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Deux personnes perdent la vie dans un accident à Tsararano

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Un bus scolaire et une voiture sont entrés en collision frontalement, samedi matin, vers 6h30, dans la montée entre Tsararano et Ironi Bé. Selon Abdoul Kamardine, conseiller départemental de Mayotte et président du Sdis 976 (service départemental d’incendie et de secours), deux personnes sont mortes sur place. Une troisième a été admise en réanimation. Les trois se trouvaient à l’intérieur de la voiture. Dans le car, aucun élève ni le chauffeur n’ont été blessés.

Soula Saïd-Souffou et Mariam Saïd Kalame au Département, Mansour Kamardine le quitte

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Piliers de la majorité départementale, Mansour Kamardine et Tahamida Ibrahim doivent céder leurs sièges à Soula Saïd-Souffou et Mariam Saïd Kalame. Lors du second tour de l’élection partielle, ce dimanche 2 octobre, le duo gagnant obtient 52.3% des voix dans le canton de Sada-Chirongui.

Il y a plus d’un an, Mansour Kamardine était candidat à la présidence du conseil départemental de Mayotte, et malgré sa victoire étriquée (50,3%), il faisait partie des poids-lourds d’une majorité départementale finalement réunie autour de Ben Issa Ousseni. Ce dimanche 2 octobre, il quitte la collectivité par la petite porte après une défaite au terme d’une élection partielle chez lui, à Sada. «Quand il a été élu maire de Sada en 1983, il avait fait campagne en disant vouloir dégager les vieux. C’est exactement ce qui s’est passé », fait observer Soulaimana Noussoura, ancien compagnon de route du député. La campagne électorale a été pourtant « rude », confie Soulaïmana Hamada Saïd, le remplaçant de Soula Saïd-Souffou, le nouvel élu du Département avec Mariam Saïd Kalame. « On est allés voir les anciens du Mouvement pour le développement de Mayotte (MDM), les nouveaux. On a essayé de mobiliser tout le monde. »

Et ça a payé apparemment puisque l’avance d’une centaine de voix au premier tour s’est muée en un écart de 306 voix au final. Dans le même temps, la participation est passée de 56.6% à 66.2%. Même à Sada, Mansour Kamardine et Tahamida Ibrahim ne sont pas arrivés en tête. Ils comptent 51 bulletins de retard. « C’est pourtant le fief de Kamardine ! », déclare le maire de Sada. Houssamoudine Abdallah ne voyait pas forcément d’un bon œil l’émergence de Soula Saïd-Souffou au sein du MDM, craignant que son parti se scinde en deux pôles. Il admet qu’avec cette victoire surprise, « on ne sait pas comment ça va être avec les nouveaux conseillers ».

La revanche de Mariam Saïd Kalame un an après

S’il y en a une qui savoure particulièrement cette victoire, c’est la candidate de Chirongui. Battue de 38 voix en juin 2021, elle a œuvré à l’organisation de cette nouvelle élection en déposant un recours, qui a finalement été accepté en juillet dernier. « Je savais que j’allais gagner dès que le recours a annulé l’élection », estime-t-elle.  « Ça fait des mois que je me préparais. C’est un soulagement de voir que la démocratie existe bien à Mayotte. » Consciente que la popularité du Sadois Saïd-Souffou dans sa commune a bien aidé, elle admet qu’après la défaite de l’an dernier, elle a fait un choix stratégique.

Elle se tourne de vers l’avenir dorénavant. « Je serai à la hauteur », prévient-elle. Et concernant les futures relations avec un conseil départemental réduit de deux de ses membres importants ? Elle n’est pas trop inquiète. « Je suis sûr que Ben Issa Ousseni va m’appeler dès ce soir. »

Département : les étudiants-infirmiers attendent toujours leurs bourses

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Faute de places à l’Ifsi de Mayotte, une partie des étudiants partent en métropole pour suivre les trois ans de formation.

Le financement des études en métropole contre l’obligation de travailler ensuite à Mayotte, c’est le deal que signent chaque année le conseil départemental et une partie des étudiants de l’Institut de formation en soins infirmiers de Mayotte. Mais avec un délai trop important pour le premier virement, ces derniers vivent mal les conditions précaires dans lesquelles ils sont plongés. Côté Département, on répond « être assujetti à la règle de l’administration ».

À chaque rentrée de l’Ifsi (Institut de formation en soins infirmiers), 35 élèves rejoignent les salles de classe sur le site du centre hospitalier de Mayotte (lire Flash Infos du mardi 6 septembre). Des dizaines d’autres, faute de places, partent chaque année en métropole dans des Ifsi partenaires. Nîmes (Gard), Grenoble (Isère) ou Quétigny (Côte-d’Or) accueillent par exemple la dernière promotion. Conscient que le manque d’infirmières locales est criant, le Département a mis en place des contrats d’engagements avec « ces expatriés ». Bourses de 900 euros par mois et billets d’avion sont censés être réglés par la collectivité, tandis que les étudiants promettent de revenir travailler au moins neuf ans à Mayotte.

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Warda Bacar, doctorante de l’Université Aix-Marseille et présidente de l’Association des étudiants mahorais dans le monde.

Cet accord « gagnant-gagnant » comporte toutefois un hic. Chaque année, les élèves se plaignent des délais de paiement trop longs, les plongeant vite dans des difficultés financières avec factures et loyers impayés. « On n’a toujours pas nos bourses d’août et septembre. Toutes les promotions ont envoyé des mails. Personne n’a eu de réponses. » L’exaspération de Karima Majani est palpable. Étudiante en deuxième année à l’Ifsi de Nîmes, elle est devenue la porte-parole de ses camarades logés à la même enseigne. « On s’entraide entre nous, des élèves sont obligés de se tourner vers les associations. D’autres n’y vont pas parce qu’ils ont honte », poursuit-elle. « Les assistantes sociales viennent nous voir, mais elles disent qu’elles ne vont pas nous aider dès qu’elles voient notre attestation pour une bourse de 900 euros. » Elle aimerait, en outre, que le Département se porte garant pour les loyers, arguant que c’est difficile de trouver un logement quand les propriétaires ou bailleurs voient les adresses mahoraises des parents d’élèves.

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Alors qu’ils découvrent la vie étudiante loin de chez eux, les jeunes Mahorais sont parfois confrontés à des lettres de relance pour des impayés.

Les comptes bancaires dans le rouge

Warda Bacar, la présidente de l’association des étudiants mahorais dans le monde, connaît bien ce problème. « Les étudiants m’ont envoyé les relances des huissiers, des relevés de compte bancaire dans le rouge. Leurs camarades les aident, les parents donnent ce qu’ils peuvent, mais ils ne peuvent pas tous le faire. Il y a même une étudiante qui m’a demandé de quoi se vêtir pour l’hiver », raconte-elle. Selon Soilihi Mouhktar, à la tête de la direction de l’apprentissage, de la formation professionnelle et de l’insertion, cette situation n’est pas inhabituelle. « On a beau leur expliquer les choses. Il y a un processus à chaque rentrée. Il faut monter le dossier de rémunération, puis il y a une série de validations », explique-t-il. Une attestation de présence est par exemple nécessaire pour vérifier que les étudiants assistent bien aux cours. « On est assujetti à la règle de l’administration », défend-il, avant de prédire un début des paiements « vers le 5 octobre ». Alertant régulièrement « les expatriés » sur ces délais à respecter, il leur préconise ainsi « des provisions de 1.000 ou 1.500 euros » pour les premiers mois.

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Plusieurs étudiants-infirmiers se retrouvent vite dans le rouge à cause du traitement trop long des dossiers.

L’an dernier, face à la gronde et aux retards pris concernant « quelques dossiers », l’employé du Département avait soumis l’idée d’une prime d’installation de 800 euros à la rentrée. Validée par les élus, elle est désormais incluse dans les derniers contrats d’engagement. Cependant, soumise aux mêmes lourdeurs administratives, celle-ci n’est toujours pas arrivée non plus sur le compte des étudiants.

Des billets d’avion souvent à leurs frais

Dans le contrat, le Département s’engage également à payer le premier billet aller vers la métropole, puis celui du retour à la fin des études. « Les étudiants nous donnent des dates, puis on les transmet à un prestataire chargé de trouver ce qu’il y a de plus pratique », relate le directeur de la Dafpi. Dans les faits, deux problèmes se posent toutefois. Le premier concerne de nouveau les délais de traitement des dossiers. Ceux-ci sont trop courts et obligent les étudiants à prendre en urgence des billets par eux-mêmes pour être sur place à la rentrée. « Il y a une promesse de remboursement. Mais à ce jour, il n’y a toujours rien », rappelle Karima Majani.  Et pour le billet retour, c’est un autre souci. L’agence de l’outre-mer pour la mobilité (Ladom), qui gère les voyages de ces étudiants et des fonctionnaires, ne prend pas en charge des dossiers quand les adresses sont en métropole. Un comble pour ces étudiants expatriés en accord avec le conseil départemental.

Une accumulation de problèmes qui amènent les étudiants à réfléchir sur la suite de leur carrière. « Ils parlent entre eux », constate Warda Bacar. Karima Majani, la porte-parole de ces étudiants en galère, hésite notamment à rentrer à Mayotte dans le cadre de son travail. Et cela même s’il faut rembourser ce qu’elle a perçue.

À Mayotte, 16% des filles et 5% des garçons âgés de 10-12 ans sont touchés par le surpoids

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Un jeune sur cinq dit ne manger qu’une seule fois par jour.

Publiée ce septembre, une enquête menée en 2018-2019 par l’agence régionale de santé (ARS) de Mayotte sur les jeunes de 10-12 ans met en lumière les problèmes de poids chez cette tranche d’âge et fait le lien avec la consommation alimentaire et la situation sociale.

Mayotte fait état d’une situation typique des territoires en transition nutritionnelle où les surcoûts liés à l’insularité, la persistance de la pauvreté, et l’accès à une nourriture de qualité et diversifiée sont des freins au développement d’une alimentation saine. L’enquête santé des jeunes des enfants de 10-12 ans scolarisés en classe de 6ème dans l’académie permet de poser un premier bilan de leurs habitudes de vie en fonction de leur consommation alimentaire.

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20% des enfants âgés 10 à 12 ans scolarisés en classe de 6ème se trouvent en insuffisance pondérale ou en surpoids à Mayotte.

En 2019, on observe trois plus de filles touchées par le surpoids (16%) que de garçons (5%). Ces derniers sont deux fois plus concernés par l’insuffisance pondérale : 14% contre 6%. À la naissance, 7% des enfants ont un poids et une taille hors des seuils inférieur et supérieur de normalité, dont 4% en dessous.

La précarité et le nombre de repas liés

Autre indicateur inquiétant : un jeune sur cinq dit ne manger qu’une seule fois par jour ! Sans grande surprise, la fréquence de prise du petit-déjeuner est particulièrement liée à la précarité. Chez les plus défavorisés, seulement quatre sur dix avouent le prendre « tous les jours » ou « plusieurs fois » par semaine…

Chez les jeunes consommant au moins un repas régulièrement, c’est ceux du midi et du soir qui ressortent le plus souvent (44%). Parmi eux, ils sont 14% à les déclarer insuffisants et, a contrario, 54% à les trouver tous deux suffisants. 0.3% des enfants n’ingurgite que le petit-déjeuner et 3% mangent uniquement le soir. Conséquence : les élèves ne déclarant qu’un seul repas par jour sont plus souvent concernés par l’insuffisance pondérale (13% contre 10% pour les autres). Ils sont également deux fois plus nombreux à se retrouver en surpoids (10%).

Manque de diversité alimentaire sur Mamoudzou

Pis encore, seulement 3% de ceux ayant une situation sociale complexe (absence d’eau et/ou d’électricité) ont une alimentation variée ! Si les féculents sont systématiquement présents, les légumes et les poissons s’avèrent être une denrée relativement rare (47%, 41% et 42%), notamment dans le secteur de Mamoudzou.

Enfin, la zone de scolarisation recensant le plus d’enfants en surpoids est celle du Sud : 17%, soit deux fois plus que sur les autres zones (8-10%). Il s’agit également de l’une des parties du territoire dont la proportion de jeunes les moins précaires est la plus importante : 87% contre 57 à 77%. Comme quoi…

« Si ça, ça ne s’appelle pas se saboter »

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Scolarisé au lycée et habitant avec sa mère et ses sœurs à Kawéni, un jeune homme de 18 ans a été condamné à dix-sept mois de prison assortis de douze mois de sursis probatoire pour un vol avec violences et en réunion, le dimanche 25 septembre. Le jour-même de son procès, ce vendredi, il devait passer un entretien pour un poste d’agent de sécurité.

« J’ai un contrôle dans trois semaines, je ne veux pas le rater », fait remarquer le lycéen de 18 ans, ce vendredi après-midi, au tribunal correctionnel de Mamoudzou. Interpellé dans la semaine, le jeune homme est jugé pour un vol datant du dimanche précédent. Ce jour-là, au bord de la route nationale à Kawéni, en face du garage Renault, deux personnes sont entourées par une dizaine de jeunes « entre 16 et 18 ans ». Le chef de la bande dévoile sous son t-shirt ce qui pourrait ressembler à une hache se souviennent les victimes. Il leur demande de l’argent, puis se sert directement dans leurs poches. L’une se laisse prendre son téléphone portable et une montre connectée, la deuxième donne une quarantaine d’euros. Deux jours plus tard, en faisant un tour en voiture avec la police de Mamoudzou, la victime reconnaît son agresseur.

Alors qu’il niait sa participation devant les policiers, le lycéen la reconnaît au tribunal judiciaire, ce vendredi, dans le cadre d’une comparution immédiate. Sur l’arme qu’il portait, « c’est un petit bâton que j’ai trouvé par terre. Je m’en servais pour jouer », tente-il de justifier. Plus que les faits qui sont établis, c’est le profil du jeune chef de bande. « Vous êtes Français, scolarisé, vivez avec votre mère et on vous voit racketter les gens, alors que vous êtes en train de faire des démarches pour devenir agent de sécurité. Je ne comprends pas. Si ça, ça ne s’appelle pas se saboter », estime Chantal Combeau, la présidente du tribunal correctionnel. Sur sa consommation d’alcool (il a volé trois bouteilles de vodka deux jours après les premiers faits), il dément avoir un problème, mais avoue en consommer jusqu’à ce qu’il n’en puisse plus.

« Ses sœurs n’en reviennent pas »

Christophe Capsié, le vice-procureur, indique « qu’il y a un message à faire passer » et rappelle que le prévenu « a été identifié comme le leader du groupe ». En effet, c’est ainsi qu’il a été décrit par les deux victimes qui ont été très choquées par l’agression, l’une d’elles s’est vue prescrire sept jours d’interruption totale de travail (ITT). « C’est aussi pour ça que vous aviez vingt euros, la moitié de la somme volée, et que l’argent n’a pas été réparti entre la dizaine de participants », précise le Parquet, avant de requérir deux ans de prison dont un an avec sursis. L’avocat du jeune homme, maître Soumetui Andjilani, admet qu’il faut à son client un meilleur encadrement, mais conseille de ne pas l’envoyer en prison. « J’ai rencontré ses sœurs et elles n’en reviennent pas qu’il ait fait ça », plaide-t-il. Le tribunal décide finalement de le condamner à dix-sept mois de prison avec douze mois de sursis. Il ajoute des obligations de soins et de formation, ainsi que 140 heures de travaux d’intérêt général et une interdiction de porter une arme pendant cinq ans.

Cette sentence pourrait s’effectuer sous la forme d’un maintien à domicile avec un bracelet électronique. La famille s’y est montrée favorable.

Mamoudzou lance ses marchés paysans à partir de ce samedi

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Les marchés paysans permettent à la population de profiter de produits issus de l’agriculture et de l’artisanat local. Les visiteurs peuvent se procurer fruits et légumes, boissons, condiments traditionnels auprès des producteurs locaux ainsi que divers objets artisanaux, bijoux et décorations exprimant le savoir-faire mahorais.

Ce nouveau dispositif organisé par la ville de Mamoudzou accompagne la dynamique économique et favorise l’émergence d’activités commerciales, agricoles et artisanales au sein des villages. En rapprochant commerçants et habitants, les marchés paysans contribuent à décongestionner les réseaux routiers et facilitent la consommation en circuits courts. Cette opération a également vocation à formaliser la vente des produits issus de l’agriculture locale dans des espaces dédiés et contrôlés.

Retrouvez les exposants tous les week-ends de 8 h à 12 h, en alternance dans les villages. À commencer ce samedi à Cavani, sur le perchoir, et ce dimanche à Passamaïnty, sur le parking Mpweka Dinga.

Précisions sur les fonctions sur l’article sur les cancers de l’enfant

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Deux erreurs se sont glissées dans l’article intitulé « Cancers pédiatriques : Un peu de couleurs pour oublier les douleurs », paru ce jeudi. La première concerne les étudiantes qui se sont occupées des enfants accueillis le temps d’un après-midi, ce mercredi, puisqu’elles sont puéricultrices et non auxiliaires de puériculture. Elles étaient encadrées par Clélia Balme et Pascale Bourhane, cadres puéricultrices à l’Institut des études de santé de Mayotte et non en pédiatrie.

Deux premiers rendez-vous pour Octobre Rose

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À l’occasion du mois d’Octobre Rose, la ville de Mamoudzou accueille le lancement de la campagne de sensibilisation au dépistage du cancer du sein ce samedi 1er octobre. Rendez-vous sur la place de la République de 9h à 13h pour prendre à des ateliers de découverte de l’auto-palpation, des partages d’expérience autour du dépistage et des informations sur la trajectoire des soins dans le cancer du sein à Mayotte, mais aussi à la MJC de Kawéni de 8h30 à 12h pour assister à une conférence-débat sur la thématique « La vie après le cancer ».

Départementale partielle : le canton de Sada-Chirongui se joue ce dimanche

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Sans conseillers départementaux depuis la décision du conseil d’État en juillet de valider l’annulation du scrutin de 2021, les communes de Sada et Chirongui devraient savoir qui les représenteront, ce dimanche soir. Deux binômes s’y affrontent, après l’élimination la semaine précédente de celui composé par Rahmatou Bamana et Salim Boina Mzé. Soula Saïd-Souffou et Mariam Saïd Kalame étaient arrivés en tête avec 39.2%, devant le duo initialement élu en 2021, Tahamida Ibrahim et Mansour Kamardine (37.5%).

Une centaine de voix les séparant, rien n’est joué. Les deux femmes, bien connues à Chirongui s’étaient déjà retrouvées à la même place l’année dernière et c’est le recours de Mariam Saïd Kalame (avec Mohamed Abdou, son ex-colistier) qui a mis fin aux fonctions de la vice-présidente du conseil départemental. Cette année, c’est aussi la deuxième fois que Mansour Kamardine et Soula Saïd-Souffou sont face à face. Lors des élections législatives en juin, le premier avait pu garder son siège de député en battant la fronde de candidats arrivés derrière lui dont… Soula Saïd Souffou, en tête au premier tour dans la commune de Sada.

Les 10.532 électeurs n’ont plus qu’à espérer, ce dimanche, que l’écart soit moins minime que la dernière fois pour éviter un énième recours.

400 personnes pour la nouvelle saison du pôle culturel de Chirongui

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Le samedi 24 septembre dernier, le pôle culturel de Chirongui a démarré sa nouvelle saison spectacle vivant 2022-2023. Accueilli de 16h à 23h, le public composé de 400 personnes a pu profiter des jeux mahorais traditionnels (Nimbe Animation), d’une boom pour enfants (DJ Likorn), d’un spectacle des arts de la piste (« Entre Chien et Loup » de la compagnie 3 X Rien) et d’un concert (Bodo)

Cette journée lance une programmation riche et variée, de plus de 41 représentations de danse, cirque, musique, théâtre, conte et marionnette entre septembre 2022 et juin 2023. Le livret de saison présentant la programmation culturelle est disponible au pôle culturel, sur le site internet www.polecultureldechirongui.com et partout dans le département.Des abonnements sont également mis en place pour cette nouvelle année culturelle, ainsi qu’un nouveau tarif famille.

Au programme la semaine prochaine : la projection inédite du film « Lingui, les liens sacrés » en avant-première à Mayotte en présence du réalisateur, ce mardi 4 octobre à 20h, la première soirée en musique, entraînante et conviviale, le vendredi 7 octobre, et le spectacle « Les deux frères et les lions » de la compagnie du théâtre Irruptionnel le samedi 8 octobre.

L’ATR72-600 d’Ewa Air percuté par un camion de servicing

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Pour faire suite à une immobilisation technique de l’un de ses ATR72-600, Ewa Air est contrainte de procéder à des ajustements de son programme des vols jusqu’au 1er octobre. L’avion s’est vu percuté par un camion de servicing sur la plateforme aéroportuaire de La Réunion Roland Garros.

Les vol ZD271 Diego-Mayotte du jeudi 29 septembre et du vendredi 30 septembre sont reportés au samedi 1er octobre, à 12h30 et à 16h30. Par ailleurs, celui du vendredi au départ de l’île aux parfums est quant à lui décalé à 14h30 ce samedi.

Les vols Mayotte-Majunga et inversement qui devaient décoller ce vendredi se déroulement également ce samedi respectivement à 9h15 et à 11h05.

Les passagers concernés par ces modifications seront contactés individuellement par la compagnie aérienne par email.

Le conseil départemental pris d’assaut par les travailleurs

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Ce jeudi 29 septembre, l’appel national des syndicats à la grève a été entendu par près de 200 personnes, sur la place de la République, à Mamoudzou, et devant le rectorat de Mayotte. Outre les questions du pouvoir d’achat et de l’alignement des droits sociaux sur ceux de la métropole, la sécurité s’invitait évidemment aux revendications des manifestants, qui n’ont pas hésité à entrer dans les locaux du Département pour être entendus par leurs élus.

8h30 Une soixantaine de personnes est déjà présente place de la République, à l’ombre du comité du tourisme. Le pick-up est installé, comme les enceintes qui crachent du Zily aux oreilles des grévistes, habillés des chasubles orange de la Colas ou du rouge de la CGT Mayotte. M’Colo Saïd, secrétaire adjoint du syndicat, met l’ambiance en attendant son secrétaire général, Salim Nahouda, qui vient d’atterrir à Pamandzi. Aux évocations de la réforme des retraites répondent des « Non, Karivendzé » car, si la place était à la fête, les esprits l’étaient, eux, beaucoup moins.

L’alignement du SMIC mahorais sur celui de métropole, l’application des conventions collectives et du code de la sécurité sociale faisaient par exemple partie des revendications des grévistes. « On connaît les répercussions négatives que ça a pour l’ensemble de la population », affirme Faïza Ali, déléguée syndicale à la CSSM, venue avec plusieurs de ses collègues. « En termes de base de calcul, un employé de la CSSM touche moins qu’un smicard ! »

9h À mesure qu’arrivent les travailleurs, parfois après plusieurs heures d’embouteillages, fleurissent les drapeaux CFDT, Sud Solidaires, ou CGT Educ’Action. Bruno Dezile, secrétaire général de cette dernière, regrette que les syndicats enseignants se soient séparés pour cette journée (voir encadré ci-après). « On devrait être plus nombreux », déplore-t-il, « même si beaucoup de collègues font grève mais ne sont pas venus ici. Il est nécessaire que nous nous mobilisions pour réclamer de meilleures conditions d’enseignement, l’augmentation du point d’indice, refuser la réforme des retraites… Nous observons des pressions, voire du harcèlement, dans plusieurs établissements du 1er et 2nd degré. Ça ne peut plus durer. »

9h30 Alors que des petits groupes se forment et échangent sur les problèmes rencontrés au travail, Salim Nahouda descend de la barge. « Il faut se soulever, les circonstances l’exigent », affirme l’ancien directeur de la CSSM, qui charge les élus locaux : « Ils ne maîtrisent pas le sujet. En dix ans à la CSSM, j’ai vu le décalage qui existait entre la politique et la réalité. Peut-être que nous avons une nouvelle génération, mais aux méthodes anciennes. Je ne suis pas convaincu. »

« Sortez d’ici et écoutez-nous ! »

10h Les manifestants se rassemblent autour du pick-up, où trône Boina Hebja Haoussi, secrétaire général adjoint de la CGT Mayotte. « En métropole, on parle d’un SMIC à 2.000 euros. Mais à Mayotte, le salaire minimum est bien inférieur à celui de métropole, alors que nous avions réussi à le rattraper en 2015 ! » Pour le secteur éducatif, Bruno Dezile prend la parole, rappelant que « Macron oublie des catégories pour les hausses de salaires, il ne faut pas que seuls certains agents obtiennent une revalorisation, nous sommes là pour tout le monde ». Devant les affiches électorales du « président des jeunes » décorant encore les piliers du marché Zakia Madi, le représentant syndical défend la retraite française, « l’un des régimes les plus justes au monde », que son auditoire ne compte pas lâcher.

10h10 « On nous a prévenus qu’on n’aura pas d’escorte policière », prévient Boina Hebja Haoussi, qui mène la foule hors de la place de la République. Pas de quoi stopper le cortège rouge, qui s’engage sur le rond-point Zéna M’Déré sans vergogne, bloquant quelque peu la circulation lors de leurs trois tours, avant de monter la rampe menant à l’Hôtel de ville. Mais ce n’est pas la mairie que visent les 200 manifestants. « On va faire chier les élus ! », lance une femme du groupe, qui bifurque vers le bâtiment du conseil départemental.

10h30 « C’est bon, on vous ouvre ! » Seul face à la foule, le vigile du CD est bien obligé d’élever la barrière, franchie en premier par un M’Colo Saïd « content, même si ce n’est jamais assez ». Le portail du jardin s’ouvre également, l’occasion pour la foule de « sorodas » de chanter leurs revendications sous les fenêtres des agents départementaux, passant une tête hilare à la fenêtre.

10h41 Après avoir sillonné les allées du conseil départemental, les syndicats font un sit-in sous le préau « pour qu’ils arrêtent de dormir, qu’ils sachent qu’on est là », lâche un jeune salarié de la Colas. Prévues pour une signature de convention, les tables et chaises sont investies par les manifestants. « Il est où le président Ben Issa ? En vacances ? », raillent certains d’entre eux. Quand on leur répond que les conseillers sont en séance plénière dans le cinéma Alpajoe, le cortège s’y rend.

11h Après une faible résistance des gardiens du parking du cinéma, les grévistes y entrent, et commencent à marteler les portes du bâtiment. « C’est nous qui vous avons élus, sortez d’ici et écoutez-nous ! », hurle une manifestante. « C’était un peu la panique, on a mis un moment à réaliser ce qu’il se passait », confie une agente du Département. Une séance plénière étant par essence fermée au public, les conseillers demandent 15 minutes d’attente pour terminer et le recevoir. « On est juste venus dire bonjour, qu’on nous écoute ! », espère Saïd, salarié de Total Énergies. « On a envie de parler avec eux, et on sait qu’ils sont regroupés là, donc on vient chercher les infos à la source », ajoute Légendaire, de la Colas bâtiment.

« Nous avons besoin de protection, s’il vous plaît »

11h20 La soif de considération des manifestants est épanchée : les portes du bâtiment s’ouvrent, et la foule peut s’installer dans les sièges, face aux longues tables garnies de conseillers départementaux, plus ou moins surpris et circonspects. Face à eux, Salim Nahouda, qui leur parle de l’écart de plus en plus important entre les SMIC mahorais et métropolitain, ou de la nécessité de l’application des conventions collectives. Quand certains élus prennent des notes, d’autres pianotent, à l’image d’Omar Ali. « Arrêtez d’utiliser vos téléphones ! Écoutez-nous ! », lance le public.

Après les revendications liées au pouvoir d’achat, le secrétaire général de la CGT-Ma aborde le sujet de la sécurité, central sur l’île. « Il faut qu’on soit ferme, on ne peut pas laisser Mayotte mourir à petit feu », déclare-t-il avec émotion. « Ce n’est pas une journée morte qui changera quelque chose. Vous avez un devoir envers Mayotte. Nous avons besoin de cette protection, s’il vous plaît. Nous avons peur. Les bandits sont à la sortie de l’école. Il fait qu’on ait des réponses. » Cette fois, des « On en a marre » et autres « Bassi ivo » émanent de l’audience, dont la résignation est palpable, à l’image des habitants de Majicavo-Koropa, qui ont marché contre les violences la veille.

11h35 « Ils ont pas les épaules ! », raille encore un manifestant lorsque Bruno Dezile dresse un constat catastrophique de l’enseignement à Mayotte : « Certains établissements, quand on les montre à quelqu’un qui ne connaît pas Mayotte, il se demande si c’est une école ou une prison ! On compte sur vous pour que vous soyez vigilants. Sinon, vous n’aurez bientôt plus de professionnels, que des contractuels, vacataires, ou formateurs. »

« Ce préfet n’a aucun pouvoir »

11h50 Coiffée d’un bob CGT, une salariée d’ETPC (groupe Colas) prend la parole, debout face à la quinzaine de conseillers départementaux. « Parler des conventions collectives nous permettra de sortir de cette merde », tempête-t-elle. « Vous êtes trop mous ! » Émue, la gréviste pointe du doigt un homme d’une soixantaine d’années assis dans la salle. « Le vieux monsieur qui est là, ça fait 15 ans qu’il est en CDIC [CDI de chantier, NDLR], on le vire tous les six mois, il n’a pas d’avantage, pas d’ancienneté ! Ça me fait mal de savoir qu’il partira à la retraite avec 300 euros par mois. »

« On en peut plus ! », scande la foule, alors que la femme reprend, à bout de souffle – et de nerfs. « On s’adresse à vous car ce préfet n’a aucun pouvoir, c’est nous qui lui donnons. Il est là pour sa carrière, il va dire j’ai tout bien fait en Afrique. Et nous on reste là où on est. Comme la Dieccte. Parlez au nom des Mahorais ! » Applaudissements et « Tafadali » retentissent alors que la syndicaliste quitte la tribune.

12h05 C’est un souci d’apaisement qui anime Ben Issa Ousseni quand il allume son micro. « On vous a entendus », débute le président du conseil départemental. « Sachez que la convergence des droits est le cheval de bataille de l’ensemble des élus présents ici. C’est uniquement pour cela que nous avons émis un avis défavorable au projet de loi Mayotte, parce qu’elle n’allait pas suffisamment loin. L’objectif est désormais de renégocier avec les ministères la réouverture de ce dossier. »

Au sujet de l’insécurité, le président du CD a laissé espérer. « Dans un courrier, que j’ai demandé de signer au préfet, j’indique que nous voulons être reçus soit par le couple ministre de l’Intérieur – Premier ministre, soit directement par le président de la République. S’il faut aller revendiquer là-bas, nous avons déjà désigné la délégation qui s’en chargera. Vous nous apportez des éléments supplémentaires aujourd’hui. »

Sur le port, si Ben Issa Ousseni reconnaît que « la DSP actuelle doit être travaillée », il pondère en affirmant qu’un grand port maritime signifie que l’État gèrerait, et que Mayotte devrait « faire l’impasse sur 10 millions d’euros de dotation annuelle ». « L’État ne compenserait pas », continue-t-il. « Confier la DSP au privé était une erreur de jeunesse, mais la casser a un coût pour les Mahorais », avant de promettre un « espace de discussion » avec les forces syndicales, « dès que le rendez-vous avec les ministres aura été fixé ».

12h20 « On ne vous supplie pas, on vous parle d’égal à égal », affirme Faïza Ali, qui concluait le dialogue. « Vous êtes nos représentants. Mais avant d’être élus, vous êtes Mahorais, comme nous. Avec une inflation à 6%, on ne sait plus comment remplir le frigo, comment aller au travail en sécurité. Vous représentez l’ensemble de la population mahoraise, qui se sent totalement délaissée. Et un élu a tendance à oublier les gens qui l’ont porté. On veut participer à l’effort de ce Département. » Après des applaudissements et une sensation de dialogue réussi, toutes les personnes quittent la salle. « Non, je ne suis pas satisfait, j’attends les faits », déclare l’insatiable Salim Nahouda, qui a déjà prévu une rencontre intersyndicale fin octobre.

De son côté, Alain Sarment, conseiller départemental de Bandraboua – et de l’opposition – prend de la hauteur, et montre une certaine compréhension vis-à-vis des manifestants. « Nous sommes leurs délégués, c’est normal qu’ils viennent nous voir », affirme-t-il. « Bien sûr que la grève ne se fait pas avec courtoisie, mais sans avoir coupé les têtes des rois, sans mai 68, on n’en serait pas là aujourd’hui. Malheureusement, la France est un pays dans lequel on doit se battre pour le moindre droit qu’on devrait avoir facilement. » Reste désormais à espérer, pour ces centaines de grévistes, que ces droits affluent avec les promesses de leurs représentants, et que le droit, singulier celui-là, soit aligné sur les 100 autres départements de France.

 

Les revendications de la CGT Mayotte

  • L’alignement du SMIC brut mensuel au SMIC national ;
  • L’application des conventions collectives nationales conformément à la loi d’août 2016 ;
  • L’alignement des retraites (base et complémentaire) aux retraites nationales avec un minimum à 1000€, conformément à la déclaration du président de la République ;
  • La reconnaissance de l’ensemble des anciennetés de service pour les fonctionnaires de l’ex-CDM et un reclassement (engagement gouvernemental de 2016) ;
  • L’application de majoration au même niveau que celle appliquée à La Réunion (53%) pour la fonction publique ;
  • L’application du code de la sécurité sociale ;
  • La généralisation des mutuelles santé pour tous les travailleurs ;
  • L’application de la complémentaire santé solidaire (CSS) ;
  • L’évolution du statut de l’électricité de Mayotte à EDF SEI ;
  • La révision et l’évolution de la gouvernance et du statut du port de Longoni en « Grand Port Maritime » ;
  • Garantir la sécurité des biens et travailleurs du département à tout lieu ;
  • Des moyens massifs pour un vrai développement de nos services publics de la santé et de l’éducation.

 

Des enseignants également présents à la préfecture

Partis du rectorat de Mayotte, une cinquantaine d’enseignants-grévistes ont rejoint à pied la préfecture, vers 9h15, ce jeudi matin. L’intersyndicale (composée de la Fédération syndicale unitaire, l’Union nationale des syndicats autonomes et Solidaires) entendait manifester pour demander une hausse du point d’indice au-delà du 3,5%  décidé par le Gouvernement, l’indexation des salaires sur ceux de La Réunion, des indemnités de sujétion géographique versées aux deux membres d’un même couple et plus à l’un des deux, l’extension du dispositif REP+ sur tout Mayotte, « de la maternelle à l’université », l’application de l’Ircantec (une retraite complémentaire réservée aux agents de l’État) pour tous, 300€ de plus pour tous les personnels du 1er degré, ainsi que la revalorisation des bourses étudiants, de l’allocation rentrée scolaire et l’alignement des minimas sociaux sur le national. Une délégation de quelques personnes a pu être reçue à la préfecture, vers 9h30.

Plusieurs professeurs d’éducation physique et sportive (EPS) se sont greffés au mouvement. En effet, depuis juin, ils n’ont plus d’inspecteur, ce qui entraîne des difficultés de formation, d’encadrement et de remplacement de professeurs absents.

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Logement : une aide à la pierre jusqu’à 100.000 euros pour près de 38 bénéficiaires

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Si les bénéficiaires reçoivent des allocations logement de la part de la caisse de sécurité sociale de Mayotte, le reste à payer est proche de zéro.

Mise en place par le Département, l’aide à la pierre vise à aider les familles ou personnes à faibles revenus à accéder à la propriété, en collaboration avec la direction de l’environnement, de l’aménagement et du logement (DEAL) qui apporte une contribution financière et avec la société immobilière de Mayotte (SIM) qui propose un accompagnement en ingénierie. La convention d’attribution signée ce jeudi 29 septembre permet à 38 bénéficiaires de jouir de ce dispositif.

« À Mayotte, des Français qui ne vivent pas dans des cases en tôle sont aussi dans le besoin. » Vice-président en charge des solidarités au Département, Madi Moussa Velou insiste pour rappeler que tous les habitants de l’île aux parfums ne roulent pas sur l’or ! En témoignent les 38 signataires de l’aide à la pierre ce jeudi 29 septembre. Un dispositif mis en place par la collectivité dont l’objectif vise à aider les familles ou les personnes à faibles revenus à devenir propriétaires.

En sommeil depuis quelques temps déjà, pour ne pas dire des années, ce fonds revient sur le devant de la scène. « Le mécanisme [du logement en accession sociale et très sociale à la propriété] repart de plus belle », se réjouit Moussa Attoumani, le directeur du développement de la société immobilière de Mayotte (SIM), partenaire historique du conseil départemental.

25.000 euros de la part du Département

La convention d’attribution paraphée ce jour se traduit par un accompagnement en ingénierie de la SIM. « Nous avons une petite équipe dédiée à cela. » Mais aussi et surtout par une contribution financière du Département et de la direction de l’environnement, de l’aménagement et du logement (DEAL) de l’ordre de 25.000 euros pour l’un et entre 50.000 et 80.000 euros pour l’autre.

Pour bien comprendre, la somme attribuée par l’État varie en fonction de plusieurs critères techniques. Exemples : les risques de glissement et de mouvement de terrain, les contraintes de fondation, etc. « Chaque dossier est examiné en profondeur », confie Jérôme Josserand, le directeur adjoint de la DEAL. Avant de mettre en garde sur le fait que « les coûts d’embellissement ne sont pas pris en charge ».

Auparavant compliqué, le circuit se trouve désormais simplifié et l’ensemble de la chaîne sur l’accession sociale sécurisé. « Le foncier est identifié et transférable. Reste pour le futur propriétaire à gérer le permis de construire. C’est exactement comme en métropole ! » Par la suite, les différentes institutions entendent se rapprocher des communes et repérer les lotissements non finis pour les mettre à disposition dans les années à venir.

Guet-apens de « Pilou » : L’auteur des coups de couteau condamné à quinze ans de prison

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Le procès de la bande de Doujani, qui a agressé violemment un lycéen à l’intérieur d’un bus le 11 mai 2016, s’est terminé ce jeudi soir. La cour d’assises de Mayotte a condamné les dix membres du commando à des peines allant de trois à quinze ans de prison.

L’agression au couteau a eu lieu il y a six ans, mais elle a marqué à vie la victime. Âgé de 17 ans à l’époque, le lycéen surnommé « Pilou » se trouvait au fond du bus qui le ramenait de Chirongui, quand la bande d’une dizaine de jeunes a stoppé le véhicule dans le centre de Passamaïnty. L’opération était planifiée à l’avance. Les vols des clés et du téléphone de la conductrice, les deux hommes qui rentrent armés d’un bâton et d’un couteau, et même jusqu’au complice qui informait en temps réel le trajet du véhicule. Aujourd’hui en métropole et travaillant dans l’armée, « Pilou » garde des séquelles psychologiques et des sensations en moins au niveau de ses doigts. Il a suivi à distance le procès devant les assises, qui s’est tenu de lundi à ce jeudi soir, au tribunal judiciaire de Mamoudzou.

La cause du guet-apens viendrait d’une altercation précédente, rue du Commerce, à Mamoudzou. La victime avait alors frappé Mouride Soulaimana « Pablo » Yazour, un habitant de Doujani âgé de 19 ans. Afin de laver l’affront, ce dernier a organisé sa vengeance avec les membres de sa bande et porté lui-même les coups de couteau au niveau du thorax, le 11 mai 2016. Pour le directeur d’enquête de l’époque, il ne faisait aucun doute que « Pablo » était alors chef de la bande. « Ça se voit à la façon dont ont été conduites les opérations de perquisition chez lui, il y a eu des violences urbaines à chaque fois. D’autres mis en cause parlent de lui avec craintes et d’autres témoignages du quartier confirment ce rôle », expliquait alors le policier, lundi matin, au sujet du jeune homme de 25 ans qui comparaissait libre. L’avocat général, Albert Cantinol, a requis treize ans de prison contre lui. La cour d’assises des mineurs (la moitié d’entre eux l’étaient au moment des faits) a décidé d’aller plus loin en décidant quinze ans de réclusion criminelle.

De la prison ferme aussi pour les autres

Les neuf autres co-accusés (trois étaient absents du procès) ont été également condamnés pour « complicité de tentative d’assassinat ». Âgé de 16 ans en 2016, celui qui se fait surnommé « Kidi » hérite d’une peine lourde puisqu’il a été condamné à huit ans de prison avec mandat de dépôt. Il a joué un rôle important dans l’agression en ouvrant la porte du bus et en frappant la victime avec un bâton. C’est le même cas pour « Adi », condamné à six ans alors qu’il avait 16 ans à l’époque. Celui-ci était absent du procès. Bourhane « Mamoura » Yasser (cinq ans), Iftahou Salim (quatre ans) et Ibrahim El Hadad (cinq ans) ont été respectivement condamnés à de la prison ferme, tandis que Anisse Bacar Anli obtient trois ans de prison dont deux avec sursis. N’étant pas mineurs en 2016, comme « Pablo », ils ont également une interdiction définitive du territoire français.

Les trois derniers, dont celui qui renseignait la bande au téléphone, ont écopé de trois ans de prison avec deux de sursis. La question s’est posée d’un maintien en détention de l’un des trois, sachant qu’aucun d’entre eux n’a vu de mandat de dépôt décidé à leur encontre. Mais déjà sous les verrous pour ne pas avoir respecté son contrôle judiciaire (il a été arrêté en Bretagne alors qu’il ne devait pas quitter Mayotte), il est reparti finalement au centre pénitentiaire de Majicavo, jeudi soir.

Lancement du programme Varuna pour agir ensemble pour la biodiversité dans l’océan Indien

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Conçu et financé par l’agence française de développement, le programme Varuna vise à protéger la biodiversité des iles du sud-ouest de l’océan Indien, au bénéfice des populations. En renforçant les capacités des acteurs locaux, en mutualisant leurs expériences et leurs techniques, en facilitant le partage des connaissances, mais aussi en impliquant fortement les acteurs économiques dans la lutte pour la préservation des écosystèmes, Varuna entend faire de la région un véritable modèle en termes de coopération et de sauvegarde de la biodiversité.

Ce 10 octobre au Caudan Arts Centre de Port-Louis à Maurice, de nombreuses personnalités issues de la recherche scientifique, du secteur privé, des représentants de gouvernement ainsi que des élus et des techniciens donneront donc le coup d’envoi de ce programme ambitieux : dix millions d’euros investis, sept partenaires régionaux, huit projets collaboratifs, quatre ans de déploiement pour sa première phase.

CDC Habitat et la Croix-Rouge française s’engagent pour le développement et l’accès au logement dans les territoires ultramarins

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À l’occasion du Congrès Hlm 2022, la Croix-Rouge française et le groupe CDC Habitat ont signé un partenariat en faveur de l’habitat ultramarin. L’objectif partagé est de contribuer au développement de l’offre de logements à destination des personnes vulnérables dans les territoires d’Outre-mer.

En Guadeloupe, en Martinique, en Guyane, à la Réunion et à Mayotte, les sociétés immobilières d’Outre-mer (SIDOM) du groupe CDC Habitat sont des acteurs essentiels de ces territoires où la demande de logements locatifs sociaux, reste très forte. Les équipes des SIDOM sont engagées pour répondre aux grands défis de l’habitat en Outre-mer selon les spécificités de chaque territoire : la construction de logements neufs, l’aménagement du territoire, la réhabilitation du parc existant et l’adaptation aux conditions climatiques (notamment sismiques pour les Antilles), ainsi que l’amélioration du service apporté aux clients.

L’ambition commune de CDC Habitat et de la Croix-Rouge française consiste à contribuer au développement de l’offre de logements à destination des publics fragiles dans ces territoires et à l’amélioration des conditions d’hébergement. Les axes d’interventions identifiés sont au nombre de quatre : développer de nouveaux dispositifs médico-sociaux, d’hébergements ou de logement foyer ; accompagner la Croix-Rouge française dans ses évolutions patrimoniales, en apportant un appui technique à l’élaboration d’une programmation pluriannuelle de travaux du patrimoine ; favoriser les dispositifs d’accompagnement social des locataires des SIDOM, en développant des partenariats autour de l’accompagnement dans le logement et de l’insertion professionnel ; épauler les salariés de la Croix-Rouge française dans la recherche d’un logement.

Afin de rendre ces synergies opérationnelles sur chaque territoire, la convention cadre conclue entre les deux groupes sera déclinée en conventions bilatérales entre la Croix-Rouge française et chaque SIDOM.

Déchets’tri mobile : rendez-vous ce samedi 1er octobre à Malamani

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L’intercommunalité du Sud et ses partenaires (Sidevam976, Ecosystem, etc.) poursuivent le déploiement, chaque 1er samedi du mois, dans les différentes communes membres, un dispositif de « Déchets’tri mobile » gratuit pour les particuliers.

Ce dispositif de proximité tournant dans les quatre communes du Sud (Bandrélé, Chirongui, Kani-Kéli, Bouéni) permet aux particuliers d’évacuer leurs petits et gros appareils électroniques et électroménagers, les encombrants, les ferrailles et les déchets verts vers les filières de valorisation et de traitement des déchets.

Rendez-vous le samedi 1er octobre de 8h à 14h sur le parking du terrain de foot de Malamani à Chirongui. Pour tout renseignement complémentaire, vous pouvez contacter la communauté de communes du Sud à l’adresse mail suivante : environnement@ccsud.yt.

Le projet pharaonique de Koungou en matière d’établissements scolaires

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La ville de Koungou compte 21 écoles, 8 maternelles et 13 élémentaires. Ces dernières scolarisent 8.000 élèves en 2022. Le nombre de classes quant à lui est insuffisant en raison d’un nombre important d’enfants par classe.

Un schéma directeur des écoles a été réalisé en février 2020 pour déterminer la stratégie la plus judicieuse pour répondre aux besoins de la commune en matière de constructions scolaires jusqu’en 2030. Celui-ci se base donc sur des prévisions de croissance démographique sur dix ans et tient compte de la problématique de l’indisponibilité foncière, qui contraint donc à optimiser les capacités de l’existant et à répartir les équipements.

Pour établir le programme, les projections de croissance démographique laissent envisager 3.101 élèves en maternelle et 8.246 élèves dans l’élémentaire d’ici 2030. Sur la base de ces prévisions, il faudrait donc 250 salles de classe de plus, dont 88 classes pour supprimer la rotation. Un objectif compliqué qui va nécessiter d’agir en deux étapes.

Jusqu’en 2025, il s’agira de rénover toutes les écoles, d’installer des classes en modulaire pour les besoins urgents et de construire trois nouvelles écoles : à Kangani (15 classes à la place des quatre classes maternelles existantes), à Trévani (24 classes à la place des trois classes maternelles existantes) et à Koropa 1 (24 classes à la place des 12 classes élémentaires existantes). Chacune de ces écoles comptera un parking et un réfectoire. Celui de Koropa 1 sera double afin d’être mutualisé avec Koropa 2. Par ailleurs, cinq réfectoires supplémentaires seront construits pour les autres groupes scolaires : Longoni bassin, Koungou mairie, Koungou plateau et Koropa 3.

Il faudra compter environ 2.5 millions d’euros de budget pour les projets de rénovation et 39.583.870 euros pour les projets de construction. Parallèlement, la commune investie 400.000 euros par an pour l’entretien et l’acquisition de mobiliers scolaires. Elle a aussi répondu à un appel à projet numérique pour doter les écoles de tablettes. La deuxième étape 2025-2030 consistera à créer de nouveaux sites avec une prospective et une acquisition foncière à prévoir en amont.

La laka de retour au premier plan, avec la course de pirogues traditionnelles de Mamoudzou

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La direction de l’excellence sportive et de la vie associative espère faire de la course de pirogue le nouveau rendez-vous sportif annuel de Mamoudzou.

La mairie de Mamoudzou organise le dimanche 16 octobre la première course de pirogues traditionnelles sur le front de mer de la ville chef-lieu, côté quai Colas, à destination des jeunes, des adultes et des entreprises. Un nouvel événement sportif qui nécessite un dispositif de sécurité terrestre et maritime important, et qui a également pour ambition de mettre en exergue la valorisation du patrimoine et la protection de l’environnement.

Ancrée dans le patrimoine culturel et matériel, la course de pirogues traditionnelles, « communément appelée laka », indique Toiyifou Ridjali, l’adjoint au maire chargé de l’excellence sportive et de la vie associative, reprend vie à Mamoudzou le dimanche 16 octobre prochain. Un mode de transport ancestral utilisé principalement pour la pêche, qui « a toujours ses adeptes ». « On la fabrique toujours dans le Nord, dans le Sud, en Petite-Terre… »

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Dans le cadre de cet événement, les agents de la mairie ont échangé avec ceux des communes du Sud, mais aussi avec ceux Parc naturel marin, qui ont l’habitude d’organiser ce type de courses.

Désireuse de lui rendre ses lettres de noblesse, la municipalité organise cet évènement sportif pour les 14-17 ans, pour les adultes et pour les entreprises. Si chacun des équipages doit inscrire cinq rameurs (voir encadré), seuls trois d’entre eux s’élanceront sur le front de mer de la ville chef-lieu, côté quai Colas. Au programme ? Un circuit de 600 mètres pour les mineurs et une boucle de trois kilomètres pour les majeurs. « On a fait une simulation, ce n’est pas évident », sourit Mohamed Tostao Ahamada, le directeur de l’excellence sportive et de la vie associative, qui envisage pour chacun des trois formats le départ de 30 pirogues. « Les pirogues viennent de partout, des communes voisines. On va les tracter avec une vedette dès le vendredi. Elles porteront le nom des pays de l’espace Schengen. »

Un dispositif de sécurité en mer

Mais proposer une telle compétition demande un certain nombre de précautions. D’où l’instauration d’un dispositif de sécurité maritime ! « Le maire veut que ce soit festif et populaire. Même si le risque zéro n’existe pas, il est hors de question de mettre en danger la vie d’autrui », insiste Zaïdou Tavanday, chargé des grandes manifestations sportives pour le compte de Mamoudzou. Raison pour laquelle les jeunes doivent présenter une attestation d’aisance aquatique. D’où la réalisation d’une phase de test quelques jours avant la compétition pour « s’assurer que chacun réponde à cette exigence ».

Et pour le jour J, « on a enregistré le soutien du Département et de l’État qui ont validé le projet ». Concrètement, la municipalité peut compter sur le déploiement de quatre bateaux de sécurité, de quatre jets-ski, d’une embarcation de la société nationale de sauvetage en mer, d’une autre des pompiers, de deux de la gendarmerie maritime, mais aussi de dix canoës-kayaks. « On a déjà eu quatre réunions avec les institutions concernées, dont deux sur place pour bien baliser la zone », poursuit Mohamed Tostao Ahamada. À cela s’ajoute, bien évidemment, le prêt de gilets de sauvetage pour les participants.

« Le public sera bien encadré »

Sur terre, les élus et les agents de la mairie ne veulent pas revivre la fin tragique lors du festival Sanaa, début septembre. « Le public sera bien encadré », promet encore celui qui attend entre 5 et 6.000 visiteurs. Ainsi, la direction territoriale de la police nationale prévoit d’installer un poste de contrôle sur le parking du marché couvert. « On espère qu’avec la police municipale, la direction sportive et le service de sécurité professionnel, on ne rencontrera pas de problème… » Avant de rassurer l’auditoire : « On a de quoi faire ! 

 

Deux opérations de nettoyage exposés dans le village de stands partenaires

Cet événement a aussi pour vocation de sensibiliser le public à la fragilité de la biodiversité marine, à la protection des littoraux et du lagon. Pour cela, la municipalité prévoit deux opérations de nettoyage le samedi 15 octobre : la première autour de l’îlot Mbouzi en collaboration avec les clubs de plongée afin de collecter les déchets que l’on retrouve dans les fonds marins ; la seconde le long du front de mer, à marée basse, par plusieurs associations et agents de la ville de Mamoudzou. « Il nous reste trois-quatre semaines pour affiner cette organisation », confie Zaïdou Tavanday, en charge des grandes manifestations sportives.

Ces déchets seront exposés dans le village de stands partenaires afin de faire prendre conscience à la population des impacts néfastes de l’Homme sur l’environnement marin. Des ateliers thématiques y seront dédiés parmi la vingtaine d’exposants, dont des opérateurs privés de l’économie bleue.

 

Les modalités pour s’inscrire

Chaque équipage doit être composé de trois à cinq participants : trois titulaires obligatoires et jusqu’à deux remplaçants. Pour s’inscrire, ils doivent remplir un dossier à retirer à l’Hôtel de ville de Mamoudzou ou à télécharger sur le site www.mamoudzou.yt. Les frais d’inscription par équipe s’élèvent à 30 euros pour les enfants, à 60 euros pour les adultes et à 120 euros pour les entreprises. Ceux-ci doivent permettre de payer un tiers du coût de l’évènement qui se chiffre à 53.000 euros !

Éric Dupond-Moretti veut créer une « task force » de magistrats

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Le ministre de la Justice, Éric Dupond-Moretti, a annoncé vouloir « créer une task force à Mayotte ».

Outre un budget du ministère de la Justice en hausse de 170 millions d’euros, Éric Dupond-Moretti a annoncé plusieurs mesures, mardi 27 septembre, devant la commission des lois de l’Assemblée nationale. Il veut notamment créer des équipes de magistrats capables de faire des missions de six mois dans deux juridictions spécifiques qui en manquent cruellement, Cayenne et Mayotte.

« On veut créer une task force de magistrats, cinq ou six mois, à Mayotte et à Cayenne », a dévoilé Éric Dupond-Moretti, le ministre de la Justice, devant la commission des lois, ce mardi 27 septembre. Il a ensuite promis de détailler cette mesure « prochainement ». Il pourrait le faire dans les jours à venir, pendant son voyage en Guyane.

Dans le nouveau budget présenté lors de la même séance, il a indiqué une hausse importante de magistrats et une hausse sur leurs bulletins de paye. Avec un manque criant de greffiers, surtout à Mayotte, il a été promis une revalorisation de 12% sur trois ans de leurs salaires. Et alors qu’il avait annoncé la construction d’une deuxième prison à Mayotte (celle de Majicavo dépassant 180% de sa capacité), il a rappelé que « 15.000 places » doivent être créées d’ici 2027, en précisant seulement le nombre de places dans les prisons actuellement en construction.

Un coup de pouce à Mayotte en mars dernier

Ce n’est pas la première fois que le ministre de la Justice tente de régler les problèmes de personnel sur l’île aux parfums. En mars, lors de sa venue, il avait déclaré « qu’il faut des hommes et des femmes motivés et engagés ». Ainsi, tous les recrutements de justice de proximité étaient censés « être pérennisés ». Comme beaucoup de secteurs publics ici, la recherche de logements s’avérant difficile. Les ressources humaines devaient être renforcées pour faciliter les démarches. Chose promise, le poste de juge pour enfant a bien été créé, l’effectif est ainsi passé à trois au cours de la rentrée.

Concernant l’attractivité et voulant faire de Mayotte « un accélérateur de carrière », Éric Dupond-Moretti a mis en place « des contrats de carrière spécial Mayotte établis pour chaque magistrat et chaque fonctionnaire en poste à Mamoudzou ». Et alors que trois ans de carrière étaient demandés à chaque magistrat avant de changer de territoire, la règle est descendue à deux, même si cela risque d’intensifier le turn-over déjà important sur l’île.

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes