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La baleine à bosse de A à Z

Dans les eaux turquoise de l’immense lagon quasiment fermé de Mayotte s’ébattent, chaque année, de juillet à fin octobre, des dizaines de baleines à bosse et leurs baleineaux. Yannick, de Mayotte Découverte, organise pour l’occasion la première conférence de la saison sur le thème de la baleine à bosse, à 18h au Camion blanc. Même si cette année, ces gros mammifères marins se montrent un peu discrets, ils ont été vu ces derniers jours par plusieurs opérateurs. A Mayotte, c’est là que ce mammifère remontant de l’Antarctique où, durant les mois de novembre à juin, a fait le plein de plancton, vient se livrer à des parades nuptiales, mettre bas, allaiter puis éduquer son baleineau. Durant toute cette période, la baleine ne se nourrira quasiment pas !

Lors de la conférence, vous pourrez découvrir des explications complètes sur les baleines à bosses (leur mode de vie, leur période de reproduction, leur prédation, leur alimentation …). Une projection d’un film animalier tourné à Mayotte est également au programme de la soirée.

MH

Interpellé à Marseille, emprisonné à Mayotte

Après sept mois de recherches, un des individus auteurs de multiples braquages a été mis sous les verrous dans la prison de Majicavo. Le braqueur présumé d’un magasin à Combani et du bureau de poste de Passamainti, qui avait été interpellé à Marseille, a été mis en examen pour vol et placé aujourd’hui en détention provisoire au centre pénitentiaire de Majicavo. Il est soupçonné d’avoir braqué, avec plusieurs complices, dont certains avec armes, le 12 décembre 2015, le bureau de poste de Passamainti pour un butin de 400 euros puis un magasin d’alimentation de la Somaco à Combani où 250 euros ont été dérobés. Dans le cadre de cette affaire, deux personnes ont déjà été interpellées et mises en examen pour vol avec arme le 15 décembre et incarcérées au centre pénitentiaire de Majicavo

Transports | Entretien des voiries : la sortie de route

En surfant un peu sur internet, notamment sur les pages consacrées aux actualités de l’île aux parfums, on trouve un montage humoristique assez parlant. Il y est question de l’état des routes, à travers une comparaison entre Mayotte et la métropole. On y voit un automobiliste « sobre » allant tout droit sur la route en métropole, mais faisant des zigzags en étant saoul, et le contraire à Mayotte : l’automobiliste sobre est contraint de zigzaguer pour éviter les trous sur la route, mais va tout droit une fois saoul. Étonnamment drôle, mais malheureusement bien vrai. Éviter les trous – pour ne pas parler de mares – est devenu, chez nous, un sport quotidien. À condition toutefois de pouvoir les voir. Durant la saison des pluies en effet, le bitume est régulièrement recouvert d’eau. La faute aux caniveaux d’évacuations, trop encombrés de déchets pour ne pas dégueuler les flux d’eau encaissés durant la moitié de l’année. En termes d’entretien de voirie et de sécurité de ses usagers, automobilistes ou piétons, Mayotte frise la sortie de route.

Agacement

Sur le réseau social Facebook, plusieurs pages traitent en direct des conditions de transports ou de l’actualité à Mayotte : « Infos Routes Mayotte« , « Association des usagers des routes mahoraises », ou encore « Caribou Pamandzi. » Le problème de l’état des axes de circulation y revient régulièrement. À coups de photographies et de commentaires, les membres dénoncent l’état bien souvent calamiteux du réseau mahorais. Le problème occupe et agace les esprits, comme le constate tous les jours un des administrateurs du groupe : « C’est une évidence, cela endommage les véhicules et induit des coûts. Que ce soit les routes communales ou départementales, il faut faire attention. » Lui-même d’ailleurs en a fait les frais : « Un caniveau ouvert dans lequel j’ai buté. Résultat : un pneu éclaté. Mais cela peut arriver à tout le monde, y compris à des piétons qui peuvent tomber dedans. »Certains habitants prennent même soin de reboucher eux-mêmes les trous avec du gravier, en attendant une intervention des pouvoirs publics. « Quand on voit l’état des routes, il y a de quoi devenir las, et c’est ce qu’il se passe », reprend le responsable de la page Facebook. « Les citoyens payent, ils aimeraient que cela se retrouve quelque part. Nous jugeons tous la qualité des infrastructures, des installations, et de la qualité de vie qui va avec. Nous aimerions voir autre chose. »

Département, communes et Deal

Pour bien comprendre la problématique, il faut d’abord se pencher sur les différents échelons administratifs qui régissent l’entretien de la voirie. Il en existe trois : les communes, pour les voies communales, le Département, pour les routes départementales, et l’État pour les routes nationales, à travers la Direction de l’environnement, de l’aménagement et du logement (Deal). Particularité à Mayotte, cette dernière, c’est-à-dire l’État, met ses agents à disposition du Département. Plus simplement, en plus de l’entretien et la gestion des 90 km de routes nationales dont elle a la compétence, elle assure également l’entretien des 140 km de routes départementales en fonction du budget que le département y consacre.

Chaque année, la Deal programme donc un certain nombre d’interventions, que le Département est libre ou non de valider. Et c’est là que le bât blesse : les moyens alloués par ce dernier sont extrêmement insuffisants, en tout cas jusqu’à aujourd’hui. Là où il faudrait environ huit-millions d’euros pour entretenir les routes départementales (l’État consacre par exemple 8,5 millions d’euros aux routes nationales à Mayotte, qui sont de fait en bon état), le Département n’y a consacré que 500 000€ sur l’année 2015, faute de budget voté en ce sens. Quasiment rien. Christophe Trollé, chef du service Infrastructures, sécurité et transports à la Deal, explique ainsi qu’il n’est pas possible de remettre le réseau départemental en état, si celui qui en a la compétence et qui vote le budget qui y est consacré, c’est-à-dire le Département, n’est pas en mesure d’apporter les moyens nécessaires : « On fait ce qu’on peut, en fonction de ce que l’on a. »Le Département explique de son côté que l’absence de programmation l’année dernière tient au changement d’exécutif, et au temps nécessaire à l’installation des commissions d’appels d’offres pour l’entretien des routes.

Au final : la réflexion sur leur réfection a dû être reprise à zéro, et n’était opérationnelle qu’au mois de septembre. Trop tard pour être intégré à l’exercice 2015, pour lesquels « 2,5 millions étaient toutefois prévus. »Un manque de moyens d’autant plus problématique que les coûts engendrés par ce manque d’entretien ne peuvent, au final, que creuser la facture. Techniquement parlant, une route est comme tout, l’entretenir permet de la faire durer. Et selon le technicien, « l’ampleur de la tâche sur le réseau départemental est assez grande. Aujourd’hui, son état est critique par endroit. Il nécessite de gros travaux de réhabilitation, qui pourraient être évités grâce à un entretien courant, préventif. » Des p’tits trous, des p’tits trous… et puis de gros trous.

Un réseau en bon état pour 2020 ?

Une lueur d’espoir existe tout de même pour les usagers de la route : lors de sa dernière séance plénière, le 23 février dernier, le Département a voté un budget consacré aux routes de 4 millions d’euros au titre de rattrapage sur l’année 2015, auxquels s’ajoutent 4 autres millions d’euros au titre de l’année 2016. Soit quelque 8 millions d’euros pour cette année, grâce auxquels la Deal pourra faire face à l’urgence. « Si l’effort se poursuit à cette hauteur », reprend Christophe Trollé, nous serons en mesure de fournir un réseau routier départemental en bon état d’ici quatre ans. »Si l’effort se maintient, toutefois, car les 8 millions d’euros de cette année correspondent en réalité au budget sur deux ans. Ce qui nous fait 4 millions par an. Reste donc à savoir si ce sont 4 ou 8 millions par an qui seront votés lors des prochains budgets. Bonne nouvelle : l’engagement du Département devrait se poursuivre, comme l’explique Mustoihi Mari, directeur général adjoint du service aménagement et infrastructures au Conseil départemental : « Pour remettre en état le réseau départemental, la Deal préconise en effet un investissement de 8.8 millions d’euros par an, durant trois ans, avant un retour à la normale, soit 7 millions d’euros par an. C’est ce qui devrait être décidé, grâce notamment au Contrat plan État-Région, qui permet d’engager 32 millions d’euros sur la période 2014-2020 (27 millions du Département, 5 millions de l’État, N.D.L.R.).

Les premières améliorations sur notre réseau seront d’ailleurs visibles dès cette année. » Lesquelles? Cela reste à déterminer, et le Département s’en remet à la Deal pour déterminer les opérations prioritaires.Pour autant, malgré ce manque de moyens, ne peut-on pas considérer que les particularismes géographiques de Mayotte rendent la tâche compliquée? Nous entendons ainsi souvent que la saison des pluies est responsable de l’état des routes. Oui et non, comme l’explique Christophe Trollé : « La topographie de Mayotte, considérée techniquement comme de moyenne montagne, ne facilite pas l’ouvrage, c’est vrai. La poussière et les fortes pluies non plus, car la pluie est l’ennemi numéro un des routes. Mais elle n’empêche pas un entretien régulier, justement car on sait que les agressions de l’eau sont fortes. » Et de prendre l’exemple de la rocade de M’Tsapéré, « que l’on a refait il y a quelques années, et qu’il suffit désormais d’entretenir. » Résultat : elle est en bon état.

En réalité, les agressions les plus problématiques à gérer tiennent donc aux comportements humains : hausse du trafic poids-lourds, mauvais bâchage de ceux transportant des graviers et qui tombent de fait en bonne quantité sur la route, écoulement d’eau trop fort dû à la forte érosion des sols, mais aussi aux implantations d’habitations sur les pentes. Les propriétaires, pour y accéder, créent des chemins directement depuis la route, sans avoir conscience des normes techniques à respecter. Au final, ils créent ainsi de grosses rigoles dans lesquelles l’eau s’engouffre pour se retrouver sur les routes, ou dans des caniveaux pas prévus à cet effet, et donc rapidement saturés. En ce sens, les interventions se multiplient pour emmener les propriétaires à répondre aux normes que la voirie exige.

Des caniveaux saturés

Se pose d’ailleurs un autre constat : déchets, sable, boue séchée, herbes… l’encombrement des caniveaux pose question. Comme pour les routes à proprement parler, ces dépendances sont sous la responsabilité des institutions auxquelles les routes correspondent, sauf en agglomération où ce sont les communes qui en ont la compétence. Ainsi, la Deal n’assure l’entretien des caniveaux et bords de routes nationales et départementales qu’hors agglomération… même s’il faut parfois parer à l’urgence.

En effet, le problème des ravines saturées est régulier. « Elles ont été construites pour recueillir les écoulements d’eau de la route, mais servent parfois aussi à canaliser les écoulements des villages », explique Christophe Trollé. Résultat : elles sont rapidement encombrées et ne peuvent plus assurer leur rôle premier. Le responsable reprend « Lorsqu’on a des situations très critiques, si la commune ne peut pas entretenir ses caniveaux et que cela risque de dégrader nos ouvrages routiers, nous prenons la décision d’intervenir à leur place, même si ce n’est pas notre rôle. »Nous avons tenté à maintes reprises de joindre l’Association des maires de Mayotte, afin de comprendre les difficultés budgétaires ou techniques auxquelles les municipalités devaient faire face sur les questions de voiries. En vain.

En revanche, la mairie de Mamoudzou a pu nous éclairer sur la complexité des communes à assurer la réfection des voiries. En cause, comme ailleurs, l’impossibilité de tout faire à la fois, avec des budgets serrés, et le coût particulièrement élevé des enrobés bitumineux. Un problème auquel se rajoute le manque de visibilité sur leur recette dont les communes souffrent : «  »L’État ne nous donne pas les bases fiscales nécessaires pour que nous puissions avoir cette vision à long terme », commente ainsi un élu de la Ville.

Au final : l’entretien de la voirie se fait au coup par coup.Adjoint au maire chargé, entre autres, de la voirie, des réseaux divers et des équipements publics, Ibrahim Ali, rappelle toutefois que Mamoudzou a mis en place un plan 2015-2020, à financement 100% communal, destiné à offrir à terme un réseau routier digne de ce nom : « L’année dernière, 1,8 million ont été investis dans ce cadre. Ils vont permettre dès les prochaines semaines d’engager la réfection d’une route à Kawéni, de deux autres à Cavani, d’une sur Mamoudzou centre, et d’une autre à Vahibé. À chacune des opérations que nous menons, les axes sont refaits entièrement : bitume, trottoirs, caniveaux, et éclairages, afin que la remise à niveau soit totale. »De même, les caniveaux et ravines de la capitale vont bénéficier d’un grand plan d’entretien, de modernisation et de sécurisation, afin de les rendre efficaces et adaptés à la démographie croissante de la ville.

Obligation d’entretien et de sécurisation

Dans leurs articles L 131-2, L 131-3, et L 3221- 4, le Code de la voirie routière et le Code général des collectivités indiquent clairement que les collectivités ont une obligation d’entretien et de sécurisation de la voirie. C’est ce que confirme Rémy Josseaume, avocat en droit routier au barreau de Paris, et président de l’Automobile club des avocats : « Les collectivités doivent obligatoirement affecter une partie de leur budget à l’entretien de leur voirie, à la fois en termes d’usage, mais aussi de signalisation. » Toutefois, une fois cette affectation budgétaire effectuée, peuvent-elles se dédouaner de toute responsabilité? Non, car la route doit être praticable et accessible : « En cas d’accident, comme un pneu qui éclate à cause d’un trou par exemple, le conducteur doit prouver le lien de cause à effet, grâce à des témoignages ou une expertise du véhicule. Mais une fois ce lien effectué, ça sera à la collectivité mise en cause d’apporter la preuve que l’entretien de la route a été bien effectué. » Notons toutefois que même si cette carence est avérée, la collectivité incriminée pourra tenter de démonter que la victime a commis une faute : vitesse excessive, véhicule défectueux avant le dommage, manque d’attention du conducteur, etc.Une exception intervient toutefois : les circonstances exceptionnelles. Vous l’avez compris, il s’agit des fortes pluies et inondations.

Sans surprise, c’est le cas de Mayotte et de sa saison des pluies. Pour autant, ce phénomène récurrent peut-il dédouaner l’administration de sa responsabilité? Dans sa réponse à la question d’un sénateur de Moselle sur la possibilité, ou non, d’invoquer l’impossibilité de reboucher les trous instantanément suite à des intempéries, le ministère de l’Intérieur répond : « Le caractère suffisant de l’entretien de l’ouvrage public s’apprécie également en fonction de la connaissance du danger par le maître d’ouvrage, du degré de prévisibilité de celui-ci, de la manière dont il peut être évité ou des modalités dans lesquelles il peut y être mis fin. »Que doit-on comprendre? Qu’une institution ne peut pas, en effet, prévoir l’imprévisible, mais que la remise en état de la voirie fait tout de même partie de son obligation d’entretien. Il lui appartiendra donc de prouver que le maximum a été mis en œuvre. Spécialisé en droit public, Éric Dugoujon est avocat à La Réunion et connait bien le territoire de Mayotte pour y intervenir régulièrement. Il explique : « En cas de sinistre, la collectivité doit de toute façon prouver qu’elle a pris toutes les mesures nécessaires. Si elle parvient à prouver que ses équipes étaient sur 10 endroits à la fois pour reboucher des trous, et qu’un accident a eu lieu sur un onzième lieu, il est évidemment compréhensible qu’elle ne puisse pas être partout. Le tribunal appréciera sa responsabilité en fonction des moyens déployés pour prévoir au mieux. De même, si un automobiliste casse son essieu sur un trou apparu deux jours avant, il est tout aussi évident qu’un temps d’intervention est nécessaire et qu’une remise en état ne peut pas être instantanée. »En revanche, « La collectivité aura du mal à prouver qu’elle a tout mis en œuvre si des trous sont présents depuis six mois sur la route sans avoir été comblés.

Tout ouvrage public doit être entretenu, quel que soit son usager, qu’il soit à pied ou motorisé. C »est particulièrement vrai pour les routes, qui sont des ouvrages à usage courant, très fréquentés, avec donc une exigence d’entretien très forte. Une collectivité ne pourra pas prétendre, en cas de litige, qu’il faut s’adapter à un mauvais état de la voirie, si elle souffre d’un manque d’entretien. »Souhaitons donc que les projets annoncés et la volonté affichée des différents acteurs débouchent rapidement sur des améliorations visibles, afin que le réseau de Mayotte tienne enfin… la route.

Geoffroy Vauthier

 

Ce que j’en pense… Mayotte aspire à vivre en paix !

Mayotte retrouve sa joie de vivre quand des milliers de personnes se promènent, vont passer la journée à la plage ou même y faire un bivouac le week-end, rejoignent des amis, visitent la famille, allant d’un terrain de sport à une place publique le jour de l’Aïd, sans crainte, sans peur.

C’est ce que demandent les habitants de Mayotte. Pouvoir à nouveau vivre, et pas dans la terreur, dans la peur ou l’inquiétude quand l’un sort ou l’autre doit rentrer tard. Ne pas sursauter au moindre bruit la nuit venue, ne pas avoir à « cacher » sa voiture dans des rues adjacentes pour ne pas la retrouver les vitres brisées au petit matin, ne pas avoir à subir des caillassages ou des coupeurs de route.

Mayotte doit retrouver sa sérénité et pour cela il convient de lutter en aval contre la délinquance, contre la violence, contre le trafic de « chimique » comme cela fait vient d’être réalisé avec efficacité par les forces de l’ordre. L’Etat doit mettre les moyens nécessaires. Il ne peut tolérer des zones de non-droit, abandonner ses citoyens à eux-mêmes, sans protection, à la merci des voyous, et ensuite les condamner de se faire justice eux-mêmes ou pour récupérer leurs terrains. Pour cela il s’agit aussi de s’attaquer aux problèmes en amont : limiter, voire stopper l’immigration clandestine massive en provenance d’Anjouan. Mayotte et ses institutions ne peuvent plus supporter ce flux incessant.

Les personnes étrangères qui vivent sur le territoire, pour y rester, doivent faire valoir les moyens d’y vivre : un travail « officiel », déclaré, avec un contrat, mais aussi un logement digne. C’est à ces conditions qu’elles auront les moyens de nourrir et loger leur famille, d’élever dignement leurs enfants, et donc de pouvoir bénéficier d’un titre de séjour. Les autres devront squatter des terrains privés, piller la nature, le lagon, détruire, voler si nécessaire pour manger, ou pour le moins générer une économie parallèle, de l’emploi non déclaré en concurrence directe avec les entreprises qui essayent de se développer. Ce n’est pas tolérable. L’Etat et nos dirigeants locaux ne peuvent pas laisser cette situation perdurer et s’envenimer.

Les loueurs de cases insalubres aux clandestins doivent être interpellés, jugés et condamnés. Les vendeurs d’électricité, d’eau sous le manteau doivent être poursuivis. Il suffit de suivre les fils électriques, ce ne doit pas être trop difficile ?… Les certificats d’hébergement doivent être strictement contrôlés, vérifiés, car c’est l’une des failles majeures du système. Et le problème ressurgira à la rentrée scolaire…

Fermer les frontières, par des moyens supplémentaires et des négociations avec les autorités comoriennes, et en parallèle permettre à ceux qui remplissent les conditions nécessaires pour vivre sur l’île de s’y installer régulièrement et dignement, me parait obligatoire pour pouvoir espérer un avenir serein à Mayotte, et des conditions de vie dignes à tous ceux qui y habitent. En parallèle du règlement de cette problématique, et le chantier est lourd, il y a du travail ici.

Il s’agirait ainsi pour nos dirigeants politiques et administratifs d’activer les 47 MJC, en y rajoutant celle de Kawéni, flambant neuve mais toujours pas réceptionnée, tout comme la maison des jeunes de Cavani, terminée, saccagée, rénovée, chèrement… et toujours pas activée. Il faut que ces maisons des jeunes deviennent des lieux de vie, d’activités, d’animations dans les plus brefs délais, pour occuper ces dizaines de milliers de jeunes, dont les adultes semblent se contreficher. Mayotte ne pourra pas vivre en paix si sa jeunesse traine dans la rue sans rien à faire… Il faut y activer d’urgence des agents communaux formés en conséquence pour l’animation, mais aussi solliciter des bénévoles.

Pour que Mayotte puisse vivre en paix, il s’agirait aussi que nos responsables s’occupent, enfin, de développement économique, seul à même de générer de l’emploi et des richesses, pour cette jeunesse qui grandit, mais aussi pour ceux qui reviennent avec des formations, des compétences, des idées et des ambitions dont l’île a fortement besoin.

Avec 250.000 € par jour (!) pour payer les salaires des agents du conseil départemental, on devrait pouvoir compter sur ces 3.000 agents pour se mettre au service du développement de Mayotte, dans tous les secteurs. Il en est de même pour les 3.000 agents des communes.

Quand on voit du gravier renversé au milieu des routes par un camion trop chargé et qui y reste très longtemps, ou les tonnes de gravier qui s’accumule sur leurs abords et aux ronds-points, sans aucune réaction malgré le danger; quand on voit l’herbe pousser sur les bords des routes municipales ou départementales, empêchant les piétons de circuler; quand on voit encore des maisons se construire sans permis, empiétant sur le bitume, sans avoir prévu de place de parking, on peut s’inquiéter pour l’avenir.

Quand on voit les carcasses de voitures encombrer les trottoirs des quartiers sans réaction; quand on voit le front de mer de Mamoudzou avec son parking, son marché immondes, le marécage nauséabond au parking des taxis brousse vers le sud; quand on voit des bâtiments publics en décrépitude malgré les centaines d’agents techniques; quand on pense aux transports en commun à créer, avec des lignes de bus à mettre en place en urgence au vu de l’engorgement et des embouteillages permanents; quand on voit l’entretien effectué sur les barges et amphidromes qui aurait pu permettre de les maintenir en bon état (!), malgré les 300 agents affectés au STM, on se demande s’il y a des responsables, des directeurs, des élus qui suivent leurs dossiers.

On se demande s’il s’agit d’incompétence, de fainéantise d’agents ou de défaillance tragique de responsables administratifs et d’élus. On se demande qui a embauché ces milliers d’agents. On se demande qui gère ces équipes, qui les encadre, qui les motive. On se demande qui doit les faire travailler chaque jour. Mais on ne se demande pas qui doit les payer ! C’est 250.000 € par jour !

Alors oui, Mayotte demande à être respectée, à vivre en paix. Et il est temps. Mayotte et ses habitants doivent retrouver leur place, être respectés, par les voyous, par les clandestins, par les dirigeants comoriens, mais aussi par ses « élites » locales, ses agents publics qui sont au service de ces territoires, qui sont payés par l’octroi de mer, les taxes et impôts locaux.

Ils ne doivent plus se cacher derrière l’élu qui les a embauchés, derrière un membre influent de leur famille. Ils doivent avec fierté et détermination se mettre au service de Mayotte. Ce n’est pas le contraire ! Il faut arrêter de se servir, de chercher à voyager à tout prix, sans raison, sans compte-rendu, sans utilité, ou passer sa journée à surfer sur internet. Il faut arrêter de faire disparaitre des commandes de mobilier, d’ordinateurs ou autres matériels à peine livrés. Il faut que des agents ou élus arrêtent de demander de l’argent ou du matériel à des entreprises en échange d’un contrat ou d’un travail qui relève de leur mission normale ! C’est de la corruption et ça mène à Majicavo.

Chacun devrait être actif, solliciter du travail, des consignes, réclamer des orientations, des projets à mener, à tous les niveaux. Il y a des élus, des agents, des responsables administratifs très compétents, très motivés, mais qui se retrouvent parfois bien seuls, noyés, étouffés par une masse qu’il convient de réveiller. Il faut du courage, le soutien inconditionnel de tous les partis politiques qui veulent que Mayotte avance, et une solide poigne.

C’est par le travail de tous que Mayotte avancera, que Mayotte se développera, et donc que Mayotte pourra à nouveau vivre en paix. Après cette période de ramadan, après les vacances scolaires, il sera temps de s’y mettre !

Laurent Canavate

Après l’Aïd… reprise des expulsions ?

À Ouangani, un collectif citoyen a en effet interpellé la mairie, le procureur et la préfecture sur la question des occupations illégales dans la commune. I l faut dire que la seconde partie du mois de Ramadan, après un retour au calme relatif, a été marquée par une montée en puissance des cambriolages, malgré le mois sacré… Avec souvent des auteurs de vols qui sont des migrants en situation irrégulière toujours armés et parfois violents. Les collectifs citoyens se mobilisent donc à nouveau.

À Ouangani, le courrier envoyé au maire par le collectif citoyen évoque “une immigration clandestine en développement constant”. Les villageois souhaitent que “ces mouvements de populations soient mieux maîtrisés”. “À défaut, précise le courrier, les chances de développement de cette commune se réduisent, la cohésion sociale dans notre canton est fragilisée et l’intégration des immigrés légaux est rendue plus difficile”. Avant le Ramadan déjà, le village d’Ouangani a procédé à deux journées de “mobilisation” au cours desquelles les étrangers qui vivent en situation irrégulière dans le village ont été sollicités à quitter les lieux. Environ 200 personnes ont déménagé spontanément du village. Mais le collectif a constaté “des retours”, à l’initiative selon lui, gucci watches replica de certains habitants. Il a ainsi dressé une liste des habitants qui hébergent et font travailler des étrangers en situation irrégulière, liste qui a été envoyée au procureur de la République.

Les membres du collectif ont aussi recensé les parcelles appartenant aux collectivités et squattées par des cases en tôles. Ils attendent une réaction des autorités, sans quoi, et cela vaut pour d’autres villages, les expulsions pourraient reprendre. Pour autant le collectif se défend de toute xénophobie, expliquant, “ne pas oublier l’accueil réservé à ceux qui, au contraire, ont choisi la voie légale proposée par la loi de la république pour entrer sur ce territoire et, le cas échéant, s’y installer et s’y intégrer”. Malgré la trêve du Ramadan, la problématique de l’immigration de retombe donc pas et plusieurs villages de communes du centre et du Nord de Mayotte pourraient procéder à de nouvelles expulsions dans les semaines à venir. 

AT

Les soupçons de corruption de Ladjo se précisent

On en sait plus sur l’enquête pour suspicion de recel d’abus de biens sociaux et de corruption dont est l’objet le sénateur Abourahamane Soilihi dit Ladjo. Nos confrères du Journal de La Réunion ont révélé hier que le parlementaire est la cible d’une enquête du parquet de Mamoudzou portant sur des cadeaux dont il aurait bénéficié de la part d’une société de travaux publics tahitiens en échange d’un marché à Mamoudzou quand il était maire de cette commune de 2008 à 2014.

Ces révélations font suite à la levée de son immunité parlementaire en avril dernier dans le cadre de cette enquête. D’après les documents saisis par les forces de l’ordre, Ladjo et sa compagne auraient profité d’un voyage à Los Angeles offert par l’entreprise polynésienne. Déjà condamné en 2013 à 6 mois de prison avec sursis, 10 000 euros d’amende et un an d’inéligibilité pour emploi fictif, le sénateur Républicain reste néanmoins présumé innocent dans cette nouvelle affaire. Mais toujours selon no confrères, l’ancien maire de Mamoudzou risque la mise en garde à vue.

Au moment de la levée de son immunité parlementaire, Ladjo avait déclaré être “satisfait” estimant que lui était ainsi donnée l’occasion de démontrer qu’il n’a rien à se reprocher : “je souhaite pouvoir répondre aux questions que les services compétents voudront me poser et accéder enfin aux éléments de cette affaire”.

Affaire Roukia : tous relaxés pour l’homicide involontaire

Le gendarme Daniel Papa et le policier Jérémy Bouclet ont été innocenté de l’accusation d’homicide involontaire par la cour d’appel. En revanche, ils ont tous les deux, ainsi que leur indic Saïd, été condamnés pour le trafic de stupéfiants. Ce dernier a vu sa peine confirmée en appel, 1 an de prison dont 8 mois avec sursis. Daniel Papa a vu sa peine réduite de 1 an dont six mois ferme à seulement 6 mois avec sursis. Jérémy Bouclet qui avait écopé de 2 ans dont 1 ferme, n’est plus condamné qu’à 1 an avec sursis. Par ailleurs, ces condamnations ne seront pas inscrites sur leurs casiers judiciaires, ils pourront donc continuer à exercer leur profession. Pour rappel, les deux représentants des forces de l’ordre ont transporté la drogue qui a tué la jeune femme de 18 ans le 14 janvier 2011 et l’ont mise sur le “marché”. Il s’agissait alors que le Gir de mettre sur le marché de la drogue par l’intermédiaire d’indics pour démanteler des réseaux mais aussi faire augmenter le nombre de prises et répondre à cette politique du chiffre voulue par le ministère de l’Intérieur.

A.T.

Ce que j’en pense… Partir ou rester ?

Poussés par la faim, par la guerre, ou par l’ambition tel Rastignac arrivant à Paris, les Hommes ont circulé à la surface de la Terre, rejoignant même des continents aujourd’hui séparés par la mer. A la poursuite de troupeaux, de terres fertiles, de rivières poissonneuses ou de lieux plus cléments pour vivre, les Hommes ont emmené leurs familles sur ces routes inconnues. D’autres se sont installés et ont construit des villes magnifiques, des civilisations rayonnantes.

Parfois des Hommes ont été poussés par d’autres sur les sentiers de la guerre. Parfois ils ont fui leur pays en proie à la folie des Hommes pour sauver leurs enfants et leur entrevoir un espoir. Irak, Rwanda, Syrie, Liban, Sierra Leone… Les exemples ne manquent pas au cours des siècles et plus récemment.

A Mayotte, aujourd’hui, la question se pose parfois, elle s’entend, se vit. Certains partent, d’autres restent. Certains aimeraient rester, mais l’insécurité terrible et si proche, l’éducation de leurs enfants, la qualité du système de santé ne leur permet pas d’envisager un avenir serein sur cette île. D’autres ne trouvent pas de travail dans des administrations saturées à l’excès, dans une économie sans visibilité, avec un chômage massif et préfèrent tenter leur chance ailleurs de par le monde.

Il y a des Mahorais en Australie ou au Canada, dans les pays arabes ou disséminés en Europe. Il y a des migrations forcées, d’autres choisies. Certains Mahorais, nés à Marseille ou ailleurs, reviennent, pour un temps, pour les vacances, voir leur île d’origine, et restent, ou repartent. L’attractivité du territoire se vit, se ressent… ou pas. Certains arrivent pour la 1re fois et découvrent une île attachante. Ils en tombent amoureux, ou la fuient. Ils s’y marient ou y divorcent. En tout cas la vie suit son cours, ici comme ailleurs. Mais ici la situation se dégrade et ce n’est pas acceptable !

Partir… ou rester !

Il y a quelques années, on a assisté au départ des «femmes seules» qui partaient à la Réunion ou en Métropole pour bénéficier d’allocations familiales inexistantes ici. Puis il y a eu les étudiants qui sont partis par vagues annuelles incessantes, de plus en plus nombreux. Comme dans un mouvement de balancier, il y a eu les clandestins qui sont arrivés, de plus en plus nombreux aussi.

Partir… ou rester !

Quitter les Comores pour l’espoir d’une vie meilleure, pour accoucher en sécurité, pour éduquer ses enfants, pouvoir les nourrir. Quitter Mayotte pour des allocations sociales, pour des femmes abandonnées par leurs maris, avec de nombreux enfants, sans moyen de subsistance.

Partir… ou rester !

Partir pour fuir une misère, dans une migration «forcée», c’est le choix du désespoir, avec tous les risques que cela comporte, avec l’inconnu dans lequel on se jette, sans penser au retour.

Partir volontairement, vivre ou travailler au Canada ou ailleurs, partir en voyage, en vacances, pour l’expérience, pour découvrir le monde, pour vivre autre chose. C’est une migration choisie. C’est tout autre chose. Il n’est pas là question de fuir une guerre ou une misère, il n’est pas question d’exode.

Il y a aussi le choix de rester. Et face à la difficulté éventuelle d’une situation, avoir le courage de l’affronter. Avoir le courage, pour «son» territoire, pour «son» pays, de se battre, de s’investir, de s’impliquer pour faire changer les choses, arranger la situation, pour que demain soit meilleur, ici ! Mais l’individualisme a détruit l’intérêt commun. Le pacte républicain, ici ou ailleurs, n’est souvent plus partagé, beaucoup n’y croient plus.

Partir, c’est parfois un choix de facilité, même s’il est bien difficile de savoir ce que l’on ferait en pareille situation. Face à une guerre, peut-être privilégierait- on la survie de notre famille, par la fuite ?

Mais si tout le monde fuit, si tout le monde part, qui va se battre pour renverser la tendance et changer le cours de l’histoire. Le courage, l’intelligence ne sont-il pas de travailler à essayer d’améliorer la situation, là où on vit ? Il faut parfois sacrifier beaucoup de choses, de sa sécurité, de la vie des enfants, pour un improbable avenir meilleur à construire.

En 1789, si des Hommes courageux n’avaient pas pris la Bastille, nous saluerions peut-être encore notre roi, comme nos anciens amis européens anglais ? Les nobles frivoles et inactifs vivraient peut-être encore au crochet des travailleurs, des serfs jusqu’aux bourgeois, les étouffant de taxes en tous genres pour satisfaire leurs plaisirs quotidiens.

Mais se battre n’est-il pas plus utile, plus courageux, plus intéressant que de fuir ? Si tout le monde avait fui en 1939, parlerions-nous allemand ? Si des Hommes courageux n’avaient pas choisi de risquer leur vie pour d’autres, n’avaient pas choisi de se battre, de résister malgré les risques, plutôt que de fuir, vivrions-nous libres ?

Si les forces vives des Comores fuient, vers Mayotte ou au-delà, qui va redresser le pays ? Si chacun ne sacrifie pas un peu de son temps, de son énergie, de son confort, en plus ou à travers son travail, au profit d’une cause plus grande, au profit d’un développement harmonieux de Mayotte, de sa région, n’y restera-t-il qu’un champs de ruines, des forêts saccagées, des ruisseaux asséchés, des eaux vidées de leurs poissons, des paysages recouverts d’ordures, de rats et de moustiques ?

Si on laisse quelques élus piller les territoires sans vergogne, tout juste capables de se voter la gratuité de la barge, ou de réclamer «Mayotte comorienne », qui sera là pour les rappeler à la réalité ? S’ils veulent voyager sans arrêt, sans rendre de compte, qui les payera, si les forces vives fuient ? S’ils veulent pouvoir continuer à payer 250 000 €, chaque jour, seulement pour les salaires des agents du conseil départemental (7,5 M€ par mois !), et autant dans les 17 communes, avec les impôts, l’octroi de mer et autres taxes d’habitation qui nous rendent la vie si chère, comment feront-ils s’il ne reste que des clandestins et des chômeurs ?

Partir et laisser le territoire à l’abandon, aux mains de personnes ne pensant qu’à leur intérêt personnel à très court terme, à des élus qui ne cherchent qu’à s’enrichir ou essayent de fragiliser ceux qui travaillent ?… Sacrifier Mayotte, sacrifier les Comores et la région qui souffrent, juste à cause de quelques dirigeants incapables de développer leurs territoires dans l’intérêt de tous…

Il faut au contraire être capables de faire revenir toutes les compétences qui ne demandent qu’à pouvoir se mettre au service de ces territoires. Il faut attirer les investisseurs, créer des entreprises, de l’emploi, des richesses. Il faut rendre les administrations efficaces, utiles, rapidement, au service des citoyens.

Partir, quand c’est librement choisi, oui ! Mais autrement il faut rester et se battre, chacun avec ses moyens, pour essayer d’améliorer la situation, car je pense que c’est tout à fait faisable !

Il faut réclamer plus fortement le soutien de Paris, qui continue de faire la sourde oreille à la mise en place de la Zone franche globale. Il faut réveiller le Quai d’Orsay, qui a oublié qu’il existait des citoyens français à Mayotte. Il faut harceler les élus qui ne font rien, et encourager, soutenir ceux qui se bougent pour Mayotte. Il faut féliciter, reconnaître les agents qui se débattent dans les administrations pour faire leur travail et réveiller en urgence tous ceux qui y dorment, bien trop chèrement payés pour ce qu’ils y font ! Il faut des dirigeants respectables et respectés, bien entourés, avec du courage, et arrêter de se taire, de baisser la tête en laissant le temps passer, et les problèmes s’aggraver. Il faut relever la tête et faire face !

Rester pour faire de Mayotte le joyau de l’océan Indien qu’elle mérite de devenir, et faire taire toutes les mauvaises langues. Rester et par un travail acharné, par une mobilisation des compétences, des énergies, des intelligences, retrouver toute l’attractivité perdue de l’île, pour que l’on soit fier d’habiter Mayotte. Rester pour que Mayotte bouge !…

Laurent Canavate

Barge : gratuité pour les VIP

En tout, 6 catégories d’usagers sont concernées par cette gratuité. Tout d’abord les conseillers départementaux, dont le président fait partie. On trouve aussi dans cette catégorie, les collaborateurs du cabinet du président, les directeurs généraux de services du conseil départemental. Puis avantage “d’entreprise” les agents du STM sont exemptés de payer, y compris les retraités.

Les autres catégories retenues sont les collégiens et lycéens qui ont droit à un passage piéton, mais aussi les associations culturelles, les associations sportives et celles qui œuvrent dans le cadre du handicap et des personnes à mobilité réduite. La gratuité concerne autant les traversées “piétons” que “voitures” (sauf pour les retraités du STM et les élèves). Plus logique, les pompiers du service d’incendie et de secours bénéficient aussi d’un droit de passage gratuit, et ce quel que soit le véhicule avec lequel ils franchissent le bras de mer jusqu’en Petite-terre.

Ce petit avantage que les élus se sont octroyé n’est pas passé inaperçu. En effet, les élus bénéficient déjà d’une indemnité de mandat, conséquente, en sus de leurs activités professionnelles. Par ailleurs, le Service du transport maritime est largement déficitaire et chaque année l’assemblée plénière délibère pour allouer de nouvelles subventions, aussitôt englouties par le fonctionnement de la barge, ce qui obère les capacités d’investissement du service, comme l’achat de nouveaux bateaux. En dehors de ce régime fixant la gratuité de la traversée pour quelques privilégiés, les élus ont enfin permis la création d’un système de paiement par carte bancaire pour la barge et la réalisation d’une liste de contrôleurs caissiers. Peut-être que les portiques commandés à prix d’or en Europe par la collectivité il y a quelques années pourront enfin servir ?

Adrien Theilleux

Décasés : “Rien ne manque pour les familles”

Naïlani Hafousati arbore un sourire radieux en cette fin d’après-midi ensoleillée. “Rien ne manque pour les familles ici, à part peut-être les bruits de véhicules”. Cela fait désormais une semaine que les décasés (136 personnes dont 78 enfants) qui s’étaient installés sur la place de la République sont hébergés de manière provisoire dans le gîte situé à proximité de Vahibé. La gérante a ouvert les portes de son établissement au Flash Infos. Dans ce site d’une superficie de 16 hectares, les familles ont été placées au cas par cas. Les femmes enceintes et les femmes accompagnées d’enfants malades ont bénéficié de chambres individuelles. Les familles nombreuses logent dans des bungalows, largement plus confortables que les bangas en tôle. Le Bengali dispose aussi de suites de 65 m² qui ont été divisées en deux pour que chaque famille puisse disposer d’une chambre de 30 m².

Dans la montée, nous apercevons un bâtiment en construction. “30 chambres supplémentaires vont être livrées demain”, indique Naïlani Hafousati. “Nous disposerons également bientôt d’un dortoir qui comptera 63 lits.”

Dans le bâtiment situé près de l’entrée du gîte, nous pénétrons dans la salle de restauration pour les femmes. En cette fin d’après-midi, une grande table avec une centaine de couverts vient d’être dressée, en prévision de la rupture du jeune.

Nous découvrons également dans le bâtiment une grande salle dédiée aux activités diverses que propose le gîte pour les décasés. Les enfants peuvent ainsi regarder la télévision, mais pas que. “La journée est bien rythmée pour eux”, explique Naïlani Hafousati. “L’école coranique a lieu le matin et l’école laïque l’après-midi. De plus, un animateur effectue avec eux chaque jour une randonnée pour leur faire découvrir Vahibé ou le mont Combani. Nous leur proposons également des ateliers de danse, de percussions ou encore de peinture. Sans oublier un atelier couture pour les mamas.”

Les bungalows sont réservés aux familles nombreuses.

Contrôler les allers-retours au gîte

Alors que les personnes hébergées ne sont pas contraintes de rester sur place, les responsables du gite s’assurent toutefois à pouvoir contrôler les allers et retours. “Nous faisons en sorte qu’il n’y ait pas d’intrus qui s’invite sur le site pour éviter tout débordement”, explique Michel N goma, le mari de la gérante. “Nous proposons aux décasés un bus qui part chaque matin à 6h30. La personne qui souhaite le prendre doit s’inscrire au préalable. Nous allons aussi mettre en place un calendrier de visite pour les familles des décasés et les associations.” En parallèle, l’examen des dossiers administratifs de ces personnes par les services de la préfecture se poursuit, rappelait cette dernière vendredi dernier. Un accompagnement social doit également être mis en place en vue de trouver à court terme et au cas par cas des solutions de relogement plus pérennes.

C’est sur la base d’une convention tripartite, pour la durée restante du Ramadan, entre les propriétaires de la structure, la Croix-Rouge et l’État, qu’est assurée l’aide alimentaire destinée à ces personnes, de même qu’un suivi médico-social. À l’issue de la période du Ramadan, les conditions de cette convention devront être réexaminées en fonction de l’évolution de la situation, “suivie au jour le jour”.

OL

Deux nouveaux amphidromes d’ici fin 2016

Ils auront une plus grande capacité que les précédents. Afin de renforcer sa flotte, le STM a pris l’initiative de faire une commande de deux nouveaux amphidromes. Ils sont actuellement en construction chez CNOI (chantier naval de l’océan Indien), situé à Port-Louis à l’île Maurice. Construits sur le même chantier, ils sont globalement de la même conception que le Georges Nahouda. D’une longueur de 50 mètres et large de 13 mètres, la coque du bateau est entièrement en acier. Ils disposent d’une plus grande capacité : 590 places pour les passagers assis et 33 places pour les voitures particulières (VL) sur 3 files ainsi que pour 5 poids lourds, à une vitesse de 9 nœuds. En comparaison avec le Georges N ahouda (37 mètres/233 passagers / 27 véhicules), ces nouveaux amphidromes nouvelle génération disposent de 357 places, 13 mètres et 6 véhicules de plus. La commande a été passée au premier semestre 2015, la livraison du 1er amphidrome est prévue fin septembre après convoyage de Port-Louis à Dzaoudzi. Le 2ème est quant à lui prévu au deuxième trimestre 2017.

Le STM reste tout de même vigilant au niveau des délais qui peuvent être allongés et s’attarde sur le point que livraison ne signifie pas mise en service puisque de nombreux essais resteront à réaliser ainsi que la formation des équipages avant la mise en service. Une formation d’environ 1 mois. Quant à la question de savoir si cette livraison vient remplacer ou compléter la flotte existante, le STM indique que les décisions sur les conditions d’exploitation ne sont pas encore finalisées, mais que l’offre de capacité des passagers et des véhicules devrait augmenter. diesel fire pumps Le service n’a pas voulu communiquer sur le coût de la commande.

En attendant, ces deux amphidromes seront les plus grands bacs naviguant à Mayotte et sont bien évidemment très attendus par la population.

Oirdi Anli

Meurtre à la prison de Majicavo

Dans la nuit de dimanche à lundi un détenu du centre pénitencier de Majicavo de 21 ans a assassiné son codétenu, âgé de 48 ans. Ce sont les gardiens qui ont découvert le cadavre sur son lit le lendemain matin. D’après les premiers éléments, le défunt aurait été étranglé ou étouffé à l’aide d’un coussin. L’autopsie devrait apporter plus de précisions sur ce point. Le meurtrier aurait reconnu les faits. Les deux hommes étaient placés en détention provisoire en attente de leur jugement

Air Austral affiche des résultats en progression de 42 %

Air Austral présente pour l’exercice 2015-16 et “pour la troisième année consécutive”, un résultat d’exploitation positif de 9,81 m€ et un résultat net de 10,48 m€, annonce la compagnie aérienne. Forte d’une part de marché de 35 % sur l’axe Réunion-métropole et de 68 %, ces chiffres encourageants “confirment le redressement financier et économique de l’entreprise et qui lui permet d’envisager un nouveau développement”, annonce-t-elle.

La préfecture fait le point sur la réinstallation des personnes de la place de la République

Cette solution qui concerne 136 personnes dont 78 enfants se veut provisoire. L’examen des dossiers administratifs de ces personnes par les services de la Préfecture se poursuit. Un accompagnement social va également être mis en place en vue de trouver à court terme et au cas par cas des solutions de relogement plus pérennes. C’est sur la base d’une convention tripartite, pour la durée restante du Ramadan, entre les propriétaires de la structure, la Croix-Rouge et l’État, que sera assurée l’aide alimentaire destinée à ces personnes, de même qu’un suivi médico-social. À l’issue de la période du Ramadan, les conditions de cette convention seront réexaminées en fonction de l’évolution de la situation, suivie au jour le jour. Les personnes hébergées au gîte de Bengali restent naturellement libres de leurs allées et venues, et ne sont aucunement contraintes de rester sur place

Ce que j’en pense. Si le Gouvernement veut, ou pas, enterrer Mayotte…

Mayotte a choisi, depuis son premier contact avec la France en 1841, de « rester française, pour être libre », pour fuir les sultans batailleurs avec leurs nobles familles descendantes d’arabes dans les villes-médinas et leurs esclaves dans les champs, pour que ses enfants puissent bénéficier de l’école de la République, de soins. Des hommes et des femmes se sont battus pour cette cause. Leur choix doit être respecté, comme le choix librement exprimé de tout peuple sur notre planète.

Aujourd’hui, Mayotte est un territoire français, européen, dans le Canal de Mozambique. Elle dispose de très nombreux atouts, avec sa population, ses compétences, qui pourront un jour profiter à la région en participant à former nos voisins dans de très nombreux domaines (éducation, santé, environnement, gestion des collectivités locales, des déchets, assainissement, électricité, économie, recherche, sciences, histoire…), avec des diplômes français, des reconnaissances internationales, tout proche, générant une activité importante pour loger, nourrir, divertir ces « touristes ». Les cultures et langues partagées avec nos voisins, en plus de la francophonie, seront des atouts jusque sur la côté est-africaine en plein développement.

Mayotte dispose de ressources naturelles avec son immense et magnifique lagon, pour l’énergie marémotrice (avec un très fort marnage et des turbines lentes dans les passes !), la recherche, le tourisme, mais surtout l’aquaculture.

Par ailleurs, son positionnement géographique, sa ligne directe avec Paris, ses infrastructures, ses compétences, ses systèmes éducatif et de santé moderne, ses commerces, ses loisirs pourront un jour proche rayonner dans la zone, être fortement valorisés, comme avec le gaz du Mozambique, ou le réveil de Madagascar.

Pour pouvoir un jour faire rayonner la France, la francophonie dans la région, pour pouvoir apporter sa contribution au développement de la région, notamment aux Comores, il faut que Mayotte puisse enfin décoller. L’arrivée des fonds structurels européens (350 M€), associés au Contrat de plan (400 M€) il y a deux ans devraient y contribuer fortement. Pour cela, il y a toutefois à mon avis quelques préalables à remplir, qui nécessitent l’action concertée des différents acteurs.

Mayotte doit faire face à une immigration clandestine massive, avec plus de 40% de sa population qui vit quasiment sans droit et sans devoir, dans des conditions dangereuses, indignes, abandonnée par son gouvernement comorien, livrée à elle-même, obligée de squatter des terrains pour se loger, de se débrouiller pour se nourrir chaque jour, et dont les dizaines de milliers d’enfants, parfois laissés à l’abandon, basculent pour certains dans la délinquance, la violence.

Cette situation fait fuir de très nombreux habitants, des fonctionnaires nécessaires dans l’éducation ou la santé, des salariés du privé, des chefs d’entreprises, mais aussi des Mahorais diplômés, des familles, terrorisés par des hordes violentes, le niveau scolaire qui baisse et le désert médical.

Faute de réaction rapide et sérieuse, Mayotte se vide et se videra lentement, inexorablement de ses forces vives, jusqu’à ce qu’il ne reste qu’un champs de ruines fumantes et des carcasses de tortues. Si le Gouvernement envisage cet avenir pour Mayotte et ses habitants, il suffit de laisser faire et attendre quelques mois, quelques années à peine.

Certains y pensent au Quai d’Orsay…

Pour inverser cette situation, le Gouvernement français doit engager sans tarder des discussions avec les autorités comoriennes. Un des cœurs du problème s’y trouve. Les populations de ces territoires ont tout à y gagner, à court et long termes, j’en suis persuadé.

Cela semble « embêter » sérieusement la France et ses gouvernements successifs, qui laissent trainer ce différend et cela semble arranger les dirigeants comoriens qui s’en servent comme raison de leur incurie, comme cause de leur infortune supposée. Chacun s’en satisfait ainsi depuis des décennies, mais s’ils ne s’y décident pas, les populations se parleront directement et beaucoup y perdront.

Des Anjouanais, des Comoriens, à Mayotte ou à Marseille, commencent à réclamer des droits sur leurs îles, une éducation, un système de santé, la fin de la corruption, la sortie de la misère pendant que leurs dirigeants, franco-comoriens, envoient leurs enfants à Mayotte, Paris ou ailleurs pour leurs études ou se faire soigner, investissant des millions d’euros dans de l’immobilier, à Paris, Dubaï ou ailleurs… Les réseaux sociaux bruissent et la censure ne peut plus les faire taire. Il leur faut agir, eux aussi, vite… Il serait temps de tourner la page et d’avancer.

En effet, une relation sereine entre ces îles voisines me parait possible, souhaitable, évidente. Cela permettra des échanges économiques, sportifs et culturels. Les visas facilités pour ces catégories de population, ainsi que pour les étudiants, les raisons familiales (mariages, décès…) avaient été envisagés dans le cadre des discussions du Groupe de travail de haut niveau (GTHN). Il faut le réactiver. Les dirigeants comoriens doivent arrêter de mentir à leur population en criant « Mayotte comorienne ! », et se préoccuper de leur population et du développement de leur territoire. Les populations de nos îles souffrent et méritent assurément que la situation s’arrange.

En parallèle à ce règlement diplomatique, la France, et surtout son Gouvernement, devra instaurer une Zone franche globale sur Mayotte, pour 10 ans au moins. Cela redonnera à Mayotte l’attractivité perdue au cours des dernières décennies durant lesquelles elle a été l’oubliée de la République, recevant des miettes. Cela coûtera 50 à 60 M€ par an, mais au vu des données économiques et sociales dramatiques, de la pauvreté, de l’habitat indigne, du niveau scolaire, du désert médical que l’on a atteint, révélés par toutes les missions sénatoriales, parlementaires, de la Cour des comptes ou autres, aucun autre territoire français ne pourra y prétendre, si c’est une inquiétude…

Et dans le même temps, les élus locaux doivent s’engager à consolider leurs équipes techniques et dirigeantes, à mettre leurs agents « inactifs » au travail ou en formation, à expliquer le rôle d’un agent public, et à sanctionner si nécessaire ! Il est temps ! Les fonctionnaires locaux, intégrés sans concours, indexés, doivent prendre conscience de leur rôle pour faire avancer l’île, de leurs responsabilités sur la situation, ou laisser leur place à des milliers de jeunes diplômés qui ne demandent que ça. A un moment donné on ne peut pas voir l’île sombrer et les agents dormir dans leurs bureaux ou partir incessamment en mission, avec l’argent public, sans rendre de compte !

Il faut ouvrir les 47 MJC pour occuper, encadrer les jeunes et éviter qu’ils sombrent dans la délinquance (beaucoup ne demandent que ça !), créer des zones d’activités artisanales ou commerciales, mettre en place les transports en commun en urgence ! C’est du travail ! Il faut aménager les plages, le front de mer de Mamoudzou, dynamiser le marché, accueillir, accompagner les entrepreneurs locaux qui se lancent, ceux qui veulent se développer, attirer des investisseurs, pour créer de l’emploi. Il faut lancer les appels d’offres pour la formation professionnelle chaque année, comme prévu, ouvrir la rocade par les hauteurs de Mamoudzou, donc en financer les études, pour le pont reliant la Petite terre et pour la piste longue aussi !

Aujourd’hui Mayotte est française, européenne, inscrite dans la Constitution. Mais il convient de continuer le combat des Anciens et passer à l’étape suivante. Il est temps de rattraper 10 à 20 ans de laisser-aller et d’économies sur le dos de ces citoyens (encore) de seconde zone. La République ne doit plus permettre cela. Les tergiversations, les promesses sans lendemain, la mise en place de commissions n’ont plus leur place. Mayotte brûle ! Quelques dizaines de policiers et gendarmes seront bienvenus, mais ils ne feront que retarder l’échéance. Pour régler les problèmes, il faut les prendre en amont. Des négociations doivent être entamées sans tarder avec les Comores et la Zone franche globale doit être instituée sans attendre le changement de Gouvernement. Si ces messages ne sont pas entendus, si nos élus, si discrets, si silencieux ces derniers temps, ne réagissent pas fermement, j’ai bien peur qu’on n’entende plus parler de nous, de Mayotte, que lors d’émeutes, de tragédies, de morts… On saura rapidement si le Gouvernement veut, ou pas, enterrer Mayotte…

Laurent Canavate – Mayotte Hebdo

Vers une sortie de crise ?

Va-t-on vers une sortie de crise en ce qui concerne les décasés qui occupaient le camp de la République ? Il est encore trop tôt pour le dire, mais depuis hier soir, une centaine de personnes ont été emmenées sous escorte policière vers le gite de Bengali, à Kwalé Vahibé. Cette décision fait suite à la proposition des propriétaires du gite en question, avant-hier, d’accueillir une centaine d’entre eux gracieusement jusqu’à la fin du ramadan. “Nous demandons juste une participation pour compléter les repas”, expliquait Hafousati Ngoma, la gérante.

Au-delà de ce délai, les propriétaires se disaient ouverts à une convention avec la préfecture pour continuer d’héberger ceux qui n’auraient pas retrouvé de logements.

Hier en début d’après-midi, donc, une délégation de la préfecture s’est rendue sur place pour valider la proposition faite. Cette décision intervient dans un contexte extrêmement tendu du côté du marché couvert, où les commerçants se plaignent d’une chute drastique de leur activité, conséquence selon eux de la présence du campement. Une grogne qui était de moins en moins contenue : plusieurs actions d’évacuation du camp étaient prévues par les Femmes leaders et certaines des marchandes.

Les comités de soutien mitigés

Avant que les expulsés ne soient emmenés au gite Bengali, les comités de soutien se montraient toutefois extrêmement mitigés, ouverts à la proposition, mais expliquant qu’ils refuseraient la solution proposée si celle-ci ne s’inscrivait pas sur du long terme. Ils n’auront, vraisemblablement, pas eu d’autres choix face à une colère qui s’annonçait dangereuse. Reste toutefois à savoir si, à l’issue de la période du ramadan, un nouveau camp fera, ou pas, son apparition sur la place de la République ou ailleurs, ou si un accord définitif aura été trouvé, évitant ainsi un retour à zéro.

G.V

Les communes incitées à miser sur le solaire

500 euros. C’est ce que pourrait économiser par an et par lampadaire solaire les communes qui feront le choix de miser sur ce matériel pour éclairer leurs rues plutôt que sur les lampadaires au sodium, comme l’a souligné hier Électricité de Mayotte (EDM). La société organisait une réunion à destination des communes afin des les informer sur les avantages d’investir dans l’éclairage public LED autonome.

“Le coût à l’achat du LED solaire est certes deux fois plus élevé (1400 €) qu’une lampe à vapeur de sodium haute pression (HP)”, a reconnu hier Yacine Chaoubia, directeur général d’EDM. “Mais le LED solaire ne consomme pas d’énergie, contre 547,5 kWh par an pour une Sodium HP.”

De plus, l’éclairage public LED autonome n’implique pas de développement du réseau (tranchée, voirie, armoire, fourreaux et câbles), ne nécessite pas ou peu de maintenance et fait appel à des acteurs de fabrication française. Pour appuyer son argumentaire, EDM s’est aussi appuyé sur sa propre expérience. La société a ainsi installé en février 26 lampadaires solaires sur son parking.

“Après 3 mois d’utilisation, nous n’avons pas remarqué d’impact de la météo sur le flux lumineux, ni de vieillissement prématuré des luminaires”, note Franck Simard, en charge de la maîtrise d’énergie et des énergies renouvelables au sein d’EDM . Alors que le coût total de l’installation d’un luminaire solaire s’élève à 2700 € (achat du luminaire + mât+octroi de mer+levage+ plot béton), EDM propose d’accompagner techniquement et financièrement les communes dans la réalisation de leurs projets. “L’aide peut atteindre 1000 € par luminaire”, précise Yacine Chaoubia. “J’appelle les communes qui sont intéressées à nous contacter rapidement car notre budget est limité”. Par ailleurs, EDM indique que ces dernières peuvent aussi bénéficier d’une aide financière potentielle de l’ADEME (agence de l’environnement et de maîtrise de l’énergie), selon les projets. À noter que la mairie de Dembéni fait figure de bon élève puisqu’elle a déjà déposé un dossier de demande de subvention auprès de l’État via la dotation d’équipement des territoires ruraux (DETR)- pour installer dans ses rues 98 lampadaires solaires. “Nous avons désormais l’opportunité de coupler l’aide de l’Etat à celle d’EDM”, se félicite Élodie Furic, directrice des services techniques de la commune. Par ailleurs, même si la priorité est clairement donnée aux collectivités, EDM affirme qu’elle étudiera toutes les demandes émanant d’entreprises ou autres.

OL

Le point sur le camp de fortune

Elles étaient remontées. Quelques dizaines de commerçantes ont tenté de retirer les bâches qui délimitent le camp de fortune dans lequel depuis le mois de mai de nombreuses familles comoriennes en situation régulière se sont installées avec l’aide d’associations en l’absence actuellement de solution durable pour les reloger. “Elles ont voulu débloquer un des principaux portails du marché dont l’accès est provisoirement condamné”, explique Assani Mfoungoulie, le président de la Ligue des droits de l’homme Mayotte. “Mais les autres portes sont accessibles donc on ne peut pas nous accuser d’empêcher les gens d’accéder au site”, ajoute-t-il.

La police est intervenue afin d’éviter des débordements et interrompre l’action des bouenis mécontentes. Une opération qui fait suite aux rencontres infructueuses entre ces commerçants et la CCI, gestionnaire du marché, la semaine dernière pour trouver des solutions. Si l’image d’un des principaux lieux de vie pâtit de cette situation, celle des décasés n’évolue pas non plus. “La police nous a dit qu’il n’y a pas de solution pour ces pauvres gens et que c’est à nous d’en trouver, mais nous n’en avons pas”, avoue l’air démuni le président de la fédération mahoraise de la LDH.

Il y a quelques semaines, la préfecture annonçait avoir réussi à obtenir le relogement d’expulsés dans leur commune d’origine sans vouloir en préciser le nombre. Mais du côté du collectif des associations qui vient en aide aux décasés, il n’en est rien. “Aucune famille n’a été relogée et personne ne veut retourner là où on a été délogé”, dénonce la LDH. “Il y a une Replica Blancpain volonté de laisser pourrir la situation jusqu’à l’usure”, lance un bénévole. Actuellement, d’après les organismes, environ 80 parents et 200 enfants sont toujours installés place de la République. Au dire de ces associatifs, certains SDF souffrent de maux de ventre, de rolex Jubilee DateJust Replica Rolex rolex GMT Master

En attendant, les associations disent avoir déposé une nouvelle plainte pour dénoncer les expulsions arbitraires contre les personnes en situation régulière et qui payaient un loyer pour les terrains qu’ils occupaient. Reste à savoir si leur déclaration sera estimée recevable par le procureur ou non.

GD

Prison ferme pour une marchande de sommeil

En tout, c’est pas moins de 16 cases en tôle qui étaient loués à des étrangers démunis pour des sommes de 50 à 100 euros, dans le plus grand mépris des régles de sécurité et du droit de propriété. C’est à la suite d’un dépôt de plainte d’un de ses locataires à qui elle avait cadenassé le banga que les enquêteurs se sont penchés sur son “business” sordide. Elle a été condamnée à payer 5000 euros d’amende et a été placé sous mandat de dépôt pour partir en prison, et y rester durant un mois. Les juges l’on en effet condamnée à 6 mois de prison d’un 1 ferme.

Le Préfet lance des renforts sur les routes

“ Lors de cette rencontre, il a été décidé d’orienter l’action des forces de l’ordre sur deux priorités de manière immédiate, les patrouilles sont sensiblement renforcées sur les axes routiers concernés et durant les créneaux horaires les plus sensibles. Pas moins de 30 gendarmes et policiers sillonnent les tronçons les plus concernés afin de permettre aux usagers de la route de circuler librement et notamment de se rendre en toute sécurité sur leur lieu de travail et de rentrer chez eux en fin de journée. En liaison avec le Procureur de la République, les services d’enquête de Police et de Gendarmerie sont mobilisés sur l’identification des auteurs de ces méfaits. Le Préfet Frédéric Veau s’est rendu vendredi matin sur les lieux du barrage érigé hier à Ironi-Be, afin de constater de visu le mode opératoire des malfaiteurs. Il y a rencontré les gendarmes sur le terrain et a ainsi affiché sa détermination à lutter contre toutes les formes de délinquance.”


Marche pacifique contre la violence à Passamainty

Vu la montée de la violence incessante, le village de Passamainty a constitué un collectif pour trouver des solutions contre l’insécurité et la délinquance. Une marche pacifique sera organisée ce samedi à partir de 8h. Départ du rond-point du collège de Passamainty et arrivée place publique Gnambotiti.


Opération escargot contre la violence jeudi

Des automobilistes ont décidé d’organiser une opération escargot en provenance de toute l’île et en direction de Mamoudzou à partir de 9h. Le but est de protester contre l’insécurité qui règne sur les axes routiers du département à cause notamment des coupeurs de route et ainsi demander plus d’action de la part des autorités pour contrer ce phénomène.

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes