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« C’est un document stratégique pour les quinze prochaines années »

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Avec le plan local d’urbanisme intercommunal (PLU-I), l’agglomération Dembéni-Mamoudzou espère soulager le nord de son territoire au profit du sud.

La communauté d’agglomération de Dembéni-Mamoudzou a élaboré et voté son plan local d’urbanisme intercommunal (PLU-I), le 24 juin. Ce jeudi, la collectivité a organisé une conférence de presse pour en rappeler les enjeux.

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De gauche à droite, El-Mahaboubi Omar, directeur général adjoint en charge de l’aménagement à la Ville de Mamoudzou, Abdou Hariti, directeur général des services par intérim de la Cadema, Ambdilwahedou Soumaïla, maire de Mamoudzou et premier vice-président de la Cadema, et Fabien Trifol, directeur de l’aménagement à la Cadema.

A quoi va servir ce plan ?

Derrière son nom pompeux, le plan local d’urbanisme intercommunal (PLU-I) a une importance capitale sur un territoire comme l’agglomération Dembéni-Mamoudzou. Soumise à une poussée démographique rare à l’échelle nationale, ses besoins d’aménagement sont cruciaux et doivent être cadrés pour éviter tout développement anarchique de l’urbanisation. « C’est un document stratégique et important pour les quinze prochaines années. Son application a des conséquences directes avec l’ouverture à l’urbanisation 170 hectares », donne comme exemple Ambdilwahedou Soumaïla, le premier vice-président de la Cadema, ce jeudi. Ce document détermine ainsi les espaces réservés aux logements, au développement touristique, aux équipements structurants ou aux mobilités douces. Parmi les quatre axes stratégiques, il est demandé de « définir la taille pour la Cadema idéale à horizon 2037 ». L’élu table ainsi sur « 70.000 personnes supplémentaires attendus » d’ici là. Pour rappel, il y en a 87.285 en 2017 selon le dernier recensement de l’Insee.

Est-ce que les règles d’urbanisme changent ?

Oui, c’est l’idée. Parmi les innovations majeures, la hauteur des bâtiments n’est plus limitée à quatre niveaux, mais peut grimper à cinq ou six niveaux. Attention, toutefois, tous les projets ne pourront pas monter aussi haut. La Cadema privilégiera des bâtiments HQE, pour haute qualité environnementale. L’un des premiers à en bénéficier par exemple, le groupe Amanta (propriétaire du Jardin Maoré), a pu ainsi valider son permis de construire pour son hôtel Mahabou, sur le front de mer de Mamoudzou.

Quels sont les objectifs des collectivités ?

Le maire de Mamoudzou espère aussi pourvoir « soulager la zone nord, la zone économique de Kawéni et de nous permettre de nous orienter vers le sud ». Car même si le développement d’Hamaha est prévu, trois zones d’activités économiques doivent voir le jour, à Tsoundzou 2, Ironi Bé et Ongojou. « Notre idée, c’est l’équilibrage territorial », assure l’élu.

Concernant l’habitat, la construction de 1.000 logements par an est prévue. Ils seront à la fois « sociaux » et de « haut standing ». Ainsi, un permis de construire pour 200 logements Tsoundzou 2 a ainsi été attribuée dès ce mercredi, et un autre pour un projet de la SIM (Société immobilière de Mayotte) à Ongojou doit suivre. Sur le territoire de la collectivité, d’autres projets sont d’ores et déjà prévus, comme le quartier connecté de Doujani ou l’écoquartier de Tsararano-Dembéni.

La résorption de l’habitat insalubre n’est pas oubliée. Le vice-président de la Cadema mentionne notamment trois opérations, l’une à M’tsapéré, les deux autres dans les quartiers Disma à Kawéni et Kardjavendza à Ongojou.

Va-t-on vers le tout-béton ?

Si de nouveaux espaces vont être urbanisés, le PLU-I doit garantir « la protection du patrimoine naturel et culturel » dans son deuxième axe stratégique. Le vice-président de la Cadema cite la biodiversité et les ressources en eau. Le document doit protéger la zone maraîchère de Kawéni. « C’est un vrai sujet dans la réflexion globale. Même si c’est en plein centre-ville, il fallait aussi protéger cette chaîne », défend l’élu, qui mentionne aussi le ponton de pêche de M’tsapéré.

43% des zones agricoles et 42% des zones naturelles sont aussi préservées. Des projets agro-touristiques doivent également voir le jour.

Peut-on s’opposer à ce qui est prévu ?

C’est assez courant, d’autant plus à Mayotte, les habitants se sentent parfois devant le fait accompli quant au devenir de leur terrain. Interrogé sur cette question, Ambdilwahedou Soumaïla répond que « l’information est souvent une flèche à double-sens. Quand on ne l’a pas, il faut aller la chercher. Nous sommes à disposition. C’est pourquoi à travers [les médias], nous avons relayé l’information aux habitants de la Cadema, de Mayotte et tous les porteurs de projet qui veulent s’installer dans notre périmètre ».

Où peut-on voir ce PLU-I ?

Ce document public est disponible au siège de la communauté d’agglomération, dans le centre de Mamoudzou. « On a un service dédié à la gestion de ce PLU-I, en coordination avec les communes qui délivrent les permis de construire. Il est aussi disponible sur Geoportail, mais c’est un peu technique. Donc le plus simple est de venir à la Cadema pour avoir une explication claire avec ces numéros de parcelle, ce qu’il y a le droit de faire ou ne pa faire », explique Fabien Trifol, directeur de l’aménagement à la Cadema.

« On va vérifier que chaque euro est nécessaire et efficace »

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François-Noël Buffet, ministre délégué aux Outre-mer auprès du Premier ministre, Michel Barnier, a dû défendre un budget en baisse, devant la commission de l’Outremer de l’Assemblée nationale, mercredi soir.

Les baisses de budget n’épargneront pas l’Outre-mer. Mercredi soir, François-Noël Buffet, le ministre qui en a la charge, était reçu par la commission de l’Outremer de l’Assemblée nationale. Il n‘exclut pas un effort cependant pour Mayotte, « au regard de la situation spécifique de ce territoire ».

L’artiste Diamond Platnumz enchante le festival de Mayotte

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Parmi les artistes invités au festival de Mayotte, ce week-end, le chanteur Diamondz Platnumz s’est produit sur scène au stade de foot d’Acoua. Ce samedi 2 novembre, en clôture de la quatrième édition du festival de Mayotte, la star internationale auteur du tube « Koma sava » s’est produit devant environ 6.000 visiteurs.

Devant un public conquis, l’artiste d’origine tanzanienne a enchaîné les chorégraphies survoltées et a invité quelques fans à le rejoindre sur scène. Un souvenir que les fans mahorais n’oublieront pas, tout comme le passage de Dadiposlim et Zuchu, la veille, lors de la première soirée du festival.

Trois jours de réflexion au forum économique de l’océan Indien

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Le quatorzième forum économique de l’océan Indien ouvre ses portes, ce mardi 5 novembre, dans la toute nouvelle Technopôle de Mayotte à Dembéni, qui sera inaugurée la veille de l’événement. Durant les trois jours coorganisés par Cap Business et l’Agence de développement et d’innovation de Mayotte (Adim), les participants pourront joindre des ateliers ou assister à des tables rondes qui suivront le thème cette année de « Produire régional ». Cet événement se veut au cœur des enjeux et des opportunités de la production régionale pour contribuer à son développement et à sa promotion.

Un mois consacré à l’économie sociale et solidaire

Dans le cadre du mois de l’économie sociale et solidaire (ESS), la Chambre régionale de l’économie sociale et solidaire (Cress) de Mayotte organise une soixantaine d’événements afin de présenter aux entrepreneurs, étudiants, salariés ou encore acteurs publics la façon dont l’ESS contribue au développement. Cette semaine, plusieurs événements comptent ouvrir ce mois de conférences et manifestations, notamment la Webinaire « Expériences ultramarines : promouvoir des talents locaux », le 5 novembre, de 16h à 17h, un autre intitulé « Comment répondre à l’appel à projet Fond ESS ? », le 6 novembre de 9h à 12h, ou encore l’inauguration des locaux de Ceta’Maore à Pamandzi, de 17h30 à 22h.

La pêche des crustacés interdites jusqu’au 31 mars 2025

Du 1er novembre au 31 mars, la pêche, la vente et la détention des langoustes, des cigales de mer et des crabes de mangrove est interdite par arrêté préfectoral.

Une période de répit pour les crustacés, pour qu’ils puissent se reproduire et « enrichir le lagon pour les saisons à venir », précise le Parc naturel marin de Mayotte. Il invite les pécheurs, les consommateurs, les restaurateurs… au respect de la réglementation.

Le spectacle de danse « Huka – [être soi-même] » au pôle culturel de Chirongui

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Le pôle culturel de Chirongui continue sa saison culturelle avec le nouveau spectacle de danse « Huka – [être soi-même] des deux artistes danseurs d’Hip Hop Evolution. Le rendez-vous est donné mardi 5 novembre à 18h30, pour découvrir le mélange de hip-hop et danses traditionnelles qui permet d’aborder les thèmes de la tradition, de la modernité et de la relation à l’autre en lien avec la tolérance et la construction de l’identité. Plus d’information sur place, ou le site internet du pôle. Le spectacle est sur réservation obligatoire en vue de la jauge en salle.

L’assemblée générale des taxis Vanille prévue le 16 novembre

Les associés de la coopérative Taxi Vanille 976 sont invités par le conseil d’administration à participer à l’assemblée générale ordinaire, le samedi 16 novembre, de 9h à 12h au restaurant « Les délices d’Alice » à M’tsangamouji.  Pour tout renseignement, les deux numéros suivants sont disponibles, 06 39 69 07 56 ou 06 39 26 69 18 ou direction@taxivanille976.com

Grève au Département : un durcissement prévu dès ce lundi

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La barge Le Polé a repris les traversées.

L’intersyndicale du Département de Mayotte prévient qu’à partir de ce lundi, « les actions de mobilisation se renforceront, entraînant une paralysie importante des services départementaux. Les perturbations affecteront notamment les transports maritimes, avec une interruption significative des rotations des barges reliant les îles ». Dans son communiqué daté de samedi, les syndicats à l’origine du mouvement commencé le lundi 28 octobre regrettent « une rupture totale de communication avec les élus du conseil départemental ». Sur une plateforme, ils avaient égrené une série de revendications allant des conditions de travail, au dialogue social, à l’évolution des carrières et aux rémunérations.

En sus, il y a la volonté du Département de Mayotte d’appliquer la durée de travail légale dans la fonction publique, à savoir 1.607 heures par an. Les agents ont exprimé des inquiétudes concernant les jours fériés musulmans. Dans sa décision du 10 octobre, la commission permanente du CD actait pourtant que le temps de travail hebdomadaire est fixé à 36 heures et 30 minutes pour dégager quatre jours supplémentaires, l’Aïd-el-fetir, l’Aïd-el-kébir, Miradji et Maoulida.

Des réunions pour trouver une issue ont eu lieu, dont la dernière, le jeudi 31 octobre. Selon l’intersyndicale, « les autorités ont une nouvelle fois refusé de prendre en compte les revendications légitimes des agents ». Elle demande toutefois « aux citoyens de comprendre les raisons profondes de cette mobilisation et les sacrifices que les agents consentent pour défendre la dignité de leurs métiers et garantir un service public de qualité », assurant rester ouverte « à toute reprise des discussions ».

La finale mahoraise de la Voix des Outre-mer a lieu ce lundi

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L'année dernière, des masterclass avaient aussi lieu pour entraîner les candidats au concours. Photo d'archive.

Après trois journées de masterclass, permettant aux candidats de s’entraîner, la finale mahoraise de la voix des Outre-mer aura lieu ce lundi, à 16h, à l’école Musique à Mayotte, à Mamoudzou. Cette année, ils sont neuf candidats à se disputer la place pour se rendre à la finale nationale de cette septième édition, qui aura lieu à l’Opéra Bastille, à Paris.

VIDÉO. « C’est assez incroyable de voir autant de cétacés au même endroit ! »

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Les observateurs en mer de Céta’Maoré ont comme mission de récolter des données sur les différentes espèces.

Afin de préserver les différents mammifères marins de Mayotte, l’association Céta’Maoré déploie depuis plusieurs années le programme de suivi participatif Wujua. Dans ce cadre, les bénévoles prennent régulièrement le large pour récolter des données sur les dauphins et baleines. Nous avons suivi ces observateurs en mer, de leur formation à une de leur sortie dédiée. Reportage.

« Que connaissez-vous des mammifères marins ? » Si en ce début de formation pour devenir observateur en mer, elles n’en savent pas grand-chose, la vingtaine de personnes présentes dans les locaux de la mairie de Bandrélé est sur le point de devenir experte en écoutant le cours donné par David Lorieux. Le chargé de missions Actions pédagogiques et coordinateur scientifique de l’association Céta’Maoré les prépare à prendre la mer pour contribuer au projet Wujua. Du verbe « connaître » en shimaoré, il s’agit d’un programme de suivi participatif des différentes espèces de mammifères marins présentes à Mayotte. Pour être apte à prendre part aux sorties dédiées organisées par l’organisme, les bénévoles doivent tout d’abord apprendre à différencier globicéphales, longs becs, stenelles tachetés, tursiops et autres dauphins. « Celui-ci à un petit bec et une bande noire qui part des yeux, comme un masque », évoque le formateur pour décrire le dauphin de Fraser à l’auditoire. Que ce soit au physique où aux sons, il est important que les futurs observateurs sachent distinguer les différents mammifères.

Les apprentis doivent aussi apprendre à remplir scrupuleusement les fiches d’observation en utilisant les différents codes : heure, coordonnées GPS, espèce, nombre d’individus, comportement… chaque détail est minutieusement noté pour renforcer les données de l’association. Au sortir de la formation, tout le monde est prêt à embarquer. « C’était intéressant, je ne savais pas qu’il y avait autant d’espèces différentes à Mayotte », retient Alain.

Une espèce pas encore observée

Nous retrouvons David Lorieux et une douzaine de nouveaux observateurs, deux mois plus tard, au bord du bateau que Lagon Aventure met à disposition pour assurer ces sorties pédagogiques. « On essaye d’être trois de chaque côté du bateau pour être sûr de ne rien louper », lance le chargé de mission à son équipage de bénévoles. « Si vous voyez quelque chose, lever haut la main pour que le pilote ralentisse. »

Il n’aura fallu qu’une demi-heure pour que le capitaine reçoive un appel radio l’alertant de la présence de plusieurs centaines de dauphins d’Électre et de Fraser à proximité de l’îlot Bandrélé. « C’est parti ! », s’enthousiasme le coordinateur de la mission, qui se réjouit de pouvoir rencontrer ces espèces. « On n’a pas encore observé le dauphin de Fraser durant la campagne Wujua 2024, ni l’année dernière, donc ce serait une première », s’impatiente-t-il alors que le bateau fend les vagues à toute allure. Les dauphins ont préparé un véritable festival pour l’équipe à leur arrivée sur les lieux : au moins une soixantaine de Fraser font la course tandis que plus de 500 péponocéphales, l’autre nom des dauphins d’Électre, jouent ou se reposent à la surface. Le bateau coupe le moteur et ne cherche pas aller trop près, pour garder une approche respectueuse des animaux. « Si les dauphins veulent s’approcher, cela doit venir d’eux-mêmes », rappelle David Lorieux. Cela ne manque pas : peu farouches, les péponocéphales, reconnaissables à leur bec arrondi et lèvres blanches, viennent à notre rencontre et jouent à passer sous l’embarcation. « On est encerclés ! », constate avec joie Aurélien Tambutté, un des bénévoles.Tous se précipitent sur leur appareils photos pour capturer en rafale les images qui serviront à documenter ces espèces. Cette photo-identification permet de confirmer l’espèce et pour celles communes, d’assurer un suivi qui peut aller jusqu’à l’individu.

« C’est la première fois que je vois un tel spectacle »

Pendant ce temps, David Lorieux plonge un hydrophone à sept mètres de profondeur. « Cela permet d’enregistrer les sons sous-marins. Notre but est de faire un catalogue sonore des espèces marines, car on connaît bien le chant des baleines mais très peu les sons émis par certains dauphins », explique-t-il alors qu’on peut désormais entendre les cliquetis et sifflements s’échapper du haut-parleur présent sur le bateau. Magali Daco, coordinatrice adjointe du jour, remplit de son côté la fiche terrain, notant le plus de détails possibles sur l’observation.

La matinée sera rythmée par les sauts des dauphins, qui offrent une véritable carte postale en se pavanant avec le mont Choungui en arrière-plan. L’après-midi, l’équipe prend la direction de l’extérieur du lagon, à la recherche d’espèces plus rares comme le cachalot nain, tous sont plus que satisfaits de l’observation qu’ils ont pu faire. « C’est la première fois de ma vie que je vois un tel spectacle », n’en revient pas Jesus, un des observateurs. « Pour moi, c’est important de connaître un peu plus la nature pour savoir comment on peut faire attention et protéger notre environnement », développe-t-il pour expliquer sa présence à bord. « C’est assez incroyable de voir autant de cétacés au même endroit ! À l’heure d’une nouvelle extinction de masse, c’est une chance de pouvoir acquérir des connaissances dessus », estime Aurélien Tambutté. Des savoirs nécessaires pour sauvegarder ces espèces : mieux les connaître permet d’avoir de meilleures mesures de gestion sur ces animaux, en identifiant par exemple s’ils sont en danger ou menacés, comme nous l’explique David Lorieux. « Plus on va avoir de la donnée, plus on va connaître pour mieux protéger. »

La pêche des crustacés interdites jusqu’au 31 mars 2025

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Du 1er novembre au 31 mars, la pêche, la vente et la détention des langoustes, des cigales de mer et des crabes de mangrove sont interdites par arrêté préfectoral. Une période de répit pour les crustacés, pour qu’ils puissent se reproduire et « enrichir le lagon pour les saisons à venir », précise le Parc naturel marin de Mayotte. Il invite les pécheurs, les consommateurs, les restaurateurs… au respect de la réglementation.

Carburant : les prix augmentent en novembre

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Les prix des différents carburants vont augmenter ce 1er novembre, en raison de la hausse des cours moyens mondiaux des produits pétroliers (+6,6% pour le gazole et +6% pour l’essence). Ainsi, le prix du supercarburant sans plomb passe de 1,7 à 1,75 euro tandis que celui du gazole augmente de 4 centimes, le faisant passer à 1,45 euro. Le prix du pétrole lampant passe de 1,22 à 1,25 euro, celui du gazole marin de 1,01 à 1,05 euro et celui du mélange détaxé de 1,16 à 1,21 euro. Le prix de la bouteille de 12 kilos de gaz augmente aussi, passant de 24,5 à 25 euros.

Madi Madi Souf plaide pour un retour à six escadrons de gendarmerie mobile

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Quatre escadrons de gendarmerie mobile sont en permanence à Mayotte. Leurs missions sont le maintien de l’ordre et la lutte contre l’immigration clandestine. Photo archives

Président de l’association des maires, Madi Madi Souf a adressé une lettre à Bruno Retailleau, le ministre de l’Intérieur, ce mercredi. Il y fait part « d’une accalmie de la violence et une baisse de la délinquance sur l’ensemble de l’île ». Toutefois, il appuie une demande locale, c’est d’un renfort de deux escadrons de gendarmerie mobile. Il y défend aussi un voyage récemment effectué aux Comores qui lui vaut une volée de bois vert (voir par ailleurs).

Six escadrons

La rentrée compliquée de 2023 avait poussé le gouvernement a envoyé un cinquième, puis un sixième escadron de gendarmerie mobile à Mayotte, pour prêter main forte aux quatre escadrons « permanents » (une relève est assurée tous les trois mois). Après d’autres renforts au cours de l’opération Mayotte Place nette, le territoire était revenu en juillet aux quatre escadrons initiaux en raison des Jeux olympiques et paralympique et la crise en Nouvelle-Calédonie. Profitant du passage à Mayotte du général Lionel Lavergne, commandant de la gendarmerie d’Outremer, Madi Madi Souf requiert le retour des deux escadrons supplémentaires dans un courrier envoyé à Bruno Retailleau, ministre de l’Intérieur. « Il est urgent que ces deux escadrons mobiles reviennent rapidement sur Mayotte pour stabiliser les équipes de six qui est aujourd’hui l’effectif cible permettant de répondre aux exigences de sécurité à Mayotte », fait-il valoir auprès du ministre. Côté gendarmerie et préfecture de Mayotte, on espère ce retour également pour le décasage du quartier Mavadzani à Majicavo-Koropa.

Renforcement des polices

Concernant la sécurité, le président de l’association des maires partage l’avis du préfet de Mayotte, François-Xavier Bieuville, qui communiquait dernièrement sur « une baisse de 5,8% » des faits de violence à Mayotte. « Il a été observé depuis quelques mois maintenant une accalmie de la violence et une baisse de la délinquance sur l’ensemble de l’île et fortement sur la Petite-Terre », juge Madi Madi Souf, qui fait part de plusieurs requêtes des élus locaux, à savoir « maintenir le flux d’informations partagées entre les élus et les forces de l’ordre », « accompagner la montée en compétences des policiers municipaux », « équiper les polices municipales en terme de dotation d’habillement, d’armement, de mobiliers et matériels roulants (véhicules, moto, vélo…) ».

Chiens errants

La préfecture de Mayotte a lancé un plan Chiens, conformément aux annonces de Marie Guévenoux, l’ancienne ministre déléguée à l’Outremer. Celui-ci comporte plusieurs objectifs, comme la régulation des chiens dans l’espace public, « faire respecter l’obligation de garder son chien en laisse dans l’espace public » ou encore limiter la reproduction des animaux pour ce qui est des communes. Les propriétaires sont, eux, invités à faire identifier leurs chiens à partir de sept mois et leurs chats dès quatre mois. De son côté, l’État s’engage à financer des projets sur le projet ou procéder à des opérations de capture. Si Madi Madi Souf loue l’initiative préfectorale, il mentionne aussi les difficultés sur le territoire, à savoir « des problèmes de gardiennage vite saturé, notamment sur Petite-Terre ».

Toutefois, il s’accorde sur le fait de « repenser ce dispositif de chiens errants qui sont trop nombreux et utilisés comme des chiens d’attaques par les voyous ».

« Développer des coopérations sécuritaires »

Le voyage en septembre aux Comores, accompagné d’une délégation du conseil cadial, vaut au président de l’association des maires de sévères critiques (voir par ailleurs). Pourtant, dans le courrier adressé au ministre de l’Intérieur, il y défend également son initiative en vue « de développer des coopérations sécuritaires avec les pays voisins/transfrontaliers notamment Madagasacar et les Comores ». Ce renforcement permettrait, selon lui, de « lutter ensemble contre les filières d’immigration clandestine, les trafiquants de stupéfiants et la filière islamiste ».

Risques naturels : « Nous avons besoin de faire passer des messages pour prévenir »

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Les participants pouvaient participer à des quiz pour s’informer sur les risques de manière ludique. Ici le préfet de Mayotte, François-Xavier Bieuville.

Concernant les risques naturels, Mayotte n’est pas en reste. Séismes, tsunamis cyclones, inondations, sans oublier l’érosion côtière, ils sont nombreux et multiples. Pour cette raison, la préfecture de Mayotte a organisé une journée d’action face aux risques, ce mercredi, à Mamoudzou, pour informer la population.

Cinq jeunes Mahorais à la découverte de la Belgique en train

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Les jeunes partent du 5 au 11 novembre et vont visiter plusieurs villes de Belgique, comme Bruxelles, Namur ou Bruges.

Dans le cadre du dispositif de l’Union européenne, « Discover EU », le centre régional d’information jeunesse (Crij) emmène cinq jeunes adultes en Belgique. Au programme, visite du Parlement européen, du musée de l’Europe et de la Cité des métiers pour « s’ouvrir sur le monde » et inspirer des vocations.

« Il ne faut pas arriver en retard à l’aéroport », prévient Abdillah Said Ali, responsable mobilité du centre régional d’information jeunesse (Crij). Quelques jeunes étaient réunis, mercredi matin, dans les locaux de l’association à Cavani pour assister à la réunion d’information sur le dispositif « Discover UE ». Parmi eux, Ali, Media, Moina Hairia, Ismaël et Soilahadine sont sur le départ. Dans quelques jours, le 5 novembre, ils vont s’envoler pour la Belgique, accompagnés d’Abdillah Said Ali jusqu’au 11 novembre. Selon lui, c’est l’occasion pour les jeunes d’acquérir une « autonomie », mais aussi d’en apprendre plus sur l’Europe et les formations qui y sont proposées. « Beaucoup ne pensent qu’à la métropole en termes de formation. Alors on a aussi organisé une visite à la Cité des métiers de Bruxelles pour qu’ils puissent découvrir des opportunités », argue le responsable. Le dispositif, mis en place par l’Union européenne, permet à des jeunes de pays faisant partie du programme Erasmus + de découvrir l’Europe en train. Et le Crij bénéficie de financements pour trois destinations. La première est donc la Belgique.

Un programme chargé

Les critères pour y participer sont les suivants : être en situation régulière sur le territoire mahorais, et avoir 18 ans le premier jour du séjour. Ce dernier critère complique pas mal les choses pour Abdillah Said Ali, « nous avons eu une quinzaine de candidatures pour partir en Belgique, mais beaucoup n’avaient pas l’âge requis ». La sélection se fait sur la base de la motivation, et non sur les diplômes obtenus, « car on sait que vous n’en avez pas à cet âge », rigole le futur accompagnateur. Les cinq jeunes qui ont été retenus sont d’ailleurs en « contrat d’engagement jeune », qui les aide à définir leur projet professionnel. Pour Moina Hairia, c’est la possibilité de se rendre à la Cité des Métiers de Bruxelles qui l’a poussée à présenter son dossier, « parce que j’ai besoin de trouver une école ou une formation ». Bien sûr, tous s’enthousiasment de la possibilité de découvrir l’Europe et la Belgique, de « s’ouvrir au monde ». « Et on ne va pas juste dormir à l’hôtel », avertit Abdillah Said Ali : le programme est chargé avec une visite au Musée de l’Europe, du Parlement, du parc mini Europe, de la Cité des Métiers, de sites historiques à Bruges, Namur… Toutes ces activités vont être effectuées en train pour mieux apprécier les paysages, une solution écologique pour se déplacer. Et à la fin de ces étapes, prérequis de « Discover EU », les jeunes vont devoir écrire des comptes-rendus de ce qu’ils ont appris.

« On essayera de donner des nouvelles »

« Et il faut rassurer les parents », s’esclaffe Mohamed Nassor, directeur du Crij. Il se souvient d’une jeune fille qui souhaitait partir en Angleterre en attendant de repasser son baccalauréat et dont le père était très inquiet. « Dans ce cas, on fait un véritable travail de médiation et on accompagne aussi les parents », précise Abdillah Said Ali. Il tient à remercier les parents de soutenir leurs enfants, « même si on sait que ce n’est pas facile » en concluant tout sourire : « on essayera de vous donner des nouvelles pendant le voyage ».  Un message qui concerne directement Andilati, la mère de Media, venue assister à la réunion. Elle est contente pour son unique fille, même si elle s’inquiète toujours pour elle, et ce « même quand elle est à la maison ». Une occasion de connaître la Belgique… mais aussi de faire connaître Mayotte. Une rencontre est prévue avec d’autres jeunes de leur âge et c’est l’occasion parfaite de décrire l’île aux parfums. Une présentation visuelle a été préparée par les voyageurs sur la culture, les sites touristiques, les traditions, les préoccupations quotidiennes des Mahorais… S’ils ne sont « que » cinq à partir, deux autres projets sont à venir. Et les prochaines destinations sont l’Espagne et le Portugal. Le centre n’exclut pas la possibilité de s’engager dans d’autres dispositifs, « nous vivons dans une zone entourée de pays à connaître, comme l’Afrique du Sud, les Seychelles, Maurice, les Comores… », souligne le responsable mobilité.

Si tout le monde se réjouit du projet, qui est entièrement financé par l’Union européenne, il peine à trouver des candidats. La question de l’âge, les réticences de la famille en sont les principaux facteurs. Alors le Crij ambitionne de faire connaître le dispositif, notamment aux classes de terminale.

La troisième édition de la Caravane du livre s’installe à Bouéni

Le samedi 2 novembre, de 8h à 12h, la Caravane du Livre débarque au CCAS (centre communal de l’action sociale) de Bouéni. Le « salon ambulant du livre » parcoure pour la troisième fois l’île, pour mettre en avant les écrivains mahorais. Onze d’entre eux ont répondu présents et pourront dédicacer leurs ouvrages et échanger. La journée sera marquée par le lancement de « Mayotte la mer de mes mots » de Fatima Hamidouni, mais aussi par des danses culturelles, la révélation des gagnants du concours de poésie de l’atelier de l’écriture et la mise en valeur de projets littéraires avec le centre social.

Des projets en faveur de l’environnement dans le sud de Mayotte

La matinée de sensibilisation dédiée aux enjeux environnementaux, qui s’est déroulée, ce mercredi, a permis de présenter plusieurs projets portés par des très petites entreprises (TPE) et petites ou moyennes entreprises (PME). Par exemple, la création d’un bassin nautique pour promouvoir l’éco-tourisme, la volonté d’initier le recyclage des textiles pour réduire les déchets grâce à la sensibilisation, ou encore utiliser de la peinture réfléchissante sur les toitures pour isoler les maisons de l’extérieur. La communauté de communes du Sud, à l’origine de cette matinée, s’engage à soutenir ces initiatives par le biais d’un accompagnement personnalisé, en mobilisant ses partenaires institutionnels

Un « cyber day » à l’échelle de l’océan Indien

Ce jeudi, l’Observatoire de la cybersécurité organise un « cyber day » dédiée à la cybersécurité dans l’océan indien, au Creps de La Réunion, à Saint-Denis. Cet événement réunira des experts en cybersécurité qui échangerons sur les risques et les meilleures pratiques en matière de sécurité numérique. Cette journée sera ouverte en distanciel et propose un cycle de conférences, des démonstrations techniques ainsi que des retours d’expérience d’entreprises. Ces échanges ont pour but de prendre conscience des menaces et de découvrir des approches pratiques pour renforcer la résilience de leurs propres structures. De nombreux expert locaux seront au rendez-vous. Un évènement à suivre sur www.ocoi.org.

La ville de Mamoudzou clôture Octobre rose

Ce jeudi, la ville de Mamoudzou et son centre communal d’action sociale clôture Octobre rose, le mois dédié à la sensibilisation du cancer du sein, au travers d’une journée santé. Au programme stand de nutrition, démonstration d’autopalpation, activité physique ainsi qu’un fitness géant. De 8h à 13h30, sur la portion de la rue de la mairie entre le boulevard Halidi Selemani et l’avenue Mchindra Said, le stationnement est interdit jusqu’au jeudi à 14h30, tandis que la circulation est interdite depuis ce mercredi jusqu’à ce jeudi, 15h.

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes