pallier cet afflux. C’est en tout cas l’ampleur des moyens réclamés par le vicerecteur au ministère. Et si les redoublants de Terminale générale et technologique auront leur place et pourront retenter leur chance, les élèves qui rataient le bac cette année pour la seconde fois seront écartés du système éducatif de Mayotte.

Enfin, une « encore plus grande déception », le BTS présente une baisse de près de 37 points du taux de réussite qui atteint 23.3%. Une baisse qui s’explique par les modalités de sa correction, car cette année en effet, les copies étaient corrigées à la Réunion. François-Marie Perrin estime que : « le jury a été beaucoup plus sévère que notre pratique habituelle, parfois trop sévère en se basant sur la forme, la qualité d’expression, plus que sur le fond. Reste qu’on ne peut pas se satisfaire d’un résultat aussi faible. ». Assurément.

 

 

 

FLASH INFOS MAYOTTE QUOTIDIEN INFORMATION ACTUALITE

Les 36000 gènes du bananier décryptés

 

Avancée majeure pour la compréhension de la génétique et l’amélioration des variétés de bananes, ce travail a été réalisé dans le cadre du Global musa genomics consortium. Les résultats sont publiés en ligne depuis mercredi dans la prestigieuse revue scientifique Nature.

Selon le Cirad, le bananier est « capital pour la sécurité à la fois alimentaire et économique de plus de 400 millions de personnes des pays du Sud, il est soumis à des menaces parasitaires constantes. La création de nouvelles variétés plus résistantes est donc une nécessité même si elle est compliquée de par la très faible fertilité des bananiers cultivés. »

La séquence du génome du bananier est disponible en accès libre sur le site http:/banana-genome.cirad.fr.

 

 

 

FLASH INFOS MAYOTTE QUOTIDIEN INFORMATION ACTUALITE

Une desserte low-cost de Mayotte ?

De cette manière, XL Airways entend suppléer Air austral qui renonce à poursuivre l’exploitation de la ligne, jugée très déficitaire par la direction de l’entreprise de l’île Bourbon. Chacun se demande alors pourquoi elle retrouverait des couleurs sous un nouveau pavillon. Il se dit que XL Airways compte pratiquer des tarifs particulièrement agressifs, dont on ne connaît pas encore le niveau. Mais les Paris/Pointà- Pitre et Paris/Fort-de-France, dont l’ouverture est programmée pour le mois de décembre, s’effectueront sur la base de prix d’appel à 399 euros.

Si ce petit bonheur s’avère réel, c’est parce que certaines prestations à bord seront facturées. Olivier Besnard, le responsable de ce projet au sein d’XL Airways n’est pas un inconnu dans le domaine de l’aérien, ni même à la Réunion. Après avoir été directeur d’AOM pour la Martinique, il devient tour à tour directeur commercial d’Air liberté, puis d’Air austral. C’est aussi Olivier Besnard qui a transformé Air austral en une compagnie long courrier.

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes