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L’éducation nationale recherche des profs

À quelques jours des premières vacances scolaires, le vice-rectorat n’a apparemment toujours pas comblé tous les postes de professeurs.
Toujours à la recherche de contractuels, l’académie a publié il y a quelques jours des offres de postes en français, anglais, espagnol, histoire-géographie, mathématique, philosophie, arts plastiques ou musique sur le site Internet de Pôle Emploi.

 

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Vers une annulation des élections municipales à Dembéni et Koungou

À Ouangani, Ali Ahmed Combo l’avait emporté en mars 2014 face à Attoumani Harouna de 82 voix. Avec ce résultat, le maire UMP, surnommé “Maradona”, était reparti pour un second mandat. Ses opposants ont donc présenté une requête en annulation, car ils avaient constaté qu’un certain nombre d’électeurs effectifs ne résidaient pas dans la commune au moment des élections.
Cependant, le rapporteur a conclu qu’ils n’avaient pas suffisamment apporté de preuves de ces allégations pour constituer une base nécessaire à l’annulation de l’élection. Il y a donc de fortes chances qu’à l’issu du délibéré, “Maradona” soit conforté dans son mandat de maire et qu’il puisse aller au bout de son projet politique.

Il n’en va pas de même à Dembéni. Dans la commune du Centre universitaire de Mayotte, le maire sortant Soihibou Hamada, de la liste Union et apparenté PS a lui aussi été reconduit à l’issu des élections. Néanmoins, un écart de sept petites voix seulement était constaté à la fin du vote. Par ailleurs, dans le bureau de vote N°7, 37 bulletins en faveur de son opposant, Jouwaou Ambdi Hamada, du Mouvement des jeunes unis, étaient invalidés au 2nd tour, car il s’agissait de bulletins du 1er tour et qu’entre temps, la liste avait fusionné avec une autre liste.
Par conséquent le nombre de bulletins invalidés, ainsi que d’autres irrégularités constatées dans les bureaux de la commune de Dembéni portent à croire que le nombre de suffrages incorrects est plus élevé que l’écart des voix entre les deux candidats. La conclusion du rapporteur va donc dans le sens d’une annulation des élections.

À Koungou, la conclusion est la même, mais pour d’autres raisons. En effet, quelque temps avant l’élection, la municipalité a fait imprimer un bulletin pour évoquer la vie de la commune.
Or dans le prospectus destiné aux citoyens de Koungou, il est fait implicitement référence à “l’effort fourni par l’équipe municipale”, au “miracle” dans le redressement des finances et à la nécessité de donner une “continuité” à cette action. Une référence à peine voilée aux élections à venir.
Or, la loi est stricte en matière de propagande électorale. Un tract communal ne peut pas être utilisé à des fins de propagande, car il s’agit d’argent et de biens publics. Par ailleurs, l’écart de voix entre le vainqueur et son poursuivant direct, seulement 32 voix, laisse à penser que cette propagande a pu jouer un rôle dans le dénouement électoral constaté dans les urnes.

Dans ces trois affaires, les délibérés ont été remis à une date ultérieure.

Adrien Theilleux

Édito : « Il faut relever ce défi »

Mayotte a en effet de nombreux défis à relever, et plus généralement celui de son développement. La départementalisation, puis aujourd’hui la rupéisation, ne constituent que des outils au service de ce développement si nécessaire. Il s’agit de cadres, de règles, de chemins à emprunter qui doivent mener vers une meilleure éducation, un meilleur système de santé, une meilleure prise en compte de l’environnement, une meilleure protection des salariés, des consommateurs, des citoyens…

Il y a des paramètres, des critères, des normes, des niveaux de référence qui permettent de fixer des objectifs à atteindre : le nombre d’enseignants par élèves, le nombre de médecins par habitants, le taux de pollution acceptable pour l’eau à boire ou dans laquelle se baigner, l’état des logements, le revenu minimum pour vivre, le taux de chômage des jeunes, des vieux, le niveau d’alphabétisation, le niveau de pollution des voitures, le poids maximum par essieu, l’enseignement de la musique, l’apprentissage de la natation…

Dans tous les domaines, dans tous les secteurs de l’activité humaine, il faut disposer de données, de chiffres et comparer, se positionner par rapport aux autres. A partir de là il est possible de se plaindre, de réclamer, d’engager des travaux, des investissements pour combler les retards.

Dans de très nombreux domaines, Mayotte est « en retard », très loin derrière tous nos compatriotes français et européens. C’est « grâce » à ce retard que nous disposerons prochainement de fonds structurels européens, de fonds de « rattrapage ». Il conviendra de les utiliser vite et bien, pour espérer bénéficier de la clause de revoyure et pouvoir en avoir d’autres.

Pour cela, des formations ont été mises en place, avec les 2 M€ que l’Europe a prévu pour. Des intervenants de haut niveau sont venus expliquer, préciser les mécanismes, les fonds disponibles, les moyens d’en bénéficier. Ils ont parfois fait face à des chaises vides… C’est dommage pour une formation assurée par l’Ena à Mayotte, et gratuite. Une dernière session de 8 modules de deux jours chacun se déroulera du 17 novembre au 4 décembre. Il faut s’y inscrire avant le 17 octobre (contacter la préfecture).

En parallèle, l’Etat prépare le prochain Contrat de plan, qui viendra vraisemblablement se « coller » sous les programmes européens. Il y a aussi Mayotte 2025…

Des schémas directeurs, des plans d’actions ont déjà été élaborés, dans de très nombreux domaines, du tourisme à l’aquaculture, de la formation à l’enseignement, des risques majeurs aux pollutions. Ils ont fait l’objet de concertations entre les acteurs locaux avant leurs adoptions. Ils sont pour certains enterrés, ou simplement endormis. Il faudrait peut-être les « réveiller », les réactiver et assurer leur suivi.

Certains points en revanche n’ont toujours pas été abordés jusqu’au bout et bloquent le potentiel de développement : le schéma routier pour les 15 prochaines années, la piste longue (pour quand ?), la mise en place de cette agence foncière qui pourrait servir de « bourse » au foncier pour les porteurs de projets privés et publics…

La place consacrée à l’économie est aussi largement sous-évaluée à mon avis, dans les équipes dirigeantes, dans les projets qui seront soutenus par l’Europe et peut-être par le Contrat de plan. La formation des jeunes et des demandeurs d’emploi, l’assainissement sont certes nécessaires, et bienvenus, mais ils ne suffiront pas à faire décoller l’île.

Les zones d’activités communales, artisanales ou mêmes commerciales, les véritables aménagements urbains structurants, les zones consacrées aux investissements touristiques, le soutien aux entreprises locales par le biais de la zone franche globale par exemple, tout cela génèrerait pourtant de l’activité, du travail, de l’emploi qui manque cruellement sur l’île. Cette activité économique ferait augmenter les recettes des collectivités locales, leurs revenus des impôts locaux, et donc les moyens dont elles bénéficieraient pour mener à bien des actions en direction de la jeunesse, de la culture, des sports, du social, du monde associatif.

Pour avancer sur ces projets et les autres, pour solliciter les fonds européens, il convient de disposer de chiffres, de données à jour, mais ensuite de réaliser des dossiers complets, techniques, précis, chiffrés à présenter aux financeurs potentiels. Il faut pour cela des compétences, aux bons endroits, des équipes motivées, mobilisées, des cabinets efficaces. Il faut des orientations fixées par les élus, et des équipes qui suivent, avec des moyens et des délais à respecter. Il faut ensuite que les élus appuient leurs équipes, les accompagnent dans les ministères, les instances parisiennes ou bruxelloises.

Avec de bons dossiers, bien ficelés, comme nos voisins réunionnais, on sera bien plus crédibles et surtout tellement plus efficaces, pour la population qui attend ici. On pourra même être ambitieux. Les mains vides, on ne peut que saluer, se prendre en photo et revenir…

Les élus, avec des réalisations, du concret, des emplois créés sur leurs territoires, des écoles construites, des projets en cours, seront plus solides à l’approche des échéances électorales. Et les entreprises, les citoyens auront du travail, le sentiment que les choses avancent enfin vraiment. Faute de cela, les prochaines élections risquent d’être à l’image des précédentes : vous avez mangé (et vous nous avez oublié durant ces années), il faut laisser la place à d’autres, avec un très fort taux de remplacement.

La sanction des urnes apportera alors son lot de nouveaux, de « jeunes » inexpérimentés, sans contacts parisiens et il faudra encore recommencer, établir des relations, de confiance, avec le temps, avec les équipes, prendre connaissance des dossiers, de l’ampleur de la tâche, des responsabilités, des limites, des contraintes fortes, des sollicitations…

« Il faut relever ce défi », bien sûr. Pour cela il faut se mettre sérieusement au travail, concrètement, avec des dossiers solides à défendre.

 

Laurent Canavate

Affrontements Majicavo-Kawéni : libres en attendant le procès

Cela devait être une comparution immédiate, mais l’immédiateté n’est pas ce qui caractérise l’audience d’hier après-midi sur les affrontements entre Majicavo et Kawéni du 20 septembre dernier.

Pour rappeler les faits, le samedi 20 septembre lors d’un match de football opposant le FC Koropa, qui jouait à domicile et l’ASC Kawéni, le sifflement d’un carton jaune contre Koropa qui menait 3-0 à 20 minutes du coup de sifflet final a provoqué une réaction d’indignation de certains supporters qui ont envahi le terrain, ce qui a donné lieu à une bagarre générale. Des bagarres qui ont par la suite provoqué des affrontements et des émeutes. Une vingtaine de maisons ont été brûlées. Le tribunal a enregistré cinquante-et- une victimes de ces affrontements.

Un des interpellés est mineur et n’a donc pas comparu hier après-midi. Pour les quatre autres, leurs amis et familles étaient présents au tribunal, de même qu’un dissuasif dispositif de sécurité composé de gendarmes et de policiers.
Si depuis 14h, journalistes, avocats et membres des familles sont en attente de l’audience, c’est au final à 17h que la cour siégera.
Viviane Peyrot, la présidente du tribunal, et ses assesseurs fatigués d’avoir travaillé depuis 8h du matin et ayant assisté pendant 7h à la cour correctionnelle, demande le renvoi de l’audience à une date ultérieure. Cependant les prévenus veulent être jugés “tout de suite” tout comme leurs avocats à l’exception de maitre Idriss. Les avocats de la défense maitre Andjilani, maitre Simon et maitre Hassane n’approuvent pas la proposition de Viviane Peyrot.
C’est ainsi que des prises de bec ont rythmé l’audience entre les avocats de la défense et la présidente de l’audience. “Tout le monde est au courant depuis avant-hier. On avait le temps de plaider ce dossier. Après 48h de garde à vue, puis une comparution immédiate, on veut renvoyer. Je m’oppose, car mon client risque d’aller à Majicavo par mesure de détention provisoire” plaide ardemment maitre Andjilani.

Malgré tout, le renvoi de l’affaire est acté pour le 3 novembre à 14h.
Toutefois, il faut statuer pour savoir si les prévenus sont relâchés jusqu’à cette prochaine date ou alors faut-il les maintenir en détention provisoire à Majicavo alors qu’ils sortent déjà de 48h de garde à vue ? “On n’est pas sûrs de les revoir à la barre”, entend-on dans la salle.

C’est dans cette éventuelle optique, avec une salle d’audience remplie que les quatre mis en cause ont été présentés. Ils sont jeunes, tous âgés de 21 à 23 ans. Seul un d’entre eux est français, il s’agit du plus chétif d’entre, que nous allons dénommer Abdou. Il est aussi le seul à avoir un casier judiciaire et à ne pas pouvoir s’exprimer en français. Il faut dire qu’il a quitté l’école depuis 2007 et vit sans emploi chez sa mère. En 2013, il a été condamné pour deux faits de violence avec arme. Il lui est reproché cette fois-ci d’avoir commis le délit d’attroupement avec arme.

Juste à ses côtés, debout devant les magistrats, se tient celui que l’on va appeler Chakir. Défendu par maitre Simon, les scellés présents dans la salle d’audience ont été trouvés chez lui. Ainsi, il y est exposé un bout de bois taillé comme une batte de base-ball, un bout de bois avec des clous et un pilon en fer. Chakir est accusé d’avoir participé lors de ces évènements à un attroupement et d’avoir volé un scooter.
Il lui est reproché l’extorsion de la somme de 60 euros au propriétaire de l’engin, d’autant que tout ça aurait été commis en réunion avec la menace d’une arme. Pour maitre Simon, visiblement excédé par le renvoi de l’affaire, qui n’est pas de leur fait, mais plutôt du tribunal, comme il le rappelle.
Pour lui, son client n’aurait pas été là s’il avait été un vieux psy, fumant une pipe. “On l’aurait qualifié de collectionneur d’objets ethniques”, dit-il. Et que si le pilon était une arme “ça ferait de toutes les bouénis de redoutables délinquantes”. Un plaidoyer qui n’a pas manqué de faire sourire.
Il veut donc qu’il soit relâché jusqu’à l’audience du 3 novembre.

Le troisième accusé est défendu par maitre Andjilani. Il aurait juste poussé quelqu’un selon son avocat. Sauf que cette personne était arbitre lors de ce fameux match. Âgé de 23 ans, il est né à Anjouan. Bien que vivant à Mayotte depuis longtemps et marié civilement, il n’a pas encore ses papiers français. Diplômé en tant qu’éducateur spécialisé. Il entraîne bénévolement de jeunes basketteurs à Kawéni et dit ne pas boire ni fumer.
Son avocat refuse là aussi qu’il aille à Majicavo en attendant l’audience.

Le quatrième est lui aussi Comorien, détenteur d’un CAP de carreleur obtenu à Dzoumogné.
Devant le procureur, dit regretter ce qu’il a fait même s’il avait déclaré dans le procès-verbal être allé à Majicavo pour tabasser des gens.

Deux des prévenus sont donc de Kawéni et deux autres de Majicavo. Les avocats ont réussi, du moins pour cette fois à éviter la case Majicavo à leur client. Alors que le procureur avait requis pour trois d’entre eux, la détention provisoire.
Seul, le client de maitre Andjilani devait sous le voeu du procureur Alik être placé sous contrôle judiciaire.

Au final, ils repartent tous libres et devront répondre présents le 3 novembre au tribunal sous peine de faire l’objet d’un mandat d’amener.
Trois sont placés sous contrôle judiciaire, doivent donc se présenter deux fois par semaine à la gendarmerie de Mamoudzou. Ils n’ont pas le droit d’entrer en contact avec les victimes ni leurs proches. Il leur est également interdit de se rendre à des manifestations sportives, quelles qu’elles soient, tout comme ils n’ont pas le droit de porter des armes, “même pas un petit chombo ou une machette”, insiste Viviane Peyrot. Le client de maitre Andjilani repart libre, sans contrôle judiciaire.

Kalathoumi Abdil-Hadi

Les syndicats enseignants à nouveau dans la rue

D’un côté, il y avait le syndicat Unsa éducation et d’un autre une intersyndicale composée du Snes-Fsu et la Cgt-Educ’action, de FO et de Sud éducation.
L’intersyndicale a réuni une centaine de manifestants qui ont déserté leurs salles de classe pour cette journée de contestation. Ils dénoncent ce qu’ils appellent les mensonges de l’État qui ne respecteraient pas ses engagements. Les enseignants ne savent plus à quel saint se vouer, ni qui croire entre une circulaire qui clairement remet en cause les promesses de l’État et un directeur adjoint du cabinet de la ministre de l’Éducation nationale qui dit “ne pas être au courant” de cette histoire rapporte Thierry Wuillez du Snes Mayotte.

En effet, lors de leur manifestation contre la fiscalisation de leurs indemnités d’éloignement et contre l’abrogation du décret de 96, les syndicalistes avaient obtenu que les enseignants en interséjour restent sous le décret de 96 et qu’ils gardent donc une indemnité de 11,5 mois sans indexation.
L’État annonce le contraire de cet accord dans sa circulaire. Il y est stipulé que ces fonctionnaires entrent automatiquement dans le système transitoire et vont donc percevoir 8,5 mois d’indemnité en plus une indexation de 10 % sur le salaire. C’est une perte d’environ trois mois de leurs revenus qu’accusent ces quelque 400 enseignants.

L’intersyndicale parle “d’une nouvelle trahison de l’État” face à ce qu’elle appelle “une confusion totale”. Les syndicalistes ont été assurés que les ministères des Outremers et de la Fonction publique ont été saisis au sujet de la situation des fonctionnaires d’État en poste à Mayotte.
Les vacances approchant, les enseignants laissent jusqu’à la rentrée pour avoir des réponses, sinon ils laissent planer l’ombre d’une grève plus importante.
Thierry Wuillez parle également d’une incertitude juridique pour les anciens et les nouveaux arrivants. “Si eux l’ont probablement oublié, nous on n’a pas oublié la clause de revoyure au sujet de la mise en place de l’indexation à Mayotte et de l’attractivité” rappelle le secrétaire du Snes Mayotte.
Cet état des lieux devrait avoir lieu en 2015.

Quant au syndicat Unsa, les syndicalistes ont rencontré la vice-recteur Nathalie Costantini où ils ont été confortés sur les avancées “obtenues à Paris” par le syndicat au niveau national. Il devrait donc y avoir une reformulation de la fameuse circulaire. “On a l’assurance que les enseignants venant à Mayotte pourront retourner dans leur académie d’origine jusqu’en 2017” affirme Eric Hourcade secrétaire départemental de l’Unsa.
Par ailleurs, le « tout jeune syndicat à Mayotte » comme le qualifie Eric Hourcade, a écrit à Najat Vallaud-Belkacem, la ministre de l’Éducation nationale pour un éclaircissement de la situation des fonctionnaires à Mayotte et le maintien du décret de 96 jusqu’à la fin de la période transitoire.

Kalathoumi Abdil-Hadi

15 ans pour le meurtre de l’étudiant mahorais

En janvier 2012, à Tours, Chakirina Abdallah, un étudiant mahorais de 23 ans, avait été poignardé par son voisin qui ne supportait pas le bruit qui émanait de son appartement.
L’affaire avait ému toute la communauté mahoraise interloquée qui avait organisé une marche silencieuse.
Mercredi dernier, l’accusé a été reconnu coupable par la cour d’assises d’Indre et Loire et a été condamné à 15 ans de réclusion criminelle.

 

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Mayotte 2025 : les ateliers ont commencé

Les hommes politiques qui ont fait la départementalisation avaient en effet une vision politique, ils souhaitaient le département avant tout pour obtenir la sécurité pour eux-mêmes et surtout pour leurs enfants.

Maintenant que cela est acquis, les décideurs d’aujourd’hui doivent dessiner une nouvelle feuille de route. Or des problèmes nouveaux ont surgi, l’immigration de masse, la hausse de la délinquance, le chômage et l’exode de la jeunesse, le manque de compétence lié à des difficultés scolaires. Le gouvernement souhaite que ce projet soit le fruit d’une réflexion collective de la part des élus, de la société civile, des forces vives, de l’État.

L’époque où des fonctionnaires venus découvrir Mayotte pour deux ans dessinaient son avenir tous seuls assis sur un siège au fond d’un bureau est révolue. De nombreuses erreurs d’aménagement du territoire, de conception, de gestion ont été commises par le passé à Mayotte. Des incohérences et maladresses qui se perpétuent de nos jours.

L’urbanisation non maîtrisée, la concentration urbaine anarchique, le manque de vision de long terme dans la construction scolaire, l’incapacité à définir un mode de gestion fonctionnelle pour les infrastructures, l’absence de production locale et de mise en place d’un débouché marchand pour les produits, la perpétuation d’un modèle économique fondé sur l’importation de masse des produits de subsistance quotidiens qui rendent Mayotte fortement dépendante de l’extérieur restent autant de freins au développement.

Le modèle énergétique, qui s’appuie sur l’importation massive de carburant, le système de transport qui repose uniquement sur l’artisanat, tout cela mérite d’être repensé, amélioré, modifié. Beaucoup de thématiques entrent dans le champ de ces ateliers. Or il n’est pas dit que les personnes ressources mobilisées pour participer à ces ateliers, qui sont pour la plupart issues des partenaires institutionnels, puissent trouver à elles seules les clés du développement.

Il appartient aux développeurs, aux entrepreneurs non importateurs de se saisir du projet politique sous peine de le laisser à des gens moins clairvoyants.

A.T.

Revalorisation du RSA

Le montant forfaitaire du revenu de solidarité active (RSA) à Mayotte a été revalorisé par décret de ce 3 octobre 2014, publié au JORF du 5 octobre.
Il s’agit d’une révision exceptionnelle du montant forfaitaire du RSA à Mayotte et le texte entre en vigueur le lendemain de sa publication, suite à la saisine pour avis du conseil général de Mayotte en date du 14 août 2014.
Le Journal officiel explique que « compte tenu de la revalorisation du montant forfaitaire du RSA applicable en Métropole et dans les départements et collectivités d’Outremer (hors Mayotte) de 2 % en septembre 2014, le montant forfaitaire du RSA applicable à Mayotte est également revalorisé de 2 % en septembre 2014 ». L’article 1 précise que « le montant forfaitaire (…) applicable à un foyer composé d’une seule personne est porté à 254,65 € à compter des allocations dues au titre du mois de septembre 2014 ».

 

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Le terroir mahorais en test à Coconi

Les exposants ont vu débarquer un grand nombre de visiteurs à Coconi samedi, une habitude pour cette période de l’année où les nouveaux arrivants viennent découvrir les productions de Mayotte.
Les badauds sont en effet venus regarder, toucher, sentir, goûter les produits du terroir mahorais.

Pour l’Association saveurs et senteurs de Mayotte, le rendez-vous revêtait une impérative exigence, trouver des volontaires pour venir goûter les confitures, achards et jus de fruits. Autant dire que le public ne s’est pas fait prier.

L’association regroupe une dizaine de producteurs mahorais tels que Aromaoré, la Coopac, le Jardin d’Éden, les Vergers de Mayotte, des acteurs de l’agriculture mahoraise qui se sont fait connaître depuis plusieurs années et qui apportent à Mayotte ses lettres de noblesse en matière de production locale.
Son objectif cette année au marché agricole de Coconi : faire découvrir les produits de ses adhérents et surtout trouver les productions qui sont susceptibles de participer au salon de la foire agricole de Paris, le grand rendez-vous des exploitants français.

Car Mayotte a un titre à défendre. En effet, l’année passée, les confitures Mangues-Papayes-Passion de Saboutia Abdourahamane, la créatrice du Jardin d’Éden, avaient remporté le premier prix dans leur catégorie au salon.
Cette année, dans le segment des jus de fruits aussi, Mayotte pourrait percer avec ses spécialités à base de corossol, de nectar de baobab, de citronnelle.

Pour les visiteurs ce samedi, il leur était proposé de goûter à huit jus différents, une dizaine de confitures et une demi-douzaine de pots d’achards et de les noter en fonction de critères tels que l’aspect général, le parfum, le goût.
Les protagonistes se sont donc prêtés au jeu avec le plus grand sérieux, « si c’est pour la science » a admis l’un des participants avant d’engloutir un plein verre de jus de corossol.
Pour Éric, certains jus ont un goût « trop prononcé », Thérèse trouve que certaines confitures n’ont « pas trop d’odeur », tandis que les achards peuvent paraître « agressif de premier abord ». Tout est pris en compte, ainsi tel le jus d’évie a un aspect trop blanchâtre, malgré un goût très satisfaisant.
Les jus de mangue ont laissé place à la déception, avec un arrière-goût fermenté qui « pique la langue », selon Tina.

Au final, les meilleurs produits seront sélectionnés pour concourir en métropole face à tous les producteurs de l’hexagone, mais aussi des autres DOM.
L’objectif de réussir un tel concours serait d’acquérir plus de notoriété pour les produits de Mayotte, et, pourquoi pas, signer des contrats d’importations avec de grands noms de la restauration ou de l’agroalimentaire français.

Adrien Theilleux

Une tribune dans « Libé »

A l’intérieur, les auteurs affirment que « l’Etat a longtemps hésité à investir et à s’investir aux côtés de ce territoire et de sa population ». Ils expliquent ainsi que la départementalisation de Mayotte ne doit pas être une fin en soi et que le statut ne doit pas constituer « une coquille vide ».
C’est en particulier la jeunesse qui retient l’attention des sénateurs. Les retards accumulés dans les domaines éducatifs et culturels sont pointés du doigt comme relevant d’une responsabilité de la France. Selon le texte, les infrastructures font encore défaut.

Enfin la question de l’immigration a retenu l’attention des auteurs de l’article. Ils évoquent ainsi « une situation immorale, hypocrite et dangereuse ». Les drames humains et les difficultés sociales et économiques ne peuvent trouver une solution que par la coopération entre la France et les Comores. Et en premier lieu « la coopération en matière policière et douanière entre la France et les Comores.

En conclusion de l’article, les sénateurs évoquent les valeurs de la société mahoraise, « la tolérance, le pacifisme, le respect » à l’intérieur d’une société qui nécessite « des actions énergiques de développement ». Sans lesquels, « l’embolie est certaine ». Pour les élus, il s’agit d’un défi à relever car il s’agit « d’une question de responsabilité »

Adrien Theilleux

Édito : Mayotte dans 20 ans…

 Une université spécialisée dans l’éducation, les langues et histoires régionales, la biologie marine, avec des chercheurs installés sur place. Certains dépendent directement de la Maison de la mer, un grand centre de recherches monté avec l’Ifremer, qui abrite aussi, en allant vers Hajangoua, le Musée de la mer et du lagon, où trônent le dugong et le cœlacanthe, et des aquariums où les enfants et les touristes découvrent les richesses de notre lagon, classé au Patrimoine mondial de l’Humanité depuis 10 ans déjà. Un évènement qui a changé le regard du monde sur cette belle île que beaucoup rêvent de visiter un jour.

Un musée de la civilisation swahilie, pendant du Palais des Merveilles de Zanzibar, où à travers des objets, des films, des reconstitutions, chacun découvre un pan de l’histoire de l’Humanité. Un musée des cultures et traditions populaires, un musée de l’histoire de Mayotte adjacent, entre l’ancienne poste et la Résidence de Petite Terre, reçoivent des milliers de visiteurs, scolaires et touristes mélangés. Les paquebots accostent par dizaines chaque année, arrivant des Seychelles et repartant vers Madagascar, le Mozambique ou Zanzibar, avec des croisiéristes ravis de repartir avec de la vanille bio et de l’essence d’ylang, dont la réputation a franchi les frontières, après quelques décennies de quasi abandon.

Les milliers de tonnes de poissons de l’aquaculture mahoraise, avec son label bio, sont servies sur les grandes tables de l’Europe, chaque jour, et les perles naturelles du lagon, roses ou bleues, ornent les colliers des quartiers chics de la planète.

Un pont entre la Petite et la Grande Terre permet de rejoindre facilement l’aéroport international, avec sa piste longue, d’où décollent les avions pour Paris, Bruxelles, Johannesburg, Dubaï, mais aussi toutes les îles et grandes villes de la région. Les touristes vont et viennent, mais aussi les entrepreneurs, les commerçants, qui développent leurs affaires dans la région. Depuis que du pétrole a été découvert dans tout le Canal du Mozambique, Mayotte rayonne et devient un point de ralliement très apprécié pour sa sécurité et sa qualité de vie.

Le front de mer de Mamoudzou et sa marina avec ses centaines de bateaux font la joie des navigateurs, mais aussi de tous ceux qui s’y retrouvent tous les jours, tous les soirs pour y boire un verre de jus de fruit frais, se promener, y écouter un concert.

La pointe Mahabou est aménagée en parc public, avec ses jeux pour les enfants, ses parcours de santé, son restaurant panoramique et gastronomique qui offre, tout en haut, une vue magnifique sur Mamoudzou, la Petite Terre et quelques îlots. D’autres plages accueillent désormais aussi des hôtels, des restaurants, des bases nautiques remplies tous les week-end et même en semaine avec les scolaires, pour le bonheur de tous.

Le terre-plein de M’tsapéré, longtemps resté en friche, offre lui aussi un nouveau visage avec son grand parc des expositions, et son parc adjacent, qui accueille chaque semaine des salons, foires, concerts et autres manifestations régionales, même en saison des pluies. La belle salle de théâtre à côté permet à des troupes locales de théâtre, de danse, de se créer, de présenter leurs spectacles, de se développer et faire voyager leurs œuvres jusqu’à Avignon et New-York ! Mayotte s’exporte !

Les bus sillonnent l’île tous les quarts d’heure le jour, toutes les heures la nuit, des bus électriques, qui s’approvisionnent comme toutes les voitures de l’île, grâce aux fermes solaires et aux turbines géantes installées dans les passes du lagon. Beaucoup de responsables du monde entier viennent découvrir cette île qui fonctionne avec une énergie 100% renouvelable.

D’autres viennent s’enquérir des méthodes utilisées pour avoir su conserver un lagon aussi magnifique, de la charte pour l’approche des mammifères marins, des campagnes de sensibilisation qui ont été menées pour arrêter la culture sur brulis ou le braconnage des tortues et des techniques mises en œuvre pour « replanter » du corail après les deux épisodes d’El Nino successifs. Les constructions sous-marines commencent aussi à intéresser nos voisins et les techniques se développent ici.

Les élèves ont tous leur tablette, dans des salles climatisées, toujours grâce à cette énergie renouvelable et désormais quasi gratuite. Leurs professeurs leur apprennent le français et les maths, mais aussi l’histoire et la géographie, les sciences avec des tableaux tactiles, des écrans interactifs. Et le niveau n’a plus rien à voir avec ce que l’île a connu il y a encore vingt ans…

Des stades ont vu le jour, avec leurs terrains en gazon synthétique, avec leurs pistes d’athlétisme, avec des gradins couverts, des vestiaires évidemment et des parkings en conséquence, permettant d’accueillir une fois encore les Jeux de l’océan indien, mais surtout l’an prochain les Jeux des îles européennes. Il était temps. 20 ans après l’intégration de Mayotte dans l’Europe… Et une piscine olympique a été inaugurée l’an dernier, après les 5 piscines territoriales, faisant une fois encore la Une du journal local : Mayotte hebdo…

Dans 20 ans, en 2034, il faut espérer que les problèmes de clandestinité auront été résolus, que les bidonvilles auront disparu, tout comme l’insécurité, les logements indignes, l’urbanisme sauvage, les déchets jetés dans les rues et les collines brûlées avant chaque saison des pluies. Il faut espérer que les enfants auront des écoles en bon état, propres, et que les médecins ne fuiront pas l’île, nous laissant dans un désert médical très préjudiciable.

L’attractivité du territoire, pour ses habitants d’abord, mais aussi pour conserver ses enfants et pour attirer des compétences est un élément essentiel des prochaines années. L’éducation, la santé, la sécurité, la circulation, l’ouverture sur la région, les loisirs, le développement économique sont des éléments qui devront trouver de sérieuses améliorations. Les responsables socio-économiques, les maires, les conseillers généraux et autres élus, l’Etat, l’Europe, chacun devrait agir rapidement en ce sens, car les enfants grandissent et 20 ans passent vite…

Laurent Canavate

Les créateurs d’entreprise récompensés par la couveuse

Aurélio Lima Ferreira et Ali Papa Assoumanie sont les deux lauréats du concours “Lance ton business” qu’a organisé la Couveuse d’entreprise Oudjérébou.

Aurélio Lima Ferreira a été récompensé dans la catégorie “émergence”. Il gagne un suivi comptable d’une année ainsi que l’impression de ses cartes de visite. Le jeune réparateur et vendeur de produits électroniques se dit très surpris, mais visiblement heureux d’avoir été primé.

Ali Papa Assoumanie, est le lauréat de la catégorie développement. Il défendra les couleurs de Mayotte au mois de décembre prochain au ministère des Outremers, où il sera en concurrence avec d’autres entreprises ultramarines.

“Au conseil général et à la préfecture, il n’y a pas de place pour tout le monde”, a lancé Ali Papa Assoumanie aux étudiants présents. À la tête d’une entreprise spécialisée en entretien d’espaces verts et aménagement de jardins, il remercie la Couveuse, la Dieccte et l’Agefip pour le soutien notamment financier qu’il a reçu.

Il y a sans doute un monde entre l’idée de l’on se fait de la création d’entreprise et la réalité. La Couveuse d’entreprise se propose d’être, celle qui permet au rêve de devenir réalité, en évitant les pièges que peuvent rencontre les audacieux qui vont frapper à sa porte.

La particularité d’Oudjérébou, c’est qu’elle suit tous types de profils d’entreprises. En effet, que l’on soit psychologue libérale comme Nazzli Joma, qui a eu le prix spécial du jury ex aequo avec Hilda Mavouna, vendeuse de bijoux et de produits capillaires, la Couveuse apporte son soutien.

Les suivis sont surtout au niveau de la gestion et de la comptabilité comme l’explique Anne-Julie Brutout, coup de coeur du jury à la tête de l’école de musique “Ya utrunga”. Quand on est musicien ou psychologue, la comptabilité gestion est une notion très vague.
“Sans la couveuse, je n’aurai pas pu me mettre à mon compte”, concèdent-ils, reconnaissants.
De manière générale, les suivis durent un an, comme c’est le cas encore pour Nazzli Joma.

En plus de cet accompagnement, les couvées reçoivent conseils et soutien pour tenir en cas de baisse de motivation ou de situation difficile.

Katy Abdou, patronne de la société Déco-Event, la première couvée d’Oudjérébou est invitée à s’exprimer. Elle remercie, elle aussi du soutien très fort qu’ils lui ont manifesté et de la foi à son projet dont ils ont fait preuve.

Farah Hafidhou de Deltah Immo et Fayçoil Mouhoussoune de la société Etic ont livré leurs expériences et expliqué leurs parcours. Ouvrir son entreprise n’est pas un long chemin tranquille.
“Je ne me suis pas versé un salaire pendant six mois”, confie avec sourire Farah Hafidhou. “Je n’ai pas non plus pris de congé maternité avant et après mon accouchement” nous apprend celle qui dit aimer malgré tout être à son compte. “Il faut avoir de la rigueur et appréhender le marché”, conseille-t-elle aux futurs candidats à l’aventure de l’entrepreneuriat.

Kalathoumi Abdil-Hadi

Mayotte à Bruxelles pour le 3ème forum des RUP

C’est la première fois que notre département y participe. Une forte délégation d’une quarantaine de personnes est sur place, avec entre autres Daniel Zaïdani, président du conseil général, Saïd Ahamadi, 3e vice-président du CG en charge de la coopération régionale et des affaires européennes, Abdou Dahalani, président du conseil économique et social ou encore Djoundiy Omar, président de la CMA.

Le programme consacré à ces trois jours de forum et qui se termine aujourd’hui est dense.
Lundi, la délégation a visité le Parlement européen en début d’après-midi alors que les émissaires de la direction des affaires économiques du CG Michèle Balourd et Adrachi Vélou se sont rendus dans la matinée au comité de suivi Rup au bureau de représentation des Rup.
Les représentants du conseil économique et social et du conseil de la culture, de l’éducation et de l’environnement ont eux participé à une réunion technique.

Hier, le forum a débuté en présence de Johannes Hahn, commissaire européen sortant chargé des affaires régionales. En début de soirée, une convention du réseau emploi des Rup a été signée.
Ce mercredi, le forum s’achève à 14h30, avec une conférence de presse auparavant.
La délégation mahoraise doit quitter Bruxelles ce jeudi à la mi-journée.
Le 3ème Forum des Rup a été ouvert ce mardi matin, à 9h00, par les discours officiels. Ce forum, qui se tient tous les deux ans, accueille les 9 Régions ultra-périphériques de l’Europe qui concernent trois pays : France, Espagne et Portugal. La Réunion est fortement présente, avec une délégation conduite par le président de la région et sénateur Didier Robert. Dans un communiqué, il se félicite d’avoir obtenu une augmentation importante des dotations européennes à l’île voisine pour la prochaine programmation européenne 2014-2020 : 2,2 milliards d’euros : « c’est une première très belle victoire pour notre région ».

Parmi les thèmes abordés lors de ce 3ème Forum des Rup : « Comment relever le défi du chômage en mettant l’accent sur l’emploi des jeunes, de l’éducation, la formation, l’apprentissage, la mobilité et l’innovation sociale, au regard des spécificités socio-économiques et des évolutions démographiques des Rup ? », ou encore : « Comment optimiser l’utilisation des ressources pour atteindre des résultats innovants porteurs de croissance et de développement durable, qui valorisent les atouts des régions ultra-périphériques dans les secteurs du tourisme, de la recherche, de l’énergie, de l’agriculture et de la pêche ? ».

Des distributeurs automatiques de carburant pour le mois d’octobre

Le groupe Total Mayotte avait annoncé en juillet dernier avoir signé un accord avec les syndicats représentatifs des salariés pour l’installation de distributeurs automatiques de carburant (DAC) dans les stations mahoraises.

Ces DAC seront installés entre le 15 et le 25 octobre dans les stations de Passamaïnty et de Majicavo Lamir dans un premier temps.

L’objectif est de pouvoir délivrer du carburant moyennant un paiement par carte bancaire en dehors des heures d’ouverture des stations (7h – 21h), notamment pour les urgences des particuliers et des véhicules prioritaires.

Les stations seront éclairées et équipées de vidéosurveillance. À terme, toutes les stations de l’île devraient être équipées de ces DAC .

Par ailleurs, un poste de lavage à haute-pression verra le jour dans la station de Kawéni.

 

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Les Comores à la tribune des Nations Unies

C’est dans son discours construit en quatre points que le président comorien a abordé le désaccord qui persiste entre la France et les Comores concernant la souveraineté de Mayotte. Étonnamment, Ikililou Dhoinine n’a jamais nommé l’île devenue 101ème département français en 2011.

« La Communauté des Nations que nous sommes, a le devoir de s’auto-saisir des sujets qui, s’ils ne sont pas résolus équitablement, feront perdre à notre Organisation, sa crédibilité. C’est le cas de mon pays, admis comme membre de l’ONU, en vertu de la résolution 33 85 du 12 novembre 1975, réaffirmant la nécessité de respecter l’unité et l’intégrité territoriale de l’archipel des Comores, composé de quatre îles, mais dont, le processus de décolonisation, reste encore à parachever.
Dans cette deuxième rencontre, le Haut Conseil Paritaire aura à traiter, entre autres questions, celle relative à la circulation des personnes entre les quatre îles de l’archipel, en vue de mettre un terme aux drames qui endeuillent, quotidiennement, les familles comoriennes.
Des drames qui, le plus souvent, passent inaperçus auprès de l’opinion publique internationale, mais qui heurtent profondément, la conscience collective de mon peuple. Des drames qui heurtent également ce grand pays qu’est la France, dans ses valeurs humanistes que nous avons en partage.
En effet, au-delà du contentieux territorial entre les deux pays, il est d’une extrême urgence, de mettre un terme à cette tragédie humaine, dans le cadre de ce dialogue apaisé et engagé entre les deux parties et qui doit bénéficier du concours de notre organisation. C’est pourquoi, sur ce sujet et dans l’esprit de la Déclaration de Paris, ouvrant la voie à la construction d’une relation rénovée tournée vers l’avenir, j’ai récemment sollicité l’appui de la Commission de l’océan Indien, lors du Quatrième Sommet des Chefs d’État et de Gouvernement de cette organisation sous régionale, dont la France et les Comores sont membres. »

Par ailleurs, le président comorien a profité de son passage à la tribune pour aborder d’autres sujets d’actualité. Il a rappelé la nécessité de trouver une solution quant au conflit palestien, en affichant son soutien au peuple gazaoui ajoutant qu’une “solution équitable et urgente” devait être trouvée à ce différend qui a pratiquement “le même âge que notre organisation”.

Il est à noter qu’en fin de semaine dernière, suite à la réunion du conseil de défense convoqué en urgence après l’assassinat d’Hervé Gourdel, le gouvernement a choisi d’allonger les pays jugés à risques. La liste s’étend désormais à 40 états, dont les Comores. Les ressortissants français qui y résident ou y séjournent sont appelés “à la plus grande vigilance” sans pour autant céder à la panique.

M.C.

Il cambriole le parking du club de boxe

Mauvaise idée pour ce gamin de 10 ans vendredi soir.
Sur le parking du club de boxe au collège de Doujani, le délinquant en culottes courtes, probablement aidé par des complices, décide de s’aventurer à l’intérieur d’une voiture en stationnement pour y dérober des affaires. Sauf qu’une trentaine de boxeurs en sueurs sortent de leur entrainement à ce moment précis et attrapent le jeune voleur.
Fort heureusement pour lui, il n’a eu droit qu’à un sermon en règle de la part des boxeurs et un passage au commissariat où ses parents ont dû aller le chercher. Mais il a tout de même eu la peur de sa vie.

 

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Les associations se mobilisent pour nettoyer Mamoudzou

Pour sa 2ème édition, la Mairie de Mamoudzou a fait appel au tissu associatif, aux administrations pour ramasser les piles d’ordures qui jonchent le chef-lieu. Ce vendredi c’était au tour des administrations d’ouvrir le bal. “L’environnement doit être l’affaire de tous et pas seulement des pouvoirs publics”, tel était le message à faire passer.

Le samedi matin, les entreprises et les associations et les riverains ont enfilé leurs gants et attrapés leurs sacs-poubelle et leurs pelles pour déblayer, rue routes, trottoirs, caniveaux et mangroves de tous les encombrements possibles. Pendant plusieurs heures samedi matin les habitants, de tous âges et de toutes communautés se sont affairés à enlever, nettoyer, emballer les dépôts d’ordures sauvages. À plusieurs endroits ils ont même curé les caniveaux et tiré les carcasses rouillées.

Sur les réseaux sociaux, les internautes ont salué l’initiative tout en reprochant aux autorités leur manque de contrôle et de sévérité à l’égard des comportements à l’image de cet internaute qui a publié une réaction assez longue que nous vous restituons en intégralité :

“J’éprouve beaucoup d’admiration pour ces femmes et ces hommes qui au travers de leurs associations se battent pour le respect de l’environnement. En revanche, j’en veux à cette population à majorité musulmane qui s’accommode à transformer leur lieu de vie en véritable porcherie. Ce n’est pas l’image du musulman qu’on doit transmettre : on lui impose d’être propre et irréprochable sur le respect de sa dignité. Il est indigne de traiter ainsi la nature et de salir l’image collective. J’en veux à ces autorités qui profitent de ces mêmes associations, pour feindre de s’occuper de ces problèmes d’insalubrité, de pollution gangrenant notre île. Une opération symbolique par an, cela est juste bon pour les médias. Il faut une réelle politique pour changer les mauvaises habitudes”.

A.T.

Les Femmes Leaders rassurées par le comité Miss Mayotte

Il y a quelques jours, à la demande des Femmes leaders, une rencontre était organisée avec le comité Miss Mayotte afin de répondre aux interrogations des mécontents sur l’élection de Ludy Langlade. 

Le 30 août dernier, elle était élue Miss Mayotte 2014. Quelques heures seulement après son élection, elle était plongée au coeur de la polémique. La raison ? Ses origines, pas assez mahoraises au goût de certains. La jeune fille de 17 ans a admis s’être présentée alors qu’elle n’était installée à Mayotte que depuis trois mois.

Dès lors, les internautes se sont déchaînés sur les réseaux sociaux, criant au scandale et à la tromperie. Face à la tempête, le comité Miss Mayotte est resté droit dans ses bottes, hors de question de céder à la pression et destituer la jolie Ludy.

Ainsi, a fin de calmer les choses, une réunion de médiation était organisée pour mettre un terme à la polémique. « Nous avons rencontré les Femmes leaders qui nous ont exposé leurs inquiétudes quant aux capacités de Ludy de représenter Mayotte. Nous les avons rassurées et nous sommes excusés pour les paroles maladroites qu’elle a pu avoir lors de son passage au journal télévisé », rapporte Franck Servel, délégué régional Miss France. Pour l’association Wama, organisatrice de l’élection, et le comité Miss Mayotte, les critères grâce auxquels Ludy Langlade a été élue sont ceux de Miss France et ils ne peuvent être changés. « Que des jeunes filles mahoraises se présentent, nous ne demandons que ça, mais beaucoup de familles refusent malgré nos sollicitations », ajoute Franck Servel qui précise que suite à la rencontre avec les Femmes leaders, elles se sont proposées pour relayer le message dans les villages et auprès des familles lors des prochains castings.

Selon les dires de Franck Servel, Ludy Langlade semble avoir été très affectée par la polémique et surtout par les propos qui ont pu être tenus à son égard. « Elle aurait pu se décourager et laisser sa place mais elle ne l’a pas fait car elle est très volontaire », souligne le délégué régional.

Il y a quelques jours, Ludy Langlade a fait sa rentrée au lycée de Coconi, où elle a intégré sa classe de terminale. En plus de ses cours, elle consacre son temps libre à la préparation de l’élection Miss France avec son chaperon Stanisla Saïd. Elle partira en novembre sur Paris où elle sera remise entre les mains de Daniati Yves et Jane Jacquin pour être fin prête à intégrer l’aventure Miss France, dont le dénouement aura lieu le 6 décembre à Orléans.

 

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La Réunion : les manifestations de chômeurs prennent de l’ampleur

Depuis quelques semaines, des manifestations sporadiques et localisées de chômeurs agitent l’île Bourbon. Jusque-là relativement pacifiques, ces évènements ont pris une autre tournure avec l’embrasement, deux nuits consécutives du quartier du Chaudron, qui concentre une grande partie des maux sociaux de la Réunion.

Le point de vente de la société de transport en commun a été incendié dans la nuit de mercredi à jeudi, après des violences et des incivilités commises la nuit précédente. Des moyens de se faire entendre que ne cautionne pas la population.

En revanche, dans le quartier Patate à Sainte Clothilde, les chômeurs ont décidé de mettre en place un barrage filtrant sur le boulevard Lancastel qui dessert l’est du chef-lieu. Les protestataires ont profité de la venue d’un responsable du conseil général pour exprimer leur mécontentement vis-à-vis des élus qui, selon eux, se désintéressent de la population. Ils ont ensuite décidé de bloquer l’entrée de la Direction Régionale des Routes située. Une façon pour eux de cibler la collectivité régionale.

Même situation au parc aquatique de Saint-Denis où des chômeurs se sont présentés pour bloquer le chantier, réclamant plus d’emplois pour les habitants.

Le nombre de Réunionnais inscrit à pole emploi est de 135.130 au mois d’août, soit une diminution de 0,7 % par rapport au mois précédent, en dépit de cela, le nombre de chômeurs reste stable depuis le début de l’année.

 

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Le navire océanographique l’Atalante à Mayotte

Le navire de recherche de l’Institut Français de Recherche pour l’Exploitation de la Mer (Ifremer) l’Atalante est actuellement au mouillage au port de Longoni. Après avoir navigué aux Glorieuses pendant quelques jours, et avoir travaillé sur une meilleure cartographie de ces sites, l’équipe se prépare à une deuxième mission, qui durera 30 jours et débutera vendredi.

Ce bateau de 84 mètres de long qui peut accueillir une trentaine de navigants et une trentaine de scientifiques travaille à acquérir des données sur le canal du Mozambique. Plusieurs instituts sont d’ailleurs partenaires de cette campagne, soutenue également par le pétrolier Total, grâce à un accord-cadre avec l’entreprise.
Mais la chef de mission insiste : “il ne s’agit pas de chercher du pétrole”, mais bien de recueillir “des données fondamentales” pour la recherche.
Ainsi, les biologistes travailleront sur la description des écosystèmes profonds dans le canal du Mozambique. Quant aux géosciences, la première partie de la campagne a déjà permis d’obtenir une meilleure idée de la morphologie des fonds qui permet d’aider à cibler les plongées des caméras tractées. Des carottages profonds seront également effectués.

L’Atalante quittera son mouillage ce vendredi. Direction les Glorieuses. Puis, après avoir raccompagné à Mayotte deux chercheurs aux alentours du 1er octobre, le navire océanographique se dirigera vers les Comores où il procèdera à un dragage avant de redescendre vers la côte ouest malgache pour terminer sa course, le 27 octobre, à Maputo.

 

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Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes