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Madagascar : destitution du président Hery Rajaonarimampianina

« Incompétent ». « Il ne sait pas gérer le pays ». Les reproches contre le président Hery Rajaonarimampianina ont fusé mardi soir à l’Assemblée nationale, dans un climat tendu. En fin de séance, certains députés ont même failli en venir aux mains, obligeant les militaires chargés de la sécurité à intervenir pour éviter une bagarre.

Selon la Constitution :

Article 131.- Le Président de la République n’est responsable des actes accomplis liés à l’exercice de ses fonctions qu’en cas de haute trahison, de violation grave, ou de violations répétées de la Constitution, de manquement à ses devoirs manifestement incompatible avec l’exercice de son mandat.

Il ne peut être mis en accusation que par l’Assemblée Nationale au scrutin public et à la majorité des deux tiers de ses membres.

Il est justiciable devant la Haute Cour de Justice.

La mise en accusation peut aboutir à la déchéance de son mandat.

Dans une allocution retransmise par la télévision nationale, Hery Rajaonarimampianina a contesté, hier mercredi 27 mai, la régularité du vote des députés, en assurant « au peuple » qu’il était « toujours là ».

C’est désormais à la Haute Cour constitutionnelle (HCC) et ses neuf juges de valider ou non la destitution dans les prochains jours. Hery Rajaonarimampianina a encore une carte à jouer. La HCC est réputée proche du pouvoir.

Le chef de l’Etat a nommé trois de ses membres, dont l’un d’eux préside l’institution.

Edito. Ce que j’en pense : de l’attractivité de Mayotte

 

En revanche Mayotte fait fuir ses enfants, et ses adultes. D’abord les femmes seules, abandonnées avec leurs enfants, à la recherche de l’égalité sociale à la Réunion puis en Métropole, à la recherche d’un revenu minimum pour les nourrir. Puis il y a eu les étudiants de plus en plus nombreux.

Aujourd’hui ce sont les cadres du privé comme du public qui sont déjà partis ou essayent de quitter le territoire, pour offrir une éducation dans des conditions décentes à leurs enfants. Ce sont les familles qui fuient la violence grandissante, et la peur qui noue le ventre quand la nuit tombe. Ce sont tous ceux qui veulent pouvoir compter sur un système de santé où il ne faut pas attendre des heures dans une salle d’attente en espérant voir quelques secondes un médecin débordé, en limite du burn-out, ou devoir être évacué à la lointaine Réunion en cas de problème plus grave. Et c’est dramatique pour un territoire de perdre ainsi ses forces vives.

Aujourd’hui ce sont toutes les compétences nécessaires à Mayotte qui partent ou ne viennent plus sur l’île – les professeurs et les médecins d’abord – aggravant encore ce terrible problème, créant un cercle vicieux dans lequel nous nous débattons. Des centaines de contractuels, certes parfois motivés, mais aussi parfois « niveau bac », sont tous les jours devant nos enfants dans les écoles, les collèges et les lycées. Et le niveau chute.

Avec le niveau des enfants à l’entrée en 6ème, comparé aux chiffres nationaux et ultramarins, on prend mieux conscience de l’ampleur du désastre et du fossé qui nous sépare d’une « vraie » école de la République, que nous payons pourtant. Avec les rotations, les établissements surchargés, l’état des écoles qui devraient être pour la plupart fermées immédiatement (!) pour des raisons d’hygiène et de sécurité, on comprend mieux la faible attractivité du territoire pour les parents. Avec le nombre de médecins et autres professionnels de santé, on comprend mieux la notion de désert médical…

 

Alors oui, Mayotte n’attire plus, elle fait fuir même plutôt, depuis quelques années.

A travers quelques dossiers que nous avons réalisés ces derniers mois, ces dernières années, sur les générations sacrifiées, sur les enfants poubelle, sur le drame de l’immigration, sur le poids des clandestins sur la santé, l’éducation et l’économie, sur la montée de la violence et des gangs, nous avons mis en avant quelques unes de ces problématiques. Mais il semble que la situation s’aggrave lentement, tranquillement et les réactions sont très discrètes.

Avec des dossiers plus récents, sur les loisirs pour les jeunes, le désert médical, l’offre culturelle, ou l’arrivée violente de la chimique, l’inquiétude reste bien présente pour ceux qui sont encore là.

L’île était appréciée par tous car elle était paisible, sans violence sinon contrôlée lors des mouringués. On pouvait laisser sa voiture ou sa maison ouverte sans inquiétude. On pouvait se promener la nuit dans les rues sans la moindre crainte. La nature était généreuse, les déchets rares et les rues peu encombrées…

On pourrait se complaire dans ces images passées, où tout était mieux… Ce serait oublier l’espérance de vie à l’époque, le taux de mortalité, le système de santé très limité, tout comme l’école, l’isolement de l’île et de ses habitants. Et surtout l’île n’accueillait que 11.000 habitants en 1911, 67.000 en 1985, 160.000 en 2002 et au moins 230.000 aujourd’hui !…

Il y a près de 15 naissances par jour… Il faudrait construire une salle de classe tous les deux jours, week-end compris ! La réalité est là !

L’explosion démographique, avec 4,1 enfants par femme, et l’immigration clandestine qui représente déjà au moins 40% de la population, obligent les administrations à relever d’énormes défis, dans l’urgence. Mais les atermoiements de la France, sa frilosité diplomatique, son quasi-abandon de l’île pendant des années ont entrainé un retard. Et l’embauche massive d’agents n’ayant souvent pas le niveau requis, pendant quelques années, sans encadrement, sous la pression des syndicats et avec l’aval des responsables politiques, a saturé les collectivités locales avec des salariés qu’il faut payer chaque mois, sans qu’ils puissent remplir toutes ces missions essentielles. La pression fiscale se met en place, mais les services ne sont pas rendus. Et la population grondera toujours plus.

En parallèle on assiste effectivement à une urbanisation anarchique, qui empêchera les services de secours d’accéder aux sinistres, qui ne permet pas aux véhicules de ramassage des ordures de passer… On se retrouve à l’arrêt quotidiennement sur des axes de circulation très limités et saturés, avec des établissements scolaires en nombre très insuffisants, surchargés, des chômeurs par milliers et la délinquance qui prospère donc.

 

L’attractivité de Mayotte n’est pas à son meilleur niveau…

La cherté de la vie, les manifestations régulières, parfois violentes, les barrages inquiétants, les cambriolages quotidiens, la faible offre culturelle, la saleté relative des rues et des mangroves sont clairement des indicateurs négatifs. Le taux de clandestins battant des records mondiaux, le taux de chômage tellement sous-évalué, des quartiers comme Kawéni abandonnés depuis des années… La liste est si longue.

Il y a là des éléments structurels, contre lesquels il sera difficile de lutter, comme la taille de l’île et de son marché intérieur, l’éloignement des grandes zones de productions industrielles. Mais il y a aussi de nombreux atouts qui ne sont toujours pas valorisés, comme l’aquaculture, de la formation pour toute la région, et des points qui peuvent être améliorés, si les moyens financiers, mais surtout humains étaient disponibles, et utilisés à bon escient. Il ne faut pas hésiter à solliciter toutes les compétences locales, sortir les gens des placards (…), recruter des cadres chaque fois que possible, mais aussi s’appuyer sur des expertises extérieures si elles ne sont pas disponibles ici, le temps d’apprendre.

Il faut surtout agir, rapidement, car l’urgence est là. La situation s’aggrave actuellement, les enfants grandissent dans des conditions difficilement acceptables.

Cela passera en partie par le soutien à l’activité économique locale, par la création de zones d’activités, d’emplois si le poids des charges nouvelles ne vient pas écraser tout espoir naissant. La création d’une zone franche globale coûtera à l’Etat, mais c’est un effort à faire à mon avis, car il retrouvera dans l’autre main ce qu’il donnera de l’une.

Il faut (re)lancer les grands chantiers, dans l’éducation, avec l’ouverture de nouvelles routes, avec la piste longue, la mise en place de transports en commun, la construction d’un parc des expositions, mais aussi les plus petits chantiers comme l’aménagement des plages, l’entretien des écoles… Il faut (r)ouvrir et activer toutes les MJC, les bibliothèques, le stade de Cavani, la ligue d’athlétisme…

Les enfants sont mieux quand ils apprennent, quand ils s’amusent, quand ils gagnent des prix en Métropole, quand ils remportent des championnats de France. Ils ne demandent que ça.

On pourra alors espérer accueillir des visiteurs et être fiers de notre île, de sa beauté, de son dynamisme et de l’image positive qu’elle renvoie.

L’attractivité de Mayotte est un tout qui concerne chacun d’entre nous, et que nous pouvons améliorer par nos actions, par nos propos, par notre état d’esprit.

Laurent Canavate

Les Naturalistes découvrent des restes de tortues

Les membres de l’association des Naturalistes, environnement et patrimoine de Mayotte se sont réunis sur la plage de Moutsoumbatsou (commune de Mtsangamouji) dimanche dernier à l’occasion de la fête de la nature. Alors qu’elle nettoyait la plage, l’association a fait une macabre découverte. En effet, les membres de l’association ont trouvé de nombreuses carapaces et ossements de tortues sur la plage et ses alentours.

La plage de Moutsoumbatsou, éloignée des villages, est fréquentée par les tortues et par les braconniers. Des nageoires de tortues fraichement découpées étaient encore visibles sur la plage. Outre les carapaces et ossements découverts sur l’arrière plage, une dizaine de corps de tortues ont été retrouvés sur le platier, volontairement plombés, au fond de l’eau.

D’autres restes de carapaces ont été jetés dans le puits de l’ancien village à quelques dizaines de mètres de la plage. Ces actes montrent que les braconniers ont connaissance de l’illégalité de leurs actes et veillent à dissimuler leurs méfaits.

La surveillance des plages de pontes et les poursuites judiciaires à l’encontre des braconniers seront les seuls moyens de mettre fin au braconnage. L’association des Naturalistes pour sa part envisage de revenir périodiquement sur la plage de Moutsoumbatsou pour assurer une présence et ainsi dissuader les braconniers.

 

 

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Des militaires de Mayotte en exercice à Madagascar

Les armées de 5 pays de la zone sud de l’océan indien (Comores, Maurice, Seychelles, Madagascar et France) ont participé à un exercice militaire commun à Madagascar du 18 au 26 mai (hier). Avec plus de 730 militaires déployés dans la grande île, dont 405 militaires français de Mayotte et de la Réunion, 215 militaires malgaches, 60 seychellois, et une soixantaine de comoriens et mauriciens, cet exercice multinational était le plus important organisé sur le territoire malgache depuis 1999. Les objectifs étaient multiples : renforcer la coopération régionale, permettre aux forces armées de travailler des procédures communes notamment les phases de déploiement et de manoeuvres tactiques, et renforcer la coordination entre les états-majors nationaux.

 Diana 2015 (du nom de la région où s’est déroulé l’exercice, près de Diego Suarez), avait pour objet la protection des populations et la stabilisation d’une province en crise. La situation était, biensûr, fictive, mais elle est restée sur des schémas de crise traditionnels rencontrés sur les différents théâtres d’opération que connaît La France.

Ces exercices réguliers demandent aux pays de la zone un effort logistique et humain très important. Les Fazsoi ont mobilisé plus de 600 militaires

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L’incendiaire de la prison dispensé de peine

A trois reprises le jeune homme a tenté de mettre le feu aux matelas, au mépris de ses codétenus. Ce qui a déclenché un incendie. Il faut dire que depuis son incarcération, le jeune homme ne supporte plus sa vie en détention. Raison pour laquelle il aurait tenté de mettre fin à ces jours en inhalant les fumées toxiques.

Quelques temps auparavant déjà, une tentative de suicide collectif s’était produite au quartier des mineurs où il était détenu. Les jeunes prisonniers avaient tenté de se pendre avec des vêtements.

 Madi, est entré en prison pour des faits de viols. Condamné une première fois alors qu’il était mineur pour le viol d’une jeune fille de moins de 15 ans, il a été reconnu coupable de vol aggravé avec violence par la suite. Il avait été laissé en liberté. Il a écopé d’une peine de 4 années ferme pour le viol. Mais il est poursuivi dans le cadre d’une nouvelle affaire de viol, commis après le premier.

 Les juges se sont penchés sur sa personnalité. S’il présente des intentions suicidaires, ce benjamin d’une fratrie de huit enfants garde des rapports conflictuels avec ses parents. Il refuse désormais de voir sa mère lorsqu’elle se présente au parloir. Les experts n’ont pas décelés chez lui de tendances à la pyromanie, juste des envies suicidaires.

Après son geste, il a été déplacé à la prison de Domenjod, à La Réunion où sa situation psychologique et émotionnelle n’a pas évolué. Puis il est revenu à Majicavo en décembre 2014. Pour autant, il ne présente pas d’altération du discernement.

 La procureure a demandé une prolongation de 6 mois après son acte qui aurait pu mettre en danger la sécurité de ses codétenus.

Finalement le tribunal a condamné Madi en le dispensant de peine. Il retournera donc en isolement finit sa peine, où on lui proposera à nouveau un suivi psychiatrique, chose qu’il refuse obstinément.

 

Adrien Theilleux

 

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Premier “rappel à l’ordre” de la commune de Mamoudzou

Ce dernier effectuera jeudi à 14h un premier “rappel à l’ordre” dans son cabinet. L’objectif est d’éviter que les personnes franchissent le seuil de la délinquance. Il s’agira d’anticiper la commission d’actes de délinquance en réagissant aux faits portant atteintes au bon ordre, à la sûreté et à la tranquillité publique. Le but est aussi de garantir à l’ensemble de la population le pouvoir vivre sereinement sur la commune sans subir les conséquences des actes portant atteintes du bien vivre dans la commune de Mamoudzou.

 

Lire la suite dans Flash Info n°3671 Mercredi 27 mai 2015

 

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Plateau du baobab : le ras-le-bol des usagers face à l’état de la structure

Un collectif de clubs (BCM et HCM) et d’usagers du plateau sportif du Baobab à M’tsapéré a adressé une missive au président du conseil départemental et au maire de Mamoudzou pour exiger un rendez-vous cette semaine. Ils expriment dans ce courrier leur colère quant au délabrement du plateau depuis qu’il a été vandalisé l’été dernier et demandent que le problème soit pris à bras le corps par les autorités locales. 

« Cela fait bientôt dix mois que le plateau du Baobab est tombé en ruine. Plus de mur, la lumière ne fonctionne plus, un bitume dégradé et des équipements (panneaux de basket et poteaux de hand) complètement désuets et inutilisables.

Ainsi, les clubs sportifs de notre village, le BCM pour le basket et le HCM pour le hand, se retrouvent depuis dix mois dans une situation extrêmement compliquée pour fonctionner, s’entraîner et disputer leurs matchs le week-end venu. Il faut savoir que ces deux clubs regroupent chacun plus d’une centaine de licenciés de toutes les catégories d’âge, féminines et masculines. Leur rôle va donc bien au-delà de l’aspect sportif, puisqu’ils s’occupent au quotidien de nos enfants et de nos jeunes, et nous savons ô combien la problématique de la jeunesse est primordiale à Mayotte  » …

Lire la suite dans Flash Info n°3671 Mercredi 27 mai 2015

 

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Drame de Nosy Be : vue par les Malgaches de Mayotte

 

Drames à Majunga puis Nosy Be

Très tôt le 20 mai dernier, une embarcation avec 17 personnes à bord, 20 selon les premières informations qui avaient été données, a fait naufrage au large des côtes malgaches après avoir quitté Nosy Be vers 3 heures du matin, heure locale. Ces personnes, des émigrants, voulaient rejoindre clandestinement Mayotte. Le bilan est lourd puisque 4 enfants et 5 femmes, tous de nationalité malgache, ont trouvé la mort. En pleine mer, une heure après le départ, l’embarcation à bord de laquelle ils se trouvaient s’est arrêtée suite à une panne mécanique. C’est une vedette rapide passant au niveau d’un lieu appelé Ambariomitonga, près de l’îlot Nosy Sakatia, qui a donné l’alerte en avisant le fokonolona de Madirokely ainsi que les autorités locales.

L’embarcation, elle, a fini par chavirer. Un îlot se trouvant à proximité des lieux du naufrage, les migrants ont cherché à la rejoindre à la nage.

Des 8 survivants, 3 se sont échappés une fois débarqués sur la terre ferme, 3 ont été hospitalisés, tandis que les 2 restants ont été retenus par la police pour enquête. Le propriétaire de l’embarcation, qui ne serait pas malgache, ainsi que le commandant de la vedette ont été arrêtés par la gendarmerie. Pour assurer leur sécurité, ils ont été transférés à Antsiranana où ils sont interrogés. Suite à des recherches difficiles, des bagages et dix-sept bidons de carburant ont été repêchés. L’Agence portuaire maritime et fluviale (APMF), chargée de coordonner l’opération, a mobilisé sur les lieux du naufrage le navire d’intervention Tosca ainsi que le détachement de Nosy Be dont le rôle maintenant est de récupérer l’épave.

Ce drame intervient après le naufrage du boutre “Colonel Sébastien”, dans la nuit de dimanche à lundi de la semaine dernière, au large de Majunga avec marchandises, mais aussi passagers à bord. Si un père de famille et son fils ont pu être là secourus par les membres d’équipage d’un bateau de pêche qui croisait non loin, 9 personnes ont été portées disparues.

La migration clandestine s’amplifie et prend un autre visage

La migration clandestine par bateau vers Mayotte génère un business lucratif pour les passeurs, qu’ils soient comoriens ou malgaches, surtout depuis que l’île a acquis le statut de département français (31.03.11) et de région ultrapériphérique (01.01.14) devenant, de ce fait, une sorte de terre “d’espoir” de l’océan Indien.

Les “tarifs” pratiqués par les passeurs comoriens sont variables, mais comparables aux deux millions d’ariarys minimum [560 euros] que les migrants malgaches paieraient pour rejoindre

Mayotte alors que le trajet est 5 fois plus long [Majunga/Mahajanga se trouvant à environ 350 km des côtes mahoraises].

Selon des rumeurs graves et accusatrices de la presse malgache, il serait possible que certains membres de la police des frontières mahoraise soient de mèche avec les passeurs. Seulement, doit-on dire malheureusement pour les candidats à cette émigration, c’est bien souvent la désillusion une fois débarqués sur leur “terre promise”, et c’est le retour sans gloire à Madagascar.

Qu’en pensent les Mahorais d’origine malgache ?

Nous avons interviewé 4 personnes de milieux différents (secteurs privé et associatif, fonction publique d’État ou territoriale) toutes sensibilisées du fait de leurs racines ou attaches malgaches.

Toutes sont évidemment peinées pour les familles qui ont perdu des leurs dans les conditions dramatiques relatées précédemment.

Pour elles, même si les migrants malgaches ont pris quelques renseignements sur Mayotte, ils ignorent tout de la vie clandestine, imaginant un avenir forcément meilleur qu’on leur a sans doute fait miroiter.

“C’est un trafic récent. Ils voient des images à la télé, des Africains qui fuient la guerre et la famine.

À Mada, ce n’est quand même pas ça ! Et dire que nous sommes un pays avec plein de ressources et de richesses ! Et puis même, avec peu d’argent, on y vit. Ce qui est condamnable, ce sont ces gens qui organisent et collectent des fonds” dit l’une des personnes interrogées.

“Ils paient très cher, une fortune même, alors que, pour le même argent, ils peuvent voyager de façon légale, partir de Mada avec des papiers en règle. Et avec l’argent dépensé pour le voyage, ils auraient pu vivre longtemps. Je ne comprends pas”, dira une autre.

“Il faudrait que les côtes malgaches soient mieux surveillées. Malgré ces drames, je crains que le phénomène ne prenne de l’ampleur. Certaines familles doivent être vraiment dans la misère pour prendre de tels gros risques ! Ils croient qu’ils vont vivre mieux.

Moi, je préférerais rester dans mon pays, quitte à devoir me révolter. Les présidents se succèdent et il faut bien dire que rien ne change à Madagascar.”

La dernière, avec plus de recul, s’offusque : “Nous, nous ne sommes pas musulmans et avons une approche différente de la Mort. C’est immoral de faire ça, c’est suicidaire. En plus, la démarche est illégale. Je suis farouchement contre”.

Voilà l’ajout d’un afflux migratoire prévisible pour la France entière, l’Union européenne et, très certainement, un problème épineux supplémentaire à résoudre urgemment pour Mayotte.

Jacques Girauld

Impôts : le prélèvement à la source de retour à Mayotte ?

L’annonce par les socialistes d’un retour du prélèvement à la source a de quoi surprendre à Mayotte puisque l’île a dû renoncer à ce procédé au profit d’une déclaration annuelle. Un changement opéré en janvier 2014 dans le cadre de l’application du droit commun à la suite de la départementalisation. Enterrée depuis le départ de l’ancien premier ministre Jean-Marc Ayrault, l’exécutif réfléchirait à remettre l’idée sur la table en envisageant l’instauration de ce système fiscal d’ici la fin du quinquennat, c’est-à-dire d’ici 2017. Mayotte, en tant que 101ème département, serait ainsi concernée dans l’application de cette règle. Le but de la manoeuvre pour l’État serait de simplifier la fiscalité du pays, mais selon François Lenglet, journaliste de France Télévision et spécialiste des questions d’économie, il n’y a pas de grande simplification à attendre. “Le prélèvement à la source ne dispenserait pas les contribuables d’une déclaration annuelle pour signaler leurs revenus d’épargne ou non salariaux”, explique-t-il.

Un objectif avant tout politique

Les employeurs collecteraient l’impôt, mais cela ne diminuerait pas la charge de travail de l’administration fiscale de manière importante. “Le ministère des Finances a déjà fait des efforts considérables pour simplifier la vie des contribuables”, selon François Lenglet. “Ainsi, 75% des redevables de l’impôt sur le revenu sont déjà mensualisés ;

pour eux, le prélèvement à la source ne changerait pas grand-chose.”

L’objectif caché de cette réforme serait politique : “Le prélèvement à la source ouvrirait la voie à une fusion entre l’impôt sur le revenu et la CSG, à terme, pour constituer une espèce de “super-CSG ” avec plusieurs taux. Cette fusion est défendue par la gauche du PS, et c’est avec cette gauche-là que le gouvernement veut recoller les morceaux dans la perspective de la prochaine présidentielle”, conclut le journaliste.

GD

Doujani-Sada : les habitants veulent un ralentisseur

de ce tsunami populaire, encore un énième accident ce week-end dans le virage Bamana à deux pas de la gendarmerie. Pourtant la zone est limitée à 30 km/h, comme l’annonce le panneau 50 m avant le virage, et la présence du poste de gendarmerie ne semble pas dissuader les chauffards.

Excédés, les habitants du quartier ont donc bloqué la route tôt le matin dès 4h, afin de sensibiliser les pouvoirs publics et en particulier le Direction à l’environnement à l’aménagement et au logement ainsi que la préfecture. C’est aussi un coup de gueule contre les automobilistes indélicats qui passent en trombe chaque jour dans cette zone densément peuplée.

Les gendarmes et les élus municipaux sont rapidement arrivés sur place et ont tenté une médiation avec les habitants, qui ne voulaient rien savoir tant qu’un représentant de l’État n’était pas sur place.

Le barrage n’a été levé que tardivement vers 9h.

Les habitants réclament un ralentisseur avant et après le barrage. Pour Antoine Ibrahim Salam, 1er adjoint à la mairie, la municipalité n’est pas concernée directement, car “il s’agit d’une route nationale”. Pour autant, la sécurisation des routes le préoccupe, lui qui s’occupe des problématiques du foncier et de l’urbanisme.

Avec la Deal, ils mettent en oeuvre un projet d’élargissement des accotements entre Mangajou et Sada, pour permettre aux piétons et en particulier les enfants de l’école primaire, mais aussi les lycéens, de circuler en toute sécurité.

Il est à noter que Sada est, de tous les villages de brousse, celui où le taux d’équipement des ménages en véhicule est le plus élevé.

A.T.

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Festival Donia : la délégation mahoraise était au rendez-vous

Pour la 4èmeannée consécutive, le département de Mayotte a participé à la 22ème édition du festival Donia à Nosy-bé du 20 au 24 mai 2015. Donia attire en moyenne 50 000 spectateurs sur cinq jours. La délégation mahoraise est venue avec plusieurs de ses artistes représentatifs de l’île. Cette année le jeune chanteur Mahorais «Jah D One» eut l’honneur d’ouvrir le bal. « C’est une prestation digne des plus grands qu’il qu’a offert l’artiste avec son groupe 976 Kaira », assure le conseil départemental.

Mayotte était aussi représentée par une délégation d’élus et représentants départementaux. Mohamed Sidi, président de la commission européenne et de la coopération régionale, en a profité pour rappeler que le Conseil départemental de Mayotte, entend continuer ses échanges de coopération économique, sportif et culturelle avec Madagascar, mais surtout les développer en maintenant « les bonnes relations déjà nouées entre les populations respectives, et les représentants politique », insista-t-il. Il a également tenu à répéter que des échanges peuvent avoir lieu dans d’autres domaines à identifier, en fonction des besoins de chaque territoire et qu’il souhaitait vivement densifier la coopération institutionnelle, pour la réussite des actions communes avec l’aide de l’Europe.

Ainsi les maitres mots des élus mahorais au Donia, furent « échange culturel, mutualisation des compétences, des moyens ». Fatima Souffou, première vice-présidente du conseil départemental de Mayotte, de conclure en fin de séjour que « Le festival Donia reste un espace de promotion, de découverte de jeunes talents, et surtout une opportunité pour les professionnels de l’océan indien de se côtoyer ».

Ils se retrouvent 23 ans après

Avec son collègue Patrice Cujo, professeur d’Arts plastiques, Mme Serre, professeur d’Histoire-Géographie avait organisé en 1992 la participation de ses élèves des classes de première au concours national « Imaginer sa région en 2015 ». Le travail des élèves sous forme d’un rapport et d’une courte vidéo avait été primé et avait conduit les 18 élèves et leurs professeurs à la présentation du projet à Paris en janvier-février 1993. Mme Serre qui a poursuivi sa carrière en métropole dans la région de Grenoble a souhaité revenir à Mayotte en 2015 pour retrouver l’île et ses anciens élèves.

Le projet primé et le film vidéo associé ont été présentés, ainsi que des documents et des photos de la période 1991-1995. Au-delà de la présentation de ces éléments d’histoire du Lycée, des échanges entre les anciens élèves, Mme Serre et les invités ont eu lieu sur le thème de l’évolution de Mayotte depuis vingt ans et le devenir de l’île. Les débats ont été animés par Denis Herrmann, journaliste aux Nouvelles de Mayotte. « Je suis très contente d’être là aujourd’hui. J’ai beaucoup aimé mon enseignement à Mayotte, c’était vraiment sympa. Ça me fait beaucoup plaisir de recevoir mes anciens élèves aujourd’hui. L’île a beaucoup changé, de nombreuses choses ne sont plus là comme les bangas en terre des jeunes, mais c’est normal, car Mayotte se développe », confie Mme Serre Marie.

Se retrouver 20 ans après, qui l’eût cru !

Après avoir quitté Mayotte en 1995, Mme Serre, suivi de son compagnon, revient dans l’île 20 ans après. Un retour à Mayotte rendu possible grâce à un avis de recherche pour retrouver cette classe au projet si réaliste qui avait été publié aux Nouvelles de Mayotte le 2 juin 2014. Elle n’avait pas remis les pieds à Mayotte depuis de nombreuses années, et dans la salle polyvalente du lycée Younoussa Bamana elle n’a pas perdu ses habitudes. Elle commence par faire l’appel et ce sont 5 anciens élèves qui ont répondu présents. Ce ne sont donc plus des élèves, mais des hommes et des femmes, pères et mères de familles qui s’avancent vers elle. Ils s’approchent alors du mur où étaient exposées les photos souvenirs de la classe entière. Tout sourire de se revoir à leur jeune âge. « Vous n’avez pas du tout changé Madame », lance avec éclat de rire un de ces anciens élèves.

Les retrouvailles commencent par la projection et la présentation du projet sous l’œil et l’écoute attentifs des jeunes lycéens des classes de seconde, première et terminale. Mais avant tout, Mme Serre a voulu faire savoir que la participation de Mayotte au concours n’était pas très espérée et que c’était un coup de chance. « En 1992, Mayotte n’était pas département, mais seulement collectivité territoriale et ne pouvait donc pas participer au concours. Nous avions eu une discussion avec les organisateurs du concours, on leur a expliqué que nous avions déjà commencé à préparer ce concours et en ayant vu notre débordement d’énergie, ils ont finalement accepté qu’on puisse concourir », explique-t-elle.

Au cours de la projection, une vidéo présentant Mayotte en 1992 dans laquelle on pouvait apercevoir la vie au village (des bangas en terre, danse traditionnelle), la pêche et l’agriculture (pêche traditionnelle avec les bouenis), le tourisme, etc. Le jeune public a beaucoup été amusé de voir les différentes structures existantes à cette époque et qui sont toujours là aujourd’hui. « Je suis très impressionné par ces anciens élèves qui malgré les difficultés de l’époque ont pu se débrouiller dans la vie et trouver un métier. Je trouve qu’ils ont une bonne imagination, qu’ils sont courageux et je leur félicite », exprime Attoumani Aida, élève en seconde au lycée Younoussa Bamana.

Le voyage à Paris

C’est le tour des anciens élèves de se présenter, de présenter leur parcours et bien sûr raconter des anecdotes pour leur premier voyage en métropole. Devenus aujourd’hui conseiller départemental, instituteur ou encore fonctionnaire, ce premier voyage reste pour eux un très grand souvenir. « C’était la première fois qu’on quitté Mayotte donc ce fut un moment très impressionnant. On avu la Tour Eiffel, les Champs Élysées, la Défense, Versailles, Disney land, le Louvre, etc. On était habitué des bangas, et là-bas tout était différent… les rues, les immeubles, même les magasins », raconte Combo devenu enseignant. Ce qu’ils ont le plus retenu c’est d’être arrivé à Paris en tee-shirt en pleine période d’hiver. À cet instant de retrouvailles, d’émotion, de souvenir et de partage, Combo n’a pas retenu ses larmes de joies et de bonheur.

Mayotte 2015 : retour vers le futur

Ce travail sur leur vision de l’avenir de l’île au lagon 2015 était étrangement prémonitoire, puisque leur analyse de l’époque colle aux réalités d’aujourd’hui. Ils ont vu juste pour l’essentiel. Pour eux, la départementalisation ne fait aucun doute et l’islam doit évoluer pour intégrer les lois de la République. L’habitat va se développer avec l’eau et l’électricité pour tous, et la formation de la population sera une grande préoccupation pour disposer de cadres mahorais. « Au niveau de la démographie, on est vraiment très loin des prévisions. Dans notre rapport on indiquait que Mayotte ne devait pas dépasser les 150 000 habitants et là on est dans les 220 000, il y a une très grande différence », indique un des anciens.

Tout ému par l’initiative de son professeur de s’être déplacé depuis la France pour leur projet après 23 ans, Issoufali Abdoul Karim, âgé de 40 ans et fonctionnaire, se dit surpris par l’évolution sociale négative de l’île qui se traduit par l’incivilité et la violence d’une partie de la population.

L’évènement s’est déroulé en présence du vice-recteur qui a profité de cet instant pour annoncer la mise en place de classe préparatoire aux concours scientifique l’année prochaine au lycée Younoussa Bamana, ainsi que la mise en place du concours des écoles à Mayotte en 2017. « Donnez-vous les moyens de faire ce que vous voulez vraiment faire », a dit en direction des élèves Nathalie Constantine, vice-recteur de Mayotte.

 

Oirdi Anli et Ahamada Zoulaykhah

Rassemblement contre l’insécurité

Entre 800 selon la police et 1000 personnes ont participé au défilé, à l’initiative de deux habitants du village.

Le maire de Mamoudzou, Mohamed Majani, a défilé avec une partie de ses adjoints ainsi que des conseillers départementaux de Mamoudzou 3. La marche a emprunté la route nationale, fait le tour du rond-point SFR et du rond-point Méga avant de repartir vers la zone industrielle.

Le commissaire Miziniak et un envoyé de la préfecture était aussi sur place. Le maire et le commissaire ont prononcé un discours au terme de la manifestation qui s’est achevée sur le terrain de handball proche du collège K1.

 

Rappel : 

Agression à la plage du Préfet

Trois promeneurs qui sillonnaient une piste vers la plage du Préfet ont été surpris par trois agresseurs armés de coupe-coupe samedi vers 13h. L’un d’entre eux a blessé une des jeunes femmes au doigt. Très déterminés, ils sont partis avec le sac des victimes, qui ne contenait rien de valeur si ce n’est du matériel de plongée et leur ont arraché un téléphone portable pour seul et maigre butin. Les agresseurs n’ont pas été retrouvés.

 

Un cadavre découvert à Hajangua

Le cadavre d’un homme d’une vingtaine d’années a été découvert dimanche matin à Hajangua. Il gisait en dessous du pont avec des traces de contusions sur le crâne qui pourraient être dues à une chute, selon les premiers éléments de la gendarmerie. L’autopsie du corps dans le courant de la semaine pourrait révéler de plus amples détails sur les circonstances du drame.

 

Un kwassa sanitaire échoue sur la plage d’Handréma

Une embarcation en provenance d’Anjouan est arrivée sur une plage d’Handréma dimanche matin. A l’intérieur, plusieurs adultes blessés dont un avec une jambe fracturée et un malade atteint du diabète, ainsi que deux enfants en bonne santé. Ils ont été pris en charge par la gendarmerie nautique et l’hôpital.

 

Vague de cambriolages sur Kavani-Mtsapéré

Le sud de Mamoudzou connait une recrudescence des cambriolages ces derniers jours. Pourtant samedi, la police est parvenue, au cours d’un simple contrôle d’identité à Kawéni, à mettre la main sur le cambrioleur du domicile du commissaire Miziniak. Ce dernier avait été visité la semaine passée. L’homme a été identifié sur une dizaine de cambriolage commis ces derniers mois sur le secteur Square Papaye/Kavani. Il aurait vraisemblablement agi seul et revendait les affaires volées à Tsoundzou ou au marché. Lundi, la population de Mgombani a aussi attrapé un voleur présumé qui s’échappait, non loin de la pointe Mahabou à Mamoudzou. Ce ressortissant comorien soupçonné très fortement d’être impliqué dans plusieurs vols a passé un sale quart d’heure avant d’être relâché par les habitants.

 

 

 

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Erratum

MAYOTTE HEBDO n°705

Suite à une erreur interne, nous avons publié une photo du Coran pour illustrer l’interview d’une professeure d’arabe au collège dans le Mayotte Hebdo paru ce jour. Nous tenons à présenter nos excuses à nos lecteurs pour cet amalgame. L’enseignement de l’arabe dans le milieu scolaire est un enseignement linguistique, culturel et historique, qui n’a strictement rien à voir avec un enseignement religieux.

 

 

 

Sortie de grève à la BFC

La direction et l’intersyndicale viennent de signer à la Dieccte un protocole de fin de conflit.

Les deux parties se sont mises d’accord sur une augmentation de 12% du salaire brut pour les niveaux A à G, et 10% pour les H (cadres) avec un effet rétroactif au 1er janvier 2015.

Les 7 agences de l’île seront de nouveau ouvertes à la clientèle dès mardi.

 

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Une consultation publique qui ne coule pas de source

D’emblée le sujet apparait abrupt, car l’approvisionnement en eau des foyers, le traitement des eaux usées, la circulation des eaux de pluie sont des problématiques cruciales à Mayotte, mais un peu technique. Lors du débat public hier après-midi à la bibliothèque municipale de Koungou, une petite vingtaine de personnes étaient présentes, dont quelques élus municipaux.

Le Sdage est sensé intégrer la directive Cadre européenne qui fixe les objectifs pour les problématiques des eaux. Il s’agit de prévenir toute dégradation supplémentaire des écosystèmes aquatiques, en particulier la mangrove, espace indispensable au fonctionnement du lagon.

À l’horizon 2015, l’objectif était d’atteindre un bon état des eaux de surface et des eaux souterraines.

Plus difficile, il faudra à l’avenir réduire progressivement les rejets de substances dangereuses pour l’environnement et les écosystèmes, dans un contexte où les foyers consomment de plus en plus de biens et rejettent de plus en plus de déchets en tout genre, c’est un véritable défi.

Enfin, il faudra promouvoir une utilisation et une gestion durable de l’eau par une protection à long terme des ressources en eau disponibles.

Mayotte aura jusqu’au 22 décembre 2021 au plus tard pour réaliser tous ces objectifs. Une échéance qui peut être repoussée jusqu’en 2033 sous certaines conditions.

En cas de manquements constatés, l’État français pourrait être condamné par l’Union européenne à payer des pénalités. Le Sdage est établi pour une période de 5 ou 6 ans, la prochaine débutera en 2016 et se poursuivra jusqu’en 2022.

L’agence Angalia, qui assure la communication publique en partenariat avec le comité de bassin a déjà, a déjà réalisé une dizaine de séances publiques, celle de Mamoudzou se tiendra le 1er juin prochain.

Pour Ibrahim Boinahéry, président du comité de bassin, ces consultations publiques, pourtant d’une importance capitale pour Mayotte, ne rencontrent pas énormément de succès auprès du public ni des élus. “À Mayotte, les gens aiment que les choses fonctionnent, mais ils ne veulent pas trop savoir comment”.

Adrien Theilleux

La Somaweb à l’honneur dans Mayotte 1ère

A la veille de sa participation à la 3ème édition de la WebCup qui démarre demain à la CCI de Mayotte, Fouadi Halidi et Hassane Attoumani qui représenteront les couleurs de l’entreprise, ont été interviewés par nos confrères de la télévision publique.

Retrouvez le reportage dans le JT de Mayotte 1ère ce soir à 19h. Et si vous souhaitez les encourager, rendez-vous demain à partir 9h. L’événement est gratuit.

 

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Le décret de la réforme du collège publié au « Journal officiel »

Le premier ministre, Manuel Valls, avait réaffirmé mardi que la réforme du collège serait « mise en œuvre » et que le décret serait « publié le plus rapidement possible », en dépit des protestations. Le SNES-FSU, premier syndicat du secondaire, qui réclamait une suspension de la réforme pour engager des discussions avec le ministère de l’éducation, a dénoncé « une provocation » et une « faute » du gouvernement. Le président du Modem, François Bayrou, a lui qualifié de « passage en force » la publication du décret. S’en prenant à « l’autoritarisme de petits chefs », le maire de Pau et ancien ministre de l’éducation nationale a appelé à une « manifestation nationale » pour que « l’indignation se fasse entendre ». Les textes relatifs à l’organisation des enseignements au collège prévoient une entrée en vigueur de la réforme « à compter de la rentrée scolaire 2016 ». Ils laissent chaque collège fixer 20 % de son emploi du temps, avec un accompagnement personnalisé pour tous, l’interdisciplinarité et une deuxième langue vivante avancée en 5e.

Faible mobilisation mardi

L’arrêté paru au JO détaille aussi les enseignements pratiques interdisciplinaires (EPI), prévus à partir de la 5e pour favoriser notamment le travail en groupe. Les huit thèmes des EPI vont de la santé à la culture en passant par la transition écologique ou les langues de l’Antiquité. Les élèves en suivront deux par an et au moins six des huit thématiques entre la 5e et la 3e. L’autonomie accrue accordée aux établissements et l’interdisciplinarité ont cristallisé l’opposition des syndicats hostiles à cette réforme, qui avaient appelé à la grève mardi 19 mai. Un gros quart des professeurs des collèges publics (27,61 %) ont répondu à l’appel d’une intersyndicale de sept organisations, selon le ministère de l’éducation, alors que le SNES annonçait « plus de 50 % » de participation. La ministre de l’éducation nationale, Najat Vallaud-Belkacem, a répété mardi que la réforme était « indispensable ». Elle a cependant assuré « entendre » les enseignants, en grève ou pas, et a promis « des garanties » pour une bonne mise en œuvre de la réforme dans les textes d’application.

 Source : AFP

Pris la main dans le sac

La victime, une femme âgée de 52 ans, a porté plainte après avoir pris l’individu la main dans le sac alors qu’elle promenait son chien.

Le prévenu a nié les faits au moment de son interpellation prétextant avoir tout simplement uriné contre un mur. Après avoir été confronté à la victime, le quadragénaire a finalement reconnu son délit. L’avocat de la défense a tenté de dédouaner son client en portant la faute sur la plaignante. “Voulant assouvir un besoin pressant, mon client a fait l’effort de se cacher face à un mur et c’est madame qui s’est déplacée pour constater qu’il se masturbait, c’est donc elle qui s’est rincé l’oeil !”, s’exclame Maître Chakrina.

Invoquant “l’absence de volonté délibérée” du prévenu d’exhiber ses parties intimes en public, l’article sur l’outrage public à la pudeur ne peut pas concerner cette affaire, estime son avocat. Mais le juge ne l’a pas entendu de cette oreille puisqu’il a condamné l’agent municipal à 2 mois d’emprisonnement avec sursis assorti de 2 ans de mise à l’épreuve et 800 € d’amende.

Une peine plus lourde que celle requise par le procureur, preuve d’une volonté du juge Soubeyran de sévir.

 

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Danse : quand Mayotte vient à Reims

La compagnie En Lacets, composée de la chorégraphe Maud Marquet et du slameur Damien Guillemin, a découvert Jeff Ridjali sur internet et a tout de suite été intéressée par la richesse de son écriture chorégraphique inspirée de son identité mahoraise. Le danseur a donc invité le duo à participer au festival Maore Danse 2014 qu’il organise tous les ans à Tsingoni, son village d’origine.

« LE PATRIMOINE DE MAYOTTE EST UN PATRIMOINE IMMATÉRIEL QUI N’EST PAS SUFFISAMMENT MIS EN VALEUR PAR LA POLITIQUE LOCALE. »

La compagnie En Lacets a eu l’occasion d’y présenter son spectacle « A B(r)as le mot » et découvert de son côté « Territoires », le dispositif d’action que Jeff Ridjali mène sur l’île aux parfums depuis plusieurs années et qui lui permet de mener des recherches et des actions sur les différentes danses de Mayotte : « Ce projet a pour but de contribuer à faire vivre la culture mahoraise et à la démocratiser pour faire évoluer les mentalités. » Dans le cadre de ce projet, le chorégraphe a déjà créé un solo qu’il a présenté pour la première fois au public lors du Maore Danse 2014.

L’écriture chorégraphique de ce spectacle est beaucoup inspirée de l’identité mahoraise du danseur : « Mes phrases dansées s’inspirent de l’esthétisme de la calligraphie arabe et de la spiritualité soufie dont est issue la culture mahoraise. La pratique de la psalmodie m’inspire également dans mes créations.

La danse est d’ailleurs pour moi une véritable pratique spirituelle qui permet d’accéder à son Moi intérieur en libérant le corps de ses entraves. »

Jeff Ridjali déplore que le patrimoine immatériel de Mayotte, à savoir la danse, la musique et le chant, ne soit pas suffisamment mis en valeur par les politiques locales.

Or c’est à son avis ce qui fait toute la richesse de l’île aux parfums : « Il est indispensable de créer des structures permettant de préserver et de développer ce patrimoine. C’est lui qui pourra peut-être un jour sauver notre île de la délinquance où elle s’enfonce de jour en jour. Les jeunes mahorais sont véritablement doués en danse. Il faut que les politiques créent les dispositifs nécessaires au développement de cet énorme potentiel. »

L’écriture chorégraphique de Jeff Ridjali porte donc en elle la marque de son identité mahoraise et c’est ce qui séduit particulièrement les compagnies de danse métropolitaines, en quête d’originalité et d’un exotisme susceptible d’enrichir l’univers de la danse contemporaine actuelle. L’île au lagon, par la luxuriance de ses écritures dansées, est capable de leur offrir cette nouveauté dont elles ont soif. Passionné par cette richesse venue d’outre-mer, le Laboratoire Chorégraphique de Reims a décidé d’aider Jeff Ridjali et la compagnie En Lacets à réaliser leur projet de collaboration.

L’organisme a donc invité le danseur mahorais à présenter son solo « Territoires » le jeudi 21 mai à 20h au conservatoire de Reims, dans le cadre du festival « Hors les Murs ! ». Les trois interprètes iront ensuite travailler sur leur projet de trio au cours d’une résidence création qui se tiendra du 24 mai au 7 juin 2015 à la chapelle Saint-Marcoul de Reims et à la bergerie de Soffin dans la Nièvre. La présentation de la première étape de travail est prévue le mardi 9 juin à 19h à la chapelle Saint Marcoul.

Nora Godeau

 

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Le journal des jeunes