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Un homme tué à l’arme blanche à Cavani

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Devant le siège de la Somapresse, rue Salamani à Cavani, un homme de 45 ans est décédé après avoir été attaqué par une bande de jeunes. Les motifs du meutre survenu lundi soir, vers 19h30, sont flous, tout comme l’identité des adolescents présents.

homme-tue-arme-blanche-cavaniRésident à M’tsapéré, Maoulida Boinaidi a perdu la vie lundi soir vers 19h30 à Cavani. Alors qu’il quittait l’un de ses terrains situé rue Salamani, un groupe s’en est pris à lui devant la société mahoraise de presse. Les raisons de ce drame restent pour le moment toujours méconnues. Cela pourrait être une conséquence des affrontements entre M’Tsapéré et Doujani qui se sont étendus jusqu’à Cavani. Selon plusieurs riverains, des adolescents âgés d’une quinzaine d’années étaient particulièrement nerveux depuis vendredi soir. Le meurtre pourrait aussi être lié au chantier de la défunte victime, régulièrement squatté par des individus.

Habitués à fumer ou à écouter de la musique en début de soirée sur le perron de la Somapresse, plusieurs semblaient particulièrement excités cette nuit-là. « J’en ai entendu un dire : « coupe-coupe ou couteau, je n’hésiterais pas » », raconte un témoin, qui souhaite rester anonyme. En tout cas, c’est en descendant la rue en question que l’homme de 45 ans a été attaqué et a reçu plusieurs coups à la tête de la part d’un ou plusieurs agresseurs. L’autopsie devra déterminer de quelle arme blanche il s’agit. Appelés rapidement sur les lieux, les secours n’ont rien pu faire pour le réanimer. Maoulida Boinaidi est décédé sur place.

Des témoins qui vivent dans la peur

Mardi matin, les habitants admettaient vivre dans la peur. Car si certains jeunes ne leur sont pas inconnus, il leur est difficile de donner des noms aux policiers. « Ma fille de 8 ans est venue me dire qu’un homme s’est fait agresser. Imaginez la nuit qu’elle a passée », déplore Ahjmad, un habitant d’une rue adjacente. Comme d’autres, il regrette que les forces de l’ordre n’aient toujours pas appréhendé de suspect, mais concède qu’il a peur « des représailles » sur sa famille. « Je suis rentrée du travail et j’ai vu le corps par terre », témoigne Linda*, une autre voisine. Si elle voit régulièrement des jeunes traîner le soir devant le siège du journal, elle se défend de connaître leurs identités. Pour l’heure, elle s’inquiète surtout pour elle et sa fille de cinq ans. « Elle dit tout le temps : délinquant, délinquant depuis [lundi] soir », fait remarquer la mère de famille. « Ils sont allés trop loin cette fois-ci », poursuit-elle. Malgré des noms ou des photos glanés ici et là, aucune interpellation n’a pu être effectuée le lendemain selon des sources policières. Vers midi, la police judiciaire s’est rendue sur les lieux pour relever les empreintes.

* le prénom a été modifié pour des raisons de sécurité

 

Un barrage monté à M’Tsapéré

homme-tue-arme-blanche-cavaniVillage de résidence de Maoulida Boinaidi, M’Tsapéré affichait une banderole de colère, mardi après-midi, sur la route nationale. Le message « Rilemewa Ouwoulawa » (« Nous en avons marre d’être tué ») était ainsi mis en évidence au milieu de la voie, au niveau de Séna. En-dessous, deux voitures et un scooter complétaient le barrage. « Tout le monde ici est choqué », se désolait Dani*, un habitant de cette localité qui « a toujours été comme ça ». Exaspéré « qu’on tue pour des bêtises », il est venu discuter avec sa communauté, après avoir appris le matin-même ce qu’il s’était passé. Autour de lui, les anciens craignaient, ou parfois souhaitaient, que ce crime entraîne des représailles entre quartiers.

* le prénom a été modifié

Un monticule de 21.000 nouveaux bacs à ordures disséminé par le Sidevam 976

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Depuis quelques semaines, le syndicat intercommunal d’élimination et de valorisation des déchets de Mayotte (Sidevam 976) déploie plus de 6.000 nouveaux bacs poubelles individuels et collectifs sur l’ensemble du territoire. Près de 15.000 autres doivent rejoindre le 101ème département dans un avenir proche. Un objectif fixé en 2020 par les bureaux d’études Scorval et Ecobox à la suite d’un état des lieux de la collecte des déchets ménagers et assimilés.

Ce mardi matin, alors que Saïd se réveille au pied du manguier qui fait face à sa maison, une drôle d’espèce à pousser… Fini les deux bennes trouées et débordant de détritus, place à une grande poubelle de 240 litres flambant neuve !  Un moyen d’éviter que les déchets terminent leur course dans le lagon ? C’est ce qu’espère en tout cas le président du Sidevam 976, Houssamoudine Abdallah. “Nous avons réfléchi en partenariat avec les communes et les intercommunalités afin de répartir efficacement de nouveaux bacs sur l’île”, prévient le maire de Sada. Détériorée par le temps, brûlée, insuffisante et ou tout simplement inexistante, il était urgent de donner une cure de jouvence à la flotte. Au total, le Sidevam 976 compte acquérir pas moins de 21.000 bacs. Et ainsi répondre efficacement à la prolifération des déchets et leur gestion, sur une île où la démographie est en constante expansion.

Des points de collecte et de nouveaux véhicules

21000-nouveaux-bacs-ordures-sidevam-976À Sada, le service en charge de la propreté urbaine se réjouit déjà de ces nouvelles dotations. “À l’heure actuelle, nous avons reçu 80 bacs. Au quotidien, nous accompagnons le Sidevam et nous collectons les déchets là où ses employés ne peuvent pas passer”, explique Maheme, le chef de ce service au sein de la municipalité du centre-ouest. Présents sur le terrain du lundi au vendredi, la vingtaine d’employés municipaux ramassent, nettoient et vident les corbeilles disposées dans les rues. Un travail non négligeable, mais qui reste encore insuffisant pour certains habitants. “Les camions poubelles passent le lundi, le mercredi et le vendredi, mais dès qu’ils sont en panne les déchets s’accumulent”, commente Asma, une habitante de la ville en question.

Une problématique dont les équipes du syndicat intercommunal d’élimination et de valorisation des déchets de Mayotte sont bien conscientes et qu’elles espèrent régler dans les mois à venir. “Depuis 2020, nous travaillons à notre structuration. Aujourd’hui, de nombreux projets arrivent à maturité et seront bientôt déployés”, affirme Houssamoudine Abdallah. Après le déploiement des bacs poubelles, le Sidevam 976 prévoit l’aménagement de points de collecte pour optimiser le ramassage des ordures ménagères, mais aussi l’acquisition de véhicules qui devraient rejoindre ceux déjà en service d’ici fin 2023.

Entre 5 et 10 tonnes supplémentaires par secteur

Si pour certains, l’achat de nouveaux bacs à ordures n’est qu’une goutte d’eau dans un océan de détritus, à en croire le Sidevam 976, les effets se font déjà ressentir. “Au mois de janvier 2022, nous avons constaté une augmentation du nombre de déchets collectés. Entre cinq à dix tonnes supplémentaires par secteur”, se félicite Houssamoudine Abdallah. Un motif d’espoir donc pour le syndicat qui a de nombreux projets pour l’année à venir avec notamment des travaux de médiation et de sensibilisation. De plus, la consigne pourrait bien faire son grand retour dans les épiceries mahoraises. L’objectif ? Responsabiliser la population. Une feuille de route bien chargée et un long chemin à parcourir vers une Mayotte plus propre…

Loi Mayotte : Pour ou contre, le député Kamardine suggère d’en demander l’avis aux Mahorais

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En réponse à l’avis défavorable émis par le conseil départemental le 13 janvier dernier concernant le projet de loi Mayotte, le député Mansour Kamardine propose l’organisation dans le mois d’un référendum. Une suggestion passée sous silence par le ministre des Outre-mer, Sébastien Lecornu, qui préfère dénoncer une instrumentalisation politicienne et réaffirmer la volonté de l’État de ne pas abandonner le processus. L’un comme l’autre campe sur ses positions.

Quoi qu’on en dise, quoi qu’on en pense, le projet de loi Mayotte fait couler beaucoup d’encre ! Nouvel exemple ce mardi 1er février avec l’intervention du député LR Mansour Kamardine au Palais Bourbon. Dans son allocution, le parlementaire défend l’avis défavorable émis à l’unanimité par le conseil départemental, le 13 janvier dernier. Une décision prise après avoir consulté l’ensemble des maires de l’île aux parfums et des représentants de la société civile puisque « les propositions des Mahorais ne sont pas prises en compte ».

Une erreur selon le ministre de l’Outre-mer, Sébastien Lecornu. « Un vote avec des réserves, ce qui aurait été possible, permettait de dire que ce texte n’était pas suffisant, mais la discussion parlementaire à l’Assemblée et au Sénat aurait permis de l’enrichir. Votre droit d’amendement sert à cela. » Or, pour le membre du gouvernement, la prise de position de la collectivité « a bloqué [un] projet de loi que tout le monde attendait et que le président de la République m’avait permis de mettre sur la table » à l’occasion des dix ans de la départementalisation, le 31 mars 2021.

Manque de considération

Malgré la participation de plus de 1.600 personnes autour des ateliers thématiques animés par le préfet de l’époque, Jean-François Colombet, et la remontée de plus de 680 propositions le 1er mai de la même année, le compte n’y est pas aux yeux des Mahorais. « La question est celle unanimement exprimée et qui demande que l’Etat, après 40 années durant lesquelles il a décidé à notre place, accepte enfin de nous écouter ! C’est pour cela que je regrette très sincèrement la posture que vous affichez et selon laquelle « ce projet est à prendre ou à laisser ! Il n’y aura pas de discussions tant que vous ne vous agenouillerez pas » », déplore Mansour Kamardine, après avoir évoqué l’interview donnée par son interlocuteur à la presse locale le matin-même dans laquelle il critique ceux qui font perdre du temps par des calculs politiciens.

Ordonnances et décrets

Dans ces conditions, que peut-on attendre pour la suite ? Le successeur d’Annick Girardin compte avancer sur le registre réglementaire. « Tout ce que nous pouvons faire par voie d’ordonnances et de décrets, nous allons le faire. Ce n’est pas parce que vous êtes candidat à l’élection législative que l’on doit ralentir l’ambition du gouvernement pour Mayotte. » Sur les questions régaliennes, telles que les luttes contre l’immigration clandestine et la délinquance, Sébastien Lecornu annonce que « des dispositions vont être reprises par Gérald Darmanin, dans le cadre de la loi d’orientation pour le ministère de l’Intérieur ».

Concernant l’avenir du projet de loi, le ministre des Outre-mer assure que ce dernier est tout sauf « stoppé », comme l’affirme Mansour Kamardine, et renouvelle sa volonté d’arrêter « de perdre du temps » avec des perturbations politiciennes dans le calendrier électoral à venir. « Quand j’entends une proche de Madame Le Pen dire sur les ondes ce [mardi] matin que c’est une bonne chose qu’[il] soit mort parce qu’il n’y avait rien dedans, pardon mais ce cynisme on en crève ! » Décidément, l’échange de quelques minutes entre les deux hommes politiques aura plutôt viré au dialogue de sourds qu’à la réconciliation. Preuve en est : la suggestion du parlementaire d’envisager l’organisation dans le mois d’un référendum local des électeurs pour donner leur avis sur ce projet de loi – et ainsi s’affranchir des logiques politiciennes – n’a pas trouvé d’écho…

 

Pour Ben Issa Ousseni, ce n’est pas au Département de porter l’abandon de ce texte

À Mayotte, le député (et aussi conseiller départemental) Mansour Kamardine n’est pas le seul à défendre l’avis défavorable émis par le Département le 13 janvier dernier. Le président de la collectivité, Ben Issa Ousseni, évoque « avoir tout de suite indiqué que son téléphone et son téléphone étaient ouverts si le gouvernement souhaitait revoir sa copie sur la base d’une rediscussion » et précise attendre « toujours un signe qui n’est jamais venu ».

L’élu du canton de Tsingoni ajoute avoir « transmis en annexe à la délibération un tableau qui énumère clairement ce qui devrait y figurer ». Une note visiblement restée lettre morte… « Tout est sur la table pour qui se serait donné la peine de lire la contribution de mai 2021 dans laquelle figurait la position du conseil départemental. » Face à cette absence de dialogue aux yeux de Ben Issa Ousseni, le président réfute d’entendre dire que « nous sommes responsables de l’abandon d’un texte qui méritait mieux ». Ambiance.

AS Jumeaux : « Nous avons su soigner les détails »

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L'AS Jumeaux a vécu une belle aventure en Coupe de France en éliminant deux équipes de métropole.

Pour sa première année à la tête de l’AS Jumeaux M’Zouazia, Kami Alonzo a vécu une saison folle. Déjà tenant du titre de la Coupe de Mayotte, son club a remporté le championnat de Régionale 1 et a atteint les 16ème de finale de la Coupe de France. La meilleure performance pour un club mahorais jusqu’alors.

Flash Infos : Quel est votre sentiment après cette saison exceptionnelle ?

Kami Alonzo : Il y a de la satisfaction bien sûr et le sentiment du devoir accompli. Dans ce genre d’équipe, il faut garder le groupe toujours éveillé. Nous avons des amateurs, donc ce n’est pas toujours facile de garder les joueurs sous pression toute la saison. Dans une entreprise, tu es payé pour ça. Là, nous sommes des bénévoles, nous avons la chance d’avoir eu les joueurs à disposition jusqu’au bout.

FI : Qu’est-ce qui explique le succès de l’équipe cette année ?

K.A. : Il y a beaucoup de paramètres. Aux Jumeaux, nous avons toujours des bonnes équipes. Nous gagnons des coupes, nous pouvons finir deuxième. Cette année, nous voulions tout gagner. C’est une affaire de détails et nous avons su les soigner. Nous avons une équipe avec quatre ou cinq cadres qui sont là depuis des années. Nous avons essayé de nous renforcer avec deux ou trois joueurs supplémentaires. Nous avons également beaucoup échangé avec les joueurs. Nous voulions avoir leur ressenti, savoir ce qui leur manquait.

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Leur parcours s’est arrêté au stade des seizièmes de finale par une défaite 10-0 contre Bordeaux.

FI : Que souhaitez-vous gagner de plus ?

K.A. : Les seizièmes de finale de Coupe de France (rires) [les Jumeaux se sont inclinés à ce stade de la compétition contre les Girondins de Bordeaux, ndlr.]. Chaque année, nous remettons tout en jeu. C’est le principe du sport. Une fois que c’est fini, il faut passer à la prochaine saison.

FI : Quels souvenirs marquants gardez-vous de cette saison ?

K.A. : Je pense à notre victoire (1-0) contre M’Tsapéré à Cavani, le 1er janvier. C’était notre cadeau du Nouvel An. Évidemment, il y a la Coupe de France et les souvenirs de Saint-Brieuc (Côtes-d’Armor), où nous avons passé deux semaines. Même si la large défaite a gâché un peu la fête, Bordeaux est un magnifique souvenir. Nous avons eu l’impression de rallumer une flamme sociale parmi les Mahorais qui était perdue. Nous nous sommes même dit que c’était quelque chose qui nous dépassait.

FI : Concernant l’effectif, est-ce difficile de garder ses joueurs ?

K.A. : En 2022, nous nous attendons à ce que soit plus compliqué. La concurrence est de plus en plus dure. En plus dans le sud, nous sommes cinq équipes à jouer au même niveau. Nous essayons parfois de reprendre des joueurs revenus de métropole. Ce sera le cas pour la saison prochaine avec le retour d’un de nos anciens bons éléments, « Anraki ». Tout le monde est content qu’il soit rentré. Pour les jeunes joueurs, cela dépend de leurs études. Nous en avons un qui est parti en août pour commencer l’année scolaire en métropole par exemple.

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À 39 ans, Kami Alonzo vient de remplir sa première année en tant que président du club. La saison doit reprendre en mars.

FI : Comment sont vos finances après deux saisons avec le coronavirus ?

K.A. : Mal… À part le Football Club de M’tsapéré, nous sommes tous dans le même cas de figure. Nos charges courantes n’ont fait qu’augmenter à un rythme exceptionnel. Il faut à peu près 30.000 euros de charges annuelles, sans compter les frais d’arbitrage ou les primes de match. À l’inverse, le champion de Mayotte reçoit 500 euros pour le titre… Nous dépendons donc beaucoup des sponsors et du mécénat. C’est la raison pour laquelle c’est plus facile pour M’Tsapéré, en étant sur Mamoudzou, la plus grosse ville.

FI : Est-ce que vous voyez une évolution dans le football mahorais ?

K.A. : Il y a plus une régression qu’autre chose. Je trouve qu’il était plus fort dans les années 2000. Il y avait beaucoup de boulot qui était fait par rapport à la formation.

FI : Justement, un pôle espoirs va voir le jour à Cavani. Y êtes-vous associé ?

K.A. : Non ! Je trouve que nous voulons copier ce qui se fait à La Réunion et en métropole. Tu ne peux pas faire un pôle espoirs sans concertation avec les clubs. La base de tout, ce sont les clubs qui sont formateurs. Nous avons davantage besoin de projets et d’éducateurs.

Retour à la case prison pour une bouteille de rhum

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Un jeune homme de 22 ans a été condamné à douze mois de prison, seulement un mois après l’avoir quitté. Le 12 janvier 2022, il a volé une bouteille de rhum au magasin Snie de Kawéni, accompagné d’un mineur. Un vigile l’a alors repéré, a attrapé la bouteille et a fermé le rideau afin de l’empêcher de sortir. Pour s’échapper, le jeune homme a sorti un couteau et menacé le vigile. « J’ai pris la bouteille et je suis parti », a-t-il raconté, ce lundi, au tribunal correctionnel de Mamoudzou, dans le cadre d’une comparution immédiate. Déjà condamné pour des vols et des violences en réunion, il vient de plus de sortir de prison dans l’attente d’un procès pour un homicide datant de 2015 alors qu’il était mineur. Le tribunal a donc estimé qu’il devait être condamné à douze mois de plus et à une interdiction de porter une arme pendant cinq ans.

Un week-end de violences à M’Tsapere et Doujani

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La police a dû intervenir à de nombreuses reprises ce week-end sur le territoire de Mamoudzou. En cause, des affrontements entre des jeunes de M’Tsapéré et le village voisin de Doujani. Ceux-ci ont débuté dès le samedi après-midi et se sont poursuivis dans la soirée et dimanche après-midi. Au milieu de cette rivalité, les policiers ont également été la cible de jets de pierre, tout comme les pompiers.

Si les groupes ont eu maille à partir dans leurs villages respectifs, le conflit s’est parfois déplacé sur les villages voisins. Ainsi, Passamaïnty, Tsoundzou et Cavani ont été témoins de ces violences. De sources policières, trois mineurs ont été interpellés au cours du week-end, l’un samedi et deux autres dimanche. Pendant l’un des callaissages, l’un des fonctionnaires de police a été blessé légèrement à la main.

Particuliers employeurs de la CSSM : régularisation en cours de quelques comptes

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Dans le cadre de sa mission de service public, la caisse de sécurité sociale de Mayotte assure le recouvrement de l’ensemble des cotisations des particuliers employeurs. Chaque employeur, qui emploie un personnel de maison, doit réaliser tous les trimestres une déclaration sociale en indiquant le nombre d’heures de travail et le taux horaire net.

À réception, la CSSM adresse un appel à cotisations. En l’absence de déclarations et/ou paiement des cotisations par l’employeur, elle doit procéder au recouvrement des cotisations.

La CSSM a été très récemment alertée sur la situation de certains particuliers employeurs qui contestaient les appels à cotisations adressés. L’organisme a réagi immédiatement par une analyse de l’ensemble du fichier. Celle-ci a permis d’identifier deux atypies majeures : pour la très grande majorité, l’absence de déclaration sociale a conduit à des taxations d’office conformément à la règlementation en vigueur ; dans une moindre mesure, un nombre très limité d’erreurs de saisie des déclarations est imputable à la CSSM, ce qui a entraîné des appels à cotisations inappropriées.

Le premier engagement concerne la situation des taxations d’office : la CSSM invite les cotisants concernés à produire leurs déclarations de cotisations afin de pouvoir leur garantir le juste paiement et valoriser les droits sociaux de chaque employé de maison. Pour un traitement rapide, l’envoi doit se faire prioritairement par mail à relationentreprises-ODS@css-mayotte.fr.

Pour rappel, les déclarations nominatives sociales (DNS) sont à adresser chaque trimestre, au plus tard le 30 du mois suivant. À réception des documents, les régularisations seront mises en œuvre par la CSSM, avec notamment un nouvel avis d’échéance.

Le second engagement porte sur les erreurs de saisie imputables à la CSSM. Depuis ce lundi 31 janvier 2022, chaque cotisant va être individuellement contacté par la CSSM pour expliquer et permettre la régularisation de sa situation.

Trois arrêts pour le camion médicalisé du réseau périnatal

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Le camion médicalisé du réseau périnatal de Mayotte propose des consultations itinérantes médicales (gynécologiques et obstétriques) et sociales d’informations et d’orientation. Chaque semaine, une sage-femme et une intervenante sociale sillonnent les routes et les communes du 101ème département pour aller à la rencontre des femmes en âge de procréer et de leurs conjoints.

Pour ce mois de février, l’équipe de la Répémobile se présente le jeudi 3 de 8h30 à 15h à la MJC de Mroalé, le mardi 8 de 8h30 à 15h à proximité de l’association Espoir réussite à Doujani et le jeudi 10 de 8h30 à 15h à la MJC de Chiconi.

Travail dissimulé : 25 scooters placés sous scellés

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Dans le cadre de la lutte contre le travail dissimulé, une opération de police conjointe entre les services territoriaux de la police judiciaire et de la police aux frontières était déclenchée le jeudi 27 janvier à Mamoudzou de 7h30 à 10h. C’est ainsi que les enquêteurs de la brigade mobile de recherches et du groupe d’enquête et de lutte contre l’immigration clandestine procédaient, avec l’assistance du groupe d’appui opérationnel à l’interpellation de nombreux conducteurs de scooter, se livrant à l’exercice illégal de chauffeur de taxi.

Stationnés près de la barge de Mamoudzou, ces derniers attendent l’arrivée des piétons qui débarquent et traditionnellement se mettent en quête d’un moyen de transport. Ayant à disposition un second casque moto, ils n’hésitent pas à héler les passagers qui s’empressent d’enfourcher la selle et de quitter les lieux. Une cinquantaine de scootéristes étaient interpellés, dont 25 identifiés en tant que taxi clandestin. Chaque client était entendu ainsi que les mis en cause qui se voyaient notifier une amende. Leur situation administrative sur le territoire était également vérifiée. Les 25 scooters étaient saisis et placés sous scellés en attente de restitution dès le paiement du montant de l’amende.

Une mission sur la régulation du prix des carburants et du gaz dans les Outre-mer

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Barbara Pompili, ministre de la transition écologique, Bruno Le Maire, ministre de l’économie, des finances et de la relance, et Sébastien Lecornu, ministre des Outre-mer, ont confié à l’inspection générale des finances (IGF) une mission relative à la régulation du prix des carburants et du gaz dans les départements ultramarins.

La mission analysera la structure de prix des différents types de carburants et du gaz embouteillé vendus dans les cinq départements d’Outre-mer, en se focalisant sur la Guadeloupe, la Martinique et la Guyane – ces trois territoires se singularisant par le monopole historique de l’entreprise Sara sur le raffinage. Elle pourra en outre interroger la pertinence du modèle actuel de fixation des prix dans le contexte de la transition énergétique. Les premiers résultats de la mission sont attendus à la fin du mois de mars 2022.

Les prix des carburants et du gaz sont réglementés dans les départements d’Outre-mer du fait d’une situation locale spécifique : carburants devant répondre aux réglementations de l’Union européenne, logistique dédiée à ces territoires, situation de monopole ou de quasi-monopole des opérateurs. Dans ce contexte, la régulation des prix nécessite une méthode d’élaboration d’un tarif réglementé, en substitution au prix de marché, qui soit économiquement raisonnable tant pour les opérateurs que pour les consommateurs.

Cette mission s’inscrit dans un contexte marqué par la forte croissance du cours mondial des hydrocarbures depuis 2021, qui résulte de la sortie de crise mais aussi des choix opérés par certains pays producteurs, par la forte baisse de la consommation en 2020-2021 (y compris celle du carburant dédié à l’aviation) qui a fortement perturbé les équilibres de fixation des prix, et par les enjeux de la transition énergétique, qui doivent être anticipés pour que le modèle de fixation des prix ne constitue pas un frein à cette transition.

Cette mission complète les mesures déjà prises par le gouvernement pour limiter l’impact du prix de l’énergie sur le pouvoir d’achat des consommateurs métropolitains et ultramarins : indemnité « inflation » de 100 euros pour tous les Français dont les revenus sont inférieurs à 2.000 euros nets mensuels ; chèque énergie exceptionnel de 100 euros fin 2021 pour les 287.000 ménages bénéficiaires en Outre-mer, avec possibilité d’utilisation pour le paiement des bouteilles de gaz ; augmentation de l’indemnité kilométrique ; bouclier tarifaire plafonnant la hausse de l’électricité à plus 4% au 1er février 2022, notamment au moyen d’une baisse massive de la fiscalité appliquée sur l’électricité (TICFE).

L’État ne perçoit aucune fiscalité sur les carburants distribués Outre-mer et ne dispose donc d’aucun levier direct sur le prix de ces carburants, contrairement aux collectivités qui perçoivent l’octroi de mer, l’octroi de mer régional et la taxe spéciale sur les carburants.

Six mois pour assainir la « comptabilité masquée » de la chambre de métiers et de l’artisanat

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Élus le 12 novembre dernier, les nouveaux membres de la chambre de métiers et de l’artisanat font face à une situation financière agonisante. Un cabinet d’experts doit éplucher les comptes depuis 2018 afin de déterminer le portefeuille réel de l’institution, étape indispensable pour recevoir des subventions et sortir la tête de l’eau d’ici la mi-2022.

Mieux vaut avoir les reins solides à la chambre de métiers et de l’artisanat. Depuis le 12 novembre 2021, date de la prise de fonction de ses membres et de l’élection de la présidence, pas un jour ne passe sans qu’une mauvaise surprise ne vienne miner le moral des troupes. La faute à une situation financière à l’agonie. « Le président sortant a dit qu’il y avait suffisamment d’argent dans les caisses », relate Saindou Aboutoihi, le nouveau trésorier. En réalité, le compte bancaire affiche un solde de « seulement » 246.000 euros, bien loin des 600.000 euros annoncés.

Pis encore, l’absence de bilans comptables depuis 2018 n’arrange en rien la découverte de ce pot aux roses. Seule solution pour redresser la barre : faire appel à un cabinet d’experts pour éplucher le cash flow de ces quatre dernières années. Et ainsi dépoussiérer cette « comptabilité masquée » selon l’élu, issu de la liste Avenir des artisans de Mayotte. Les fonds disponibles permettent uniquement le paiement des salaires mensuels, évalués à 60.400 euros.

Une fermeture évitée de justesse

Dans le même temps, des impayés font leur apparition, « au fur et à mesure », sur le bureau de l’équipe en place. Exemple avec cette facture exorbitante, chiffrée à 38.000 euros, chez un opérateur téléphonique. « Nous avons bloqué des transactions, telles que des billets d’avion, que nous ne jugions pas indispensables. Sinon, nous aurions dû fermer la CMA fin décembre. » Difficile dans ces conditions de rémunérer les entreprises intervenues sur le chantier du centre de formation et d’apprentissage. « Nous leur présentons nos excuses et nous leur demandons d’être patientes, nous avons été obligés de faire des choix comptables ! Nous faisons toutes les démarches nécessaires pour débloquer cette situation, mais les procédures administratives sont longues… »

Pour ne rien arranger, la gestion passée empêche la réception de fonds, indispensables au bon fonctionnement de la chambre consulaire. « Le Département a gelé son financement de 590.000 euros pour 2021 », confie Saindou Aboutoihi. Avant d’évoquer la nomination d’un membre de la CMA « pour resserrer les liens » avec la collectivité et « pour jouer la carte de la transparence ». En clair, il va falloir montrer patte blanche pour convaincre les financeurs de mettre la main à la poche. Idem à l’échelle nationale, à l’heure où la présidente, Radhia Oumari, est en pourparlers avec CMA France pour négocier un chèque de 650.000 euros. « Nous devons être en capacité de justifier les sommes qui nous ont été attribuées avant de quémander. »

Selon le trésorier, cette période trouble risque de perdurer au moins jusqu’à la mi-2022. « Le préfet va nous accompagner pour sortir la tête de l’eau. » En attendant l’assainissement des finances, Saindou Aboutoihi balaie les critiques à l’égard du nouveau bureau d’un revers de la main. « Que l’on ne nous qualifie pas d’incapables ! Ce n’est en aucun cas une question de compétences. »

Il était une fois Mayotte avec le nouveau podcast mensuel Halé Halélé

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Le 30 janvier 2022, les auditeurs ont pu découvrir le tout premier opus du podcast Halé Halélé. Chaque dernier dimanche du mois à 17h, heure mahoraise, les curieux et amoureux de la culture pourront découvrir l’Histoire et les légendes de l’île aux parfums. Une pause instructive à consommer sans modération.

Halé, Halélé… C’est ainsi que commencent tous les contes mahorais.” Pendant des siècles, les traditions, les mythes et les histoires de Mayotte ont été transmises oralement. Conséquence ? De nombreux témoignages se sont éteints avec leurs conteurs. Si ces légendes se partageaient autour d’une assemblée, aujourd’hui, grâce à ses podcasts, la journaliste Abby Said Adinani espère redonner vie à ces pans d’Histoire. Telles les pièces d’un puzzle, sept rendez-vous radiophoniques verront le jour en 2022. De quoi éclairer les lanternes des Mahorais à la recherche de leurs racines.

Redonner vie au passé

il-etait-une-fois-mayotte-avec-le-nouveau-podcast-mensuel-hale-haleleAu détour d’une rencontre avec la journaliste Tiziana Marone, Abby Said Adinani découvre la collection « Cahiers des Archives orales ». Un projet qui a vu le jour dans les années 1990. “Face à la tradition orale, ces personnes ont essayé de retranscrire à l’écrit tout ce qu’ils ont pu : allant de village en village, écoutant inlassablement pour retranscrire le plus fidèlement possible toutes les anecdotes historiques que leurs hôtes voulaient bien leur confier”, explique l’auteur du podcast Halé Halélé.

En août 2021, celle-ci décide de mettre à profit ces ouvrages et leurs auteurs. Elle écrit, structure, pense, enregistre et monte chaque épisode. Un travail mémoriel qui lui tient tout particulièrement à cœur. “J’ai toujours eu une appétence pour l’Histoire et le patrimoine immatériel. Concernant l’histoire de Mayotte, nous découvrons des choses nouvelles chaque jour et nous avons encore tant à apprendre”, relate cette amoureuse de la culture qui partage aujourd’hui sa vie entre l’Île-de-France et le 101ème département.

Des ondes positives

Disponibles sur Anchor et Spotify, les différents numéros traiteront tour à tour des villages, des personnages illustres ou encore des monuments historiques mahorais. “L’objectif est de laisser parler des intervenants qui ont connu la Mayotte d’antan. Qu’ils puissent raconter leurs souvenirs, redonner vie à ceux-ci”, détaille la journaliste. Dans un format de trente à quarante minutes, les auditeurs profiteront de témoignages, de lecture ou encore d’interludes de musique traditionnelle rythmant cette rencontre privilégiée avec le passé du territoire.

En moins de 24 heures, Abby Said Adinani a déjà reçu de nombreux retours positifs sur son travail, tant sur le fond que sur la forme. De quoi encourager ce projet et mettre en avant les histoires plurielles de Mayotte qui ont contribué à édifier celle avec un grand “H”.

Kueena : reine en devenir du RnB – Soul

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La chanteuse à la voix d’or a su conquérir le coeur du public comorien lors de sa participation à la deuxième édition du concours Nyora, qu’elle a gagné. La carrière de Kueena prend désormais une autre tournure, les opportunités se présentent et l’artiste compte bien les embrasser. Mais qui est réellement Kueena ? Quelles sont ses aspirations ? La chanteuse se livre en toute intimité.

kueena-reine-en-devenir-du-rnb-soulSon sourire enjôleur a su charmer les coeurs des milliers de téléspectateurs qui ont suivi l’aventure des candidats du concours Nyora. Mais si Kueena a fait partie des favoris dès le début de la compétition, c’est surtout grâce à sa voix envoûtante. À la surprise générale, elle est arrivée en tête des votes du public et du jury. « J’espérais aller loin, mais je ne pensais pas gagner », reconnaît-elle. Pourtant, ce fut bien le cas et, depuis, la chanteuse vit un rêve éveillé. Ce concours lui ouvre la porte de tous les possibles. Le chèque de cinq millions de francs comoriens qu’elle a remporté, soit 10.000 euros, va lui permettre de préparer son album. Il sera disponible à Mayotte, mais également aux Comores, et dans toutes les îles voisines pour ainsi toucher le public international. Et si Kueena est déterminée à aller aussi loin, c’est parce que la musique est tout son univers. « Je chante depuis l’âge de quatre ans. Mes soeurs s’improvisaient professeures de chant et me donnaient des cours, des conseils », se souvient la jeune femme, originaire de Labattoir et Combani.

Toute sa famille a détecté son talent et l’a poussée à continuer dans cette voie. « Mes parents ont toujours été derrière moi, j’avais même des oncles qui faisaient de la musique traditionnelle et qui m’emmenaient en concert avec eux pour que je puisse chanter sur scène. » L’adolescente qu’elle était tente alors de passer le pré-casting de la Nouvelle Star en 2015, mais n’est pas sélectionnée à cause de son mauvais anglais. « Cet épisode de ma vie a cassé mon moral », révèle Kueena. Quelques mois plus tard, une tragédie touche sa famille. La jeune femme perd en effet l’une de ses soeurs et n’a plus goût à rien. « J’ai arrêté la musique, je voulais juste être présente pour ma famille », raconte-t-elle. Malgré les encouragements de sa mère qui l’incite à continuer, Kueena refuse de chanter. Arrive alors un homme qui changera sa vie. Son actuel manager et bras droit, Kais Darouechi. « Il m’a motivée, il était toujours derrière moi, il m’a poussée à continuer. » Kueena reprend alors goût à la musique pour le plus grand bonheur de son entourage.

Nyora, un coup de pouce et de grands projets

C’est d’ailleurs son manager qui l’a inscrite au concours Nyora. « On voulait qu’elle soit médiatisée, qu’elle soit connue partout en France et à l’international. Passer par les Comores permet de toucher plus de monde et d’avoir du réseau », explique l’agent. Kueena marchera-t-elle sur les pas de Soprano, Rohff ou Alonzo ? C’est du moins ce qu’espère son équipe. Gagner Nyora lui donne aussi plus de crédibilité aux yeux des professionnels de la musique. « En remportant le concours, Kueena est devenue ambassadrice de Comores Telecom, le premier opérateur du pays. Lorsqu’elle voudra collaborer avec un artiste en France, Comores Telecom pourra envoyer un SMS aux 800.000 habitants de l’archipel pour les mettre au courant, et c’est un argument de taille », poursuit Kais Darouechi. C’est donc toute une stratégie que ce dernier a mis en place pour propulser sa muse sur le devant de la scène. La principale concernée vise encore plus loin puisqu’elle a pour projet de passer le prochain casting de The Voice France.

Des sacrifices nécessaires pour réussir

Du haut de ses 25 ans, Kueena est maman d’une petite fille de trois ans. Trouver l’équilibre entre sa carrière de chanteuse et sa vie de mère n’est pas toujours évident. L’artiste doit parfois faire des sacrifices pour réussir. Et même si elle est persuadée de faire les bons choix pour son avenir et celui de sa fille, cela ne l’empêche pas d’être nostalgique à certains moments. « L’aventure Nyora a été dure à vivre sur le plan personnel. Je suis partie deux mois, c’est toujours compliqué pour une mère de laisser son enfants. J’ai parfois pleuré en pensant à elle », révèle Kueena. Malgré ce poids, la chanteuse n’a jamais songé à déclarer forfait. Elle se considère comme une femme forte et motivée qui fera tout son possible pour réaliser ses rêves. « Kueena a un fort caractère et elle n’abandonne jamais. C’est pour cela que je suis persuadé qu’elle sera une grande chanteuse », souligne son manager. Admirative de divas telles que Beyoncé, Mariah Carey ou Rihanna, Kueena est bien déterminée à trouver sa place parmi ces grands noms.

 

Kueena en trois questions

 

Pourquoi Kueena ?

« En réalité je m’appelle Xena. Mes soeurs adoraient la série et quand je suis née, elles ont voulu que je m’appelle comme ça. Mais pour mon nom d’artiste, j’ai choisi Kueena, en faisant référence à « queen » qui veut dire reine parce que je prône le girl power. »

Un featuring avec quel artiste ?

« Mon rêve est de faire un feat avec Beyoncé ! Je veux chanter avec elle et pourquoi pas la dépasser. J’y crois. »

Nyora : Une participation polémique ?

« Les gens doivent être plus ouverts d’esprit. On ne mélange pas la passion, la culture, avec la politique. Je suis née et j’ai grandi à Marseille, et je n’ai pas été confrontée à ces choses là. »

« Je vais te couper la tête »

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Un homme de cinquante ans habitant à Tsimkoura a été condamné ce lundi à trois ans de prison pour avoir frappé et menacé de mort son ex-compagne, le 18 décembre 2021. Deux semaines avant les faits, il avait pourtant déjà hérité d’une peine de six mois avec sursis pour le même motif.

Deux mois après son dernier passage au tribunal de Mamoudzou, Malik Tlili a bien du mal à se défendre. En comparution immédiate, ce lundi, l’absence de son avocat ne plaide pas en sa faveur. Ce dernier a expliqué que son client était positif au coronavirus le mois dernier et que donc, il ne pourrait pas le défendre sans un nouveau test négatif. La présidente ayant refusé le renvoi, l’avocat est parti sans demander son reste.

D’autant que l’affaire semble jouer d’avance. Deux semaines après une condamnation de six mois avec sursis pour avoir frappé sa compagne fin novembre, le quinquagénaire vit toujours à Tsimkoura, alors que le tribunal le lui avait interdit. « Elle m’a demandé de rester pour gérer le garage et vendre les voitures », indique celui qui est garagiste. En effet, les contacts dans un cadre professionnel sont toujours autorisés par la justice puisqu’elle s’avère être la seule gérante. Mais prétextant que l’activité ne pouvait tourner sans lui, il impose la cohabitation alors même qu’il a trouvé une colocation à Chiconi.

Le 18 décembre 2021, alors qu’un copain est passé lui rendre visite, il se met à nouveau en colère contre sa compagne qui doit rejoindre des amies à la plage. « Il me bloque, prend mon sac de plage et le jette à travers la pièce », se souvient-elle. S’ensuivent des insultes et des menaces de mort. « Je vais te couper la tête. Le justice ne me fait pas peur », lui crie-t-il. Les coups arrivent. Il lui tord le poignet, la projette, lui maintient avec un genou au sol et va même jusqu’à s’emparer d’un couteau de cuisine. Dehors, les amies tentent d’intervenir. L’une d’elles tombe sur le copain de Malik Tlili et ils conviennent ensemble d’appeler la gendarmerie, qui interviendra dix minutes plus tard.

« On est affligé de vous voir ici »

Alors qu’elle tient son masque avec ses mains tremblantes, la désormais ex-compagne paraît déterminée. Elle raconte son quotidien, les insultes, les menaces et notamment la peur provoquée par une future sortie de prison. « S’il n’y avait pas eu la présence de son ami, je ne serais pas là aujourd’hui », fait-elle savoir. Lui explique qu’il s’est mis à boire beaucoup et dès le matin. « J’ai perdu mon calme. Je me suis comporté comme un salopard », reconnaît l’homme, déjà condamné à onze reprises pour des vols, des violences, des délits routiers et des escroqueries.

Essayant de rejeter souvent la faute sur les autres, il fait remarquer que s’il avait pu « refaire ses papiers et repartir en métropole », l’issue aurait été bien différente. Une explication qui provoque l’ire de la présidente du tribunal et de ses assesseurs. « Le tribunal est affligé de vous voir ici, alors que vous êtes venu en novembre », dit l’une d’elles. Même chose pour le ministère public qui voit selon lui « un cas emblématique de violence » et qu’il ne faut pas qu’il sorte de prison pour commettre « l’irréparable ». Le parquet demande alors une peine de trente-six mois de prison. Une réquisition suivie par le tribunal qui condamne Malik Tlili à trois ans d’emprisonnement, auxquels s’ajoutent le maintien en détention, l’interdiction de porter une arme pendant cinq ans et le versement d’un euro de préjudice morale à la victime.

Parrainage d’un candidat à l’élection du président de la République : mode d’emploi

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En application de la loi n°62-1292 du 06 novembre 1962 modifiée, la liste des candidats à l’élection présidentielle sera établie par le Conseil constitutionnel au vu des présentations qui lui seront adressés par au moins cinq cents élus habilités par la loi.

Jeudi 27 janvier a été publié au Journal Officiel de la République française le décret de convocation des électeurs à l’élection du président de la République, marquant ainsi le début de la phase de collecte des parrainages par le Conseil constitutionnel en vue de la présentation d’une candidature.

Un formulaire de présentation d’un candidat ainsi qu’une notice d’accompagnement ont été envoyés par la préfecture aux élus habilités par la loi. Conformément à l’alinéa 5 de l’article 3 de la loi précitée relative à l’élection du Président de la République au suffrage universel, seuls les formulaires et enveloppes imprimés par l’administration peuvent être utilisés à cet effet.

Chaque élu ne recevra qu’un formulaire et ne pourra parrainer qu’un seul candidat. Les élus disposant de plusieurs mandats donnant droit à présentation doivent en choisir un seul et cocher la case correspondante sur le formulaire. La date limite de réception des formulaires par le Conseil constitutionnel est arrêtée au 4 mars 2022 à 18h, conformément au premier alinéa de l’article 3 de la loi n°62-1292 du 06 novembre 1962. Il s’agit d’une date limite de réception et non d’une date limite d’envoi de la présentation par l’élu. Il est donc impératif d’anticiper les délais d’acheminement du formulaire. L’élu qui souhaite présenter un candidat remplit le formulaire en lettres majuscules et le signe personnellement de manière manuscrite. C’est l’original de l’imprimé et non une photocopie qui doit être envoyé.

Par dérogation, à Mayotte, l’original du formulaire de présentation d’un candidat peut être déposé, avant le 4 mars 2022 à 18h, contre récépissé, en préfecture par l’élu ou par l’intermédiaire d’un mandataire de l’élu, habilité à condition que ce dernier soit en possession d’un mandat écrit et signé par le présentateur et que l’identité du mandataire soit vérifiable par la présentation d’une pièce d’identité. Pour tous renseignements, les élus concernés par le présent dispositif peuvent prendre l’attache du bureau des élections de la préfecture.

Transdev s’engage auprès de cinq associations de quartier

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Transdev Mayotte a signé des accords de partenariat avec cinq associations de quartier, habituées à intervenir en matière de médiation et d’accompagnement. L’objectif de ces collaborations est de permettre une unification sur le territoire de Mayotte et une coordination collective dans les quartiers. Ensemble ces structures œuvreront dans le sens d’une amélioration de la qualité de vie dans les quartiers, les lieux de passages des bus scolaires, et aux abords des établissements scolaires.

Les associations concernées sont SOP Manga Télé, Les grands Frères SC, conseil local des parents d’élève du collège Frédéric D’Achery, comité de surveillance citoyenne de Dagoni Majicavo, Trévani En Action. Le 26 janvier 2022, Transdev Mayotte a réuni l’ensemble des associations partenaires pour une remise de tenues unique afin de symboliser le démarrage de ces partenariats. Comme le rappelle le slogan de cette une union : mastaha, msomo, maesha, Maoré Ensemble (respect, éducation, la vie, Mayotte ensemble).

Un dugong retrouvé mort par un pêcheur

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Ce mercredi 26 janvier, un dugong mâle a été retrouvé mort, flottant sur le lagon, par un pêcheur qui l’a signalé à l’opérateur nautique Mayotte Découverte, l’ayant à son tour averti au réseau échouage mahorais de mammifères marins et de tortues marines (REMMAT) animé par le Parc.

L’animatrice du REMMAT, des agents du Parc, des membres des Naturalistes de Mayotte et du centre universitaire de formation et de recherche, habilités à intervenir sur l’animal, se sont déplacés sur site afin de gérer cette situation exceptionnelle. Ils étaient appuyés à distance par un vétérinaire spécialisé et par le réseau national échouage. L’animal a ensuite été évacué au large pour garantir la sécurité des habitants et plaisanciers. Des analyses sont en cours afin de déterminer les causes de la mort de l’animal.

Un événement rare pour être noté. En effet, les derniers échouages répertoriés par le Parc Naturel Marin remontent à 2015 avec un cas de braconnage et 2008 lorsqu’un dugong avait percuté un engin à moteur.

Kawéni : un jeune homme meurt d’un coup de couteau à la gorge

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Jeudi, en milieu de matinée, un homme de 23 ans dénommé Bakri, défavorablement connu des services de police, a été tué à l’arme blanche au stade de Kawéni. Un vol de vélo serait à l’origine du coup de couteau porté à la gorge. Une enquête de voisinage a permis aux policiers d’avoir le surnom d’un suspect, puis de l’interpeller.

Il s’agit d’un jeune serveur de restaurant, âgé de 20 ans, bien intégré et inconnu de la justice. C’est en se rendant sur place pour récupérer son bien qu’il aurait retrouvé le voleur. Connue pour des affaires de violences et de vols à Kawéni, la victime est décédée à l’hôpital de Mamouzdou suite au coup de couteau. En garde à vue ce vendredi, le jeune suspect, devait être présenté devant un juge d’instruction ce samedi, a indiqué le parquet de Mamoudzou.

« Ma vie, je la vois déjà comme un film »

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Acteur du film "Tropique de la violence", Chakri va voir le 3 février pour la première fois le résultat du tournage réalisé fin 2020.

Connu à Kawéni où il a vécu ces dernières années, Chakri a fait partie des jeunes locaux recrutés par l’équipe de tournage du film « Tropique de la violence ».  À quelques jours des avant-premières organisées à Mayotte, rencontre avec cet acteur d’un seul film qui rêve de réussite.

Il prend souvent un air grave quand il évoque son passé. À 30 ans, Chakri n’en a pas fini avec lui. Arrivé à Mayotte à l’âge de six ans, d’un père malgache et d’une mère comorienne, il n’est pas encore sorti « de la galère ». Comme Moïse, le héros du livre « Tropique de la violence », il a dû parfois se débrouiller seul à Kawéni. La violence, la drogue, les bandes, ce garçon plutôt trapu aussi les a vues. Il est même tombé un temps dans la deuxième.

ma-vie-je-la-vois-deja-comme-un-filmChakri, ce n’est pas non plus son vrai prénom. Comme ses amis, il a hérité d’un surnom, ou, c’est ici son cas, a pu choisir le sien. La famille ayant déjà deux filles et six garçons, il est placé très jeune par sa mère dans une famille habitant Majicavo. Elève au collège, puis au lycée de Koungou, il ne garde pas un mauvais souvenir de ces années. C’est plutôt en septembre 2011 que « la galère » lui tombe dessus. Il est arrêté et envoyé à Madagascar, le pays qui l’a vu naître, mais dont il ne connaît pas la langue. Trois mois plus tard, il arrive aux Comores. Il y reste un an et demi, et après quatre tentatives par la mer, fait son retour à Mayotte. Adulte maintenant, il se retrouve livré à lui-même, surtout depuis le départ en métropole de sa mère biologique, avec qui il avait renoué, en 2017. Dormant chez des amis ou dans un container abandonné, il s’en sort grâce à un peu du travail au noir.

Un rôle de grand frère le temps du tournage

Toujours déterminé à réussir, il voit dans le tournage du film en octobre 2020 une opportunité. « J’étais sur mon scooter devant le collège K2 », raconte-il, en s’allumant une cigarette. « Un pote est passé. Il m’a dit qu’une équipe de tournage cherchait des jeunes de Kawéni. » Il rencontre la production, passe les sélections et se voit confier un petit rôle. Curieux de nature, il découvre avec envie le cinéma. « Ma vie, je la vois déjà comme un film », explique-t-il. Les conditions sont bonnes. La production lui donne un logement le temps du tournage et l’emmène également à La Réunion pour y filmer d’autres scènes. « J’ai adoré. Grâce au film, j’ai voyagé. J’ai vu plein de trucs, fait la connaissance de plein de gens », dit-il avec enthousiasme.

Plus âgé parmi les apprentis acteurs, il prend son rôle de grand frère à cœur. « Dès qu’il manquait un jeune, je prenais le scooter et j’allais le chercher. Je savais toujours où il se trouvait », se souvient-il. Apprendre son texte, crapahuter dans la montagne réunionnaise avec le matériel, tout ça ne lui fait pas peur. Manuel Shapira, le réalisateur de « Tropique de la violence », prend souvent du temps pour discuter avec ses jeunes acteurs. Chakri est d’ailleurs resté en contact. Volontaire, il a parfois dépassé son rôle de simple acteur avec l’équipe du film. « Il nous a beaucoup aidés », fait remarquer Manuel Shapira. « C’était tellement important pour moi. J’ai voulu tout faire pour que ça se passe bien », répond Chakri.

« Il a vécu beaucoup dans l’ombre »

ma-vie-je-la-vois-deja-comme-un-filmÀ le voir gentil et discret, on pourrait se demander pourquoi le cinéma l’attire autant. « Il a toujours voulu être une star, être mis en lumière. Il a vécu beaucoup dans l’ombre jusqu’à maintenant », dit de lui l’une de ses amies. Lui aussi reconnaît aimer les films, mais n’a pas encore de voie toute tracée. Poussé par ses amis, il continue de chercher un travail sur Mayotte, déclaré cette fois. Il a passé le Bafa (brevet d’aptitude aux fonctions d’animateur) et rêve d’être « éducateur sportif ». Loin de Kawéni, qu’il préfère éviter maintenant, il attend avec impatience de voir le film à l’écran. Ne serait-ce que pour comprendre l’histoire, lui qui ne l’a vu par bribes. Et aussi parce que l’histoire lui rappelle beaucoup de choses de son quotidien et de son passé. « J’y ai vu la réalité de ce qu’on vit à Mayotte. »

 

Des projections en avant-première

L’équipe du film « Tropique de la violence » et son réalisateur Manuel Shapira font leur retour sur l’île aux parfums cette semaine. Outre les interviews pour présenter leur travail, ils vont projeter le long-métrage plusieurs fois, avant la sortie officielle prévue le 23 mars. Deux séances (uniquement sur invitation) sont déjà programmées les 3 et 4 février à Chirongui. D’autres auront lieu dans les établissements scolaires.

Projet de loi Mayotte : « Les conseillers départementaux devront en assumer les conséquences »

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Le président de la République, Emmanuel Macron, s’est entretenu jeudi soir avec les élus des départements et collectivités d’Outre-mer au sujet de la crise sanitaire. Présent durant cet échange, le sénateur Thani Mohamed Soilihi (LREM) en a profité pour évoquer le projet de loi Mayotte. Sur ce point, le parlementaire se montre particulièrement vindicatif à l’égard des conseillers départementaux, qui ont émis un avis défavorable.

Flash Infos : Jeudi soir, vous avez participé à la visioconférence avec l’Élysée et en avez profité pour évoquer le projet de loi Mayotte. À ce sujet, comment avez-vous accueilli l’avis défavorable émis par le Département le jeudi 13 janvier dernier ?

Thani Mohamed Soilihi : C’est une décision lourde de conséquence ! Je ne comprends pas cette nouvelle logique, cette stratégie qui consiste à dire « nous ne voulons pas soumettre ce projet de loi à la discussion du parlement ». C’est une méthode qui n’est pas dans les us et coutumes de Mayotte… Même si le conseil départemental n’est pas d’accord avec l’intégralité des 85 propositions du gouvernement, il aurait tout de même pu émettre un avis favorable avec des réserves pour que le bébé se retrouve ensuite entre les mains des députés et des sénateurs. Alors oui, je fais partie de la majorité présidentielle, mais j’aurais privilégié, comme à mon habitude, les demandes du Département et j’aurais été le premier à contribuer pour trouver d’autres dispositions. Je l’ai déjà fait par le passé, en 2018, avec l’amendement sur le droit du sol, alors que Gérard Collomb, le ministre de l’Intérieur de l’époque, était contre. Tout cela pour dire qu’il s’agit d’un mauvais calcul et que les conseillers départementaux devront en assumer les conséquences !

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FI : Si ce n’est qu’un simple avis consultatif, cela renvoie une image négative auprès du gouvernement, qui est censé donner son aval sur ce projet de loi lors du prochain conseil des ministres, le mercredi 2 février. Quelle va être sa position selon vous ?

T. M. S. : Après avoir reçu un avis défavorable à l’unanimité, je ne vois pas comment le gouvernement pourrait poursuivre les discussions… Je crains que toute la procédure ne s’arrête net ! Par rapport à ce qui a été dit par le ministre des Outre-mer, Sébastien Lecornu, lors de la visioconférence, nous nous orientons vers cela. Ce serait vraiment dommage alors que chacun connaissait le processus, qui avait débuté par des consultations pour aboutir à ce projet de loi, avant transmission au parlement. Je m’étonne notamment de la position de Mansour Kamardine : c’est comme si le conseiller départemental ne faisait pas confiance au député… Il ne se donne pas la possibilité d’en discuter. Il ne peut pas dire qu’il aime les Mahorais et qu’il les défend pour derrière tout envoyer à la poubelle. Alors qu’à mon humble avis, le verre est plus plein que vide !

L’idée de présenter un projet de loi en conseil des ministres consiste à le graver dans le marbre et ainsi pouvoir le transmettre d’un gouvernement à un autre. Peu importe le sort des élections présidentielles au mois d’avril, cela veut dire que le prochain exécutif poursuivra le travail entrepris. Or, il n’est pas rare d’entendre qu’Emmanuel Macron a fait tout cela pour des raisons électoralistes. Soyons sérieux une minute : les quelque 91.000 électeurs mahorais représentent moins de 0.20% des voix en France. Il n’a pas besoin d’en faire un argument de campagne électorale !

FI : Ce n’est pas la première fois dans l’histoire de Mayotte qu’un tel rétropédalage se produit…

T. M. S. : Tout à fait ! Aujourd’hui, c’est le même sentiment de dégoût et de frustration qui m’habite que lors de ma proposition de loi pour faire évoluer le mode de scrutin et augmenter le nombre d’élus à Mayotte. C’était une motion qui avait été voté à l’unanimité par le conseil général sous Daniel Zaïdani. Puis tout est tombé à l’eau parce que je n’ai jamais eu de retour… On ne m’avait jamais fait comprendre que cela pouvait créer un problème, alors que, pour l’anecdote, j’avais l’aval du gouvernement Valls.

Lors de son mandat, le président Soibahadine Ibrahim Ramadani avait missionné un cabinet spécialisé pour compléter ce projet de toilettage institutionnel. Quand il a rendu ses travaux, il a confié le dossier aux parlementaires. Je suis le seul à m’en être emparé ! Tout cela pour dire que nous nous tirons régulièrement des balles dans le pied alors que nous demandons tous ces évolutions. Ce qui me chagrine, c’est qu’il s’agit simplement d’un problème de méthode alors que nous sommes tous d’accord sur le fond.

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes