Accueil Blog Page 606

TME 2015 : Rousseau Padial

Catégories : Entreprise innovante

Entreprise : Rousseau-Padial
Dirigeants : Antoine Padial et Serge Rousseau
Chiffre d’affaires : non communiqué
Date de création : 2000
Nombre de salariés : 30
Secteur d’activité : BTP

Cette entreprise de BTP va bientôt lancer une nouvelle tôle dont l’objectif est de réduire de 8 à 10 degrés la température sous le toit.

Les Mahorais pourront bientôt réduire la température sous le toit de 8 à 10 degrés. C’est en tout cas la promesse faite par Rousseau-Padial. L’entreprise de BTP prévoit de lancer bientôt une nouvelle tôle qui proposera une meilleure réflexion de la lumière solaire et donc une meilleure isolation de l’habitat. « Avant profilage de la tôle, nous allons coller une mousse dénommée Mauka Brizz », explique Eric Frémont, responsable du développement de la tôle. « Elle se compose d’un bac de couverture sur lequel est collé en sous face un isolant mince. La feuille métallisée réfléchit une grande partie de la chaleur, issue de l’ensoleillement, vers l’extérieur. La très faible valeur d’émissivité (2 %) du complexe isolant / feuille métallisée explique la réduction considérable des échanges thermiques par rayonnement vers l’intérieur du local. » De plus, cette nouvelle tôle disposera en surface d’une nouvelle gamme de couleurs très claires (exemple : blanc, vert…) permettant d’améliorer encore davantage la réflexion de la lumière solaire.

« Ce nouveau produit permettra de moins faire marcher la climatisation et ainsi de réduire la facture d’électricité », poursuit Eric Frémont. Rousseau Padial promet un prix « raisonnable » pour cette nouvelle tôle. Les clients pourront ainsi bénéficier d’une subvention de l’EDM, à condition que le produit soit posé par un professionnel agréé. Rousseau Padial vend aujourd’hui ses tôles 75 centième (norme européenne) à 18-19 euros le mètre carré.

Créée en 2000 par Serge Rousseau et Antoine Padial, la société emploie aujourd’hui une trentaine de salariés, pour la plupart mahorais. « Pour nos trois équipes de charpentiers, nous avons un responsable mahorais, un responsable malgache et un responsable métropolitain », égrène Eric Frémont. Rousseau Padial possède trois branches d’activité. La société répond à des marchés publics pour la construction de charpentes et de couverture, ce qui correspond à 60 % de son chiffre d’affaires total. Elle commercialise aussi des tôles pour les entreprises et les particuliers (40 % du CA total). Depuis peu, elle vend enfin du bois normé pour la charpente.

« L’entreprise s’est diversifiée par nécessité », indique Eric Frémont. « La Sim et la Smiam, qui étaient de gros donneurs d’ouvrage, ont arrêté de donner du travail pour des PME comme nous. Nous subissons de plus la concurrence de sociétés réunionnaises qui adoptent une politique très agressive sur les prix ». Rousseau Padial a toutefois plus d’un tour dans son sac. Elle travaille déjà sur un nouveau revêtement réfléchissant pour ses tôles.

 

TME 2015 : Centre équestre de Mayotte

Catégories : Entreprise citoyenne

Entreprise : Centre équestre
Dirigeants : Marie Grapin, Romain Chavanis
Chiffre d’affaires :
Date de création : 2002 avec changement de propriétaire le 24 mars 2012
Nombre de salariés : 1
Secteur d’activité : Loisirs

Le centre équestre de Mayotte est une SARL (société à responsabilité limitée) composée de ses deux copropriétaires et un consultant. Heureusement, de nombreux bénévoles de l’Association des cavaliers de Mayotte, qui compte 70 membres, viennent prêter main forte à cette équipe réduite.

Ouvert en mars 2002 à Hajangua, le site de 4 ha appartient à un couple depuis 3 ans : Marie Grapin et  Romain Chavanis, aidés par Alain Chartier, spécialiste d‘élevage de chevaux.

Le Centre équestre a mis une portion de son terrain avec toutes les commodités nécessaires (accès internet, eau, électricité…), pour servir de jardin-potager, à la disposition de Toi-Oussi, une association qui reçoit des handicapés âgés de 12 à 16 ans pour une mise en situation professionnelle, et ce à raison de 3 matinées par semaine.

Ce site ne fait appel à aucuns matériels et matériaux non-écologiques.

Lorsque vous entrez, vous ne voyez qu’arbres et fleurs endémiques, les clôtures ne sont pas en fer et béton mais en bois et roches, les tables et banquettes pour vous accueillir sont en bois recyclé. Vous trouverez du bambou partout ; même les cravaches, qui peuvent être en plastique et caoutchouc ailleurs, sont ici en bambou.

Les copeaux des litières des chevaux sont, après usage, donnés aux proches agriculteurs.

Pour ses actions citoyennes, le Centre équestre a reçu le label « éco-responsable » lors de la remise d’un Trophée aux Champs-Elysées-Paris des mains de Zinedine Zidane le 3 décembre dernier.

Le Centre est ouvert à tous, débutants et confirmés. Le 2ème dimanche de septembre, il offre 200 balades gratuites à poney. Il pratique des tarifs suffisamment bas pour accueillir les scolaires sur une île où les activités encadrées sont encore peu nombreuses.

Les enfants handicapés (“sensoriels”, “moteur“ et “mentaux”) sont les bienvenus ; c’est ce qui a séduit Hirachidine Saindou, champion du monde de kick-boxing, qui est devenu parrain du Centre, Centre qui participe d’ailleurs en ce moment même à l’insertion, sous convention de stage, d’un jeune homme en difficulté.

Le Centre équestre a reçu les 21 et 22 février derniers la visite d’un inspecteur fédéral de la Fédération française d’équitation. Il devrait donc recevoir une nouvelle fois une reconnaissance nationale avec l’obtention du label « Poney-club de France ». Ceci permettrait l’embauche d’un formateur professionnel pour intéresser toute  personne souhaitant rejoindre les secteurs du tourisme, de l’animation ou des soins équins.

Le Centre équestre d’Hajangua est une société de petite taille qui mérite le soutien de tous, tant son importance est grande pour Mayotte.

8 poneys et 1 cheval originaire de Madagascar ne permettent pas d’accueillir les quelque 200 personnes inscrits sur une liste d’attente pour devenir cavaliers d’un jour ou de toujours.

Il faudrait faire venir d’autres chevaux mais cela coûterait 300 000 euros pour le transport.

Le Centre équestre mérite, au moins, vos encouragements. 

Le mraha : plus qu’un jeu, un lien social

En fin d’après-midi, quand la chaleur du soleil mahorais s’est un peu calmée et que les hommes rentrent du travail, certains d’entre eux se rendent à la place de jeux située à côté de la Somaco de Cavani-Stade. Comme tous les jours, les fidèles joueurs de mraha se retrouvent vers 16h30 (après la prière de l’après-midi « ansr »).

« Tous les après-midis, on est là. Jouer nous aide à décompresser après le travail. Je suis un grand admirateur de ce jeu. Au début, je ne faisais que regarder, puis peu à peu j’ai compris les règles et je me suis mis à jouer avec les autres. », confie Foundi, l’un des joueurs les plus fidèles et le seul à avoir accepté de nous parler. Petit à petit, un groupe se forme. Les hommes se saluent et commencent à s’installer. Le jeu n’est pas encore là, mais il faut s’installer pour avoir le privilège de jouer en premier ! L’un des membres du groupe va ensuite chercher le plateau de jeu pour commencer enfin la partie. « C’est un camarade qui l’a acheté dans un atelier. Le prix dépend du menuisier et de la qualité du bois », nous explique Foundi.

Le plateau de jeu, également appelé « bao » en shimaore, sont taillés dans de gros arbres comme le jaquier, l’arbre à pain, le manguier, le baobab, etc. Le bao peut être simple ou avoir des dessins et motifs. Et voilà, la première partie peut enfin débuter.

Le mraha est un jeu pratiqué dans toute l’Afrique, mais avec des règles différentes selon les pays.

Un grand nombre de personnes sont présentes aujourd’hui, mais ça n’est pas toujours le cas : « Tout dépend du temps qu’il fait, mais il y a environ une dizaine de personnes qui sont là tous les jours. Le seul souci qu’on peut rencontrer, c’est quand il pleut. On se dit qu’il y aura pas grand monde alors on préfère rester chez soi. Quand il n’y a pas beaucoup de monde, on s’installe parfois à la terrasse de la boutique juste à côté pour se protéger de la pluie ou du soleil quand il tape trop fort. »

Comme la place de jeu est située juste à côté de la route, les joueurs attirent fréquemment le regard des passants qui s’arrêtent parfois pour y regarder de plus près. Lorsqu’il commence à faire trop sombre, les joueurs s’éclairent grâce au poteau électrique situé à proximité, mais sont néanmoins obligés de s’arrêter à la nuit tombée. Parmi les personnes qui se trouvent autour des deux joueurs, certains attendent leur tour tandis que d’autres sont juste là pour regarder et faire des commentaires. Il ne faut cependant pas gêner les joueurs par trop de bavardage, et éviter à tout prix de donner des conseils sous peine de fausser la partie : « On n’a pas le droit d’aider pour que le jeu se termine au plus vite. Chacun fait ses choix. Bonne ou mauvaise, la décision de chaque joueur lui appartient. »

Une partie dure plus ou moins longtemps en fonction des joueurs. Mais, selon Foundi, tous les joueurs de cette place ont peu ou prou le même niveau ; aucun n’est réellement supérieur à l’autre : « On peut gagner aujourd’hui et être mauvais le lendemain. Je dirais qu’on a le même niveau. Le mraha fait travailler la tête. Il faut trouver la bonne stratégie en faisant des calculs mentaux ».

Le mraha : un moyen d’oublier les soucis du quotidien

Le mraha est avant tout un moyen de décompression et de rencontres. Il permet d’oublier pour quelques heures les soucis du quotidien. Les joueurs sont là pour s’amuser et prendre du plaisir dans un affrontement bon enfant. C’est également l’occasion de faire de nouvelles rencontres. Il s’agit d’ailleurs d’un aspect fondamental de ce jeu : grâce au mraha, des liens se tissent entre les habitants du quartier. Des hommes de toute origine se regroupent dans le but de s’amuser. On retrouve ainsi aussi bien des Mahorais que des Anjouanais, des Comoriens ou des Mohéliens. Tous sont là pour passer un bon moment, sans plus de discrimination. Tout le monde est le bienvenu pour participer à la distraction. »Le mraha permet de se retrouver entre amis. La majorité d’entre nous s’est rencontrée grâce à ce jeu. C’est très important pour nous. Et on ne tient pas compte de l’origine de l’autre. On se rassemble pour jouer et c’est tout. Seuls les alcooliques sont exclus du groupe car on a peur qu’ils gâchent l’ambiance. »

Quelquefois, des compétitions sont organisées pour que chaque quartier puisse rivaliser avec un autre. Il s’agit de petits tournois, juste pour le plaisir. Cependant, n’importe qui ne peut pas y participer, il faut quand même être un bon joueur et se sentir apte à défier les autres. Cela n’est pas encore le cas des joueurs de la Somaco, comme nous le confie Foundi : « Certaines personnes font des compétitions, mais pas nous. Nous sommes encore débutants. On a encore beaucoup de choses à apprendre avant de pouvoir se mesurer à d’autres quartiers. »

Entre stratégie, calcul mental et anticipation, le jeu de mraha est un excellent exercice pour faire travailler la tête. L’aspect mathématique est énormément mis en valeur par les joueurs pour essayer de déjouer les coups de leurs adversaires. La structuration dans l’espace et la gestion des possibilités de déplacements sont également des compétences développées par les joueurs de mraha.

Les joueurs les plus fidèles sentent cependant que ce jeu risque bientôt de disparaître, car les jeunes n’y jouent pratiquement plus. Ils préfèrent les jeux vidéo. Pourtant, promouvoir ce jeu serait mettre en avant la culture et la tradition mahoraise.

Oirdi Anli

 


Les caractéristiques du jeu de mraha


 

Le matériel
Le jeu de mraha nécessite un mancala, plateau creusé de cavités dans lesquelles sont placées des graines (tso) ou des coquillages (makombe), qui servent de pions. On l’appelle parfois « mraha wa tso » (le jeu avec des graines).

 

Le plateau
Parfois appelé tablier ou bao (en shimaore), il se répartit en deux camps de rangées de huit cases pour les joueurs A et B, placés de part et d’autre sur le plateau.

 

Les cases
Le jeu de mraha est composé de trente-deux trous appelés cases, soit seize par joueur, répartis en quatre rangées de huit. La pioche de chaque joueur possède 22 graines. Le jeu nécessite 64 graines (tso). Il se joue à 2 joueurs, de 7 à 77 ans.

 

But du jeu
Pour gagner la partie, il s’agit pour chacun des joueurs de capturer le maximum de graines de la ligne de capture de son adversaire.

 

Fin de partie
Le jeu est terminé lorsque tous les compartiments d’une des lignes de capture d’un joueur sont vides ou ne contiennent qu’une graine et que c’est à son tour de jouer. Une graine ne peut pas se déplacer seule. Une partie de mraha peut durer d’un quart d’heure à plusieurs heures selon le niveau et la réflexion des joueurs. En moyenne, il faut compter une demi-heure. La durée de chaque coup est limitée à une minute de réflexion.

 

Règle
Le jeu se répartit en deux phases (cycles). La première consiste à distribuer (semer) les graines de sa pioche une à une. Et la seconde consiste à réorganiser ses graines afin de récolter le plus possible en capturant le maximum de graines de son adversaire.

 

Règle simplifié du mraha
Une variante, plus simple, de cette règle traditionnelle existe. C’est souvent celle-ci que l’on retrouve décrite à l’écrit, et parfois (rarement) donnée à ceux qui achètent un jeu. Chaque joueur a deux rangées de huit cases devant lui. Le jeu commence avec deux graines dans toutes les cases.

Pour gagner, le joueur doit réussir à enlever toutes les graines de la première rangée à son adversaire. Le premier joueur prend deux pions de son camp dans n’importe quelle case puis tourne dans le sens inverse des aiguilles d’une montre en déposant une graine par case. Lorsque la dernière graine arrive dans une case pleine, le joueur passe la main à l’adversaire. Celui-ci joue où il veut, mais toujours dans une case de son camp avec au minimum deux pions.

Après être tombé dans une case pleine, en face de la ligne de capture de l’adversaire, le joueur prend ses graines et celles de son adversaire et reprend le jeu toujours dans le sens inverse des aiguilles d’une montre et toujours de son côté. Lorsqu’un des deux joueurs a vidé la première rangée de son adversaire, il remporte la partie.

 

Source : Jeux traditionnels de l’océan Indien
Bruno de Villeneuve, 2ème édition – 2003, Ylang Images, B.P. 1159, 97600 Mamoudzou.

 

Un week-end à Nosy Be : Le Mont Passot

A une demi-heure de Hell-Ville, la capitale, l’on se retrouve aux pieds du Mont Passot. De là, il faut compter une heure et demie de marche pour les amateurs de randonnée, pour atteindre le sommet. Ceci à travers des champs de canne à sucre, les forêts de Ravinala et bien sûr en traversant les lacs volcaniques, dont certains abritent des crocodiles. Un parcours aussi apprécié en quad ou, pour les plus fantaisistes, en moto cross.

Pour les plus hâtifs, le sentier en direction du mont a fait peau neuve, et c’est donc sur une route parfaitement bétonnée que l’on peut atteindre le sommet, en quelques minutes. Avant de profiter pleinement du panorama du Mont Passot, sur cette même piste, une déviation routière et, à quelques mètres, une aire propose une première vue sur l’Ouest de Nosy-Bé. L’on fait face alors à une île mystérieuse.


Au sommet du Mont Passot, de jeunes femmes Sakalaves proposent aux visiteurs toutes sortes d’objets souvenirs.

Les locaux la nomment « Nosy Ratsi », qui signifie « île maudite ». « Dans l’extrême Sud du pays, les « Antandroy », une des 18 ethnies de Madagascar, ont pour coutume d’enterrer les bébés morts-nés sous un baobab, raconte Cleamsy, guide touristique au Royal Beach. A Nosy Ratsi demeure le seul baobab de Nosy-Bé. Alors les Antandroy de Nosy-Bé vont y appliquer leur coutume, mais sans enterrer les corps. Ils se contentent de les jeter dans un grand trou ! On dit que les pêcheurs approchant l’île entendent des bébés crier… Il est strictement interdit d’y aller », conclut-il.

Passée cette parenthèse ténébreuse, place au Mont Passot ! Au sommet duquel Nosy-Bé est percevable en 360°. Un aménagement touristique a été spécialement conçu pour apprécier de la meilleure façon l’ensemble de l’île, mais aussi les îlots avoisinants et, à l’horizon, la grande île de Madagascar. Autour du Mont Passot demeurent six des douze lacs volcaniques que compose Nosy-Bé. Ils font la beauté de ce lieu devenu incontournable.


Même si les nuages ne permettent pas toujours d’observer le « Taratra Maintso », ou rayon vert, le coucher du soleil au sommet du Mont Passot n’en demeure pas moins exceptionnel.

Six lacs parmi lesquels les deux principaux : le lac Ampari-Bé, où une pompe à eau a été installée et alimente la population, et le lac Antsidihy, qui porte le nom du minuscule village adjacent. Au Mont Passot, les visiteurs s’y rendent la plupart du temps en fin de journée pour son coucher de soleil exceptionnel et le fameux rayon vert, « une coloration verte du bord supérieur du disque solaire » au moment où le soleil s’apprête à disparaître. « Un phénomène optique rare ! »

I.M

Édito : 126 candidats pour améliorer l’avenir de 250.000 habitants

Pour pouvoir sillonner le canton, désormais souvent élargi à plusieurs communes, pour accueillir tout ce fervent public, les candidats ont du mobiliser d’importants moyens. Un véritable business s’est développé.

Il faut parfois aller chercher les participants, en bus, donc les louer. Il faut qu’ils puissent s’asseoir, donc louer des chaises à des associations, des privés, des MJC ou des mairies. Il faut ensuite de la sonorisation, base d’un meeting réussi, qui permet à tout le quartier, même les adversaires du voisinage, d’entendre les propos des uns et des autres, de donner la parole aux soutiens divers, aux personnalités « importantes ». Il faut pouvoir enflammer la foule !

En cette saison chaude, même si souvent les meetings se déroulent le soir, il faut prévoir de la boisson. Certains n’hésitent pas à abreuver leurs électeurs potentiels de boissons sucrées, de diverses qualités. D’autres préfèrent s’en tenir à de l’eau, qui désaltère mieux. Mais tout ça il faut le payer…

Il faut aussi les traditionnels et imposants colliers de fleurs. Le jasmin est le premier sollicité. Sur les toits, dans les ruelles, chaque soir, des centaines de petites mains cueillent, remplissent des boites entières, les mettent au frigo, les enfilent ensuite à l’approche du meeting sur des épingles à nourrice pour créer les tampas, ces délicieuses broches fleuries, ou pour confectionner de magnifiques colliers odorants.

On a pu assister cette année à une débauche de colliers. C’est à qui serait le plus recouvert, jusqu’au cou, de ces colliers parfois agrémentés des couleurs de bougainvilliers, ou d’ornements moins naturels. C’était à qui en aurait le plus, comme une promesse de victoire, un signe de popularité indéniable.

Pour la campagne il a fallu réaliser des affiches, des programmes, des tracts, parfois tels des prospectus publicitaires. Des photographes ont été sollicités sur toute l’île, des graphistes, des professionnels ou des amateurs. Des jeunes ont pu faire leurs premières armes, des amis, des enfants passionnés et équipés des logiciels adéquats ont été sollicités. Il a fallu ensuite les imprimer chez l’un des deux imprimeurs de la place.

Tout cela a eu un coût porté par les 126 candidats qui ont investi parfois leurs économies, parfois ont même emprunté, sans oublier quelques dons. C’est pour certains considéré comme un investissement important certes, mais partagé en parts égales entre les deux candidats du binôme, grande nouveauté, ou plus porté par le candidat le plus argenté. Les familles ont là été sollicitées. Et comme tout investissement, il faut qu’il rapporte. Il faut déjà atteindre le minimum de voix donnant droit au remboursement de frais de campagne. Il faut ensuite espérer arriver au 2ème tour, et, pour le meilleur binôme, la victoire est au bout, avec deux fauteuils au conseil général pour les 6 prochaines années.

Pour tous ce sera au moins de la reconnaissance dans le canton, l’image d’un notable qui se peaufinera, quelqu’un avec qui il faudra compter. En attendant de prochaines échéances…

Telle une fourmilière, des milliers de petites mains se sont mobilisées, se sont activées ces dernières semaines, pour apporter leur soutien, leurs compétences, bénévolement, ou contre rémunération. Un véritable business s’est développé sur toute l’île, pour mobiliser les électeurs, traditionnellement plus qu’en Métropole pour cette élection.

Le porte à porte, les affiches collées sur les maisons, sur les voitures, les engagements répétés, les promesses faites, les soutiens affirmés, les familles et les groupes d’amis mobilisés, la sono à fond dans les quartiers le soir en semaine, les enfants qui profitent de cette ambiance de fête pour se coucher plus tard… Toute cette ambiance électorale, cette frénésie va s’éteindre dans une semaine, après un 2ème tour ce dimanche 29 mars. Il y aura comme toujours des gagnants et beaucoup de perdants, des joies et des déceptions.

Il restera alors l’ultime étape électorale, le 3ème tour, avec le choix du, ou de la, président(e). Les alliances, les accords secrets, les promesses, les retournements de situation, les surprises ne manqueront certainement pas.

Alors pourra commencer la véritable mission à laquelle ces concitoyens ont décidé de consacrer une bonne partie des 6 prochaines années : améliorer la situation de Mayotte, de ses habitants, de sa jeunesse, de son économie. Une mission qui influera fortement sur la vie quotidienne de 250 à 300.000 habitants de l’île. Une mission de la plus haute importance, dans une île en pleine évolution, pour laquelle les candidats sollicitent notre vote.

Laurent Canavate

Appel à projet pour lutter contre la délinquance

La mairie de Mamoudzou a émis un appel à projets mercredi, visant à endiguer la violence juvénile.

S’inscrivant le cadre des fonds interministériels de prévention de la délinquance hors vidéosurveillance (FIPD), l’initiative vise à mettre en place avec des structures partenaires, un programme d’action à la prévention de la radicalisation, à l’attention des jeunes exposés à la violence, à améliorer la tranquillité publique et la prévention des violences faites aux femmes.

Les projets proposés doivent répondre à plusieurs critères comme l’existence de problèmes de délinquance importants, avérés ou potentiels sur le territoire de l’action projetée. Ils seront cofinancés. La subvention ne peut excéder 50% du coût de l’opération. Pour les envois de dossier, contactez la coordinatrice du CLSPD qui vous accompagnera pour la saisie extranet ainsi qu’au dépôt de votre demande.

Rama Ramlati – tél : 06 39 68 69 34 – r.ramlati@mairiedemamoudzou.fr.

Le dossier complet doit parvenir au plus tard le vendredi 15 avril 2015, au bureau 330, 1er étage de l’hôtel de ville de Mamoudzou. Tout dossier arrivé hors délai sera rejeté.

 

   

 

 

Recevez toute l’actualité de Mayotte, au format PDF, chaque matin dans votre boite mail. 180€ / 1 an

www.flash-infos.somapresse.com

 

 

Vol de scooter avec violence

Un vol avec violence d’un deux-roues s’est produit hier après-midi au niveau du supermarché HD à Kawéni.

Le scooter a été rapidement retrouvé par les forces de l’ordre qui n’ont néanmoins pas pu mettre la main sur les deux voleurs toujours en possession des effets personnels de la victime.

Le propriétaire de la motocyclette, âgé de 21 ans, souffre de plaies à la nuque et de douleurs au dos et reste sous le choc. 

Il dit pouvoir reconnaître ses agresseurs, l’enquête est en cours.

 

   

 

 

Recevez toute l’actualité de Mayotte, au format PDF, chaque matin dans votre boite mail. 180€ / 1 an

www.flash-infos.somapresse.com

 

 

Vol de scooter avec violence (2)

Un vol avec violence d’un deux-roues s’est produit hier après-midi au niveau du supermarché HD à Kawéni.

Le scooter a été rapidement retrouvé par les forces de l’ordre qui n’ont néanmoins pas pu mettre la main sur les deux voleurs toujours en possession des effets personnels de la victime.

Le propriétaire de la motocyclette, âgé de 21 ans, souffre de plaies à la nuque et de douleurs au dos et reste sous le choc. 

Il dit pouvoir reconnaître ses agresseurs, l’enquête est en cours.

 

   

 

 

Recevez toute l’actualité de Mayotte, au format PDF, chaque matin dans votre boite mail. 180€ / 1 an

www.flash-infos.somapresse.com

 

 

Kenya : Colère après la libération d’un trafiquant d’ivoire

Feisal Mohamed Ali, ressortissant kényan, a été arrêté en décembre en Tanzanie et immédiatement extradé vers son pays qu’il avait fui après la découverte en juin 2014 de plus de deux tonnes d’ivoire dans un entrepôt de Mombasa, principal port d’Afrique de l’Est.

Un tribunal kényan a ordonné mercredi la remise en liberté sous caution pour raisons médicales de ce chef présumé d’un vaste réseau de trafic d’ivoire, de « crimes contre l’environnement » les plus recherchés par Interpol, ce qui suscite la colère des défenseurs de la faune sauvage.

Les défenseurs de l’environnement au Kenya considèrent en effet son procès comme un test de la volonté de la justice locale de s’attaquer véritablement aux braconniers et aux trafiquants qui déciment les éléphants et les rhinocéros au Kenya et ailleurs en Afrique.

Le braconnage des pachydermes d’Afrique a explosé ces dernières années, alimenté par la demande, en ivoire et en corne, de pays d’Asie et du Golfe persique.

Le Kenya est non seulement un haut-lieu du braconnage mais aussi un important point de passage du trafic de l’ivoire et de la corne prélevée sur les animaux abattus dans la région.

La justice kényane avait initialement, en janvier, refusé de libérer Feisal Mohamed Ali, le juge Justus Kituku estimant que sa fuite en Tanzanie, malgré un mandat d’arrêt, était la preuve qu’il essayait de se soustraire à la justice.

Voilà maintenant que l’accusé se voit libéré par le même juge contre une caution de 10 millions de shillings (environ 100 000 euros).

 

 

 

 

Recevez toute l’actualité de Mayotte, au format PDF, chaque matin dans votre boite mail. 180€ / 1 an

www.flash-infos.somapresse.com

 

 

Un élu accusé de favoriser la communauté comorienne

Le site Zinfos 974 dénonce dans ses pages en ligne, l’octroi d’une subvention de 200.000 euros à la communauté mahoraise et comorienne pour construire le Centre comorien de culture et de connaissances de la Réunion (4CR).

Au début du mois dernier, Gilbert Annette a réuni une centaine de membres de la communauté comorienne et mahoraise dans le Bas-de-la-Rivière, en plein fief de Nassimah Dindar.

Même si on était à quelques semaines du 1er tour des élections départementales, il ne s’agissait officiellement pas d’une réunion électorale et à aucun moment il n’a été demandé de demander de voter pour tel ou tel candidat aux prochaines élections départementales.

L’objet de cette réunion était de rappeler à la communauté comorienne et mahoraise l’effort fait par la mairie afin de l’aider à construire son Centre comorien des cultures et des connaissances de la Réunion.
Il y a d’abord eu la vente par la mairie à l’association porteuse du projet d’un terrain de 400m2 situé dans le bas-de-la-Rivière à St-Denis pour 80.000€, une somme bien inférieure à sa valeur réelle, et du vote par le conseil municipal de St-Denis d’une subvention de 200.000€ pour le financement du « 4CR ».

L’élu s’est aussi engagé à débloquer d’autres subventions, si le conseil général n’entend pas participer à l’opération. L’édifice sera un bâtiment de 3 étages. Il comprend principalement une mosquée avec ses salles de prières et des salles de réunions et de travail.

 

   

 

 

Recevez toute l’actualité de Mayotte, au format PDF, chaque matin dans votre boite mail. 180€ / 1 an

www.flash-infos.somapresse.com

 

 

Médiathèque et logements : le cabinet Tandem sur tous les fronts

L’île poursuit son insatiable mue à tel point que cette transformation urbaine est l’objet d’une rubrique « une île en travaux » depuis plusieurs années dans les colonnes de votre journal Mayotte Hebdo. Cette évolution, depuis maintenant huit ans, le cabinet d’architecture Tandem y contribue largement à travers ses différents projets comme en témoigne la réalisation du siège Sim à Mamoudzou et d’EDM à Kawéni.

A ce jour, l’agence travaille sur plusieurs projets en cours d’étude. Pour le compte de la Sim, au niveau du logement social, le cabinet a finalisé le projet dit des « vitrines ». Le quartier de Mgonbani va changer complètement de visage le long de la route départementale. Objet déjà de quelques travaux de démolition, un prochain appel d’offre auprès des entreprises en BTP va être émis afin de construire les bâtiments imaginés par l’agence. Très lumineux et colorés, les 12 logements sociaux qui verront le jour seront accompagnés de commerces de proximité au rez-de-chaussée (600 m2) et un bloc de bureaux de même superficie. La livraison est prévue pour 2016.

Une nouvelle bibliothèque en Petite-Terre

Toujours dans le logement mais cette fois, locatif, un nouveau pâté de maisons doit sortir de terre dans un avenir proche, à Dzaoudzi-Labattoir dans le quartier Foungoujou. Intitulé Foungaplaya, ce projet de 15 logements mitoyens doit remplacer de vieilles maisons Sim. Du T3 au T5, les dimensions varieront. Pour ces deux projets, il faudra attendre le début des travaux pour connaître le prix individuel des logements.

A Koungou, un chantier est quant à lui bien avancé. C’est celui du projet Koungou Manga qui verra l’apparition de 26 logements intermédiaires type, T2, T3, T4 et T5. Situé rue de la mairie dans les quartiers hauts de la commune, le projet dispose d’un budget d’environ 3 500 000 €. Sa livraison est prévue fin juillet.

Enfin, dans le domaine des établissements publics, Tandem a conçu dernièrement la maquette de la future médiathèque de Petite-Terre à Dzaoudzi-Labattoir. Son coût prévisionnel est de plus de 3 millions d’euros. Avec une superficie d’un peu plus de 1000 m2 le bâtiment devrait voir le jour en 2016, selon les prévisions du cabinet et s’il n’y a pas de retard à l’allumage du côté des pouvoirs publics.

G.D

TME 2015 : Carla Mayotte Transport Baltus

Catégories : Entreprise dynamique et manager de l’année

Entreprise : Carla Mayotte Transport Baltus (CMTB)
Dirigeant : Carla Baltus
Chiffre d’affaires : N.C
Date de création : 1997
Nombre de salariés : 35
Secteur d’activité : transport public routier

Carla Baltus a fondé son entreprise de transport public routier de voyageurs en 1997, en achetant son premier bus sur ses fonds propres. Aujourd’hui, CMBT, c’est 30 bus, 35 salariés et 3 entreprises-filles touchant toutes au transport routier. Un exemple de développement entrepreneurial exceptionnel.

Carla Baltus est d’origine guyanaise. Elle effectue ses études à Limoges où elle rencontre un mahorais qui deviendra son conjoint. Lorsqu’il décide de revenir vivre à Mayotte en 1996, elle le suit, souhaitant découvrir la culture de cette île qu’elle ne connaît pas du tout. Après une rapide étude de marché, elle remarque une forte demande de la population dans le domaine des transports et comprend alors le caractère porteur de ce secteur encore très peu développé sur l’île à l’époque.

En attendant d’avoir les moyens de réaliser son projet, elle entre dans l’enseignement et économise de l’argent afin de pouvoir s’acheter son premier bus sur ses fonds propres en 1997. N’ayant pas fait d’études correspondant à ce secteur d’activité, Carla Baltus a tout appris sur le terrain et a ensuite passé tous les agréments nécessaires dans les domaines du transport et de la logistique. Elle a d’ailleurs conduit elle-même ses bus dès 1998 et a agrandi son entreprise au prix de nombreux sacrifices. Elle a notamment réinvesti les bénéfices de son entreprise chaque année afin de lui permettre de prendre de l’ampleur.

A l’heure de la départementalisation de Mayotte, Carla Baltus est en train de mettre son entreprise aux normes métropolitaines, afin qu’elle puisse durer le plus longtemps possible tout en continuant à satisfaire ses clients. En 18 ans d’existence, son entreprise est passée de 1 à 30 bus et continue d’innover sans cesse. C’est notamment la première de l’île à avoir acquis un véhicule permettant de transporter les fauteuils roulants, en partenariat avec l’association « Toi aussi » qui s’occupe des personnes handicapées.

CMBT a donné naissance au fil du temps à plusieurs entreprises-filles dont Maoré Atout Formation, un centre de formation spécialisé dans le transport et la logistique. En effet, Carla Baltus accorde une importance extrême à la formation professionnelle qu’elle trouve encore trop peu développée sur notre île : « Il y a encore trop de personnes qui disent qu’à Mayotte, les gens « bricolent ». Or nous venons de passer département. Il faut donc miser sur la formation de véritables professionnels afin d’être en adéquation avec notre nouveau statut. »

Carla Baltus possède également une auto-école tous permis munie du premier simulateur de conduite de l’océan Indien, ainsi qu’une entreprise de maintenance de véhicules industriels qui posséde un système novateur de géo-localisation. Femme active par excellence, Carla Baltus a mis en place un système efficace d’organisation qui lui permet de gérer toutes ses entreprises tout en ayant beaucoup d’autres activités en parallèle. Elle est, entre autres, présidente du pôle emploi, membre du Médef, vice-présidente du GM transport et présidente du syndicat CMDT 976. Elle a participé à l’exonération des charges patronales et joue un rôle fondamental dans l’économie mahoraise dont elle défend les intérêts avec ardeur. 

Le tourisme, un potentiel économique limité

Les experts de l’IEDOM sont partis d’un constat simple : les ressources en eau, condition essentielle au développement touristique, sont limitées à Mayotte. Si l’on prend en compte la consommation domestique et celle liée à l’agriculture, les ressources restantes sont limitées, ce qui interdit tout tourisme de masse. La solution pour augmenter les capacités en eau de l’île serait par exemple la désalinisation de l’eau. Mais cette technique est très onéreuse et semble peu envisageable. Si l’on veut développer un tourisme durable, sans danger pour l’environnement, c’est un ainsi un tourisme de niches qui aurait sa place sur l’île au lagon.

Un tourisme de niches ne crée toutefois que peu d’emplois, ce qui limite les retombées économiques. Si le potentiel touristique est indéniable, il n’aurait donc qu’une incidence limitée sur le développement de l’île.

De plus, l’enjeu est de pouvoir rassembler les conditions d’attractivité pour les investisseurs. À ce titre, les opérateurs publics ont la responsabilité de créer des infrastructures et un climat de sécurité, indispensables au secteur. « Les investisseurs doivent y voir un intérêt de venir s’installer mais il faut dépassionner le débat et essayer d’avancer pas à pas », explique l’IEDOM, « les stations d’épuration, les routes, la sécurité, tout le monde doit jouer son rôle pour garantir des conditions d’attractivité ». C’est ensuite aux opérateurs privés d’identifier les avantages comparatifs de l’île et de se lancer dans l’investissement. « Mais il faut des investisseurs qui ne soient pas que là pour récupérer des subventions », prévient l’IEDOM, « il est nécessaire d’avoir une approche économique basée sur des études de marché et de faisabilité, des plans pluriannuels d’affaires ».

Un poids économique modeste

D’après l’analyse de l’IEDOM, la branche hôtellerie-restauration, principale activité du secteur tourisme, emploie 682 personnes en 2012 à Mayotte, soit 2,3 % de l’effectif salarié total. Elle représenterait 7,0 % des entreprises actives inscrites à la Chambre de commerce et d’industrie (CCI) et 11,8 % des créations d’entreprises. En 2010, les dépenses des touristes venus visiter Mayotte correspondent à 1,9 % du PIB.

Le poids de la branche hôtellerie-restauration dans l’économie mahoraise a toutefois très peu évolué ces dernières années malgré l’augmentation du nombre de touristes.

Après deux années consécutives de réduction, la fréquentation touristique augmente à nouveau à Mayotte en 2013 (+14,4 % en un an, soit 52 400 touristes). Depuis 2000, le nombre de touristes croît en moyenne de 6,1 % par an. Cependant, cette évolution n’est pas régulière et des diminutions ponctuelles sont enregistrées certaines années. Toutefois, il est possible de repérer les années où des seuils de fréquentation sont franchis. Ainsi, depuis 2009, le nombre de touristes en visite à Mayotte gravite autour de 50 000 par an alors que le palier se situait autour de 20 000 au début des années 2000, puis 30 000 à partir de 2004 et 40 000 à compter de 2007.

La clientèle touristique mahoraise est composée majoritairement de touristes « affinitaires », c’est-à-dire visitant des parents ou des amis, qui représentent 55,3 % de l’ensemble des touristes en 2013. Les autres touristes se partagent presque à parts égales entre le tourisme d’agrément et le tourisme d’affaires (environ 20%).

En 2013, les touristes sont en grande majorité originaires de la métropole (53 %) et de La Réunion (40 %). Cette tendance a très peu évolué sur la période. Chaque année, les deux provenances regroupent près de 90 % de la clientèle touristique mahoraise.

La progression de l’offre hôtelière stoppée depuis 2011

Hormis les baisses ponctuelles enregistrées en 2004 pour le nombre d’établissements et en 2005 pour le nombre de chambres disponibles, le parc hôtelier de Mayotte enregistre une hausse régulière depuis 1998, avec un taux de croissance annuel moyen de 5,8 % pour le nombre d’établissements et 4,6 % pour le nombre de chambres.

Cependant, la progression est stoppée depuis 2011 et laisse place à une diminution du parc hôtelier en 2012 et 2013. En raison de la disparition de certains établissements, expliquée par les difficultés enregistrées dans le secteur du tourisme depuis le conflit social de la fin de l’année 2011, et la structure de la fréquentation touristique, l’offre hôtelière se réduit tant pour le nombre d’établissements (-10,6 % en 2013) que pour celui des chambres (-10,8 % en 2013). Il en résulte un recul du chiffre d’affaires des structures hôtelières et une dégradation de leurs conditions d’exploitation qui pèsent sur leur rentabilité.

Une offre aérienne en cours de diversification

L’offre aérienne s’est quant à elle développée et diversifiée, permettant une augmentation régulière du nombre de vols commerciaux jusqu’en 2010 (+6,7 % en moyenne annuelle), année où l’aéroport de Mayotte a enregistré le nombre le plus élevé de vols commerciaux entre 1998 et 2013 avec 5 928 vols. Par la suite, le nombre de vols s’est réduit, suite notamment à la réorganisation des principales compagnies aériennes qui adaptent la fréquence de leurs vols aux spécificités et à la saisonnalité de la demande mahoraise.

L’île est desservie par sept compagnies aériennes. La compagnie historique, Air Austral, assure des vols quotidiens vers Paris via La Réunion. Depuis 2006, Kenya Airways propose des rotations hebdomadaires vers Paris via Nairobi. Corsaifly dessert Mayotte depuis 2010 et une compagnie low cost (XL Airways) assure la liaison Mayotte-Métropole depuis décembre 2012. Plusieurs compagnies opèrent sur des liaisons régionales (Inter îles, Air Madagascar) et, en 2013, la première compagnie aérienne mahoraise, Ewa Air, a été créée et permet un meilleur ancrage de Mayotte dans le canal du Mozambique.

La chute des croisières

De 6 601 en l’an 2000, le nombre de croisiéristes visitant Mayotte est passé à 1 026 en 2013. Le flux de croisiéristes connaît une chute vertigineuse depuis 2008 et enregistre un taux de décroissance annuel moyen de 12,5 % entre 2000 et 2013. Le nombre de bateaux faisant escale à Mayotte est ainsi passé de 26 en 2000 à seulement 2 en 2013.

Après une hausse régulière entre 2003 et 2007 (+6,5 % en moyenne par an), le flux de croisiéristes s’est ensuite effondré (-25,2 % en moyenne par an entre 2008 et 2013), en raison principalement des problèmes d’organisation pour la prise en charge des touristes durant leur escale, mais aussi des coûts élevés d’escale des navires. Ces paramètres ont éloigné les compagnies de croisière de la destination Mayotte.

Un plan d’action a été élaboré en 2010 par le Comité du tourisme pour restructurer la filière et redonner confiance aux compagnies de croisière. Cependant, les effets ne s’en ressentent pas encore et l’activité continue de se détériorer.

L’analyse de tous ces éléments, des avantages comparatifs et des obstacles au développement touristique de l’île confirment un potentiel économique limité, avec une orientation vers un tourisme de niches. Reste toutefois à rassembler les conditions d’attractivité : l’assainissement, la sécurité sont autant de conditions capitales pour le développement touristique de Mayotte.

Raphaëlle Bauduin

Un marin porté disparu sur le banc du Castor

Une disparition en mer d’un pêcheur a été signalée ce mardi matin aux affaires maritimes en charge de la coordination du sauvetage en mer. Le navire de pêche, parti de Koungou samedi dernier vers le banc du Castor à 140 nautiques (260 km) dans l’Est de Mayotte a été surpris dimanche 15 mars par des mauvaises conditions météorologiques. A 21h, un des marins est tombé à la mer. Malgré les recherches entreprises immédiatement, par le navire de pêche, de nuit, dans de très mauvaises conditions, le pêcheur est porté disparu. Il n’était pas équipé de gilets ou de brassières de sauvetage.

N’ayant pu donner l’alerte en l’absence de moyen de radiocommunication adapté, il a fallu attendre le retour sur Mayotte des pêcheurs ce mardi matin pour que la direction des affaires maritimes soit avisée, environ 36 heures après la disparition en mer du pêcheur.

Le centre régional opérationnel de surveillance et de sauvetage de la Réunion, sollicité, n’a pu que relayer l’information aux autorités de Madagascar et apporter son concours en diffusant des messages radio aux navires présents dans la zone.

Il est rappelé que la navigation des barques de pêche professionnelles est limitée à une zone de 5 miles des côtes mahoraises. La faiblesse des équipements des bateaux de pêche, conjuguée avec la dangerosité de la mer rendent impossible la navigation hauturière de ce type d’embarcations. Elles nécessitent le port permanent du vêtement à flottabilité intégrée.

De manière générale les navigateurs doivent adapter leur matériel d’armement et de communication aux zones de navigation fréquentées. À de telles distances de navigation dans l’océan Indien, l’unique moyen pour pouvoir émettre et recevoir une alerte de détresse est l’embarquement de matériel de communication satellite (Inmarsat).

 

 

Recevez toute l’actualité de Mayotte, au format PDF, chaque matin dans votre boite mail. 180€ / 1 an

www.flash-infos.somapresse.com

 

 

Perpétuité pour le violeur et meurtrier d’une fillette

Un homme âgé d’une vingtaine d’années a été condamné hier par la cour d’assises de Mayotte à la réclusion à perpétuité dont 22 ans de sureté pour le viol et le meurtre d’une fillette de 2 ans le 31 août 2011 à Combani. Il a 10 jours pour faire appel.

« Cela fait 10 ans que je travaille au tribunal et c’est la première fois que je vois une condamnation aussi forte », témoigne un salarié du tribunal.

Les faits se sont déroulés à Combani dans la nuit du 31 août 2011, le jour de l’Aïd El Fitr. Le meurtrier se serait glissé dans l’habitation familiale en pleine nuit pour enlever l’enfant, volant par la même occasion le téléphone du père de la victime.

La petite a été violée à l’aide d’un morceau de bois avant d’être jetée et abandonnée dans une fosse. Alors qu’aucun ADN exploitable n’a été retrouvé sur la victime, les jurés, à la majorité de 5 voix, ont estimé l’accusé coupable en raison de la concordance entre le vol du téléphone et la disparition de la fille.

Le père et la mère de la victime se sont respectivement vus accorder 50 000€ pour préjudice moral.

 

   

 

 

Recevez toute l’actualité de Mayotte, au format PDF, chaque matin dans votre boite mail. 180€ / 1 an

www.flash-infos.somapresse.com

 

 

Une campagne électorale comme en métropole

Ca ne vous a peut-être pas échappé mais depuis mardi dernier, des spots de campagne électorale sont diffusés le midi et le soir sur les écrans et les ondes de la télévision et radio publique locale. Depuis deux semaines, une équipe d’une petite dizaine de techniciens et un représentant du CSA (Conseil supérieur de l’audiovisuel) sont venus avec des centaines de kilos de matériel, épauler les effectifs de Mayotte 1èrepour la réalisation de ces spots.

Mayotte ne disposant pas des techniques derniers cris et afin de donner des moyens dignes de ce nom au 101e département, l’État a lui proposé ce dispositif entièrement pris en charge, pour réaliser les vidéos de présentation des candidats et de leurs programmes. Pour ces élections départementales 2015, Mayotte est le seul département bénéficiant de ce programme. Pourquoi, le territoire n’investit-il, donc pas dans ce matériel qui lui manque? Pour Eric Loosveldt, la réponse est simple : « la régie fly autrement dit la régie mobile, est composée des bancs de montage audio et radio, d’une régie image-son ou encore des plateaux ce qui représente du matériel coûteux, rapidement obsolète et qui serait dur à rentabiliser sur un si petit territoire que Mayotte », argumente-t-il. Et pour maîtriser ce matériel, des moyens humains de métropole étaient indispensables.

Tous les candidats n’ont pas accès à ce service

À ne pas confondre avec les émissions de débat, ces clips de campagne sont des tribunes libres pour les candidats. Réglementé par l’article L462 du code électoral, le temps de parole sur ces supports audiovisuels est réparti entre deux catégories de candidats. La première concerne les élus sortants rattachés à un parti politique. Ces derniers disposent de trois heures d’antenne alors que la seconde catégorie composée des autres candidats rattachés à un parti, ne bénéficient eux que de 30 minutes de passage. Quant aux candidats sans étiquette, ces derniers n’ont pas le droit d’accéder à ce privilège, y compris au second tour.

Pourquoi une telle différence de traitement? « C’est la loi, seuls les partis qui présentent des candidats y ont le droit », répond simplement Albin Soares-Couto, chef du département pluralisme et déontologie de l’information au CSA. Contrairement à ce que l’on pourrait croire, le très grand nombre de candidats au prochain scrutin dans l’île n’en est pas la raison.

« La règle est la même dans tous les autres départements et territoires ultra-marins », explique Albin Soares-Couto. Si cette réglementation semble étrange pour l’électeur lambda, il n’a jamais été question au parlement, de modifier ce texte à l’heure actuelle.

Le CSA surveille le temps de parole électoral

Malgré cela, les candidats indépendants ont tout de même accès aux débats organisées par les médias audiovisuels. Le CSA veille à ce qu’un temps de parole équitable soit donné à chaque liste par canton. Depuis le 9 février, les chaînes de télévision et radio doivent envoyer régulièrement des relevés que l’institution analyse. En cas de non-respect de cette équité, elle en avise le média concerné et lui demande de combler le déséquilibre.

Quant au coût de l’opération, il est impossible de le savoir avant ou pendant le scrutin. Tout dépend du nombre de spots différents demandés par les candidats qui peuvent en disposer de trois maximums pour le premier tour. La dose de travail pour les techniciens n’étant pas la même entre un et trois clips, les comptes seront effectués par le CSA après l’élection et accessibles à tous sur son site.

« Il n’y a pas de budget fixe et étant donné sa variabilité, il est difficile d’avancer un chiffre », argumente Éric Loosveldt. Mais on jure du côté de France Télévision que ce type d’opération coûte moins cher que la réalisation d’une simple émission tournée et réalisée en métropole. « On a une exigence en termes de budget contraint car c’est l’État qui finance et nous faisons tout pour que le coût de production soit le plus bas possible », argumente le représentant du CSA avant de conclure, « c’est une des raisons pour laquelle nous essayons de recourir aux moyens humains locaux pour réduire ces dépenses ».

G.D

Les transports mahorais s’adaptent aux handicaps

La société de transport CMBT a introduit sur le territoire mahorais le premier bus permettant de transporter des personnes en fauteuil roulant. Équipé d’une haute technologie, ce bus peut accueillir 5 personnes à mobilité réduite plus 4 accompagnateurs. L’acquisition de ce bus spécial est le fruit d’un projet initié depuis environ 2 ans par la société CMTB, à la demande de l’association “Toi aussi” qui s’occupe des personnes handicapées.

Ce premier bus sera opérationnel dès la rentrée prochaine. Pour le moment, il va être testé par les employés de la société CMTB, leur permettant ainsi de se familiariser avec les spécificités techniques de ce type de véhicule. Il s’agit d’un investissement important pour CMTB , puisqu’un seul bus de ce type coûte 90 000 euros, soit 3 fois plus cher qu’un bus ordinaire.
L’acquisition de véhicules spécialisés est néanmoins indispensable pour transporter les personnes handicapées en toute sécurité. Elle s’inscrit dans le cadre de la mise aux normes nationales de tous les véhicules de la société CMTB. Pour cela, elle a reçu l’aide financière de la préfecture et du conseil général.

La société Matis, premier transporteur de l’île, souhaite elle aussi s’équiper de véhicules spécialisés très prochainement. Mais il fallait au préalable que ses conducteurs reçoivent une formation adéquate, car le transport de personnes handicapées ne s’improvise pas. Outre l’acquisition des bons gestes techniques, il faut également apprendre à se comporter correctement vis-à-vis des personnes handicapées.

Le centre Mahoré Atout Formations, société fille de CMTB, a donc fait venir de métropole Jean-Marc Granvarlet, un formateur spécialisé en TPMR (transport de personnes à mobilité réduite). La semaine dernière, celui-ci a formé une vingtaine de conducteurs de chez Matis au métier très particulier de conducteur-accompagnateur de personnes à mobilité réduite. Cette formation, qui comprend une partie théorique et une partie pratique, s’est déroulée sur deux jours. Au cours de ceux-ci, les conducteurs ont appris à utiliser le véhicule tout en s’informant sur le bon comportement à adopter envers les personnes handicapées.

Lors de la partie théorique, Jean-Marc Granvarlet a présenté aux conducteurs les différents types de handicaps. Les handicaps moteurs, bien sûr, mais aussi les déficiences visuelles, auditives, ou psychiques.

La partie pratique a été consacrée, quant à elle, à apprendre à utiliser le véhicule spécial, et notamment à réussir à arrimer rapidement le fauteuil roulant au bus à l’aide des quatre sangles prévues à cet effet.

Le transport de personnes à mobilité réduite nécessite en effet l’acquisition de gestes précis qui doivent être effectués en souplesse de manière à ne pas blesser les UFR (Usagers en Fauteuil Roulant).

Pour recevoir cette formation, seuls deux prérequis étaient demandés aux chauffeurs : être détenteurs du permis B et posséder un SST (brevet de secourisme), afin d’être capable d’effectuer les gestes de premiers secours en cas d’accident.

La société CMTB et Mahoré Atout Formation ont donc franchi une étape-phare dans le domaine des transports à Mayotte : pour la première fois, les personnes handicapées vont pouvoir être réellement transportées dans les règles, en bénéficiant d’un matériel spécialisé et de personnes formées à les accompagner dans leurs déplacements quotidiens.

Nora Godeau

Une adolescente mahoraise scarifiée et brûlée en métropole

Cinq membres de la communauté mahoraise de Rennes ont été interpellés mercredi pour avoir appliqué à une adolescente un « traitement médical » traditionnel plutôt violent.

C’est sa mère, originaire de Mayotte, qui, pour tenter de calmer le tempérament de sa fille – connue des services de police pour des fugues répétées – a fait appel à des personnes venues de l’île et réputées pour leurs qualités de guérisseurs. Ils ont alors prodigué à la jeune fille des soins considérés en métropole comme de mauvais traitements infligés à un mineur.

Il s’agissait de lui infliger des entailles au moyen d’un cutter en récitant des versets du Coran, puis d’appliquer sur les plaies des ventouses brûlantes afin d’extraire le mal de son corps.

Lors d’une visite de l’assistante sociale qui la suit, l’adolescence lui a raconté ce qui lui était arrivé et la douleur qu’elle a subie du fait des scarifications et des brûlures.

Un signalement a suivi et une procédure judiciaire a été engagée à l’encontre des « guérisseurs » et de la mère de la victime qui les avait convoqués.

Le Télégramme

   

 

 

Recevez toute l’actualité de Mayotte, au format PDF, chaque matin dans votre boite mail. 180€ / 1 an

www.flash-infos.somapresse.com

 

 

Les résultats du permis de conduire en ligne

Les candidats au permis de conduire qui le souhaitent ont désormais accès à leur résultat d’examen en ligne, 48 heures après le passage de l’épreuve pratique de conduite. Il leur suffit de se connecter à leur espace personnel en renseignant le numéro de dossier transmis lors de leur inscription à l’examen, leur date de naissance et leur catégorie de permis.

En cas d’échec, le certificat émis porte la mention « insuffisant ». Dans ce cas, les candidats seront informés des raisons et des pistes d’amélioration indiquées dans leur bilan de compétences. Les candidats reçus, dont le résultat est « favorable », auront la possibilité de télécharger directement leur Certificat d’examen du permis de conduire (CEPC) ou de le récupérer auprès de leur école de conduite.

Ce document tient lieu de permis de conduire sur le territoire national au regard des forces de l’ordre en attendant la délivrance du permis de conduire définitif. Il est valable quatre mois, à dater du jour de l’examen, et doit être accompagné d’un titre justifiant de son identité. En cas de contrôle, ce certificat peut également être présenté sur smartphone, sur tablette ou dans sa version imprimée. 

Plus de renseignements sur le site de la sécurité routière.

   

 

 

Recevez toute l’actualité de Mayotte, au format PDF, chaque matin dans votre boite mail. 180€ / 1 an

www.flash-infos.somapresse.com

 

 

Opération de nettoyage avec les scoots de France

Encadrés par l’association Messo base nautique, les jeunes de Bandrélé se rassemblent tous les samedis matin depuis deux mois et demi, et nettoient les plages et îlots de la commune.

Samedi dernier, une cinquantaine de scouts de France sont venus de Mamoudzou leur prêter main-forte, permettant en deux heures de nettoyer la mangrove du village, une zone d’accès difficile aux employés de la commune. Jeunes de Bandrélé et Mamoudzou, cela constituait un groupe de plus de 70 enfants de 5 à 18 ans.

   

 

 

Recevez toute l’actualité de Mayotte, au format PDF, chaque matin dans votre boite mail. 180€ / 1 an

www.flash-infos.somapresse.com

 

 

Le flash infos du jour

Flash infos Mayotte du Mardi 24 juin 2025
Mardi 24 juin 2025

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes