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Des élèves bretons à la rencontre de ceux de Kahani

Un groupe d’élèves de première bac pro « Service de proximité et vie locale »  (SPVL) du lycée Ker Siam de Dinan (22) est arrivé mercredi à Mayotte pour un séjour pédagogique avec une classe du lycée de Kahani.

« Nous avons programmé une série de rencontres avec une classe de première bac pro SPVL du lycée de Kahani », explique Régine Thomas, professeur de sciences médico-sociales et accompagnatrice des élèves en compagnie de Philippe Morvan, professeur d’histoire géo. L’objectif pour les élèves est de pouvoir comparer leurs cultures et leurs coutumes respectives, dans le cadre d’un échange sur la citoyenneté. » Les deux classes se sont retrouvées aujourd’hui pour faire une randonnée.

Les 15 élèves bretons effectueront ensuite un stage de 3 jours dans des structures sociales, comme le Centre Communal d’Action Sociale de Chiconi, l’association TAMA, ou encore les Unités Territoriales d’Action Sociale (UTAS).

Puis le groupe se rendra samedi à la plage de M’Tsanga Beach, avant une randonnée à Dembéni le dimanche en compagnie d’associations. Les élèves clôtureront leur séjour la semaine prochaine par une visite du mont Choungi et une sortie en bateau.

Le voyage pédagogique a été financé en partie par la députée Viviane Le Dissez (PS), via sa réserve parlementaire, par le conseil régional de Bretagne et par le conseil départemental des Côtes-d’Armor.

La classe du lycée de Kahani espère de son coté effectuer un séjour pédagogique en Bretagne l’année prochaine. 

 

 

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Beach Foot Entreprises 2015 : c’est dimanche !

Comme à son habitude, Laurent Mounier est longuement revenu sur le règlement du Beach Foot Entreprises. Les représentants d’équipes ayant pris connaissance des différentes règles, des points qui ont changé et de ceux qui ne l’ont pas été, ils ont désormais à charge de faire passer le mot à leurs partenaires et collaborateurs.

Après la présentation du règlement et les questions diverses, le directeur d’Angalia a procédé au tirage au sort des poules que, manifestement, tout le monde attendait. Un tirage durant lequel une poule de la mort s’est dégagée : la poule Sogea, avec la Sogea et SMTPC, deux anciens vainqueurs, Mami (3ème en 2014) ou encore Total.

« Ça va être chaud ! », s’est inquiété le représentant de Total. En attendant le jour J, Angalia mène à bien les derniers préparatifs. Rendez-vous est fixé à 8h dimanche 12 avril à Sakouli. Le tournoi démarrera à 9h. 320 joueurs et 3 000 spectateurs seront attendus.

I.M

 


Poule EMCA

MAYOTTE TOPO
DISMA
MAISON DES LIVRES
SNIE
JUMBO SCORE

 

Poule DISMA

CCI
ONLY
MCTP
DAAF
SOELMA

 

Poule AVIS

SFR
SCM
MAYOTTE HEBDO
PARABOLE MAYOTTE
MMC

 

Poule MCTP

LA POSTE
SOMIVA
MAYOTTE 1ère
PANIMA
BRINK’S

 

Poule MIM

SIEAM
SIM
EDM
ETPC
MATIS

 

Poule SFR

COLAS
CANANGA
MIM
IMPRIMAH
DEAL

 

Poule Sogea 

MAMI
SOGEA
SMTPC
BFC
TOTAL

 

Poule TOTAL

MAYCO
SMAE
EMCA
CAF-CSSM
CREDIT AGRICOLE

Un peintre mahorais s’expose en métropole

Le vernissage de l’exposition « La renaissance » du peintre Mohamadi Idaroussi, originaire de Acoua, s’est déroulé ce vendredi 3 avril a la médiathèque des Cités unies, à Savigny-le-Temple au sud de Paris.

Cette exposition s’inscrit dans le cadre de la semaine culturelle « L’Outremer s’expose » consacrée à Mayotte jusqu’au samedi 11 avril. Le vernissage s’est déroulé en présence de Mme le maire, le représentant de la délégation de Mayotte et de l’association Union Outremer de Senart.

« Amoureux de son île natale, Mohamadi l’exprime avec son talent d’artiste peintre », explique la délégation de Mayotte. « C’est une belle exposition de 20 tableaux », qu’il expose jusqu’au 18 avril à la médiathèque des Cités unies.

 

 

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Comores : Une plus grande coopération avec la Chine

Vice-président du comité national de la conférence consultative politique du peuple chinois et ministre du Département de liaison internationale du comité central du parti communiste chinois (PCC), Wang Jiarui a effectué une visite de quelques heures à Moroni dans le cadre du 40ème anniversaire des relations entre Moroni et Beijing. Il s’est entretenu avec le chef de l’État comorien, Ikililou Dhoinine, en présence de Mohamed Ali Soilih, vice-président en charge du ministère des Finances, d’El-Anrif Said Hassane, ministre des rélations extérieures et de plusieurs hauts fonctionnaires de la présidence de la république.

Wang Jiarui a annoncé que la coopération entre la Chine et les Comores sera plus fructueuse dans les 40 prochaines années.

Rappelons que la Chine a été l’un des tout premiers pays à reconnaître l’indépendance des Comores en 1975, le premier à établir des relations diplomatiques avec le pays et le premier à y ouvrir une ambassade.

 

 

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TME 2015 : OIDF

Catégorie : Entreprise dynamique

Entreprise : OIDF (Organisation-Ingénierie-Développement-Formation)
Dirigeant : Cédric Lelaidier
Chiffre d’affaires : 3 millions d’euros
Date de création : 1988
Nombre de salariés : 65
Secteur d’activité : formation professionnelle

L’entreprise de formation professionnelle OIDF a été créée en 1988 pour permettre aux jeunes sans qualification de recevoir une première formation professionnelle. En 2011, OIDF s’est complètement restructurée et a opté pour de nouvelles méthodes de travail plus performantes. Celles-ci ont permis à l’entreprise de doubler son activité en l’espace de 3 ans.

L’entreprise OIDF est leader sur le marché mahorais en termes de formation professionnelle. Si l’entreprise est présente depuis 27 ans sur le territoire, elle s’est complètement restructurée en 2011 avec une nouvelle direction assurée par Cédric Lelaidier et la création d’un service pédagogique où travaillent désormais 5 personnes à temps plein.

La direction actuelle a souhaité donner une nouvelle dynamique à l’entreprise en revoyant totalement les méthodes managériales. Une stratégie d’innovation et de développement, qui concerne tous les niveaux de l’entreprise et l’ensemble des salariés, a donc été mise en place.

Riche actuellement d’une cinquantaine de formateurs triés sur le volet, OIDF propose une large gamme de prestations adaptées, qui concourent à renforcer l’employabilité de la personne. L’entreprise contribue donc aux politiques publiques d’insertion des jeunes et travaille en étroite collaboration avec les entreprises et les collectivités pour concevoir des prestations adaptées aux besoins de l’économie et des personnes.

2014 a été une année charnière pour OIDF, qui a vu naître en son sein deux nouvelles structures : l’école de la deuxième chance et l’association PEPS. La première est un concept totalement nouveau pour l’entreprise et consiste à dispenser un savoir de base aux jeunes qui n’ont pas pu l’acquérir dans le cadre scolaire. Cette remise à niveau, préalable indispensable à l’entrée dans la vie professionnelle, s’inscrit dans le cadre d’un réseau national.

L’association PEPS a, quant à elle, pour vocation de gérer tous les chantiers d’insertion. Elle propose un parcours d’insertion socioprofessionnelle aux salariés, fondé sur une expérience en situation réelle de travail, ainsi qu’une formation en situation de production. L’association fait actuellement travailler 312 salariés dont 12 en CDI et 300 en contrats aidés.

Souhaitant développer son activité dans l’océan Indien, OIDF est en train de restructurer son antenne à La Réunion en y mettant en place la même marche de développement qu’à Mayotte. OIDF est donc en train de se développer dans la région Océan indien où elle occupe actuellement une position intermédiaire sur le marché.

L’entreprise a également initié depuis peu une activité sur le plan international. Le 23 février 2015, elle a inauguré la mise en place d’une action-formation à Madagascar, dans le domaine de la sécurité. Cette première formation à l’étranger a été financée par le Conseil général. OIDF souhaite prochainement en mettre d’autres en place avec l’aide de fonds européens.

OIDF est donc une entreprise à la pointe en matière de formation professionnelle. Elle investit en moyenne 200 000 euros par an pour se munir des meilleurs équipements technologiques et informatiques. Elle met en outre un point d’honneur à se munir d’ateliers qui soient aux normes du ministère du travail. 

TME 2015 : Star

Catégorie : Entreprise citoyenne

Entreprise : Star
Dirigeant : Antoine de Palmas
Chiffre d’affaires : 4,07 millions d’euros
Date de création : 2000
Nombre de salariés : 34
Secteur d’activité : collecte, transport et traitement des déchets

Star est l’une des deux entreprises de collecte et gestion des déchets de Mayotte. Présente depuis l’année 2000, elle s’est considérablement agrandie et diversifiée depuis cette époque. Elle est aujourd’hui l’une des entreprises-phare de la propreté de l’île.

Star Mayotte est une filiale de Star Réunion, car sa direction générale se trouve à La Réunion. Sur notre île, Star est dirigée par Madame Aurélie Loctin, secondée par Monsieur Jean-Michel Bourgoin, responsable de maintenance. Les autres salariés de l’entreprise, au nombre de 34, sont tous mahorais. La politique de l’entreprise est en effet de faire vivre au mieux l’économie de l’île en embauchant du personnel local et en nouant différents partenariats avec des entreprises mahoraises.

À ses débuts, dans les années 2000, l’entreprise Star faisait essentiellement du curage de fosses sceptiques ainsi que du nettoyage industriel. En 2005, elle est devenue responsable de la gestion des déchets dangereux et non-dangereux pour la commune de Mamoudzou. Mais l’année charnière pour l’entreprise a été 2014. En effet, au mois de juin de cette année-là, toutes les décharges de l’île ont fermé, car les déchets y étaient brûlés, générant des fumées toxiques. Elles ont été remplacées par l’ISDN (Installation et stockage des déchets non dangereux) de Dzoumogné. Le quai de transfert de l’entreprise Star a alors acquis une importance fondamentale, car c’est lui qui est désormais en charge d’acheminer les déchets jusqu’à l’ISDN où ils sont traités et enfouis. En parallèle, l’entreprise s’occupe également du centre de tri de Longoni où sont sélectionnés les déchets recyclables. L’entreprise Star, soucieuse de l’environnement, accorde en effet une grande importance à la valorisation des déchets.

Afin de remplir au mieux la nouvelle mission qui lui a été confiée en 2014, l’entreprise a investi dans plusieurs véhicules neufs et innovants dont une semi-remorque, véhicule inédit sur notre île. Tout en gérant les ordures ménagères pour la commune de Mamoudzou, Star s’occupe également du traitement des déchets hospitaliers, des déchets liquides comme les huiles usagées, et poursuit ses activités de nettoyage industriel. Elle travaille notamment beaucoup avec l’entreprise Total pour laquelle elle effectue régulièrement des dégazages de bacs.

L’entreprise Star est donc l’un des acteurs majeurs de la gestion des déchets à Mayotte dont elle s’occupe en respectant au maximum la nature. C’est d’ailleurs l’une des seules entreprises de l’île à posséder autant de métiers en rapport avec l’environnement. La création du centre de tri de Longoni a notamment créé 6 nouveaux emplois qui n’existaient pas à Mayotte. Star met également un point d’honneur à former le personnel qu’elle embauche en l’envoyant régulièrement à La Réunion pour des formations.

TME 2015 : Houssaïni Assani Tafara

Catégorie : Manager de l’année

Entreprises : Daesa, Ina Moro, Cyber et Snack ATH
Dirigeant : Houssaïni Assani Tafara
Chiffre d’affaires : NC
Date de création : 2012
Nombre de salariés : 26
Secteur d’activité : Centre de formation, restauration, informatique

Ayant déjà derrière lui une expérience professionnelle bien garnie, le Kani-Kélien de 29 ans est un travailleur sans limite. Et pour réussir, il se base principalement sur la confiance avec ses salariés.

A six ans, Houssaïni Assani Tafara quitte Mayotte pour la Réunion, où il y suit sa scolarité jusqu’à obtenir son Bac sciences et technologies de l’industrie (STI). « Avec mention bien », précise-t-il avec le sourire. « Les gens ne comprenaient pas comment je pouvais être un trublion et tout le temps obtenir de bonnes notes. Je n’avais pas le profil de l’élève exemplaire, mais quand il s’agissait de travailler, je travaillais. »

A 18 ans, il rejoint la métropole pour poursuivre ses études, décroche deux ans plus tard son BTS mécanique et automatismes industriels (MAI) et s’envole dans la foulée pour Los Angeles. « Le responsable de la filière Cristalline aux Etats-Unis venait chercher sa main d’œuvre technicienne en France. Car les employés américains étaient spécialisés dans un domaine tandis que nous étions polyvalents. »

Un contrat en or en tant que technicien de maintenance au sein de la société d’embouteillage d’eau, que le jeune mahorais rompt au bout de six mois. « C’était très bien, j’étais logé, blanchi, nourri, j’avais un très bon salaire : la vie de rêve… Mais j’ai réalisé que ce n’était pas ce que je recherchais. Rester toute une journée à travailler sur des machines ne me correspondait plus. »

Tafara revient en métropole et se munit d’un nouveau diplôme : une licence Pro Gestion de la production industrielle (option qualité). « Les stages effectués à cette période me convenaient plus : je connaissais le côté technique d’un travail, j’ai découvert le côté humain. » Fin 2007, le Kani-Kélien de naissance effectue un premier retour à Mayotte, puis un second en 2012 après des études en alternance à l’Ecole de commerce de Grenoble et un emploi de consultant junior dans une société d’ingénierie et conseil en technologies.

Il crée alors sa première affaire, un cybercafé dans son village d’origine, et rachète une part du centre de formation Daesa, dont il est aujourd’hui actionnaire à 25%. La Daesa forme actuellement 90 personnes par jour dans différents domaines : les métiers du tourisme, de l’hôtellerie et de la restauration, les métiers de l’informatique et du numérique, les langues vivantes ou encore les compétences managériales.

Elle emploie vingt formateurs. Son chiffre d’affaires est passé de 80 000 euros en 2011 à 490 000 euros en 2014. « On a doublé notre chiffre d’affaires chaque année. Parce que nos partenaires ont les résultats qu’ils attendent. En 2013, nous avons comptabilisé 40% d’insertion d’emploi et 30% d’insertion mobilité ». Et des chiffres pour illustrer la progression du centre de formation, l’entrepreneur en a encore quelques-uns sous la main.

En plus d’être actionnaire et formateur à la Daesa, Houssaïni Assani Tafara a racheté le restaurant Ina Moro en septembre dernier. Il y emploie 5 personnes. « Il y a une véritable relation de confiance entre les salariés et moi. Et ça vaut aussi pour les formateurs de la Daesa. Dans ces conditions, on ne peut que continuer d’avancer ».

TME 2015 : EDM

Catégorie : Entreprise citoyenne

Entreprise : EDM
Dirigeant : Yacine Chouabia
Chiffre d’affaires : 129,8 millions dont 97,7 millions de subventions d’exploitation
Date de création : 1997
Nombre de salariés : 206
Secteur d’activité : Production et distribution publique d’électricité

Si EDM produit et distribue l’électricité sur l’île, c’est dans un souci constant de dépasser son propre intérêt au profit de l’intérêt général. Citoyenne dans sa conception, l’entreprise est résolument tournée vers le développement durable.

EDM, « Electricité de Mayotte », voit le jour 10 ans après la création en 1987 de la première centrale électrique aux Badamiers. Depuis, l’entreprise suit une courbe ascendante, avec la création de deux autres centrales à Longoni. Dirigée par Yacine Chouabia, l’entreprise développe une démarche citoyenne de part ses réflexions et ses actions, et le nombre d’exemples l’illustrant est considérable.

D’un point de vue interne, EDM s’engage dans la création d’emplois, générant une multitude d’emplois directs et indirects. De plus, elle consacre 1,5% de son chiffre d’affaires dans la formation de ses agents. Elle intervient dans les écoles dans le cadre de forums des métiers et accueille chaque année de nombreux stagiaires. Elle s’engage également dans la sécurité de ses agents via notamment la certification OSHAS 18001, qui atteste d’un système de management de la sécurité. « Nos salariés, leur formation, leur sécurité et celle de nos partenaires sont une priorité », affirme Yacine Chouabia.

D’un point de vue externe, EDM œuvre pour le développement de l’île. Avec une croissance soutenue de la demande en électricité, +5% en 2014, l’entreprise accompagne la dynamique : pour la période 2011-2015, elle investit 130 millions pour la création d’une nouvelle centrale et de la première ligne 90 000 volts des départements d’Outremer insulaires. Des postes de transformation mobilisant les meilleures technologies pour préparer l’avenir et garantir la sécurité du personnel sont également commandés.

D’un point de vue environnemental, EDM a créé le « Club RGE » [Reconnu garant de l’environnement], permettant de financer la formation des entreprises pour la certification RGE et l’accès aux crédits d’impôts prévus par la loi sur la transition énergétique. « Nous avons un souci permanent de participer au développement de l’île et d’accompagner sa croissance », explique le dirigeant. L’entreprise est d’ailleurs certifiée depuis 3 ans ISO 14001, attestant un système de management environnemental.

Enfin, conscient que la meilleure énergie est celle qu’on ne produit pas, l’entreprise entend réduire l’empreinte énergétique de l’île en s’engageant dans différentes actions : des ampoules aux climatiseurs et brasseurs d’air basse consommation, EDM est partenaire de nombreuses actions telles que l’espace info-énergie qui permet d’expliquer aux habitants de l’île comment réduire leur consommation d’énergie. EDM participe aussi aux « sentiers de l’énergie », en partenariat avec les naturalistes ; finance des journées culturelles telles que la journée de langue maternelle ; contribue au financement du nettoyage des îlots ; s’engage pour le « raid solidaire », course à pied en relais de 165 km qui aura lieu le 4 avril prochain.

Demain, EDM entend proposer un tarif de première nécessité afin de donner aux plus défavorisés l’accès à l’électricité. L’entreprise cherche ainsi à s’encrer sur le territoire, avec une devise résolument citoyenne. « Nous vous devons plus que la lumière », souligne le dirigeant qui souhaite mettre l’humain au cœur de son nouveau plan stratégique. 

TME 2015 : Depann’Flex

Catégorie : Jeune entreprise

Entreprise : Depann’Flex
Dirigeant : Tahina Euphrem
Chiffre d’affaires : N.C.
Date de création : 2014
Nombre de salarié : 1
Secteur d’activité : Maintenance industrielle et dépannage flexible hydraulique

À 37 ans, Tahina Euphrem a décidé de se lancer dans l’entreprenariat. Après moins de 6 moins d’existence, le voilà nominé dans la catégorie jeune entreprise. Portrait.

Jeune papa de trois enfants, il a obtenu, en 1996, un bac professionnel électromécanique à Madagascar. Après avoir travaillé dans plusieurs entreprises, il rompt son contrat avec la société Chrono Flex en septembre 2013. Pendant un an, il tente de trouver du travail sans grand succès. Las de cette situation, il décide de créer son entreprise de maintenance industrielle et dépannage flexible hydraulique. Aidé par l’Association pour le droit à l’initiative économique (Adie), l’aventure commence en novembre 2014. Dans son domaine, seules trois entreprises existent sur l’île.

Son métier consiste à dépanner, réparer et entretenir les tuyaux ou flexibles “haute pression”. Il effectue par exemple de la maintenance préventive sur les machines du BTP. En cas de panne, Tahina se rend immédiatement sur place avec ses outils et son fourgon. Sans ces interventions, un grand nombre de chantiers seraient bloqués. Face à une demande très forte, l’homme est contraint de se rendre disponible 24h/24 et 7j/7. Il doit gérer seul les appels, les clients, la comptabilité et les obligations administratives… Sa force, c’est son efficacité, sa présence et sa disponibilité à toute heure du jour ou de la nuit. Depuis six mois, il s’évertue à tisser des liens de confiance avec ses prestataires. Son seul frein est actuellement lié à l’approvisionnement en matériel.

S’il n’y croyait pas avant de se lancer, il s’est très vite adapté à la charge qu’il doit aujourd’hui assumer. Conscient du challenge que cela représente, il considère son entreprise comme un grand pas en avant dans sa vie professionnelle. C’est aussi un grand bouleversement dans sa vie personnelle. Pour lui, Depann’Flex doit permettre la création d’emploi. Il envisage de recruter une secrétaire et deux techniciens dans un avenir proche. Il aimerait ainsi offrir des postes à ses anciens collègues demandeurs d’emploi. Une façon d’aider tous ceux qui se trouvent dans une situation difficile, qu’il connaît trop bien.

Pour cela, Tahina va prochainement solliciter une aide financière auprès du Conseil général et des organismes accordant des prêts aux jeunes créateurs d’entreprise. Investir rapidement fait partie de sa stratégie de développement. Car l’homme est ambitieux et souhaite élever sans attendre son potentiel. Il vise grand et à long terme. Cette nomination dans la catégorie jeune entreprise le rend fier. C’est une belle reconnaissance, une vitrine de poids pour cette petite entreprise en devenir. Et ce n’est qu’un début…

TME 2015 : Mayco

Catégorie : Entreprise dynamique

Entreprise : Mayco
Dirigeant : François Gazania
Chiffre d’affaires : 13 236 000 €
Date de création : 1996
Nombre de salariés : 116
Secteur d’activité : Embouteilleur (production et ventes de soda, eau et bière)

C’est un géant de la production locale : 116 salariés, un chiffre d’affaires de 13 236 000 euros, 1891 points de vente sur toute l’île, Mayco fait figure d’exemple de réussite. Implanté depuis 1996 à Mayotte, cet embouteilleur assure la distribution des grandes marques telles que Coca-Cola ou Orangina.

L’entreprise produit jusqu’à 125 000 hectolitres de boissons, envoyées ensuite dans les magasins de la grande distribution et les milliers de dukas présents sur l’île. Au-delà de ses propres salariés, le nombre d’emplois indirects créés par l’activité est considérable. Soixante-seize références sont proposées, du soda aux boissons alcoolisées, bières et vin.

C’est d’ailleurs une nouvelle étape que le groupe a franchi le 4 juillet 2014, en rachetant l’ASM, producteur de la fameuse bière locale Hipo. Aujourd’hui,  le groupe produit 10 000 hectolitres de bières, toutes marques confondues.

François Gazania, le directeur général de Mayco ne cache pas ses ambitions de croissance, souhaitant valoriser la production et les emplois locaux. «Nous sommes en mesure de produire 2 500 canettes par heure. Si nous lançons la production de Coca-Cola en canettes, quatorze emplois seront créés », relate le directeur. Depuis sa création en 1996, son chiffre d’affaires  n’a cessé d’augmenter, 2011 excepté, pour atteindre aujourd’hui plus de 13 millions d’euros. Parmi ses projets, l’entreprise envisage la production de jus de fruits, une nouvelle bière, une boisson non alcoolisée, produite à partir de matières premières locales comme le manioc et la banane ainsi que la bière Castle en verre.

Quant au recyclage, dès ses débuts, le groupe a mis en place un système de consigne de ses emballages : les bouteilles de sodas en verre sont collectées dans les différents points de vente. De même, douze conteneurs ont été installés sur l’île afin de récupérer les bouteilles en plastique.

Au-delà du plastique, la gestion de l’eau reste une problématique majeure de l’entreprise. L’eau est le principal ingrédient des produits, représentant plus de 85 % de la recette et elle est utilisée pour le rinçage et nettoyage. Par exemple, 2,75 litres d’eau sont nécessaires pour produire 1 litre de Coca-Cola. « Nous nous engageons à réduire la consommation de l’eau et de recycler l’eau de nos usines », affiche la direction du groupe.

François Gazania souligne enfin l’importance des énergies renouvelables. Misant sur le photovoltaïque, le groupe a choisi de  recouvrir la surface du bâtiment principal de panneaux solaires. Il s’agit de la plus grande installation de l’île avec 4 500 m2 de panneaux. La production instantanée de 250 KW d’électricité est utilisée pour fournir le réseau EDM et permet d’alimenter l’équivalent de 100 habitations par jour.

Au-delà du simple “greenwashing”, c’est bien dans une démarche environnementale que l’entreprise s’est lancée. Une volonté affichée qui se traduit sur le terrain et qui fait de cette société une des plus dynamiques de l’île.

Des bus spéciaux pour les élèves à mobilité réduite

La société de transports en commun Matis chargé du réseau de bus scolaires en Grande-Terre inaugurait vendredi la mise en service de ses  véhicules dédiés aux élèves à mobilité réduite.

L’entreprise a fait l’acquisition dernièrement de quatre véhicules dont les équipements et les aménagements sont spécifiquement adaptés aux besoins des personnes en situation de handicap. Elle fait la présentation publique aujourd’hui de ce nouveau matériel dans son siège social de Longoni.

Chaque véhicule étant configuré pour accueillir trois fauteuils roulants, la société pourra ainsi transporter les élèves qui sont scolarisés sur Petite et Grande-Terre.

Une formation sur deux jours du personnel conducteur avait également été menée afin d’avoir une prise en charge de qualité et veiller particulièrement à la sécurité des élèves transportés.

A l’occasion de cette journée, Matis remettra un fauteuil roulant à l’élève Ahamadi Slay, en présence de ses parents et d’un représentant de la MPH (Maison des personnes handicapées). Ce siège avait été acquis par l’entreprise pour les formations de ses salariés.

G.D

 

 

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Perquisition dans les locaux de SFR

Dans le dossier concernant le rachat de SFR par Numericable, l’Autorité de la concurrence a décidé de passer à la vitesse supérieure. Ainsi, elle vient d’effectuer une perquisition dans les locaux du nouveau groupe.

Selon plusieurs sources, jeudi matin vers 10h, l’Autorité de la concurrence s’est rendue dans les locaux de Numericable-SFR afin de saisir des ordinateurs et des documents au siège du Comité exécutif. Selon plusieurs de nos confrères, dont l’AFP qui cite des sources syndicales, mais aussi un compte Twitter se revendiquant du Syndicat Sud Marseille, les enquêteurs s’intéressent aux conditions du rachat de SFR par Numericable. Une information qui nous a été confirmée par nos propres sources.

De son côté l’Autorité de la concurrence a expliqué qu’elle « est en mesure de confirmer qu’elle a effectivement mené des opérations de visite et saisie dans le secteur des télécoms mais ne souhaite pas faire de commentaires ». Du côté du service presse de SFR, on répond pour le moment qu’il est impossible de confirmer ou d’infirmer cette information et qu’aucun commentaire ne serait fait.

On rappellera que l’Autorité de la concurrence se penche sur ce rachat depuis quelques semaines déjà puisque, fin janvier, elle s’était autosaisie afin d’examiner les « conditions dans lesquelles Numericable exécute l’engagement qu’il a pris de céder les activités mobiles d’Outremer Télécom (Only) à La Réunion et à Mayotte ». Il faudra voir si les deux éléments sont liés, ou bien si cette perquisition vise un autre volet du rachat de SFR par Numericable.

Source : Nextinpact.com

 

 

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La Réunion : 2 morts dans un accident d’ULM

Un ULM s’est écrasé lundi matin dans le secteur de Tan rouge. Au Guillaume, dans les hauteurs de Saint-Paul sur la côte Ouest.

Prévenus, les gendarmes ont survolé en hélicoptère le site du crash, difficilement accessible à pied. Les pompiers n’ont pas pu intervenir immédiatement pour désincarcérer les corps des deux victimes prisonnières des débris de l’appareil.

L’ULM était équipé d’un parachute actionnable par une charge explosive en cas de problème technique. Le parachute ne s’étant pas ouvert, les gendarmes craignaient une explosion de la charge. Ils ont du attendre l’intervention des militaires démineurs du NEDEX (Neutralisation, enlèvement, destruction des explosifs) avant de manipuler les restes de l’appareil.

Outre le pilote, un Réunionnais de 37 ans aguerri au pilotage d’un tel engin, l’aéronef transportait une touriste métropolitaine. Les deux personnes sont décédées dans le crash.

 

 

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Risque de black-out ce week-end

Dans le cadre de la mise en service des nouveaux groupes de la centrale de Longoni 2, des essais sont programmés pour ce dimanche 5 avril à partir de 7h30 et dureront jusqu’à lundi soir.

EDM dit mettre en œuvre toutes les dispositions nécessaires afin de limiter au maximum la survenance d’un incident, « même si le risque zéro n’existe pas ».

En cas d’éventuelle coupure, le groupe indique aux usagers qu’il faut considérer leur installation comme étant sous tension, le courant pouvant être rétabli à tout moment.

 

 

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Élection départementales : Une majorité unanimement à Droite

Comme le dit le proverbe, « la jeunesse n’a qu’un temps », cela se vérifie aussi en politique. Membre du « conseil des sages » de l’Union pour un Mouvement populaire (UMP), le nouveau président est en effet le doyen des nouveaux élus. Par le passé, il a été sénateur de Mayotte (2004-2011), un mandat pour lequel il n’a pas laissé beaucoup de traces de son travail, mais aussi président du Smiam (2001-2008).

En tant que doyen, le conseiller d’Ouangani a présidé la séance, tandis que sa colistière Moinécha Saïndou, benjamine de l’Assemblée, était nommée secrétaire de séance. Pendant un moment, Daniel Zaïdani, le président sortant a donné des signes de fébrilité.

Manifestement ému, l’élu du Mouvement pour le développement de Mayotte (MDM) a communiqué son sentiment. « J’espère que les nouveaux élus sauront faire progresser le Département » a-t-il égrené sans grandes convictions.

« J’ai pu constater que mon passage à la présidence n’a pas dégoûté les jeunes de la politique », a-t-il argué comme pour justifier son mandat. Il revendique désormais le statut d' »ancien » et évoque la « sagesse et l’expérience » qu’il a acquises en tant que président de 2011 à 2015. Pas de réjouissances cependant pour celui, qui se voyait déjà réélu dans un fauteuil. Faute d’avoir trouvé suffisamment de soutien et de solidarité dans son ancienne majorité, Daniel Zaïdani est sorti du 2nd tour en position de faiblesse.

Il a donc laissé son siège, sans cérémonial au nouveau président, par encore élu à ce moment là. Celui-ci a prononcé un discours entendu et neutre, sans fraicheur, avant de laisser la secrétaire de séance faire l’appel.

Ahmed Attoumani Douchina, le conseiller de Bouéni/Kani-Kéli a demandé la parole pour expliquer le positionnement de son groupe. Rapidement, après le 2nd tour, deux groupes se sont constitués avec l’UMP comme noyau, d’une part, et les élus UDI/MDM de l’autre côté. « Le 1er groupe a réussi à rassembler 16 conseillers », faisant même basculer les conseillers départementaux de Dembéni, pourtant élu avec l’étiquette du MDM, dans le camp adverse.

Reconnaissant leur impossibilité à rassembler plus que leurs confrères de l’UMP, le groupe de Douchina a donc décidé de ne pas présenter de candidature à la présidence du Département, et par là-même à ne pas constituer de groupe d’opposition. C’est là toute la subtilité et la finesse politique de l’homme de Mronabéja, parvenir à dynamiter le conflit avant qu’il ne se présente.

« Cela peut être interprété comme une reddition sans condition, a-t-il justifié, mais le courage et la responsabilité nous commandent de travailler pour cette population qui nous a faits confiance ». Se plaçant au dessus de la mêlée des partis et des querelles partisanes, le conseiller de Bouéni n’a cessé de rappeler les « attentes et les espoirs de la population », qui placent selon lui les élus « face à des responsabilités » vis-à-vis du peuple de Mayotte.

De ce fait, l’opposition n’a pas présenté de candidature à la présidence du Département. Ce qui fait qu’en théorie, l’opposition n’existe pas et que tous les conseillers peuvent travailler avec la majorité. Cette situation de consensus, qui prévaut en général lors des séances plénières ne va pas clarifier le positionnement politique local sur les grands dossiers, mais elle a le mérite de ne parler que d’une seule voix à Paris.

Face au gouvernement, le Département avance désormais avec une majorité, certes UMP, mais unanime, ce qui le place en position de force pour faire avancer les dossiers et les grands projets. Et en cas de basculement du gouvernement à l’UMP lors des législatives en 2017, le Département serait en bonne position pour faire avancer ses projets. A ce titre, le nouveau président du Département a déjà été salué par un « tweet » de félicitation de Laurent Wauquiez, secrétaire général de l’UMP sur le plan national.

Adrien Theilleux

Un week-end à Nosy Be : Le port aux boutres

Amarali est le capitaine d’un équipage de sept hommes. Le jeune trentenaire achemine quatre fois par semaine ce fameux sable à Nosy Be. Son grand-père était lui-même marin avant que son petit-fils reprenne le flambeau dès l’âge de 20 ans. Après 15 ans d’expérience, il possède à présent deux boutres.

20 tonnes de sable par boutre

Avec 6 à 7h de voyage sans compter l’embarquement et le débarquement des quelque 20 tonnes de sable, les journées des équipages sont longues. Tradition et économie oblige, les boutres offrent une solution logistique maritime qui répond à la demande de l’île. Le sable marin de l’île n’étant pas d’assez bonne qualité pour les travaux en tout genre, les îliens doivent importer ce matériau.

Les boutres malgaches sont de type jahazi. Elles sont très répandues à Zanzibar et à l’ouest de l’île continent. Ce bateau à voile arabe et à poupe carrée manœuvré par un équipage de cinq ou six hommes est connu pour sa grande taille (avec une capacité de transport de 20 à 50 tonneaux). Il est très semblable au sambouk. Il est normalement construit en bois de teck, de manguier et de palétuvier.

A Nosy Be, il ne sert pas qu’à transporter du sable en provenance de la Grande Île mais aussi du bois et du granit. « Les autres produits en tout genre sont, quant à eux, acheminés par cargo dans le port moderne », explique Guillaume animateur et guide dans un complexe hôtelier.

Un peu plus loin, à quelques encablures du port, un rassemblement de Malgaches se forme autour de vendeurs de khat fraîchement débarqué. Pour moins de 100 ariary, les chiqueurs viennent se munir de leur bouquet  de feuilles aux effets euphorisant et stimulant.

La journée prend fin et les matériaux ont fini d’être chargés dans les camions. Le soleil se couche, l’effervescence du débarquement des cargaisons cède « mora mora » [“doucement, doucement”] la place à celle des gargotes aux ambiances typiquement malgaches, musique entraînante et plats bien garnis à l’appui.

G.D.

Les Enfants de Mabawa en tournée dans l’océan Indien

L’association Les Enfants de Mabawa a été créée en 1998 par Soulaïmana Bassoiri. Si elle n’était composée à l’origine que de quelques jeunes de Kani-Kéli, petit village du Sud de notre île, elle a rapidement pris de l’ampleur et connaît désormais un grand succès sur l’ensemble du territoire. Les membres de cette troupe, qui mêle dans ses spectacles théâtre, danses et chants traditionnels, ont eu la chance d’être formés à leur début par le célèbre dramaturge mahorais Alain Kamal-Martial, qui les a initiés aux arts de la scène. Deux ans plus tard, la troupe a été capable de voler de ses propres ailes en produisant elle-même ses textes et sa mise en scène.

Remarquant l’engouement des jeunes mahorais d’aujourd’hui pour une musique plus urbaine, Les Enfants de Mabawa ont décidé, pour leur nouveau spectacle, de collaborer avec l’association BS Rézo, qui produit une musique d’inspiration plus moderne et occidentale. Leurs danses et chants sont en effet un mélange de hip-hop, de RnB et de rap, genres davantage prisés à l’heure actuelle par la jeunesse mahoraise. Le groupe BS Rézo interprètera donc 3 à 4 intermèdes musicaux qui apporteront une touche de modernisme à ce spectacle principalement basé sur les danses et chants traditionnels mahorais et ce, afin d’attirer un public le plus large possible. Le tout, dans un esprit de partage et de fusion entre plusieurs styles musicaux et chorégraphiques radicalement différents.

Ce nouveau spectacle durera environ trois heures. Outre la danse et le chant, le théâtre sera, bien sûr, lui aussi au rendez-vous avec un ensemble de sketchs qui aborderont d’une manière humoristique les travers d’une société mahoraise en pleine mutation. Mais le clou du spectacle sera sans conteste la pièce intitulée « Combo », qui traite de la polygamie. Elle a été écrite par le président de l’association, Soulaïmana Bassoiri, en collaboration avec Moistoihi Chibaco, l’un de ses amis qui connaît très bien la tradition mahoraise et qui l’a aidé à conférer un caractère plus réaliste à son œuvre.

Ce nouveau spectacle sera joué tout au long du mois d’avril dans différents villages de Mayotte (voir encadré) puis les deux troupes partiront ensemble à Madagascar début mai, avant de s’envoler pour La Réunion, à la fin de ce même mois, où elles participeront au festival de théâtre amateur Festhea. Les Enfants de Mabawa y avaient déjà participé en 2009, remportant le 1er prix du concours. Cela leur avait permis de participer au Festhea de métropole, à Saint-Cyr-sur-Loire. Là, ils avaient été classé 5ème sur 25, surpassant la troupe de La Réunion qui n’avait été classée que 12ème. Mais, si Soulaimana Bassoiri espère évidemment que sa troupe remporte de nouveau le 1er prix cette année, tel n’est cependant pas l’objectif premier du voyage. Il souhaite surtout faire découvrir aux jeunes membres qui la composent, et dont beaucoup n’ont jamais quitté Mayotte, ce qu’est une véritable salle de spectacle : « Notre île est malheureusement pour le moment encore dépourvue  de véritables salles de spectacle. J’ai monté ce projet notamment pour que les membres de ma troupe aient l’occasion de jouer sur des scènes dignes de ce nom. J’espère sincèrement que ce voyage les incitera à poursuivre les arts de la scène qui leur apportent beaucoup dans leur vie quotidienne. Grâce à ce voyage, ils découvriront également comment jouent les troupes de théâtre des autres îles. Cela leur donnera une ouverture d’esprit sur d’autres cultures, ce qui sera un véritable enrichissement pour eux. »

Nora Godeau

Édito : Unanimité retrouvée, et si ça marchait ?…

Les accords secrets, les rencontres tout aussi secrètes, nocturnes parfois, les 16 candidats de la future majorité « enfermés » depuis deux jours sans contact avec l’extérieur, les autres candidats suivis, pistés, les retournements de tendance, les changements de veste… tout était envisagé, supputé, vécu…

Alors ce jeudi 2 avril la tension était forte, même si le scénario imaginé par certains se déroulait jusque là sans accroc. La majorité avait été assez rapidement constituée autour de l’UMP avec 16 élus, mais l’expérience faisait dire à beaucoup que jusqu’au vote tout était encore possible.

Dans les jardins du conseil général, où se pressaient en cette belle et ensoleillée journée, plus de 500 personnes assises sous des chapiteaux, dans l’hémicycle bondé, réservé à quelques invités triés sur le volet et dûment contrôlés, les citoyens attendaient patiemment le dénouement.

En milieu de matinée, alors que la cérémonie démarrait et avant de procéder à l’élection du nouveau président du conseil général, l’ancien président de l’institution Ahamed Attoumani Douchina a demandé la parole au doyen de l’assemblée, qui présidait la séance. Avec 10 conseillers départementaux, dont l’ancien président Daniel Zaïdani, il venait de rentrer dans l’hémicycle.

« Nous ne présenterons pas une candidature, parce que nous espérons pouvoir travailler, être associé » à cette nouvelle majorité, a-t-il d’emblée déclaré, surprenant tout le public, prenant tout le monde de court, puis générant un tonnerre d’applaudissements.

« On pouvait constituer une opposition, on pouvait s’abstenir aujourd’hui. On a choisi de porter nos 10 voix pour la candidature que vous allez présenter », « nous n’avons pas le droit de décevoir notre population ». Telle fut la déclaration de « l’opposition », se transformant alors de fait en une partie de la majorité.

Un frémissement s’est fait sentir à travers le public rassemblé. Une union des forces politiques de l’île était-elle en train de (re)naître sous nos yeux ? Avec l’espoir que cela créait. Les élus nous transmettaient là un beau message.

Et effectivement, le scrutin à bulletin secret a abouti à l’élection de Soibahadine Ibrahim Ramadani à la présidence du département, à l’unanimité : 26 voix sur 26.

Ce « consensus est une des conditions de cette gouvernance apaisée que je souhaite pouvoir conduire avec les autres pendant ces 6 années qui vont venir », a alors déclaré Soibahadine Ibrahim Ramadani. « Ce geste me comble du fond du cœur », a continué l’ancien sénateur UMP, très fier de cette unanimité et se remémorant l’union autour de la première élection de Younoussa Bamana en 1977. Il devrait pouvoir désormais faire appel à l’expérience et l’expertise de ses collègues, dont deux anciens présidents de l’assemblée.

C’est cette unanimité, retrouvée dans cette assemblée après des années, qui a provoqué l’enthousiasme et l’espoir parmi le public présent, mais aussi au-delà. Le rassemblement des compétences, des expériences, des contacts, des réseaux des uns et des autres, devraient permettre de faire avancer de nombreux dossiers importants de l’île, dont certains sont en souffrance depuis des années, faute de suivi réel.

L’économie et la création d’emplois, le social encore presque à zéro, l’éducation de qualité à mettre en place, le tourisme toujours embryonnaire, la culture, l’agriculture, l’aménagement du territoire, la lutte en amont contre la délinquance, la restauration de l’attractivité de l’île et le désert médical, la poursuite de la gestion saine des finances et la mobilisation de nouveaux moyens, les négociations avec l’Etat et l’Europe… Tous ces dossiers devraient trouver dans cette nouvelle assemblée réunie des acteurs à même de les prendre à bras le corps, de les faire avancer et pour certains, enfin, de les voir aboutir.

26 conseillers rassemblés ne seront pas de trop pour cette lourde tâche, durant les 6 années de travail intensif qui les attendent.

Les attentes de la population sont de plus en plus pressantes, les besoins criants, les urgences graves, et la jeunesse désœuvrée. Une fracture de cette majorité, avec la perte de compétences et des guerres intestines, politiciennes, stériles, ferait perdre encore des années et la population ne semble plus prête à attendre. Elle veut des actes forts, du concret.

En revanche, le signal de l’unité retrouvée, de la mise en commun des forces de toutes les composantes politiques de l’île, au service de Mayotte et de son développement, ont donné beaucoup d’espoir et peuvent créer une dynamique bienvenue.

Et si ça marchait ?…

Laurent Canavate

TME 2015 : MAMI

Catégorie : Entreprise citoyenne

Entreprise : Mami – Mayotte maintenance industrielle
Dirigeant : Irachi Bacar
Chiffre d’affaires : NC
Date de création : 2006
Nombre de salariés : 49
Secteur d’activité : maintenance industrielle (électrification, eau potable et assainissement)

L’entreprise spécialisée dans la mise en place de réseaux d’électricité et de conduites d’eaux souffle cette année, sa 9e bougie. Elle est caractérisée par sa démarche citoyenne en matière d’accès à l’eau potable.

Petite entreprise deviendra grande, c’est en somme l’histoire de la société Mami. Créée en 2006 par Irachi Bacar à l’âge de 25 ans seulement, l’entreprise a fait ses premiers pas avec trois associés avant d’atteindre le chiffre de 49 employés à l’heure actuelle. En 9 ans, la société s’est agrandie à vitesse grand V. Malgré un poste d’enseignant de mathématiques stable et confortable  à son retour de métropole en 2005, Irachi Bacar a décidé de faire profiter son île de sa formation Bac +5 en ingénierie électricité et automatisme en créant sa propre entreprise. « Si aujourd’hui je suis là, c’est pour le développement de Mayotte ; c’est ma passion », avoue le jeune chef d’entreprise.

Aujourd’hui sa PME est spécialisée dans l’assainissement, l’approvisionnement en eau potable et l’électrification. C’est avant tout dans une démarche « citoyenne », raison pour laquelle elle figure dans cette catégorie, que Mami développe depuis maintenant presque 10 ans ces activités pour le bien commun de l’île. « L’accès à l’eau potable est un droit fondamental et notre souhait c’est que tous les Mahorais en profitent en diminuant les prix du branchement au réseau », explique Irachi Bacar.

Parmi ses grandes réalisations, l’entreprise a conduit quelques grands travaux notamment la normalisation du réseau d’eau potable de Petite-Terre l’année dernière, avec la pose de plusieurs kilomètres de canalisation. On pourrait aussi citer l’extension du réseau d’eau potable de Dzoumogné dont a eu la charge sa société en 2013-2014. Actuellement, c’est sur le réseau de Bandrélé et l’électrification des communes de Chiconi, Sada, Ouangani et Dembeni qu’elle œuvre.

Avec ses 80 engins (camions et pelleteuses notamment) environ, Mami a les capacités de répondre aux défis que propose le territoire en termes de raccordement des foyers et autres bâtiments publics ou privés à l’énergie et à l’eau.

Entreprise familiale, Irachi Bacar compte deux membres de sa famille dans son effectif dont la particularité de ce dernier est sa jeunesse. À l’image de son patron, la moyenne d’âge est d’une trentaine d’années. SARL jeune et dynamique, Mami a aussi pour vocation de favoriser la formation et l’emploi. « Tous nos apprentis sont devenus à ce jour nos employés », souligne l’entrepreneur.  

L’entreprise est vouée à continuer à croître en parallèle au développement de Mayotte, l’un n’allant pas sans l’autre. 

Pas de cours à Kaweni 1 à cause des agressions

Ce matin les salles de classes du collège kawénien vont sonner creux. Des professeurs ont décidé de ne pas exercer pendant toute la matinée à partir de 7h après le énième incident qui s’est produit hier dans l’enceinte. Une enseignante a été victime d’une agression de la part d’un élève avant-hier avant qu’un autre membre du personnel soit victime de jets de pierre. Hier, ce même élève a récidivé selon le corps enseignant, en agressant physiquement deux surveillants. La direction a décidé de fermer dans la foulée, les portes de l’école. S’en est suivi une assemblée générale où près de 70 personnes étaient présentes.

Le collège a recensé à ce jour, une quinzaine d’agressions physiques envers les personnels du Collège K1. « L’exaspération et la colère des personnels sont fortes » disent-ils dans leur communiqué diffusé hier.

Un établissement obsolète et surpeuplé

Les enseignants déplorent l’augmentation constante des violences physiques et verbales. Selon, eux, l’établissement concentre les difficultés sociales et matérielles. Les problèmes d’une partie de la jeunesse et du quartier à savoir la drogue, l’absence des parents ou encore la pauvreté viennent se greffer aux lourdes difficultés scolaires et d’apprentissage (illettrisme, faiblesse des résultats scolaires…) présentes au quotidien.

L’autre question qui se pose concerne l’aspect caduc des bâtiments de Kaweni 1 par rapport en l’occurrence au contexte évoqué précédemment. « Notre collège est ancien très ancien, peu de choses ont pu être faites (constructions, rénovations…) pour pouvoir accueillir sereinement les élèves », s’alarment les professeurs. Avec ses 1500 élèves, l’établissement n’est plus adapté d’après eux à accueillir autant de personnes. A cela s’ajoute le problème de porosité de l’enceinte dans laquelle les jeunes « peuvent entrer et sortir à leur convenance en escaladant les murs »

Rencontre avec le vice-rectorat pour trouver des solutions

Le personnel du collège a donc sollicité un rendez-vous auprès du vice rectorat qui se tiendra ce matin, pour exposer leurs difficultés et leurs demandes. « Nous souhaitons des propositions et des solutions concrètes », avertissent-ils. Avec son passage en REP+ (référentiel de l’éducation prioritaire) à la rentrée prochaine (comme de nombreux autres établissements de l’île), le collège va devoir mieux prendre en charge et en considération ces obstacles. Les REP+ sont une nouvelle classification des zones d’éducation prioritaires qui entre en application cette année. Ils concernent les quartiers ou les secteurs isolés qui connaissent les plus grandes concentrations de difficultés sociales ayant des incidences fortes sur la réussite scolaire. Dans ces Rep+, le temps enseignant est organisé différemment grâce à une pondération dans le second degré et à 18 demi-journées remplacées dans le premier degré.

Les demandes des enseignants kawéniens auprès du vice-rectorat sont claires. Ils demandent une sécurisation et une sanctuarisation de l’établissement (enceinte, bâtiments, voies d’accès…), l’augmentation du nombre de postes de surveillants. Enfin, ils réclament la prise en compte sérieuse des problèmes sociaux de notre jeunesse (déshérence, pratiques addictives…).

Reste à savoir si les portes de l’établissement seront ouvertes demain ou pas. La décision repose sur les épaules de la direction.

G.D

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes