Accueil Blog Page 561

Le sénateur Ladjo placé en garde à vue hier

-

Le sénateur Les Républicains Abdourahamane Soilihi a passé la journée d’hier en garde à vue à la brigade de recherche en Petite-Terre.

 

Une information dévoilée par le Journal de la Réunion, dont Mayotte Hebdo a obtenu la confirmation. Soupçonné de recel d’abus de biens sociaux et de favoritisme, l’élu de Mayotte a dû expliquer ses liens avec une société de travaux publics installée à Tahiti, à l’époque où il était maire de Mamoudzou, entre 2008 et 2014, toujours selon notre confère réunionnais. Pour rappel, le parquet général de la Réunion avait obtenu du Sénat le 28 avril dernier la levée de l’immunité parlementaire d’Abourahamane Soilihi, une mesure qui a donc permis d’entendre l’intéressé sous le régime de la garde à vue. A l’époque, le sénateur avait indiqué dans un communiqué qu’il n’avait « rien à [se] reprocher. » « J’entends participer sans difficulté et avec sérénité à la manifestation de la vérité », avait-il ajouté.

STM : Le Polé arrive avec son lot de questions sans réponse

Le nouvel amphidrome du STM baptisé « Polé » a quitté hier le chantier CNOI de l’île Maurice direction Dzaoudzi pour une arrivée prévue ce jeudi.

Un nouveau bateau plus grand que ses prédécesseurs et qui pourra transporter 590 passagers et 33 voitures. Une seule interrogation subsiste avant la mise en exploitation du navire à savoir la capacité des quais d’embarquement de Dzaoudzi et Mamoudzou pour accueillir un afflux de passagers. Des travaux sont-ils à prévoir dans les gares maritimes ? « Des travaux seront réalisés si nécessaire mais c’est lors de la mise en service que l’on verra les améliorations à faire, les bons ajustements », explique le STM .

 

« L’avantage de ce bateau c’est qu’il répond aux besoins notamment aux heures de pointe ».

 

Concernant la cale sèche du STM en Petite-Terre qui sert à effectuer les réparations sur les barges, celle-ci est sous-dimensionnée pour le nouvel amphidrome mais la direction assure que la majorité des travaux peuvent être effectués à flot. Pour le moment la date de mise en service de « Polé » n’est pas encore connue. « Pas avant le 17 octobre », précise-t-on du côté du STM . D es essais chantiers puis des formations doivent d’abord avoir lieu.

Fiscalité : payer ses impôts en ligne

-

Les services fiscaux de Mayotte ont commencé à envoyer des avis d’imposition pour recouvrir les taxes foncières et la taxe d’habitation, ils redoutent un engorgement des services dans les semaines à venir et recommandent fortement le paiement en ligne.

Pour empêcher que les contribuables viennent perdre leur temps à Mamoudzou et engorger les services, la direction du Trésor public encourage les gens à payer par Internet. Les services fiscaux ont en effet envoyé 15..400 avis de taxes d’habitation cette année et 7500 avis de taxes foncières. Un chiffre très inférieur à celui de la population, mais aussi dans le cadre de l’impôt sur le revenu, avec 69.500 foyers fiscaux (dont seulement 12.700 seulement sont imposables).

Vous pouvez en effet vous connecter à votre espace particulier sur le site impot.gouv.fr et cliquez pour payer vos impôts en ligne. Il suffit de se munir de son numéro fiscal et de la référence qui figure sur l’avis d’imposition. Pour 5 communes, Mamoudzou, Koungou, Bandraboua, Dembéni, et Mtzamboro, les avis d’imposition des taxes foncières ont déjà été envoyés par courrier, pour la taxe d’habitation de ces communes, les courriers continueront à partir jusqu’au 19 octobre. Le paiement est à effectuer au plus tard le 20 octobre pour la taxe foncière de ces 5 communes et le 20 novembre pour la taxe d’habitation.

Pour les autres communes (petite-terre, Sud et Ouest de Mayotte), les avis seront envoyés dans le courant du mois de novembre et les deux taxes resteront à payer avant le 20 décembre de cette année. Les paiements en espèce aux guichets seront limités à des sommes de 300 euros pour décourager les vols et éviter le trop plein de liquidités. Le paiement par chèque est, lui, limité à 10.000 €. Il est aussi possible de contester ces taxes, en particulier la valeur locative cadastrale de votre logement en adressant un mail à cdif.mamoudzou@ dgfip.finances.gouv.fr.

En cas de graves difficultés financières, il est aussi possible de contacter le Trésor public pour obtenir une remise ou un échelonnement des paiements. Le prélèvement mensuel, entrera en vigueur à partir de l’année prochaine. Il permettra d’étaler sur l’année les versements au Trésor public et ainsi empêcher d’avoir des trous dans sa trésorerie. Il sera possible d’adhérer au prélèvement mensuel avec votre compte en banque par Internet. Le Trésor public a recouvré en 2015 pour 13,2 millions d’euros dans le cadre de la taxe d’habitation et 8,3 millions d’euros dans le cadre de la taxe foncière. Il espère augmenter le taux de recouvrement, notamment par un effort de cadastrage au niveau des communes. 

Ouvrir le droit d’asile en métropole aux migrants

Boinali Saïd souhaite ouvrir le droit d’asile en métropole aux migrants résidant à Mayotte.

Après avoir été reçu au ministère de l’Intérieur pour échanger sur les conditions d’application de la loi n° 2016-274 du 16 mars 2016 relative aux droits des étrangers à Mayotte, le député Mabawa, Boinali Saïd, fait savoir « que le contexte spécifique de Mayotte nécessite certainement une adaptation mais surtout un accompagnement des moyens nécessaires pour l’application de la loi à Mayotte ». Se souciant de la situation critique de son territoire, il a interpellé le gouvernement la semaine dernière par une question écrite, ce jour, pour l’abrogation des dispositions prévues à l’alinéa 1 de l’article L832-2 du Code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile qui n’autorisent le séjour uniquement à Mayotte des titres de séjour délivrés par le représentant de l’État de ce département. Selon Boinali « cette mesure permettrait de désengorger Mayotte, ce territoire exigu qui connait une explosion de sa croissance démographique ». Par ailleurs, il informe que des dispositions relatives à l’application de cette loi à Mayotte seront votées la semaine prochaine, dans le cadre de l’examen en séance du projet de loi égalité réelle à l’Assemblée nationale

L’aéroport autorisé à éliminer 5 hérons

Un arrêté préfectoral a été signé le 28 juillet dernier et publié ce mois-ci dans le registre des actes administratifs. Ce dernier produit par le Deal autorise la société d’exploitation de l’aéroport de Mayotte (SEAM) « à effectuer, si besoin, la destruction d’un maximum de 5 hérons gardeboeufs par an dans le cadre de la prévention du péril aviaire sur les aérodromes, au motif d’intérêt public majeur ». Autrement dit, le but est d’éviter qu’un volatile n’entre en collision avec un avion notamment les réacteurs au risque de créer une panne moteur et donc un accident. À noter que l’aéroport utilise actuellement des drones pour faire fuir les oiseaux se situant à proximité de la piste d’atterrissage.

42 millions pour l’Aide sociale à l’enfance

-

La ministre Ericka Bareigts s’est rendue vendredi après-midi aux anciens locaux de l’Aprosasoma pour une rencontre avec les élus du conseil départemental et pour annoncer une nouvelle convention de l’Etat avec la collectivité.

 

Elle a indiqué tout d’abord que le conseil départemental bénéficierait d’une dotation de fonctionnement complémentaire de 800.000 euros annuel mise en place à partir de 2017 pour renforcer les compétences régionales du département. Cependant la ministre de l’Outremer a aussi indiqué que « la répartition des recettes de l’octroi de mer entre le département et les communes n’est pas encore tranchée », que le conseil constitutionnel, qui a été saisi sur le sujet en Guyane, se prononcerait fin octobre.

 

Enfin concernant l’enfance en danger, la ministre a fait une annonce importante en accordant une compensation financière importante au département puisqu’elle reconnait cette situation difficile depuis 2009. Concrètement, Mayotte bénéficiera chaque année d’une enveloppe de 9,6 millions d’euros de crédits, « mobilisés et fléchés pour la protection de l’enfance ». Par ailleurs, une enveloppe avec effet rétrospectif depuis 2009 de 41,9 millions d’euros supplémentaire, est aussi octroyée dès maintenant dans le cadre de l’aide sociale à l’enfance. Pour Issa Abdou, le conseiller départemental en charge du social, cette enveloppe inespérée est le fruit d’un long travail de lobbying à Paris pour faire valoir la cause des enfants perdus de Mayotte.

 

« Pour la 1ère fois, on a enfin été entendu à Paris », a ainsi déclaré l’élu. L’Etat accompagnera ces crédits avec la création d’une mission d’appui de 18 mois composée d’experts, gestionnaires et professionnels, ainsi que l’Association nationale des directeurs d’action sociale (Andass). « Pour le conseil départemental, a-t-elle argumenté, il s’agira de mettre en œuvre un programme ambitieux en faveur de la protection de l’enfance par des dispositifs d’accueil de mineurs mais aussi de formation professionnels du secteur social ». Par-là, elle évoque ainsi l’ouverture de l’Institut régional du travail social de Mayotte

Sécurité : Ericka Bareigts promet du changement

-

Dans son discours sur le volet immigration du plan sécurité mis au point par le gouvernement, la ministre de l’Outremer a promis quelques nouveauté à l’horizon 2017 et après.

 

Tout d’abord, elle a réaffirmé l’engagement de l’Etat sur le plan de la lutte contre l’immigration clandestine en mer. « L’engagement de l’Etat est total », sur cette question, a-t-elle martelé. Mayotte devrait ainsi disposer bientôt d’un radar digne identique à celui du porte-avion Charles de Gaulle. Elle a parlé d’un « dispositif unique sur tout le territoire national », qui a déjà permis de reconduire, en moyenne 18.500 personnes par an depuis 5 ans.

 

Un dispositif qui aujourd’hui devient perméable avec l’utilisation de moteurs plus puissants par les réseaux de passeurs ou encore de technique de dissimulation à l’intérieur de barques de pêcheurs. Afin de remédier à cela, la ministre a promis à la fois plus de patrouilleurs de la marine nationale, une vedette supplémentaire pour la gendarmerie et aussi l’homogénéisation des moyens de circulation maritime des brigades pour faciliter les commandes et l’entretien du matériel.

 

Elle s’est engagée à ce que les services augmentent le temps de surveillance des côtes avec la possibilité début 2017 d’utiliser des drones pour la surveillance des littoraux. Elle a enfin évoqué une étude en cours pour trouver le meilleur site d’implantation d’un ponton de la gendarmerie sur la zone Nord de Mayotte afin d’être plus rapidement sur site en cas d’intervention au Nord et à l’Ouest. Il est aussi question d’intensifier, sur de courtes périodes, et de manière ciblée, la présence de la légion étrangère.

 

La dernière annonce en matière de défense du territoire concerne la nomination d’un élu référent dans chaque commune pour communiquer les informations locales et aiguiller les forces de l’ordre. Son ambition est que les forces d’interception « interviennent le plus rapidement possible pour garantir un meilleur niveau de protection de nos frontières ».

Meetings de soutien à Sarkozy

Deux meetings de soutien à la candidature de Nicolas Sarkozy à la primaire des Républicains se tiendront ce samedi et ce dimanche à 18h respectivement à Boueni et Kani-Kély.

Le montant du RSA deux fois inférieur à Mayotte

Egalité réelle. Mais quelle égalité réelle? Dans le journal officiel d’aujourd’hui, deux décrets sur la revalorisation du revenu de solidarité active (RSA) ont été publiés. L’un pour la métropole et l’autre pour Mayotte. Dans le premier décret, on y apprend que le montant forfaitaire mensuel du revenu de solidarité active pour un allocataire est de 535,17 euros à compter des allocations dues au titre du mois de septembre 2016. L’article 2 du décret précise que « le présent décret n’est pas applicable à Mayotte. » Sans donner d’explications. Le second décret, spécifique à Mayotte, indique que le montant forfaitaire mentionné au 2° de l’article L. 262-2 du code de l’action sociale et des familles applicable à un foyer composé d’une seule personne est porté à 267,59 € à compter des allocations dues au titre du mois de septembre 2016. 535,17€ d’un côté. 267,59€ de l’autre. Cherchez l’erreur. A quand les Mahorais pourront-ils enfin se sentir pleinement Français? Inexorablement ils attendent.

Fin de la grève à La Poste

La grève prend fin à La Poste. L’intersyndicale (Fo Com, S olidaires Sud, CGT et Unsa) a signé hier midi un protocole de fin de conflit avec la direction, après deux jours de mouvement. « Nous avons obtenu satisfaction sur les revendications qui rentraient dans le champ d’action de la direction locale », indique Kamardine Abdoul Karim, secrétaire départemental de Fo Com. « Cette dernière s’est ainsi engagée à améliorer nos conditions de travail (exemple : rénovation des bureaux), à « CDIser » des agents en CDD ou en emploi d’avenir ou encore à mettre en place une caisse complémentaire de retraite pour les salariés. » Les syndicats espèrent désormais pouvoir obtenir un geste de la part de l’État en ce qui concerne leur demande de prise en compte de l’ancienneté de service ou la mise en oeuvre d’une prime de vie chère. Le service de la Poste est donc assuré normalement ce matin.

La ministre ne se rendra pas dans les bidonvilles

-

La ministre des outre-mer Ericka Bareigts, est arrivée hier matin à Mayotte pour deux jours de visites durant lesquels elle doit signer des conventions, annoncer des plans et rencontrer les différents acteurs de la société mahoraise. Un programme divers et varié et bien chargé mais peut-être un peu trop lisse puisqu’aucune visite dans les bidonvilles de l’île n’est prévue dans son agenda alors que la réalité la plus dure de l’île est bien celle-là.

À peine sortie de l’avion, c’est un comité d’accueil un peu particulier qui attendait la ministre à l’entrée de l’aéroport hier matin. En effet, l’intersyndicale qui manifeste depuis quelques semaines notamment pour la reprise d’ancienneté générale des services pour les agents de l’ex-communauté départementale de Mayotte, l’avait annoncé. Une quarantaine de manifestants ont interpellé la ministre afin de solliciter un rendez-vous avec elle. Cette dernière a accepté la demande pour une rencontre en fin de journée avant de se rendre à Dzaoudzi pour entamer le programme officiel de sa visite à savoir le dépôt d’une gerbe au monument aux morts Place de France.

S’en est suivi sa réception à la mairie de Mamoudzou pour signer la convention police municipale/police nationale avec le Procureur de la République, le préfet et le maire du chef-lieu. Le but de ce document étant de renforcer la coopération entre ces deux services tout en précisant néanmoins dans le document qu’en « aucun cas il ne sera confié à la police municipale des missions de maintien de l’ordre » ce qui à première vue ne changera pas grand-chose à la capacité d’action de la municipalité dans la lutte contre la délinquance. La ministre s’est ensuite rendue à la Chambre régionale de l’économie sociale et solidaire nouvellement créée et dont les locaux sont situés au centre Maharadjah à Kawéni. Elle a annoncé les noms des 6 lauréats choisis dans l’appel à projets dans le cadre du développement de l’économie sociale et solidaire à Mayotte.

Ainsi plusieurs centaines de milliers d’euros seront versées aux associations, institutions, collectivités et autres structures ayant été sélectionnées pour mener des programmes en faveur de l’économie circulaire, de la conservation et de la valorisation du patrimoine, du développement agricole (avec la création d’un marché de gros), ou encore la création de plateformes de service numérique pour aider les citoyens (notamment les personnes âgées) à réaliser leurs démarches en ligne. La matinée s’est terminée par la visite des locaux du lycée professionnel de Kawéni où la ministre a pu se rendre compte des travaux d’extension de l’établissement après avoir profité d’un bain de foule et d’une cure de jouvence avec une jeunesse mahoraise visiblement enthousiaste à l’idée de rencontrer la nouvelle ministre des outre-mer. Ericka Bareigts a rappelé son attachement à la formation professionnelle avec des jeunes « désireux de s’en sortir ».

Avant de rejoindre le préfet, les parlementaires, les élus municipaux, le vice-rectorat et les nombreux autres officiels présents ce jour-là, à la table du restaurant d’application du lycée pour un « déjeuner républicain », la ministre a accordé quelques instants à la presse durant lesquels elle a été amenée à répondre à la question de savoir pourquoi elle n’a pas prévu de se rendre dans un des nombreux bidonvilles de l’île dont le principal est à quelques encablures du lycée professionnel de Kawéni. « Je connais la réalité de l’île, c’est pour cela que j’ai choisi Mayotte pour mon premier voyage en tant que ministre de l’outre-mer.

C’est aussi la raison pour laquelle l’État met les moyens pour lutter contre ces problèmes d’immigration clandestine et d’insécurité avec notamment les renforts de gendarmerie récents », a-t-elle répondu. Après que nous ayons posé la question une deuxième fois en soulignant la symbolique importante qui peut ressortir d’une visite d’un haut représentant de l’État dans ces zones de non-droit, la ministre s’est contentée de répondre que l’État est déjà présent dans ces quartiers sensibles. Une réponse sans vraiment en être une et qui laisse dubitatif. Le préfet a complété la déclaration de la ministre en expliquant que « l’État prend en compte cette réalité en se rendant aujourd’hui à Kawéni ».

La ministre a ensuite poursuivi sa journée marathon avec la visite du collège de Doujani, un établissement scolaire situé là aussi dans un quartier très difficile avant de se rendre au centre M’sayidié pour l’accueil de jour de mineurs isolés et déscolarisés ainsi qu’à l’association apprentis d’Auteuil . Deux structures qui essaient de donner une seconde chance à des jeunes désoeuvrés que l’on compte par milliers dans le 101ème département. L’après-midi s’est conclu sur une rencontre de jeunes filles prises en charge dans le programme intitulé « Parcours d’excellence sportive » lancé par la DR JSCS (Direction régionale de la jeunesse, des sports et de la cohésion sociale). 

Une pionnière de l’art multimédia à Mayotte

-

Compositrice et vidéaste, l’une des pionnières de l’art multimédia en France, Christine Coulange est directrice artistique du groupe Sisygambis. Son court métrage de 6 minutes, « Peuples de l’océan Indien », ainsi que sa vidéo de présentation du port de Longoni, ont été projetés samedi dernier lors de l’inauguration de la deuxième exposition de configuration du Muma. Zoom sur le travail d’une artiste originale qui a décidé d’intégrer Mayotte à ses projets.

 

Au cours de longs voyages en Europe, en Asie et en Afrique, Christine Coulange du groupe Sisygambis a capté les rituels, les fêtes saisonnières, les rassemblements religieux, mais aussi les marchés, les actes quotidiens, les rencontres humaines, qui donnent à sa démarche artistique tout son sens humaniste. Ce vaste travail aboutit, en France et dans les pays de tournage, à des installations vidéo-musicales de divers formats, dans des espaces publics ou des lieux culturels.

 

De ses 15 ans de voyages sur la route de la soie et dans l’océan Indien en général, elle a rapporté des images et des musiques qui servent aujourd’hui de matière à son court-métrage artistique intitulé « Peuples de l’océan Indien ». Elixir puissant qui relie l’Australie et Mayotte, d’un bout à l’autre de l’océan Indien, ce court métrage au rythme saisissant est un concentré d’images sonores rares. Il a été projeté dans une première version en anglais au prestigieux festival Vivid Sydney (Australie, un million et demi de visiteurs).

 

Une nouvelle version en français a quant à elle été dévoilée lors de l’inauguration de la deuxième exposition de préfiguration du Musée de Mayotte (Muma) samedi dernier. Cette version intègre deux séquences tournées avec les femmes de Mayotte : le groupe Madania qui chante et danse le Debaa et la pêche au Djarifa à Bambo ouest (traduction du texte en langues Shimaore et Kibushi). Une autre vidéo du groupe Sisygambis a également été projetée lors de cette exposition. Création purement maritime, elle invite les spectateurs à prendre la mer sur un boutre longeant les côtes de Mayotte et à entrer dans le port fermé de Longoni.

 

Une résidence de création de trois ans à Mayotte

 

En amont des Journées du Patrimoine, « Peuples de l’océan Indien » a commencé à être montré dans l’espace public, sur les écrans CitéCom de l’île depuis le 15 septembre. Les passants auront la chance de pouvoir l’admirer à toute heure jusqu’au 30 de ce même mois. « L’idée est d’insuffler de l’artistique et des valeurs culturelles dans la société de consommation qui nous submerge », explique Christine Coulange. Ces projections inaugurent une résidence de création de trois ans à Mayotte qui conjuguera créations artistiques, développements numériques et ateliers pédagogiques dans le but d’intégrer le territoire de Mayotte au projet « De la Méditerranée à l’océan Indien », développé par Les 7 portes/Sisygambis depuis 2008. Les contenus audiovisuels spécifiques à Mayotte s’intègreront à la base de données, aux deux web-documentaires, aux créations collectives, aux performances et installations à venir.

 

Art multimédia à Mayotte

 

Vendredi dernier, à l’auditorium du CUFR, Christine Coulange a présenté au public mahorais sa démarche de création proche des peuples et de leurs cultures. Elle y a dévoilé son prototype de web-documentaire sur la musique de transe ainsi que son projet d’une plateforme multilingue intitulée « Métissages artistiques et modernité, de la Méditerranée à l’océan Indien ». Celle-ci a été développée avec l’université Paris 8-CreaTIC et les experts de la chaire ITEN à l’Unesco. Ce projet transmédia innovant, fruit de la collaboration d’artistes, de chercheurs et d’étudiants, sera ensuite présenté au colloque international «Humanisme numérique», à Paris, en octobre 2016. Il permettra à tous les artistes présents dans les créations de Sisygambis de correspondre et d’intégrer de nouvelles matières, quelle que soit la langue qu’ils pratiquent. Il permettra également de valoriser les créations et de stimuler les échanges entre un public international multilingue et les artistes concernés.

 

Christine Coulange et Gérard Galian, qui tourne avec elle des images aux Comores depuis le début du projet, réalisent aussi ce mois-ci des interviews sur le port de Longoni et les origines de Mayotte pour un web-documentaire développé avec l’Institut du Monde Arabe (IMA, Paris). Celui-ci traverse les ports de la Méditerranée et de l’océan Indien : Tanger, Alexandrie, Dar-Es-Salaam, Zanzibar, Grande Comore, Mayotte. Il sera diffusé sur Internet en parallèle à la grande exposition « Aventuriers des mers », présentée à l’IMA et au Mucem (Marseille). Sisygambis signe 4 pièces pour cette exposition.

 

Un fil conducteur : la musique de transe

 

Le web-documentaire « De la méditerranée à l’océan Indien » a pour fil conducteur la musique de transe. « L’idée est de fixer le travail réalisé sur un support contemporain et interactif », explique Christine Coulange qui, au cours de ces nombreux voyages, est partie plus particulièrement à la découverte des musiques de transe. Ses vidéos artistiques mêlent ces musiques traditionnelles à des musiques modernes, essentiellement électroniques, qu’elle a composées elle-même. Dans les années 90, elle avait en effet monté un duo musical avec son compagnon Nchan Manoyan, aujourd’hui disparu. C’est en sa compagnie que l’artiste a ensuite décidé de partir à la découverte des différentes cultures du monde via la musique qui, selon elle, « est un formidable laissez-passer pour pénétrer au cœur des traditions et cultures du monde ».

 

« De la Méditerranée à l’océan Indien » a été enrichi ces derniers mois par des scènes de musiques soufies tournées aux Comores. Sisygambis a d’ores et déjà commencé à introduire des musiques mahoraises telles que le debaa à son projet. Cette intégration de Mayotte au sein du travail de Christine Coulange se poursuivra donc au cours des trois années de résidence de création qu’elle compte effectuer sur l’île au lagon.

Nora Godeau

L’intérim prévu pour le 1er janvier 2017

C’est en tout cas ce que nous a affirmé hier Thierry Galarme, le président du Medef Mayotte, qui a assisté mardi à une réunion avec la Dieccte et les autres partenaires sociaux à ce sujet. « L’ordonnance a déjà été rédigée », précise-t-il. « Elle est en cours de validation par les différents ministères concernés. » Thierry Galarme ne cache pas sa satisfaction : la mise en oeuvre du travail intérimaire à Mayotte constitue l’une des deux revendications « historiques » du syndicat patronal (avec la mise en place d’une zone franche sur l’île au lagon). Il estime que le travail temporaire va permettre de créer des emplois, de procurer plus de souplesse pour les entreprises, de réduire la précarité (notamment dans le BTP où sont proposés des contrats de chantier) et le travail dissimulé. L’opération de « travail intérimaire » (ou « intérim » ou »travail temporaire«) consiste, selon l’Insee, à mettre à disposition provisoire d’entreprises clientes, des salariés qui, en fonction d’une rémunération convenue, sont embauchés et rémunérés à cet effet par l’entreprise de travail intérimaire (ou entreprise de travail temporaire). Elle se caractérise donc par une relation triangulaire entre l’entreprise de travail temporaire, l’entreprise cliente et le salarié, et implique la conclusion de deux contrats : un contrat de mise à disposition (entre l’entreprise de travail temporaire et l’entreprise cliente) et un contrat de mission (entre l’entreprise de travail temporaire et le salarié). En métropole, l’emploi intérimaire a progressé de 4,4 % en moyenne en 2015, correspondant à la création d’environ 25 000 emplois équivalents temps plein, selon Prism’emploi, la fédération professionnelle des entreprises du recrutement et de l’intérim.

Olivier Loyens

La grève reprendra le 28 septembre

Leur lutte notamment pour la reconnaissance de l’ancienneté générale des services (AGS) n’est pas terminée. Le mouvement de grogne des fonctionnaires, notamment des enseignants du primaire est loin d’être terminé. La manifestation d’hier aura rassemblé quelques centaines de grévistes, plus de 300 selon le SNUipp FSU, 220 selon la police. Les manifestants réunis place de La République à Mamoudzou, se sont rendus au rond-point El-Farouk (SFR) à Kawéni afin de le bloquer pendant environ une heure. Au retour du cortège place de la République, l’intersyndicale a décidé d’investir l’hémicycle Younoussa Bamana au conseil départemental afin de tenir une assemblée générale pour décider de la reconduite ou non du mouvement. C’est le oui qui l’a emporté avec le choix du mercredi 28 septembre pour reprendre la grève, date à laquelle Ericka Bareigts se rendra dans le 101ème département. « Malgré les différents échanges téléphoniques avec les cabinets ministériels (Outre-mer et Éducation nationale) et l’annonce d’une rencontre en octobre prochain, nous n’avons encore reçu aucun élément qui garantit un aboutissement rapide et favorable de notre principale revendication relative à la reprise en compte de l’AGS », déclare le SNUipp-FSU Mayotte. Le syndicat appelle donc les enseignants du premier degré à se remettre massivement en grève à partir du 28 septembre. Les manifestants se rendront en petite terre pour accueillir la ministre avec leurs revendications, « et ce, dès sa descente de l’avion ».

GD

Dzaoudzi-Labattoir, une commune à la dérive

Tout d’abord sur la question de la commande publique, l’absence de service dédié aux achats n’existe toujours pas, une lacune en passe d’être comblée cette année. Néanmoins la CRC fait remarquer que, « sur trois marchés, des dysfonctionnements sont apparus à toutes les étapes de la procédure de passation : manque d’anticipation ou contractualisation prématurée, montages contractuels inappropriés, publicité insuffisante des avis d’appel public à la concurrence, information incohérente, incomplète ou biaisée des candidats potentiels ».

Il s’agit par exemple du marché de la collation scolaire. Dans ce cas précis la CRC relève que « La commune ne veille pas assez scrupuleusement à l’écriture des clauses contractuelles ». Ce qui aboutit à un flottement dans les règles. Il est aussi arrivé que des entreprises se substituent à la collectivité dans la rédaction des clauses contractuelles.

La CRC relève que la société attributaire du marché de collation scolaire 2014/2016, « a indiqué dans l’acte d’engagement contresigné par la commune un prix de référence de 1,46 € par collation », en contradiction avec le contenu du contrat qui figurait un prix initial à 1,26 €, soit une augmentation de 15 %. « Elle a déclaré à la chambre avoir rédigé les avenants à la demande et en accord avec la commune. Or, le fait pour un candidat de modifier les stipulations d’un contrat rend son offre irrégulière et doit conduire la commune à l’écarter. Aucune des deux sociétés évoquées n’aurait dû être attributaire des contrats en cause ».

Les mêmes maladresses se reproduisent dans le domaine, de la gestion des cimetières, elle ne respecte pas ses obligations de clôture et d’entretien de ses cimetières de la gestion foncière.

Dans le domaine du foncier et de l’urbanisme, la CRC n’est pas tendre non plus. Malgré le peu de surface communale, avec seulement 7000m2, la commune envisage tout de même de « se déposséder d’un terrain au profit d’un particulier dans des conditions contraires à ses intérêts ». Il est question de vendre à un prix défiant toute concurrence (avec un prix 35 % en dessous de l’évaluation fixée par France Domaine), une parcelle de 1000m2 à un particulier pour la création d’un centre funéraire et ambulancier, un projet dont l’intérêt est clairement remis en cause par la CRC .

Dans un second rapport, la CRC pointe cette fois du doigt les finances de la collectivité. La commune de Dzaoudzi-Labattoir se caractérise par une fiabilité altérée de ses comptes et une situation financière dégradée. Le rapport fait été qu’elle ne tient pas un inventaire exhaustif de son patrimoine, qu’elle ne suit pas les restes à réaliser sur ses opérations d’investissement ni en dépenses ni en recettes.

Le rapport est particulièrement inquiétant sur la section de fonctionnement du budget avec le doublement des charges courantes entre 2008 et 2015. Ce qui engendre aujourd’hui un préjudiciable défaut de trésorerie qui empêche les investissements, pourtant nécessaires dans cette commune de 15.000 habitants. Aujourd’hui la capacité d’investissement de la commune est complètement oblitérée par le manque de trésorerie.

Ce qui signifie que les projets subventionnés en majeure partie par l’État, le conseil départemental ou l’Union européenne risquent de ne pas voir le jour et l’argent pour ses projets de lui filer sous le nez.

La CRC note toutefois des décisions tardives, mais positives en 2016, par le conseil municipal et qui vont dans le sens de ses préconisations, comme la mise en place d’un service dédié aux achats, ou le transfert de certaines charges vers la communauté de communes de Petite-Terre, mais le chemin reste long à parcourir pour retrouver des bases saines.

Adrien Theilleux

Happés par l’hélice du bateau

Samedi après-midi, le bateau d’un opérateur de plaisance transporte des personnes en mer pour une partie de plongée. Plusieurs d’entre elles décident de se mettre à l’eau avant l’arrêt complet du moteur. Deux sont attirées vers les palles de l’hélice et subissent des blessures graves aux jambes. Le bateau se dirige vers Longoni où des sauveteurs les prennent en charge via l’hélicoptère de la gendarmerie pour les conduire au Centre hospitalier de Mayotte. Leurs jours ne sont pas en danger, mais une enquête est en cours.

 

[Mise à jour 16/11/2016]

D’après les derniers résultats de l’enquête, ce ne serait pas les passagers qui se seraient jetés à l’eau avant l’arrêt complet du moteur. Mais le responsable de l’accident serait le commandant du bateau qui aurait reculé sur les personnes déjà à l’eau. L’hélice du bateau aurait alors blessé grièvement les nageurs, dont l’un qui a du subir une amputation du pied. 

(image d’illustration)

Une Plateforme Initiative Mayotte au service des entreprises

Mayotte a passé un cap ce vendredi. En accédant au réseau Initiative France, qui se présente comme le premier réseau associatif de financement des créateurs-repreneurs d’entreprises, le département fait un grand pas vers l’avant pour l’économie locale. Avec l’aboutissement de ce projet, Mayotte devient la 226ème initiative locale dans tout le territoire français. Grâce à Initiative France, ce ne sont pas moins de 16 100 entreprises et 40 750 emplois créés ou maintenus en 2015. Avec plus de 139 millions d’euros de prêt.

Des chiffres qui démontrent l’importance la nécessité que le département accède enfin à un réseau d’une telle ampleur qui a fait ses preuves. Un réseau qui soutient les créateurs et évalue leur projet et le financement par un prêt d’honneur sans intérêts et sans garanties. Tout cela avec un accompagnement dans les années cruciales du démarrage. « Le taux de mortalité d’entreprise dans l’île est trop important. Nous n’avons plus le droit de voir des échecs d’entreprises qui disparaissent en quelques années, voir quelques mois. Nous devons avant tout les pérenniser », déplore Mohamed Ali Hamid, président de la CCI. Beaucoup de porteurs de projets viables renoncent ou échouent souvent, faute de bénéficier d’un accompagnement adapté et d’un financement adéquat. D’où le projet de la CCI d’impulser la création de la Plateforme I nitiative Mayotte dès cette année avec un modèle d’intervention commun aux autres plateformes de l’hexagone et des autres territoires français d’outremer, reposant sur deux grandes idées complémentaires. Sont concernés les prêts compris entre 5 000 et 20 000 euros Le prêt d’honneur sans intérêt et sans garantie qui permet le renforcement des fonds propres des créateurs, repreneurs et développeurs d’entreprises.

La plateforme locale pourra ainsi accorder des prêts d’honneur dont les montants pourront aller jusqu’à 20 000 €. Ce prêt d’honneur a vocation à faciliter ensuite l’accès de l’entrepreneur à un financement complémentaire des banques qui s’appuient sur l’expertise de la plateforme et sur le travail approfondi mené en amont. Les chiffres nationaux donnent un ratio d’effet levier de 8 par rapport au financement bancaire susceptible d’être levé, ce qui veut dire en d’autres termes, qu’1 € prêté par la plateforme permet de mobiliser 8 € de prêt bancaire.L’accompagnement des nouveaux entrepreneurs pendant toute la durée du prêt d’honneur avec éventuellement un suivi individualisé par des parrains bénévoles issus du monde de l’entreprise.

Le taux de pérennité à 3 ans des entreprises soutenues par une plateforme est de l’ordre de 88 % (chiffres nationales). Cette plateforme s’adresse en premier lieu aux TPE (très petites entreprises) et PME (petites et moyennes entreprises). « Il faut savoir que l’accompagnement des entreprises va les amener à se développer. C’est donc un élément créateur d’emplois dans le territoire… Cela implique la nécessité d’unir tous les acteurs accompagnateurs et ne pas se faire de concurrence », souligne le représentant du préfet. Les porteurs de projets peuvent se rapprocher de la CCI Pour la mise en place de la Plateforme I nitiative Mayotte, la CCI a donc invité les entrepreneurs de notre territoire à prendre part à l’Assemblée générale Constitutive pour le voté du conseil d’administration. Avant ce vote, les 80 personnes venues sur place ont assisté à la présentation de la plateforme avec la diffusion de deux petits films présentant le réseau Initiative France.

Cette association de loi 1901 est fondée sur trois axes croissance, efficacité et cohésion qui regroupe 16 000 bénévoles et 900 salariés. Elle est composée de 6 collèges : collectivités publiques, organismes financiers, entreprises, opérateurs, qualifies et bénéficiaires. Le statut de la plateforme, le règlement intérieur ainsi qu’un bulletin d’adhésion et de cotisation pour l’année 2016-2017 ont été distribués à tout le public présent.


 

Conseil d’administration : Élu porteur du projet : Mohamed Ali Hamid Technicien en charge du projet : Omar Simba Collège collectivité publique
– Conseil Départemental de Mayotte
– Mairie de Mamoudzou
– Mairie de Koungou
– Mairie de Tsingoni Collège organismes financiers
– BFC OI : M. Issouf Madi
– Banque de la Réunion : M. Claude Lesport
– Crédit Agricole : M. Nicolas Peltier
– Groupama Assurances : Mme Maude Canales Collège des entreprises
– Mayotte Topo : M. Saïdina Ali Saïd Chanfi
– Sarl Naria : Daroueche Bamoudou
– Laiterie de Mayotte : M. Olivier Novou
– UPS Sécurité : M. Bourahima Ali Ousséni
– Mayana Conduite : M. Amine Biko Maoudjoudi
– Somapresse : M. Laurent Canavate Collège opérateurs
– CCI Mayotte : M. Alexandre Kasteloot
– GEMTIC
– GEMTOUR
– GEMCOM : M. Sourane Mohamede
– FMBTP : M. Mohamed Naoioui
– Centre de Ressources : Mme Djazila Madi Chanfi
– Oudjerebou : Mme Farah Haffidou Collège des qualifies
– Cabinet Mahorais de Conseil : Mme Sania Youssouf
– Groupe CIOA : M. Ousséni Youssoufou
– Mzé Conseil : M. Guillaume Jaouen
– 13° Sud : M. Rémy Exelmans
– M. Mahamoud Azihary

Oirdi Anli

Jeanine Assani Issouf à Mayotte le 24 septembre

Elle a été invitée par un comité local composé de la mairie de M’Tsamboro, du CROS de Mayotte, du Département, du Vice-rectorat, de l’association pour le développement de l’athlétisme à Mayotte, de la DRJSCS et de la ville de Mamoudzou. Et si son programme est en cours de réalisation, un accueil et un séjour de superstar devraient l’attendre. Selon nos informations, la Marseillaise devrait rencontrer les institutionnels, visiter les clubs d’athlétisme existants ou encore se rendre dans les écoles pour échanger avec les jeunes Mahorais et peut-être susciter des vocations. Plus de détails dans les jours à venir.

Crédit photo : MaxPPP

L’hémicycle accepte une dotation « sous-évaluée »

Mais le principal sujet portait sur la réforme de la dotation globale de fonctionnement (DGF) régionale. Vendredi dernier, le gouvernement a transmis au préfet un projet d’article dans le cadre du projet de loi de finances pour 2017. Il demande d’urgence l’avis du Conseil départemental sur la dotation que l’État souhaite allouer à Mayotte à savoir, un peu plus de 800 000 €. Mais beaucoup, notamment dans l’opposition, s’accordent pour dire que la subvention est trop faible. En cause un calcul effectué à partir du dernier recensement de la population tant décrié.

Il a fallu attendre la fin de la séance pour que le sujet épineux de la DGF soit abordé. Le Conseil départemental exerçant depuis quelques années un certain nombre de compétences dévolues aux régions sans compensation de la part de l’État, ce dernier a décidé après négociation avec les élus mahorais de s’engager à financer le département via l’attribution d’une DGF régionale au prorata des compétences exercées par ce dernier.

Deux grandes thématiques ont été retenues pour cette dotation par le premier ministre à savoir « l’aménagement du territoire et environnement » et le « développement économique ». Si tous s’accordent pour saluer cette DGF de la part du gouvernement, les échanges n’en ont pas néanmoins été nourris entre l’opposition représentée par les élus du MDM et de l’UDI (Chihabouddine Ben Youssouf, Ahamed A. Douchina et Daniel Zaïdani) et la majorité UMP du président Soibahadine Ibrahim. Le désaccord porte principalement sur deux points. Le premier concerne le calcul de la dotation.

En effet, celle-ci a été établie par rapport au montant moyen des DGF par habitant ultramarin en 2016 (26,45 €/personne) multiplié par le total de la population de l’île (217 091 habitants) ce qui donne le montant de 804 000 €. Un chiffre sous-évalué selon ses contradicteurs car le chiffre de la population totale repose sur le recensement de 2012, « mais nous sommes en 2016 », interpelle Daniel Zaïdani.

En 4 ans, la population a bien évidemment augmenté et à cela s’ajoute l’immigration clandestine que l’ancien président du Conseil départemental estime à 30 000 entrées illégales sur le territoire par an. « Le calcul est erroné », résume l’élu du canton n° 2 de Mamoudzou, Chihabouddine Ben Youssouf. « Nous sommes d’accord avec le principe de la DGF mais si nous donnions un avis favorable à la proposition de l’État, cela voudrait dire que nous sommes d’accord avec son calcul, or nous ne le sommes pas », ajoute le conseiller départemental de Pamandzi.

Au-delà de cet aspect quantitatif, l’opposition reproche également à la majorité « le manque d’anticipation » et le manque ou l’absence de réunion de concertation avec Paris pour renégocier le montant de la DGF. Le deuxième point sur lequel les ténors du MDM et de l’UDI ne sont pas d’accord, c’est l’oubli dans la DGF de certaines compétences régionales qu’exerce le département comme la formation professionnelle. Comme le stipule le rapport du département, ce dernier « prend acte des propositions (NDLR : notamment au niveau du montant de la dotation) faites par l’État, mais elles demeurent néanmoins très insuffisantes au regard des compétences déjà exercées ».

Ainsi, l’hémicycle a adopté le projet d’article dans le cadre de la loi finance 2017 du gouvernement « sous réserve » que cette DGF ne soit qu’un « début de réponde au regard des enjeux qui se posent sur le territoire et au regard des compétences (régionales) déjà exercées par le département » qui ne sont pas encore compensées financièrement par l’État.

GD

Kinolaser : un jeu vidéo grandeur nature

C’est un nouveau concept de loisirs qui connait un grand engouement dans le monde entier. Petit ou grand, tout le monde a déjà joué aux cowboys et aux indiens. Dérivé du paintball, mais sans aucun impact, le Laser Game en extérieur permet à tous de revivre ces sensations uniques. Il s’agit d’un jeu de tir laser où les participants s’affrontent pour marquer un maximum de points. La technologie «Laser Game Exclusive 100% Laser» vous permet des tirs extrêmement précis, de courir dans les zones de jeu et de jouer comme vous voulez. Deux équipes équipées d’un casque et d’un marqueur laser «pistolets Lasers» qui envoient un signal infrarouge s’affrontent pour remporter la victoire. Avec du matériel aux normes CE, sans danger et respectueux de l’environnement, le marqueur fonctionne sans fil, et offre une prise en main rapide. Un haut-parleur intégré dans chaque laser permet une compréhension du jeu et une immersion sans égal.

Hélène Berthet

« Cela ne fait pas mal. Il n’y a aucun risque pour la santé et l’environnement », souligne Hélène Berthet, gérante de la société. Une offre de location de matériel est aussi proposée Plusieurs scénarios sont possibles en fonction de vos envies, les adultes comme les enfants pourront s’amuser dans cet espace naturel au milieu des bambous. Les joueurs ont la possibilité de se mettre dans la peau d’un médecin, d’un commando, d’un grenadier ou super soldat voir même sniper selon l’envie et le désir de chacun. Tout cela est possible grâce au paramétrage des lasers. Une partie dure 20 minutes pour un prix de 10 euros par joueur et 8 euros à partir de 12 personnes. Il est fortement recommandé de réserver avant de se rendre sur place et de porter des chaussures fermées. Cette nouvelle activité très ludique est proposée par la société Kinolaser. Créée en octobre 2015, elle ne démarre son activité que ce week-end pour cause de démarches trop longues. L’idée vient d’Hélène Berthet arrivée, dans l’île en janvier 2015, qui veut améliorer l’offre de loisirs dans le département. «Les gens peuvent venir jouer sur place, mais aussi louer notre matériel et aller jouer où bon leur semble. On se déplace partout», indique la gérante. Le Laser Game est accessible à partir de six ans et peut se pratiquer à partir de six joueurs jusqu’à une vingtaine de joueurs. Les plus petits ne sont pas oubliés puisqu’il existe également des structures gonflables pour les enfants de deux à douze ans pour 5 euros la demi-journée.

Des modèles de différentes tailles, adaptés à l’environnement de l’île sont proposés : thème de la jungle et de la mer. Situé sur un terrain de 3 000 m², dans un endroit calme, reposant et à l’ombre, l’emplacement du Kinolaser reste un endroit idéal pour passer du temps en famille. Parmi ses projets, Hélène souhaite augmenter l’offre dédiée aux enfants, mais aussi ajouter des obstacles pour le Laser Game. Un snack qui proposerait une restauration le midi est également envisagé. Ouvert du lundi au vendredi (fermé le mardi) de 9h à 12h puis de 13h30 à 17h30 et le week-end de 9h à 12h et de 13h30 à 17h30. Possibilité de réserver en dehors des horaires d’ouvertures.

Oirdi Anli

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes