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Sada, la nouvelle ville branchée de Mayotte grâce au réseau EDM

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Mardi 7 décembre, Electricité de Mayotte (EDM), inaugurait la ligne 90 000 volts Longoni-Sada et le poste source qui a vu le jour non loin de Tahiti Plage. Une avancée considérable pour le Sud, l’Ouest et le Centre de l’île qui n’auront plus à redouter les coupures de courant selon le service public de production, de distribution et de commercialisation EDM.

60 pylônes, 108 kilomètres de câbles, 605 tonnes d’acier, 1240 mètres cube de béton, 80 000 heures de main d’œuvre et un budget de 30 millions d’euros, voilà ce que représente le projet titanesque de ligne haute tension et de poste source inauguré dans la commune de Sada ce mardi. Un projet déclaré “d’utilité publique” comme l’affirme Echati Issa, présidente du conseil de surveillance de la société Electricité de Mayotte. “Nous réalisons ici en lien avec nos partenaires un investissement pour l’avenir”, se félicite la présidente. À ses côtés, le directeur général d’EDM, Claude Hartmann, se dit très ému par cette inauguration de poste source, la seconde dans sa carrière.

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Depuis le milieu des années 90, Mayotte connaît chaque année une forte augmentation de la consommation électrique. Afin de répondre à cette demande croissante du territoire les installations doivent être adaptées pour répondre au mieux aux besoins des foyers mahorais. “Nous entrons dans une nouvelle dimension”, se réjouit Claude Hartmann avant d’ajouter “Nous pouvons comparer l’ancienne liaison à une route départementale aujourd’hui cette ligne haute tension 90 000 volts est une autoroute !

En effet, les deux transformateurs électriques mis en service le 25 novembre permettront, “Une meilleure continuité de desserte et de service, une meilleure qualité de l’alimentation électrique, un épanouissement du développement industriel et commercial mais aussi de faciliter l’intégration de nouveaux producteurs d’énergies renouvelables”, détaille la direction d’EDM.

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Une démarche saluée par le maire de la commune de Sada, Houssamoudine Abdallah, premier concerné par cette installation qui s’intègre parfaitement à son environnement. “Ce nouvel outil va permettre d’équilibrer le territoire de l’île et de développer le Sud de celle-ci”, applaudit l’élu. En espérant que le courant passe bien du Nord au Sud et que ce dispositif offre aux Mahorais tout le confort de vie qu’ils méritent.

Le directeur de la sécurité sociale à Mayotte : « J’entends l’impatience des Mahorais à être le plus possible dans le droit commun »

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En visite à Mayotte pour deux jours, le directeur de la sécurité sociale Franck Von Lennep et le directeur de la Caisse nationale d’assurance vieillesse, Renaud Villard, sont partis à la rencontre des acteurs sociaux mahorais. Des moments de partage qui leur ont permis de s’imprégner de la réalité du terrain sur l’île, encore loin des standards nationaux. Le grand patron de la sécurité sociale se veut rassurant, la convergence des droits est en cours de réalisation, mais les Mahorais devront patienter encore quelques années.

Flash Infos : Quel est l’objet de votre visite à Mayotte ?

Franck Von Lennep : Je suis venu avec le directeur général de la Caisse nationale d’assurance vieillesse (CNAV) et si nous sommes là c’est pour écouter, discuter et échanger à la fois avec les équipes de la Caisse de sécurité sociale de Mayotte, et puis avec les acteurs extérieurs. On peut suivre les dossiers depuis son bureau mais c’est toujours mieux d’être sensibilisé au contact des acteurs. Puis je suis aussi là pour regarder les processus de gestion et faire remonter toute sorte de situation qui pourrait être améliorée. Donc nous repartirons avec toute une liste de choses que nous allons regarder avec Renaud Villard et faciliter la vie des agents de la caisse.

FI : Pendant deux jours vous avez rencontré les acteurs sociaux mahorais. Quelles sont leurs principales préoccupations ?

FVL : Je rencontre des acteurs très variés qui ne disent pas tous la même chose. Deux choses me frappent, l’une positive et l’autre plus complexe. La première est qu’il y a beaucoup de choses à construire dans le champ de la sécurité sociale et c’est enthousiasmant même si la charge de travail est lourde, on ne s’ennuie pas, on travaille ensemble. Je rencontre beaucoup de gens qui ont envie de construire la sécurité sociale à Mayotte. L’autre élément plus compliqué, qui va même au-delà de la caisse, c’est la difficulté à attirer les compétences. Par exemple en visitant le Centre hospitalier de Mayotte j’ai constaté qu’il est assez moderne mais sa première difficulté est le manque de compétences, ils n’arrivent pas à faire venir les médecins.

FI : Une ordonnance a été publiée le 1er décembre 2021 et elle réforme en quelque sorte le système de la sécurité sociale à Mayotte. En quoi sera-t-elle bénéfique pour les Mahorais ?

FVL : Elle a plusieurs objectifs. D’une part elle met en œuvre les engagements du président de la République qu’il avait pris en 2019 sur l’amélioration des droits retraite en validant les périodes exceptionnelles entre 1987 et 2002. C’est-à-dire si une personne a des trous dans sa carrière, on lui accordera un certain nombre de trimestres qui bénéficieront au calcul de sa retraite.

Cette ordonnance étend à Mayotte certaines prestations, des anciennes et des nouvelles. À l’exemple de la création du nouveau congé de paternité qui sera applicable en juillet 2022, la création de nouvelles aides d’allocations pour les personnes qui accompagnent ceux en fin de vie ou les enfants handicapés etc. Et puis elle permet l’accès à de nouvelles prestations familiales. On va installer le complément de mode de garde d’enfants en deux phases, en 2022 puis 2023.

FI : Les Mahorais réclament une convergence des droits depuis des années, et ici on a l’impression que cela se fait lentement. Pour quelles raisons ?

FVL : J’entends l’impatience des Mahorais d’être le plus possible dans le droit commun. Tout cela se construit dans la durée. Si le directeur général de la CNAV est venu avec moi c’est pour témoigner qu’on veut mettre tous les moyens possibles pour accélérer. Il faut rappeler que cette convergence a fait l’objet d’un accord avec l’Etat au moment de la départementalisation du territoire et il était prévu qu’elle s’étale sur 25 ans. On n’est pas encore en 2036. La sécurité sociale en France s’est construite en 50 ans et là on va mettre beaucoup moins de temps pour Mayotte. Mais il ne faut pas oublier qu’il y a les prestations mais il y a aussi les cotisations, aligner cela à Mayotte signifie une augmentation des cotisations des employeurs. Ce n’est pas simple à anticiper. Les discussions sur ce calendrier ne sont pas fermées, on en aura d’autres pour l’accélérer. Il faut voir le verre à moitié plein, on est déjà allés au-delà des engagements initiaux.

Nyora, un concours de musique pour unifier la culture de l’archipel des Comores

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La deuxième édition de l’émission musicale comorienne Nyora a débuté depuis la fin du mois de novembre et elle s’étend jusqu’au 8 janvier 2022. Elle regroupe douze artistes originaires de la Grande Comores, Anjouan, Mohéli et Mayotte. Parmi eux, deux chanteurs mahorais participent à l’aventure. Shefo et Kueena sont fiers de représenter leur île aux parfums et espèrent un soutien sans faille de leur public.

« Nyora », comprenez étoile en comorien. L’émission produite et diffusée aux Comores et sur les réseaux sociaux a pour ambition de faire émerger les nouvelles étoiles de la région y compris ceux de Mayotte. Pour cela, à l’occasion de la deuxième édition de Nyora, il était indispensable d’avoir des artistes mahorais. Les talentueux Shefo et Kueena ont répondu à l’appel. Ils ne pouvaient pas passer à côté d’une telle opportunité. « Je me suis lancé pour tenter ma chance. C’est l’occasion pour moi de pouvoir élargir mon public », explique Shefo. En effet, c’est le principal objectif des deux chanteurs puisqu’à Mayotte, il est difficile de vivre de sa musique. « Ici c’est quasiment impossible pourtant il y a de jeunes talents à Mayotte mais ils doivent travailler à côté pour pouvoir vivre. Cette émission leur permet de se faire connaître dans la région parce que se focaliser sur Mayotte n’est pas rentable », explique le chanteur mahorais Reed Blowz qui participe à l’aventure en tant que coach. S’ils vont jusqu’en finale, non seulement les chanteurs gagneront en visibilité, mais ils remporteront aussi la coquette somme de 10 000€ pour le grand gagnant et la réalisation d’un clip, 7000€ pour le deuxième et 3000€ pour le troisième. Ils seront également suivis par une équipe qui fera leur promotion. Et même s’ils ne remportent pas de prix, les participants auront bénéficié, pendant plus d’un mois, de précieux conseils, de coaching et de cours de la part des plus grands artistes de la région tel que Salim Ali Amir.

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La musique, le meilleur remède contre la politique

Sur les douze participants, seuls deux sont mahorais. Manquerait-il de talents à Mayotte ? Pas vraiment. Le problème se trouve ailleurs. Si Mayotte est si peu représentée c’est notamment à cause de l’éternel conflit politique qui oppose le 101ème département de France à l’Union des Comores. « Ce ne sont pas les talents qui manquent à Mayotte mais certains artistes n’ont pas osé participer car ils ont peur des polémiques. Malheureusement l’aspect politique entre toujours en jeu », regrette le coach de l’émission. Mais pour la boîte de production Tartib et les artistes, ce programme est l’occasion de laisser de côté les querelles politiques et mettre en avant les talents de l’archipel des Comores. « On veut réunifier la culture de l’archipel car on a des point en communs », ajoute Reed Blowz. Et à Kueena d’ajouter, « Pour moi peu importe le lieu. Si ça avait été à Madagascar ou en Afrique je serais quand-même allée. J’ai envie de faire de la chanson mon métier donc si j’ai l’opportunité d’aller aux Comores et d’y arriver je le ferai. » Et même s’ils sont peu connus chez nos voisins, les deux participants mahorais ne perdent pas espoir quant à leur avenir dans l’aventure. « On peut penser qu’on est désavantagés mais nous avons beaucoup de soutien aux Comores », assure Kueena. Mais cela ne suffira probablement pas à passer les étapes, le public mahorais est primordial pour eux. Il peut leur permettre d’aller jusqu’au bout, et de comptabiliser des vues sur Youtube. Alors les fans mahorais seront-ils d’un soutien infaillible ? Réponse le 1er janvier lors de la demie finale.

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Les Jumeaux de M’zouasia accueillis par la délégation de Mayotte à La Réunion

Ils n’ont pas fini de faire rêver les Mahorais. Les jumeaux de M’zouasia sont en route pour préparer leur match du 19 décembre avec les Girondins de Bordeaux. Mais avant d’arriver en métropole, l’équipe de foot fait un transit à La Réunion. Les joueurs ont été reçus comme des rois par la délégation de Mayotte à La Réunion. Les différentes associations mahoraises de l’île au Bourbon se sont fortement mobilisées pour rendre cette journée festive et mémorable. La vice-présidente du département, Bibi Chanfi, de passage également à La Réunion en a profité pour saluer l’exploit des footballeurs et de leurs entraineurs et dirigeants. Le sénateur Hassani Abdallah faisait également partie de la fête. L’équipe et leurs supporters tous habillés en violet ont dansé et chanté sous le rythme des chansons mahoraises. Une escale qui donne du courage avant la préparation intense qui les attend.

Une comédienne et metteur en scène mahoraise à l’affiche du pôle culturel de Chirongui

Ce mardi 7 décembre, la comédienne et metteur en scène mahoraise Sitti-Thourayat Daoud présente son spectacle intitulé « Excusez-moi madame ». Il s’agit d’une adaptation de la pièce de théâtre de l’écrivaine Emilie Bonnafous. Le spectacle met en scène l’histoire de quatre femmes victimes de violences. Elles racontent leurs mésaventures, leurs vies brisées et leurs reconstructions. Il est inspiré de faits réels puisque l’ouvrage qui a inspiré le spectacle se base sur les témoignages recueillis au planning familial du département de l’Aude. Le spectacle sera rythmé de chants et de danses. La présentation débute à 19h30.

Une webserie sur l’innovation sociale à Mayotte

La délégation du conseil départemental de Mayotte à Paris et la chambre régionale de l’économie sociale et solidaire de Mayotte s’unissent pour favoriser l’innovation sociale de l’île. Cela passe notamment par la diffusion d’une webserie qui a pour objectif de « de mieux communiquer sur les différentes opportunités qu’offrent Mayotte. » Quatre épisodes ont déjà été diffusés sous forme de webinaire avec divers intervenants « impliqués dans le Mayotte 2.0 », affirme la délégation. Entrepreneurs, porteurs de projets, experts, ont discuté de l’avenir de l’île. On a pu découvrir des projets innovants comme celui du Mob’Helios qui consiste à mettre en place des véhicules électriques partagés dans le département. Ou encore Jua School qui a pour souhait de proposer des solutions de soutien scolaire à domicile et à distance. La Cress de Mayotte a réitéré son envie de contribuer à l’innovation à Mayotte et a annoncé un plan d’action de plus de sept millions d’euros pour la période 2021-2024. Le webinaire est un tel succès, plus de 8 700 personnes ont suivi le quatrième épisode, que la délégation de Mayotte à Paris annonce d’ores et déjà un cinquième épisode prévu pour le 10 mars 2022.

Le village de Kaweni en pleine expansion

La ville de Mamoudzou a pour ambition de redorer l’image du village de Kaweni. Mais elle ne compte pas y arriver seule, la population est mise à contribution. La commune chef-lieu appelle la population à émettre leurs avis, à proposer des idées pour le renouvellement urbain de Kaweni avant le début des travaux. La concertation tourne autour de quatre projets : l’aménagement d’îlots dits de « respiration » autour des mosquées du Vendredi, la création de cheminements et d’espaces publics refuges dans le quartier de Mahabourini, la création d’un lieu public partagé et l’aménagement des abords d’une opération de 36 logements. La concertation s’étend sur deux mois, à partir du 13 décembre 2021 jusqu’au 11 février 2022. Un registre sera mis à disposition de la population à l’accueil de l’hôtel de ville de Mamoudzou, ainsi tous ceux qui le souhaitent pourront mettre à l’écris leurs remarques et observations. Il est également possible de les envoyer par mail à l’adresse npru@mamoudzou.yt

Une élève poignardé au lycée de Kahani par un camarade

Ce lundi 6 décembre, en début de matinée un élève du lycée de Kahani a été poignardé avec un couteau au sein même de l’établissement par l’un de ses camarades. Les faits se sont déroulés dans les toilettes. La victime est blessée à l’omoplate, mais selon le recteur de l’académie de Mayotte son pronostic vital n’est pas engagé. L’auteur des faits a été interpelé et mis en garde. Il s’agit d’un élève du lycée de Kahani. « C’est un incident très localisé, les cours ont continué normalement », assure Gilles Halbout. L’enquête est désormais dans les mains de la gendarmerie. Le représentant de l’académie de Mayotte insiste sur les mesures de sécurité mises en place dans cet établissement. « Il y a des fouilles à l’entrée, on fait de la prévention, un hélicoptère a survolé la zone toute la journée, qu’est-ce que vous voulez que l’on fasse de plus ? » interroge-t-il sans réellement attendre de réponse. Le lycée de Kahani inquiète le rectorat qui a décidé de prendre des mesures exemplaires. Le recteur demande une extrême fermeté dans les conseils de discipline. « L’établissement doit retrouver une dynamique pédagogique plutôt que d’être tout le temps dans la gestion de crise », lance Gilles Halbout.

Nouveau décollage pour Ewa Air

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La compagnie aérienne Ewa Air prend un nouveau départ à partir de ce mois de décembre 2021. Elle desservira l’île de La Réunion deux fois par semaine ainsi que Maurice à partir du premier semestre 2022. Ewa Air veut se positionner en tant que leader aérien dans la région, pour cela elle met en place toute une stratégie lui permettant de proposer des prix compétitifs jamais vus à Mayotte.

Un vol direct Mayotte-Réunion à des prix qui défient toute concurrence. C’est le défi que se lance Ewa Air. Le président directeur général de la compagnie aérienne a présenté ce lundi matin ses nouvelles ambitions à la presse. Marie-Joseph Male voit les choses en grand. Après avoir desservi les Comores, Madagascar et Dar es Salam depuis huit ans, Ewa Air va se poser sur le sol réunionnais à compter du 21 décembre 2021. Dans un premier temps les vols en provenance de Mayotte iront à l’aéroport de Pierrefonds à Saint-Pierre, une destination judicieusement choisie. « On sait qu’il y a une forte concentration de la communauté mahoraise vers le sud de La Réunion. Ces vols leur faciliteront les déplacements, ils n’auront plus besoin d’aller jusqu’à Saint-Denis », souligne Marie-Joseph Male.

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Mais Ewa Air ne se cantonne pas à l’île de La Réunion. La compagnie envisage également d’effectuer des voyages à destination de Maurice en partant de Mayotte dès le premier semestre de l’année prochaine. « Maurice sera un vrai challenge parce que les conditions là-bas sont plus draconiennes », reconnait le PDG d’Ewa Air. De ce fait, la compagnie n’a pas encore eu toutes les autorisations lui permettant de se poser sur le territoire. Cependant ses responsables ne perdent pas espoir et promettent deux vols directs par semaine à destination de Maurice. Une proposition alléchante quand on sait que l’escale à La Réunion pour aller à Maurice peut durer plusieurs longues heures. À cela s’ajouteront les vols ponctuels pour le Moyen-Orient, notamment l’Arabie Saoudite pendant les périodes de pèlerinages musulmans.

Des prix compétitifs

Il n’est pas rare de voir des prix de billets pour l’île de La Réunion avoisinant les 700€ pendant les périodes de vacances scolaires. Une situation qui ne permet pas à tous les Mahorais de voyager. Ewa Air veut y remédier en proposant des tarifs compétitifs et abordables. La compagnie établit cinq types de tarifs pour La Réunion : 129€, 149€, 250€, 340€ et 410€ pour un aller retour toutes taxes comprises. « Ce sont des tarifs fixes, ça n’ira jamais au dessus. Ceux de Maurice seront dans les 410-450€ aller retour on n’ira pas au-delà non plus », promet Marie-Joseph Male. Ils varieront selon les périodes, les prix des billets seront naturellement plus élevés pendant la haute saison. Pour que la compagnie puisse suggérer cette gamme de prix, elle doit baisser les coups. Par conséquent, seule la classe économique est disponible, et les bagages en soute ne sont pas inclus dans les prix. Pour en rajouter un de 23 kilos, il faudra compter 50€ pour le premier et 70€ pour le deuxième.

Si tout cela est rendu possible c’est notamment grâce à la nouvelle acquisition d’Ewa Air. « Nous avons loué un avion à Air Austral, un Boeing 737 qui va permettre la phase de transition de la compagnie c’est-à-dire une montée en puissance moins risquée », explique le PDG. L’appareil à 183 places a un périmètre de vol assez étendu. Il peut aller jusqu’au Moyen-Orient et en Afrique australe. « Il a une dizaine d’années et dans le monde de l’aviation c’est jeune », précise le dirigent de la compagnie comme pour faire taire les rumeurs affirmant qu’il s’agit d’un vieil appareil d’Air Austral. « Ewa arrive à un moment où il y a une volonté de trouver une solution mahoraise. On veut réaffirmer notre encrage et notre appartenance à Mayotte », ajoute Marie-Joseph Male. L’opération de reconquête est donc lancée pour Ewa Air.

L’avenir environnemental de Mayotte s’organise en réseau

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Le 30 novembre ainsi que les 1er et 6 décembre 2021 à la MJC de Dembéni, avaient lieu les deuxièmes assises de l’éducation à l’environnement et au développement durable de Mayotte. Un événement organisé par le réseau d’éducation à l’environnement et au développement durable 976 (EEDD) et porté par la fédération Mayotte Nature Environnement.

Echange, valorisation, action”, voilà les maîtres mots de cette seconde édition des assises du réseau d’éducation à l’environnement et au développement durable 976 (EEDD). Mais alors quelles sont les valeurs du réseau EEDD ? “Valorisation du développement durable, protection de l’environnement quel que soit le milieu, éducation à l’environnement et au développement durable pour tous les publics, le respect et la bienveillance entre les membres, la mutualisation de pratiques et enfin la neutralité syndicale, politique et cultuelle”, énumère Manuella Grimault coordinatrice de ce réseau au sein de l’association Mayotte Nature Environnement. Lors des assises 2021, les organisateurs ont accueilli au total une centaine de personnes et pas moins d’une cinquantaine de structures différentes. Les 30 novembre et 1er décembre les assises ont été l’occasion de réunir un large public au détour de six ateliers thématiques destinés à éveiller les consciences et rassembler les Mahorais autour de la question de la préservation de leur île.

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Les jeunes au service de la nature

Mardi dernier, les élèves en première année de BTS Économie sociale familiale (ESF) du lycée de Bandrélé ont participé à l’atelier intitulé “Jeunes militants EEDD”. L’objectif ? Ouvrir les yeux aux jeunes générations sur les problématiques environnementales à Mayotte afin de pouvoir lister des actions militantes à mettre en œuvre. Parmi eux, Houssianti, revient sur son expérience “J’ai trouvé ces ateliers très enrichissants. Nous avons pu échanger sur des sujets et donner notre avis. Cette intervention a également été l’occasion de proposer des actions à mettre en place et j’espère qu’elles pourront voir le jour”, affirme la jeune étudiante. Encadrés par Paul CLOUET chargé de projet animation au sein de l’association des Naturalistes de Mayotte, les élèves ont pu se creuser les méninges et réaliser six cartes mentales sur les thématiques : Eau, forêt, mangrove, lagon, déchets et risques naturels.

La première étape, consistait en l’écriture de mots en lien avec la thématique au stylo noir. La deuxième était d’écrire des problématiques et actions néfastes en rouge en les liant avec les mots. Et durant la troisième phase il fallait désigner des actions pouvant résoudre les problématiques”, précise en bon professeur l’animateur des Naturalistes de Mayotte.

Au total, une quarantaine de personnes ont pu participer à cet atelier. Aujourd’hui tous espèrent se rassembler à nouveau afin de s’orienter vers des actions militantes en rapport avec les résultats obtenus. Alors à quand la création d’une équipe de jeunes militants EEDD ? Peut-être en 2022…

Avec le CPCA la lutte contre les violences conjugales progresse à Mayotte

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Lundi 6 avait lieu l’inauguration du premier centre de prise en charge des auteurs de violences conjugales (CPCA) du 101ème département français. Un dispositif visant à favoriser la prévention du passage à l’acte et de la récidive des conjoints violents.

Six places d’accueil, une psychologue, un assistant social et bientôt un éducateur spécialisé, le centre de prise en charge des auteurs de violences conjugales (CPCA) est fin prêt. Cofinancé par le Ministère chargé de l’égalité entre les femmes et les hommes, de la diversité et de l’égalité des chances et l’Agence régionale de Santé, ce lieu d’accueil est opérationnel depuis le 15 octobre à Mayotte. Un projet porté sur l’île aux parfums par l’association Mlezi Maoré en réponse à un appel à projet lancé par le ministère. Ce lieu se plie à un cahier des charges national au respect duquel veille la Direction régionale aux droits des femmes et à l’égalité (DRDFE). Ce lundi, Thierry Suquet, préfet de Mayotte a officiellement inauguré le centre situé à Tsoundzou Un grand pas dans la lutte contre les violences conjugales sur l’île aux parfums.

Un lieu de vie et de prise en charge

Le centre propose aux auteurs de violences conjugales un accompagnement psychothérapeutique et médical mais aussi socioprofessionnel visant notamment à l’insertion à l’emploi. “Au sein du CPCA, j’organise des journées de responsabilisation à destination des auteurs de violence conjugale”, explique la psychologue rattachée au centre d’accueil. “L’objectif de ces ateliers est de faire prendre conscience aux auteurs de la gravité de leurs actes mais aussi éviter les passages à l’acte, apprendre à gérer sa colère et surtout prévenir la récidive.” Dans un cadre serein et auprès de professionnels du milieu médico-social, les auteurs de violences pourront se rendre sur les lieux de leur propre initiative ou à la suite d’une décision de Justice. Ainsi, le tribunal, les forces de gendarmerie et de police et les associations d’aides aux victimes travailleront main dans la main pour protéger les victimes et mettre en place un suivi des auteurs.

Un programme national

Le 25 novembre dernier avait lieu la journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes. Une inauguration qui n’arrive alors pas par hasard et qui s’inscrit dans le cadre d’un processus gouvernemental. “La création de centres de prise en charge des auteurs de violences a été identifiée comme un nouvel outil pour lutter contre les violences conjugales et figure parmi les 46 mesures du Grenelle sur les violences conjugales”, explique Roukia Lahadji, présidente de l’association Mlezi Maoré. En effet, face à la gravité et à l’ampleur de ce phénomène, la prévention et la fin du cycle des violences constituent un enjeu essentiel des politiques publiques sociales, judiciaires et sanitaires sur l’ensemble du territoire national. En France, tous les trois jours une femme décède sous les coups de son conjoint. Une situation intolérable qu’il est urgent de voir changer.

Les acteurs environnementaux de Mayotte récompensés samedi soir

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Les 3 et 4 décembre 2021 avait lieu la troisième édition des trophées mahorais de l’environnement organisée par la société d’édition Somapresse. Table ronde, conférence, débat et remise de prix… La fin de semaine était chargée pour les acteurs environnementaux de l’île.

Et la personnalité environnementale de l’année est…Boina Said Boina !” À l’image du directeur de l’association mangrove environnement, les Mahorais qui participent activement à la préservation de l’île aux parfums se sont vus récompenser lors de cette troisième édition. Alors parmi les 150 personnes massées dans la salle polyvalente du collège de Majicavo samedi soir, il y a eu des heureux, mais aussi des déçus. “Je suis ravi d’avoir remporté ce prix”, lance Boina Said Boina avec un large sourire. Avant d’ajouter : “Maintenant, nous nous devons de continuer nos actions et nos efforts pour pouvoir honorer ce titre.” Non loin de là, Faissal Said Adinane, le président de Randoclean, reste quant à lui très fair play “Nous n’avons pas remporté de trophée cette année, mais nous allons nous retrousser les manches pour rafler la mise l’année prochaine !”, s’amuse l’enseignant. Une remise de trophées qui se voulait également être un lieu d’échanges entre les différents acteurs du territoire sensibles au patrimoine naturel de l’île au lagon.

Du beau monde et un seul objectif

Aujourd’hui, Mayotte a beaucoup de travail à accomplir en termes de préservation et de valorisation de l’environnement. Sensibilisation, recyclage, énergies renouvelables, collecte et tri des déchets… Autant d’actions à mettre en œuvre dans le 101ème département. Heureusement, certains n’ont pas attendu pour se retrousser les manches et envisager dès à présent la façon de lutter efficacement pour la préservation de notre île au travers de petites actions quotidiennes, mais aussi par la mise en place de grands projets.

Pour la troisième année, la Somapresse a décidé avec ses partenaires, de récompenser et de valoriser les actions menées par les différents acteurs de l’environnement de la vie mahoraise. Élus du conseil départementale, maires, représentants et directeurs du Sidevam, de la CRESS, de la Deal, le recteur et ses inspecteurs d’académies mais aussi les présidents des communautés de communes, des associations de l’île ou encore des entrepreneurs… La soirée de samedi a été le lieu de rendez-vous des têtes pensantes de l’île aux parfums.

Tout au long de la soirée, les lauréats des cinq catégories (scolaires, entreprises, personnalités, associations et collectivités), ont pu monter sur l’estrade et se voir gratifier d’un trophée en bois brut représentant une jeune pousse. Tout comme cette plante en devenir, les gagnants mais aussi l’ensemble des Mahorais devront continuer leurs efforts pour offrir à Mayotte un avenir plus vert.

Une conférence-débat en amont de la grande soirée

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Des débats et des idées. Voilà qui résume bien la table ronde qui rassemblait divers acteurs environnementaux du 101ème département français vendredi matin au collège de Majicavo. À 9h, tous ont pris place dans la grande salle polyvalente de l’établissement pour trois heures d’intervention ponctuées de questions-réponses avec l’assemblée. Le thème du jour ? « L’impact de la démographie croissante sur l’environnement à Mayotte« . Une thématique qui a inspiré l’association Nayma, le Sidevam 976, le Gepomay et l’association Oulanga Na Nyamba, tous venus pour présenter leurs structures et leurs actions en faveur du patrimoine naturel mahorais. Un séminaire organisé par la Somapresse et dont le but était de mettre en avant les initiatives locales qui fleurissent à Mayotte et offrir à un large public un lieu d’échanges. Une matinée placée sous le signe de cohésion et qui a vu émerger des pistes pour préserver la biodiversité exceptionnelle de l’île aux parfums.
 
 

? Les grands gagnants 2021 :

 
Dans la catégorie association : Wenka Culture

Dans la catégorie entreprise : May Lav eco

Dans la catégorie collectivité : Communauté de Communes de Petite-Terre

Dans la catégorie scolaire : Seconde parcours 2020-2021 du lycée de Sada

Dans la catégorie personnalité : Boina Said Boina

Le CROS de Mayotte souhaite promouvoir les femmes au sein des associations sportives

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Entre les mois d’octobre et de novembre 2021, le comité régional olympique et sportif de Mayotte a organisé une formation CFGA (certificat de formation à la gestion associative) spécialement conçue pour aider les femmes à accéder à des postes de dirigeantes au sein des associations sportives de l’île. Ce CFGA a été sélectionné suite à un appel à projets lancé par la délégation régionale aux droits des femmes et à l’égalité de Mayotte.

Ce n’est un secret pour personne : très peu de femmes occupent des postes de dirigeantes au sein des associations sportives. Si ce fait est général en France, il est encore plus marqué à Mayotte, société musulmane dans laquelle, traditionnellement, les femmes régnaient sur la sphère domestique et les hommes sur le monde extérieur. Bien évidemment, cette réalité n’est pas une particularité du monde du sport, mais s’étend à quasi tous les domaines de la société. La DRDFE, service déconcentré du secrétariat d’État chargé de l’égalité entre les hommes et les femmes, rattaché au premier ministre à l’échelle nationale et la à préfecture de Mayotte à l’échelle locale, s’appuie en effet sur les structures associatives locales pour impulser des actions promouvant les droits des femmes et l’égalité, ceci en finançant tout ou une partie de leurs projets. Cette année, c’est le comité régional olympique et sportif de Mayotte qui a répondu à son appel à projet en proposant une formation CFGA exclusivement conçue pour aider les femmes à accéder à des postes de dirigeantes au sein des associations sportives de l’île.

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Donner des outils aux femmes pour s’imposer

Entre les mois d’octobre et de novembre 2021, ce sont dix femmes qui ont participé à cette formation à la gestion associative dans le but, à terme, d’avoir les bons outils psychologiques et comportementaux pour accéder un jour aux postes de dirigeantes d’associations sportives. Le patriarcat régnant tout particulièrement dans le monde du sport fait bien souvent qu’inconsciemment les hommes laissent rarement les femmes accéder à ces postes à responsabilité. L’éducation qu’on donne aux femmes à Mayotte, souvent encore très traditionnelle, ne leur donne pas assez de confiance en elles et d’outils pour pouvoir s’imposer face aux hommes puisqu’on leur inculque plutôt la nécessité d’être dans une forme de soumission par rapport aux hommes, et tout particulièrement leurs maris. Ce CFGA leur a donc donné des billes pour apprendre à ne plus « s’écraser » face aux tentatives de domination des hommes.

La formation s’est déroulée en plusieurs sessions et a été plutôt intensive. En effet, l’une d’elle s’est déroulée sur cinq jours au Gîte Le Relais Forestier à Combani de 7h à 18h. Par ailleurs, pendant deux demi-journées, les dix stagiaires sélectionnées ont pu assister à une visio-conférence avec Femix’sports, une association nationale réputée, créée en 2000 pour promouvoir les femmes dans le sport. Ses dirigeantes sont d’ailleurs à presque 100% des femmes. La partie théorique de la formation s’est achevée ce samedi 27 novembre et les stagiaires ont encore 20 jours de stage à réaliser au sein d’une association sportive avant de pouvoir obtenir leur diplôme. Afin de pouvoir réaliser le bilan de cette première CFGA Femmes Dirigeantes, le CROS Mayotte et la DRDFE ont organisé une conférence de presse à la préfecture de Grande-Terre. Les dix stagiaires présentes ont toutes affirmé, chacune à leur manière naturellement, que cette formation « leur avait donné une nouvelle vision de la notion de dirigeance ». Afin de les féliciter pour leur travail et leur assiduité à cette formation inédite sur l’île, une cérémonie en leur honneur a suivi cette conférence. À cette occasion, les dix futures dirigeantes d’associations sportives de Mayotte ont reçu une attestation de participation à cette formation, inédite sur l’île aux parfums.

Une pétition pour empêcher la traversée de 300 camions dans le village de Kangani

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Le collectif des habitants de Kangani vient de lancer une pétition pour alerter sur l’exploitation d’une carrière de roches par Vinci. Un projet qui aurait pour conséquence le doublement du nombre de camions dans le village alors qu’une route de contournement est promise par la préfecture et la mairie de Koungou depuis plusieurs années.

« Les habitants sont résignés et considèrent que cela ne sert plus à rien de se battre. » À Kangani, la population vit au rythme des balais infernaux des camions et de la poussière quotidienne. Et depuis trois semaines plane la rumeur de voir Vinci « forcer le passage » du village en vue d’exploiter une carrière de roches. Pourtant, les services de l’État – préfecture et direction de l’équipement en tête – avaient promis en 2002 une nouvelle voie de contournement pour éviter ce désagrément. Un engagement réaffirmé en août 2020 après la signature d’un protocole d’accord. « Nous avons jusqu’au 12 décembre pour nous manifester. Après cette date, le dossier sera validé », interpelle Mathieu Lefevre, membre du collectif des habitants de Kangani à l’origine d’une pétition adressée le 29 novembre à Thierry Suquet, le délégué du gouvernement.

Le courrier en question rappelle la réglementation pour contrebalancer l’avis de mise à disposition. « Le plan d’aménagement durable prévoit que tout nouvelle carrière soit desservie directement par une voirie de niveau national ou départemental et ne pourra être située en continuité d’une zone d’habitat existante ou future. Quant au plan local d’urbanisme de la ville de Koungou, celui en vigueur prévoit textuellement que sont interdites dans la zone l’ouverture ou l’utilisation de carrières ainsi que les affouillements et les exhaussements du sol. »

350.000 tonnes par an

Or, toujours selon le citoyen, Vinci envisage avec ce projet de concasser 350.000 tonnes de granit par an. Une activité similaire à celle d’IBS, qui aurait pour conséquence de porter à 300 le nombre de poids lourds en circulation chaque jour. « Quand deux camions se croisent, il n’y a plus de place pour personne…Même le piéton peut se faire écraser. » À travers ces chiffres, Mathieu Lefevre espère éveiller les consciences. Seul hic : les signataires ne se bousculent pas au portillon ! « Il ne faut pas attendre qu’un drame se produise pour réagir ! » En coulisse, les villageois ne comptent pas rester les bras croisés pour autant. En effet, une action coup de poing serait en préparation pour jeudi prochain.

En attendant une réaction de son voisinage, le farouche opposant reste en alerte. « Il est incompréhensible que ce dossier ait été traité dans le plus grand secret. En faisant bénéficier d’un tel traitement au projet de Vinci, cela revient à condamner la sécurité, la santé et le bien-être des habitants de Kangani. » Suffisant pour pousser les principaux concernés à faire machine arrière ? L’avenir le dira.

Destruction de cultures illégales en forêt de Combani et Maévadoani

Le lundi 22 et le mardi 23 novembre, dans le cadre du plan d’actions établi par la mission inter-service de l’eau et de la nature de Mayotte (MISEN 976), les agents du conseil départemental, de l’office national des forêts (ONF) et de la direction départementale de l’alimentation, de l’agriculture et de la forêt (DAAF) ont détruit dans les forêts départementales de Combani et de Maévadoani ainsi que dans la forêt domaniale de Combani, avec l’appui de la gendarmerie nationale et de la police nationale, des cultures illégales d’une surface d’environ 5.5 hectares.
Ces actions menées régulièrement par le CD, l’ONF et la DAAF visent à préserver la forêt, l’environnement et la ressource en eau de Mayotte.

Une convention entre le Département et la ligue de football pour la mise en place de la section d’excellence sportive

L’adoption le 30 novembre dernier d’une délibération relative à la mise à disposition des locaux du centre Abdallah Mamy et des installations sportives du complexe de Cavani pour la ligue mahoraise de football, afin d’y développer une section d’excellence sportive scolaire, a donné lieu ce jeudi 2 décembre à la signature d’une convention au conseil départemental, en présence notamment du 1er vice-président Salime Mdéré, de la 4ème vice-présidente Zouhourya Mouayad Ben chargée des sports, de la culture et de la jeunesse, du conseiller départemental El-Anrif Hassani, et du président de la ligue de football de Mayotte, Mohamed Boinariziki.

« La signature de cette convention s’inscrit dans une démarche plus vaste visant à développer l’excellence sportive à travers des mesures concrètes comme la mise en place d’un programme d’accès au haut niveau, l’accompagnement des fédérations et le soutien des jeunes dans l’admission au sein des pôles espoir, la valorisation des champions et l’accompagnement à la reconversion ou encore le développement d’une coopération sportive durable avec les institutions sportives et collectivités partenaires », a indiqué la vice-présidente. Elle a également rappelé la volonté du conseil départemental de permettre au territoire de donner à sa jeunesse des horizons meilleurs et des perspectives en termes de développement local. À cet effet, la collectivité a décidé de mettre à disposition de la ligue mahoraise de football les moyens suivants : un éducateur sportif, adjoint du directeur de la section d’excellence, détaché par la fédération française de football ; un quota de 24 lits au centre Abdallahh Mamy, pour accueillir un groupe de garçons et un groupe de filles ; le terrain de football et le gymnase, tous situés sur le site de Cavani pour la période 2022 à 2025.

Tourisme : faire de Mayotte un territoire attractif

Une réunion relative à la restitution des études préalables à la définition de zones d’aménagement touristiques s’est tenue le jeudi 2 décembre à la Chambre de commerce et d’industrie. Cette action est pilotée par le conseil départemental en partenariat avec l’établissement public foncier et d’aménagement de Mayotte, en concertation avec les différents acteurs économiques et touristiques du territoire.

La rencontre était présidée par la vice-présidente en charge du développement économique et de la coopération décentralisée, Bibi Chanfi avec, à ses côtés, la présidente de l’agence d’attractivité et de développement touristique (AaDTM), Zaounaki Saindou et le 1er vice-président en charge de l’aménagement du territoire, des infrastructures et du foncier, Salime Mdéré. Cette étude s’inscrit parmi les objectifs du schéma régional de développement économique d’innovation et d’internationalisation (SRDEII) voté par le Département en 2019, avec pour ambition le développement du tourisme durable à Mayotte en offrant des produits touristiques qui s’adressent à la fois à une clientèle extérieure et aux Mahorais.

Comme l’a souligné la vice-présidente, « le schéma régional de développement du tourisme et des loisirs de Mayotte, validé en 2020, a confirmé un positionnement éco-touristique moyen/haut de gamme permettant de maximiser les retombées économiques, tout en préservant les richesses du patrimoine environnemental mahorais ». Après la validation des propositions des sites départementaux et leur inscription au schéma d’aménagement régional, la prochaine étape sera « le terrain » avec plusieurs objectifs à atteindre.

Visite de courtoisie de la présidente de la Cour nationale du droit d’asile

La Cour nationale du droit d’asile, compétente pour connaître des décisions relatives aux demandes d’asile, est une juridiction administrative spécialisée statuant en premier et dernier ressort sur les recours formés contre les décisions de l’office français de protection des réfugiés et apatrides (OFPRA). Cette juridiction, placée sous le contrôle de cassation du Conseil d’État, a une compétence nationale. Sa présidente et conseillère d’État Dominique Kimmerlin a rendu, ce 3 décembre, une visite de courtoisie au président du Département Ben Issa Ousseni. Elle a annoncé qu’à compter de la semaine à venir, six nouveaux magistrats administratifs vont rejoindre le territoire pour statuer sur les demandes en instances (près de 1.500) ayant fait l’objet de refus de la part de l’OPFRA. Le président du conseil départemental a, de son côté, insisté sur la nécessité d’une stratégie nationale adaptée au cas de Mayotte, compte tenu de la situation particulière de l’île.

Zily, star mahoraise visant l’international

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Mayan'Art-Studio

À l’occasion de la sortie de son dernier titre « Amani » (« la paix » en shimaoré) le 26 novembre dernier, nous avons posé nos questions à Zily, la star de la chanson mahoraise. Connue depuis de nombreuses années sur l’île aux parfums, cette autrice-compositrice-interprète s’inspire des musiques et chants traditionnels de Mayotte, où elle a grandi. Récemment, la chanteuse est passée à un style plus universel, tout en restant fidèle aux sonorités et aux thématiques qui lui sont chères. Une stratégie qui fonctionne parfaitement puisque « Tsika » (« J’étais »), le premier titre de son EP sorti en juin 2021, a cartonné sur les plateformes. Son nouveau titre suit le même destin puisqu’en cinq jours, il a été déjà vu plus de 135 000 fois. Rien d’étonnant à cela puisque ses paroles mettent en avant la force et la valeur des femmes, un sujet très actuel. Rencontre avec une artiste mahoraise partie à la conquête de l’Hexagone et de l’Afrique de l’Est.

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Mayan’Art-Studio

Quel est le mon principal trait de caractère ?
S’il y a bien un trait de caractère qui me définit, c’est que je n’abandonne jamais. Quand j’ai un objectif en tête, c’est « Paka Mpakani« , comme on dit. Plus déterminée que moi, il n’ y a pas !

Quelle est ma principale qualité ?
J’aime les autres et le monde alors je dirais : généreuse et empathique. Oui, ça fait deux, mais pour moi, ces deux qualités vont ensemble.

Quel est mon principal défaut ?
Je suis perfectionniste. Dans la vie de tous les jours, quand je travaille, il faut que tout soit au plus près de la perfection, même si cela doit prendre des jours ou même des semaines, au grand dam de mon entourage !

Quelle est mon occupation préférée ?
Quand je ne travaille pas, et Dieu sait que je travaille beaucoup, je passe le reste de mon temps avec ma famille.

Quel est le rêve de ma vie ?
L’un de mes plus grands rêves est de faire connaître Mayotte, sa culture et ses traditions partout dans le monde, à travers ma musique.

Quel pays aimerais-je découvrir ?
Il y en a plusieurs. Le Sénégal, car je suis une grande fan de Mbalax [musique très rythmée du pays, NDLR] et j’espère pouvoir rencontrer des personnes qui pourront me faire découvrir un peu de ce qui est pour moi plus qu’un art. Le Nigéria aussi, car j’aime tout ce que ce pays dégage, tout ce que j’en entends, en termes de musique, mais aussi de business et de stylisme. Après tout, Lagos est considérée par beaucoup comme la capitale africaine de la mode. J’espère pouvoir m’y rendre, un jour ! Mais surtout, j’espère avoir la chance d’aller dans tous les pays de l’Afrique de l’Est : la Tanzanie, d’abord, et plus particulièrement Zanzibar, pour toutes ses similitudes avec la culture de Mayotte. Mais aussi le Kenya, le Mozambique, Djibouti…

Quelle est ma couleur préférée ?
Le bleu dans toutes ses déclinaisons, du bleu marine au bleu ciel. Chaque bleu a une signification qui me définit bien. Je vous invite à aller regarder ce qu’ils veulent dire.

Quel est mon héros ?
Ma mère reste et restera mon modèle. C’est mon héroïne de tous les jours. C’est une combattante. Elle ne lâche rien et ne s’est jamais laissée abattre par les difficultés du quotidien. Et elle garde toujours le sourire. C’est une personne qui n’a pas été épargnée par la vie, mais qui a toujours eu le cœur sur la main.

Qu’est-ce que je déteste par-dessus tout dans la vie ?
Les personnes malhonnêtes et la méchanceté gratuite.

Qu’est-ce que j’aime par-dessus tout dans la vie ?
Ma famille.

Quelle est ma devise ?
Viser plus haut. Viser plus loin.

Comment j’aimerais mourir ?
Entourée des miens, dans la sérénité, Inch’Allah.

Portrait chinois
Si vous étiez…

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Emsispix

Un plat
Je serais un kangué accompagné d’un bata bata que l’on mangerait à même le sol, à la main ! Le kangué est un plat extrêmement simple, convivial, mais qui demande de la patience et un certain doigté pour être réussi.

Un morceau de musique
« Amani« , mon nouveau morceau. Ce titre parle de nous, les femmes. De nos combats, de notre résilience, de notre volonté de nous élever et de ne pas nous laisser faire, mais aussi de notre amour pour les autres.

Un livre
« Devenir », de Michelle Obama.

Un film
« The Mask« , avec Jim Carrey.

Une couleur
Le jaune.

Un animal
Le shukuru. Vous savez, c’est cet oiseau qui répond et qui vient vers nous quand on chante : « Shukuru ! Mantawala ! » Je ne sais pas comment cet oiseau s’appelle en français.

Une ordonnance relative « à l’extension, à l’amélioration et à l’adaptation de certaines prestations de sécurité sociale à Mayotte »

Cette ordonnance met en oeuvre les engagements de réforme du régime local de sécurité sociale pris dans le cadre du Plan pour l’avenir de Mayotte et à l’occasion de la visite du président de la République dans le 101ème département en octobre 2019, notamment en matière d’amélioration des droits à la retraite. Par ailleurs, elle étend à Mayotte des prestations sociales existant sur le territoire métropolitain et dans les départements et régions d’Outre-mer selon des modalités adaptées aux spécificités du territoire, ainsi que la branche autonomie du régime général de sécurité sociale.

En matière de retraites, l’ordonnance met en place un dispositif exceptionnel de validation gratuite de périodes d’assurance vieillesse pour les personnes affiliées à la caisse de sécurité sociale de Mayotte ayant exercé une activité salariée entre 1987 et 2002 pendant une durée minimale, qui permettra de faciliter le départ à la retraite des personnes liquidant leur pension à compter de janvier 2022, en accordant des trimestres susceptibles de leur permettre d’atteindre plus rapidement la durée requise pour le taux plein.

En matière de prestations maladie, l’ordonnance ouvre de nouveaux droits aux assurés de la caisse de sécurité sociale de Mayotte ou élargit le bénéfice des prestations existantes : les pères, salariés ou travailleurs indépendants bénéficieront des indemnités journalières en cas de paternité et d’accueil de l’enfant, à compter de juillet 2022 ; le bénéfice des prestations paternité, maternité et adoption est étendu aux conjoints collaborateurs ; les chômeurs indemnisés et non indemnisés seront éligibles au dispositif du maintien de droits aux prestations en espèces.

Des allocations permettant d’accompagner des proches (allocation journalière d’accompagnement des personnes en fin de vie, allocation journalière du proche aidant) seront mises en place d’ici fin 2022.

La branche autonomie du régime général est rendue applicable à Mayotte en même temps que dans les autres territoires.

En outre, les professionnels de santé libéraux bénéficient désormais de la garantie de paiement de l’assurance maladie en cas de recours au tiers payant.

En matière de prestations familiales, l’allocation journalière de présence parentale, qui permet aux parents d’accompagner des enfants en situation de handicap et malades qui requièrent une présence continue ou des soins contraignants, sera mise en place d’ici fin 2022.

Le complément de libre choix du mode de garde (CMG), qui permet d’aider financièrement les familles qui confient leur enfant de moins de six ans à un mode de garde formel, sera également rendu applicable à Mayotte, à compter du 1er juillet 2022, pour le recours à une structure (crèches familiales, micro-crèches et prestataires de garde d’enfants à domicile) et avant la fin de l’année 2023 et dès que le dispositif Pajemploi sera opérationnel à Mayotte pour l’emploi d’un assistant maternel agréé ou d’une garde d’enfant à domicile.

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