Six ateliers permettaient aux enfants et aux adultes de découvrir toutes les possibilités liés au numérique. Ici, ils apprennent de façon ludique à programmer de petits robots.
Pour son premier événement, le Raiv (Rassemblement action intégration de Vahibé) a mis en place des ateliers destinés aux plus jeunes, dans les locaux de l’école Vahibé 1. Avec le succès de l’opération, l’association espère promouvoir aussi son futur centre numérique.
« On est débordé. On a dû ouvrir des ateliers en plus. » Le problème d’Ali Nassurdine n’en est pas vraiment un. Ce matin, le président du Raiv (Rassemblement action intégration de Vahibé) a de quoi faire. De nombreux enfants, plus de 180, ont répondu présents, preuve que les nouvelles technologies attirent des jeunes, qui n’ont pas forcément accès à la maison. « On cherche à implanter le numérique dans le village », indique le président de l’association Raiv.
La jeune équipe du Raiv était à l’initiative de cette matinée. Plusieurs partenaires, dont Cap Numérique, leur ont filé un coup de main.
Plusieurs ateliers étaient proposés, comme de l’initiation au codage par exemple. En robotique, les enfants ont pu manipuler, voire même construire de petits robots. « C’est en fonction de l’âge. Les plus grands ont pu fabriquer leurs robots en suivant un mode d’emploi. Les plus petits doivent programmer les robots pour qu’ils suivent un circuit », explique Ahmed Abdoulllali, chef de projet de Cap numérique. La structure basée à Mamoudzou a prêté une partie de son matériel pour cette matinée.
Un centre numérique à la rentrée
Cet événement en appellera d’autres, promettent les organisateurs qui veulent créer également un centre numérique. « Il y a aura des conférences, on pourra aider des jeunes sur des projets numériques et des cours informatiques », annonce Ali Naussurdine.
Et ce ne sont pas forcément que les jeunes qui pourront en profiter. Lors de la matinée organisée à Vahibé, une dizaine de mamans étaient inscrites pour apprendre les rudiments informatiques, comme gérer une boîte mail où payer leurs impôts. Preuve que l’association, pourtant à ses débuts, a bien repéré les besoins.
Ancien vice-président du Conseil départemental de Mayotte dans la mandature 2015-2021, originaire de Gnambadao (commune de Bandrélé), Issa Issa Abdou est aussi de la partie pour les législatives de cette année. Il fait partie de la dizaine de candidats qui briguent le fauteuil du député de la 2ème circonscription. Economiste de formation, l’ancien DGS de la commune de Sada durant 15 ans se lance dans cette campagne avec un programme basé sur 10 engagements en faveurs des Mahoraises et Mahorais. Immigration clandestine, zones franches d’activité, préfecture de région, minimas sociaux, centre hospitalier universitaire (CHU), autant de sujets qu’il aborde dans l’entretien ci-après, avec en prime une notion juridique nouvelle, le concept de « la défense excusable »…
Flash Infos : L’immigration clandestine est au cœur des préoccupations majeures de notre territoire que chaque candidat à ces élections relaie à sa manière, quelle est votre approche de cette problématique ?
Issa Issa Abdou : Personnellement, je distingue l’immigration tout court de l’immigration clandestine ! De la première, on en a besoin comme tout autre pays en développement, la seconde, est porteuse d’insécurité et les conséquences sont dramatiques. Je suis de ceux qui font le lien entre les deux, les chiffres sont là pour le démontrer, connus de tous, et c’est même un préfet, délégué du gouvernement à Mayotte, Monsieur Jean-François Colombet qui les a rendus public et reconnu cette vérité. Il nous faut donc soigner ce mal par sa racine, la question de nos frontières et de la diplomatie avec les Comores est importante mais l’insécurité dans cette île ne se résume pas qu’à l’immigration clandestine. Il faudra tout de même apporter des réponses puisque le lien est évident. Aux grands maux les grands remèdes, il faut prendre le problème dans sa globalité, à savoir, un volet maritime avec la création d’une brigade « ad hoc », quelque chose de nouveau avec une direction dédiée sous la coordination d’un sous-préfet chargé de la surveillance de nos côtes.
En termes de moyens terrestres, il faut aider les communes à se doter de moyens de vidéosurveillance et à mieux former leurs services de police lesquels sont à mon sens le premier maillon de la chaine de lutte contre l’immigration clandestine, à s’éclairer davantage pour amoindrir la délinquance nocturne. Ne pas impliquer les communes dans ce dossier est une faute même si habituellement nous nous accordons sur le fait que la surveillance de nos frontières et de nos côtes relève avant tout du régalien. L’Etat c’est nous tous, donc il va falloir imaginer des conventions avec l’ensemble de communes mahoraises pour obtenir une police de proximité qui assure, notamment, la surveillance de nos plages, etc… Il y a aussi un nécessaire renforcement des forces de police et de gendarmerie existantes, mission relevant des compétences du préfet, mais que le député que je serai aura à défendre au niveau de l’Assemblée nationale. Elles méritent vraiment d’être soutenues pour obtenir tous les moyens dont elles ont besoin pour faire face à la délinquance sur ce territoire.
Pour être complet sur ce volet terrestre, il faudra également en finir avec les titres de séjour territorialisés « Made in Mayotte » car libérer ce territoire c’est aussi permettre à ces personnes qui sont en conformité avec les règles d’aller ailleurs s’ils le souhaitent. La solidarité nationale doit jouer lorsqu’un territoire est débordé même si « la circulaire Taubira » de 2013 n’est pas applicable ici.
FI : Pensez-vous réellement que de telles mesures suffisent à réprimer une délinquance chronique et à ramener la quiétude sur l’île sans renforcement des instruments juridiques ou sociaux existants ?
I.I.A : Effectivement, il y a aussi un aspect juridique à apporter dans les réponses contre la délinquance à Mayotte parce qu’un délinquant connu mais non puni, in fine, ça ne sert à rien. Sur plan du juridique, il y a une mesure qui me tient à cœur, et que j’appelle moi le « la défense excusable ». Ce serait une façon de permettre à la victime d’une agression violente de se défendre sans être poursuivi. Autrement dit le contraire de ce qui se passe aujourd’hui sur l’île où certaines personnes, en plus de se faire agresser, se retrouvent devant des tribunaux pour s’être défendues ou pour avoir défendu leurs biens. Bien sûr, la démarche doit être suffisamment canalisée pour éviter toute dérive, entre autres, parce que la notion de légitime défense ne s’applique pas aux biens.
F.I. : Restons sur cette question de la délinquance, n’avez-vous pas l’impression qu’en réalité, la source principale de cette violence juvénile est une démission des pouvoirs publics devant des enjeux importants, et que l’humain a été délaissé dans le développement de Mayotte au profit des infrastructures ? N’a-t-on pas perdu de vue le fait que le jeune d’aujourd’hui sera le responsable de demain ?
I.I.A : Vous avez raison. Tout comme il ne faut pas faire un amalgame si le lien est avéré entre des actes de violence et l’immigration clandestine. Il ne faudra pas indexer tous les immigrés clandestins car il y a aussi des enfants mahorais qui sont des sources à problèmes et c’est une réalité de le constater. L’idéal serait de créer des groupements d’intérêt public (GIP) de différentes collectivités locales pour favoriser la prise en charge de nos jeunes à travers des actions de formation et d’insertion, des mesures très précises qui leur permette d’envisager l’avenir autrement que dans cette délinquance et la rue. Il est vrai que la situation actuelle est en partie consécutive à une absence de politiques publiques d’insertion. Tout doit être tenté pour nous permettre d’avancer dans le bon sens sans avoir à répéter les erreurs qui nous ont conduit dans cette situation extrême, en fournissant des éléments d’espérance pour que cette jeunesse-là soit formée. Il en va de l’avenir de Mayotte. Il y a une alternative à la prison, ce sont des maisons d’accueil de jour comme cela se fait déjà pour les enfants à caractère social, et à condition qu’il y ait derrière cette démarche un projet éducatif débouchant sur un projet d’avenir pour le jeune pour se construire. Pendant qu’il sera pris en charge dans ce genre de structure, ce sera un coupeur de route en moins, et toute la société sera gagnante. Et contrairement à ce que j’ai pu entendre ici et là, on ne fait pas ça pour les étrangers mais pour Mayotte, car en mettant cette mesure en pratique c’est la maison d’un tel qui ne sera pas cambriolé et la voiture de tel autre qui ne sera pas caillassée. De la même manière, il faudra que les cadis soient mis à profit pour jouer leur rôle traditionnel de « juge de paix » puisque la loi de 2010 en a fait des médiateurs. Ils jouissent d’un grand respect et d’une grande autorité au sein de la population. Ils connaissent presque tout le monde et peuvent nous être d’un grand secours, notamment pour tout ce qui concerne les litiges liés au foncier. Ce sera aux parlementaires de trouver la forme juridique adéquate à leur donner et les rendre efficaces dans la lutte contre la délinquance en faisant des propositions législatives.
F.I. : Quelle politique économique mettre en place dans cette île pour impulser la relance que tout le monde appelle de ses vœux et retrouver le rythme de développement que nous avons connu précédemment ?
I.I.A : Selon moi, il convient déjà de constater que ce qui n’a pas marché dans ce domaine, c’est l’existence d’une économie à plusieurs vitesses, je pense notamment à la commande publique. Lorsqu’on a des projets de grande envergure tels que le CHU, l’université de plein exercice et son Crous, la préfecture de région, lorsqu’on règle le contournement de Mamoudzou par les hauts, ça libère de l’activité, des emplois, ça réduit le chômage et la pauvreté sur le territoire, ça fait vivre les foyers. L’économie dans mon esprit c’est cela ! Mais il faut de l’ambition et de la volonté pour porter ces projets, il faut également que les collectivités locales aient les moyens de payer à temps les entreprises qu’elles font travailler. Il est anormal que des artisans attendent 3 à 4 mois avant d’être payées alors qu’elles ont livré les travaux commandés. Il faut rendre attractive cette île en la transformant en zone franche et faire appel aux investisseurs pour venir créer de l’activité, inciter aussi les Mahoraises et les Mahorais à créer de l’emploi moyennant des facilités administratives et fiscales. Cela fait un moment que j’ai lancé cette idée, que d’autres reprennent d’ailleurs dans vos colonnes ces derniers temps, pourquoi pas ? Le plus important est que les choses prennent forme en un moment donné pour le bien de tous.
F.I : Vous avez parlé de grands projets ci-dessus, quels sont les projets propres au candidat Issa Issa Abdou ?
IA : Si je suis élu, d’abord il y a le contrat de convergence qu’il faut achever, notamment sur les articles 7 et 8, c’est la loi sur l’égalité réelle qui se termine en juillet 2022. En revanche, il faut faire en sorte que la loi de finances 2023 qui sera votée par la nouvelle Assemblée consacre un effort réel pour Mayotte. De la même manière qu’on avait dit 2,6 milliards d’euros, moi je proposerai qu’on fasse le double. Pourquoi ? Simplement parce que la loi de finances 2022 qui a cours actuellement a démontré une évidence, l’effort budgétaire de l’Etat à Mayotte c’est 3100 € contre 7200 € pour les autres DOM. Vous voyez donc qu’il a un delta à rattraper, ce qui ne peut se faire que par un doublement de cet effort pour qu’on arrive à un peu plus de 3 milliards d’euros au bas mot, qu’il faudra diriger dans le contrat de convergence. Pour bien comprendre, il s’agit ici d’une programmation de projets définis, avec des moyens conséquents pour les réaliser et un engagement clair de l’Etat de les réaliser dans une décennie. Une fois qu’il sera validé au niveau du Parlement, il faudra veiller à ce que les collectivités locales déterminent un plan pluriannuel d’investissements, au même titre que le Département (qui a déjà validé son plan de mandature) et qu’un certain nombre de projets communaux soient insérés dedans. En concomitance, je préparerai la loi de programmation dont je connais les grands axes, qui nous permettra de réaliser le Centre hospitalier universitaire (CHU) en relation avec l’université de pleine exerce et sa faculté de médecine qui nous permettra de former nos futures médecins ici même, du moins une partie de leur cursus, et ainsi contribuer à lutter contre le désert médical que connait Mayotte.
F.I. : Pourquoi la construction d’une préfecture de région est si importante pour vous alors que c’est une décision qui relève, théoriquement, d’une volonté de l’Etat ?
I.I.A : Simplement parce que c’est également dans cette programmation que nous pourrons bâtir une préfecture de Région étant donné que nous sommes à la fois Département et Région d’Outre-mer, et accueillir des préfets déjà expérimentés et non plus des novices juste sortis de l’ENA. Nous avons vu ce que cela a produit de positif avec l’affectation de Dominique Saurain … et d’ailleurs cela permettra de mettre un frein progressif à cette aberration institutionnelle consistant à centraliser certaines missions essentielles à La Réunion. Figurez-vous qu’aujourd’hui presque tout est fait là-bas, nos communes sont devenues juste des boites à lettres pour le traitement et la réalisation des cartes d’identité et des passeports qui se font dans le Département voisin. Cela prolonge bien entendu la durée d’attente et de délivrance de ces documents qui prend parfois des mois. Mais ce n’est pas tout, depuis peu, les salaires des fonctionnaires de l’Etat (agents de la police et la préfecture) sont de plus en plus traités à La Réunion, ça ne peut plus continuer, parce qu’il arrive que les acquis de certains salariés ne soient pas pris en compte, avec des blocages qui peuvent durer plusieurs mois. Mayotte est un plein département et non un sous-département qui dépend de La Réunion. Et comme personne ne dit rien ça monte crescendo et moi je veux lutter contre cela parce que ce n’est pas normal. J’allais oublier de préciser que c’est aussi dans cette optique que le centre hospitalier de Mayotte (CHM) a quitté le groupement hospitalier du territoire (GHT), parce que dans l’esprit du ministère de la santé et de l’Etat à Paris, la Région océan Indien en terme de santé était une seule et même région. Et qui disait ARS OI pour le ministère, c’était plus de 63 millions d’euros pour La Réunion et des miettes pur Mayotte, soit 6 à 7 millions au grand maximum. Il nous fallait donc sortir de là et j’en suis très fier car depuis que nous l’avons fait, le fléchage du budget de l’ARS Mayotte se fait directement au ministère. Mayotte c’est Mayotte, La Réunion se trouve à des milliers de bornes d’ici, nous avons ici nos spécificités propres, notre identité, et ce n’est pas acceptable de faire croire que c’est une même région. Autre aberration du même genre, vous composez certains services d’urgence, vous allez tomber sur un répondeur téléphonique à La Réunion qui vous demande ce qu’on peut faire pour vous etc…. C’est ça un Département d’Outre-mer ? Non bien sûr, en tout cas pas dans mon esprit !
F.I. : Le social est un autre grand enjeu dans cette campagne des législatives 2022, que proposez-vous pour lutter contre la vie chère sur le territoire, en particulier pour les personnes âgées ?
I.I.A : Moi je souhaite faire en sorte que l’alignement des droits sociaux entre Mayotte et les autres départements soit une réalité. Cela fait aussi partie de mes projets prioritaires. Tout le monde en parle mais il n’y a aucune lisibilité pour le moment, le pacte pour la départementalisation parlait de 2036, la convention « Mayotte 2025 » prévoyait cela pour 2025. Entre temps, l’on s’aperçoit que ce n’est pas tenable, parce que nous y sommes presque. Moi je propose un calendrier précis de 10 ans, avec une lisibilité très claire, comme le préconise d’ailleurs la Cours des comptes dans son rapport de 2016. Il faut une trajectoire très claire pour la défense des intérêts de ce territoire et la convergence des droits sociaux. Cela permet de voir l’impact et les conséquences qui en découlent, notamment les cotisations sociales, de manière à pouvoir s’organiser, avec les retraites en urgence. Le Président de la République a parlé de 1100 € pour les retraites, chiche ! C’est un vrai sujet pour Mayotte. Les personnes âgées qui se sont battues pour que Mayotte demeure Française doivent y avoir droit, parce qu’elles méritent de vivre dans la dignité ne serait-ce qu’au nom de la solidarité nationale. Leur situation actuelle est indigne de la République.
Daniel Martial Henry se retire de la course
Parmi les concurrents d’Issa Issa Abdou dans la circonscription du sud, Daniel Martial Henry a décidé de ne pas se présenter finalement. Le président du Modem 976 avait demandé l’investiture de la majorité et était en concurrence avec Boinamani Madi Mari, le représentant d’Agir, une autre formation soutenant Emmanuel Macron. Le plus jeune étant retenu, il était plus compliqué pour Daniel Martial Henry de rentrer en campagne avec l’étiquette de dissident du camp présidentiel.
« Le MoDem étant une force de la majorité présidentielle, et afin de maximiser les chances de voir aboutir un candidat de la mouvance présidentielle, fidèle aux principes et valeurs du « Centre », j’ai décidé de retirer ma candidature aux législatives des 12 et 19 juin 2022 », annonce l’ex-candidat.
Sur le parking du ponton de plaisance, jusqu’à dimanche à 19h, la circulation et le stationnement des véhicules terrestres à moteur, y compris les deux roues, seront interdits sur la totalité du parking du ponton de plaisance depuis le camion blanc jusqu’au camion rouge, à l’exception des véhicules de secours en cours d’intervention urgente (SMUR-SAMU, médecins) et de police.
Place Zakia Madi, jusqu’à dimanche, à 22 h, le stationnement de tout véhicule terrestre à moteur, y compris les deux roues, sera interdit sur la place Zakia Madi et ses abords. La circulation sera interdite sur les portions des rues secteur marché pendant le déroulement du concert, rue Toumbou Sélémani dans sa partie avec l’avenue Abdoul-Bastoi Omar, avenue Abdoul-Bastoi Omar/rue Toumbou Sélémani et rond-point Zéna Mdéré/rue Toumbou Sélémani.
De la MJC de M’tsapéré, avenue Abdallah Houmadi, jusqu’à la place Zakia Madi, boulevard Mawana-Madi, le dimanche, à partir de 7h jusqu’à 10h, la circulation sera interdite et déviée par les agents de la police municipale, au fur et à mesure de la constitution et de l’avancement du cortège sur le parcours suivant. Le parking de la MJC de M’tsapéré sera interdit au stationnement de 5h à 12h, dimanche également.
Dans les territoires ultramarins, la valorisation, au niveau local, des d’emballages ménagers et des papiers issus de la collecte sélective est un enjeu environnemental et économique majeur. Pour y faire face, Citeo a lancé un appel à manifestation d’intérêt afin de soutenir la création de filières locales de valorisation de ces matériaux, via un accompagnement technique et financier des porteurs de solutions.
Les départements, régions et collectivités d’Outre-mer incluses dans le périmètre de la REP (Responsabilité Elargie du Producteur) des emballages ménagers et des papiers représentent 2,1 millions d’habitants répartis sur 7 territoires (Guadeloupe, Guyane, Martinique, Mayotte, Réunion, Saint-Martin et Saint-Pierre-et-Miquelon). Aujourd’hui, ces territoires ont majoritairement recours à l’exportation pour le recyclage de leurs déchets d’emballages ménagers et leurs papiers graphiques.
La raison principale est structurelle. Constituant de faibles bassins de population, ces territoires génèrent des volumes de déchets trop limités pour favoriser le déploiement d’infrastructures de recyclage industriel de manière pérenne.
Face à ce constat, Citeo, entreprise à mission créée pour réduire l’impact environnemental des emballages et des papiers, a lancé un appel à manifestation d’intérêt (AMI) pour accompagner le développement de solutions locales de valorisation des matériaux issus de la collecte sélective dans les territoires ultramarins, et valoriser le développement de savoir-faire sur ces territoires.
Le programme propose deux parcours d’accompagnement spécifiques, selon le niveau d’avancement des projets : un “parcours développement” axé sur la formation sur des thématiques clés pour accompagner les candidats dans la formalisation de leur projet, et un “parcours lancement” pour concrétiser le déploiement des unités de valorisation locale via des financements.
Trois projets mahorais ont retenu l’attention de Citeo. Il y a la production de matériaux de construction, porté par Habit’Âme : recyclage des plastiques en briques de construction et en éléments d’ameublement des bâtiments. Un orojet de centre de collecte, tri et valorisation, porté par Mayco : création d’un espace dédié au recyclage des bouteilles plastiques en PET pour la fabrication de mobilier et d’articles décoratifs. Le dernier est une usine de production d’alvéoles d’œufs, porté par Mayotte Alvéole : recyclage des papiers et cartons en plateaux d’alvéoles d’œufs.
La route départementale 1 est sous maîtrise d’ouvrage du Conseil départemental et la Deal assure la gestion du réseau. Après une fermeture partielle pénalisante mais nécessaire pour la sécurité des usagers comme des automobilistes, le Conseil départemental se félicite que “les derniers relevés topographiques confirment le ralentissement progressif du glissement. Ce ralentissement est lié à un gain de stabilité substantiel imputable à la diminution des précipitations”. Dès lors, il devient possible d’exploiter la demie chaussée amont,ce qui permettra une réouverture alternée de la circulation à compter du lundi 23 mai prochain, tôt le matin. Une surveillance topographique et visuelle, qui pourra être renforcée selon les précipitations, sera mise en place.
Selon Mayotte la 1ère, un jeune homme de 17 ans a trouvé la mort, mercredi, à la plage de Grand Moya, en Petite-Terre. Le courant l’aurait emporté alors qu’il se baignait avec une planche en polystyrène. Son corps sans vie a été retrouvé au bout d’une vingtaine de minutes.
Les policiers ont dû intervenir à de nombreuses reprises, mercredi à M’Tsapéré et Doujani. En marge de ces affrontements, un vieil homme de Doujani a été violemment agressé. Après une première escarmouche en début d’après-midi, la situation s’est aggravée quelques heures plus tard. Vers 16 h 30, la police de Mamoudzou a dû mettre en fuite des jeunes sur l’ancienne route nationale, à M’Tsapéré. Deux d’entre eux ont été interpellés avec un couteau. Une heure et demie plus tard, rebelote, le contrôle de deux jeunes de Doujani a provoqué une riposte des jeunes sur les fonctionnaires de police. C’est dans cette période que, selon nos informations, qu’un vieil homme de Doujani a été violemment pris à partie. Il aurait refusé de laisser les jeunes passer sur sa propriété. Ces derniers auraient répondu avec des jets de cailloux, le blessant gravement à la tête (photo). Son état médical pourrait l’amener d’ailleurs à “être évasané”. Trois autres interventions de la police ensuite sur le même secteur, dont deux débouchant sur des affrontements violents vers 21 h 40, puis une heure plus tard.
Nathalie Gimonet, sous-préfète cheffe d’Etat major chargée de la lutte contre l’immigration clandestine auprès du préfet de Mayotte, discutant avec des riverains de la commune de Mtsamboro des points de divergences autour du projet “Shisiwa Mtsamboro”.
Porte d’entrée des kwassas kwassas à Mayotte, l’îlot M’Tsamboro se retrouve à nouveau sous le feu des projecteurs. Mercredi 18 mai, le maire de la commune du Nord, Laïthidine Ben Said, organisait une réunion publique en présence du préfet de Mayotte, délégué du gouvernement, Thierry Suquet, pour présenter et discuter avec les habitants le projet de reprise en main de l’îlot. Un moment de partage qui a tourné court, contraignant le préfet à quitter les lieux avant le terme de la réunion.
“Ils veulent nous chasser de notre îlot !” Entre les murs de l’ancien foyer des jeunes de M’Tsamboro, une centaine de personnes s’étaient réunies pour assister à la présentation du projet “Shisiwa Mtsamboro”. Introduction au contexte historique, pistes de développement économique mais aussi écologique, les représentants des institutions publiques déroulent leur présentation dans le calme et la bienveillance. « Notre point commun est d’aimer ce site. Nous avons l’obligation de le protéger, le droit d’en profiter », affirme solennellement le maire de M’Tsamboro, Laïthidine Ben Said. Alors comment cette réunion en apparence si paisible, s’est transformée en véritable joute verbale entre des habitants désabusés et des institutionnels visiblement dépassés par les événements contraints de quitter les lieux ?
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Les habitants de M’Tsamboro rassemblés dans l’ancien foyer des jeunes de la commune pour une réunion publique portant sur le projet “Shisiwa Mtsamboro”.
Thierry Suquet, préfet de Mayotte, délégué du gouvernement, introduisant la réunion autour du projet de reprise en main de l'îlot.
Quel avenir pour l’îlot ?
La destruction de bangas présents sur l’îlot, voilà le sujet qui a mis le feu aux poudres. Tantôt en français tantôt en shimaoré, les habitants s’adressent au maire ainsi qu’au préfet pour clamer leur mécontentement. “Les aménagements que l’on nous propose ne sont pas conformes à notre culture”, avance le président de l’association Shime Rastami Spelo, enfant du village et fervent défenseur des traditions mahoraises. Des sentiers de randonnée, des aires de bivouacs… Les habitants se demandent à qui s’adresse vraiment le projet de reprise en main et craignent de voir débarquer des dizaines de touristes sur leurs terres. “S’ils veulent construire quelque chose, qu’ils le fassent en Grande-Terre”, invective Saïd*, “Je suis en train de reprendre les champs de mes grands-parents. Nos ancêtres cultivent l’îlot depuis la nuit des temps, pourquoi le détourner de sa fonction première ?” Comme lui, beaucoup d’agriculteurs présents dans la salle ont bondi lorsque le démantèlement de leurs bangas a été évoqué.
“Ce projet est une coconstruction entre l’État, la commune et l’ADINM au service des habitants de M’Tsamboro et des usagers de l’îlot”, affirme le préfet de Mayotte, délégué du gouvernement Thierry Suquet. Ces dernières années, les difficultés d’accès des services de l’État et de la commune se sont traduites par l’implantation de nombreuses constructions illégales (133 recensées en 2022). A partir du 6 juin 2022, les cases en tôle seront supprimées au profit de “bâtiments conformes à l’architecture traditionnelle ayant une vocation agricole”, affirme le DGS de la mairie, Guillaume Benhaiem. Piloté par la commune et le Conservatoire du littoral, cette restructuration sera financée par le Fonds de développement social à hauteur de 384.000 euros. Mais là encore, la méfiance règne. “Qui aura droit à un banga ? Quelle place sera réservée aux agriculteurs ?”, se questionne Asma*, descendante de producteurs des célèbres oranges de M’Tsamboro.
Se voulant conciliant, “Shisiwa Mtsamboro” prévoit pour renouer avec la vocation agro-forestière de l’îlot, d’accompagner techniquement et financièrement les agriculteurs dans une démarche de replantation de plants d’agrumes et de régularisation de leur activité. Un bon moyen de lutter contre une déforestation croissante au profit de la monoculture de manioc et de bananes, remplaçant les historiques arbres fruitiers. Une proposition qui ne semble pas avoir fait mouche auprès des agriculteurs présents dans la salle…
Le ponton, inextricable problématique
Autre point important du projet de reprise en main, le ponton prévu sur le site. L’ouvrage qui cristallise depuis des mois de nombreuses divergences ne fait toujours pas l’unanimité. « Les contraintes topographiques très fortes de l’îlot » ont poussé les autorités compétentes à réaliser diverses études d’impact environnemental, explique Nathalie Gimonet, sous-préfète cheffe d’État major chargée de la lutte contre l’immigration clandestine auprès du préfet de Mayotte. Au Sud, à l’Est, au Nord ou encore à l’Ouest, l’ouvrage destiné à faciliter l’accès à l’Îlot aux services chargés d’y faire respecter la loi verra pourtant bien le jour d’ici la fin de l’année 2022. “Nous voulons faire de cet îlot un lieu de développement harmonieux et non une porte d’entrée pour les kwassas kwassas”, affirme Thierry Suquet. Un sujet qui semble rallier toutes les parties soucieuses de préserver leur îlot de la pression migratoire mais fait émerger une fois encore de la défiance. “Les propositions faites ne sont pas mauvaises mais les intentions et les réalisations nous n’y croyons pas”, conclut Rastami Spelo. De quoi donner encore beaucoup de grain à moudre pour les différentes parties qui entre modernité et tradition devront tenter de trouver un compromis dans l’intérêt de tous.
Thierry Suquet, le préfet de Mayotte, remet le premier label du genre au restaurant de Kawéni et son chef, Davy Lesches.
Cuisinier et patron du restaurant de Kawéni, Davy Lesches est le premier de Mayotte à obtenir le label “maître-restaurateur”, ce jeudi matin. Ce titre peu connu “permet de mettre de la transparence derrière ces murs”, estime le cuistot. Et si le préfet de Mayotte, Thierry Suquet, vient personnellement donner l’arrêté décernant ce titre, c’est qu’il est avant tout institutionnel. En effet, les services de l’Etat et des bureaux de contrôle ont dû vérifier que le restaurant respectait un nombre non négligeable de points comme l’hygiène, la qualité des produits, du service ou l’originalité de la carte.
Pas peu fier, le patron remercie ses équipes et ses fournisseurs pour le travail accompli. Depuis cinq ans, le couple qu’il constitue avec Tuflahani Malide tient ce restaurant de 100 couverts, où les réservations pour le soir sont pleines “trois semaines à l’avance”.
Ce premier label n’est pas le seul convoité, reconnaît Davy Lesches. Celui-ci aimerait se défendre auprès du guide gastronomique Gault et Millau, qui a ouvert la porte dernièrement à l’intégration de restaurants ultramarins.
Alexandre Kesteloot, secrétaire général adjoint de la préfecture de Mayotte, a rappelé le rôle de l’Etat dans le développement du numérique.
En 2020, ont été lancées les Assises du Numérique pour faire émerger et accélérer les projets dans le but de réduire la fracture numérique à Mayotte. Ce mercredi 18 mai, les différents acteurs du secteur se sont réunis au rectorat pour faire le point sur l’avancement des projets mis ou à mettre en place.
Développer le numérique sur le territoire mahorais reste un travail à long terme. Pourtant, après deux ans, « certaines solutions soulevées en 2020 sont en cours de mise en œuvre, avec des résultats qui commencent à être visibles. Nous sommes fiers d’avoir financé le data-center porté par la société ITH. Il va prochainement ouvrir ses portes sur les hauteurs de Mamoudzou », déclare Ivan Postel-Vinay, directeur de l’Agence française de développement (AFD). En effet, le data-center permet d’héberger et de distribuer des données en toute sécurité à travers un réseau interne ou via internet. Cela pourrait intéresser les voisins de l’océan Indien tels que les Comores, Madagascar, qui peuvent être séduits grâce au contexte légal et sécurisé qu’offre la France.
De plus, la mise en place de « Maison numérique » est en plein essor. » Nous sommes en relation avec les collectivités et différents acteurs pour la programmation de ces maisons. Ce projet est principalement porté par le Gif Carif Oref, mais toute l’ingénierie est financée par l’Agence française de développement. Dans le même temps, une subvention a également été versée par le fonds d’outre-mer pour financer l’ingénierie afin d’identifier où doivent être implantées ces maisons, à quoi elles vont servir, et quels types de personnels doit intervenir dedans. Un travail complexe mais qui avance bien », conclut le directeur avec beaucoup d’enthousiasme.
En effet, onze plateformes numériques sont déjà fonctionnelles, ou vont l’être notamment « à Poroani, à Passamaïnty et à Bandraboua. En ce qui concerne notre programme à venir, nous souhaitons aménager et construire des espaces numériques qui répondent à divers usages. Que ce soit pour les entreprises ou les étudiants. Nous travaillons actuellement pour le développement d’espaces numériques sur M’Tsangadoua, Dembéni, Pamandzi et Bouéni », affirme Youssouf Moussa, le directeur de Gif Carif Oref.
La formation reste un axe principal
Si près des deux tiers de la population mondiale sont désormais en ligne, il reste encore beaucoup à faire pour que tout le monde soit connecté, surtout à Mayotte. » Une partie de la population n’a pas accès aux outils numériques. Une cause qui est sûrement due à l’illettrisme. Savoir lire correctement est un élément fondamental. C’est pourquoi des enjeux éducatifs sont envisagés notamment avec la sphère association pour toucher les publics qui sont en difficulté sociale », souligne Ivan Postel-Vinay.
En outre, un programme de formation à l’outil numérique va être mis en place dans l’objectif de créer des formations tournées vers les métiers du numérique, de digitaliser les formations existantes, et de faciliter l’insertion professionnelle des jeunes Mahorais en intégrant des formations digitales. Mais également d’accompagner les familles dans la prise en main du numérique.
D’autre part, dans cette démarche de développement, des projets essentiels sont en cours avec notamment la création d’un campus connecté pour développer l’enseignement supérieur à Mayotte. À cela s’ajoute également la mise en œuvre du pôle des Métiers du numérique pour les personnes qui souhaitent se former ou monter en compétences.
Un déploiement de la fibre optique en 2023
Compétence du conseil départemental de Mayotte, le numérique à Mayotte pourrait connaître une grande avancée l’an prochain. En effet, le Département a décidé de confier, sous la forme d’une délégation de service public, le déploiement de la fibre optique sur l’île. Plusieurs acteurs ont fait part de leur intérêt. A la clé, un contrat liant la collectivité avec le délégataire d’une durée de trente ans à signer en octobre. 100 millions d’euros sont à investir sur un marché mahorais vu comme assez attractif. Selon le calendrier décidé par le CD, des premiers travaux sur le déploiement devraient intervenir au premier semestre 2023, avec en premier lieu, les communes plus urbanisées du nord de Mayotte.
La saison des affiches sur la vitre arrière fait suite à celle de la pluie à Mayotte.
La campagne des élections législatives s’intensifie dans les deux circonscriptions mahoraises et les tracts commencent à circuler. Entre les cérémonies d’investitures et les déclarations publiques, de nombreux candidats* ont déjà fait part de leurs intentions de figurer dans les bureaux de vote, les 12 et 19 juin.
Ce vendredi, les prétendants aux fonctions législatives n’auront plus que quelques heures pour déposer leurs noms et ceux de leurs suppléants à la préfecture de Mayotte. Une obligation à remplir s’ils veulent que leurs bulletins soient placés dans l’urne le 12 juin prochain, jour du premier tour. Au nord, la bataille s’annonce disputée dans la première circonscription. La députée sortante Ramlati Ali (La République en marche) a de nombreux concurrents et pas forcément issus du sérail politique. Estelle Youssouffa, à la tête du collectif des citoyens de Mayotte, fait partie de ces figures (voir Flash Infos du 2 mai). L’ancienne journaliste d’Al Jazeera, qui se revendique sans étiquette politique, s’appuie sur un discours virulent contre l’immigration. Autre forte personnalité, le patron d’IBS, Théophane “Guito” Narayanin, se présente lui aussi dans cette circonscription. Lassé de soutenir des candidats “qui le déçoivent”, le Réunionnais a préféré cette fois y aller en l’annonçant d’abord à ses salariés. S’il a un discours plus mesuré contre l’immigration et une rhétorique libérale, il a déjà rallié Cris Kordjee en tant que suppléante (voir Flash Infos de mercredi).
Une double-étiquette MDM/Nupes pour Yasmina Aouny
Les circonscriptions détenues par Ramlati Ali (La République en marche) et Mansour Kamardine (Les Républicains) au sud sont remises en jeu, le mois prochain.
Battus de peu au second tour des élections législatives de 2017, Les Républicains ont décidé de miser sur un grand connaisseur de la politique mahoraise en la personne d’Issihaka Abdillah. Côté majorité, le M’Tsapérois Mohamed Moindjé (Territoire de progrès) a, un temps, brigué l’investiture. Mais faute de l’avoir obtenue, il s’est lancé en cavalier seul. Une option non retenue par Aminat Hariti. Celle-ci s’est rangée derrière l’avis du parti et s’investit pleinement dans la campagne de Ramlati Ali, selon son camp. Enfin, le MDM (Mouvement pour le développement de Mayotte) espère revenir un peu sur le devant de la scène avec la candidature de Yasmina Aouny. La jeune femme de M’Tsamboro porte une double-étiquette incorportant la Nupes (Nouvelle union populaire, écologique et sociale), l’entitée qui rassemble toute la gauche, dont la France insoumise. Cette investiture sera d’ailleurs un test pour le parti de Jean-Luc Mélenchon qui est arrivé deuxième au premier tour de la présidentielle (24%).
A contrario, malgré des scores importants de Marine Le Pen à la présidentielle en avril, aucun candidat du Rassemblement national n’est sorti du lot au nord. Le Pamandzien Daniel Zaïdani, soutien de Marine Le Pen pendant la campagne présidentielle, avait prévenu qu’il ne se voyait pas se présenter lui-même.
L’investiture de la majorité arrivée tardivement dans le sud
Dans le sud, Mansour Kamardine (Les Républicains) bénéficie toujours d’une forte assise locale. Avant d’essayer de le battre, ses challengers ont donc comme principal objectif d’arriver déjà au second tour. Selon un candidat de la même circonscription, la stratégie du parti d’Emmanuel Macron à Mayotte était de voir deux femmes dans les première et deuxième circonscriptions. En effet, faute de candidates suffisantes en métropole, il a été demandé aux soutiens mahorais d’en trouver deux pour ramener l’équilibre sur le plan national. Si cela ne posait aucune difficulté au nord avec la députée sortante Ramlati Ali, le sud était davantage embêté. Daniel Martial Henry, président du Modem 976 et membre du comité de soutien d’Emmanuel Macron, était ainsi en concurrence avec Boinamani Madi Mari, directeur général des services de Chiconi. Ce dernier, représentant d’Agir, un parti issu de la droite mais s’inscrivant dans la majorité, vient d’obtenir l’investiture de la majorité, ce mercredi. Daniel Martial Henry devra donc faire sans, nous a-t-il confirmé.
Toujours concernant les partis présents, Issa Issa Abdou, figure du MDM, a été investi par sa formation depuis un mois maintenant. Il trouvera face à lui un candidat Nupes avec Ali Djaroudi. Le Bouénien, président de l’Autam, a obtenu l’investiture il y a une dizaine de jours maintenant. Trois autres candidats sans étiquette se sont fait connaître dans le sud. Tombou “Mandela” Maurice, souvent présent lors des échéances électorales, en fait partie. Derrière le slogan “Wakati Upara!” (“L’heure est arrivée”), Anli Madi Ngazi espère créer la surprise. Tout comme l’infirmier et président de l’association des familles du sud, Mouhamed Abdou, un autre de ces candidats dépourvus d’étiquette.
Seul candidat RN investi, Saïdali Boina Hamissi est le porte-parole du parti sur l’île. Il se présente dans une circonscription normalement plus favorable avec des scores très élevés au cours de l’élection présidentielle. Toutefois, à Mayotte, il est rare que les législatives en soient un copié-collé.
*Tous les candidats présentés ici se sont fait connaître publiquement par voie de presse ou sur les réseaux sociaux.
Le nouveau président de l'Office départemental des sports, Hassani El Anrif, et le vice-président du conseil départemental de Mayotte, Salim Mdéré.
L’assemblée constitutive de l’Office départemental des sports a élu, jeudi 19 mai à 9h, son président et ses deux vice-présidents. Ainsi, Hassani El Anrif, conseiller départemental du canton de Mamoudzou 1 accède à la tête de cette institution tout juste née à Mayotte. Un rôle qui lui demandera de la rigueur et de l’énergie afin de mener à bien les différents projets sportifs du département.
Stade omnisport de Cavani, complexe sportif de Pamandzi, gymnase de Labattoir, autant d’installations sportives propriété du 101e département. “Le conseil départemental a un rôle majeur à jouer dans la gestion des équipements sportifs”, explique Hassani El Anrif, président de l’Office départemental des sports, fraîchement élu. Habitué au milieu sportif dans lequel il exerce depuis plus de vingt ans, l’élu du canton de Mamoudzou 1 revient sur la création de cette nouvelle institution. “Nous sommes à un moment important pour plan de mandature”, affirme le conseiller départemental. Un projet phare qui tenait à cœur au président Ben Issa Ousseni, soucieux d’offrir à la population des installations dignes de ce nom.
Le nouveau président de l’Office départemental des sports, Hassani El Anrif.
Des perspectives dès cette année
A peine élu, Hassani El Anrif regarde déjà vers l’avenir. Avec l’aide de ses deux vice-présidents, le président de l’Office départemental des sports devra mettre en place la stratégie à adopter pour gérer au mieux les équipements sportifs. Premier cheval de bataille évoqué par la nouvelle institution et ses dirigeants, la mise aux normes des équipements aux standarts des équipements existants. L’objectif ? Etre en capacité de répondre à la candidature des Jeux des Iles de l’Océan Indien Mayotte 2027. “Nos travaux consisteront en la rénovation et la réhabilitation des sites gérés par le Conseil départemental comme le stade de Pamandzi par exemple”, détaille l’élu du canton de Mamoudzou 1.
Par ailleurs, de nouveaux équipements comme la piscine départementale de Kawéni, le dojo de Koungou ou encore le centre sportif et de formation de haut niveau de Miréréni seront soutenus par l’institution. “Nous savons que la population a de nombreuses attentes. Nous voulons permettre aux sportifs occasionnels et réguliers d’accéder à des infrastructures de qualité”, assure Hassani El Anrif. Le président rappelle également que ce travail se fera en lien avec les institutions locales et la population afin d’assurer ensemble une gestion respectueuse de ces lieux.
Par ailleurs, le comité de l’Office départemental des sports aura à charge d’organiser des compétitions à caractère régional. De quoi dynamiser la pratique sportive trop souvent laissée de côté à Mayotte.
Ce mardi 17 mai s’est tenu le conseil de l’éducation nationale de l’académie de Mayotte (CENAM) co-présidé par le préfet et le président du conseil départemental, représenté par le 1er vice-président Salime Mdéré, en présentiel et en visioconférence au rectorat.
Le Département a été sollicité sur la question majeure des conditions de circulation des transports scolaires, la restauration scolaire et les infrastructures culturelles. Salime Mdéré a annoncé le programme de la mobilité du conseil départemental dans sa globalité, qui inclut la mise en place des navettes maritimes écologiques de passagers que pourraient également emprunter les élèves également dès 2024, les travaux du Caribus avec la communauté d’agglomération de Dembéni-Mamoudzou et les travaux du boulevard urbain de la ville chef-lieu à partir de 2025.
Concernant la restauration scolaire, le représentant du Département a indiqué que plusieurs projets de cuisine centrale ont programmé, notamment avec la communauté de communes du Sud. « Oui, nous devons permettre aux élèves de se restaurer à l’école pour qu’ils puissent suivre les cours de l’après-midi dans de bonnes conditions », a-t-il insisté. Il a également précisé que, dans le cadre de la construction de la piscine olympique de Kawéni qui pourra être utilisé par les élèves, d’autres possibilités sont envisagées avec le rectorat.
En 2022, le Parc naturel marin de Mayotte lance un cycle de conférences à caractère pédagogique « Les Rendez-vous du Parc marin », ayant pour objectif de créer un temps d’échanges entre le public et les experts du monde marin.
Cette 2ème rencontre se tiendra jeudi 26 mai à 16h au restaurent La Croisette, dans le cadre du festival de l’image sous-marine, pour rencontrer les explorateurs de la zone mésophotique du 101ème département, située entre -50 et -150 mètres, là où la lumière se fait rare. De manière très interactive, vous pourrez en savoir plus sur ce qu’ils y ont découvert et par quels moyens.
Inventaire de la faune et de la flore de ces zones obscures, nouvelles espèces pour Mayotte et pour la science, collecte de données sur l’état de santé des récifs à ces profondeurs… Le rendez-vous du Parc naturel marin va vous permettre de toucher du doigt les outils d’exploration, d’essayer la démarche scientifique et de discuter des résultats et de leur valorisation pour une meilleure gestion de l’espace marin. Ces échanges avec les experts se feront autour de la projection en avant-première du film témoin de la campagne de 2022, du matériel de plongée spécifique pour ces profondeurs, d’un robot sous-marin et d’outils pédagogiques et visuels à découvrir.
La conférence pédagogique fera la « mise en lumière des zones obscures du récif » à travers divers moments d’échanges : la projection du film « Mission Mesomay 2K22 » réalisé par Armand Daydé de l’association Vie Océane, ainsi qu’une table ronde pour échanger avec les intervenants Thierry Mulochau, expert des échinodermes et des poissons, chef du projet d’exploration de la zone mésophotique à Mayotte du bureau d’étude BIORECIF, Emmanuel Corse, enseignant-chercheur en biologie marine au centre universitaire de formation et de recherche, travaillant notamment sur l’ADN environnemental dans le cadre de l’association Arbre, Gabriel Barathieu, photographe et plongeur profond de l’association Deep Blue Exploration, Jérôme Mathey, spécialiste de la prise de vue technique aérienne et sous-marine et pilote de drones, gérant de la société DroneGo, et Clément Delamare, plongeur profond de l’association Service Plongée Scientifique.
Les webinaires #OuiMayotte créé par la délégation de mayotte à Paris (DMP) en juillet 2021 sont de retour le 19 juin prochain à 18h heure mahoraise et 17h heure métropolitaine en live sur le Facebook de la DMP et de ses partenaires Mayotte La 1ère, le Département, la délégation de Mayotte à La Réunion et la fédération des associations mahoraises en métropole (FAMM).
Pour ce cinquième épisode, l’accent sera porté sur l’identité et la culture mahoraise hors du territoire. L’objectif de ce webinaire est de valoriser la culture mahoraise et de montrer l’ensemble des actions portées par le tissu associatif pour le développement et le rayonnement du territoire mahorais au niveau national et international. Pour aborder cette thématiques différents intervenants de renoms seront à l’honneur : Abdoul-Karime Ben Saïd, directeur du musée de Mayotte, Elena Bertuzzi, chorégraphe et docteur en anthropologie, Djabir Madi Ousseini, auteur et cadre à la mission locale de Mayotte, et Dhouria Abdou, chanteuse et membre d’une association de M’biwi.
Après la mise en place d’un Bachelor ESS à la rentrée 2021, la chambre régionale de l’économie sociale et solidaire de Mayotte, en partenariat avec le conseil départemental, AKTO, l’agence de l’Outre-mer pour la mobilité, Pôle Emploi, Action Logement et Talis Business School, lance un Bachelor chargé de ressources humaines en septembre 2022.
Titre de niveau 6, reconnu au répertoire national des certifications professionnelles, le Bachelor chargé de ressources humaines a pour objectif de former les étudiants aux métiers de la gestion et du développement des ressources humaines, tels que le recrutement, la formation, l’administration du personnel, ou encore la gestion de la paie.
Il se compose de plusieurs blocs de compétences tels que la mise en oeuvre des procédures relatives à la gestion administrative, l’élaboration du plan de développement des compétences, la maîtrise des processus de recrutement, la gestion du dialogue social, la mise en oeuvre des outils de la gestion prévisionnelle des emplois et des compétences (GPEC), ou encore l’animation et la mobilisation d’une équipe RH. En plus de l’acquisition de compétences en entreprise, le Bachelor permettra aux étudiants d’acquérir des connaissances sur l’aspect règlementaire de la gestion et du développement RH.
La formation se déroulera sous forme d’alternance entre Poitiers (octobre 2022 à février 2023) et Mayotte (septembre/octobre 2022 puis février à septembre 2023) selon les modalités suivantes : formation 100% prise en charge par AKTO, cycle d’études en alternance dans le cadre d’un contrat d’apprentissage d’une durée d’un an, rémunération par l’entreprise, frais de mobilité et complément de rémunération pris en charge par LADOM. Pour candidater, il faut avoir moins de 30 ans, être titulaire d’un BTS ou d’un DUT ou d’une licence 2 ou d’un titre de niveau 5 et 120 ECTS ou expérience professionnelle significative et être inscrit à Pôle Emploi comme demandeur d’emploi. Pour s’inscrire à ce Bachelor les candidats doivent envoyer un mail à bachelor-rh-ess@cress-mayotte.odoo.com.
La mairie de Mamoudzou et la caisse des écoles informent les parents d’élèves des écoles élémentaires que le paiement de la collation scolaire est ouvert depuis le 16 mai jusqu’au 30 septembre. Le montant est fixé à 34 euros par enfant.
Afin de faciliter le paiement de la collation, les parents sont priés de se munir de l’extrait de naissance et le certificat de scolarité 2021/2022 de leurs enfants. Le paiement pour les écoles maternelles sera ouvert à partir du lundi 19 septembre. La ville de Mamoudzou compte trois régies : la médiathèque de Passamaïnty pour les écoles de Passamaïnty, de Tsoundzou et de Vahibé, la caisse des écoles à Mamoudzou pour les écoles de Mamoudzou, de Cavani, de Doujani et de Bonovo, et la mairie annexe de Kawéni pour les écoles de Kawéni.
Depuis le mercredi 11 mai, Vahibé connaît plusieurs épisodes de violence. Selon la police de Mamoudzou, ils sont le fait de bandes rivales de plusieurs quartiers du village. Un premier affrontement a eu lieu, dans la nuit du mercredi 11 au jeudi 12 mai, à proximité du stade. Cet épisode s’est répété d’abord dans la nuit de samedi à dimanche, puis lundi, dans la journée. Pour ce dernier, un jeune de 16 ans a été blessé à la descente de son bus scolaire, nécessitant six jours d’Interruption volontaire de travail (ITT). Ce mercredi, les policiers sont intervenus dans l’après-midi à deux reprises. Au cours de la première fois, un jeune homme de 21 ans a été blessé et des policiers pris à partie. La fois suivante, ce sont deux personnes plus âgées qui ont été blessées, toujours sur fond de rivalités. Des enquêtes sont en cours.
Maire déchu de Chirongui, Andhounani Saïd a décidé de faire appel de la décision du tribunal correctionnel de Mamoudzou, confirme son avocate maître Céline Cooper. Ce qui veut dire qu’il y aura donc un nouveau procès pour prise illégale d’intérêts, favoritisme et détournements de fonds. Pour rappel, l’ancien élu a été condamné, le 3 mai dernier, en première instance à 18 mois de prison avec sursis, une amende de 15.000 euros, une peine d’inéligibilité de dix ans et une interdiction d’exercer un mandat pendant cinq ans. Il lui était reproché des voyages en métropole et à Madagascar aux frais de la mairie, le recrutement de ses proches sans qualification requise ou encore des marchés distribués à ses partisans. La décision s’accompagnant d’une exécution provisoire, il avait dû céder son siège, finalement gagné ce mardi par Bihaki Daouda (voir Flash infos de mercredi). Condamnés également en première instance, l’actuel directeur général des services de la ville de Chirongui, le directeur de cabinet et l’adjoint à la sécurité (membre de la majorité aujourd’hui) ont aussi décidé de faire appel.
Élue présidente du conseil interdépartemental (Réunion-Mayotte) de l’ordre infirmier en décembre 2020, Isabelle Houng On Seing était de passage dans le 101ème département pour rencontrer les institutions, mais aussi les professionnels de santé pour échanger sur les problématiques mahoraises ainsi que sur l’intérêt de l’organisme qui peine à faire son trou sur le territoire.
« Non-inscription au tableau de l’ordre = exercice illégal de la profession. » La phrase affichée sur le vidéoprojecteur peut choquer de l’extérieur. « C’est une mesure administrative simple », lâche Isabelle Houng On Seing, la présidente du conseil interdépartemental (Réunion-Mayotte) de l’ordre infirmier, pour son premier déplacement sur le territoire cette semaine. Un propos largement repris et détaillé par Alain Duval, élu ordinal installé sur l’île Bourbon. « C’est une question de sécurité et c’est de votre responsabilité professionnelle. Personne n’est à l’abri d’une faute… Si vous n’êtes pas dans le cadre, nous ne pourrons rien faire pour vous ! »
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Isabelle Houng On Seing est venue à Mayotte pour dire que l’ordre infirmier Réunion-Mayotte existait et surtout pour écouter les doléances des professionnels de santé.
Une vingtaine d’infirmiers, principalement des libéraux, ont répondu à l’appel de ce mercredi 18 mai.
Parmi les thématiques évoquées, celle sur le renouvellement des cartes de séjour a beaucoup fait réagir.
Le vice-président de l’union régionale des professionnels de santé (URPS) Infirmiers de l’océan Indien, Ismaël El Habib, était présent pour cette rencontre.
Face à une audience composée d’une vingtaine d’infirmiers, principalement des libéraux, la cadre de santé formateur à l’école d’infirmières de Saint-Denis revient sur l’intérêt de connaître le rôle de l’organisme. « Si vous avez un sentiment d’injustice, appuyez-vous sur le code de déontologie. Si c’est le cas, portez plainte et je vous accompagnerai », martèle celle qui a été élue à son poste en décembre 2020. Problème : la communication grésille entre les deux îles… Preuve en est : « En 18 mois, je n’ai reçu qu’un seul signalement chez vous, contre des centaines à La Réunion. » Pourtant, cela peut s’avérer très utile en cas de litige. En témoignent les 50 commissions de conciliation réalisées par Isabelle Houng On Seing depuis sa prise de fonction.
Éviter à tout prix le compérage
Et ce n’est tout. L’ordre infirmier génère par exemple les autorisations de remplacement et vérifie les conditions de compétence, de moralité et d’indépendance professionnelle. « Être infirmier libéral, c’est un métier, pas un business ! Vous vous levez tous les jours à 4h et vous ne comptez pas vos heures. Nous savons à quel point vous êtes dévoués. » C’est aussi là l’idée : éviter le compérage. « Nous sommes tous d’accord pour dire que ce n’est pas du flicage, mais de la promotion. Nous ne pouvons accepter que des gens salissent l’image de cette profession », ajouter Alain Duval.
Au sein de la MJC de Combani ce mercredi après-midi, les partages d’expériences et les revendications fusent dans tous les sens. À l’instar du sentiment d’insécurité chronique et du renouvellement des cartes de séjour, synonyme de rupture de soins. « Ce sont des humains avant tout », fulmine l’un des participant. Selon l’étude unono-wa-mahorais réalisée en 2019, 45% des patients reportent leurs soins faute de droits ouverts… Une réalité de terrain que Isabelle Houng On Seing compte relayer au représentant de la préfecture, rencontré quelques minutes plus tard. Comme elle avait pu le faire la veille auprès du directeur général de l’agence régionale de santé, Olivier Brahic. « Nous rencontrons les institutions pour porter votre voix. »
Multiplier les CPTS
Pour autant, l’ordre profite de cet échange à bâton rompu pour inviter les infirmiers libéraux à s’engager. « Vous devez vous saisir de votre destin et vous investir. Nous sommes reçus par les instances sanitaires, administratives et politiques. » Avant d’ajouter : « Prouvez par les chiffres et vos remontées que des problématiques existent. Pour cela, il faut des témoignages. » En ce sens, les deux bénévoles poussent leurs auditeurs du jour à se regrouper en communautés professionnelles territoriales de santé, « l’avenir de Mayotte », dont la première doit voir prochainement le jour dans le Sud. Un type de structure qui permet de favoriser l’exercice coordonné grâce à la présence de d’autres professionnels de santé, mais aussi pour gagner en crédibilité ! « Ce n’est pas en désertant l’ordre que vous serez entendus. S’il vous plaît, écrivez-nous, je vous assure que nous vous répondrons », conclut Isabelle Houng On Seing.
Comment s’inscrire à l’ordre infirmier ?
Rien de plus simple : il suffit de déposer son diplôme d’État, un justificatif de domicile et une pièce d’identité sur son espace personnel. « C’est la condition sine qua none pour s’inscrire au tableau de l’ordre », rappelle Isabelle Houng On Seing, la présidente interdépartementale. Pour pouvoir se lancer dans le libéral, il faut justifier de 2.400 heures de travail à l’hôpital en demandant à sa direction une attestation d’expérience ou un relevé d’heures, avant de l’envoyer à la caisse de sécurité sociale de Mayotte. Attention toutefois, « l’exercice coordonné CHM-libéral n’est pas possible », met-elle en garde.