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Un problème de voisinage bloque un point relais à M’tsapéré

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Le logement et l’entreprise se situent dans le même bâtiment, appartenant à Djamalddine, à M’tsapéré.

Depuis mi-septembre, un commerçant se voit dans l’impossibilité d’accéder à son logement et à sa boutique à cause d’un problème de voisinage avec son ancienne belle-famille. Un problème qui bloque l’ouverture d’un point relais de La Poste, l’un des seuls de Mamoudzou.

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La serrure de l’entrée principale a été changée sans l’accord du propriétaire.

 Djamalddine est dépassé par la situation. Le père de famille ne peut plus accéder à sa maison, rue Mosquée N’guizi à M’tsapéré, dans la commune de Mamoudzou, depuis la mi-septembre. Il vit désormais avec sa femme et sa fille à Passamainty « avec seulement quelques affaires ». Ses voisins, avec qui il partage sa cour, bloquent l’entrée de son logement, où se trouvent également ses bureaux, et du point relais de La Poste qu’il s’apprêtait à ouvrir. Et ce ne sont pas des inconnus, puisqu’il s’agit de son ancienne belle-famille.

« C’est chez moi, pas chez eux »

Une partie de leur maison est construite sur la propriété de l’homme et de sa première conjointe, depuis décédée. L’acte de propriété est d’ailleurs au nom de leur jeune fille. Depuis plusieurs années, il donne l’autorisation à sa belle-famille et leurs locataires de passer dans la cour, et ce, y compris après le décès de sa femme. « On s’est mis d’accord, mais je leur ai bien précisé que c’était chez moi, pas chez eux », se rappelle l’homme. Mais les relations ne sont pas au beau fixe et se dégradent entre la belle-famille et la nouvelle femme de Djamalddine. Lorsqu’elles se croisent dans la cour « commune », les tensions montent.  Le 14 septembre, après avoir déposé sa femme et sa fille dans son logement rue Mosquée N’guizi, il doit revenir en urgence. Sa conjointe et son ex-belle-sœur se seraient battues, et une hache aurait été sortie pour proférer des menaces. Plusieurs personnes du voisinage tentent de calmer le jeu et auraient désarmé la belle-sœur. Tandis que Djamalddine, sa femme et sa fille, qui a assisté à toute la scène, se rendent au commissariat, il reçoit un appel d’un autre voisin. « Il me dit qu’ils sont en train de tout casser chez moi », raconte le commerçant. Lorsqu’il revient à son domicile, il note que la première porte, qui sert à accéder aux différentes parties du logement, a été forcée et la serrure changée. « Ils ont cassé le digicode, ils ont vandalisé la caméra de surveillance. Je ne peux pas rentrer chez moi parce qu’il faut que je passe la porte principale, dont je n’ai plus les clés puisqu’ils ont changé la serrure », affirme l’homme.

Un point-relais déjà référencé

Une situation qui perturbe non seulement la vie mais aussi les affaires de Djamalddine, qui allait tout juste ouvrir un point relais de La Poste. « Ça bloque mon contrat pour lequel je me suis battu pendant presque un an », explique-t-il, amer. « Ils me bloquent moi, mais aussi toute la population. Tout le matériel a été installé, le point relais est déjà référencé sur Internet et sur La Poste de Mamoudzou », renchérit le patron, qui a déjà reçu plusieurs relances concernant son inauguration, s’agissant d’un des seuls de la commune. Ne pouvant accéder à ses bureaux, sa boutique d’habits « Pour vous » et son entreprise de transfert d’argent sont également à l’arrêt. « Je vis sur le salaire de ma femme, et je ne suis pas habitué à cela », rétorque le patron.

La petite famille est partie habiter dans la maison de la mère, à Passamaïnty. Mais cette situation pose différents problèmes : déjà pour lui, sa femme et sa fille, qui est « traumatisée pas l’événement » et qui « ne se sent pas bien dès qu’ils passent devant le quartier ». Mais aussi pour ses locataires, qui selon lui, se trouvent contraints de verser le loyer à la belle-famille. Elle les empêcherait de sortir par la porte principale, les contraignant à passer par la cour intérieure. Elle les menacerait de mort, de même que l’homme sa famille. Lui leur a indiqué de ne pas « prendre de risque et de leur verser le loyer », ce qui n’arrange pas la situation financière de celui qui ne peut déjà plus exercer ses différentes activités.

Une enquête judiciaire est en cours, à la suite d’une plainte et plusieurs mains courantes déposées par Djamalddine et sa femme. Lui, explique ne pas vouloir céder et désire régler les choses « légalement ».

Outre-Mer : le Premier ministre veut « simplifier l’action publique »

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Dans une circulaire datée du 28 octobre à l’attention des représentants de l’État en Outre-mer, dont le préfet de Mayotte, Michel Barnier les invite à « recenser les projets locaux ralentis ou empêchés par la complexité de la réglementation afin d’accélérer leur réalisation ».

Le Premier ministre espère disposer, d’ici le 20 novembre, d’une liste de trois à cinq projets structurants. Et il ne faut pas n’importe lesquels puisqu’il demande ceux dont le financement peut être assurer et « ayant déjà fait l’objet d’une instruction poussée et pour lesquels l’identification des règles concernées sera rapide. Les complexités qu’il s’agit de lever sont celles qui peuvent résulter d’une règle de fond ou de forme dont l’application ou l’interprétation ralentit la procédure ou fait obstacle, dans l’immédiat, à la délivrance des autorisations préalables nécessaires à la réalisation des projets ». En clair, pour intégrer ses « contrats de simplification », il faut des projets complexes, mais pas trop non plus, car le but est simple : « Nous avons besoin de simplifier massivement l’action publique. Nos concitoyens ont besoin de constater, près de chez eux, que nous avons encore collectivement la capacité à agir pour développer leur territoire et répondre à leurs besoins. Nous devons démontrer que la complexité n’est pas une fatalité ». Il promet de mettre dessus une équipe de rapporteurs rattachés à la cellule « France simplification » qui lui feront, « dans un délai maximal de deux mois, une proposition de solution » pour chaque projet. Trois sont d’ores et déjà envisagées : utiliser un droit de dérogation assuré par le décret n° 2020-412 du 8 avril 2020, solliciter un arbitrage du Premier ministre lui-même ou « identifier une difficulté résultant de dispositions réglementaires ou législatives dont nous proposerions alors la modification, lorsqu’elle s’avérera légitime au-delà du cas d’espèce ».

A charge ensuite aux préfets ou hauts-commissaires de suivre l’avancement des projets, tout étant supervisés par cette cellule « France simplification ».

Crise de l’eau : des coupures techniques en Grande-Terre ce lundi

La Société mahoraise des eaux (SMAE) a procédé à des coupures anticipées d’eau en Grande Terre, lundi 4 novembre. Les communes concernées sont Koungou Village, Kawéni Village, Bandrélé Village, Musicale Plage, Chirongui, Moinatrindri Bas, Mzouazia, Kani-Bé et Mbouini. De plus, Sada, Mtsapéré, Majicavo-Koropa n’ont plus été alimentés entre 10h et 18h, pour « faire remonter les niveaux et préserver le système de distribution ».

La Semaine de l’Industrie aura lieu du 18 au 23 novembre

La treizième édition de la Semaine de l’industrie a lieu du 18 au 23 novembre. Cette manifestation a pour objectif de faire naître des vocations chez les jeunes en changeant leur regard sur l’industrie et ses métiers. Elle débutera le 18 novembre par une visite des vestiges de l’usine sucrière de Soulou, des plateaux techniques industriels du RSMA à Combani. Le mercredi, d’autres visites d’entreprises sont prévues comme Habit’âme, ETPC, la briqueterie de Vahibé, Electricité de Mayotte, Edeis avec une visite de l’aéroport ou encore IBS. Le samedi 23 novembre, a lieu la foire industrielle de Mayotte au port de Longoni, une visite du port par des professionnels est prévue sur réservation.

Pour participer aux visites, s’inscrire par mail à r.andhum@mayotte.cci.fr ou via le 06 39 28 35 31. La foire industrielle du 23 novembre au port de Longoni est libre d’entrée.

Programmation cinéma du pôle culturel de Chirongui

Les nouveaux films à l’affiche au pôle culturel de Chirongui cette semaine sont « Venom, the last dance », « Anora » (interdit aux moins de 12 ans), « L’histoire de Souleymane », « Mac Pat, le chat chanteur », « Chouette, un jeu d’enfants », Avant-première de « Gladiator II  » (dimanche 10 novembre à 20 h), « Juré n°2 », « Monsieur Aznavour », « Flow, le chat qui n’avait plus peur de l’eau ». Sont toujours à l’affiche : « L’amour ouf », « Le robot sauvage », « Smile 2 » (interdit aux moins de 12 ans).

Programme à retrouver sur le site du pôle culturel de Chirongui ou la page Facebook et Instagram.

Une réunion d’information sur le Pass’Sport à Mamoudzou ce vendredi

Le Pass’Sport fait son retour. Porté par l’État, ce dispositif favorise l’inscription des jeunes dans une association sportive. A cette occasion, la délégation régionale à la jeunesse, à l’engagement et au sport (Drajes) et la Ville de Mamoudzou invitent les clubs sportifs, associations, jeunes, familles, à une réunion d’information sur le dispositif Pass’Sport ce vendredi 8 novembre, salle Abdallah Houmadi, à l’hôtel de ville de Mamoudzou, à 14 h.

Le procès du maire de Bouéni renvoyé à la fin novembre

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Mouslim Abdourahamane, le maire de Bouéni, est poursuivi pour de multiples atteintes à l’accès aux marchés publics et des prises illégales d’intérêts. Alors que son procès devait être jugé, ce mardi matin, lors d’une audience du tribunal correctionnel de Mamoudzou, il a été reporté au 26 novembre. En effet, la présidente du tribunal n’est autre que la juge de la détention et des libertés qui a dû statuer sur le contrôle judiciaire du maire et des chefs d’entreprise impliqués dans l’affaire. Il y avait donc incompatibilité.

Un bateau de migrants chaviré entre Anjouan et Mayotte fait 25 morts

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CInq personnes ont survécu sauvés par des pêcheurs samedi matin.

L’organisation mondiale pour les migrations Comores (OIM) a annoncé  lundi 4 novembre la mort de 25 migrants dans la traversée entre Anjouan et Mayotte dans la nuit de vendredi à samedi après que le bateau a été délibérément chaviré par des trafiquants.

Selon les survivants, le bateau transportait environ 30 personnes de différentes nationalités, dont 7 femmes, 4 enfants dont deux nourrissons. Cinq survivants ont été sauvés par des pêcheurs samedi matin.

« Cet accident fait suite à deux tragédies similaires survenues dans la même zone au cours des trois derniers mois. En septembre, un bateau avec 12 personnes à bord, dont deux enfants et une femme enceinte, a quitté la côte d’Anjouan et n’a jamais atteint Mayotte. En août, 8 personnes ont perdu la vie dans un incident similaire, dont un garçon de 12 ans », souligne l’OIM Comores.

Vers une fin de grève après des nouvelles négociations ce lundi

Une file indienne de passagers provenant de différents de métropole, La Réunion et Madagascar se forment pour espérer passer en Grande-Terre.

Un accord a été trouvé entre l’intersyndicale et le conseil départemental de Mayotte, ce lundi soir. Les syndicalistes font état de « deux avancées significatives » (voir encadré) et doivent désormais faire valider l’accord auprès de leur base, mardi matin. La journée de lundi s’annonçait pourtant difficile avec le blocage total des traversées entre Grande-Terre et Petite-Terre. Reportage.

Le bras de fer engagé depuis une semaine par l’intersyndicale (FO, CFDT, CGTMa) des agents départementaux s’est poursuivi, ce lundi, avant qu’un accord ne soit tombé en fin de journée (voir encadré). La journée avait pourtant mal commencé pour le Département de Mayotte avec l’entrée dans la danse du personnel navigant de la DTM (direction des transports maritimes (DTM, ex-STM) venu prêter main-forte aux grévistes. Un ralliement qui était annoncé depuis plusieurs jours et n’a pris personne de court malgré l’immense désagrément causé aux usagers des barges, à Dzaoudzi comme à Mamoudzou. Aucune des barges n’a circulé depuis le lever du jour, à l’exception des urgences médicales. C’est dans ce climat d’indifférence générale et sous un soleil de plomb que des centaines d’usagers (hommes, femmes, enfants, personnes âgées) se sont entassés toute la journée dans la zone d’attente des gares maritimes de Petite et Grande-Terre dans l’espoir d’un hypothétique assouplissement du mouvement.

Des bateaux-taxis à dix euros

Toutefois, les agents de la DTM se sont montrés des plus intransigeants. Pour les personnes arrivées par avion en provenance de métropole, de La Réunion, de Madagascar comme pour celles arrivées par bateaux depuis les Comores, les colliers de fleurs odorantes ont fini par se faner sous l’effet d’une chaleur caniculaire et dégager des effluves nauséabonds. « Tout part en c******* dans cette île. Les petites gens comme les dirigeants sont tous malades, incapables du moindre discernement. Ils se veulent tous jusqu’au-boutistes même lorsque cela vire au ridicule », observe Absoir Abdoul Kadher, un entrepreneur de la place qui craint les conséquences de ce nouveau conflit social qui risque de durer. Certains se sont résolus à trouver un sommeil réparateur et bienfaisant, allongés sur les bancs « abris-bangas » de la gare maritime. D’autres, très nombreux, sans doute mieux préparer à faire face à cette interruption programmée des rotations des barges ont choisi de recourir au système D, en empruntant les vedettes des opérateurs touristiques du lagon, à raison de dix euros par personne et par bagage, tout supplément étant surfacturé cinq euros.

Les esprits se sont un peu échauffés avec l’attente sous un soleil de plomb, côté Dzaoudzi.

Pour cela, il fallait s’armer de patience et en file indienne tant l’offre a été largement en dessous de la demande.  Ali Madi, maestro de la chanson traditionnelle mahoraise, tente de rejoindre M’bouanatsa dans le sud où il doit se reposer quelques jours pour sa convalescense. Avec sa petite valise à la main, il n’a pas assez d’énergie pour aller griller au soleil dans la longue file indienne des candidats aux bateaux-taxis à quinze euros la traversée par personne. Il interroge : « pourquoi les responsables du Département et des services de l’État, n’ont pas su anticiper cette situation catastrophique pourtant annoncée ? Ce pays ressemble à un bateau sans gouvernail, c’est impensable en 2024, avec nos anciens élus, rien de tout cela ne se serait produit de cette manière. On nage dans l’infantilisme totale. Regardez ces enfants au bras de leurs mères sous le soleil après une nuit de voyage par avion. Personne pour leur offrir une simple petite bouteille pour atténuer leur calvaire. Ça couterait quoi aux uns et aux autres de prévoir un service minimum pour de ces personnes en détresse ? » Un huissier de justice vient le rejoindre et se propose de l’aider pour atteindre la vedette qui pourrait lui faire traverser le bras de mer qui sépare Dzaoudzi de Mamoudzou. Une main samaritaine que l’on ne saurait refuser en pareilles circonstances.

Côté Mamoudzou, les barges ont été rares, ce lundi. Seuls les véhicules de secours étaient autorisés à passer.

A l’entrée de l’embarcadère, les agents en grève installent des barrières métalliques pour remplacer l’habituelle barrière à roulement, décorées pour l’occasion du tissu aux couleurs bigarrées, à l’effigie de Zena Mdéré, et hisser les couleurs rouges et blancs du syndicat Force ouvrière (FO). « Nos élus préfèrent aller sabler le champagne et manger les petits fours à la Technopôle de Dembéni plutôt que d’ouvrir des négociations avec nous dans l’intérêt de tous. Ça en dit long sur leurs véritables intentions », rétorque un employé exacerbé par la colère et les multiples commentaires des usagers privés de barges. « Le pays est bloqué, mais ce n’est pas urgent pour nos responsables élus. Couper un ruban tricolore prime sur le bon fonctionnement du territoire renvoyé à des échanges à 14 heures seulement », s’est-il plu à rajouter.

Ces derniers toutefois ont été bénéfiques puisqu’un accord a été trouvé à l’issue.

« Deux avancées significatives »

Trouver une issue satisfaisante entre l’exécutif du département de Mayotte et ses agents en grève n’était pas gagné, les élus s’appuyant sur les observations de la Chambre régionale des comptes pour légitimer leurs exigences quant à la réalisation effective d’heures de travail dues et déjà payés, à savoir 1.607 heures par an. Au cours de la commission permanente du 11 octobre, il a été voté par les élus du conseil départemental de Mayotte un allongement de 19 minutes par jour du temps de travail des agents, en vue de garder quatre jours correspondant aux fêtes musulmanes. Ce lundi, en marge de l’inauguration de la Technopôle, Ben Issa Ousseni, le président du conseil départemental, se disait flexible sur ce point. En revanche, il reconnaissait que la marge de manœuvre sur les rémunérations ou l’augmentation du tarif des tickets-restaurant. Lors de la signature des contrats d’engagement avec l’État en décembre 2023, sa collectivité a promis de limiter l’augmentation de ses charges. Au cours de ce lundi après-midi, il était lui-même à la table des négociations qui auraient abouti sur « deux avancées significatives » sur les différents points de revendications présentées durant la grève. Une validation est attendue ce mardi matin, mais les syndicats estiment avoir obtenu un bon accord sur la question des heures de travail à rattraper et pour ce qui concerne les salaires.

Une série de perturbations a touché le trafic régional ce lundi

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A cause d’un incendie technique, un avion Air Austral Paris-Mayotte est bloqué à Djeddah en Arabie Saoudite.

A cause d’un problème technique, dimanche, un vol d’Air Austral qui reliait Paris à Mayotte a dû être dérouté vers à Djeddah en Arabie Saoudite, perturbant la suite des vols, ce lundi. Des appareils ont également modifié leur itinéraire pour ne pas survoler le Soudan.

A la suite d’un problème technique, le vol UU976 de la compagnie Air Austral s’est immobilisé, ce dimanche 3 novembre, à Djeddah en Arabie Saoudite. Le temps que des équipes techniques s’attellent à la remise en ligne de l’appareil, il a été décidé de procéder au débarquement de l’ensemble des passagers. Toutefois, « ces opérations ont été rendues difficiles », reconnaît Air Austral dans un communiqué, car Djeddah est une ville située hors espace Shengen.

Elle a affirmé « prendre en charge les passagers […] et les héberger dans un hôtel situé en zone de transit ». Des difficultés ont été observées car les autorités saoudiennes n’autorisent pas les passagers munis de simple carte d’identité à sortir de l’aéroport. Ce dimanche soir, Air Austral déclarait que tous les usagers se sont vu proposer une solution d’hébergement. Le vol UU976 a finalement décollé de Djeddah à la mi-journée, ce lundi, avec des incidences sur le programme suivant. Le vol UU973 du dimanche 3 novembre, prévu à 19h20, a également été reporté (sous le numéro de vol UU979) à ce lundi, à 9h15 heure locale, pour une arrivée à l’aéroport Paris-Charles de Gaulle à 19h35 heure locale.

Corsair et Air France détournent au Soudan

D’autres avions ont également dû faire demi-tour au-dessus du Soudan depuis dimanche. Un objet lumineux aurait été repéré au-dessus du pays. Par précaution, Air France a décidé de suspendre jusqu’à nouvel ordre le survol de la mer Rouge. « En fonction de leur localisation, certains appareils ont pu faire demi-tour et revenir se poser à leur aéroport de départ, comme le vol reliant Paris à Antananarivo », indique la compagnie qui dessert La Réunion, mais pas Mayotte. Cette décision est propre aux compagnies, le pôle d’analyse du risque pour l’aviation civile (Parac) n’a pour l’instant pas exigé aux appareils de détourner le Soudan. Ainsi, Air Austral précise « maintenir actuellement ses trajectoires initiales tout en en échangeant en permanence avec le Parac. Nous avons des trajectoires de secours déjà pré-étudiées et restons très attentifs à l’évolution de la situation ».

Cinq policiers blessés à M’tsapéré

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Trois jours de suite, plusieurs dizaines de jeunes ont bloqué des routes dans le quartier de M’rowahandra, à M’tsapéré. La police est intervenue jeudi, vendredi et samedi mais cinq policiers ont été blessés par des jets de pierres. Deux sont en arrêt maladie, dont un avec une cheville fracturée.

Dembéni offre à sa population de nouveaux services

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La Maison France Services est située, au 1, rue Charles-de-Gaulle, à Tsararano.

En inaugurant sa Maison France Services à Tsararano, ce jeudi, la commune de Dembéni vise à regrouper et à rapprocher l’ensemble des services utiles de ses concitoyens. Le bâtiment abrite aussi une épicerie solidaire pour les publics précaires (voir encadré).

Les étagères de l’épicerie sont remplies de denrées alimentaires et les murs de la Maison France Services sentent encore la peinture. Tout est prêt pour accueillir la population. Ce jeudi 31 octobre, étaient inaugurées la Maison France Services et l’épicerie solidaire de Dembéni situées dans le même bâtiment au 1, rue Charles-de-Gaulle à Tsararano, le long de la route nationale 2.

La première accueille tous les citoyens peu importe leur lieu de résidence. Il regroupe quinze services, démarches administratives (comme les impôts), La Poste, la Caisse de Sécurité sociale de Mayotte (CSSM), le centre communal d’action social (CCAS) et le Centre régional information jeunesse (Crij). « Nous sommes sûrs à 99 % que votre demande sera réalisée », promet le responsable.

« Ce lieu n’est pas simplement un bâtiment, il incarne notre volonté collective de rapprocher les services publics de chaque citoyen et de créer un lieu de proximité, de convivialité, et de solidarité », se félicite Moudjibou Saïdi, le maire de la commune. L’État et la commune ont participé à sa construction, respectivement à hauteur d’1,7 million d’euros et de 806.405 d’euros, portant le coût total à 2,44 millions d’euros.

Il répond d’abord à un objectif de proximité, pour « rapprocher les services publics des populations », explique François-Xavier Bieuville, le préfet de Mayotte. Il permet aussi de décentraliser le territoire. « Le public n’aura plus besoin d’aller à Mamoudzou pour les démarches concernant les impôts ou à La Poste. »

Huit millions d’euros supplémentaires

L’ouverture de cette structure témoigne également du développement de la commune. Les projets d’envergure s’y multiplient, dans cette ville où la population ne cesse de croître. Il y a quelques semaines, avait lieu la pose de la première pierre de l’écoquartier de Tsararano-Dembéni qui prévoit la construction de 2.600 logements. Ce vendredi, le préfet de Mayotte a, par ailleurs, annoncé « avoir récupéré huit millions d’euros » qui seront affectés à la municipalité. Alors que le terrain synthétique d’Iloni a enfin été posé, le représentant de l’Etat est optimiste concernant l’ouverture du stade. « Il permettra aux jeunes de faire autre chose que de mettre la pagaille », espère-t-il.

La Maison France Services de Dembéni, le long de la route nationale 2, à Tsararano, est ouverte, du lundi au jeudi de 7h à 12h et de 13h à 15h30, et le vendredi de 7h à 11h30. Contact : 06 39 06 27 16 ou mfs@dembeni.fr

Une épicerie pour les plus précaires

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L’épicerie solidaire propose tous les produits de première nécessité.

Le bâtiment inauguré, ce jeudi, compte aussi une épicerie solidaire dans laquelle on retrouve l’ensemble de produits de première nécessité : alimentaires, d’hygiène, pour les bébés. Elle est destinée aux habitants avec un faible revenu, les prix sont 30 % moins chers que ceux du marché. Les bénéficiaires paient une cotisation mensuelle proportionnelle à leur revenu. Cette boutique un peu spéciale voit le jour alors que « le territoire de Dembéni se caractérise par un taux important de personnes en situation de précarité, dépendantes des prestations sociales comme unique source de revenus », précise Sitirati Mroudjae, la vice-présidente du centre communal d’action sociale (CCAS) de Dembéni. En 2020, une enquête sociale menée par le CCAS a révélé que 2.776 personnes de la commune pourraient bénéficier d’une aide alimentaire. Le projet de l’épicerie solidaire, « Douka latru », a été initié en 2023. Actuellement, six familles sont inscrites dans le dispositif, mais la commune affiche l’ambition d’atteindre les trente ménages d’ici la fin de l’année 2024. Son coût s’élève à 196.597 euros, il est financé par la préfecture de Mayotte, de l’Andes (acteur de l’aide alimentaire) et la Ville de Dembéni.

Le bâtiment inauguré, ce jeudi, compte aussi une épicerie solidaire dans laquelle on retrouve l’ensemble de produits de première nécessité : alimentaires, d’hygiène, pour les bébés. Elle est destinée aux habitants avec un faible revenu, les prix sont 30 % moins chers que ceux du marché. Les bénéficiaires paient une cotisation mensuelle proportionnelle à leur revenu. Cette boutique un peu spéciale voit le jour alors que « le territoire de Dembéni se caractérise par un taux important de personnes en situation de précarité, dépendantes des prestations sociales comme unique source de revenus », précise Sitirati Mroudjae, la vice-présidente du centre communal d’action sociale (CCAS) de Dembéni. En 2020, une enquête sociale menée par le CCAS a révélé que 2.776 personnes de la commune pourraient bénéficier d’une aide alimentaire. Le projet de l’épicerie solidaire, « Douka latru », a été initié en 2023. Actuellement, six familles sont inscrites dans le dispositif, mais la commune affiche l’ambition d’atteindre les trente ménages d’ici la fin de l’année 2024. Son coût s’élève à 196.597 euros, il est financé par la préfecture de Mayotte, de l’Andes (acteur de l’aide alimentaire) et la Ville de Dembéni.

Trophées de l’environnement

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Jusqu’au dimanche 24 novembre, les votes sont ouverts sur notre site dédié aux sixièmes Trophées de l’environnement (environnement.yt) organisés par la Somapresse, qui édite Mayotte Hebdo et Flash Infos. Ils permettent de départager et surtout mettre en valeur les personnes, les collectivités, les entreprises et les associations qui œuvrent dans ce domaine à Mayotte. Pour ce lundi, ce sont les associations environnementales qui ouvrent le bal.

Le Collectif citoyen Mayotte anti-braconnage mobilise les citoyens

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C’est en avril 2024 que le Collectif citoyen Mayotte anti-braconnage a commencé à se former. Plusieurs mois après, ce groupe d’habitants engagés dans la protection des tortues compte plus de 80 membres. Une à trois fois par semaine, le collectif mobilise entre cinq et sept personnes pour assurer une présence sur les différentes plages de l’île où les tortues viennent pondre. “C’est le moment de leur vie où elles sont le plus vulnérables, ça nous tient à cœur de les protéger durant cette période”, assure Hugo Amielh, à la tête du collectif. Ces bivouacs sont voués à dissuader les braconniers de venir accoster en assurant une présence sur les plages de l’ensemble de Mayotte, aussi bien en Grande qu’en Petite-Terre.

Lorsque les membres repèrent des mouvements suspects venant de la mer, ils alertent les différents acteurs pouvant intervenir, comme l’Office français de la Biodiversité ou encore la gendarmerie maritime. C’est toujours vêtus de vêtements sombres et de frontales à lumière rouge, dans la plus grande discrétion pour ne pas perturber les tortues venues pondre, que les patrouilleurs opèrent. “On est en recherche constante de personnes pour protéger les tortues. Il n’y a pas besoin d’avoir des connaissances, la motivation suffit”, insiste le représentant du groupe, ajoutant que le collectif est particulièrement à la recherche de personnes parlant le shimaoré. D’ici quelques mois, le collectif espère se structurer davantage en se constituant en association.

La préservation des cétacés grandit avec Céta’Maoré

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L’association de préservation des mammifères marins Céta’Maoré, créée en 2021, n’en finit plus de grandir. Cette année, elle continue le programme Wujua lancé en 2023. Ce projet de suivi participatif des cétacés à Mayotte fonctionne grâce au bénévolat de personnes préalablement formées à l’observation en mer. Cette année, ce sont 93 personnes qui ont été formées, portant à 126 le nombre total d’observateurs. Si en 2023, trente sorties en mer ont été effectuées, le bilan devrait être plus élevé cette année. “Maintenant, nous réalisons des sorties tout au long de l’année, plus seulement pendant la saison des baleines”, précise David Lorieux, chargé de missions “actions pédagogiques” et coordinateur scientifique pour l’association. Premier salarié de l’association recruté en juillet 2024, il est la preuve du développement de cette dernière. “Cela permet de structurer davantage les projets”, indique-t-il. Cette année, Céta’Maoré a également continué de développer sa mallette pédagogique sur les mammifères marins et à mener des observations depuis les airs dans le cadre du Plan national d’action (PNA) Dugong. En plus des observations depuis la mer, plusieurs sur terre sont également organisées afin d’étudier les cétacés. Enfin, en 2025, l’association va reprendre le Réseau échouage mahorais des mammifères marins et tortues marines (Remmat) en collaboration avec l’association de protection des tortues Oulanga na Nyamba.

L’Association de sécurité de M’tsamoudou chasse les braconniers

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Créée en 2016, l’Association de sécurité villageoise de M’tsamoudou Mayotte (ASVM) a pour vocation d’assurer la sécurité, mais surtout de chasser les braconniers des plages, venus pour la chair des tortues. Les 21 bénévoles qui composent l’association patrouillent chaque nuit sur les plages du sud de Grande-Terre pour dissuader les braconniers de venir chasser. Ils collaborent notamment avec Sea Shepherd, qu’ils accompagnent en patrouille lorsque des membres sont présents sur le territoire. “Nous travaillons pour montrer à la jeunesse qu’il ne faut pas attendre que les choses se fassent, qu’il faut s’impliquer”, explique le vice-président de l’association, El-Amine Youssouf. Dans cette logique, l’ASVM travaille également avec les enfants pour de l’aide au devoir et en profite pour les sensibiliser au respect des animaux. La protection de la nature et de sa faune est la valeur au cœur de leur travail. “On veut montrer que protéger l’environnement ce n’est pas une question de citoyenneté ou de clandestin, mais une question de morale qui nous concerne tous”, insiste le vice-président, indiquant que la plupart des bénévoles de l’associations sont sans-papiers.

Ensemble Unis et Mayotte Avancera au chevet des rivières

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Basée à Longoni, l’association Ensemble Unis et Mayotte Avancera (Euma) créée en 2016 œuvre notamment pour préserver les cours d’eau de son secteur. Depuis le début de l’année scolaire 2023-2024, elle organise des randonnées à visée pédagogique afin de sensibiliser la population en lui faisant visiter la rivière et la cascade. Euma a également installé des panneaux de sensibilisation dans le village de la mer à la rivière pour éviter les actes de pollution. Cette année, l’association a également organisé une visite spéciale pour les professionnels du secteur, afin de faire se rencontrer les différents acteurs de l’environnement. Toujours dans le but de préserver la rivière de Longoni, Euma a inauguré une laverie solidaire en avril 2024. “Nous avons fait cela afin de lutter contre le lavage en rivière qui pollue les cours d’eau à cause des produits utilisés”, explique Zaïdou Malide, président de l’association. “Préserver la rivière, c’est préserver le bien-être de la population.”

Les Naturalistes sur tous les fronts

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Association environnementale incontournable sur le territoire, Les Naturalistes poursuivent leurs différents chantiers pour défendre l’écosystème mahorais. Notamment en ce qui concerne la défense des tortues marines. L’organisme, connu pour surveiller particulièrement le secteur de Saziley, a signé le nouveau pacte de sauvegarde des tortues marines pour 2024-2027 en août dernier, le renouvelant comme acteur majeur dans la protection des tortues. L’association a également poursuivi la publication de la revue semestrielle Gecko, lancée l’année dernière, avec la sortie d’un deuxième numéro. Depuis environ deux ans, l’association travaille également à faire de la restauration écologique, en arrachant les espèces exotiques envahissantes et replantant des espèces locales à la place. “On le fait dans différents endroits, comme au centre de la presqu’île de Bouéni ou les bordures du littoral à Saziley”, précise Michel Charpentier, le président de l’association. La lutte contre les espèces exotiques envahissantes se poursuit aussi sur l’îlot Mbouzi, dont elle gère la réserve naturelle nationale. Suite aux résultats d’études conduites pendant plusieurs années, l’association doit désormais mettre en place un protocole de dératisation de l’îlot.

Vous pouvez retrouver toutes les catégories et voter pour désigner les lauréats 2024 sur notre site environnement.yt

Le meilleur de la vanille mahoraise testé au lycée polyvalent de Kawéni

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Le recteur, Jacques Mikulovic, souhaite que les élèves soient sensibilisés à l’importance de la vanille et son attachement historique.

Avant la fête de la Vanille, les 30 novembre et 1er décembre (voir encadré), l’association Saveurs et Senteurs de Mayotte a organisé une matinée dégustation au lycée des Métiers du goût et des saveurs de Kawéni, ce jeudi. Les jurés y ont dû déterminer la meilleure vanille parmi les productions de Mayotte.

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Les sept jurés ont passé toute la matinée du jeudi 31 octobre à délibérer sur les gousses de vanille noire de huit producteurs de l’île.

De l’une des salles du lycée des Métiers du goût et des saveurs de Kawéni s’échappent des effluves de vanille, ce jeudi. Assis devant plusieurs gousses, sept fins connaisseurs s’attellent à juger le fruit du travail de huit producteurs de vanilles de l’île. « Le goût est très agréable en bouche », « l’odeur est peu prononcée », « très belle longueur », expriment tour à tour les jurés qui doivent élire la plus belle vanille, qui sera annoncée à l’occasion de la fête de la Vanille à Coconi, le 30 novembre et le 1er décembre (voir encadré). Aucun d’eux n’est producteur, mais tous gravitent autour de la filière. Ils sont professeurs en restauration, membres de la Chambre de l’agriculture, de la pêche et de l’aquaculture de Mayotte (Capam), étudiant en BTS, et depuis 9 heures, ils dégustent et notent individuellement les extraits. C’est le cas d’Ibrahim Fonte, responsable du service végétal à la Chambre. « Il y a des échantillons qui ont été très bien préparés », commente celui qui est également coordinateur du salon de l’Agriculture. Si les jurés ne viennent pas forcément du même milieu, c’est un moyen d’équilibré les notes attribuées, « en tant que technicien, je ne recherche pas la même chose qu’un restaurateur, par exemple, qui va lui consommer directement la gousse de vanille », explique le technicien.

Un travail minutieux, qui a nécessité une courte formation de trente minutes pour préparer à la notation des vanilles venant de huit producteurs différents. Ils sont parvenus à désigner un lauréat, qui sera annoncé lors de la fête dans un mois.

Susciter l’intérêt des jeunes

Si les producteurs sont encore plus d’une centaine sur l’île, le secteur cherche un nouveau souffle, surtout auprès des jeunes. « La filière est en plein redémarrage », explique le producteur de M’tsangamouji, Abassi Dimassi. Importée à l’époque coloniale, dans les années 1800, la vanille a connu un âge d’or au cours des années 1970, mais elle n’a pas su faire face à plusieurs défis, notamment assurer la relève et susciter l’intérêt. Pour « Foundi Madi », producteur à Tsingoni et heureux gagnant de la médaille d’argent au salon international agricole de 2023, le travail de l’association Saveurs et Senteurs de Mayotte peut faire changer les choses. Lui, qui a grandi en regardant ses parents et ses grands-parents cultiver l’épice, considère qu’à force de valoriser les activités de la filière, les jeunes seront motivés par les perspectives d’avenir. Pour Abassi Dimassi, elle en a : « Notre seule manière de nous distinguer, c’est de proposer un produit d’une qualité la plus optimale possible ». Des jeunes déjà en partie avertis puisque les élèves du lycée professionnel de Kawéni participent à la fête et ont imaginé des cocktails à base de vanille pour l’occasion. Une idée qui plaît aux acteurs de la filière pour qui le marché local peut encore être développé.

« Il y a tout un travail à faire de mise en valeur de la vanille dans le cuisine mahoraise », fait remarquer Julie Moutet, coordinatrice de l’association Saveurs et Senteurs de Mayotte.

La fête de la Vanille à la fin du mois

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La quatrième édition de la fête de la Vanille se déroulera les 30 novembre et 1er décembre.

Organisée par l’association Saveurs et Senteurs de Mayotte, la fête de la Vanille s’installe pour la quatrième fois au pôle d’excellence rurale (PER) de Coconi, le 30 novembre. Depuis 2018, la structure basée au PER tente de relancer la filière en transformant et commercialisant la vanille de ses producteurs adhérents. Le samedi 30 novembre, il y aura donc des animations, la remise des prix des dégustations et des artisans locaux.

Le lendemain, l’événement continuera par des visites d’explantations, qui se concentrent principalement dans le centre et dans le nord de l’île. Ouvertes au grand public, elles se feront sur réservation. Contact : saveursdemayotte@gmail.com

A Vahibé, l’urbanisme temporaire laisse sceptique

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Une centaine d’habitants de Vahibé sont venus assister à la concertation publique, ce jeudi matin, dans le cadre du projet d’urbanisme temporaire envisagé par la communauté d’agglomération Dembéni-Mamoudzou. Malgré la nécessité d’un développement du village à l’ouest de Mamoudzou, certaines interrogations persistent. 

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Deux emplacements sont prévus à Vahibé, l’un dans le quartier de Petite-Terre et l’autre dans le quartier appellé “Rwanda” par les habitants.

Sur le terrain de football de Vahibé, des barnums sont installés. Une centaine d’habitants sont venus assister à la concertation organisée par la communauté d’agglomération Dembéni-Mamoudzou (Cadema) en vue d’un projet d’urbanisme temporaire. Alors, que derrière le terrain, le collège devrait voir le jour pour 2026, le village doit entamer d’abord sa transformation par une opération de résorption de l’habitat insalubre (RHI). « La RHI prend beaucoup de temps, notamment sur le foncier et le bâtit. Nous avons donc prévu un projet d’urbanisme transitoire pour répondre à cette attente », affirme Julien Maxim, responsable RHI à la Cadema.

Devant les habitants, le même homme divulgue les plans d’urbanisme encore confidentiel, qui sera entièrement financé par l’Agence française de développement (AFD). Deux scénarios sont prévus en fonction de deux emplacements visés. Le premier se situerait aux abords du terrain de football au sein du quartier de Petite-Terre. Cet emplacement est assez plat et permettrait une rapidité de construction. Le second se situe au sein du quartier Rwanda. Les plans prévoient des bornes de collecte des déchets, des points d’éclairage, une laverie, des sanitaires (WC et douches), des points d’accès à l’eau potable, des espaces éducatifs et polyvalents. Ces infrastructures doivent permettre une meilleure qualité de vie pour ces habitants.

Des relogements en fonction des situations

Dans le public, des doutes persistent. Certains habitants comprennent la nécessité de ce projet, mais s’inquiètent de leur devenir quand il sera mis en œuvre. Nasser Moussa, un entrepreneur originaire de Vahibé, s’interroge : « Il faut que le village de Vahibé se développe. Il y a déjà un projet de RHI. On ne sait pas où ça en est et on nous propose à nouveau un projet ? ». Dans le public, Abdou Ousseni, originaire du quartier de Petite-Terre prend la parole : « Je suis d’accord avec le projet, mais où vont aller les enfants nés à Mayotte et sans-papiers ? ». Toiyifou Ridjali, seul représentant de la Cadema durant la réunion, répond : « Les habitants seront relogés en fonction de leur situation administrative dans des logements sociaux ou temporaires pour les personnes ayant des papiers et des hébergements d’urgence pour les personnes non régularisée ».

Les habitants derrière le grillage du terrain semblent dubitatifs. La question du relogement reste centrale pour eux et aucune date de construction du village temporaire n’est pour le moment envisagée.

« C’est un document stratégique pour les quinze prochaines années »

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Avec le plan local d’urbanisme intercommunal (PLU-I), l’agglomération Dembéni-Mamoudzou espère soulager le nord de son territoire au profit du sud.

La communauté d’agglomération de Dembéni-Mamoudzou a élaboré et voté son plan local d’urbanisme intercommunal (PLU-I), le 24 juin. Ce jeudi, la collectivité a organisé une conférence de presse pour en rappeler les enjeux.

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De gauche à droite, El-Mahaboubi Omar, directeur général adjoint en charge de l’aménagement à la Ville de Mamoudzou, Abdou Hariti, directeur général des services par intérim de la Cadema, Ambdilwahedou Soumaïla, maire de Mamoudzou et premier vice-président de la Cadema, et Fabien Trifol, directeur de l’aménagement à la Cadema.

A quoi va servir ce plan ?

Derrière son nom pompeux, le plan local d’urbanisme intercommunal (PLU-I) a une importance capitale sur un territoire comme l’agglomération Dembéni-Mamoudzou. Soumise à une poussée démographique rare à l’échelle nationale, ses besoins d’aménagement sont cruciaux et doivent être cadrés pour éviter tout développement anarchique de l’urbanisation. « C’est un document stratégique et important pour les quinze prochaines années. Son application a des conséquences directes avec l’ouverture à l’urbanisation 170 hectares », donne comme exemple Ambdilwahedou Soumaïla, le premier vice-président de la Cadema, ce jeudi. Ce document détermine ainsi les espaces réservés aux logements, au développement touristique, aux équipements structurants ou aux mobilités douces. Parmi les quatre axes stratégiques, il est demandé de « définir la taille pour la Cadema idéale à horizon 2037 ». L’élu table ainsi sur « 70.000 personnes supplémentaires attendus » d’ici là. Pour rappel, il y en a 87.285 en 2017 selon le dernier recensement de l’Insee.

Est-ce que les règles d’urbanisme changent ?

Oui, c’est l’idée. Parmi les innovations majeures, la hauteur des bâtiments n’est plus limitée à quatre niveaux, mais peut grimper à cinq ou six niveaux. Attention, toutefois, tous les projets ne pourront pas monter aussi haut. La Cadema privilégiera des bâtiments HQE, pour haute qualité environnementale. L’un des premiers à en bénéficier par exemple, le groupe Amanta (propriétaire du Jardin Maoré), a pu ainsi valider son permis de construire pour son hôtel Mahabou, sur le front de mer de Mamoudzou.

Quels sont les objectifs des collectivités ?

Le maire de Mamoudzou espère aussi pourvoir « soulager la zone nord, la zone économique de Kawéni et de nous permettre de nous orienter vers le sud ». Car même si le développement d’Hamaha est prévu, trois zones d’activités économiques doivent voir le jour, à Tsoundzou 2, Ironi Bé et Ongojou. « Notre idée, c’est l’équilibrage territorial », assure l’élu.

Concernant l’habitat, la construction de 1.000 logements par an est prévue. Ils seront à la fois « sociaux » et de « haut standing ». Ainsi, un permis de construire pour 200 logements Tsoundzou 2 a ainsi été attribuée dès ce mercredi, et un autre pour un projet de la SIM (Société immobilière de Mayotte) à Ongojou doit suivre. Sur le territoire de la collectivité, d’autres projets sont d’ores et déjà prévus, comme le quartier connecté de Doujani ou l’écoquartier de Tsararano-Dembéni.

La résorption de l’habitat insalubre n’est pas oubliée. Le vice-président de la Cadema mentionne notamment trois opérations, l’une à M’tsapéré, les deux autres dans les quartiers Disma à Kawéni et Kardjavendza à Ongojou.

Va-t-on vers le tout-béton ?

Si de nouveaux espaces vont être urbanisés, le PLU-I doit garantir « la protection du patrimoine naturel et culturel » dans son deuxième axe stratégique. Le vice-président de la Cadema cite la biodiversité et les ressources en eau. Le document doit protéger la zone maraîchère de Kawéni. « C’est un vrai sujet dans la réflexion globale. Même si c’est en plein centre-ville, il fallait aussi protéger cette chaîne », défend l’élu, qui mentionne aussi le ponton de pêche de M’tsapéré.

43% des zones agricoles et 42% des zones naturelles sont aussi préservées. Des projets agro-touristiques doivent également voir le jour.

Peut-on s’opposer à ce qui est prévu ?

C’est assez courant, d’autant plus à Mayotte, les habitants se sentent parfois devant le fait accompli quant au devenir de leur terrain. Interrogé sur cette question, Ambdilwahedou Soumaïla répond que « l’information est souvent une flèche à double-sens. Quand on ne l’a pas, il faut aller la chercher. Nous sommes à disposition. C’est pourquoi à travers [les médias], nous avons relayé l’information aux habitants de la Cadema, de Mayotte et tous les porteurs de projet qui veulent s’installer dans notre périmètre ».

Où peut-on voir ce PLU-I ?

Ce document public est disponible au siège de la communauté d’agglomération, dans le centre de Mamoudzou. « On a un service dédié à la gestion de ce PLU-I, en coordination avec les communes qui délivrent les permis de construire. Il est aussi disponible sur Geoportail, mais c’est un peu technique. Donc le plus simple est de venir à la Cadema pour avoir une explication claire avec ces numéros de parcelle, ce qu’il y a le droit de faire ou ne pa faire », explique Fabien Trifol, directeur de l’aménagement à la Cadema.

« On va vérifier que chaque euro est nécessaire et efficace »

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François-Noël Buffet, ministre délégué aux Outre-mer auprès du Premier ministre, Michel Barnier, a dû défendre un budget en baisse, devant la commission de l’Outremer de l’Assemblée nationale, mercredi soir.

Les baisses de budget n’épargneront pas l’Outre-mer. Mercredi soir, François-Noël Buffet, le ministre qui en a la charge, était reçu par la commission de l’Outremer de l’Assemblée nationale. Il n‘exclut pas un effort cependant pour Mayotte, « au regard de la situation spécifique de ce territoire ».

L’artiste Diamond Platnumz enchante le festival de Mayotte

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Parmi les artistes invités au festival de Mayotte, ce week-end, le chanteur Diamondz Platnumz s’est produit sur scène au stade de foot d’Acoua. Ce samedi 2 novembre, en clôture de la quatrième édition du festival de Mayotte, la star internationale auteur du tube « Koma sava » s’est produit devant environ 6.000 visiteurs.

Devant un public conquis, l’artiste d’origine tanzanienne a enchaîné les chorégraphies survoltées et a invité quelques fans à le rejoindre sur scène. Un souvenir que les fans mahorais n’oublieront pas, tout comme le passage de Dadiposlim et Zuchu, la veille, lors de la première soirée du festival.

Trois jours de réflexion au forum économique de l’océan Indien

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Le quatorzième forum économique de l’océan Indien ouvre ses portes, ce mardi 5 novembre, dans la toute nouvelle Technopôle de Mayotte à Dembéni, qui sera inaugurée la veille de l’événement. Durant les trois jours coorganisés par Cap Business et l’Agence de développement et d’innovation de Mayotte (Adim), les participants pourront joindre des ateliers ou assister à des tables rondes qui suivront le thème cette année de « Produire régional ». Cet événement se veut au cœur des enjeux et des opportunités de la production régionale pour contribuer à son développement et à sa promotion.

Un mois consacré à l’économie sociale et solidaire

Dans le cadre du mois de l’économie sociale et solidaire (ESS), la Chambre régionale de l’économie sociale et solidaire (Cress) de Mayotte organise une soixantaine d’événements afin de présenter aux entrepreneurs, étudiants, salariés ou encore acteurs publics la façon dont l’ESS contribue au développement. Cette semaine, plusieurs événements comptent ouvrir ce mois de conférences et manifestations, notamment la Webinaire « Expériences ultramarines : promouvoir des talents locaux », le 5 novembre, de 16h à 17h, un autre intitulé « Comment répondre à l’appel à projet Fond ESS ? », le 6 novembre de 9h à 12h, ou encore l’inauguration des locaux de Ceta’Maore à Pamandzi, de 17h30 à 22h.

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes