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Les soupçons de corruption de Ladjo se précisent

On en sait plus sur l’enquête pour suspicion de recel d’abus de biens sociaux et de corruption dont est l’objet le sénateur Abourahamane Soilihi dit Ladjo. Nos confrères du Journal de La Réunion ont révélé hier que le parlementaire est la cible d’une enquête du parquet de Mamoudzou portant sur des cadeaux dont il aurait bénéficié de la part d’une société de travaux publics tahitiens en échange d’un marché à Mamoudzou quand il était maire de cette commune de 2008 à 2014.

Ces révélations font suite à la levée de son immunité parlementaire en avril dernier dans le cadre de cette enquête. D’après les documents saisis par les forces de l’ordre, Ladjo et sa compagne auraient profité d’un voyage à Los Angeles offert par l’entreprise polynésienne. Déjà condamné en 2013 à 6 mois de prison avec sursis, 10 000 euros d’amende et un an d’inéligibilité pour emploi fictif, le sénateur Républicain reste néanmoins présumé innocent dans cette nouvelle affaire. Mais toujours selon no confrères, l’ancien maire de Mamoudzou risque la mise en garde à vue.

Au moment de la levée de son immunité parlementaire, Ladjo avait déclaré être “satisfait” estimant que lui était ainsi donnée l’occasion de démontrer qu’il n’a rien à se reprocher : “je souhaite pouvoir répondre aux questions que les services compétents voudront me poser et accéder enfin aux éléments de cette affaire”.

Affaire Roukia : tous relaxés pour l’homicide involontaire

Le gendarme Daniel Papa et le policier Jérémy Bouclet ont été innocenté de l’accusation d’homicide involontaire par la cour d’appel. En revanche, ils ont tous les deux, ainsi que leur indic Saïd, été condamnés pour le trafic de stupéfiants. Ce dernier a vu sa peine confirmée en appel, 1 an de prison dont 8 mois avec sursis. Daniel Papa a vu sa peine réduite de 1 an dont six mois ferme à seulement 6 mois avec sursis. Jérémy Bouclet qui avait écopé de 2 ans dont 1 ferme, n’est plus condamné qu’à 1 an avec sursis. Par ailleurs, ces condamnations ne seront pas inscrites sur leurs casiers judiciaires, ils pourront donc continuer à exercer leur profession. Pour rappel, les deux représentants des forces de l’ordre ont transporté la drogue qui a tué la jeune femme de 18 ans le 14 janvier 2011 et l’ont mise sur le “marché”. Il s’agissait alors que le Gir de mettre sur le marché de la drogue par l’intermédiaire d’indics pour démanteler des réseaux mais aussi faire augmenter le nombre de prises et répondre à cette politique du chiffre voulue par le ministère de l’Intérieur.

A.T.

Ce que j’en pense… Partir ou rester ?

Poussés par la faim, par la guerre, ou par l’ambition tel Rastignac arrivant à Paris, les Hommes ont circulé à la surface de la Terre, rejoignant même des continents aujourd’hui séparés par la mer. A la poursuite de troupeaux, de terres fertiles, de rivières poissonneuses ou de lieux plus cléments pour vivre, les Hommes ont emmené leurs familles sur ces routes inconnues. D’autres se sont installés et ont construit des villes magnifiques, des civilisations rayonnantes.

Parfois des Hommes ont été poussés par d’autres sur les sentiers de la guerre. Parfois ils ont fui leur pays en proie à la folie des Hommes pour sauver leurs enfants et leur entrevoir un espoir. Irak, Rwanda, Syrie, Liban, Sierra Leone… Les exemples ne manquent pas au cours des siècles et plus récemment.

A Mayotte, aujourd’hui, la question se pose parfois, elle s’entend, se vit. Certains partent, d’autres restent. Certains aimeraient rester, mais l’insécurité terrible et si proche, l’éducation de leurs enfants, la qualité du système de santé ne leur permet pas d’envisager un avenir serein sur cette île. D’autres ne trouvent pas de travail dans des administrations saturées à l’excès, dans une économie sans visibilité, avec un chômage massif et préfèrent tenter leur chance ailleurs de par le monde.

Il y a des Mahorais en Australie ou au Canada, dans les pays arabes ou disséminés en Europe. Il y a des migrations forcées, d’autres choisies. Certains Mahorais, nés à Marseille ou ailleurs, reviennent, pour un temps, pour les vacances, voir leur île d’origine, et restent, ou repartent. L’attractivité du territoire se vit, se ressent… ou pas. Certains arrivent pour la 1re fois et découvrent une île attachante. Ils en tombent amoureux, ou la fuient. Ils s’y marient ou y divorcent. En tout cas la vie suit son cours, ici comme ailleurs. Mais ici la situation se dégrade et ce n’est pas acceptable !

Partir… ou rester !

Il y a quelques années, on a assisté au départ des «femmes seules» qui partaient à la Réunion ou en Métropole pour bénéficier d’allocations familiales inexistantes ici. Puis il y a eu les étudiants qui sont partis par vagues annuelles incessantes, de plus en plus nombreux. Comme dans un mouvement de balancier, il y a eu les clandestins qui sont arrivés, de plus en plus nombreux aussi.

Partir… ou rester !

Quitter les Comores pour l’espoir d’une vie meilleure, pour accoucher en sécurité, pour éduquer ses enfants, pouvoir les nourrir. Quitter Mayotte pour des allocations sociales, pour des femmes abandonnées par leurs maris, avec de nombreux enfants, sans moyen de subsistance.

Partir… ou rester !

Partir pour fuir une misère, dans une migration «forcée», c’est le choix du désespoir, avec tous les risques que cela comporte, avec l’inconnu dans lequel on se jette, sans penser au retour.

Partir volontairement, vivre ou travailler au Canada ou ailleurs, partir en voyage, en vacances, pour l’expérience, pour découvrir le monde, pour vivre autre chose. C’est une migration choisie. C’est tout autre chose. Il n’est pas là question de fuir une guerre ou une misère, il n’est pas question d’exode.

Il y a aussi le choix de rester. Et face à la difficulté éventuelle d’une situation, avoir le courage de l’affronter. Avoir le courage, pour «son» territoire, pour «son» pays, de se battre, de s’investir, de s’impliquer pour faire changer les choses, arranger la situation, pour que demain soit meilleur, ici ! Mais l’individualisme a détruit l’intérêt commun. Le pacte républicain, ici ou ailleurs, n’est souvent plus partagé, beaucoup n’y croient plus.

Partir, c’est parfois un choix de facilité, même s’il est bien difficile de savoir ce que l’on ferait en pareille situation. Face à une guerre, peut-être privilégierait- on la survie de notre famille, par la fuite ?

Mais si tout le monde fuit, si tout le monde part, qui va se battre pour renverser la tendance et changer le cours de l’histoire. Le courage, l’intelligence ne sont-il pas de travailler à essayer d’améliorer la situation, là où on vit ? Il faut parfois sacrifier beaucoup de choses, de sa sécurité, de la vie des enfants, pour un improbable avenir meilleur à construire.

En 1789, si des Hommes courageux n’avaient pas pris la Bastille, nous saluerions peut-être encore notre roi, comme nos anciens amis européens anglais ? Les nobles frivoles et inactifs vivraient peut-être encore au crochet des travailleurs, des serfs jusqu’aux bourgeois, les étouffant de taxes en tous genres pour satisfaire leurs plaisirs quotidiens.

Mais se battre n’est-il pas plus utile, plus courageux, plus intéressant que de fuir ? Si tout le monde avait fui en 1939, parlerions-nous allemand ? Si des Hommes courageux n’avaient pas choisi de risquer leur vie pour d’autres, n’avaient pas choisi de se battre, de résister malgré les risques, plutôt que de fuir, vivrions-nous libres ?

Si les forces vives des Comores fuient, vers Mayotte ou au-delà, qui va redresser le pays ? Si chacun ne sacrifie pas un peu de son temps, de son énergie, de son confort, en plus ou à travers son travail, au profit d’une cause plus grande, au profit d’un développement harmonieux de Mayotte, de sa région, n’y restera-t-il qu’un champs de ruines, des forêts saccagées, des ruisseaux asséchés, des eaux vidées de leurs poissons, des paysages recouverts d’ordures, de rats et de moustiques ?

Si on laisse quelques élus piller les territoires sans vergogne, tout juste capables de se voter la gratuité de la barge, ou de réclamer «Mayotte comorienne », qui sera là pour les rappeler à la réalité ? S’ils veulent voyager sans arrêt, sans rendre de compte, qui les payera, si les forces vives fuient ? S’ils veulent pouvoir continuer à payer 250 000 €, chaque jour, seulement pour les salaires des agents du conseil départemental (7,5 M€ par mois !), et autant dans les 17 communes, avec les impôts, l’octroi de mer et autres taxes d’habitation qui nous rendent la vie si chère, comment feront-ils s’il ne reste que des clandestins et des chômeurs ?

Partir et laisser le territoire à l’abandon, aux mains de personnes ne pensant qu’à leur intérêt personnel à très court terme, à des élus qui ne cherchent qu’à s’enrichir ou essayent de fragiliser ceux qui travaillent ?… Sacrifier Mayotte, sacrifier les Comores et la région qui souffrent, juste à cause de quelques dirigeants incapables de développer leurs territoires dans l’intérêt de tous…

Il faut au contraire être capables de faire revenir toutes les compétences qui ne demandent qu’à pouvoir se mettre au service de ces territoires. Il faut attirer les investisseurs, créer des entreprises, de l’emploi, des richesses. Il faut rendre les administrations efficaces, utiles, rapidement, au service des citoyens.

Partir, quand c’est librement choisi, oui ! Mais autrement il faut rester et se battre, chacun avec ses moyens, pour essayer d’améliorer la situation, car je pense que c’est tout à fait faisable !

Il faut réclamer plus fortement le soutien de Paris, qui continue de faire la sourde oreille à la mise en place de la Zone franche globale. Il faut réveiller le Quai d’Orsay, qui a oublié qu’il existait des citoyens français à Mayotte. Il faut harceler les élus qui ne font rien, et encourager, soutenir ceux qui se bougent pour Mayotte. Il faut féliciter, reconnaître les agents qui se débattent dans les administrations pour faire leur travail et réveiller en urgence tous ceux qui y dorment, bien trop chèrement payés pour ce qu’ils y font ! Il faut des dirigeants respectables et respectés, bien entourés, avec du courage, et arrêter de se taire, de baisser la tête en laissant le temps passer, et les problèmes s’aggraver. Il faut relever la tête et faire face !

Rester pour faire de Mayotte le joyau de l’océan Indien qu’elle mérite de devenir, et faire taire toutes les mauvaises langues. Rester et par un travail acharné, par une mobilisation des compétences, des énergies, des intelligences, retrouver toute l’attractivité perdue de l’île, pour que l’on soit fier d’habiter Mayotte. Rester pour que Mayotte bouge !…

Laurent Canavate

Barge : gratuité pour les VIP

En tout, 6 catégories d’usagers sont concernées par cette gratuité. Tout d’abord les conseillers départementaux, dont le président fait partie. On trouve aussi dans cette catégorie, les collaborateurs du cabinet du président, les directeurs généraux de services du conseil départemental. Puis avantage “d’entreprise” les agents du STM sont exemptés de payer, y compris les retraités.

Les autres catégories retenues sont les collégiens et lycéens qui ont droit à un passage piéton, mais aussi les associations culturelles, les associations sportives et celles qui œuvrent dans le cadre du handicap et des personnes à mobilité réduite. La gratuité concerne autant les traversées “piétons” que “voitures” (sauf pour les retraités du STM et les élèves). Plus logique, les pompiers du service d’incendie et de secours bénéficient aussi d’un droit de passage gratuit, et ce quel que soit le véhicule avec lequel ils franchissent le bras de mer jusqu’en Petite-terre.

Ce petit avantage que les élus se sont octroyé n’est pas passé inaperçu. En effet, les élus bénéficient déjà d’une indemnité de mandat, conséquente, en sus de leurs activités professionnelles. Par ailleurs, le Service du transport maritime est largement déficitaire et chaque année l’assemblée plénière délibère pour allouer de nouvelles subventions, aussitôt englouties par le fonctionnement de la barge, ce qui obère les capacités d’investissement du service, comme l’achat de nouveaux bateaux. En dehors de ce régime fixant la gratuité de la traversée pour quelques privilégiés, les élus ont enfin permis la création d’un système de paiement par carte bancaire pour la barge et la réalisation d’une liste de contrôleurs caissiers. Peut-être que les portiques commandés à prix d’or en Europe par la collectivité il y a quelques années pourront enfin servir ?

Adrien Theilleux

Décasés : “Rien ne manque pour les familles”

Naïlani Hafousati arbore un sourire radieux en cette fin d’après-midi ensoleillée. “Rien ne manque pour les familles ici, à part peut-être les bruits de véhicules”. Cela fait désormais une semaine que les décasés (136 personnes dont 78 enfants) qui s’étaient installés sur la place de la République sont hébergés de manière provisoire dans le gîte situé à proximité de Vahibé. La gérante a ouvert les portes de son établissement au Flash Infos. Dans ce site d’une superficie de 16 hectares, les familles ont été placées au cas par cas. Les femmes enceintes et les femmes accompagnées d’enfants malades ont bénéficié de chambres individuelles. Les familles nombreuses logent dans des bungalows, largement plus confortables que les bangas en tôle. Le Bengali dispose aussi de suites de 65 m² qui ont été divisées en deux pour que chaque famille puisse disposer d’une chambre de 30 m².

Dans la montée, nous apercevons un bâtiment en construction. “30 chambres supplémentaires vont être livrées demain”, indique Naïlani Hafousati. “Nous disposerons également bientôt d’un dortoir qui comptera 63 lits.”

Dans le bâtiment situé près de l’entrée du gîte, nous pénétrons dans la salle de restauration pour les femmes. En cette fin d’après-midi, une grande table avec une centaine de couverts vient d’être dressée, en prévision de la rupture du jeune.

Nous découvrons également dans le bâtiment une grande salle dédiée aux activités diverses que propose le gîte pour les décasés. Les enfants peuvent ainsi regarder la télévision, mais pas que. “La journée est bien rythmée pour eux”, explique Naïlani Hafousati. “L’école coranique a lieu le matin et l’école laïque l’après-midi. De plus, un animateur effectue avec eux chaque jour une randonnée pour leur faire découvrir Vahibé ou le mont Combani. Nous leur proposons également des ateliers de danse, de percussions ou encore de peinture. Sans oublier un atelier couture pour les mamas.”

Les bungalows sont réservés aux familles nombreuses.

Contrôler les allers-retours au gîte

Alors que les personnes hébergées ne sont pas contraintes de rester sur place, les responsables du gite s’assurent toutefois à pouvoir contrôler les allers et retours. “Nous faisons en sorte qu’il n’y ait pas d’intrus qui s’invite sur le site pour éviter tout débordement”, explique Michel N goma, le mari de la gérante. “Nous proposons aux décasés un bus qui part chaque matin à 6h30. La personne qui souhaite le prendre doit s’inscrire au préalable. Nous allons aussi mettre en place un calendrier de visite pour les familles des décasés et les associations.” En parallèle, l’examen des dossiers administratifs de ces personnes par les services de la préfecture se poursuit, rappelait cette dernière vendredi dernier. Un accompagnement social doit également être mis en place en vue de trouver à court terme et au cas par cas des solutions de relogement plus pérennes.

C’est sur la base d’une convention tripartite, pour la durée restante du Ramadan, entre les propriétaires de la structure, la Croix-Rouge et l’État, qu’est assurée l’aide alimentaire destinée à ces personnes, de même qu’un suivi médico-social. À l’issue de la période du Ramadan, les conditions de cette convention devront être réexaminées en fonction de l’évolution de la situation, “suivie au jour le jour”.

OL

Deux nouveaux amphidromes d’ici fin 2016

Ils auront une plus grande capacité que les précédents. Afin de renforcer sa flotte, le STM a pris l’initiative de faire une commande de deux nouveaux amphidromes. Ils sont actuellement en construction chez CNOI (chantier naval de l’océan Indien), situé à Port-Louis à l’île Maurice. Construits sur le même chantier, ils sont globalement de la même conception que le Georges Nahouda. D’une longueur de 50 mètres et large de 13 mètres, la coque du bateau est entièrement en acier. Ils disposent d’une plus grande capacité : 590 places pour les passagers assis et 33 places pour les voitures particulières (VL) sur 3 files ainsi que pour 5 poids lourds, à une vitesse de 9 nœuds. En comparaison avec le Georges N ahouda (37 mètres/233 passagers / 27 véhicules), ces nouveaux amphidromes nouvelle génération disposent de 357 places, 13 mètres et 6 véhicules de plus. La commande a été passée au premier semestre 2015, la livraison du 1er amphidrome est prévue fin septembre après convoyage de Port-Louis à Dzaoudzi. Le 2ème est quant à lui prévu au deuxième trimestre 2017.

Le STM reste tout de même vigilant au niveau des délais qui peuvent être allongés et s’attarde sur le point que livraison ne signifie pas mise en service puisque de nombreux essais resteront à réaliser ainsi que la formation des équipages avant la mise en service. Une formation d’environ 1 mois. Quant à la question de savoir si cette livraison vient remplacer ou compléter la flotte existante, le STM indique que les décisions sur les conditions d’exploitation ne sont pas encore finalisées, mais que l’offre de capacité des passagers et des véhicules devrait augmenter. diesel fire pumps Le service n’a pas voulu communiquer sur le coût de la commande.

En attendant, ces deux amphidromes seront les plus grands bacs naviguant à Mayotte et sont bien évidemment très attendus par la population.

Oirdi Anli

Meurtre à la prison de Majicavo

Dans la nuit de dimanche à lundi un détenu du centre pénitencier de Majicavo de 21 ans a assassiné son codétenu, âgé de 48 ans. Ce sont les gardiens qui ont découvert le cadavre sur son lit le lendemain matin. D’après les premiers éléments, le défunt aurait été étranglé ou étouffé à l’aide d’un coussin. L’autopsie devrait apporter plus de précisions sur ce point. Le meurtrier aurait reconnu les faits. Les deux hommes étaient placés en détention provisoire en attente de leur jugement

Air Austral affiche des résultats en progression de 42 %

Air Austral présente pour l’exercice 2015-16 et “pour la troisième année consécutive”, un résultat d’exploitation positif de 9,81 m€ et un résultat net de 10,48 m€, annonce la compagnie aérienne. Forte d’une part de marché de 35 % sur l’axe Réunion-métropole et de 68 %, ces chiffres encourageants “confirment le redressement financier et économique de l’entreprise et qui lui permet d’envisager un nouveau développement”, annonce-t-elle.

La préfecture fait le point sur la réinstallation des personnes de la place de la République

Cette solution qui concerne 136 personnes dont 78 enfants se veut provisoire. L’examen des dossiers administratifs de ces personnes par les services de la Préfecture se poursuit. Un accompagnement social va également être mis en place en vue de trouver à court terme et au cas par cas des solutions de relogement plus pérennes. C’est sur la base d’une convention tripartite, pour la durée restante du Ramadan, entre les propriétaires de la structure, la Croix-Rouge et l’État, que sera assurée l’aide alimentaire destinée à ces personnes, de même qu’un suivi médico-social. À l’issue de la période du Ramadan, les conditions de cette convention seront réexaminées en fonction de l’évolution de la situation, suivie au jour le jour. Les personnes hébergées au gîte de Bengali restent naturellement libres de leurs allées et venues, et ne sont aucunement contraintes de rester sur place

Ce que j’en pense. Si le Gouvernement veut, ou pas, enterrer Mayotte…

Mayotte a choisi, depuis son premier contact avec la France en 1841, de « rester française, pour être libre », pour fuir les sultans batailleurs avec leurs nobles familles descendantes d’arabes dans les villes-médinas et leurs esclaves dans les champs, pour que ses enfants puissent bénéficier de l’école de la République, de soins. Des hommes et des femmes se sont battus pour cette cause. Leur choix doit être respecté, comme le choix librement exprimé de tout peuple sur notre planète.

Aujourd’hui, Mayotte est un territoire français, européen, dans le Canal de Mozambique. Elle dispose de très nombreux atouts, avec sa population, ses compétences, qui pourront un jour profiter à la région en participant à former nos voisins dans de très nombreux domaines (éducation, santé, environnement, gestion des collectivités locales, des déchets, assainissement, électricité, économie, recherche, sciences, histoire…), avec des diplômes français, des reconnaissances internationales, tout proche, générant une activité importante pour loger, nourrir, divertir ces « touristes ». Les cultures et langues partagées avec nos voisins, en plus de la francophonie, seront des atouts jusque sur la côté est-africaine en plein développement.

Mayotte dispose de ressources naturelles avec son immense et magnifique lagon, pour l’énergie marémotrice (avec un très fort marnage et des turbines lentes dans les passes !), la recherche, le tourisme, mais surtout l’aquaculture.

Par ailleurs, son positionnement géographique, sa ligne directe avec Paris, ses infrastructures, ses compétences, ses systèmes éducatif et de santé moderne, ses commerces, ses loisirs pourront un jour proche rayonner dans la zone, être fortement valorisés, comme avec le gaz du Mozambique, ou le réveil de Madagascar.

Pour pouvoir un jour faire rayonner la France, la francophonie dans la région, pour pouvoir apporter sa contribution au développement de la région, notamment aux Comores, il faut que Mayotte puisse enfin décoller. L’arrivée des fonds structurels européens (350 M€), associés au Contrat de plan (400 M€) il y a deux ans devraient y contribuer fortement. Pour cela, il y a toutefois à mon avis quelques préalables à remplir, qui nécessitent l’action concertée des différents acteurs.

Mayotte doit faire face à une immigration clandestine massive, avec plus de 40% de sa population qui vit quasiment sans droit et sans devoir, dans des conditions dangereuses, indignes, abandonnée par son gouvernement comorien, livrée à elle-même, obligée de squatter des terrains pour se loger, de se débrouiller pour se nourrir chaque jour, et dont les dizaines de milliers d’enfants, parfois laissés à l’abandon, basculent pour certains dans la délinquance, la violence.

Cette situation fait fuir de très nombreux habitants, des fonctionnaires nécessaires dans l’éducation ou la santé, des salariés du privé, des chefs d’entreprises, mais aussi des Mahorais diplômés, des familles, terrorisés par des hordes violentes, le niveau scolaire qui baisse et le désert médical.

Faute de réaction rapide et sérieuse, Mayotte se vide et se videra lentement, inexorablement de ses forces vives, jusqu’à ce qu’il ne reste qu’un champs de ruines fumantes et des carcasses de tortues. Si le Gouvernement envisage cet avenir pour Mayotte et ses habitants, il suffit de laisser faire et attendre quelques mois, quelques années à peine.

Certains y pensent au Quai d’Orsay…

Pour inverser cette situation, le Gouvernement français doit engager sans tarder des discussions avec les autorités comoriennes. Un des cœurs du problème s’y trouve. Les populations de ces territoires ont tout à y gagner, à court et long termes, j’en suis persuadé.

Cela semble « embêter » sérieusement la France et ses gouvernements successifs, qui laissent trainer ce différend et cela semble arranger les dirigeants comoriens qui s’en servent comme raison de leur incurie, comme cause de leur infortune supposée. Chacun s’en satisfait ainsi depuis des décennies, mais s’ils ne s’y décident pas, les populations se parleront directement et beaucoup y perdront.

Des Anjouanais, des Comoriens, à Mayotte ou à Marseille, commencent à réclamer des droits sur leurs îles, une éducation, un système de santé, la fin de la corruption, la sortie de la misère pendant que leurs dirigeants, franco-comoriens, envoient leurs enfants à Mayotte, Paris ou ailleurs pour leurs études ou se faire soigner, investissant des millions d’euros dans de l’immobilier, à Paris, Dubaï ou ailleurs… Les réseaux sociaux bruissent et la censure ne peut plus les faire taire. Il leur faut agir, eux aussi, vite… Il serait temps de tourner la page et d’avancer.

En effet, une relation sereine entre ces îles voisines me parait possible, souhaitable, évidente. Cela permettra des échanges économiques, sportifs et culturels. Les visas facilités pour ces catégories de population, ainsi que pour les étudiants, les raisons familiales (mariages, décès…) avaient été envisagés dans le cadre des discussions du Groupe de travail de haut niveau (GTHN). Il faut le réactiver. Les dirigeants comoriens doivent arrêter de mentir à leur population en criant « Mayotte comorienne ! », et se préoccuper de leur population et du développement de leur territoire. Les populations de nos îles souffrent et méritent assurément que la situation s’arrange.

En parallèle à ce règlement diplomatique, la France, et surtout son Gouvernement, devra instaurer une Zone franche globale sur Mayotte, pour 10 ans au moins. Cela redonnera à Mayotte l’attractivité perdue au cours des dernières décennies durant lesquelles elle a été l’oubliée de la République, recevant des miettes. Cela coûtera 50 à 60 M€ par an, mais au vu des données économiques et sociales dramatiques, de la pauvreté, de l’habitat indigne, du niveau scolaire, du désert médical que l’on a atteint, révélés par toutes les missions sénatoriales, parlementaires, de la Cour des comptes ou autres, aucun autre territoire français ne pourra y prétendre, si c’est une inquiétude…

Et dans le même temps, les élus locaux doivent s’engager à consolider leurs équipes techniques et dirigeantes, à mettre leurs agents « inactifs » au travail ou en formation, à expliquer le rôle d’un agent public, et à sanctionner si nécessaire ! Il est temps ! Les fonctionnaires locaux, intégrés sans concours, indexés, doivent prendre conscience de leur rôle pour faire avancer l’île, de leurs responsabilités sur la situation, ou laisser leur place à des milliers de jeunes diplômés qui ne demandent que ça. A un moment donné on ne peut pas voir l’île sombrer et les agents dormir dans leurs bureaux ou partir incessamment en mission, avec l’argent public, sans rendre de compte !

Il faut ouvrir les 47 MJC pour occuper, encadrer les jeunes et éviter qu’ils sombrent dans la délinquance (beaucoup ne demandent que ça !), créer des zones d’activités artisanales ou commerciales, mettre en place les transports en commun en urgence ! C’est du travail ! Il faut aménager les plages, le front de mer de Mamoudzou, dynamiser le marché, accueillir, accompagner les entrepreneurs locaux qui se lancent, ceux qui veulent se développer, attirer des investisseurs, pour créer de l’emploi. Il faut lancer les appels d’offres pour la formation professionnelle chaque année, comme prévu, ouvrir la rocade par les hauteurs de Mamoudzou, donc en financer les études, pour le pont reliant la Petite terre et pour la piste longue aussi !

Aujourd’hui Mayotte est française, européenne, inscrite dans la Constitution. Mais il convient de continuer le combat des Anciens et passer à l’étape suivante. Il est temps de rattraper 10 à 20 ans de laisser-aller et d’économies sur le dos de ces citoyens (encore) de seconde zone. La République ne doit plus permettre cela. Les tergiversations, les promesses sans lendemain, la mise en place de commissions n’ont plus leur place. Mayotte brûle ! Quelques dizaines de policiers et gendarmes seront bienvenus, mais ils ne feront que retarder l’échéance. Pour régler les problèmes, il faut les prendre en amont. Des négociations doivent être entamées sans tarder avec les Comores et la Zone franche globale doit être instituée sans attendre le changement de Gouvernement. Si ces messages ne sont pas entendus, si nos élus, si discrets, si silencieux ces derniers temps, ne réagissent pas fermement, j’ai bien peur qu’on n’entende plus parler de nous, de Mayotte, que lors d’émeutes, de tragédies, de morts… On saura rapidement si le Gouvernement veut, ou pas, enterrer Mayotte…

Laurent Canavate – Mayotte Hebdo

Vers une sortie de crise ?

Va-t-on vers une sortie de crise en ce qui concerne les décasés qui occupaient le camp de la République ? Il est encore trop tôt pour le dire, mais depuis hier soir, une centaine de personnes ont été emmenées sous escorte policière vers le gite de Bengali, à Kwalé Vahibé. Cette décision fait suite à la proposition des propriétaires du gite en question, avant-hier, d’accueillir une centaine d’entre eux gracieusement jusqu’à la fin du ramadan. “Nous demandons juste une participation pour compléter les repas”, expliquait Hafousati Ngoma, la gérante.

Au-delà de ce délai, les propriétaires se disaient ouverts à une convention avec la préfecture pour continuer d’héberger ceux qui n’auraient pas retrouvé de logements.

Hier en début d’après-midi, donc, une délégation de la préfecture s’est rendue sur place pour valider la proposition faite. Cette décision intervient dans un contexte extrêmement tendu du côté du marché couvert, où les commerçants se plaignent d’une chute drastique de leur activité, conséquence selon eux de la présence du campement. Une grogne qui était de moins en moins contenue : plusieurs actions d’évacuation du camp étaient prévues par les Femmes leaders et certaines des marchandes.

Les comités de soutien mitigés

Avant que les expulsés ne soient emmenés au gite Bengali, les comités de soutien se montraient toutefois extrêmement mitigés, ouverts à la proposition, mais expliquant qu’ils refuseraient la solution proposée si celle-ci ne s’inscrivait pas sur du long terme. Ils n’auront, vraisemblablement, pas eu d’autres choix face à une colère qui s’annonçait dangereuse. Reste toutefois à savoir si, à l’issue de la période du ramadan, un nouveau camp fera, ou pas, son apparition sur la place de la République ou ailleurs, ou si un accord définitif aura été trouvé, évitant ainsi un retour à zéro.

G.V

Les communes incitées à miser sur le solaire

500 euros. C’est ce que pourrait économiser par an et par lampadaire solaire les communes qui feront le choix de miser sur ce matériel pour éclairer leurs rues plutôt que sur les lampadaires au sodium, comme l’a souligné hier Électricité de Mayotte (EDM). La société organisait une réunion à destination des communes afin des les informer sur les avantages d’investir dans l’éclairage public LED autonome.

“Le coût à l’achat du LED solaire est certes deux fois plus élevé (1400 €) qu’une lampe à vapeur de sodium haute pression (HP)”, a reconnu hier Yacine Chaoubia, directeur général d’EDM. “Mais le LED solaire ne consomme pas d’énergie, contre 547,5 kWh par an pour une Sodium HP.”

De plus, l’éclairage public LED autonome n’implique pas de développement du réseau (tranchée, voirie, armoire, fourreaux et câbles), ne nécessite pas ou peu de maintenance et fait appel à des acteurs de fabrication française. Pour appuyer son argumentaire, EDM s’est aussi appuyé sur sa propre expérience. La société a ainsi installé en février 26 lampadaires solaires sur son parking.

“Après 3 mois d’utilisation, nous n’avons pas remarqué d’impact de la météo sur le flux lumineux, ni de vieillissement prématuré des luminaires”, note Franck Simard, en charge de la maîtrise d’énergie et des énergies renouvelables au sein d’EDM . Alors que le coût total de l’installation d’un luminaire solaire s’élève à 2700 € (achat du luminaire + mât+octroi de mer+levage+ plot béton), EDM propose d’accompagner techniquement et financièrement les communes dans la réalisation de leurs projets. “L’aide peut atteindre 1000 € par luminaire”, précise Yacine Chaoubia. “J’appelle les communes qui sont intéressées à nous contacter rapidement car notre budget est limité”. Par ailleurs, EDM indique que ces dernières peuvent aussi bénéficier d’une aide financière potentielle de l’ADEME (agence de l’environnement et de maîtrise de l’énergie), selon les projets. À noter que la mairie de Dembéni fait figure de bon élève puisqu’elle a déjà déposé un dossier de demande de subvention auprès de l’État via la dotation d’équipement des territoires ruraux (DETR)- pour installer dans ses rues 98 lampadaires solaires. “Nous avons désormais l’opportunité de coupler l’aide de l’Etat à celle d’EDM”, se félicite Élodie Furic, directrice des services techniques de la commune. Par ailleurs, même si la priorité est clairement donnée aux collectivités, EDM affirme qu’elle étudiera toutes les demandes émanant d’entreprises ou autres.

OL

Le point sur le camp de fortune

Elles étaient remontées. Quelques dizaines de commerçantes ont tenté de retirer les bâches qui délimitent le camp de fortune dans lequel depuis le mois de mai de nombreuses familles comoriennes en situation régulière se sont installées avec l’aide d’associations en l’absence actuellement de solution durable pour les reloger. “Elles ont voulu débloquer un des principaux portails du marché dont l’accès est provisoirement condamné”, explique Assani Mfoungoulie, le président de la Ligue des droits de l’homme Mayotte. “Mais les autres portes sont accessibles donc on ne peut pas nous accuser d’empêcher les gens d’accéder au site”, ajoute-t-il.

La police est intervenue afin d’éviter des débordements et interrompre l’action des bouenis mécontentes. Une opération qui fait suite aux rencontres infructueuses entre ces commerçants et la CCI, gestionnaire du marché, la semaine dernière pour trouver des solutions. Si l’image d’un des principaux lieux de vie pâtit de cette situation, celle des décasés n’évolue pas non plus. “La police nous a dit qu’il n’y a pas de solution pour ces pauvres gens et que c’est à nous d’en trouver, mais nous n’en avons pas”, avoue l’air démuni le président de la fédération mahoraise de la LDH.

Il y a quelques semaines, la préfecture annonçait avoir réussi à obtenir le relogement d’expulsés dans leur commune d’origine sans vouloir en préciser le nombre. Mais du côté du collectif des associations qui vient en aide aux décasés, il n’en est rien. “Aucune famille n’a été relogée et personne ne veut retourner là où on a été délogé”, dénonce la LDH. “Il y a une Replica Blancpain volonté de laisser pourrir la situation jusqu’à l’usure”, lance un bénévole. Actuellement, d’après les organismes, environ 80 parents et 200 enfants sont toujours installés place de la République. Au dire de ces associatifs, certains SDF souffrent de maux de ventre, de rolex Jubilee DateJust Replica Rolex rolex GMT Master

En attendant, les associations disent avoir déposé une nouvelle plainte pour dénoncer les expulsions arbitraires contre les personnes en situation régulière et qui payaient un loyer pour les terrains qu’ils occupaient. Reste à savoir si leur déclaration sera estimée recevable par le procureur ou non.

GD

Prison ferme pour une marchande de sommeil

En tout, c’est pas moins de 16 cases en tôle qui étaient loués à des étrangers démunis pour des sommes de 50 à 100 euros, dans le plus grand mépris des régles de sécurité et du droit de propriété. C’est à la suite d’un dépôt de plainte d’un de ses locataires à qui elle avait cadenassé le banga que les enquêteurs se sont penchés sur son “business” sordide. Elle a été condamnée à payer 5000 euros d’amende et a été placé sous mandat de dépôt pour partir en prison, et y rester durant un mois. Les juges l’on en effet condamnée à 6 mois de prison d’un 1 ferme.

Le Préfet lance des renforts sur les routes

“ Lors de cette rencontre, il a été décidé d’orienter l’action des forces de l’ordre sur deux priorités de manière immédiate, les patrouilles sont sensiblement renforcées sur les axes routiers concernés et durant les créneaux horaires les plus sensibles. Pas moins de 30 gendarmes et policiers sillonnent les tronçons les plus concernés afin de permettre aux usagers de la route de circuler librement et notamment de se rendre en toute sécurité sur leur lieu de travail et de rentrer chez eux en fin de journée. En liaison avec le Procureur de la République, les services d’enquête de Police et de Gendarmerie sont mobilisés sur l’identification des auteurs de ces méfaits. Le Préfet Frédéric Veau s’est rendu vendredi matin sur les lieux du barrage érigé hier à Ironi-Be, afin de constater de visu le mode opératoire des malfaiteurs. Il y a rencontré les gendarmes sur le terrain et a ainsi affiché sa détermination à lutter contre toutes les formes de délinquance.”


Marche pacifique contre la violence à Passamainty

Vu la montée de la violence incessante, le village de Passamainty a constitué un collectif pour trouver des solutions contre l’insécurité et la délinquance. Une marche pacifique sera organisée ce samedi à partir de 8h. Départ du rond-point du collège de Passamainty et arrivée place publique Gnambotiti.


Opération escargot contre la violence jeudi

Des automobilistes ont décidé d’organiser une opération escargot en provenance de toute l’île et en direction de Mamoudzou à partir de 9h. Le but est de protester contre l’insécurité qui règne sur les axes routiers du département à cause notamment des coupeurs de route et ainsi demander plus d’action de la part des autorités pour contrer ce phénomène.

La Première Guerre mondiale vue par des collégiens

“ Quel était le poids de la force noire lors de la 1re Guerre mondiale ?” C’est la question à laquelle se sont efforcés de répondre 5 classes de 3ème du collège K1. Ce projet a permis aux élèves de découvrir que certains de leurs ancêtres ont également participé à ce premier conflit mondial. La France, force coloniale à l’époque, a en effet puisé dans la population de ses territoires, et notamment dans celle des Comores et de Madagascar, des soldats pour renforcer son armée.

Projet pluridisciplinaire, cette exposition a permis aux élèves de travailler la recherche documentaire, dans les livres ou sur internet, mais aussi d’affiner leurs connaissances et leurs compétences dans de nombreuses matières scolaires. Outre l’histoire et la géographie, ce projet a également mobilisé les mathématiques à travers un travail sur les statistiques, le français à travers la rédaction de lettres imaginaires qu’auraient pu écrire les poilus à leur famille, mais aussi les arts plastiques puisque l’une des classes a recréé avec les moyens du bord les tenues que portaient les soldats à l’époque.

Ce projet, qui a mobilisé les élèves pendant plus d’un mois, les a beaucoup motivés et la plupart d’entre eux se sont montrés très enthousiastes lors de la présentation de leur exposition aux autres élèves et professeurs de l’établissement. Ce travail pédagogique original et créatif a permis aux élèves d’envisager autrement le travail scolaire et de les réconcilier avec certaines matières jugées rébarbatives en temps normal.

 

Cette exposition a permis aux élèves de se familiariser avec l’outil informatique et la recherche encyclopédique.

 

Certains élèves ont reconstitué les costumes que portaient les poilus lors de la 1re Guerre mondiale et se sont pris en photo avec lors d’une mise en scène historique à caractère pédagogique.

 

L’une des classes a effectué un travail de rédaction en imaginant ce qu’auraient pu écrire les poilus à leur famille.

 

L’exposition a permis aux élèves d’acquérir de solides notions d’histoire et de géographie.

Braquage au Douka Bé d’Iloni : pistolets en mains

Vers 1h30 un groupe d’hommes armés de coupe-coupe et d’armes de poing a cambriolé le magasin. Cagoulés et avec à la main ce qui semblaient être des pistolets, une vingtaine d’hommes a mis la main sur le coffre du magasin, descellant le meuble à l’aide d’une énorme barre de fer. Un jeune homme, témoin de l’événement, a été conduit au terrain de football où il a été ligoté à un poteau. Les gendarmes sont arrivés sur les lieux pour les constatations d’usage.

Justice: elle fraude la Caf réunionnaise à hauteur de 32 000 €

C’est le genre d’affaires qui apporte malheureusement de l’eau au moulin de ceux qui généralisent et défendent l’idée erronée que les Mahorais profitent des avantages sociaux. Hier, une mère de famille était sur le banc des accusés du tribunal correctionnel pour avoir escroqué la Caf de la Réunion. Résidant à Saint-Benoît à l’époque des faits, la prévenue, dont le casier était vierge jusqu’à aujourd’hui, a touché environ 32 000 € grâce à une fausse déclaration. Ce document affirmait qu’elle était célibataire et qu’elle avait quatre enfants à sa charge. Or, il se trouve que ses enfants vivaient à Mayotte et non pas dans l’île Bourbon.

La quadragénaire explique au juge que c’est son père qui s’est chargé de constituer son dossier auprès de la Caf et a transmis les documents falsifiés. En effet, parmi ces fichiers figuraient des fausses déclarations de scolarisation de ses enfants à la Réunion. Néanmoins, la mère de famille reconnaît les faits et dit avoir perçu les aides pour les envoyer à ses enfants à Mayotte. C’est un contrôle de la Caisse qui en 2014 a permis de lever le lièvre.

Ayant encore deux mineurs à sa charge et sans emploi, la fraudeuse explique être dans une situation financière difficile et ne pas pouvoir rembourser la Caf. Dans son réquisitoire, le procureur de la République reste ferme : “ce n’est pas de l’argent qui tombe du ciel, c’est de l’argent public. On ne se sert pas dans la caisse alors que cet argent doit servir à ceux qui en ont besoin”. Le juge suivra les réquisitions du procureur en prononçant la peine de 6 mois de prison avec sursis et le remboursement du préjudice.

GD

Marché couvert : les commerçants en colère

Ils étaient une trentaine de commerçants à s’être regroupé hier en début de matinée pour se rendre à la CCI pour protester contre deux choses : premièrement contre la concurrence déloyale des vendeurs à la sauvette qui vendent autour du marché couvert et deuxièmement contre la présence des expulsés qui squattent la place de la république depuis maintenant 1 mois.

“Nous n’avons pas beaucoup de revendications, mais juste deux choses… Tous les mois on paye des loyers, des patentes et de l’électricité alors que les vendeurs à la sauvette ne payent rien. Avec la présence des expulsés sur la place de la république, la fréquentation n’est plus la même”, indique Jean Barege, représentant des commerçants. Les commerçants se plaignent des mauvaises odeurs et de l’insalubrité provoquées selon eux par les expulsés. “À cause de ces odeurs, les gens ne viennent plus acheter. Beaucoup de commerçants préfèrent rester chez eux”, ajoute-t-il.

Pour exprimer leur ras-le-bol de cette situation, les commerçants se sont rendus à la CCI pour trouver une solution. Après une réunion d’une demi-heure avec le président de la CCI, Ali Hamid, aucune solution à pu être proposée. “Le président nous a informés qu’il ne pouvait rien faire. Mais qu’il a envoyé des courriers à la préfecture et à la mairie de Mamoudzou qui sont restées sans suite favorable”, dit le représentant des commerçants.

“Avec la présence des expulsés cela ne sera pas possible de vendre”

Suite à cette réponse, les commerçants se sont donc dirigés à la préfecture pour la troisième fois en quelques semaines afin de trouver enfin des solutions à leurs revendications. Arrivé à la préfecture, une délégation de 10 personnes composées de 5 femmes et 5 hommes plus le président de la CCI qui était à la tête de la délégation a été reçue par le secrétaire général de la préfecture. Une réunion de 30 minutes s’est donc tenue et n’a mené à aucune solution de la part du secrétaire général. “Le secrétaire général nous a indiqué qu’il ne pouvait pas prendre de décision, mais qu’il allait remonter nos revendications au préfet et que nous aurions des propositions le lendemain”, dit Jean Barege.

Des pistes de solution devraient donc être proposées par le préfet aux commerçants ce matin. En cas de non-satisfaction, les commerçants prévoient de mettre en place des stands au niveau de la place de la République et ses alentours afin de vendre leurs produits. “Nous sommes au mois de ramadan et c’est la période où on vend le plus. Mais avec la présence des expulsés cela ne sera pas possible de vendre. Si nous n’avons pas de solution de la préfecture, nous exposerons quand même nos produits à partir du 15ème jour du ramadan”, souligne le représentant des commerçants. Selon Jean Barege, seulement un tiers des commerçants se rendent encore au marché pour essayer de vendre. Une situation qui ne peut plus durer selon lui. Il reste donc dans l’attente de l’appel de la préfecture durant cette journée afin de pouvoir décider quelles actions vont-ils menés par la suite.

Oirdi Anli

Mayotte 2025 : un an après, 30 % accomplis

“ Faire rentrer Mayotte dans le 21ème siècle”. C’est l’objectif fixé par George Pau-Langevin pour le plan Mayotte 2025. La ministre des outre-mer recevait samedi dernier à Paris des mains du préfet Frédéric Veau et d’une délégation d’élus mahorais (les parlementaires, les présidents du conseil départemental et de l’association des maires) le premier bilan d’étape annuel du document stratégique, qui se décline en 6 axes.

Au 10 juin 2016, 95 actions ont été réalisées sur les 324 fixées il y a un an. 167 actions sont en cours de réalisation et ont déjà fait l’objet de premières mesures prises par les administrations. 61 actions sont à relancer. 1 action présente un risque de blocage, en l’occurrence la modernisation des blocs opératoires du CHM (Centre Hospitalier de Mayotte). “La situation financière difficile dans laquelle se trouve le CHM pose problème”, note la ministre.

Un cadre institutionnel performant

Pour cet axe du plan, les principales avancées sont la mise en place de 5 intercommunalités depuis le 1er janvier dernier, la création de la direction des affaires culturelles par décret le 29 mars dernier.

Les priorités à venir sont la poursuite des efforts en matière de données socio-economiques (adressage prévu cette année et mise en place du cadastre), fiabilisation de l’état civil ou encore la régularisation foncière grâce à la création de l’établissement public foncier et d’aménagement.

Une éducation de qualité

Les principales avancées en termes d’éducation sont le classement de tous les collèges et lycées en REP ou REP+, la création d’internats dans le 2nd degré (l’internat de Dembéni ouvrira la rentrée et trois autres projets sont à l’étude), le maintien de l’effort de constructions scolaires (réception de 217 classes (réhabilitation ou construction) et réfectoires entre 2014 et 2015), le développement de l’offre de restauration collective, la création d’un centre de formation des apprentis académiques (actée en avril 2015) ou encore le déploiement de la garantie jeune (parcours intensif de formation et d’accès à l’emploi) à Mayotte en janvier 2017.

Les priorités à venir sont l’extension du programme “passerelle pour le français” dans le système scolaire et la structuration de la mission locale pour accompagner dans les meilleures conditions le déploiement de la garantie jeune en 2017.

Un tissu économique développé

La principale avancée est le lancement de la ligne directe Dzaoudzi-Paris vendredi dernier. Les priorités à venir sont l’extension du Code du travail au 1er janvier 2018, la mise en place du titre emploi service entreprise et du ticket restaurant, l’effectivité de la garantie des salaires ou encore l’extension à Mayotte de l’aide à l’embauche pour les TPE-PME. Secteur sanitaire et cohésion sociale exemplaires.

La principale avancée est la mise en place de la prime d’activité au 1er juillet 2016. Les priorités à venir sont la mise en place de nombreuses prestations sociales entre 2016 et 2021 et l’extension de la couverture sociale des mahorais (un rapport sur la faisabilité de la CMU-C à Mayotte sera rendu par le gouvernement au parlement fin 2016). Une politique de l’habitat et de la ville adaptée Les principales avancées sont la signature de 16 contrats de ville et 3 opérations de résorption de l’habitat informel et indigne en cours (rénovation urbaine de Mamoudzou, Koungou et Dzaoudzi). La priorité à venir est la création d’un établissement public foncier et de l’aménagement (décret d’application en cours de rédaction).

Une gestion durable des richesses naturelles

La principale avancée est la mise en place d’un plan pour les services d’eau et d’assainissement. Les priorités à venir sont la programmation pluriannuelle de l’énergie, le schéma d’aménagement régional (une première version devra être transmise par le conseil départemental en 2016) et la progression des équipements de traitement des déchets (quais de transfert, fermeture d’anciennes décharges, projets de déchetteries).

Le travail de mise en oeuvre des actions restantes va donc se poursuivre et un nouveau bilan sera effectué au ministère en juin ou juillet 2017. “Esperons que dans un an, Mayotte aura effectué un nouveau pas en avant”, se projette George Pau-Langevin.

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes