Accueil Blog Page 583

Les professionnels aiguillent les étudiants sur leur avenir

L’amphithéâtre était plein à craquer pour l’inauguration de l’événement jeudi matin. « Je n’ai jamais vu autant d’étudiants dans la salle », s’exclamait Madina Regnault, responsable du pôle réussite étudiante. Soucieux de leur avenir, les étudiants en fin de cycle sont allés rencontrer la trentaine d’intervenants venus les éclairer sur leur filière professionnelle. Chefs d’entreprise, gendarmes, journalistes, enseignants ou encore juristes ont participé à l’événement.

L’initiative a été globalement très appréciée par les premiers concernés même si certains estiment qu’il faudrait ouvrir ce forum aux L1 et L2. « Pour les étudiants, c’est du concret car on les met en contact direct avec le monde professionnel. Malheureusement, beaucoup d’étudiants s’interrogent encore sur l’utilité de leurs études », constate Madina Regnault. Un avis partagé par l’ensemble des étudiants. « On ne sait pas trop ce que l’on veut faire plus tard donc si on pouvait dès la première année participer à ces rencontres cela nous permettrait de ne pas nous casser la figure dans nos études », suggère Souabirati Maoulida étudiante en licence de géographie.

Impliqué dans l’insertion de ses élèves, le CUFR souhaite ouvrir le monde universitaire aux services, administrations et entreprises. Une volonté qui s’inscrit indirectement dans sa décision de signer le mois dernier, « la charte jeunesse et entreprises » un document contenant une série de mesures qui doit permettre aux jeunes de mieux appréhender le monde du travail et aux entreprises de se rapprocher de la jeunesse.

 

« Tout le monde ne peut pas être fonctionnaire »

Pourtant de nombreux étudiants ambitionnent encore d’être fonctionnaires alors que la tendance nationale vise à réduire le nombre d’agents territoriaux. « On ne va pas se mentir, c’est ce que tout le monde espère faire plus tard car il y a le confort et la sécurité de l’emploi dans la fonction publique mais tout le monde ne peut pas être fonctionnaire », avoue Souabirati Maoulida.

Certains intervenants comme Isabelle Chevreuil, expert comptable et directrice du cabinet 3A remarquent une méconnaissance flagrante du monde du privé de la part des futurs actifs. « On m’a demandé quel diplôme il faut passer pour être chef d’entreprise, or tout le monde peut créer sa société même sans cursus universitaire », rappelle l’entrepreneuse.

D’autres comme Nassem Zidini jeune directeur de la couveuse d’entreprises Oudjérébou, regrette le manque d’anticipation chez certains étudiants. « Ce matin, seul un élève est venu avec son CV alors que dans deux mois ils doivent réaliser un stage », prend-il pour exemple. Une anecdote symptomatique de ce sentiment d’incertitude qui règne chez nombre de jeunes mahorais. L’exception qui confirme la règle vient des formations en alternance où les élèves trouvent plus facilement de débouchés selon Nassem Zidini.

« Il faut éliminer cet esprit d’échec qui réside chez la plupart des étudiants notamment ceux qui partent en métropole », plaide Isabelle Chevreuil. « Beaucoup pensent qu’ils font partie des 90% de ceux qui échouent dès la première année », regrette la chef d’entreprise. Les statistiques du CUFR quant à elles s’améliorent depuis trois ans avec un taux de réussite passant de 35 à 45%.

Ces rencontres entre professionnels et jeunes doivent donc permettre de capitaliser sur cette marge de progression pour faciliter l’insertion des étudiants et ainsi contribuer à ce que l’île bénéficie de leurs compétences fraîchement acquises.

GD

Ce que j’en pense… Migrations, immigrations, quelques pistes de réflexions…

Dans de nombreux pays, des habitants vivent dans la misère, dans des conditions indignes, sans emploi, sans argent pour nourrir leur famille, sans système de santé efficace leur évitant des douleurs extrêmes ou la mort précoce, sans éducation pour leurs enfants et l’espoir que leurs vies s’améliorent.

Cela génère des flux migratoires forts vers les pays dits développés. Des cohortes d’hommes, de femmes, d’enfants s’arrachent à leur territoire, à leurs amis, à leurs familles et bravent la mort souvent, pour une vie meilleure, vers une lueur d’espoir. Cela génère ainsi des millions de “réfugiés” économiques, d’autres pour bénéficier de soins, d’éducation, d’autres enfin pour fuir la guerre et les destructions ou des catastrophes écologiques.

Que ferions-nous dans une telle situation ? Fuirions-nous pour sauver notre famille ou nous battrions-nous sur place pour essayer de (re)construire ? Résisterions-nous à l’envahisseur ou partirions-nous sur les chemins, à la quête d’un coin de terre plus accueillant ?…

Quoi qu’il en soit, si la situation n’est pas réglée en amont, les problèmes s’accumuleront en aval, générant des replis identitaires, des extrémismes nauséabonds, des violences inhumaines. Des murs s’érigeront, les systèmes de surveillance se perfectionneront, les contrôles se généraliseront, les tensions grandiront, pour des coûts gigantesques au final. Mais tant que le désespoir sera là, les flux perdureront.

Et les flux actuels qui accostent en Europe ne seront qu’un aperçu de ce qui nous arrive depuis des années à Mayotte, où les clandestins représentent déjà plus de 40 % de la population, malgré des moyens conséquents, étouffant le système éducatif, les dispensaires et hôpitaux, générant du travail clandestin qui affaiblit les entreprises et les artisans, et mobilisant les forces de l’ordre qui s’y épuisent.

Quand la lutte contre ce travail illégal se fait plus forte, faute de moyen de subsistance, avec l’amertume et la colère qui se développent, la délinquance et la violence s’installent, prospèrent. C’est ce que vit Mayotte aujourd’hui, mais aussi la Bavière, Calais et tant d’autres endroits. Je ne pense pas que ce soit le monde que nous voulons offrir à nos enfants.

Pour lutter contre ce problème en amont, je pense qu’il faut d’abord que ces populations disposent, dans leurs territoires, d’un système de santé et d’éducation meilleurs, la base avec l’eau et l’électricité. Je pense qu’il faut ensuite que l’économie s’y développe.

Les aides au développement conséquentes versées depuis des décennies ont prouvé leur inefficacité et même leur forte contribution à la corruption des dirigeants et au maintien de dictateurs.

Je propose que l’enveloppe dédiée à la coopération soit en grande partie affectée à des aides “humaines”. Les diplômés des écoles d’ingénieurs, de médecine, d’infirmières, de commerce, de gestion, les agronomes et les comptables… tous les jeunes, au terme de leurs études, devraient obligatoirement une année à la coopération. À la place du service civique, du service militaire (dans un monde en paix !), on donnerait une année à notre pays, à la coopération, pour un monde meilleur.

Payés au Smig, ce qui serait confortable dans leurs pays d’accueil, ces jeunes passeraient une année dans une structure : une école, un dispensaire, une usine, une entreprise, avec des artisans, des commerçants… pour apporter leur contribution au développement du pays. Les jeunes bénéficieraient d’une expérience humaine et professionnelle unique, relativiseraient ensuite leur situation et s’ouvriraient au monde. La France (l’Europe ?) en sortirait grandie, tout comme la francophonie.

L’attribution d’aides directes au développement, moindres, serait conditionnée à l’acceptation de la venue de ces coopérants 2.0. Ils participeraient à la formation si besoin, transmettraient leurs connaissances, leurs compétences, aideraient à la structuration de filières, à la création d’entreprises dans tous les domaines… Il ne s’agirait résolument pas de néo-colonialisme, ni d’impérialisme, mais bien de réelle aide au développement, concrète, sur le terrain, efficace, humaine. Des relations se noueraient certainement, participant à une meilleure connaissance les uns des autres, à réduire les préjugés, à faire taire les racismes et naître les respects mutuels, préalable à l’amitié.

Dans un 2ème temps, ce qui permet à un pays de décoller, c’est l’émergence d’une classe moyenne, qui (ré)active l’ascenseur social, donne de l’espoir aux plus pauvres, c’est un des moteurs de l’Amérique… Ce sont eux qui investissent, construisent, dépensent le plus dans leur pays, au vu de leurs besoins et participent à développer de nouvelles entreprises de services, des artisans, des commerces… Dans de très nombreux pays dits sous-développés, l’origine du problème est là : il y a une classe dirigeante très réduite, concentrant les pouvoirs politiques et économiques, et se contentant très bien de maintenir le peuple dans l’ignorance et la misère.

Les classes dirigeantes ne sont pas “naturellement” pour que ça change, mais au final, elles en sont bien plus gagnantes, disposant notamment du foncier et du capital pour accompagner ce décollage de leur pays…

L’idée est donc de participer à l’émergence de cette classe moyenne, en l’associant à la lutte contre la pollution mondiale, une autre préoccupation importante pour notre avenir. Pour cela, des entreprises, des secteurs d’activité, des pays, pourraient bénéficier d’un label, de la part de l’Europe, les autorisant à exporter sur l’Europe.

Il faudrait qu’une entreprise par exemple s’engage sur des normes à respecter : mise en place progressive de normes de sécurité, sanitaires, contre le travail des enfants, avec des horaires de travail “corrects”, une caisse de retraite et de prévoyance, pour la liberté syndicale, avec des salaires un peu plus élevés que la moyenne du pays et un engagement à les augmenter régulièrement, suivant un rythme à définir, mais aussi sur des normes environnementales : retraitement des eaux usées, recyclage des déchets produits, captation des fumées nocives…

Ce pourrait être une mondialisation moins sauvage, plus vertueuse, qui servirait au développement humain. L’entreprise, le pays qui se plie à ce cahier des charges serait autorisé à exporter vers l’Europe. Il bénéficierait d’un marché conséquent, donc motivant. Cela pourrait avoir un effet “entrainant” sur ses concurrents, visant à améliorer les conditions de travail, les salaires et la situation environnementale. Si son concurrent ne s’y plie pas, cette entreprise aura plus de travail, créera de l’emploi, les salaires s’élèveront, la population sera plus heureuse et la machine sera lancée, participant à créer une classe moyenne, plus aisée.

Les coopérants 2.0, ingénieurs, diplômés des écoles de commerce, de gestion, de comptabilité, mais aussi médecins, enseignants, pourraient par ailleurs être plus facilement affectés à ces usines, ces pays qui s’engageraient, s’ils le souhaitent.

Ces mesures, et tant d’autres, pourraient permettre de limiter les migrations forcées. Elles pourraient participer à limiter les risques de guerre qui naissent de l’ignorance, de la misère, et des extrémismes qui s’en nourrissent.

Alors pourraient être envisagées beaucoup plus facilement les migrations choisies, volontaires, pour partir à la découverte du vaste monde, pour y travailler un temps, y découvrir d’autres personnes et pouvoir revenir “chez soi” si l’on veut, quand on veut.

Je pense que beaucoup de monde aurait à y gagner.

Laurent Canavate

La Smart pourra faire de la manutention au port

Naturellement Mayotte Channel Gateway reste le délégataire de la concession sur le port de Longoni, mais elle ne pourra empêcher la Smart de continuer à faire de l’aconage au port. La société d’aconage a obtenu des membres du conseil portuaire l’autorisation d’occupation temporaire sur le port et l’agrément pour pouvoir exercer.

En revanche, les membres ont voté à majorité contre la délivrance du même agrément pour la société Manu Port. La validation des avis du conseil portuaire est entre les mains du président du Conseil départemental. En somme, les élus considèrent toujours que les deux sociétés doivent trouver un terrain d’entente et reprendre le travail en commun.

Chez les agents de la Smart, la satisfaction était palpable, même si des inquiétudes persistent sur la manière dont les deux entreprises vont reprendre leur collaboration après ce conflit. Pour le préfet Seymour Morsy, il appartient aux deux entreprises de nouer un nouvel accord. « C’est une discussion entre deux sociétés privées », a-t-il déclaré. MCG conserve son agrément de manutention sur la société mère et son portefeuille de clients dont CMA-CGM. Pour Ida Nel aussi, la reprise du travail est une bonne nouvelle.

Sa société a d’ailleurs voté en faveur de l’agrément à la Smart, un premier pas fait en faveur de l’apaisement. Dans un communiqué, MCG explique toutefois qu' »une mise à disposition du personnel doit être proposée par la Smart d’ici fin février 2016″. « Cette décision reste pleinement conditionnée à la mise à disposition du personnel » dans les délais prévus, « pour que la smart et MCG puissent travailler conjointement », précise le communiqué.

A.T.

Port de Longoni. La DSP à MCG risque d’être annulée

La réunion s’est tenue dans un environnement nettement plus calme que lundi dernier. Les employés de la Smart avaient perdu leur sang froid en début de semaine après qu’ils aient poursuivi le directeur de cabinet du président du conseil départemental, Zaidou Tavanday n’acceptant pas que le président Soibahadine Ibrahim ne se soit pas déplacé en personne pour les rencontrer.
Mais cette fois-ci les manutentionnaires du port ont gardé leur sang-froid et ont de quoi être satisfaits car le conseil départemental semble les soutenir. Le président du conseil départemental a dénoncé “le mépris d’Ida Nel envers le département, les institutions et les Mahorais”. L’accusation est lourde mais Soibahadine Ibrahim assume : “ce délégataire (NDLR : MCG) n’en fait qu’à sa tête, il se fout de tout, de ce pays pourvu qu’il fasse de l’argent. Mme Nel a tendance à vouloir s’approprier le port”. Il dénonce le “non-respect” des engagements de la chef d’entreprise dans les différents accords qui ont été signés par le passé notamment celui du 23 décembre qui stipule notamment l’utilisation des grues par les dockers de la Smart ce que réfute MCG.

“Mme Nel n’en fait qu’à sa tête”
Le conseil départemental a soumissionné un avocat afin qu’il établisse ou non les non-respects des accords de la DSP (délégation de service public) de la part de Mayotte Channel Gateway en tant que délégataire du port. Le président a égrainé quelques exemples de manquements notamment, des initiatives prises sans en tenir informé le délégant à savoir le département. Parmi ces décisions prises par MCG figure la construction d’une halle artisanale sur le port. Le conseil départemental reproche aussi à Ida Nel de n’avoir toujours pas signé l’avenant au contrat concernant la redevance qu’elle doit s’acquitter en tant que délégataire. “La chambre régionale des comptes avait relevé des insuffisances concernant la redevance ce qui nous a amenés à préparer cet événement”, précise le président du département.

Que peuvent donc être les conséquences si des manquements sont bels et bien constatés par l’avocat ? La DS P peut être purement et simplement annulée mais elles ne se feront pas sans indemnités d’autant plus que Mme Nel a investi dans du matériel de manutention dernier cri qui a coûté la modique somme de 23,4 millions d’euros. Si le département venait à reprendre la gestion du port, elle devra rembourser l’entrepreneuse. “Une décision à ne pas prendre à la légère” selon les termes du président au vu du déficit d’environ 50 millions d’euros que traîne actuellement l’institution. “Il vaut mieux annuler maintenant la DSP si cela doit être le cas, que dans 10 ans car la facture sera encore plus élevée”, répond Soibahadine Ibrahim.

Si ces déclarations risquent d’ajouter de l’huile sur le feu, pour l’heure le conseil portuaire doit se tenir aujourd’hui afin de délivrer les agréments ou non aux deux entreprises candidates à la manutention du port à savoir Smart et Manu port la filiale de MCG.

GD

Basket-Ball. Petit à petit, Fayzat Djoumoi fait son nid

La jeune basketteuse mahoraise a fait ses débuts au BC M’tsapéré. Détectée durant les JTM, elle a passé deux saisons au Creps de La Réunion avant d’être recrutée en 2015 par le Tarbes Gespe Bigorre (région Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées), où elle évolue en centre de formation. Fayzat vient d’être retenue parmi une liste de 20 joueuses pour participer aux tests d’entrée au centre fédéral du basket-ball. Si son essai est concluant, elle intégrera à la rentrée 2016 l’Institut national du sport, de l’expertise et de la performance (Insep).

L’Insep accueille les 2 pôles France de basket-ball (féminin et masculin), soit 50 sportifs permanents, 25 filles et 25 garçons âgés de 15 à 18 ans qui s’entraînent quotidiennement et jouent le week-end dans un championnat de France. Ils représentent l’avenir du basket français.

IM

Kavani Stade : le projet est lancé

Trois briques placées l’une sur l’autre et bétonnés, les trois premières de la construction d’une infrastructure sportive d’envergure internationale… Mardi matin à Kavani a été posée la première pierre du futur stade territorial, en présence d’une centaine de personnes : hautes personnalités politiques, élus de tout bord et autres représentants du mouvement sportif mahorais, ceux à qui profitera l’équipement.
La suite ? 18 mois de travaux coordonnés par le conseil départemental de Mayotte, le principal financeur. Le CDM sera chargé de faire respecter la date de livraison programmée pour le mois de novembre 2017. Poser la première pierre : un geste symbolique que le président du CDM Soibahadine Ibrahim Ramadani s’est lui-même chargé d’accomplir, soutenu par le préfet de Mayotte Seymour Morsy.

Deux hommes bien souvent réunis pour les grandes occasions seulement : témoignage de l’importance du projet. “C’est un moment magique parce que ça faisait partie des choses que mes prédécesseurs me racontaient : “le stade il faut qu’il sorte, le stade il faut qu’il sorte…” Le rêve a été initié depuis très longtemps et maintenant on y est arrivé”, se réjouit Seymour Morsy. “C’est le travail de beaucoup avant nous, notamment ceux qui avaient imaginé ce projet et qui ne sont plus là”, salue le représentant de l’État.

Un hommage aux précurseurs disparus, que le président du CDM n’a pas, non plus, omis de rendre durant son discours. En marge de la cérémonie, Soibahadine Ibrahim Ramadani a répété la nécessité d’une telle infrastructure. “C’est un outil qui servira au football, au rugby, et au-delà à tous les jeunes mahorais à travers leur cours d’EPS notamment (…) Grâce à la qualité du futur stade et aux autres projets à venir, nous pourrons enfin former convenablement nos jeunes et accueillir des compétitions nationales et internationales.”

La restructuration du stade de Kavani coûtera 9,4M d’euros. Avec une participation “exceptionnelle” de 40 % (3,7M) de la part de l’État, via le centre national pour le développement du sport – les 5,7M restants étant pris en charge par le département. Sont compris dans cet investissement l’installation d’une pelouse synthétique, la construction d’une tribune moderne (gradins à deux niveaux, tribunes d’honneur, vestiaires, studio presse, salle de réception, régie sono, club house…) et la réhabilitation du parking.

“Une deuxième tranche suivra pour l’aménagement des alentours du stade, un prévisionnel de 2M d’euros. Soit un budget global de 11M pour l’ensemble des travaux”, communique le CDM.

“Le projet du stade de Kavani doit en appeler d’autres parce que le besoin du mouvement sportif, c’est une programmation à long terme”, explique de son côté le président du comité régional olympique et sportif (Cros) Mayotte, Madi Vita.

“Pour les autres projets, une fois qu’ils seront fléchés en termes de budgets, on espère mobiliser rapidement tous les intervenants financiers et ne plus perdre de temps comme ce fût le cas avec le stade de Kavani”, conclut-il.

“Les autres projets” : un centre d’hébergement, un dojo, un complexe sportif similaire à Kavani au Nord et au Sud de l’île… toutes ces infrastructures qui permettront à Mayotte et aux Mahorais de répondre aux enjeux de société (éducation, économie, social) découlant du sport.

I.M

Préfecture: le Sgar est renvoyé

A la suite d’une tentative de suicide d’un de ses agents, le comportement autoritaire du haut fonctionnaire a été dénoncé par certains employés. Le Préfet n’a semble-t-il pas eu le choix de se séparer de l’un des éléments majeurs de sa « dream team » comme celui-ci aimait qualifier son équipe préfectorale. L’ex-Sgar doit quitter l’île dans les prochains jours. Cette nouvelle « tuile » pour la préfecture vient s’ajouter à celle du cambriolage dont a été victime il y a une semaine Guy Fitzer, le secrétaire général adjoint. Contacté, le préfet n’a pas souhaité commenter cette décision.

Conseil départemental : l’hémicycle transformé en camping

Ils occupent encore aujourd’hui le site. Tous sont réunis pour différentes causes. Les manutentionnaires dénoncent la situation au port et les activités de MCG. Les commerçants patentés quant à eux pointent du doigt « la concurrence déloyale » des vendeurs illégaux notamment aux alentours du marché. De plus, ils condamnent la nouvelle disposition adoptée par les services des douanes qui interdit le principe des bagages accompagnés lors des retours des déplacements commerciaux. Mais la revendication la plus virulente vient des Femmes leaders qui n’hésitent pas à verser dans la xénophobie avec un tract raciste dans lequel Ida Nel la directrice de MCG y est décrite en « juive de confession qui aime trop l’argent ».

Elles condamnent aussi une prétendue ségrégation au sein de MCG entre noirs et blancs. Des accusations graves qui ne passent pas inaperçues et qui confirment l’image sulfureuse de ce collectif de femmes.

MàJ 10h54 : Les deux parties ont tenté de se rencontrer, en vain, l’occupation continue dans l’attente d’un déblocage de la situation. Les bureaux du Conseil départemental de Mayotte sont bloqués par les manifestants.

Il y a 40 ans, le 8 février les Mahorais votaient pour rester Français

Une vidéo d’archives datant du 22 février 1976 est d’ailleurs disponible sur le site de l’institut national de l’audiovisuel. Le reportage réalisé par l’ancienne vedette du Paf (paysage audiovisuel français) Bruno Masure revenait ainsi sur les travaux à réaliser à l’époque pour que l’île rattrape son retard par rapport à la métropole. Un document d’une durée d’environ 3 minutes et qui permet de constater le changement de visage de l’île en 40 ans.

L’archive :

{module 141}

Source : Ina.fr – Mayotte reste française

Mineurs isolés. La France épinglée par l’ONU

Mineurs étrangers isolés, enfants roms ou handicapés, châtiments corporels, ou encore justice pénale, nombreux sont les sujets sur lesquels l’hexagone fait parti des mauvais élèves des États signataires de la convention internationale des droits de l’enfant, rapporte une étude réalisée par les nations unies. Parmi les points à améliorer figurent notamment Mayotte où l’on estime à 6 000 le nombre d’enfants dans cette situation. Le document (en anglais) est consultable sur le lien suivant : http:/tbinternet.ohchr.org/_layouts/treatybodyexternal/Download.aspx?symbolno=CRC%2fC%2fFRA%2fCO%2f5&Lang=en

La CNC (La commission nationale consultative) des droits de l’Homme s’est également exprimée sur le sujet. Elle s’est fendue d’un commentaire sur les réseaux sociaux disant regretter l’absence de l’île dans la circulaire interministérielle du 25 janvier 2016 relative à la mobilisation des services de l’État auprès des conseils départementaux concernant les mineurs privés temporairement ou définitivement de la protection de leur famille et les personnes se présentant comme telles (mise en ligne le 29 janvier 2016). L’objectif de cette circulaire est de “renforcer la mobilisation des services de l’État auprès des conseils départementaux et de préciser l’articulation des différents régimes juridiques applicables” concernant les mineurs isolés étrangers (MIE). Mais Mayotte n’y figure pas visiblement.

Chiffres 2015 de la délinquance : “Catastrophiques”

C’est désormais officiel : l’insécurité à Mayotte, si on en doutait encore, s’aggrave. Vendredi soir, le préfet Seymour Morsy, le procureur de la République Joël Garrigue, le commissaire Miziniak, le colonel de gendarmerie Jean Gouvart, et le reste de l’état major de sécurité, avaient réuni la presse pour annoncer les chiffres de la délinquance 2015. Sans surprises, ils sont “Catastrophiques”, comme le reconnaît Joël Garrigue. Un constat partagé par tous. Sur tout le département, zone police et gendarmerie réunies, les hausses sont très marquées par rapport à 2014 : +19 % pour les atteintes aux biens, +50 % sur les atteintes volontaires à l’intégrité physique des personnes, et % 51 % sur les escroqueries. Une nuance à apporter toutefois, chaque délit pouvant se retrouver dans plusieurs de ces trois catégories, la délinquance a augmenté de 15,8 %. Des chiffres “Comparables avec ceux d’un département métropolitain de taille équivalente”, expliquait le préfet Seymour Morsy, “Mais avec des infractions beaucoup plus violentes chez nous.”

23 % de hausse à Mamoudzou

À Mamoudzou, l’ensemble des infractions a augmenté de 23 %. Un seul point positif : les cambriolages sont en baisse de 3 %, “Grâce à la réactivité de nos services”. Pour le reste, les chiffres sont eux aussi éloquents : les violences crapuleuses passent de 348 faits constatés en 2014, à 675 en 2015. Soit une hausse de 100 %. Le commissaire nuance toutefois : “Il s’agit essentiellement de vols à l’arraché de téléphones portables. Il faut réellement être méfiant en sortant son téléphone dans la rue”, reprenait alors le responsable de la police. Même constat dans le reste de l’île, où ces violences crapuleuses augmentent de 62 %. En cause notamment, selon le colonel de gendarmerie Jean Gouvart : “Les bagarres entre villages, que l’on a longtemps eu tendance à légitimer, mais qui sont de plus en plus courantes et de plus en plus violentes aujourd’hui.” D’une manière générale, le colonel concède qu’il est temps de comprendre les raisons sociologiques de ces violences : “Il est désormais temps d’avoir une réflexion de fond, pour comprendre la délinquance de l’île.”

La chimique en cause

Si les chiffres augmentent autant, une raison est particulièrement mise en avant : l’arrivée de la chimique. Comme l’explique le procureur Garrigue, “Les chiffres étaient stables jusqu’en 2013,et augmentent brutalement ensuite, au moment l’arrivée de la chimique dans l’île.” Pas encore considérée comme stupéfiant du fait de la méconnaissance de certaines de ces molécules, il est encore difficile de lutter efficacement contre cette drogue. Il faut alors utiliser une base juridique différente : “Produit dangereux” ou “Exercice illégal de la médecine”, par exemple, au lieu de “Trafic de stupéfiants.” Pourtant, “Il s’agit d’une vraie drogue dure, qui n’a rien à voir avec le cannabis par exemple, qui provoque effets de manque et les violences qui vont avec”, reprend Joël Garrigue. Cette drogue qui se répand sur l’île arrive le plus souvent par courrier postal, en provenance de Chine. Pour autant, sont régulièrement saisies de “Petites quantités, mais de manière régulière.”

Une mission dans les prochaines semaines

Enfin, les violences scolaires, nombreuses ces derniers temps, ont évidemment étaient abordées : “Elles sont le plus souvent importées de l’extérieur des établissements”, précisait Denis Couture, du vice-rectorat. Seuls moyens pour lutter contre, de fait : la création de 45 postes de surveillants supplémentaires dès la prochaine rentrée, des équipements de vidéosurveillance qui devraient continuer à se développer dans les établissements, et la mise en place de clôtures. Afin d’endiguer ces hausses, une mission de l’Inspection générale de la Gendarmerie nationale et de la police devrait arriver à la fin du mois de février pour déterminer les moyens à mettre en oeuvre et la meilleure façon de lutter contre cette délinquance qui entache Mayotte jour après jour. Du côté des moyens humains, ce sont 42 gendarmes supplémentaires et l’arrivée du GIGN qui sont mis en avant : “On me demande souvent ce que le GIGN vient faire ici. C’est une unité d’élite qui adaptera ses missions au terrain Mahorais. C’est une chance”, justifiait le préfet Seymour Morsy. Pour finir, le procureur Joël Garrigue soulignait tout de même l’accroissement de l’activité judiciaire, “Grâce au fort engagement des forces de l’ordre et à une meilleure occupation du domaine public.”

Geoffroy Vauthier

Edito. Ce que j’en pense… La vie, l’amour, l’amitié…

Avoir conscience de son ignorance est par ailleurs une forme d’intelligence. Il est parfois plus facile de comprendre, que de comprendre que l’on n’a pas compris… de croire que l’on a compris, que de demander et d’apprendre…

Car peut s’ouvrir alors une première étape dans la recherche du savoir, de la connaissance et de la compréhension. Il faut demander, il faut oser demander. Demander c’est faire preuve de beaucoup d’intelligence : l’intelligence dans la connaissance de ses limites (ou les limites de sa connaissance…), mais aussi le courage d’avouer son ignorance, pour apprendre. Celui qui ne demande pas, ne saura jamais.

Je le répète tellement souvent aux collégiens ou lycéens qui viennent visiter la rédaction, ou que je rencontre : “Demandez, osez demander et vous apprendrez. Lisez et vous saurez”.

La connaissance peut passer par une demande à quelqu’un qui sait, que ce soit un professeur, un technicien, un spécialiste ou un professionnel. Cela peut passer par la demande de conseils, d’avis sur un problème, sur un point de blocage, à un ami, à un collègue, et le problème disparait.

Apprendre permet de mieux vivre, mieux appréhender le monde qui nous entoure, mieux vivre avec ses congénères. Cela permet d’éviter de commettre des erreurs graves, de générer des problèmes, des incompréhensions. Savoir, bénéficier de la connaissance, des expériences d’autres peut éviter des accidents, des maladies, des guerres. Cela passe notamment par l’éducation, mais aussi la discussion avec d’autres.

L’ignorance est la mère de toutes les barbaries, de tous les racismes, de tous les extrémismes. Ne pas savoir, vivre dans l’inconnu génère naturellement de la crainte, de l’appréhension. Un peuple maintenu dans l’ignorance permet à des dictatures de se maintenir au pouvoir. Un peuple éduqué, éclairé, saura agir au mieux de ses intérêts. D’où l’importance à donner à l’éducation.

Car savoir plus doit ensuite servir à agir mieux. Savoir ce qui se fait ou qui ne se fait pas, savoir ce qui marche ou ce qui a raté, permet de mieux choisir sa voie, savoir ce qui a conduit à des désastres peut permettre de les éviter. Savoir soigner permet de sauver des vies. Savoir gérer des équipes permet de mener à bien de grands projets, ambitieux. Savoir construire un pont permet d’éviter des kilomètres de détour.

Mettre en place une adduction d’eau potable, l’assainissement collectif des eaux usées, une gestion des déchets, permet à la population de vivre dans de meilleures conditions d’hygiène, en meilleure santé. Connaître son passé permet de transmettre des valeurs, des traditions. Cela permet de mieux affirmer sa différence, sa richesse culturelle. Connaître ses voisins permet d’éviter de croire n’importe quoi, de dire n’importe quoi. Avoir connaissance des conditions de vie difficiles d’un enfant permet de mieux comprendre ses difficultés en classe.

L’éducation, mais aussi les médias devraient servir à diffuser ces connaissances, à tisser des liens sociaux au sein d’un territoire donné, pour que chacun y vive mieux. Disposer de ces connaissances devrait permettre de s’adapter aux évolutions, de les anticiper, de les préparer.

Sachant, il convient en effet d’agir pour améliorer la situation, car chacun doit apporter sa pierre. Avoir la volonté d’apprendre, de mieux comprendre, pour ensuite mettre ces connaissances au service de la société dans laquelle on vit. Voilà ce qui devrait guider nos dirigeants et chacun de nous. Apprendre, connaître, découvrir, oser, mais aussi s’entourer des compétences nécessaires permet d’avancer plus sereinement, plus sûrement. L’humanité a progressé depuis la nuit des temps, grâce à des individus qui ont osé, qui ont appris de nouvelles choses, mené des expériences, qui ont découvert et diffusé leurs savoirs.

“Je sais, je sais, je sais…” chantait Jean Gabin évoquant sa jeunesse et croyant déjà tout savoir à 18 ans. Puis, à l’automne de sa vie, ayant rencontré, appris, encore appris, et, nous rappelant le philosophe Socrate, il concluait sa chanson si justement : “je sais qu’on ne sait jamais. (…) C’est tout ce que je sais, et ça je le sais…”. Mais, au-delà de tout ce qu’il avait appris, et de tout ce qu’il ne savait pas encore, au-delà de tout ce qu’il avait fait, il nous en livrait tout de même l’essentiel : la vie, l’amour, l’amitié…

Laurent Canavate

Éducation. Coup de gueule de la vice-rectrice

“ Le vice rectorat déplore et dénonce les violences qui touchent l’île de façon régulière et qui n’épargnent pas les établissements et les écoles, génèrent de l’exaspération et de la peur. Pour que l’on cesse de porter invectives et accusations non fondées, le vice-Rectorat rappelle les moyens humains et matériels qu’il a consacrés à la sécurité depuis 2014.

12 postes de CPE et 7 d’EMS ont été créés. En 2016, 5 postes d’EMS supplémentaires seront créés et 56 d’AED. Par ailleurs, 104 médiateurs PEPS sont affectés aux abords des établissements par les municipalités. En 2014, le Vice Rectorat a investi 550 000 € en barreaudage, clôture, Visio-surveillance et gardiennage et 1,1 million en 2015. Des moyens au moins équivalents sont prévus pour 2016. Des clôtures ont été érigées aux collèges de Chiconi, Dembéni, aux lycées de Kawéni et de Mamoudzou. D’autres sont en cours d’installation à Doujani, Kawéni 1, Passamaïnty et Tsingoni. Ces installations sont faites après que des études ont été diligentées et des marchés publics passés.

Du barreaudage a été installé dans 12 établissements. Enfin, la vidéo-surveillance est opérationnelle à Doujani, Kawéni 1, Kawéni 2 ainsi qu’au LPO Kahani. Les collèges de Chiconi et de Tsingoni seront équipés avant la fin du mois. Dembéni et Passamaïnty sont à l’étude. Chaque installation coûte entre 10 000 et 15 000 euros. Le vice rectorat et tous ses personnels enseignants et non enseignants doivent rester mobilisés afin d’assurer une sécurité optimale au sein des établissements. L’action de l’éducation nationale sur ce territoire s’inscrit pleinement dans les champs éducatif et pédagogique qui sont les siens. Si le vice rectorat consacre des sommes très importantes à la sécurisation de ses établissements, sa mission face à la violence doit demeurer préventive et exceptionnellement en réaction à des événements majeurs.

Si l’école peut, elle ne peut donc pas tout, toute seule, et travaille en complémentarité avec toutes les institutions et forces de la société civile. Il ne faut pas rechercher uniquement les causes là où l’on subit les conséquences de véritables problématiques de société. Nous ne baisserons pas les bras mais pour garantir notre efficacité et la sécurité des élèves qui nous sont confiés, il nous faut oser parler de tout et affronter collectivement l’ensemble des l’ensemble des problèmes que le territoire rencontre.”

Violences scolaires. 300 manifestants dans les rues

En réaction à cette insécurité dans le milieu scolaire hier, sur la Place de la République de Mamoudzou, 300 personnes environ se sont donné rendez-vous. De nombreux parents d’élèves, des professeurs, des psychologues et bien d’autres sont venus manifester en partant de la Place de la République et ont rejoint la préfecture dans l’après-midi. “Plusieurs acteurs sur place et une motivation débordante à vouloir faire bouger les choses se sont donnés rendez-vous”, explique Yann Durozad, enseignant à Kawéni 1. Reste à savoir si leur cri d’alerte sera entendu.

Ramassage scolaire suspendu entre Passamainty et Vahibé
Après un énième caillassage qui a blessé un élève à la tête hier à la sortie du collège de Passamainty, la société de transport Matis a décidé de suspendre tout ramassage scolaire entre Vahibé et Passamainty. En effet, l’entreprise a été victime de nombreux dégâts sur ses véhicules au cours de cet incident. La direction indique que l’activité est suspendue sur cet axe jusqu’à ce que les conditions soient à nouveau réunies pour le transport en toute sécurité des élèves.

Violences scolaires. 300 manifestants dans les rues

Violences scolaires. 300 manifestants dans les rues

Violences scolaires. 300 manifestants dans les rues

 

 

Protestation des pharmaciens : le Département fait la sourde oreille

Marges fortement impactées, impossibilité de vendre à perte, risque de voir les officines disparaitre : les conséquences sont nombreuses. Quoi de neuf depuis ? Rien. Les pharmaciens n’ont en effet pas eu de nouvelles du Département, qui se repose vraisemblablement sur la réunion du 11 février prochain, concernant justement les problèmes engendrés par l’augmentation de l’octroi de mer. En attendant, si les officines ont rouvert leurs portes mercredi, la protestation continue de façon symbolique : les pharmaciens ont en effet décidé de ne plus assurer d’eux-mêmes les services de garde du dimanche, jusqu’à ce que la situation évolue. Cela sera donc au préfet de réquisitionner une pharmacie de garde chaque semaine.

Enfin des statistiques sur les entreprises !

L’étude porte sur 1121 entreprises privées comprenant entre 1 et 499 salariés. Elle révèle que le chiffre d’affaire cumulé de ces entreprises a pesé 1,33 milliard d’euros en 2013. La valeur ajoutée de ces entreprises, c’est-à-dire une fois ôté le coût des matières premières, s’élève à 402 millions d’euros.

Au total ces entreprises emploient 9680 personnes en équivalent temps plein. Ces nouvelles données statistiques représentent une avancée importante car les acteurs politiques disposent enfin de données fiables pour mettre en place leur fiscalité aux entreprises, compléter l’application du droit du travail, lutter contre le chômage ou encore pour renseigner l’Union européenne, afin de décrocher des fonds pour mener des politiques spécifiques.

L’étude porte sur tous les secteurs d’activité hormis la banque, le secteur santé et l’agriculture. Elle révèle que le commerce et la construction sont de loin les secteurs qui génèrent la plus forte valeur ajoutée (respectivement 27 % et 20 %). Des chiffres qui dépassent de loin ceux de la métropole où l’industrie et le secteur des services aux entreprises est plus présent. Autre enseignement, la part du secteur “hébergement et restauration” et du secteur “service à la population” dans la valeur ajoutée est très faible : 5 et 2,3 %. En somme, l’hôtellerie a encore des (gros) progrès à faire.

La part de la valeur ajoutée par rapport au chiffre d’affaires est aussi plus importante à Mayotte que celle des entreprises dans le reste de la France. Les produits importés sont plus chers à Mayotte, mais malgré cela, les entreprises mahoraises arrivent à créer plus de valeur ajoutée et compensent largement le surcoût de l’import, notamment par des prix beaucoup plus élevés.

Un excédent brut d’exploitation 2 fois supérieur au reste de la France

L’Insee s’est aussi intéressé à l’excédent brut d’exploitation, qu’on appelle aussi la “marge”. Cela correspond à la valeur ajoutée moins les charges et les salaires. Cet excédent brut d’exploitation est utilisé par les entreprises pour rémunérer le capital, pour investir, ou pour payer les impôts. Il est en moyenne deux fois supérieur à celui de la France entière avec un taux de 42,7 % de la valeur ajoutée contre seulement 20,9 % dans le reste de la France. Cela s’explique aussi par des charges beaucoup moins importantes. Elles pèsent en effet, selon l’Insee, pour 7 % de la valeur ajoutée à Mayotte contre 21 % dans le reste de la France. Car le Code du travail ne s’applique pas entièrement et que les entreprises y bénéficient d’avantages conséquents en matières de défiscalisation. Autre Enseignement, la marge commerciale, qui ne considère que l’excédent brut d’exploitation dans le secteur du commerce, est beaucoup plus élevé à Mayotte qu’ailleurs en France. Elle est de l’ordre de 25 % contre 14 % dans le reste de la France. En somme, les marges sont plus importantes pour les commerçants à Mayotte, qu’ailleurs en France. Même s’il faut concéder que les volumes concernés par les entreprises commerciales sont beaucoup moins importants à Mayotte du fait de la petitesse du marché, la part de profit reste néanmoins plus élevée.

Un investissement important, mais limité à quelques acteurs

L’Insee est allée plus loin encore en s’intéressant à la part liée à l’investissement à Mayotte de cet excédent brut d’exploitation. Là encore, les entreprises mahoraises ont une part d’investissement supérieure par rapport à celle de la métropole. Néanmoins il y a un bémol. Ce sont surtout les secteurs de la communication et des transports qui constituent le gros des investissements, autour de projets structurants comme le haut-débit ou la construction de la nouvelle aérogare. En réalité, moins d’une entreprise sur 2 réalise des investissements. Par ailleurs, les ¾ des investissements ont été effectués par seulement 1 % des entreprises. Donc, à Mayotte peu d’entreprises investissent, mais quelques-unes le font massivement. Les autres engrangent donc une part de profit plus importante qu’ailleurs, notamment dans le secteur commercial.

Adrien Theilleux

Octroi de mer. IBS ferme aujourd’hui et demain

“ Par délibération n°2399/2015/CD du 15 décembre 2015 inhérente à l’harmonisation des taux d’octroi de mer applicables dans le département de Mayotte, le Conseil Départemental de Mayotte, sans concertation avec les acteurs économiques du département, a validé de nouvelles dispositions visant à l’application d’un octroi de mer interne (sur les ventes) et concerne les produits fabriqués localement et entrant notamment dans le champ des matériaux à destination des métiers du bâtiment et des travaux publics.

L’application intempestive et brutale de cet octroi de mer, grevant notre production jusqu’à 30 %, a dû être répercutée sur les prix de vente des entreprises productrices. Les carences en communication de la part de la collectivité à l’égard de la population laissent croire que nous, acteurs économiques avons augmenté nos prix de manière inconsidérée et à notre seul profit, ce qui est faux. Cette situation crée aujourd’hui de vives tensions entre la clientèle et nos salariés. Des menaces verbales qui risquent de se mouvoir en affrontements physiques, à un moment où la violence fait rage à Mayotte.

Au regard de cette situation ambiguë, nous soussignés, devant assurer la sécurité de nos salariés et de nos biens, informons par la présente que nous procéderons à une fermeture à la vente de nos entreprises les mercredi 3 février et jeudi 4 février 2016 en contestation des dites mesures fiscales destructrices pour le développement économique. De la décision du Conseil Départemental de maintenir ou d’annuler sa délibération n°2399/2015/CD du 15 décembre 2015 résultera un positionnement à terme de nos entreprises quant à une reconduite de cette action de contestation.

Nous prions la population d’accepter nos excuses du fait du désordre organisationnel que cette position engendrera. Cependant la sécurité prévalant sur l’économie, cette décision s’inscrit dans un souci d’apaisement et de sûreté, au respect de tous.”

Les fortes pluies paralysent l’île

L’île qui était encore il y a quelques semaines inquiète quant à ses ressources en eau potable à cause de la sécheresse, est désormais préoccupée depuis la semaine dernière par l’intense phénomène météorologique qui frappe le territoire.

Au niveau de la pluviométrie, selon les derniers relevés d’hier, en 48 heures les météorologues ont enregistré 206,4mm à Dembéni, 186,0mm à Vahibé, 149,4mm à Mzouazia, 133,6mm à Pamandzi. Les services chargés des secours et de la sécurité (18 et 17) ainsi que les maires ont été prévenus afin qu’ils demeurent vigilants. Le prochain bulletin de suivi sera produit ce matin à 6 heures.

De nombreux arbres sont tombés sur les routes, les cours d’eau sont sortis de leur lit et les caniveaux ont rapidement débordé. Le fonctionnement des barges a été fortement altéré et des écoles ont dû fermer leur porte. Une information également circulait hier sur les réseaux sociaux laissant présager le début d’un cyclone dans le canal du Mozambique, chose rare. En effet, le site internet cyclonextreme spécialisé en météorologie indiquait un niveau moyen d’alerte concernant la constitution d’un cyclone tandis qu’à la préfecture le service interministériel de défense et de protection civile (SIDPC) démentait hier matin toute information de ce genre.

Les précautions à prendre
Tenez-vous au courant de l’évolution de la situation météorologique en écoutant les informations diffusées dans les médias par Méteo-France et les autorités. Ne vous déplacez qu’en cas de nécessité. S’il vous est absolument indispensable de vous déplacer, soyez très prudents, respectez, en particulier, les déviations mises en place. Tenez les enfants à distance des caniveaux qui peuvent déborder. Ne tentez jamais de franchir, a pied ou en voiture, les ravines et les rivières en crue, ou qui peuvent l’être soudainement, ainsi que les radiers submerges.

Signalez votre départ, votre destination et votre arrivée à vos proches. Dans les zones inondables, prenez toutes les précautions nécessaires a la sauvegarde de vos biens face à la montée des eaux, même dans les zones rarement touchées par les inondations. Prévoyez des moyens d’éclairage de secours et faites une réserve d’eau potable. Si vous utilisez un dispositif d’assistance médicale (respiratoire ou autre) alimente par l’électricité, prenez vos précautions en contactant votre établissement de santé ou votre association de prise en charge.

Faites attention à l’eau du robinet : ne pas oublier qu’elle peut rester impropre à la consommation au moins 48h après l’arrêt des pluies. Dans tous les cas, si la situation de votre domicile l’exige (zone inondable, bordure de ravine…), préparez-vous à l’évacuation éventuelle de celui-ci. Facilitez le travail des sauveteurs qui vous proposent une évacuation et soyez attentifs à leurs conseils.

GD

Photo: Sébastien Bijoux

Election du Président des Républicains

À 21h hier, les quatre candidats à l’élection du président de la fédération mahoraise du parti Les Républicains ne savaient pas encore qui allait sortir vainqueur de ce scrutin. Mais ce qui préoccupait le plus les premiers intéressés et les adhérents était l’organisation dont la qualité a été pointée du doigt plus d’une fois. En effet, des irrégularités ont été démontrées. Certains adhérents ont voté à plusieurs reprises, d’autres sont venus au bureau de vote avec leur enveloppe et leur bulletin alors que la fameuse enveloppe ne pouvait être distribuée que le jour J. Cette dernière anomalie laisse suspecter des arrangements qui vont à l’encontre de l’esprit démocratique. Le nombre de bureaux à savoir 2 (Koungou et Dembéni) était lui aussi décrié : insuffisant selon certains pour accueillir environ 3500 adhérents. Parmi les militants, quelques-uns se sont vus refuser le droit de voter dans un des deux bureaux après plusieurs heures d’attente parce qu’ils étaient inscrits dans la liste de l’autre bureau. Découragés, d’autres n’ont même pas voté las de la désorganisation ambiante.

Malheureusement pour la fédération mahoraise, le scrutin ressemble de plus en plus au fiasco de la dernière élection interne du parti au niveau national qui en 2013 avait vu la relation Copé- Fillon se déchirer après que chacun ait revendiqué la victoire jusqu’à ce que les résultats de l’élection soient finalement annulés. Le parti à Mayotte n’a plus de président depuis 2011. Il pensait en avoir fini avec ses vieux démons, mais visiblement non.

Nous vous donnerons les résultats sur notre site mayottehebdo.com et la décision de Paris quant à la validation ou non de l’élection.

GD

Grève à Air Austral. Le point sur les vols d’aujourd’hui et de demain

 

L’ensemble des passagers seront transportés sur la base d’un programme des vols modifié. Les adaptations d’ores et déjà enclenchées pour les journées d’aujourd’hui et demain.

 

Pour les vols du 29 janvier :

 

          Réunion/ Paris et Paris/Réunion              AUCUNE PERTURBATION SUR CES VOLS

 

          Réunion / Chennai / Bangkok : Le vol UU887 Réunion-Chennai-Bangkok du 29 janvier est reporté  au 30 janvier (Départ Réunion : 9h00)

 

          Bangkok / Chennai / Réunion: Le vol  UU888 Bangkok/ Chennai/Réunion est reporté au 31 janvier (Départ Bangkok : 12h heure locale – Départ     Chennai : 14h50 heure locale)

 

          Réunion / Maurice:

                . Le Vol UU 102 est maintenu

                . Le vol UU 108 est maintenu

                . Les  passagers des vols UU104 et UU114 du 29 janvier sont reportés sur  le vol UU102 – Réunion-Maurice  du même jour (Départ de la Réunion : 7h10)

 

          Maurice / Réunion:

                . Le vol UU 103 est maintenu

                . Le vol UU 109 est maintenu

                . Les  passagers des vols UU121 et UU115 du 29 janvier sont reportés sur le vol UU103 du même jour (Départ Maurice à 8h45)

 

          Réunion / Mayotte / Réunion:

                . Changement horaires sur les  vols UU201 / UU202 du 29 janvier

                UU201 : Décollage de St Denis retardé à 14h20 – arrivée à Mayotte à 15h30

                UU202 : Décollage de Mayotte retardé à 16h30 – arrivée à St Denis à 19h40

                . Changement horaires vols UU274 / UU275 du 29 janvier

                UU274 : Décollage de St Denis avancé  à 08h00 – arrivée à Mayotte à 09h10

                UU275 : Décollage de Mayotte avancé  à 10h10 – arrivée à St Denis à 13h20

 

          Réunion/Tananarive

                Le Vol UU 611 est maintenu

 

          Tananarive/Réunion

                Le Vol  UU 612 est maintenu

 

          Réunion/Tamatave

                Le Vol UU 555 est maintenu

 

          Tamatave/Réunion

                Le Vol  UU 556 est maintenu

 

Pour les vols du 30 janvier :

 

          Réunion/ Paris et Paris/Réunion              AUCUNE PERTURBATION SUR CES VOLS

 

          Réunion / Maurice

                . Les  passagers des vols  UU104 – UU108 et UU114 du 30 janvier sont reportés sur le vol UU102 (Départ Réunion 15h45)

                . Changement horaire vol UU102 du 30 janvier – Décollage de St Denis retardé à 15h45 – arrivée à Maurice à 16h30

Maurice/Réunion

                . Changement horaire vol UU109 du 30 janvier -Décollage de Maurice avancé à 13h45 – arrivée à St Denis à 14h30

                . Les passagers des  vols UU103 – UU121 et UU115 du 30 janvier sont reportés sur le vol UU 109 ( Départ Maurice 13h45)

 

          Réunion / Mayotte / Réunion

                . Changement horaires sur les vols UU201 / UU202 du 30 janvier

                UU201 : Décollage de St Denis retardé à 14h20 – arrivée à Mayotte à 15h30

                UU202 : Décollage de Mayotte retardé à 16h30 – arrivée à St Denis à 19h40

                . Changement horaires vols UU274 / UU275 du 30 janvier

                UU274 : Décollage de St Denis avancé  à 08h00 – arrivée à Mayotte à 09h10

                UU275 : Décollage de Mayotte avancé  à 10h10 – arrivée à St Denis à 13h20

 

          Réunion/Tananarive

                Le Vol UU 611 est retardé à 13h30

 

          Tananarive/Réunion

                Le Vol  UU 612 est retardé à 15h55

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes