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La commune de M’tsangamouji signe son contrat de ville

“Ces contrats impulsent la dynamique nécessaire au département en matière de cohésion sociale et de rénovation urbaine”, rappelle la préfecture. Elle accompagne aussi la dynamique engagée dans le cadre de la départementalisation, de la mise en place de la région ultrapériphérique, de la signature des documents contractuels CPER et Mayotte 2025 qui “mobilisent tous les acteurs du territoire pour construire ensemble le développement et l’avenir de notre jeune département”.

Fonds européens : Plus de 22 millions d’euros pour 31 projets mahorais

Ce sont plus de 22 millions d’euros de fonds européens qui ont été attribués au bénéfice des 31 projets examinés explique la préfecture.

“ Le soutien de l’IE J pour l’accompagnement individualisé des jeunes mahorais Pour l’IEJ, avec le dossier de la Mission locale pour un montant de 92 000 euros, des jeunes demandeurs d’emplois bénéficieront d’un accompagnement individualisé vers l’emploi. L’action de l’IEJ sur le territoire bénéficie à présent à 3614 jeunes mahorais.

Le FEDER au bénéfice du nouvel hôpital de Petite-Terre

Ce sont 17,3 millions d’euros qui financeront le projet de l’hôpital de Petite-Terre dans sa construction et sa mise en oeuvre.

Structuration des filières et renforcement des capacités de production grâce au FEADER Concernant le FEADER, une vingtaine de projets a été programmée pour un montant total de 3,6 millions d’euros d’aides publiques. Il s’agit pour une part de projets pluriannuels visant à la structuration des filières agricoles et au transfert d’innovation en agriculture et d’autre part, du soutien direct aux exploitations eu par des dotations aux petites exploitations pour de l’investissement en matériels ou infrastructures afin d’améliorer les capacités et conditions de production des agriculteurs mahorais. Le FSE en faveur de la formation des salariés et de la réussite étudiante : 3 actions

Depuis le début de la programmation, plus de 34 M € ont été attribués par le CRUP

Le projet du Centre Universitaire de Dembéni (CUFR) bénéficiera de 36 000 euros pour une initiative visant l’accompagnement des jeunes étudiants mahorais inscrits en première année d’étude supérieure. Deux dossiers portés par OPCALIA pour les structurations des filières professionnelles et la lutte contre l’illettrisme des salariés d’un montant total de 515 000 euros seront à développer. Enfin, 500 000 euros de FSE seront en faveur de chantiers d’insertion portés par l’association Pep’s.

Aussi, depuis le début de la programmation et en cette fin d’année 2015, plus de 34 millions d’euros ont été attribués par le comité régional unique de programmation (CRUP ) sur les fonds européens pour 68 opérations. L’Europe, par ses fonds, est totalement engagée à Mayotte.”

 

En savoir plus

La liste des dossiers ainsi que les décisions du comité sont consultables sur le site de la Préfecture (Rubrique L’Europe / Mise en oeuvre / Comité Régional Unique de Programmation).

https://www.mayotte.pref.gouv.fr rubrique “Politiques Publiques – L’EUROPE”

Facebook : Préfet de Mayotte (organisme gouvernemental)

Twitter : /twitter.com/Prefet976

Préfecture de Mayotte – SGAR

BP 676

97600 Mamoudzou

Ivre, le député mabawa arrêté au volant de sa voiture

Mardi vers minuit, les forces de l’ordre ont été alertées par des automobilistes qui ont signalé un véhicule arrêté sur la rocade de la commune de Mamoudzou (chef-lieu de Mayotte) avec ses feux de détresse allumés. Le conducteur, le député de la 1re circonscription de l’île, était dans l’incapacité de souffler dans l’éthylomètre et tenait des propos décousus. Il a été placé en garde à vue le temps de reprendre ses esprits et dans l’attente d’analyses sanguines. Selon cette même source, ces analyses ont révélé que le député avait 2,09 grammes d’alcool dans le sang. Il devrait être libéré mercredi dans la journée et convoqué devant le tribunal correctionnel fin janvier. C’est la deuxième fois cette année que Boinali Saïd est poursuivi pour conduite en état d’ivresse : en octobre 2015, il avait déjà été interpellé par les forces de l’ordre pour des faits similaires. Une ordonnance pénale est en cours pour cette première infraction.

 

Source : AFP

Chihab’ lynché à Kawéni

Alors qu’il circulait à Kawéni le long de la zone industrielle et commerciale à bord d’un véhicule, il a heurté, sans le vouloir, un jeune homme. Selon ses dires, il aurait accéléré après avoir été menacé par un groupe de jeunes, c’est là qu’il aurait heurté un adolescent.

Descendu de son véhicule pour constater l’état du jeune homme, il a été pris à partie par une “dizaine” de jeunes excités. Selon lui, il s’agirait de mineurs ou de jeunes majeurs. Ces derniers l’ont lynché lui lançant des pierres et le frappant à coups de bâtons. Un jeune qui a tenté de s’interposer a lui aussi été blessé par un projectile. Les secours ont emmené le conseiller général au centre hospitalier, avec une blessure au crâne et la chemise ensanglantée, tandis que le jeune renversé, qui ne présentait aucun traumatisme a été laissé sur place.

D’après des témoins venus le voir à l’hôpital, les blessures de Chihab’ ne présentaient pas de gravité, néanmoins son visage présente plusieurs balafres et on lui a posé une minerve. Un autre incident de même nature a été signalé il y a quelques jours à Majicavo Koropa où un conducteur a failli être lynché par la foule après avoir renversé un scootériste.

Sur Internet, l’information a rapidement circulé. Une information relayée par l’ancien président du conseil général, Daniel Zaïdani. Celui-ci, qui est politiquement proche du conseiller au sein de l’hémicycle départemental, a exprimé son indignation face à cet “acte de violence”.

“Je condamne fermement un tel déchainement de violence, quelle que soit l’origine du contentieux”, a déclaré Daniel Zaïdani. Selon lui, on est désormais amené à se poser des questions lorsqu’un accident se produit sur la voie publique : si je renverse une personne sur la voie publique à Kawéni, dois-je m’arrêter ?”

En effet, face à cet inquiétant phénomène, le délit de fuite est-il préférable dans ce genre de situation ? Certains ont opté pour une autre solution : poursuivre sa route et signaler l’accident une fois qu’on s’estime hors de danger.

 

A.T.

La première croisière de la saison arrive

 

“ Mayotte aura le plaisir d’accueillir le “MV SI LVER CLOUD” avec ses 200 passagers à bord (hors équipage), ce jeudi 27 décembre 2015 à 8h, pour reprendre la navigation le jour même à 18h. Avec un départ de Mombasa, avec des escales à Zanzibar, Dar es Salam, le MV SILVER CLOUD s’arrêtera une journée à Mayotte et quittera l’île pour rejoindre Nosy be, Maputo, et Richard Bay.

À la descente de leur bateau de très grand luxe de la compagnie SILVERSEA, ces passagers de diverses nationalités (61 américains, 21 italiens, 19 allemands, 18 anglais, 12 canadiens, 11 autrichiens…) auront le loisir de découvrir les charmes de Mayotte.

Le MV SILVER CLOUD est un des bateaux de croisières, d’une catégorie 5 étoiles. C’est un navire très distingué qui propose de très étonnantes escales à ses passagers : autour 50 ports dans 30 pays, du Port Lauderdale aux USA , à la Polynésie française… en sélectionnant des lieux atypiques, faisant découvrir entre autres des orangs-outans de Bornéo, des Bouddhas de Borobudur, du Vietnam et des grandes villes de l’Asie, des côtes Est et ouest de l’Afrique, l’Ocean Indien, de la Nouvelle-Zélande à l’Australie… Et à travers ses escales dans l’océan Indien, la compagnie SILVERSEA programme pour sa clientèle plusieurs journées de visites à Mayotte pour la saison 2015/2016.

Afin d’accueillir dans les meilleures conditions les croisiéristes, le CDT Mayotte et ses partenaires du Club Croisières vont déployer leur dispositif d’accueil déjà bien rodé des saisons précédentes.

Les arrivées se feront sur le ponton des croisiéristes de Mamoudzou (front de mer, derrière le marché de Mamoudzou) fleuri et décoré aux couleurs de Mayotte pour l’occasion et par des chants et danses folkloriques mahoraises.

Le CDTM en partenariat avec certains de ses artisans mettra en place une exposition de produits artisanaux, pour un accueil spécifique dans le Hall du Comité Départemental du Tourisme. De nombreuses excursions encadrées par les professionnels locaux sont prévues à l’intérieur de l’île avec des circuits dans le Grand Sud, en Petite Terre, et des sorties lagons seront proposées pour les croisiéristes afin qu’ils aient un bel aperçu des richesses de Mayotte. Les 17 communes de Mayotte ont été prévenues des arrivées des croisiéristes, vu que certains sites touristiques de leurs agglomérations sont vivement recommandés dans les guides touristiques de Mayotte.

Les partenaires du Club Croisières, et principalement la police nationale et la police municipale, seront présentes de manière discrète et dissuasive sur Mamoudzou en déployant leur dispositif de sécurité et de surveillance, et ainsi donner envie à ces touristes d’un jour de revenir découvrir les atouts incontestables de notre destination.

D’autres partenaires comme les Taxis Touristiques homologués de l’ile feront également le nécessaire pour répondre à toute demande émanent des croisiéristes qui souhaiteront découvrir l’ile, à la journée ou à la demi-journée.”D’autres partenaires comme les Taxis Touristiques homologués de l’ile feront également le nécessaire pour répondre à toute demande émanent des croisiéristes qui souhaiteront découvrir l’ile, à la journée ou à la demi-journée.”

Le bureau de La Poste à Passamaïnty reste fermé

Après le braquage samedi dernier, l’agence de La Poste à Passamaïnty reste fermée jusqu’à nouvel ordre, l’enquête étant en cours. Le centre de tri à Kawéni était lui aussi fermé hier à la suite d’un droit de retrait exercé par certains salariés “pour témoigner de leur soutien aux collègues témoins du braquage de samedi dernier et encore sous le choc”, expliquait la direction de La Poste Mayotte.

Les pêcheurs de Mayotte toujours détenus aux Seychelles

Les pêcheurs interpellés il y a plusieurs jours au large du site d’Aldabra classé au patrimoine mondial de l’Unesco vont devoir encore s’armer de patience. La détention des 19 marins aux Seychelles a été prolongée vendredi dernier, par le juge. Visiblement en infraction selon la loi seychelloise, les barques immatriculées à Mayotte ont été prises la main dans le sac par les autorités de Mahé. Parmi les délinquants présumés, deux sont de nationalité française, les 17 autres sont Comoriens résidant à Mayotte avec un titre de séjour. 5 armateurs ont été identifiés selon le syndicat maritime des pêcheurs professionnels mahorais. Ils sont actuellement dans l’île au lagon et pourraient faire l’objet des principales poursuites dans cette affaire. “Il faut dissocier les responsabilités des marins qui exécutent les ordres des armateurs et/ou capitaines qui les donnent”, rappelle Régis Masséaux président du syndicat.

“Il n’y aura pas de cadeau”

Pour le moment, l’organisme représentatif des professionnels du secteur dans l’île au lagon s’assure que les marins retenus aux Seychelles soient bien traités dans le respect des droits de l’homme. “Nous avons une personne sur place Albert Napier, représentant de l’Apostolat de la mer, qui est au contact des pêcheurs pour s’informer de leurs conditions de détention”, explique Régis Masséaux.

Quant aux armateurs, il y aurait peu de chance par rapport au niveau de l’infraction qu’il soit extradé à en croire le président du syndicat des pêcheurs mahorais. Mais selon Virginie Lagarde de l’association des propriétaires de bateaux de pêche aux Seychelles, “il est certain qu’il n’y aura pas de cadeau”, expliquait-elle dans un courrier adressé au syndicat mahorais. Mais pour le moment, il est impossible de savoir qu’elles sont les sanctions encourues par les fautifs, la peine étant conditionnée en partie par le volume de la prise.

À cela, s’ajoute le risque que des associations environnementales et patrimoniales se mêlent à l’affaire puisque le délit a été commis dans une aire maritime protégée classée au patrimoine mondial de l’Unesco. Il sera donc difficile pour les responsables de se cacher derrière l’excuse d’une erreur d’appréciation ou d’une méconnaissance de la réglementation internationale. De plus, les Seychelles ont signé des accords de pêche avec l’Union européenne. Selon le directeur du syndicat des pêcheurs mahorais, l’UE peut très bien demander des comptes à la France dans cette affaire si elle le souhaite. “Des fautes ont été commises, il va falloir que les donneurs d’ordre dans cette affaire les assument”, dénonce Régis Masséaux avant d’ajouter, “il faut rappeler que le syndicat des pêcheurs de Mayotte ne porte pas la responsabilité des cinq armateurs mis en cause dans cette affaire. On n’est pas tous des voyous. Tous les pêcheurs ne travaillent pas comme cela”.

 

GD

Le fonds européen pour la pêche profitera bientôt aux pêcheurs et aquaculteurs mahorais

À Mayotte, les 3 millions d’euros attribués dans le cadre du FEAMP seront particulièrement concentrés sur le secteur de l’aquaculture, dont les investissements productifs attireront 30 % des financements (contre 15 % en moyenne dans les autres régions françaises). Dans le détail, le territoire mahorais recevra 500 000 euros pour l’aide à la création d’entreprise pour les jeunes pêcheurs, 85 000 euros pour l’efficacité énergétique et l’atténuation du changement climatique (c’est à dire pour la motorisation des embarcations), 610 000 euros pour le port de pêche, les sites de débarquements, halles de criée et abris, 850 000 euros pour les investissements productifs en aquaculture, 240 000 euros pour les mesures de commercialisation, afin de promouvoir la qualité des produits, 260 000 euros pour les mesures de traçabilité des produits, 500 000 euros pour la filière de transformation des produits de la pêche et de l’aquaculture.

Par ailleurs, 86 millions d’euros seront attribués aux département d’Outremer par le biais du régime de compensation des surcoûts dans les RUP . Ce régime vise à compenser les surcoûts que subissent les opérateurs des RUP lors de la pêche, de l’élevage, de la transformation et de l’écoulement de certains produits de la pêche et de l’aquaculture. Cette enveloppe n’a pas encore été répartie entre les différents DOM, mais un plan de compensation des surcoûts à Mayotte a déjà été élaboré avec comme enjeu principal la consolidation des entreprises de la pêche et de l’aquaculture ainsi que l’amélioration de la structuration interprofessionnelle du secteur.

 

Source : Euros/Agency

Des salariés de La Poste activent leur droit de retrait

Aucune revendication particulière ne motive cette action si ce n’est un témoignage de solidarité envers les collègues qui ont assisté au casse et qui en sont sortis choqués, selon le directeur Christian Montès. Le bureau de Passamaïnty reste quant à lui fermé jusqu’à nouvel ordre, le temps que l’enquête progresse.

Braquages à Passamaïnty et Combani

Ils ne parviennent pas à faire ouvrir le coffre par les employés.

Ils ont ensuite filé à bord d’une Ford Fiesta que conduisait, peut-être, un 3ème homme, selon un témoin. Par la suite, ils ont récupéré ont poursuivi leur course folle en attaquant le magasin Somaco de Combani, 24 minutes plus tard. Là encore, même scénario, deux pénètrent dans le magasin, l’un braque les employés avec un pistolet automatique tandis que l’autre prend l’argent. Butin estimé : entre 200 et 250 euros. Des rumeurs diffusées par voie de presse ont expliqué qu’il s’était produit un 3ème braquage à la Poste de Coconi, la police dément l’information. De même, la gendarmerie a retrouvé un véhicule de location correspondant au signalement du véhicule utilisé, non loin de la gendarmerie de Sada.

Le CDTM présente son rapport d’activité

Dépenses maîtrisées, augmentation des cotisations ou encore la création de référents tourisme dans les communes étaient à l’ordre du jour. La salle de réunion du CDTM était quasiment comble jeudi dernier. Parmi les 217 adhérents que compte le comité, nombreux sont ceux qui ont effectué le déplacement pour prendre connaissance des chiffres et autres projets de la structure. “La preuve, le quorum a été obtenu dès la première séance pour la première fois”, se félicite la présidence et la direction.

Un des points d’orgue de cette réunion fut la présentation du rapport d’activité. Le directeur Michel Ahamed et la présidente Fatimati Razafinatoandro, ont commencé par rappeler la préoccupante baisse de la fréquentation touristique déjà révélée en juin dernier par l’Insee : – 4 % en 2014. Pourtant en 2013, le secteur a connu une hausse de 9 %. 2015 et 2016 seront-elles les années d’un rattrapage ? C’est ce qu’espèrent les professionnels.

Le projet d’un référent tourisme par commune avance

Afin d’accompagner la promotion du tourisme dans l’ensemble du territoire, le CDTM développe aussi l’installation de référents dans chaque commune. Certains adhérents s’inquiétaient d’un manque de coopération entre le comité et les localités. Tsingoni et Sada sont les deux premières municipalités à se doter de ces référents. Le but est de les aider à mettre en avant leur potentiel à travers différentes actions et activités pour attirer les visiteurs. “C’est un vaste chantier, mais nous travaillons à sensibiliser les maires sur cette question”, répète le directeur du CDTM à l’auditoire. “Les maires ont pris conscience de l’importance de ce développement touristique”, ajoutait Mohamed Bacar le maire de Tsingoni présent dans la salle. À cela doit s’ajouter des structures intercommunales du tourisme dans le cadre des communautés de communes et de l’agglomération de Mamoudzou qui se mettent en place.

Concernant les croisières pour la saison 2015- 2016, le département s’apprête à recevoir 8 bateaux dont les premiers sont attendus les 17 et 23 décembre prochains. Le club croisières du CDTM qui rassemble des professionnels touristiques de l’île réfléchissent d’ailleurs à des nouveaux dispositifs d’accueil des croisiéristes. Quant à sa communication extérieure, le CDTM a avoué la suspension depuis trois mois de sa newsletter. “Nous avons rencontré des problèmes de fiabilité au niveau de certaines sources d’informations ce qui nous a obligés à prendre cette décision le temps de trouver une solution”, expliquait Michel Ahamed lors de son intervention. Par contre, la direction se réjouit de constater les bons résultats de la fréquentation du site qui est de l’ordre de 900 visites par jour. La plateforme qui a été récemment reconceptualisée, est la mieux référencée de l’île sur les moteurs de recherche. À cela s’ajoute la participation du comité à 5 salons touristiques cette année dont le Top Résa à Paris. En janvier prochain, il va aussi prendre part au salon de la plongée à Paris dans lequel elle a réussi à obtenir “le meilleur emplacement”. Toujours dans cette mission de promotion, le rapport d’activités rappelle la réception de journalistes allemands venus réaliser des reportages sur l’île. 6000 € notamment ont été dépensés par le comité pour prendre en charge ces reporters. Enfin, il a confirmé sa participation aux îles vanilles l’organisation du tourisme régional dans l’océan indien ouest avec l’envoi de délégations mahoraises dans les autres pays partenaires lors d’événements culturels comme le carnaval des Seychelles.

Le comité souhaite ainsi, poursuivre sa promotion en dehors des frontières mahoraises avec entre autres la publication dès l’année prochaine de guides touristiques en allemand et en anglais afin de séduire une clientèle internationale dans une île qui se repose beaucoup sur le tourisme affinitaire.

GD

 

Bilan comptable positif et hausse des cotisations

Dans la présentation de ses chiffres pour l’exercice de l’année 2014, le CDTM a affiché un déficit de 345 311 €. Un chiffre préoccupant aux premiers abords, mais le comité s’est voulu tout de suite rassurant en expliquant que ce déficit sera bientôt comblé par la réception d’une subvention de 370 000 € de la part du conseil départemental. “Ce déficit ne témoigne pas d’une mauvaise gestion de la structure, mais juste d’un retard dans le versement de cette aide”, se veut rassurant l’organisme. En effet, selon ce même document, même les frais liés à la masse salariale sont en baisse. La “rigueur” de la structure aurait ainsi porté ses fruits. Avec le fonds départemental qui doit tomber “incessamment sous peu”, le CDTM sera même excédentaire sur son exercice 2014 à en croire son rapport. Lors de l’assemblée générale, le sujet des cotisations annuelles des adhérents a aussi été évoqué. Ayant le statut d’association, le comité dépend des subventions, mais aussi des adhésions. Depuis sa création en 1987, aucune hausse du tarif des inscriptions n’a été opérée. Afin d’être plus visibles et mis en avant dans les actions du comité, une majorité des membres se sont dits d’accord pour contribuer un peu plus au financement de l’organisation. Après vote à la quasi-unanimité, il a été décidé de passer de 152 à 200 € la cotisation des hôtels, de 20 à 50 € celle des restaurants ou encore de 20 à 40 € celle des artisans (20 à 30 € pour les artisans exerçant une activité à but non-lucratif).

Formations fonds européens

Nombreux sont ceux qui ont suivi le séminaire consacré aux fonds horizontaux Life, Cosme, Erasmus+, et Fami qui a eu lieu du 15 au 18 septembre 2015. Aussi, afin de poursuivre la démarche de mobilisation de ces fonds, une formation spécifique au montage et à la gestion d’un appel à propositions propres à ces thématiques est en cours d’élaboration. Il est primordial que les porteurs de projets destinataires aient les outils adéquats pour favoriser une meilleure mobilisation des fonds. Ils sont donc invités à rapidement contacter la cellule programme Horizontaux au 0269 64 48 48 et faire remonter leurs projets en cours et/ou futurs pour que les besoins de chacun puissent être pris en compte.

Sortie requin

Shark Citizen Mayotte organise en partenariat avec Lagon aventure une journée à la rencontre des requins. Partez à la recherche des requins de Mayotte, afin de les rencontrer en palmes, masque, tubas et en apnée pour les plus à l’aise. Discours sur la biologie et les menaces durant la journée. Pour y participer, aisance dans l’eau et adhésion à l’association sont obligatoires (10 € l’adhésion). Tarif de la sortie 63 €, repas compris a régler au prestataire. Plus que quelques places disponibles, contacter le 06 39 27 59 33.

Edito. Ce que j’en pense… Les partis ont tué la Vème République

Qu’ont-ils fait, ces politiciens de partis avec la crise, avec les banques, avec les pollutions et les énergies renouvelables ? Qu’on-ils fait face aux lobbys du tabac qui leur disaient que tout allait bien, face aux lobbys des pesticides qui tuaient nos abeilles, face aux vendeurs de diesel… Ils ont tendu la main pour obtenir des moyens afin de se faire réélire ! Et ils voudraient notre soutien pour sauver leurs postes, leurs places ?! Le divorce des Français avec leur classe politique est consommé. Il est analysé, commenté tous les jours, sur toutes les chaines d’informations nationales.

Beaucoup de ces partis font appel à la constitution d’un front républicain, en référence évidente au Front populaire qui, après la sortie de la Grande guerre et de la crise de 1929, de mai 1936 à septembre 1939, sous la IIIème République, avait apporté un peu de liberté et de réformes fortes avec l’institution des congés payés et de la semaine de 40 heures. Mais ce Front populaire s’était constitué autour de syndicats et partis de gauche : le PCF, la SFIO (PS) et les Radicaux de gauche. Il luttait déjà contre les volontés bellicistes des “marchands de canons”.

Ces partis, et ceux de droite, sont quasiment tous les mêmes qu’aujourd’hui, qui ont parfois changé leur nom, au gré de scandales ou pour satisfaire l’ambition de l’un ou de l’autre. Ce Front populaire faisait face aux ligues fascistes qui minaient déjà l’Europe et menaçaient aussi la France. Il avait fallu des manifestations importantes, un serment, un sursaut… mais il n’a pas duré bien longtemps et une vague brune avait fini par recouvrir l’Europe. Il aura ensuite fallu des résistants, de l’héroïsme et des millions de morts pour sortir de cette dramatique période de l’Histoire.

L’Histoire parfois se répète, bégaie, et nous renvoie en arrière. C’est inquiétant.

Les partis politiques français datent pour la plupart d’avant la 2ème guerre mondiale. Les partis sont restés, et les hommes aussi… se répartissant les postes à l’Assemblée ou au Sénat, cumulant dans les villes, les départements et les régions, ou à l’assemblée européenne sur des listes pour les perdants… Ils se sont parachutés, remplacés, transmis les postes de père en fille. Ils ont constitué des fiefs, des baronnies et se les partagent. On a vu des dinosaures, des traversées du désert et la capacité de rebond de certains. On a assisté à des scandales, des affaires qui ont défrayé les chroniques… puis après quelque temps le retour sur scène de ces acteurs de marché, serrant des mains et touchant les culs des vaches. On les a vu manger au coin du feu, faire leur spectacle audiovisuel dans les foires, négocier avec des dictateurs pour financer leurs campagnes. On a vu des avions renifler et du sang se contaminer, des cassettes, des enregistrements, des exclusions et des retours, des promesses les yeux dans les yeux et tant de mensonges, tant de reculades.

Mais on a surtout vu des partis qui font tout pour se maintenir au pouvoir ou le regagner. Ils ont pensé un temps qu’en diabolisant le FN, cela suffirait, mais ils n’ont pas proposé et mis en oeuvre de solutions efficaces. Et on a vu la dette de la France s’accumuler, les comptes publics sombrer, le pacte social disparaître avec le lien social, les efforts incessants demandés à la population. On a vu les SDF apparaître et mourir de froid, les Restos du coeur prendre la relève d’un État incapable de s’occuper de sa population. On a vu le chômage grimper et atteindre des records, toucher des millions d’individus, des jeunes et des vieux… On a vu régulièrement les banlieues exclues, révoltées et étouffées. On a vu les charges sociales augmenter, le prix du travail exploser, et les revenus du capital grossir. L’ascenseur social et l’École de la République se sont affaissés.

Les partis politiques ont demandé aux Français des efforts. Pourquoi pas ? Mais sans cap à tenir, sans objectif, sans espoir tangible. Alors pourquoi, symboliquement, les députés et les sénateurs, les autres élus, n’ont-ils pas mis fin à leurs privilèges incroyables et leurs voitures de fonction, leurs retraites à vie et leurs dépenses somptuaires, leurs emplois fictifs et leurs caisses noires ? Les partis, en cherchant à tout prix à garder ou retrouver le pouvoir, n’ont pas eu le courage de réformer sérieusement la France. Ils se sont servis et ont progressivement asphyxié, tué la démocratie en se l’accaparant. Ils payent aujourd’hui ce divorce avec la population, car ils ne nous ressemblent pratiquement plus. Il faudra à mon avis instituer une 6ème République pour redonner le pouvoir aux Français. Avec l’interdiction totale de tout cumul de mandat politique, beaucoup moins d’élus, beaucoup moins d’avantages financiers pour eux, une seule réélection possible. Il faudra supprimer les communes au profit d’intercommunalités, supprimer les départements au profit des nouvelles régions et confier beaucoup plus de compétences à l’Europe. Il faudra surtout redonner goût aux citoyens à s’occuper des affaires de la cité, non pas pour se servir, mais pour servir la communauté, y apporter leur contribution un temps, puis passer la main.

Il faut en finir avec les politiciens professionnels qui ne font rien d’autre de leur vie, se retrouvent coupés des réalités. Un tirage au sort peut même être envisagé… Il faudra des élus honnêtes – on en arrive aujourd’hui à trouver cela antinomique ! – et des élus intelligents, capables de comprendre les enjeux d’aujourd’hui et de demain afin de nous y préparer. Il faut que la France reprenne sa marche en avant, allège ses législations. Il y a tellement de compétences, de forces, d’énergies dans ce beau pays. Il est temps qu’il sorte de sa torpeur et cesse de se morfondre pour rayonner à nouveau, de ses valeurs universelles de paix, de liberté, de fraternité.

Laurent Canavate

Conseil départemental : la séance plénière se tient aujourd’hui

Les élus départementaux se réunissent ce matin. Lors de cette réunion, ils vont se pencher notamment sur le retrait de la délibération n°2291/2015/CD du 6 octobre 2015 relatif aux transformations, créations et suppressions de postes budgétaires ainsi que l’adoption d’un Plan d’Actions en vue de redresser la situation financière et d’améliorer l’administration du Département.

En effet, le conseil départemental est déficitaire à hauteur de 49 millions d’euros selon Ben Issa Ousséni le vice-président chargé des finances.

Lors de cette séance, les orientations de la politique sportive et culturelle du Département, sans oublier l’organisation du Salon du livre de Mayotte dans le cadre du programme culturel 2016, seront abordés. Également au programme, les modalités de participation du Département au dispositif “aide à la pierre “(LATS – Logement à Accession sociale et Logement à Accession Très Sociale- LATS ) et la signature d’une convention entre le conseil départemental de Mayotte et l’union internationale pour la conservation de la nature portant sur l’inscription du lagon de Mayotte au patrimoine mondial de l’humanité. Autres sujets qui seront traités : les orientations stratégiques de l’île dans les domaines de la recherche, de l’enseignement supérieur et de l’innovation, l’harmonisation des taux et à la répartition du produit de l’Octroi de mer entre les communes et le Département, la répartition des amendes relatives à la circulation routière de 2014 au bénéfice des communes et enfin la validation des durées d’amortissement des biens immobiliers.

À l’issue de la séance, une conférence de presse relative à la révision de l’octroi de mer, se tiendra salle DRH , à la fin de la séance plénière, en présence de M. Ben Issa.

Enjeux sociaux – collectivités et partenaires sociaux rassemblés

Une motion commune pour faire entendre la voix unie, sur le principe tout au moins, de Mayotte : c’est ce qui s’est décidé hier matin, à l’issue d’une réunion informelle organisée par le Conseil départemental, et réunissant représentants de l’intersyndicale et collectivités. Droit commun, Code du travail, situation fiscale, calcul des dotations, etc. : c’est un tour de table des besoins et revendications de chacun qui a été effectué. “Depuis la départementalisation, Mayotte vit au rythme des mouvements sociaux, ayant comme principal objectif l’égalité de traitement entre salariés, et application effective du droit commun. Cette situation n’est pas sans conséquence sur le développement harmonieux du département. C’est pourquoi j’ai l’honneur de vous convier à une réunion de travail (…) pour nous enquérir des revendications légitimes de l’intersyndicale et construire ensemble une démarche politique commune à porter au Gouvernement. En effet, les intérêts supérieurs de Mayotte et des Mahorais recommandent l’unité et le rassemblement des élus et des forces vives autour d’un projet partagé.” Ainsi commence l’invitation du Conseil Général aux différents partenaires sociaux et collectivités de Mayotte.

Ils étaient donc là, les représentants de l’intersyndicale et du patronat, mais également les élus : Said Omar Oili en tant que représentants des maires de Mayotte, le député Said Boinali, le sénateur Thani Mohamed Soilihi, ou encore la maire de Sada Anchya Bamana, pour cette assemblée informelle et souhaitée “sincère et franche” par le président Soihabadine Ibrahim Ramadani, initiateur de la démarche. “Alors que nous sommes dans une situation toute particulière avec l’état d’urgence, l’annulation du congrès des maires en métropole, et la fin prochaine de notre session budgétaire, il m’a paru important d’entendre ou réentendre, malgré tout, les revendications des acteurs de la vie à Mayotte pour ne pas qu’elles soient abandonnées”, explique-t-il.

Carrières, retraites, transports, taxes foncières, dotations, etc.
Du côté de l’intersyndicale, les revendications ont donc été répétées : reconstitution de carrière pour les agents de l’ancienne collectivité départementale, indexation des salaires, attractivité du territoire pour les fonctionnaires, application immédiate du Code du travail de droit commun, etc. Le patronat a également fait entendre sa voix, par celle du président du Medef Thierry Galarme, estimant injuste la situation dans laquelle se trouve Mayotte, et déplorant que “l’État dépense pour un Mahorais la moitié de ce qu’il dépense pour un métropolitain”. Le responsable a également souligné les dysfonctionnements de la commande publique, “En panne, alors qu’ailleurs des choses s’organisent, des projets se montent, comme à La Réunion avec la route du Littoral ou celle des Tamarins.” Le représentant du patronat a également mis le doigt sur l’éternel problème des transports, et l’absence de solutions crédibles, ironisant sur “L’interdiction de circulation aux poids lourds à certaines heures. De quoi soutenir l’économie, les patrons et les salariés”, et concluant sur “Même si cela dérange ailleurs, ici le patronat et les salariés ne sont pas divisés, mais unis pour faire avancer Mayotte.”

Injustices sociales
Mais, au-delà des revendications pures, c’est l’injustice sociale dont est victime l’île aux parfums qui a été soulevée. “Nous partageons tous ce constat d’inégalités, a ainsi réagi le sénateur Thani Mohamed Soilihi, faisant référence au dossier qu’il vient de porter au Sénat. Mayotte ne bénéficie pas des mêmes dotations de financement, par exemple.” Constat d’inégalités partagé par Said Omar Soili, et le député Boinali Said, qui soulève aussi le problème des dotations aux communes, calculées sur un recensement tous les cinq ans, contre deux ailleurs : bien loin des réalités du terrain mahorais, et de la fulgurante hausse démographique de l’île. Notons aussi quelques griefs à l’encontre des élus, avec le coup de gueule d’Ousseni Balahachi, responsable de la CFDT : “Vous faites cavalier seul, défendant votre gouvernement au lieu des Mahorais. Je vous demande de changer de mentalités et d’oublier cet orgueil dans lequel vous êtes. La population de Mayotte en a ras le bol de ces comportements. Nous, nous sommes des mendiants, et c’est auprès de vous que nous venons mendier pour que nous puissions être entendus par le gouvernement. Vous nous devez des réponses.” C’est la maire de Sada qui a conclut “Soyons concret dans les faits, et pas seulement dans le discours.”

“Chasser en meute”
À l’issue de l’assemblée, une motion commune aux élus et aux partenaires sociaux a donc été rédigée, contenant les attentes et revendications. Le but : “Chasser en meute”, comme le soulignait le sénateur Soilihi en référence à la façon dont travaillent les élus dans d’autres départements d’Outre-Mer. Elle sera déposée au gouvernement. Toutefois, on pouvait entendre dans les rangs syndicaux quelques doutes émis sur l’unité réelle des acteurs de Mayotte, tout en saluant l’initiative et le soutien offert. “C’est toujours une bonne chose que nous parlions tous d’une voix commune pour que Paris sache que le message de Mayotte est unique”, confiait un représentant syndical, sans pour autant estimer que la situation allait évoluer positivement. En attendant, une nouvelle réunion devrait être organisée d’ici quelques semaines.


 

Soihabadine Ibrahim Ramadani à Paris

Hasard du calendrier, et parallèlement à la motion qui fait suite à la réunion qu’il a organisée, le président du Conseil départemental Soihabadine Ibrahim Ramadani sera à Paris la semaine prochaine. Durant sa visite, il se rendra notamment au ministère du Budget pour sensibiliser Bercy et les conseillers du premier ministre au déficit du Conseil départemental de Mayotte ; pour demander que soit revue la dotation qui compense les pertes de recettes du Département liées à la transition fiscale ; ou encore que la compensation des charges transférées au Département, comme le RSA , tienne compte de l’augmentation du nombre de demandeurs. Gros dossier également : le président souhaite plaider en faveur d’une dotation régionale de fonctionnement, puisqu’elle est collectivité unique, assurant par là même des compétences dévolues à la fois aux départements et aux régions d’Outre-Mer.


 

 

Geoffroy Vauthier

Radicalisation : le jeune homme risque 10 ans de prison

Comme nous vous l’expliquions dans notre édition d’hier, au cours de la perquisition administrative ordonnée par le préfet de Mayotte jeudi dernier chez l’individu âgé de 22 ans, les services de police ont découvert de très nombreux documents de propagande et photographies en lien avec le terrorisme et plus particulièrement les actions de l’état islamique. Des premiers éléments d’enquête, il semble que cet homme, originaire de Mayotte, se soit radicalisé alors qu’il vivait en métropole et soit revenu dans le département après s’être disputé avec des membres de sa famille auxquels il voulait imposer un mode de vie qu’ils jugeaient trop rigoriste. Selon ses déclarations aux enquêteurs, il envisageait de partir se battre en Syrie ou en Irak aux côtés de l’état islamique. Présenté vendredi dernier au juge d’instruction, il a été mis placé en détention provisoire après sa mise en examen. L’instruction se poursuit pour déterminer les motivations de cet homme et sa dangerosité.

Des brouilleurs GSM dans les mosquées

Le phénomène dure depuis 6 mois à Mayotte. Des personnes ont vendu des brouilleurs GSM, qui envoient des ondes pour empêcher le téléphone portable de se connecter au réseau, à des responsables de lieux de regroupement de personnes. “Par rapport aux informations que nous ont remontés les trois opérateurs et à la visite de terrain que nous avons effectuée récemment, nous avons identifié une dizaine de sites, notamment des lieux de cultes”, explique l’Agence nationale des fréquences (ANFR) océan Indien.

L’importation, mise en circulation, la vente et l’installation, la détention ou encore l’utilisation de brouilleurs GSM est pourtant interdite par le code des postes et des communications électroniques, sauf dérogation (voir encadré). Le non-respect de cette interdiction est puni d’une peine de six mois d’emprisonnement et de 30 000 euros d’amende. Les opérateurs téléphoniques, qui louent les fréquences auprès de l’ARCEP , sont en effet les seuls à pouvoir les utiliser. De fait, brouiller les fréquences radioélectriques porte atteinte aux opérateurs et à leur obligation de qualité. “Un brouilleur peut polluer une rue entière”, précise l’Anfr OI.

L’agence explique s’être rapprochée des vendeurs de GSM pour les informer de la réglementation. “Je pense qu’ils ont compris qu’ils se sont mis dans une situation délicate”, note-t-elle. “D’autant que leurs acheteurs pourraient se retourner contre eux. Ils se sont donc engagés à prévenir leurs clients ou à venir récupérer les brouilleurs.” L’agence a aussi rencontré 2-3 responsables de mosquées qui avaient acheté des brouilleurs. “Ils se sont engagés à ne plus l’utiliser”, précise l’Anfr OI.

 


 

Les brouilleurs et la législation en vigueur

L’ordonnance n° 2011-1012 du 24 août 2011 relative aux communications électroniques qui transpose en droit interne les deux directives du paquet télécom de 2009 a établi à l’article L. 33- 3-1 du code des postes et des communications électroniques, à compter du 1er février 2012, une interdiction générale de publicité, d’importation et mise en circulation, de vente et d’installation, détention ou utilisation de tous les brouilleurs et pour tous types de communications. Par dérogation, les établissements pénitentiaires peuvent continuer à utiliser des brouilleurs et il en est de même pour les besoins de l’ordre public, de la défense et de la sécurité nationale, ainsi que pour le service public de la justice, de manière générale. Les salles de spectacles bénéficient d’une période de transition pendant laquelle elles peuvent continuer à utiliser les dispositifs déjà installés, et ce jusqu’au 31 janvier 2017. Elles ne peuvent toutefois pas en installer de nouveaux. Passé cette date, elles seront soumises à l’interdiction générale.


 

Olivier Loyens

Edito. Ce que j’en pense… La planète Terre va mal…

Cette année, le 22 août, nous avons utilisé les ressources naturelles renouvelables de la planète disponibles pour un an. À partir de cette date, et jusqu’au 31 décembre, nous puiserons dans des stocks non renouvelables. Autant les pays vivent à crédit, s’endettent, mais avec la planète, il n’y aura pas moyen de faire crédit… Le prix à payer sera de plus en plus cher, et mortel ! Sécheresses, cyclones de plus en plus violents, tornades, trou dans la couche d’ozone, hausse du niveau de la mer, dérèglement climatique… La note est salée, de plus en plus salée, mais jusqu’à quand ? Jusqu’où l’Homme peut-il aller dans la destruction de son habitat commun ?

Les réserves d’eau deviennent critiques dans de nombreuses zones de la planète Terre, notamment chez les plus gros consommateurs au monde, en Amérique du nord. Les productions alimentaires posent problème avec 7,35 milliards d’habitants aujourd’hui, et 244 000 habitants supplémentaires chaque jour ! Nous étions 4,4 milliards en 1980, 1,5 milliard en 1900 et environ 600 millions en l’an 1700. La planète va mal. Les êtres humains génèrent des milliards de tonnes de CO2 rejetés chaque année dans l’atmosphère, mais aussi du méthane (CH4), de l’oxyde nitreux (N2O) et des hydrocarbures halogénés à des niveaux jamais atteints, déréglant des équilibres séculaires et si précieux pour la vie. Depuis 1990, 13 à 15 millions d’hectares de forêts sont détruits, chaque année (!), pour assouvir nos besoins, et 3 à 4 millions d’hectares sont replantés, mais il s’agit de pertes dramatiques, car les replantations concernent très peu d’espèces, pour l’industrie papetière (pin) ou l’alimentation (palmier à huile). Les forêts ont pourtant un rôle thermique, écologique, sur le cycle de l’eau et du CO2 vital pour la vie sur Terre.

Les courants océaniques, nos autres régulateurs thermiques, sont aussi mis à mal. L’acidification et le réchauffement des océans, les calottes glaciaires fondantes, le pillage des ressources modifient profondément les grands équilibres écologiques. Et pendant ce temps les professionnels de la politique pinaillent pour savoir si la courbe du chômage va s’inverser bientôt ou plus tard, s’il faut augmenter les taux d’intérêt de 0,1 % ou pas… Ils semblent si décalés de la réalité quotidienne, mais aussi des grands enjeux planétaires, que cela devient inquiétant. Ne semblent compter que leur maintien au plus haut dans la courbe des sondages et leur “capacité de rebond” après une “traversée du désert”, pour ceux qui ont perdu aux précédentes élections. Vue de l’espace, la Terre apparaît petite, isolée, belle ! Dessus, des Hommes se battent, se tuent, se terrorisent, se violent, s’enchainent…

Ils pillent cette magnifique planète, leur mère nourricière. Ils la polluent, la brulent, la martyrisent. Et des lobbyistes nous expliquent que tout va bien, que fumer ne nuit pas à la santé, que manger du boeuf ou du poulet aux hormones, antibiotisé, ne gène pas. Que détruire la forêt amazonienne n’est pas nécessairement un problème. Qu’extraire le gaz de schiste ne dérange pas le sous-sol, ne génère pas massivement de CO2, que les pesticides ne nuisent pas aux abeilles, que l’extinction massive d’espèces n’est pas grave…

Et dans leur orgueil, dans leur grande bêtise, dans leur aveuglement, ils pensent qu’ils sont assez intelligents pour ne réagir que lorsqu’ils seront dans le mur, lorsque la situation sera vraiment catastrophique. La Terre va mal. Ils ne se sont peut-être par encore aperçus que la situation est déjà quasiment désespérée. Ils sont peut-être comme ce jeune qui tombe du toit et qui dit : “jusque-là tout va bienjusque-là tout va bien…”. Mais sans intervention forte la chute est inéluctable. Ils seraient victimes du syndrome de l’orchestre du Titanic sans le savoir, et continueraient de jouer leur spectacle alors que le bateau coule… Le choix d’un président de région à gauche ou à droite pourrait paraître bien dérisoire dans ce contexte. Mais face à ces enjeux planétaires, l’Homme a encore confiance en lui-même.

Nos éminents dirigeants pensent que la COP 21 et quelques engagements pour les décennies à venir suffiront à inverser la courbe, à sauver la Terre. À part leur faire confiance, il ne nous reste qu’à replonger la tête dans les embouteillages, les gaspillages de ressources, d’électricité, les consommations à outrance pour ceux qui peuvent et la crise qui se porte bien pour tous les autres. La planète Terre va mal. Faute de courage aujourd’hui, les générations futures auront-elles les moyens de réparer notre planète ? Accepteront-elles de réduire fortement leur consommation ? Depuis l’aube de l’Humanité, nous avons toujours été dans un monde de croissance.

Pourrons-nous passer dans un monde de décroissance, dans un monde de développement durable ? Avec 7,35 milliards de passagers dans le navire, il est dur de prendre des mesures radicales, et beaucoup veulent aller manger et écouter l’orchestre du Titanic…

Laurent Canavate

Octroi de mer : Le revenu touché par le département plafonné à 24 M€

“ L’Assemblée nationale a adopté ce soir à minuit et demi mon amendement sur la répartition de l’octroi de mer entre le département et les communes de Mayotte, prenant en compte à nouveau la situation budgétaire dégradée des communes. Depuis l’entrée en vigueur de l’ordonnance du 19 septembre 2013, la répartition de l’octroi de mer entre les communes et le département de Mayotte se caractérise par le versement d’une dotation globale garantie (DGG) aux communes qui est une fraction du produit de l’octroi de mer (hors octroi de mer régional). Cette situation est contraire au droit commun constaté dans les autres DOM (hors Guyane) où l’ensemble du produit de l’octroi de mer communal vient abonder les recettes de fonctionnement des communes.

“La croissance du produit de l’octroi de mer profitera exclusivement aux communes”
Afin de permettre aux communes de Mayotte de bénéficier du dynamisme de l’octroi de mer, sans pour autant déséquilibrer le mécanisme de prélèvement sur ressources (PSR) qui permet d’abonder le budget du département, il est proposé, sur le modèle guyanais, de plafonner la part de l’octroi de mer communal allouée au département au niveau atteint au titre de l’exercice 2014, soit 24 588 072 €. De la sorte, la croissance du produit de l’octroi de mer sous l’effet de la progression de l’économie mahoraise profitera exclusivement aux communes. Cet amendement n’exclut pas la nécessité d’ajuster définitivement les dispositions de l’ordonnance du 19 septembre 2013 au vu notamment des conclusions du rapport de la cour des comptes sur la “départementalisation de Mayotte” et d’un bilan de la mise en place de la fiscalité locale dans ce département.”

 


Les autres sujets abordés par le député Dans le débat en séance, Ibrahim Aboubacar a aussi appelé l’attention de la représentation nationale sur “l’urgence” qu’il y a à dresser un bilan de la fiscalité locale directe instituée en 2014 dans le département de Mayotte, afin d’apporter des ajustements à la réforme fiscale de 2014 mais également la révision des dotations de collectivités locales mahoraises. Enfin, en réaction à un amendement additionnel du gouvernement sur l’aide aux départements en difficultés, il a également plaidé pour la prise en compte de la situation du département de Mayotte face à l’accroissement de ses dépenses sur le RSA .


 

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes