Ce jeudi, l’Observatoire de la cybersécurité organise un « cyber day » dédiée à la cybersécurité dans l’océan indien, au Creps de La Réunion, à Saint-Denis. Cet événement réunira des experts en cybersécurité qui échangerons sur les risques et les meilleures pratiques en matière de sécurité numérique. Cette journée sera ouverte en distanciel et propose un cycle de conférences, des démonstrations techniques ainsi que des retours d’expérience d’entreprises. Ces échanges ont pour but de prendre conscience des menaces et de découvrir des approches pratiques pour renforcer la résilience de leurs propres structures. De nombreux expert locaux seront au rendez-vous. Un évènement à suivre sur www.ocoi.org.
La ville de Mamoudzou clôture Octobre rose
Ce jeudi, la ville de Mamoudzou et son centre communal d’action sociale clôture Octobre rose, le mois dédié à la sensibilisation du cancer du sein, au travers d’une journée santé. Au programme stand de nutrition, démonstration d’autopalpation, activité physique ainsi qu’un fitness géant. De 8h à 13h30, sur la portion de la rue de la mairie entre le boulevard Halidi Selemani et l’avenue Mchindra Said, le stationnement est interdit jusqu’au jeudi à 14h30, tandis que la circulation est interdite depuis ce mercredi jusqu’à ce jeudi, 15h.
L’Agence régionale de santé autorise la création de deux nouvelles pharmacies
Face au manque de pharmacies sur l’île, le directeur de l’Agence régionale de santé (ARS) de Mayotte autorise désormais la création d’une officine dans les communes d’Acoua et de Kani-Kéli. Si normalement, les candidats à ce type d’ouverture doivent démontrer l’effectivité du critère démo-géographique dans leur dossier de demande de création, ils en sont donc dispensés. L’ARS rappelle qu’il est déjà possible de créer une pharmacie à Chiconi et deux à Koungou. Depuis un amendement adopté par l’Assemblée Nationale en 2021, le nombre d’habitants requis par secteur sanitaire pour autoriser l’ouverture d’une officine pharmaceutique est passé à 7.000, contre 500 de plus avant.
Un voyage à Moroni qui fait des vagues

Un déplacement aux Comores qui était supposé privé, mais aux allures de mission officielle, fait couler beaucoup d’encre à Mayotte, depuis samedi dernier, à l’issue d’une réunion de l’association des maires de Mayotte. Madi Madi Souf, maire de Pamandzi et président de l’association, aurait délibérément choisi de mélanger les genres lors de ce déplacement du 15 au 19 septembre, au cours duquel il a été accompagné du Grand cadi de Mayotte et des collaborateurs respectifs. La synthèse de ses discussions avec les officiels comoriens est loin d’être du goût de tout le monde, notamment des autres maires mis devant le fait accompli.
A quel jeu politique s’adonne le président de l’association des maires de Mayotte ? L’interrogation est soulevée à haute voix par un petit nombre de premiers magistrats mahorais dont ceux de Dembéni et M’tsamboro, à l’issue d’une réunion de leur association, samedi dernier. Au cours de cette dernière, le maire de Pamandzi, Madi Madi Souf, aurait communiqué à ses collègues des « éléments de synthèse des rencontres effectuées » à Moroni du 15 au 19 septembre. Lecture faite, certains maires parlent de mélange de genre et d’amateurisme politique de la part d’un élu de premier plan, sur un sujet aussi sensible dans ce département que la relation tumultueuse avec l’État frontalier des Comores.
L’introduction de ce compte-rendu de voyage mentionne que Madi Madi Souf, président de l’association des maires de Mayotte et maire de Pamandzi, se serait rendu en Grande-Comore accompagné « d’une délégation comprenant notamment son éminence le Grand Cadi, ministre du culte musulman de Mayotte, Mahamoudou Hamada Saanda », précisant qu’il s’agissait d’un voyage privé pour ce dernier. La délégation mahoraise a ainsi pris part « pour la première fois de l’indépendance des Comores en 1975, à la cérémonie du Maoulid nabawi célébrée à l’occasion du mois de naissance du prophète Mouhammad (Mahomet) organisée par l’Etat comorien », le 15 septembre. La synthèse de seize pages précise, noir sur blanc, que Madi Madi Souf répondait ainsi à une invitation officielle de la présidence de l’Union des Comores, à l’initiative de Moussa Adam qui préside l’association Wuzuri wa Dini (« Splendeur d’une religion ») avec la caution active de Youssouf Mohamed Ali, qui n’est autre que le directeur de cabinet du président comorien, Azali Assoumani, et son ministre de la Défense. « Mazette, là, il a fait fort », s’est exprimé un des maires de Mayotte à l’issue de la réunion de samedi dernier, une fois qu’il avait relu plusieurs fois le document reçu.
Les opposants à cette initiative du maire de Pamandzi s’étonnent que dans une démarche présentée comme un déplacement privé, Madi Madi Souf, ait été flanqué de son directeur de cabinet, Saïd Habib Mahamoud, et que son éminence, le Grand-cadi de Mayotte, soit accompagné de deux de ses collaborateurs, Saïd Ali Mondroha et Anouar Chanfi, respectivement chargé d’études et de recherches et chef de service étude et partenariat au Conseil cadial de Mayotte. Pour les pourfendeurs de cette sortie comorienne de ces deux personnages importants de la sphère publique mahoraise, c’est la composition même de cette délégation qui interpelle. « Pourquoi ont-ils eu besoin de leurs collaborateurs officiels dans une visite strictement présentée comme privée sur une invitation de l’État des Comores, plus qu’en délicatesse avec le Département de Mayotte depuis bientôt cinquante ans ? », s’interroge l’un d’eux, étonné que le conseil cadial ait reçu « un feu vert » du Département là-dessus. « Notre association n’a jamais donné mandat au président Madi Madi Souf pour prendre des engagements en notre nom et encore moins celui de nos électeurs », déclare un élu contacté par nos soins.
« Un allègement du visa Balladur »
Pour revenir au menu de ce déplacement, Madi Madi Souf aurait été reçu à diner au domicile du directeur de cabinet d’Azali Assoumani, le 17 septembre, il aurait été question dans leurs discussions de l’insécurité et de la situation des mineurs isolés à Mayotte. A la clé, un accord de principe pour la création à Anjouan « d’un internat d’accueil de ces mineurs isolés pour deux ou trois ans ». Mais ce qui provoque l’ire de certains de ses collègues maires, ce sont les sujets énoncés comme un « accord de principe de coopération économique entre les Comores et Mayotte » en vue d’exporter dans le département leur surplus de la production agricole et halieutique. Il a également été discuté du « principe d’allégement du visa Balladur sous certaines conditions », « de l’accueil des étudiants mahorais à l’université des Comores », « de l’accessibilité des entreprises mahoraises à des marchés publics aux Comores », « de la possibilité pour des entreprises comoriennes de bénéficier des aides de la commission de l’océan Indien et de l’Union européenne », « de la surveillance des kwassa-kwassa » ou des migrants clandestins africains qui transitent par les Comores, soit le schéma d’une coopération plus que renforcée (voire en faveur) avec les Comores.
Le document de synthèse présenté par Madi Madi Souf à ses collègues maires de Mayotte apporte un éclairage sur la philosophie qui anime son porteur, « engager et mettre en œuvre les sujets sur lesquels les Comores et Mayotte sont d’accord, et ce sur, au bénéfice de leurs habitants respectifs et laisser de côté les points sur lesquels ils sont en désaccord ». Sûr de son fait, le président de l’association des maires de Mayotte a pris le soin de transmettre la note au préfet de Mayotte et le président du Département de Mayotte et des parlementaires mahorais. Estelle Youssouffa, qui est au Maroc pour la reconnaissance de la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental, ne s’est pas fait prier et a dit tout le mal qu’elle pensait de cette initiative. « Les serrélamains (N.D.L.R. favorables à l’indépendance et au rapprochement avec les Comores) à l’œuvre pour tuer Mayotte avec les manœuvres diplomatiques pro-comoriennes de Madi Souf et l’association des maires de Mayotte pour l’abrogation du visa Balladur et organiser la coopération régionale à l’insu des parlementaires. Un scandale », a-t-elle réagi.
Au-delà de sa portée politique, cette synthèse des pérégrinations du maire de Pamandzi, qui aurait également été reçu par l’ambassadeur de France aux Comores, Sylvain Riquier, et du Grand cadi de Mayotte soulève bien des questions et d’étonnement. D’après l’un des maires présents à la réunion de samedi, leur président avait bel et bien pris soin de leur faire part d’un voyage privé religieux qu’il allait effectuer à Moroni, mais jamais il n’avait averti de son intention de rencontrer des officiels comoriens de haut rang et d’aborder au nom de l’AMM toutes les sujets rapportés.
Mamoudzou Centre privé d’eau cette nuit
La SMAE – Mahoraise des Eaux annonce que la baisse des débits dans les captages d’eau ne permet plus à l’usine de Mamoudzou de produire assez d’eau pour assurer la continuité du service dans Mamoudzou Centre cette nuit, alors que la distribution pour le secteur de Cavani doit ouvrir ce soir selon le planning des tours d’eau. L’eau est donc coupée cette nuit à Mamoudzou Centre et ce jusqu’à 6h du matin.
Deux douaniers condamnés à six mois de prison ferme

Le Parquet de Mamoudzou indique que deux fonctionnaires des douanes, un homme et une femme, ont été condamnés à douze mois d’emprisonnement dont six mois avec sursis, ainsi qu’à une interdiction d’exercer un emploi public pour une durée de trois années. Placés en garde à vue, ils ont fait l’objet d’une comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité (CRPC).
« Ils profitaient de leurs statuts pour laisser passer des bagages, sans contrôle, en provenance des Comores à la gare maritime de Dzaoudzi, moyennant rétribution. Les colis pouvaient notamment contenir des cartouches de cigarettes. Ils favorisaient également l’expédition d’argent liquide vers l’étrangers en évitant les obligations déclaratives », explique le procureur de la République, Yann Le Bris, ce mercredi.
Coupe de France de football : les Diables noirs de Combani iront défier l’US Crépy-en-Valois

Qualifié pour le septième tour de la Coupe de France, le club de football de Combani connaît son adversaire, après le tirage au sort qui a eu lieu, ce mercredi. Les Diables noirs se rendront dans l’Oise, pour y affronter l’US Crépy-en-Valois, qui évolue en Régional 3 de la ligue des Hauts-de-France. Un tirage facile, comparé aux Paris FC et Amiens SC, les deux clubs de Ligue 2 qui figuraient dans le même groupe.
Les matches du septième tour de la Coupe de France sont prévus les 16 et 17 novembre, mais des aménagements sont parfois faits pour les clubs ultramarins. En tête du championnat de Régional 1, vainqueurs du Feu du Centre de M’roalé (4-1) en finale de Coupe régionale de France, le 12 octobre, la formation de la commune de Tsingoni défendra les couleurs mahoraises une nouvelle fois.
« Vous n’êtes pas concessionnaire d’autoroute ! »

Durant les barrages de janvier et février 2024, un groupe de jeunes de Passamaïnty avait fait payer des automobilistes pour passer à la sortie du village, sur la route de Vahibé. L’un d’eux, âgé de 20 ans, a été condamné à six mois de prison avec sursis, ce mardi matin, par le tribunal correctionnel de Mamoudzou.
L’Université de Mayotte visée par une ordonnance du juge des référés

L’établissement situé à Dembéni doit se conformer à une décision du juge des référés, le 27 octobre, concernant les listes diffusions électroniques mises à disposition des syndicats. L’ordonnance de la justice est délivrée à quelques jours d’une élection importante, le 8 novembre prochain, celle du conseil d’administration de l’Université.
Pourquoi le juge des référés a été saisi ?
Le juge des référés du tribunal administratif de Mayotte a été saisi le 24 octobre par le syndicat UNSA/Sup-recherche. Le motif du litige, qui l’oppose à l’Université, est l’accès aux listes de diffusions électroniques, soit la possibilité d’envoyer des mails à tout ou une partie du personnel de l’université. Le syndicat souhaitait avoir accès à une liste où les agents, les enseignants/ chercheurs sont inscrits de fait, pour communiquer sur leurs actions syndicales. Seulement, jusqu’alors, l’Université n’avait donné accès qu’à une liste de diffusion dite « vide ». Les personnes devaient s’inscrire, sans quoi ils ne recevraient pas les communications. Une entrave à la liberté selon le correspondant local de la branche syndicale de l’UNSA/Sup-recherche, qui précise que ce fonctionnement ne permet pas de mettre à jour la liste ni de garantir l’anonymat.
Dans quel contexte s’inscrit le litige entre le syndicat et l’Université ?
Les modalités de diffusions des mails avaient été décidées en 2022, à la suite d’un groupe de travail initié par l’Université, dont été ressorti un accord adopté et mis en vigueur. « L’accord ouvrait le droit d’accès des listes de diffusion au profit des organisations syndicales », précise l’établissement, qui se défend de toute ingérence. « Il n’y avait aucune modération », argue l’Université de Mayotte, anciennement centre universitaire de formation et de recherche de Mayotte (CUFR). Seul le syndicat UNSA/Sup-recherche, des trois organisations syndicales de l’université, avait signé cet accord. À la rentrée 2024, il a demandé la création d’une liste de diffusion. « L’administration a communiqué à l’ensemble des usagers qu’une liste avait été créée et qu’il y avait la possibilité de s’abonner pour recevoir les communiqués de l’organisation. Notre lecture ne visait pas à empêcher les échanges, mais de laisser la liberté au personnel de recevoir ou non leurs communications », contextualise l’établissement.
Pourquoi le syndicat a fait appel à la justice ?
Après plusieurs échanges avec la direction et des refus de changer les modalités de diffusion pour une liste avec inscription « par défaut », l’UNSA/Sup-recherche a saisi la justice, et plus précisément le juge des référés. Ce dernier ordonne des décisions temporaires dans le cadre de litige avec une administration, et ce dans des délais courts puisqu’il ne juge pas le fond. « J’ai saisi le juge avec le motif de l’urgence, du fait des élections qui arrivent », explique le syndicaliste. Et ces élections approchent à grands pas, puisque les votes sont ouverts pour élire les représentants des personnels et des usagers au conseil d’administration, le 8 novembre. L’organisation a fait valoir qu’« il ne peut mettre en œuvre la politique de son syndicat, non plus qu’établir une relation anonyme et de confiance avec les usagers et les personnels pour la promotion du dialogue social ».
Qu’est-ce que le juge a ordonné ?
Le juge des référés, par une ordonnance rendue le 27 octobre, a donné raison à l’organisation syndicale. L’Université est tenue « de supprimer la modération de liste et de procéder à l’actualisation de son site internet pour informer le public de cette mise à disposition ». « L’ordonnance n’a pas condamné l’Université, mais a ordonné de mettre à disposition des listes en intégrant le personnel. L’ordonnance, notifiée [lundi 28 septembre], a déjà été appliquée », tient à préciser l’établissement, « surtout, le personnel a toujours la possibilité de se désabonner ». Un mail a bien été envoyé pour faire connaitre cette nouvelle modalité de diffusion aux usagers. Les deux autres organisations syndicales peuvent également demander la création d’une liste, qui inclura donc par défaut tous les agents du site universitaire.
AVC : « Beaucoup de Mahorais ne prennent pas toujours leur traitement »

A l’occasion de la journée mondiale de l’accident vasculaire cérébral (AVC), ce mardi 29 octobre, le service de soins de suite et de réadaptation (SSR) de l’hôpital de Petite-Terre a organisé des conférences et ateliers pour présenter comment les patients sont accompagnés à Mayotte et les défis auxquels ils sont confrontés sur le territoire.
Chaque jour ou presque, une personne est hospitalisée à Mayotte pour accident vasculaire cérébral (AVC). En 2023, 349 patients ont été admis au centre hospitalier de Mayotte (CHM). Le docteur Nassim Bamoudou, spécialisé en médecine physique et réadaptation et chef du service du service de soins de suite et de réadaptation (SSR), a présenté ce mardi une épidémiologie de l’AVC à Mayotte à l’occasion de la journée mondiale dédiée. Sur le territoire, la population est touchée beaucoup plus jeune que dans l’Hexagone, puisqu’en 2023, l’âge moyen des personnes au SSR ayant subi un accident de ce type est de 59,6 ans, contre 73 ans en métropole.
Le diabète comme facteur
La différence peut s’expliquer par le fait que beaucoup de Mahorais « ne se soignent pas bien et ne prennent pas toujours leur traitement », explique le docteur. Parmi les facteurs de risques cardiovasculaires, on retrouve principalement l’hypertension artérielle, l’obésité et le diabète. Le dernier, s’il est mal équilibré, multiplie notamment par 1,5 ou deux le risque d’avoir cet accident par rapport aux personnes qui n’ont pas cette pathologie. Ce mardi matin, Bourra Mbouchi, une patiente du SSR qui a subi un AVC au mois d’août dernier, a rappelé au public l’importance de « surtout prendre ses médicaments » alors qu’elle-même a pu à certains moments interrompre son traitement pour l’hypertension et le diabète.
La prévention est d’autant plus essentielle pour le docteur Breno Speckhann, diabétologue qu’« une fois qu’on a un AVC, une partie du cerveau est déjà touchée, c’est trop tard. Si quelqu’un a un problème au cœur, on peut le remplacer, pareil pour le rein, mais pour le cerveau, ce n’est pas possible. On peut seulement faire de la rééducation ». Si aujourd’hui la population de Mayotte est très jeune, prévenir est aussi nécessaire car dans vingt ou trente ans, « les cocos et les bacocos seront beaucoup plus nombreux », souligne-t-il.
Une meilleure prise en charge
L’ouverture du service de soins de suite et de réadaptation (SSR) sur le site Martial-Henry à Pamandzi en juin 2021 a facilité la rééducation des patients qui ont été atteints d’un AVC. « Sans le SSR, c’était vraiment dur », témoigne le diabétologue. Jusque-là, les patients étaient contraints d’aller à La Réunion pour faire de la rééducation ou bien elles allaient chez des kinésithérapeutes en libéral à Mayotte mais « c’était insuffisant, après un AVC, il faut deux à trois heures de rééducation par jour, impossible à faire chez un kinésithérapeute en libéral », évoque le docteur Nassim Bamoudou. Christophe Debord, un ancien patient du SSR, a fait part de son expérience au sein du service ce mardi, il est très reconnaissant du travail des équipes. Celui-ci a été atteint d’un accident vasculaire cérébral, le 19 février 2024. « Quand c’est arrivé, j’étais dans un lit je ne pouvais pas bouger et aujourd’hui je peux marcher avec une canne », se satisfait-il. Le corps médical du service l’a aidé à agencer sa maison pour l’adapter à ses besoins. « Ma femme travaille, le matin, elle n’est pas là. Mais ce qui a été mis en place me permet de prendre mon petit déjeuner et de m’habiller seul », partage celui qui a écrit un ouvrage sur son expérience dans le service. Intitulé « Au cœur de la tempête, renaître après l’AVC », il paraîtra en janvier prochain. Mais l’unité est contrainte par sa taille, elle ne compte que dix places. « Une partie des gens ne peuvent pas venir”, regrette le chef du service du SSR, qui voit donc d’un bon œil l’ouverture prochaine de la clinique privée à Haut-Vallons pour en accueillir une partie.
Un manque de professionnels
A l’échelle du CHM, au cours des dernières années, la prise en charge des AVC s’est améliorée, cela se traduit par l’augmentation du taux de thrombolyse (un traitement qui doit être fait en urgence dans les quatre heures après les premiers symptômes de l’AVC ischémiques), il est passé de 4 % en 2013 à 14 % aujourd’hui. En revanche, à Mayotte, il n’est pas encore possible de faire tous les traitements, c’est le cas par exemple de la thrombectomie, une technique médicale qui consiste à déboucher l’artère cérébrale responsable de l’infarctus. « Il doit être réalisé par un neurologue spécialisé, un professionnel qu’on ne trouve pas à Mayotte », concède le docteur Bamoudou.
Christophe Debord a aussi raconté son quotidien après l’accident. En arrêt longue maladie, il a perdu son travail de mécanicien sur un hélicoptère, tandis qu’il a pu avoir le sentiment au réveil « de ne plus être utile pour la société ». Il s’est alors lancé dans une formation de développeur web qu’il suit en ligne et fait des voyages avec sa femme. « Aujourd’hui, il faut se reconstruire, je me reconstruis avec ma famille et en faisant la formation. »
Les écoliers de Petite-Terre incités aux bons réflexes d’hygiène

Sensibiliser les enfants et leurs familles au besoin d’une hygiène corporelle et d’une alimentation équilibrée fait partie du projet d’éducation à la santé développé sur le territoire mahorais. Ce mardi, l’intercommunalité de Petite-Terre a innové, avec l’appui de l’Agence régionale de Santé et du rectorat de Mayotte, en assurant la distribution de kits sanitaires au sein de l’école primaire T17 de Labattoir.
Un kit contenant deux savonnettes, un tube de dentifrice, une brosse à dent, un gel douche et un déodorant était distribué à des élèves du primaire au sein de l’établissement T17 à Dzaoudzi-Labattoir, ce mardi matin. Dans la communauté de communes de Pette-Terre (CCPT), un constat a été dressé en mars 2022. Très peu d’enfants avaient les gestes d’hygiène corporelle de première nécessité. « Dès lors, il était nécessaire pour nous de travailler en vue de sensibiliser ces élèves, dès le jeune âge, à avoir ces gestes et leur offrir la possibilité de disposer d’un kit complet pour leurs gestes quotidiens », fait remarquer Catherine Mkadara, élue communautaire à la CCPT. Avec le soutien de l’Agence régionale de santé (ARS), l’intercommunalité et les écoles ont réussi à mobiliser 350 enfants issus de trois écoles de l’agglomération (T17 et Labattoir 4 à Dzaoudzi et Pamandzi 7). « Il est de notre devoir de les accompagner, de leur donner les clés pour prendre soin d’eux-mêmes, pour comprendre l’importance d’une hygiène rigoureuse et d’une alimentation saine », explique l’élue.
Des ateliers spécifiques
Cette matinée éducation à la santé, hygiène corporelle et alimentation équilibrée s’inscrit dans le cadre d’un programme de réussite éducative qui ambitionne de donner à chaque enfant les moyens d’acquérir des habitudes de vie saine. « Ce projet s’appuie sur des actions concrètes de sensibilisation, diagnostic, distribution de kits d’hygiène, et surtout un accompagnement continu pour encourager des habitudes saines au sein de l’école comme à la maison », poursuit la conseillère communautaire. Les établissements scolaires engagés dans cette première expérience sont appelés à jouer un rôle majeur dans une campagne de sensibilisation des enfants mais également de leurs familles, notamment en ce qui concerne le volet alimentation équilibrée. Des ateliers spécifiques leur seront dédiés, les mercredis après-midi et les samedis, dans une optique d’information et de transformation des apprentissages en habitudes quotidiennes.
En total accord et partenariat avec les responsables de l’éducation nationale en Petite-Terre, l’intercommunalité souhaite installer ce projet éducatif dans le long terme au moyen d’un contrat local de santé intercommunale dans le but de renforcer et élargir ces actions de prévention aux deux communes de Dzaoudzi-Labattoir et Pamandzi. Après la phase de distribution des kits, les différents partenaires de l’opération ont assisté à une séance de gymnastique à ciel ouvert au grand bonheur des élèves. D’ores et déjà, il est programmé une reconduction de cette opération, qui devrait s’achever dans le courant du mois de décembre, dès 2025. La CCPT table, cette fois, sur 800 élèves.
Grève au Sidevam : le Snuter-FSU en appelle « à la fin des menaces »
La semaine dernière, une grève était observée au sein du syndicat intercommunal d’élimination et de valorisation des déchets de Mayotte (Sidevam) à l’appel du Snuter-FSU. Le mouvement découle du futur versement du RIFSEEP (pour régime indemnitaire tenant compte des fonctions, des sujétions, de l’expertise et de l’engagement professionnel). En vigueur à partir du 1er janvier 2025, ce régime suivra un barème négocié entre la direction et les syndicats. Sauf que le Snuter-FSU, qui ne compte pas d’élus siégeant au sein de l’intercommunalité, conteste les règles qui ont été fixées. Des agents ont donc entrepris deux jours de grève allant même jusqu’à bloquer des sites du syndicat et de son délégataire. Les grévistes ont repris progressivement le travail depuis, mais la colère couverait toujours. Un communiqué daté de ce mardi 29 octobre, signé par la secrétaire générale du Snuter-FSU, Souoi M’zé Ali, revient sur la légalité du mouvement. Elle assure que le président du Sidevam « a reconnu la validité de ce préavis en imposant la date du 17 octobre pour la réunion de négociation préalable ». Interrogé, Houssamoudine Abdallah maintient qu’en raison de l’accord obtenu le 17 octobre avec les autres syndicats représentatifs, cela met fin de fait au préavis de grève. « Aucune des deux organisations n’est à l’origine du préavis de grève, ce qui les rend incompétentes pour appeler à sa levée », estime pour sa part le Snuter-FSU.
Celui-ci va plus loin en parlant de menaces à plusieurs reprises à l’encontre des grévistes. « Nous dénonçons les propos ou écrits menaçants à l’encontre des grévistes, insinuant qu’ils pourraient « entraver à l’aide de menaces la liberté d’expression et du travail, ou même recourir à des « coups, violences, voies de fait, destructions ou dégradations ». Ces accusations sont infondées, et ne peuvent que viser à ternir l’image d’un mouvement pacifique et déterminé à défendre des droits essentiels. Le Snuter-FSU est garant que les grévistes n’ont en aucun cas recours à de telles actions », conteste le syndicat, qui appelle le Sidevam à « mettre un terme à ses menaces et à s’engager dans une véritable concertation pour répondre aux demandes légitimes des agents ». De son côté, Houssamoudine Abdallah s’étonne de ce communiqué, disant « avoir maintenu le dialogue ». Une rencontre avec les syndicats est d’ailleurs prévue, ce jeudi. Il confirme que les salariés qui refuseraient de travailler s’exposent à des sanctions. Cela en sera de même pour des menaces proférées à l’encontre du directeur général des services, lors du comité social et technique (CST) du 7 octobre.
Environnement : une journée de sensibilisation auprès des entreprises
La communauté de communes du Sud de Mayotte organise une matinée de sensibilisation et d’accompagnement destinée aux très petites entreprises (TPE), petites et moyennes entreprises (PME) ainsi qu’aux porteurs de projets. Ce mercredi 30 octobre, à partir de 8h, au siège de l’intercommunalité (Bâtiment vert), les participants pourront explorer des thématiques variées, comme la gestion des déchets, les énergies renouvelables, l’économie circulaire, la biodiversité… L’évènement est gratuit, mais ses places sont limitées.
Une association des policiers du Sud de l’île créée
Le directeur de la sécurité et de la prévention de la commune de Chirongui, Chaharoumani Chamassi, a présidé une réunion au pôle culturel de Chirongui, le vendredi 25 octobre dernier. L’objectif était de renforcer la coopération et la coordination entre les différentes forces de police municipale du sud, en présence du commandant de la brigade de gendarmerie de Sada, Damien Vidal, ainsi que de tous les responsables des services de police du sud. La réunion a été l’occasion d’acter la création d’une association de la loi 1901 des policiers du sud de l’île.
Le planning des tours d’eau perturbés dans les secteurs Centre, Sud, et Nord-Est
La Société mahoraise des eaux (SMAE) s’est retrouvée encore en difficulté, ce lundi, pour respecter ses plannings. Ainsi, des coupures d’eau sont survenues mardi matin dans les secteurs Centre, Sud et Nord-Est de l’île « dues aux fortes demandes et rétablir progressivement les équilibres ». La réouverture de l’eau est prévue, ce mercredi, entre 16h et 18h pour les villages de Chiconi, Ouangani, Ironi Bé, Tsararano, Bandrélé, Chirongui, Kani Bé, Miréréni (Chirongui), Moinatrindri Bas, Musicale Plage, M’zouazia, Miréréni (Tsingoni) et M’roalé. Même chose pour les villages de Koungou, Kawéni et Passamaïnty (Ngnambo Titi).
La fête du Sport à la plage de Sohoa ce samedi
Dans la continuité des Jeux olympiques et paralympiques de Paris, le comité régional olympique et sportif (Cros) de Mayotte annonce l’organisation de la fête du Sport, ce samedi 2 novembre, à la plage de Sohoa. Cette journée sera dédiée à la découverte et à l’initiation des activités sportives locales, elle débutera dès 7h30 avec une randonnée par le mont Chiconi.
Au cœur de l’événement, « Bootcamp Trainer », quatre équipes (l’État, les collectivités, le monde économique et le mouvement sportif) qui vont s’affronter dans une série d’épreuves sportives. Enfin, un beach fitness géant viendra clôturer cette journée festive et ludique les pieds dans l’eau.
Une matinée dédiée à l’agroécologie au lycée de Coconi ce samedi
L’équipe Ecophyto (pôle développement du lycée agricole de Coconi) organise le 2 novembre au lycée agricole : la matinée de l’agroécologie. De 8h à 13h, à travers des stands et des ateliers, il sera possible de rencontrer des structures engagées dans l’agroécologie à Mayotte. Des conférences de quinze à trente minutes auront lieu à partir de 10h, la première sera sur les pesticides dans l’air à Mayotte par Hawa Mayotte et à 10h30 une autre sera donnée sur les alternatives aux pesticides et les projets d’innovation à Mayotte par le réseau d’innovation et de transfert agricole (Rita Mayotte) et Écophyto Mayotte.
Le corps sans vie retrouvé à Toulouse ce mardi serait celui de Tadj Madi

Des analyses ADN vont être effectuées sur un corps découvert par une promeneuse, ce mardi soir, dans le parc de l’île du Ramier, au sud de Toulouse. Selon France 3 Occitanie, plusieurs éléments indiqueraient qu’il s’agit de celui de Tadj Madi, un étudiant de 20 ans disparu depuis le samedi 19 octobre. Le père du jeune homme, qui s’est rendu en Hexagone pour les recherches, a confirmé aux policiers que le téléphone portable retrouvé est bien celui du jeune Mahorais. Une carte bancaire à son nom et les vêtements qu’il portait ce jour-là correspondent aussi à ceux du disparu. En outre, le parc est situé à proximité de l’endroit où il avait laissé le vélo emprunté en libre-service, le 19 octobre.
L’identification étant compliquée par le décès remontant à plusieurs jours, une autopsie et des analyses génétiques vont être réalisées pour confirmer s’il s’agit bien du jeune Mahorais.

Une réunion de concertation à Vahibé ce jeudi
Dans le cadre du projet d’urbanisme temporaire destiné à améliorer le cadre de vie des habitants de Vahibé, une réunion de concertation est orga- nisée par la Cadema (communauté d’agglomé- ration de Dembéni-Mamoudzou), le jeudi 31 octobre, à 10h, sur le terrain de Vahibé. Cette rencontre représente une étape clé de la phase 2 du projet. Elle vise à impliquer activement les résidents, les usagers et les acteurs locaux dans l’élaboration du programme d’aménagement temporaire. Au cours de cette réunion, deux scénarios d’aménagement seront présentés aux habitants, qui auront la possibilité de donner leur avis et d’exprimer leurs préférences sur celui qui répond le mieux à leurs attentes.
Ce projet d’urbanisme temporaire comprend plusieurs infrastructures essentielles, telles que des bornes de collecte de déchets, des points d’éclairage, des sanitaires, des espaces éduca- tifs, et des points d’accès à l’eau potable. Ces aménagements transitoires sont conçus pour garantir un environnement plus agréable et sécurisé tout en répondant aux besoins immé- diats de la communauté. Nous invitons tous les habitants de Vahibé à participer à cette réunion pour construire ensemble un quartier adapté aux attentes de chacun. Votre avis est essentiel pour le succès de ce projet, qui s’inscrit dans une démarche durable et inclusive.
Habit’Âme à l’Élysée : « On a pu parler avec le président de la République »
Hannah Dominique, co-fondatrice d’Habit’Âme, s’est rendue avec trois salariés à la Grande Exposition du Fabriqué en France, au palais de l’Élysée, samedi 26 et dimanche 27 octobre. Le rendez-vous était donné aux entreprises, artisans, producteurs et industriels qui produisent et fabriquent en France. Pour l’entreprise mahoraise, qui donne une nouvelle vie aux déchets plastiques de l’île et aide à la réinsertion professionnelle, l’évènement a été l’opportunité de porter fièrement son projet social et solidaire.
Flash Infos : Quel projet avez-vous présenté à la Grande Exposition du Fabriqué en France ?
Hannah Dominique : On a présenté la Plaque’stique, des plaques de plastique recyclé. Celle qu’on a exposé est faite à partir des bennes de collecte de Sidevam. Elle fait un 1m20 sur un mètre, avec un centimètre d’épaisseur et elle est résistante aux ultraviolets. Elle peut être utilisée en matériaux de second œuvre comme pour une paroi de douche, un plan de travail, pour du mobilier urbain, mais aussi de la signalétique… Ce produit est fait pour des promoteurs qui construisent de nouveaux logements comme la Société immobilière de Mayotte (SIM), mais aussi pour des particuliers qui rénovent leur maison par exemple, ou pour construire les nouveaux abris de bus de Caribus, par exemple.
F.I. : Pourquoi c’est important pour Habit’Âme, entreprise mahoraise, de se rendre à l’évènement ?
H.D. : Ce qui était présenté à l’Élysée, c’était certes un matériau de second œuvre, mais surtout le projet d’Habit’âme dans son intégralité, qui se base sur une économie sociale et solidaire. Il tourne autour de trois problématiques. La production de matériaux de construction locaux sur le territoire, pour pouvoir couvrir l’ensemble des besoins mahorais. Répondre à la prolifération des déchets plastiques, en l’absence de solutions de revalorisation de ces déchets sur le territoire : parce qu’au mieux, ils sont exportés, au pire, ils ne sont pas triés donc enfouis, et au pire du pire, ils sont balancés dans la nature. Et le troisième volet, c’est l’insertion, puisque beaucoup d’enfants ne sont pas scolarisés et le taux de chômage est très élevé. Le modèle qu’on défend est économiquement vertueux car il permet de répondre sur les plan économique et écologique. On voulait porter ce projet nous-mêmes, avec des salariés de l’entreprise. Au total, nous étions quatre à aller à l’Élysée, avec le responsable de production, son second et un salarié en insertion. Et pas n’importe où. Le responsable d’atelier et moi-même avons rencontré le président de la République, Emmanuel Macron, on a pu parler avec lui. Voilà, ça, c’est quelque chose pour nous, de permettre de faire vivre cette expérience à des salariés. Et en tant qu’entreprise mahoraise, c’est aussi important de faire parler de l’île positivement, de montrer une autre image de Mayotte que celle des médias au niveau national.
F.I. : Où en est l’entreprise dans son processus d’industrialisation des Plaque’stique ?
H.D. : Nos échantillons tests vont être envoyés la semaine prochaine en laboratoire. En fonction des résultats, on pourra dire tel type de plastique aura telle utilisation. Par exemple, des bouteilles de yaourt à boire pourront être recyclées en paroi de douche. On a un mois de délai pour avoir une commercialisation fin d’année 2024. Aujourd’hui, on emploie dix personnes, dont sept en insertion. Pour nous, être à l’Élysée, c’était aussi reconnaitre cette évolution sur six mois puisque notre premier salarié en insertion a été embauché en juin. On prend notre temps, on se fixe des objectifs atteignables. On va déménager sur un site plus grand début 2025, pour envisager d’investir dans des machines de plus haute capacité. Actuellement, on a une capacité théorique de 85 tonnes de plastique recyclé par an. Au regard de la situation à Mayotte, ce n’est pas assez. On aimerait atteindre 150 tonnes. Notre idée, c’est aussi de faire monter en compétences nos partenaires, pour que ces machines soient en partie produites à Mayotte. Ce qui permettrait de créer des emplois. Et ce, en continuant notre volet sensibilisation sur le recyclage, notamment dans les écoles.
Légende : Hannah Dominique, gérante d’Habit’Âme, et Mounibou Cassime, responsable de production et encadrant technique d’insertion, ont rencontré Emmanuel Macron, lors de la Grande Exposition du Fabriqué en France, au palais de l’Élysée, samedi 26 et dimanche 27 octobre.