Afin de sensibiliser les élèves au respect des règles du savoir voyager sur le réseau Halo’, le Conseil de discipline s’est réuni pour la seconde fois depuis la rentrée scolaire 2022/2023 au conseil départemental à l’ancien CFA. « Certains élèves ayant eu une conduite ne respectant pas les règles en vigueur sur le réseau ont été convoqués devant le conseil de discipline pouvant conduire à l’exclusion du réseau Halo’ », affirme Transdev, le délégataire du Département. Sur cinq élèves convoqués, quatre se sont présentés. « Les faits reprochés sont : bagarre dans un bus et caillassage de bus », confirme le délégataire. Les cinq élèves initialement convoqués ont été exclus du réseau, dont l’un de manière définitive. Le Département dépose d’ailleurs plainte pour la dégradation d’un véhicule.
Un autre, le seul absent, est également exclu définitivement jusqu’à ce qu’il se présente au conseil départemental. Les trois autres fautifs sont privés de transport pendant un mois (pour deux d’entre eux) et deux mois. Ils devront ensuite réaliser des travaux d’intérêt général « tout au long de l’année scolaire ».
Inscrivez-vous pour la deuxième édition du rallye environnement organisé par la MJCSC De Chiconi et qui aura lieu le samedi 19 novembre, de 9h à 15h. Constituez votre équipe de quatre à huit personnes maximum et venez participer aux activités de plein air sur le thème de l’éco-responsabilité. Apprenons ensemble à préserver le patrimoine environnemental de notre commune.
Au programme : course d’orientation, des énigmes à résoudre, des stands de sensibilisation et des lots à gagner. Le départ se fait depuis le parking de la MJCSC et l’arrivée sur la plage de Sohoa.
Si vous n’avez pas de groupe, vous pouvez vous inscrire individuellement et former votre équipe le jour J avec d’autres participants seuls ou en équipe réduite.
Pour éviter que les riverains ne franchissent le nouveau viaduc de Dzoumogné sur la seule voie de circulation, une passerelle piétonne a été placée en parallèle de l’ouvrage. Alors que plusieurs nuits semblaient nécessaires pour que son installation se fasse en toute sécurité et sans véhicules, « les travaux ont permis de l’installer en totalité au cours de la nuit dernière », relève la préfecture de Mayotte, ce mardi matin.
« Aussi, les coupures nocturnes de circulation initialement prévues jusqu’à mercredi n’ont plus lieu d’être et la circulation de nuit sera rétablie [depuis hier soir]. La préfecture remercie les usagers pour leur compréhension face à la gêne occasionnée. »
Le chantier, rendu nécessaire par l’incendie de juillet dernier, autorise de nouveau le passage de véhicules allant jusqu’à quarante tonnes, ce qui inclut les bus scolaires.
Avec cet ouvrage temporaire (un autre pont à deux voies le remplacera ensuite), les autorités vont pouvoir se concentrer sur la déviation qui évitera le bourg de Dzoumogné et permettra de rejoindre la route vers le nord de Mayotte plus rapidement.
L’hélicoptère Helilagon a subi un jet de pierre qui a impacté la vitre arrière ce dimanche 23 octobre dans la matinée alors qu’il était en arrêt au sein du CHM.
Personne n’était à l’intérieur et n’a été blessé lors de cette attaque. Les réparations ont été faites et l’Hélismur est de nouveau opérationnel depuis ce lundi après-midi. La société Helilagon et la direction du centre hospitalier de Mayotte (CHM) annoncent qu’une plainte va être déposée.
Sorti au cinéma, le 23 mars, le long-métrage tiré du roman de Natacha Appanah, « Tropique de la violence », est bientôt visible sur le petit écran. En effet, il sera diffusé ce vendredi soir, à 23h24 sur Canal + Cinéma. Il pourrait être rediffusé ensuite sur les chaînes du groupe Canal. Tourné à Mayotte et La Réunion, le film de Manuel Shapira raconte l’histoire de Moïse, un adolescent qui se retrouve à la rue, puis peu à peu intégré dans une bande de Kawéni. Les acteurs, s’ils sont parfois connus comme Céline Salette (« De Rouille et d’os », « Saint Amour ») ou Dali Bensallah (« James Bond : Mourir peut attendre »), sont pour la plupart amateurs et originaires de quartiers difficiles de Mayotte, comme Fazal Bacar-Moilim (voir Flash Infos du 29 mars) qui joue le caïd Bruce.
La préfecture de Mayotte a fait état d’une série de contrôles visant les clubs de plongée présents dans le lagon et réalisés par la gendarmerie maritime, les Affaires maritimes, l’Inspection de la Jeunesse et des Sports de la Drajes et l’Inspection du travail de la DEETS, le jeudi 13 octobre. Trois structures en activité dans la « Passe en S » ont été inspectées ce jour-là. Sur les trois navires supports de plongée, l’un s’est vu empêché de mettre ses clients à l’eau et a dû être raccompagné par les Affaires maritimes jusqu’à son point d’ancrage en raison de défaillances majeures aux exigences essentielles de sécurité du code des transports : plusieurs infractions à la réglementation en vigueur ont ainsi été relevées et ont fait l’objet d’une transmission au procureur. « L’objectif de ces contrôles régaliens est de garantir la sécurité des consommateurs et d’accompagner les entreprises du secteur de la plongée subaquatique dans une démarche de qualité, dont a particulièrement besoin l’économie bleue à Mayotte pour développer son attractivité », rappelle la préfecture.
Les travaux ont déjà bien avancé au sud de Combani, dans la zone qui entoure l’actuelle station essence. Dédiée aux commerces (Carrefour, Monsieur Bricolage et C’Tam y sont implantés), celle-ci voit ses cellules commerciales se remplir et s’ouvrir aux services, même si les premiers clients ne sont pas attendus avant l’année prochaine.
Un dédale de 17 boutiques, un Carrefour de presque 2.000 mètres carrés, un Monsieur Bricolage de 1.300m2, c’est ce que vont découvrir les premiers clients de la nouvelle zone commerciale de Combani, l’année prochaine. La première tranche est en cours et dans les temps, assurent l’équipe de promoteurs, CBo Territoria, ce mardi 25 octobre. Déjà à l’origine du centre d’affaires Kinga à Kawéni, elle a jeté son dévolu sur Combani, certaine que le village au centre de Mayotte est « la première alternative pour développer des pôles d’équilibre », dixit Cédric Giraud, le responsable de développement de la société. Traduction : la zone commerciale va proposer des activités trop longtemps concentrées à Mamoudzou à des habitants fatigués de passer son temps dans les embouteillages. « Quand on voit les flux pendulaires, c’est insupportable », poursuit le promoteur. Si C’Tam, l’enseigne Carrefour et Monsieur Bricolage étaient déjà connus, le suspense reste entier pour les 17 boutiques. Une bonne partie des locaux (entre 80 et 90m2) ont déjà trouvé preneurs. « Il y aura une partie prêt-à-porter et services à la personne, une autre pour le high-tech, une pour tout ce qui est beauté et accessoires », récapitule Alexandre Gury, responsable commercial entreprise. Pour la partie restauration, un restaurant de type street-food (deux restaurateurs sont sur le coup) et un food-truck sont envisagés. Les premiers achats sont prévus en septembre ou octobre 2023, tandis qu’un espace de 1.000m2 accueillera Distrimax, le distributeur de matériaux de construction.
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Trois tranches de travaux sont au programme. La première qui comprend le centre commercial (à droite) et ses 17 boutiques doit se terminer au deuxième semestre 2023. « Ces documents sont assujettis à modifications éventuelles », précise CBo Territoria.
La zone concernée, d’une surface de cinq hectares, est située au sud de Combani sur un terrain qui comprend déjà la station essence.
(de gauche à droite) Houssamoudine Mohamadi, le gérant de Welcome conseil, Alexandre Gury, responsable commercial entreprise de CBo Territorial, et Cédric Giraud, le responsable de développement de la même société.
Plusieurs acteurs économiques de l’île étaient, ce mardi matin, venus prendre des nouvelles du projet qui comporte encore des cellules à louer.
Des services qui s’ajoutent au projet
Le point sur lequel insiste CBo Territoria, c’est que l’idée d’un simple centre commercial n’est plus dans l’air du temps. En effet, sur les cinq hectares, d’autres bâtiments dont les permis de construire viennent d’être déposés sont prévus dans la deuxième tranche. Des cellules de 300 à 400m2 suscitent déjà un fort intérêt. Les autres, entre 90 et 130m2, pourront accueillir de nombreux entrepreneurs, dont des services et des bureaux. Des représentants de banques ou d’assurances étaient d’ailleurs dans la salle du restaurant L’Orient express à Kawéni, ce mardi.
Cette volonté de se diversifier correspond tout à fait à ce que promeut de Houssamoudine Mohamadi, le gérant de Welcome conseil et homme de terrain des promoteurs réunionnais. « J’ai proposé l’idée d’une aire de jeux, comme ce que va faire Jumbo. Il y aura aussi des stands de glaces et de produits locaux », annonce le Mahorais, qui rêve d’une zone commerciale « où l’on arrive à 8h et on repart à 18h ».
300 places de parking déjà prévues
Voulant accueillir une clientèle venue de toute l’île, les promoteurs misent sur leurs 300 places de parking, dont 165 pour le seul centre commercial. Optimiste quant au pouvoir d’attraction du lieu, Cédric Giraud rappelle que Carrefour, avant que le projet ne soit officiellement lancé, tablait sur 450.000 à 500.000 clients par an.
Houlam Chamssidine, le président de Mayotte Nature Environnement, a pu développer, ce mardi matin, dans les locaux de la Cadéma, les différentes problématiques auxquelles sont confrontées les forêts mahoraises.
Sujet brûlant de la deuxième journée de la Semaine de l’environnement organisée par la Somapresse (la société éditrice de Flash Infos et Mayotte Hebdo), la déforestation serait la principale source (et non des moindres) de raréfaction de l’eau à Mayotte. Comme l’ont indiqué les intervenants, ce mardi matin, dans les locaux de la Cadéma, le facteur est aggravé par une démographie qui explose d’année en année, ainsi qu’un manque d’implication des élus locaux ou d’absence de volonté politique. Il y a urgence à sensibiliser sur l’étendue des conséquences de cette déforestation.
Le régime des coupures régulières d’eau auquel notre île est soumise depuis plusieurs années est un facteur qui doit sensibiliser tout le monde sur la nécessité de mettre rapidement un terme aux nombreuses attaques que subit le système forestier et agro-forestier local. Cette année, pour la première fois, les spécialistes sont en mesure de quantifier les effets néfastes de l’action de l’homme sur cette nature hypersensible dont dépend pourtant, et très fortement, sa survie. Entre 2011 et 2016, la déforestation aurait concerné 1.420 hectares, soit 150 hectares chaque année, dans un conflit de compréhension entre les autorités et les agriculteurs sur l’appartenance réelle des terrains. Houlam Chamssidine (président de Mayotte Nature Environnement), premier intervenant à cette deuxième journée de la Semaine de l’environnement, estime que 95 % de la forêt mahoraise (mi-public et privée) sont exploités. Il préconise que les pouvoirs publics renoncent à vouloir le remettre en état, faute d’avoir les moyens de le faire actuellement et s’atteler en revanche à sauvegarder par tous les moyens mobilisables les 5 % restant.
Ce sont 20.000 tonnes de terre qui se déverserait dans le lagon (ce qui représenterait 1.000 bennes poids lourds) chaque année en raison de la déforestation. L’explosion démographique (et les besoins en nourriture de la population) en serait la principale cause. Jadis habitués à exploiter en alternance de petites surfaces agricoles, avec un système de culture sur brûlis maitrisé, le Mahorais n’aurait plus la maîtrise d’une très grande partie de son domaine agro-forestier. Sur le terrain, il apparait que de moins en moins de locaux exploitent eux-mêmes leur foncier agricole. Lorsqu’ils ne loueraient pas les services d’une main-d’œuvre étrangère, ils confieraient tout bonnement cette exploitation à des tierces personnes qui mettent en avant l’aspect rentabilité au détriment du respect de l’environnement et des traditions agricoles locales. D’autres phénomènes sont bien sûr constatés (une déforestation massive organisée en un temps record, des incendies sauvages sur des larges espaces, notamment pour la production de charbon de bois, ou la déperdition de la qualité des sols causée par des monocultures telles que le manioc ou les ambrevades.
La conséquence est visible sur les bassins versants où l’eau de ruissellement ne s’infiltre plus dans le sol et part directement dans le lagon. Par ailleurs, le micro-climat influencerait la nature à ces endroits, la déforestation étant ressentie par l’ensemble des espèces qui communiquent entre elles par différents moyens et qui subissent un stress important. Ces nuisances contraignent des espèces animales et végétales à migrer dans d’autres espaces. Il se caractérise également par une surexploitation des ressources naturelles, une dégradation des habitats et une perte de la biodiversité, une prolifération des espèces envahissantes et une pollution (chimique, organique, sonores et lamineuse), altération et destruction des espaces naturelles, combustion des forêts (20%) des émissions à effet de serre à Mayotte (y compris la culture sur brûlis). Pour Houlam Chamssidine, le remède à la situation actuelle n’est pas à chercher à travers une grosse solution qui prendrait des années à produire des résultats incertains, mais plutôt favoriser une multitude de solutions annexes qui allégerait très rapidement la ressource.
A Dzaoudzi, la société Mob’Hélios a ouvert le premier module de location courte durée de vélo électrique. Celui-ci sert aussi d'atelier de réparation avec un technicien et quatre jeunes en formation pour permettre une extension de l'offre sur Grande-Terre.
Des kilomètres de bouchons, des heures d’attente à la barge avec sa voiture, personne ne peut ignorer les problèmes de mobilité autour du grand Mamoudzou. 60 % des trajets domicile-travail sont pourtant intercommunaux à Mayotte. Le deux-roues, qu’il soit motorisé ou non, semble donc être l’une des meilleures solutions.
Plein de dispositifs ont vu le jour ces dernières années pour encourager la pratique du vélo, comme l’ont rappelé les participants à la table ronde « Mobilité douce », ce mardi après-midi. Avec son « Vélo et territoire » de l’Ademe par exemple, la Cedema vise au développement du vélo auprès des Mahorais. Une aide à l’achat a déjà permis l’achat de 163 vélos et 14 VAE (Vélo à assistance électrique) fin 2021, avec une aide allant de 30% à 70% du prix d’achat et a été reconduite.
Flavien André, chargé de mission mobilité active, est intervenu pour présenter la stratégie cyclable de la Cadéma.
Des séances d’apprentissage dans les écoles avec un objectif de 100% des CM1 formés à la rentrée 2024 et l’organisation de la fête du Vélo comme événement annuel permet de créer une réelle émulation autour du deux-roues. Évidemment, il faut que ça s’accompagne d’aménagements. Une dorsale cyclable suivant le tracé du Caribus (le futur réseau de transport en commun de la Cadéma) du nord des Hauts-Valons à Passamaïnty et onze tronçons au sud de la collectivité locale constitueront l’axe cyclable central. Des arêtes pour alimenter les villages à l’ouest seront prévues, ainsi que des bulles cyclables à l’intérieur des villages. Du mobilier urbain sécurisé est également prévu pour permettre de stationner les vélos en toute sécurité. En outre, la communauté d’agglomération souhaite également favoriser la location aux vélos longue durée avec une flottes de 270 vélos dont 60% de VAE.
Plusieurs acteurs se lancent sur le marché
Sur Petite-Terre, à l’embarcadère, c’est la société Mob’Hélios qui vient d’ouvrir le premier module de location courte durée de vélo électrique. Rechargés grâce l’énergie solaire, ils permettent de se déplacer sans trop d’effort de manière efficace. Le module sert aussi d’atelier de réparation avec un technicien et quatre jeunes en formation pour permettre une extension de l’offre sur Grande-Terre.
Depuis maintenant trois ans, l’entreprise Saziley scooters propose des deux-roues électriques en libre-service dans la zone entre Passamaïnty et Majicavo. Il suffit de s’inscrire sur l’application et d’utiliser pour 23 centimes/minute un scooter pour le déposer où bon nous semble ! En moyenne d’ailleurs, un trajet coûte deux euros. Rechargé la nuit grâce à l’énergie solaire stockée au cours de la journée, le scooter est visible sur la carte de l’application et ils sont fournis d’un casque, une charlotte, des gants et d’un baudrier réfléchissant. Aujourd’hui, composé d’une dizaine de véhicules et malgré la conjoncture liée au Covid-19, d’autres sont prévus, preuve que la population adhère au concept.
Des pôles multimodaux munis des panneaux solaires
Cécile Perron, chargé de projet mobilité douce, a présenté lors de ce même après-midi, le projet de Mob’Hélios. L’idée est de créer des pôles multimodaux sous des panneaux solaires avec des conteneurs maritimes « dernier voyage » aménagé en module d’accueil du public ou en stockage d’électricité. Des VAE, des scooters, des voitures ou encore des véhicules utilitaires, tous 100% électriques, seront ainsi disponibles en autopartage. Positionné à des endroits stratégiques, ce projet innovant et respectueux de l’environnement permettra de désengorger les villes. En collaboration avec Renault, un prototype de station va être mis en place sur l’île. Et pour créer une synergie autour de la mobilité douce, Mob’Hélios est à l’initiative de la création d’une Scic, une société coopérative d’intérêt collectif, avec la participation de Taxi Vanille et des collectivités locales.
(de gauche à droite) Yvan Postel-Vinay, directeur de l'AFD Mayotte, Said Maanrifa Ibrahima, le maire, Kenza Useldinger, chargée de mission AFD, Zain-ya Souffou, sixième adjointe au maire, El-Anrif Said, chargé de mission construction à la mairie, et François Persee, DGS de M'tsangamouji.
Initié en 2018, le projet de réhabilitation du plateau sportif, dans la commune de M’tsangamouji, devrait se terminer au cours de l’été 2023. 4,5 millions d’euros ont été investis pour accueillir des compétions régionales de basket-ball, de hand-ball et de volley-ball.
« La politique de la ville est tournée vers le développement des infrastructures sportives », assure François Persee, directeur général des services de la commune de M’tsangamouji. La collectivité réhabilite actuellement le plateau couvert de Chembenyoumba. Initié en 2018, ce projet a démarré en juin 2021 et les travaux devraient se terminer en juillet 2023. « Au départ, l’objectif était de réaliser la couverture du plateau. Puis, nous avons voulu intégrer des vestiaires qui seront mutualisés avec le terrain de foot situé à côté », détaille le DGS. Des gradins d’une capacité de 300 places et un parking sont également en cours. « Le site est normé pour accueillir des compétitions régionales », souligne-t-il. Des matchs de basket-ball, de hand-ball et de volley-ball devraient donc y avoir lieu. La commune a aussi l’ambition de participer aux Jeux des Îles si Mayotte venait à porter l’événement en 2027.
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Les travaux du plateau sportif ont débuté en juin 2021 et devrait se terminer en juillet prochain.
Le site pourra accueillir des compétitions régionales de basket-ball, de hand-ball et de volley-ball.
Un chantier à 4,5 millions d’euros
Ce projet a été soutenu en premier lieu par l’Agence française de développement (AFD) via l’attribution de deux prêts qui ont permis de financer une partie du chantier, dont le montant est chiffré à 4,5 millions d’euros. La commune de M’tsangamouji bénéficie également de plusieurs subventions pour ce projet. Le Département l’a soutenu à hauteur d’1,5 million d’euros, l’intercommunalité pour un montant d’1,6 million d’euros et l’État lui a accordé 750 000 €. Le reste, environ 650 000 €, a été financé par la commune grâce aux prêts de l’AFD.
Un nouveau terrain de foot dans la foulée
Désormais, la commune envisage de réhabiliter son terrain de foot. Une phase d’avant-projet est en cours pour un terrain synthétique qui accueillera également les entraînements et les compétitions de rugby. Le budget estimé est d’environ cinq millions d’euros. « Nous travaillons aussi sur le gymnase du Nord, précise François Persee. La volonté de la municipalité est d’avoir des infrastructures sportives performantes. »
L’AFD, qui a octroyé des prêts d’un montant de 5,5 millions d’euros à la commune, permettra également de financer des travaux de voiries, de sécurisation des bâtiments ou des liaisons routières. « Nous accompagnons toutes les collectivités mahoraises et la plupart connaissent de sérieux retards en matière d’équipements. Ces financements leur permettent de combler ce manque », souligne Kenza Useldinger, chargée de mission de l’AFD.
Hôpital, Caribus, l’AFD sur tous les fronts
L’agence française de développement accompagne de nombreux projets structurants sur le territoire. C’est le cas notamment du projet Caribus, un réseau de transport collectif interurbain sur le territoire de Madmoudzou et Dembéni. « Nous accompagnons également les projets du centre hospitalier de Mayotte et permettons aux collectivités d’avoir un soutien en ingénierie pour faciliter la mise en œuvre de constructions scolaires », poursuit la chargée de mission.
Pour éviter que les riverains ne franchissent le nouveau viaduc de Dzoumogné sur la seule voie de circulation, une passerelle piétonne a été placée en parallèle de l’ouvrage. Alors que plusieurs nuits semblaient nécessaires pour que son installation se fasse en toute sécurité et sans véhicules, « les travaux ont permis de l’installer en totalité au cours de la nuit dernière« , relève la préfecture de Mayotte, ce mardi matin.
« Aussi, les coupures nocturnes de circulation initialement prévues jusqu’à mercredi n’ont plus lieu d’être et la circulation de nuit sera rétablie à partir de ce soir, mardi 25 octobre 2022. La préfecture remercie les usagers pour leur compréhension face à la gêne occasionnée. »
Avec cet ouvrage temporaire (un autre pont à deux voies le remplacera ensuite), les autorités vont pouvoir se concentrer sur la déviation qui évitera le bourg de Dzoumogné et permettra de rejoindre la route vers le nord de Mayotte plus rapidement.
Organisation regroupant des étudiants, instituteurs stagiaires et personnels du CUFR de Mayotte, l’association Hippocampus tient son assemblée générale en ligne le mercredi 26 octobre 2022 à 18 heures. Ayant un but culturel, celle-ci propose des sorties, des concerts et relaient des événements pour la communauté estudiantine de l’île. Les points abordés lors de la réunion seront la redéfinition des membres du bureau pour l’année à venir, un point sur la situation financière de l’association et la programmation de l’année 2023.
Jusqu’à vendredi, la secrétaire générale du SNUEP-FSU (syndicat national de l’enseignement professionnel public), Sigrid Gerardin est à Mayotte. Elle anime des réunions dans différents lycées avec les enseignant.es du professionnel et rencontrera le recteur de Mayotte, Gilles Halbout. Dernièrement, le président Emmanuel Macron a annoncé vouloir transformer l’enseignement professionnel sur le modèle de l’apprentissage. « A Mayotte où il y a un lycée professionnel et des filières professionnelles dans presque tous les lycées, nous sommes concerné.es par les choix politiques du gouvernement dans ce domaine », estime le SNUEP-FSU. La venue de Sigrid Gerardin est donc l’occasion pour elle d’expliquer les dangers de la réforme pour l’avenir de la jeunesse, de nos métiers et de l’enseignement professionnel initial. Elle évoquera aussi les exigences du SNUEP-FSU pour un enseignement professionnel équilibré, ambitieux et émancipateur.
Ali Moussa Moussa Ben, président de la communauté de communes du Sud de Mayotte (CCsud) et Mu’uminat Cheick-Ahmed, vice-présidente en charge de l’Environnement et de la Transition écologique, s’associant à l’ensemble des élus communautaires, informent les associations et les habitants de la commune de Bandrélé du lancement de la première édition du concours intercommunal « Sud Fleuri ». Il s’agit d’un concours annuel tournant dans l’une des quatre communes du Sud.
L’objectif de cette manifestation est d’encourager le fleurissement des espaces publics afin d’offrir aux habitants du sud un cadre de vie plus agréable et ainsi contribuer à embellir leurs quartiers tout en introduisant la biodiversité dans les villages. Les équipes participantes verront leur talent reconnu et recevront une récompense qui les motivent à fleurir leur environnement. L’accent sera mis sur le développement durable, l’intégration de la biodiversité dans les quartiers et la nécessité de préserver les atouts naturels de notre territoire reconnu comme étant la « perle de Mayotte ».
Le but étant d’éliminer dans les villages les plantes envahissantes qui jalonnent les quartiers des villages pour les remplacer par des plantes d’intérêts patrimoniales de types florales dans les espaces publics. Les espaces publics où demeurent des dépôts sauvages seront traités en priorité.
Les bulletins d’inscription et règlement sont disponibles en téléchargement sur le site internet ou à l’accueil de la CCSud. La date limite du dépôt est fixé au mercredi 30 novembre 2022. Le bulletin d’inscription, dûment complété, est à faire parvenir au siège social de la CCSud, avec mention sur l’enveloppe : « NE PAS OUVRIR – CANDIDATURE CONCOURS SUD FLEURI », Communauté de de Communes du Sud de Mayotte, direction de l’Environnement et de la Transition écologique, 43 rue Mkoumafejou – Ancienne Mairie, 97660 Bandrélé.
Les prochaines éditions de ce concours concerneront les communes de Chirongui, Boueni et Kéni-Keli.
Dans le cadre du programme Mon Centre-Bourg a un Incroyable Commerce (MCBAIC) porté par la Ville de Bandraboua, une réunion d’information a lieu ce mercredi 26 octobre de 14h30 à 16h00 à la mairie, en présence de Fahardine Ahamada, le maire de la commune.
MCBAIC est un programme qui soutient, d’une part les porteurs de projet, artisans et commerçants dans le développement de leur activité ainsi que leur implantation en centre-ville et d’autre part les personnes qui souhaitent vivre une expérience entrepreneuriale ludique au contact d’un réseau de professionnels (expert de l’accompagnement, banquiers, comptables, assureurs, chambres consulaires etc.). La réunion sera dédiée à la présentation du programme.
Celui-ci souhaite faciliter l’installation et la pérennisation des activités en centre-bourg en mobilisant tout l’écosystème local. Un parcours immersif de 36h les amène à questionner l’opportunité, la viabilité de leur projet, le repenser au regard des mutations de la société, à travailler sa notoriété et le tester par un vote des consommateurs via les réseaux sociaux. Pour ce faire, le concours de 36h est prévu les 16 et 17 décembre 2022.
L’Agence régionale de santé de Mayotte a communiqué, vendredi dernier, les derniers chiffres du Covid-19 à Mayotte. Au cours de la semaine 41, les indicateurs continuent de diminuer. Avec onze cas confirmés, le taux d’incidence atteint 3.7 cas pour 100 000 habitants, soit une diminution de 49.3% par rapport à la semaine 40 (22 cas confirmés, taux d’incidence de 7.3 cas pour 100 000 habitants).
Pour vous faire vacciner cette semaine, vous pouvez vous rendre, en plus des centres fixes, dans les centres mobiles suivants :
Mardi 25 octobre – 9h/15h : Tsoundzou 2 – Place borne fontaine
Mercredi 26 octobre – 9h/15h : Kani-Kéli – Doukabé
Jeudi 27 octobre – 9h/15h : Longoni – Parking face à la MJC
Vendredi 28 octobre – 9h/15h : Malamani – Place en face de ka mosquée
Objet de bien des préoccupations à Mayotte, le thème de l’eau a inauguré les tables rondes de cette première Semaine de l’Environnement organisée par la Somapresse (la société éditrice de Flash Infos et Mayotte Hebdo). On a donc parlé projets et préservation de la ressource, ce lundi, dans les locaux de la Cadéma (Communauté d’agglomération de Dembéni et Mamoudzou), en face de la mairie de Mamoudzou. Ouverts au public, les débats continuent ce mardi (sur les thèmes de la déforestation et les mobilités douces), mercredi (déchets et développement durable) et jeudi (transition énergétique).
Difficile de se passer de l’eau quand on évoque l’environnement sur l’île aux parfums. Cette ressource bien limitée, malgré un lagon qui nous entoure, cause bien des peines aux habitants obligés de faire des réserves pour éviter les coupures régulières. Pourquoi l’élément est-il si précieux à Mayotte ? Comment les collectivités et l’État tentent de répondre à une demande sans cesse croissante ? La première table ronde de la Semaine de l’Environnement, ce lundi matin, a permis de répondre à un certain nombre de questions. En tout cas, c’est ce qu’à essayer de faire Vita Naouirou, le directeur d’exploitation du syndicat Les eaux de Mayotte (ex-Smeam), qui a accepté de répondre en premier. Plutôt affable, celui qui a le nez sur la production quotidienne sait bien que la gestion de l’eau peut parfois cristalliser les tensions. « Il faut être transparent. La population doit savoir », concède l’homme qui est intarissable (contrairement à l’eau) sur le sujet. « Il y a un équilibre éphémère de la distribution. La moindre négligence peut amener une coupure d’eau. » Bien incapable de prédire si et quand les fameux tours d’eau pourraient intervenir, il rappelle que la production ne permet pas de faire des réserves, mais suit la consommation, et que la ressource est de plus en limitée sur l’île.
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Vita Naouirou, le directeur d’exploitation du syndicat Les eaux de Mayotte (ex-Smeam), a été le premier a lancé les tables rondes de cette Semaine de l’environnement.
Les intervenants, parfois techniciens ou simples usagers, ont cherché à savoir d’où provenait le problème du manque d’eau, pointant les projets qui mettent du temps à être mis en œuvre.
Youssrah Mahadali a animé la journée, ici aux côtés de Ali-Habibou Mistoihi, directeur de l’investissement du syndicat Les eaux de Mayotte.
Un vaste chantier attend l’île
Directeur de l’investissement dans le même syndicat, Ali-Habibou Mistoihi a apporté d’autres précisions sur la façon dont il faudra augmenter la production dans les années à venir. Il rappelle que son employeur a récemment signé un contrat de progrès de 411 millions d’euros (voir Flash Infos du 24 août 2022) avec l’État. Celui-ci va permettre plusieurs choses. En premier lieu, il va servir à financer les travaux sur l’usine de dessalement de Petite-Terre. Celle-ci connaît quelques difficultés pour atteindre le volume de production espéré et une nouvelle enveloppe de 4,2 millions d’euros doit permettre au délégataire, la SMAE (Société mahoraise des eaux), d’atteindre 4.700m3 par jour (voir FI du 5 août 2022). En espérant que les déboires soient moins nombreux, trois autres usines de ce type devraient voir le jour en Grande-Terre (Longoni, Sada et Ironi Bé, entre Tsararano et Tsoundzou 2).
L’autre projet, « qui date de plusieurs décennies », c’est la réserve collinaire d’Ourouvéni (3 millions de mètres cubes attendus), près de Sada. Bloqué par le foncier et notamment les propriétaires peu désireux de vendre leur terrain, il pourrait faire l’objet d’une déclaration d’utilité publique (DUP). C’est-à-dire que si les négociations n’aboutissent pas dans les deux ans, il y a des chances qu’il y ait des expropriations. Toujours concernant les retenues, le directeur de l’investissement annonce qu’une étude de faisabilité est déjà en cours pour une quatrième installation de ce type dans le secteur de Bouyouni.
Il reconnaît aussi que de grands travaux vont être nécessaires pour remettre le réseau actuel qui connaît des pertes. Dans le sud notamment, le syndicat relève des soucis récurrents sur le secteur de Sada et Chirongui. Preuve que s’il est important de produire de l’eau, il l’est tout aussi de l’amener jusqu’au robinet.
Comment se répartit la production d’eau sur le territoire mahorais ?
Le syndicat Les eaux de Mayotte (ex-Smeam) a donné quelques chiffres sur la production d’eau sur l’île. Entre 38.000 et 39.000m3 d’eau sont ainsi distribués chaque jour sur Grande-Terre et Petite-Terre. L’usine de Bouyouni, qui traite l’eau provenant de la retenue collinaire de Dzoumogné (2 millions de mètres cubes), en produit 10.000 par jour. Pareil pour celle d’Ourovéni et la retenue collinaire de Combani (1.5 million de mètres cubes). En Petite-Terre, l’usine de dessalement peut alimenter le réseau de 2.700m3 supplémentaires quand les conditions sont bonnes. A Mamoudzou, l’usine qui dépend de rivières locales en apporte 3.000 de plus. Selon Naouirou Vita, c’est cette dernière qui est particulièrement scrutée quand vient le moment des tours d’eau au vu de la demande sur ce secteur. A moins de 2.500m3 par jour, la SMAE n’a pas d’autre choix que de limiter la distribution.
Andinani Mguereza (à droite), responsable des captages et forages agricoles au syndicat Les eaux de Mayotte, intervient pour expliquer que les zones de captage font l’objet d’une protection accrue.
A Mayotte, les eaux de surface (retenues collinaires) constituent 80% des ressources, tandis que le forage 17% (captages) et l’eau de mer (usine de dessalement) 3%. Mais les premières sont confrontées à un grave problème, elles sont les plus dégradées !
On le sait, les besoins en eau augmentent constamment sur le territoire et les usages sont de plus en plus diversifiés. On estime la consommation actuelle à 38 000 m3/j et l’augmentation de la consommation de l’ile à 2 000 m3/j/an et une projection à près de 70 000m3/j/an en 2050 ! Soit plus du double par rapport à 2020… La pression croissante sur les ressources en eaux est liée à l’augmentation de la démographie et à l’urbanisation croissante. Les prélèvements sur les cours d’eau, les assainissements encore défaillants, l’industrie, l’agriculture ou l’accumulation des déchets sont responsables de ces pressions.
La FMAE (voir encadré) met en place des campagnes de sensibilisation. Dans le domaine agricole, elle accompagne les acteurs vers des alternatives, notamment avec la rédaction d’un guide des bonnes pratiques, voire d’ouvrir la voie vers une labélisation. Elle sensibilise au problème de l’assainissement, apporte des pistes d’actions pour la gestion des déchets, par exemple dans les zones non accessibles.
« Quelle stratégie adopter pour protéger la ressource en eau à l’échelle du territoire ? » Avec son rôle de lanceuse d’alerte, c’est la question que la FMAE pose. Elle propose une synergie des différents acteurs de l’eau pour trouver une solution commune et durable, avec pourquoi pas la mise en place d’un Office de l’eau.
Un problème de protection des zones
Pour Andinani Mguereza, responsable des captages et forages agricoles au syndicat Les eaux de Mayotte, les zones de captage d’eau sont protégées, depuis la loi sur l’eau de 1992, par trois périmètres : immédiat, rapproché et éloigné, qui sont définis par décret. L’objectif est d’éviter toute pollution au-dessus de ces zones. A Mayotte, les périmètres de protection n’ont jamais été respectés et le syndicat s’est attelé depuis deux ans à régulariser la situation.
Aujourd’hui, sur 47 captages, 38 arrêtés de périmètre de protection ont été transmis aux mairies et les neuf restants sont en cours d’études. Des drones ont été utilisés pour dresser un diagnostic terrain autour des zones de protection. A la suite de cela, huit signalements d’infractions ont été adressés aux communes et transmis à la police de l’eau. Des interventions sont prévues prochainement. La collectivité demande à la population de faire remonter les informations en cas d’infraction et un site internet sera bientôt en ligne pour permettre de collecter les informations. De son côté, la FMAE fait de la sensibilisation auprès de la population pour protéger ces zones de captages.
Une fédération désireuse de protéger l’environnement
La FMAE a pour mission de mutualiser et fédérer les différentes associations environnementales de l’île, 30 aujourd’hui, de faire de la sensibilisation auprès du grand public et de participer aux différentes actions de développement durable. Latufa Msa, coordinatrice ressource en eau à la FMAE – Fédération Mahoraise des Associations Environnementales, est intervenue sur la préservation de la ressource en eau. C’est le pôle ressource en eau de la FMAE qui vise à vulgariser, informer et sensibiliser le grand public sur la préservation des ressources en eau.
Voulant continuer à évoluer au sein de structures centrées sur la jeunesse et l’éducation populaire, un jeune Mahorais a vu ses espoirs douchés après avoir voulu suivre une formation dispensée par la Mifac (Mayotte ingénierie formation audit et conseil). Très critique envers celle-ci, Samir Moussa de Cavani rejette son expulsion au cours du mois dernier et a même pris un avocat pour porter l’affaire en justice.
C’est une mésaventure singulière qui arrive à Samir Moussa de Cavani, un jeune originaire du village de Choungui, dans le sud de l’île. Voilà des années qu’il évolue dans le mouvement de la jeunesse et de l’éducation populaire à Mayotte, enchaînant les formations, expériences, qualifications et diplômes (Bafa, CEMEA, BAFD, BPJEPS), avec le souci permanent de toujours aller de l’avant en améliorant ses compétences à chaque fois que cela est possible. C’est dans cette dynamique qu’il s’inscrit en avril 2022 à une formation de « DEJEPS-spécialité, animation socioéducative ou culturelle, mention développement de projets de territoires et réseaux ». Vous l’aurez compris, le rêve d’une bonne promotion sociale et professionnelle pour un jeune de 31 ans très investi dans le développement d’action éducative à Kawéni, qui voit son avenir tout tracé à travers cette opportunité. Ce diplôme d’État permet à son détenteur l’accès à un poste à responsabilité et un rôle de coordination de projet de territoire et d’encadrement d’une équipe éducative au sein d’une collectivité ou structure associative.
A l’issue de la phase de sélection (vendredi 15 et mardi 19 avril 2022) organisée à Tsingoni, 18 personnes (dont Samir Moussa) sont retenues pour cette formation qui doit durer de mai 2022 à septembre 2023. Celle-ci est dispensée par un organisme dénommé Mifac (Mayotte ingénierie formation audit et conseil, voir encadré). Elles ont été invitées à se regrouper, la première semaine à Ouangani, avant d’être redirigées dans les locaux de l’office des sports des 3CO (communauté des communes de l’Ouest), inadaptés en termes d’équipements pour une telle formation. Il leur a fallu attendre le mois de septembre dernier pour que les stagiaires intègrent les locaux définitifs de la structure à Tsingoni. Mais ce qui braque nos projecteurs sur ce centre de formation c’est un courrier (A/R) en date du 22 septembre 2022 relatif à une convocation du jeune Samir à un entretien préalable à une mesure disciplinaire prévu pour le vendredi 30 septembre à 10 heures, en application de l’article 19 du règlement intérieur de l’organisme de formation. A cette occasion, il se voit reprocher « des retards, rappels à l’ordre, remarques, absences … », et selon ses dires « des remarques invisibles (par lui), de comportements liés à une posture arrogante et hautaine ». En un mot, ladite posture le rendrait, aux yeux du dirigeant de la Mifac, inapte à exercer des responsabilités et un rôle de coordination.
Une procédure expéditive
Dans un courrier daté du 6 septembre, une décision de résiliation du contrat de formation, en violation totale de la procédure prévue dans l’article 19 du règlement intérieur du centre de formation, lui est notifiée. Que faut-il entendre exactement par ce qualificatif de « remarques invisibles, de comportements liés à une posture arrogante et hautaine » que Samir Moussa de Cavani rejette en bloc ? Droit dans ses bottes, celui-ci a rejeté de tels faits durant son entretien du 30 septembre 2022 alors que le courrier est très explicite sur ce point, soulignant « d’autre part, que vous n’avez pas été en mesure de nous convaincre pour vous donner une énième chance de poursuivre la formation, de part la sincérité de vos arguments et vos propos ».
Le jeudi 1er septembre, il se voit refuser l’accès à la formation. Selon lui, la principale raison de son expulsion de ce cursus au coût exorbitant de 10.105 euros par personne (payée par le conseil départemental en faveur de douze demandeurs d’emplois, et par le secteur privé ou des structures d’employeurs au profit six salariés) serait sa grande connaissance des milieux de la jeunesse et de l’éducation populaire et des expériences déjà acquises au travers d’autres formations. En effet, celles-ci lui auraient permises, à maintes reprises, de faire à ses camarades, dans le cadre unique d’échanges pédagogiques, des observations peu flatteuses sur l’organisation interne quotidienne du centre de formation. Il pointe « la non-pertinence » de certains sujets de formation ou encore le recours à des méthodes non appropriées dans l’éducation populaire. A l’inverse, il aurait relevé des interventions de grandes qualités d’intervenants externes à la Mifac. Samir Moussa de Cavani dénonce la décision conduisant à son éviction de la formation, décision prise selon lui bien en amont de l’entretien du 30 septembre dans la mesure où les retards et absences injustifiés seraient légion dans l’organisme, et où un grand nombre de stagiaires auraient en réalité « un lien d’amitié, si ce n’est de parenté direct ou indirect, avec les dirigeants » de la structure.
« Il y a parmi les dix-huit stagiaires de la promotion, des personnes hors cadre, des jeunes à peine sortis du lycée, auxquels l’on cherche simplement à attribuer par complaisance un diplôme prestigieux », martèle ce dernier, qui a engagé un avocat pour porter l’affaire devant la justice afin de demander réparation.
Silence radio du côté de la Mifac
L’examen approfondi de l’article 19 du règlement intérieur de Mifac démontre en effet que la procédure disciplinaire engagée contre Samir Moussa n’a pas respecté certaines règles édictées. Par ailleurs, toutes nos tentatives d’obtenir la version de l’organisme sur cette affaire sont restées vaines. Un rendez-vous téléphonique fixé à mardi 16 h s’est transformé en un blocage systématique de nos appels répétés. Autre curiosité, plusieurs stagiaires désireux de témoigner sous couvert de l’anonymat se sont tous rétractés au dernier moment, ou répondent aux abonnés absents.
La Cadeéma (Communauté d’agglomération Dembéni-Mamoudzou) a reçu une aide de 460 000 € de la part du Loto du Patrimoine pour financer les travaux de réhabilitation de l’ancienne usine d’Hajangoua.
L’un des plus anciens domaines sucriers de Mayotte sera bientôt réhabilité pour devenir un musée et un lieu de visite. Le Loto du Patrimoine vient d’accorder une aide de 460 000 € à la Cadéma pour financer les travaux.
Inscrite au titre des monuments historiques, l’usine d’Hajangoua, créé en 1870, accueillera bientôt un musée et des visites guidées. C’est l’un des plus anciens domaines sucriers de Mayotte qui s’étend sur 702 hectares. Ici, les travailleurs cultivaient jusqu’à 95 hectares de canne à sucre. Abandonné par ses propriétaires en 1898, le site a ensuite été mis en vente en 1902. A cette époque, il arborait une bambouseraie qui subsiste aujourd’hui et une cocoteraie qui a été remplacée par les bananiers. Pour la Cadéma, « ce patrimoine de l’industrie coloniale raconte la mémoire des premières familles installées à Mayotte, telle que celles des Marot ou des Avice ». Pour la collectivité, l’idée est donc de transmettre la mémoire de ce lieu en revalorisant ce site et en faisant de l’usine « une référence du patrimoine industriel de l’île. »
L’objectif du projet est aussi d’associer les habitants du village dans le réaménagement de l’usine sucrière.
Une enveloppe de 460 000 € pour les travaux
La communauté d’agglomération envisage de réaliser sur place un parcours balisé retraçant l’histoire de ce lieu. Pour ce faire, le Loto du Patrimoine lui octroie une aide 460 000 euros pour financer la totalité du projet d’aménagement. L’idée : valoriser les ruines de l’usine mais aussi la végétation qui l’entoure. Un chemin piétonnier sera aménagé autour des vestiges, ainsi que dans le verger et la bambouseraie. L’objectif est aussi d’associer les habitants du village et de valoriser l’artisanat local. Des projets d’hébergement et de petite restauration, portés par des villageois, sont d’ores et déjà à l’étude.