Les habitants de Petite-Terre ont vécu plusieurs problèmes d’alimentation en eau, au cours du week-end. Le premier, dès vendredi soir, est « une restriction de la consommation de l’eau pour la préparation des aliments et boissons pour cause de suspicion de pollution d’un captage d’eau brute ». La société Mahoraise des eaux (SMAE) a indiqué que des anguilles mortes ont été découvertes au voisinage de la prise d’eau sur le captage de Gouloué (huit mètres-cubes d’eau/heure), à Mamoudzou. « Ce captage a été isolé et n’apporte plus d’eau brute à l’UP de Mamoudzou », précisait le délégataire. Petite-Terre, mais également le village de Mamoudzou, Convalescence, Cavani sud, étaient concernés par la restriction.
Mais dans la journée de samedi, la situation ne s’est guère améliorée pour les Petits-Terriens avec une coupure annoncée pour 18h, à Pamandzi et Labattoir. « La Mahoraise des Eaux informe ses usagers que les niveaux des réservoirs de Petite-Terre sont trop bas pour assurer une distribution normale. Ceci nous oblige à faire une coupure, aujourd’hui à partir de 18h, pour permettre le remplissage de ces réservoirs », confirmait la filiale de Vinci. La remise en eau était programmée pour dimanche matin, à partir de 6h.
Dans le Nord-est, c’est la commune de Koungou qui a vu son approvisionnement interrompu dans la soirée de vendredi à samedi matin à cause des réservoirs de tête « trop bas pour assurer une distribution normale ».
L’équipe mahoraise a été sèchement battue (8-1), samedi après-midi, au cours du septième tour de la Coupe de France. Rapidement submergés par la formation professionnelle du FC Annecy (Ligue 2), les Diables noirs ont vu très tôt qu’ils allaient devoir courir après le ballon. Ils ont résisté à quelques attaques, mais ont dû rapidement abdiquer à la dixième minute sur une frappe d’Ahmed Kashi et une faute de main de Kami Abdou. Un cafouillage à la 24ème minute a permis à Vincent Pajot de doubler la marque. Si « Lastik » Fahdul a réussi à marquer le seul but mahorais sur une échappée solitaire (29e), deux autres buts savoyards étaient marqués sur penalty par Moïse Sahi (34e), puis un autre de Pajot (45e) avant le coup de sifflet. L’ancien joueur de Ligue 1 s’est même offert un coup de chapeau (65e) en deuxième période. Les joueurs de Djamaldine « Djamal » Ali ont alors complètement laissé la partie aux métropolitains, Moïse Sahi (71e) et Zakaria Bengueddoudj (84e, 88e) clôturant le score.
Le format de la Semaine de l’environnement a beau être une nouveauté, les Trophées de l’environnement se sont déroulés dans un format des plus classiques, ce samedi soir, à Kawéni. Sept personnes, structures associatives ou collectivités ont reçu des récompenses pour leur engagement et leurs actions dans un domaine si important à Mayotte.
Le podium dans le jardin et à deux pas de la mangrove était tout indiqué cette année pour cette quatrième édition des Trophées de l’environnement. La Somapresse, la société éditrice de Mayotte Hebdo et Flash Infos, récompensait, ce samedi soir à Kawéni, ceux qui font le Mayotte de demain sur le plan environnemental. « On a appris cette semaine que la forêt mahoraise perdait 150 hectares par an. La décennie d’avant, c’était 300 ha/an. Ça a évidemment un impact important sur les ressources en eau, sur le lagon qui s’envase. L’île prend des claques. Il y a besoin de plein de bonnes volontés, d’énergie, de financements, d’associations, de scolaires, de gens qui s’investissent. C’est ce qu’on essaye de mettre en avant avec les Trophées », déclare en préambule de la soirée, Laurent Canavate, le directeur de la Somapresse. Sept seulement ont pu repartir avec un trophée (voir ci-dessous), mais de nombreuses initiatives ont pu connaître un coup de projecteur via cet événement. Stéphan Aimé, du cabinet d’architectes Tand’M, qui a été récompensé pour ces constructions en plastique recyclé, rappelle qu’ils vont « essayer de faire venir les machines à Mayotte pour valoriser les déchets produits ici et qu’on voit sur nos plages. L’idée est de les ramasser et d’en faire un produit de construction ». « Merci à tous ceux qui aiment cette île, car c’est grâce à ces gens-là qu’on peut travailler », ajoute-il.
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L’association Nayma, qui organise des chantiers de ramassage des déchets notamment,
L’Association pour le développement durable de Passamaïnty (Adedupass) a été la première récompensée dans la catégorie Eaux et rivières.
Houlam Chamssidine, le président de Mayotte Nature Environnement, est le lauréat de "la personnalité de l’année".
Le recteur de l’Académie de Mayotte, Gilles Halbout, a remis le prix dans la catégorie Éducation au CUFR.
Stéphan Aimé, architecte co-gérant de Tand'M, gagne le trophée
Entreprise. A sa gauche, Yann Le Bigot, le directeur délégué de l'Ademe
(Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie).
La cérémonie de cette quatrième édition a eu lieu à Kawéni, samedi soir.
Le directeur de la Somapresse, Laurent Canavate, et Rachadi Saindou, le président de la Communauté
d’agglomération Dembéni-Mamoudzou (Cadéma).
Les associations en première ligne
Association pour le développement durable de Passamaïnty (Adedupass), Mayotte Nature environnement (MNE), Nayma, Art.Terre dans la liste des lauréats, les associations ont toutes leurs places au milieu des remettants tels que le Sidevam (syndicat intercommunal d’élimination et de valorisation des déchets de Mayotte) ou Électricité de Mayotte. Houlam Chamssidine, le président de MNE, a d’ailleurs été très ému au moment de recevoir le trophée de la personnalité. « Ce trophée, je le dédie à toutes les associations, à tous les acteurs qui œuvrent derrière la lumière. L’environnement, c’est quelque chose qui nous concerne tous. Notre île est jolie, on a tous l’idée de transmettre un peu plus de 10% de ce que nos aînés nous ont légués », défend ce militant associatif depuis une vingtaine d’années.
Les lauréats de ces quatrièmes Trophées de l’environnement
Catégorie Eaux et rivières : Association Ade du Pass. Éducation : Centre universitaire de la formation et de la recherche. Entreprises : le cabinet d’architectes Tand’M. Transition énergétique : l’association Art.terre. Associations : Nayma. Collectivités : Communauté de communes du Sud de Mayotte. Personnalité : Houlam Chamssidine, le président de Mayotte Nature Environnement.
Lundi 31 octobre, à partir de 20 h, maoulida chengue en hommage à Zéna M’Déré, place des congrès à Pamandzi.
La cheffe de file du mouvement des Chatouilleuses est décédée le 27 octobre 1999. Pour les 23 ans de sa mort, un maoulida chengué est organisé, ce lundi à Pamandzi, où elle habitait. L’occasion de revenir sur ce mouvement qui a marqué l’histoire de Mayotte.
« Le combat a véritablement démarré le 6 juillet 1966 », rappelle Mariata Bacar. Cette habitante de Petite-Terre était proche de Zéna M’Déré. Ce jour-là, la cheffe de file du mouvement des Chatouilleuses rencontrait le président du Conseil de gouvernement des Comores, Saïd Mohamed Cheikh, après le transfert de la capitale de Dzaoudzi à Moroni (Grande Comore). Zéna M’déré protestait, au nom des femmes, contre l’intégration de l’île à l’archipel des Comores et contre l’indépendance de Mayotte, qui en aurait découlé.
Cette figure du mouvement, habitante de Pamandzi, est décédée le 27 octobre 1999. Pour lui rendre hommage et célébrer l’anniversaire de sa mort, un maoulida chengué est organisé à Pamandzi, ce lundi 31 octobre. « Tous les habitants de Mayotte sont conviés », précise Moustadirani Achirafi, responsable événementiel de la mairie de Pamandzi. « L’idée est de réunir les anciennes chatouilleuses et de rendre hommage à ce mouvement. » 300 à 500 personnes sont attendues pour l’occasion.
Encercler les hommes politiques
Selon Mariata Bacar, Zéna M’Déré s’est imposée comme cheffe du mouvement car elle souhaitait un combat pacifique, sans insulte, ni arme. D’où la technique des « chatouilles », qui consistait notamment à encercler les hommes politiques comoriens pour les « chatouiller » et les faire craquer. Mais ce combat a malgré tout été violent. « Si nous l’avions mené principalement avec des chatouilles, croyez-moi nous aurions été battus. Face à nous, se dressaient des Comoriens bien décidés à s’accaparer Mayotte, c’était eux qui détenaient le pouvoir, les fusils et les grenades. Comme nous n’étions pas armées par rapport à nos adversaires, souvent on y allait au culot. Il n’y avait que des femmes, les hommes avaient trop peur : s’ils bougeaient, ils perdaient leur travail ou se retrouvaient emprisonnés », racontait l’ancienne chatouilleuse, Sidi Echat, interrogée par Mayotte Hebdo en 2011.
Salama Allaoui et Anrafa Allaoui, deux habitantes de Petite-Terre, ont elles aussi fait partie du mouvement. « Nous étions très jeunes », raconte Salama, qui ne connaît pas son âge mais s’approche des 90 ans. A l’époque, les deux femmes avaient pour mission d’être « messagères ». « Il y avait très peu de moyens de communication. Nous étions parfois obligés d’aller jusqu’à Mtsamboro à pied pour informer les combattantes de la tenue d’une réunion en Petite-Terre afin d’organiser les prochaines actions », se souvient Anrafa Allaoui, 76 ans. Selon elles, le mouvement était massif. « Toutes les femmes des villages, partout à Mayotte en faisaient partie. » Le noyau dur des Chatouilleuses était composé d’une centaine de femmes, qui étaient rejointes par des sympathisantes lors des visites des représentants du gouvernement à Mayotte.
Des Chatouilleuses empoisonnées et mutilées
Pour les deux femmes, cette période reste toutefois un traumatisme. « Nous n’avions rien à manger », assurent-elles. « Les Comoriens venaient et pillaient tout ce qu’il pouvait : tout ce que cultivaient les Mahorais, mais aussi les tracteurs et le matériel sur place. » Sans parler des moyens de tortures. « Des produits chimiques étaient déversés sur les jambes des Mahorais, mais aussi dans la bouche, ça leur coupait les gencives », assure Anrafa Allaoui, âgée de 76 ans. Certaines Chatouilleuses auraient aussi été mutilées. Elles auraient perdu leurs mains voire la vie. Le 13 octobre 1969, Zakia Madi, est notamment morte lors d’un affrontement entre partisans et adversaires de l’indépendance. De leurs côtés, les femmes « maltraitaient les militaires, les gendarmes et les élus jusqu’à ce qu’ils craquent », indique Enlaouya Halidi, une habitante de Petite-Terre. Aujourd’hui, les Chatouilleuses ne seraient plus qu’une poignée. « A Petite-Terre, on en compte à peu près cinq. Même si d’autres femmes sont présentes un peu partout à Mayotte », assure Salama Allaoui.
Alain Kamal Martial ne décolère pas contre les responsables politiques mahorais qui ont oublié la date anniversaire du décès de l’icône du combat pour « Mayotte française », la vénérable Zéna Mdéré. Il fustige ceux qui utilisent son effigie et se revendiquent de son héritage juste le temps d’une campagne électorale, mais ne font jamais rien pour honorer sa mémoire et perpétuer son message auprès des jeunes générations.
Le jeune auteur (et historien) mahorais a décidé de pousser « un coup de gueule » en cette fin de semaine. Vendredi matin, il faisait le constat amer qu’aucune autorité ou institution locale n’avait organisé la veille, jeudi 27 octobre 2022, une quelconque manifestation pour célébrer la date anniversaire de Zéna Mdéré dont le combat a abouti à la départementalisation de Mayotte. « L’histoire d’un territoire est en soi le canal des références et des valeurs qui constituent la table des biens selon Munch, nos références indiscutables qui, à la fois, nous unissent et que nous défendons ensemble. Pour nous les Mahorais, il y a la figure de Zéna Mdéré, laquelle symbolise l’histoire française et francophile de Mayotte, le Mouvement Populaire Mahorais et tout ce qu’elle laisse en héritage plus qu’une autre soroda, chatouilleuse ou femme leader ». A Alain Kamal Martial de rappeler que la grande dame reste avant toute chose et aux yeux de tous dans le département la porteuse de trois slogans, les plus rependus dans notre mémoire collective : « Karivéndzé » (nous n’en voulons pas), « Rahachiri » (nous sommes vigilants) et « nous voulons rester Français pour être libres ». Il souligne que ces slogans qui ont un sens profond et constituent selon lui l’héritage de Zéna Mdéré (pour les Mahoraises et les Mahorais) et interroge en même temps, sont-ils utilisés actuellement à bon escient ? Par qui ? Pourquoi ? Et d’ajouter, avec certitude, qu’il n’y a pas plus grand héritage léguée par cette icône que la date anniversaire de sa mort. Puisque c’est cet événement là qui la sacralise aux yeux de la population et qui fait d’elle une « héroïne, dame du peuple, guide et mère d’un peuple ». A l’auteur de demander des comptes aux dirigeants du territoire « qu’avons-nous transmis hier 27 octobre 2022 à nos enfants, aux écoliers ? Avons-nous mentionné cette date sur nos calendriers, dans nos agendas ? Avons-nous modifié nos habitudes quotidiennes, consacré un peu de notre temps aux jeunes envers lesquels nous avons une mémoire à perpétuer ? » Il porte un jugement sévère sur ce qu’il considère être un tort collectif, un manque de considération à l’égard d’une personne qui a consacré son énergie à nous défendre. Selon lui nous (les Mahorais) avons mal compris notre histoire et le sens des trois slogans qui ne sont plus utilisés que durant les campagnes électorales, et seulement pour se valoriser soi-même …
Faire du 27 octobre un jour férié à Mayotte
Alain Kamal Martial fustige tous ceux qui se font élire avec le turban aux couleurs de la grande dame, de ses slogans, et de la petite lumière, ceux qui ne font rien une fois élus pour entretenir sa mémoire et vulgariser son héritage auprès des générations nouvelles. Dans son propos, comprendre le slogan « Rahachiri », c’est s’astreindre à une vigilance de tous les jours, de tous les instants, car la table des biens des Mahorais représente le « mal » chez leurs voisins (Comoriens). Outre le refus d’une politique qui aurait orienté Mayotte vers certaines valeurs qu’elle ne partage pas, la décision de Zéna Mdéré d’assoir la « matri cité » (mère et ville) sur le territoire est à traduire par un espace de citoyenneté à travers les valeurs d’une bonne éducation, une santé essentielle et un bien vivre économique dans un projet de développement de l’humain impossible à avoir dans un sous-développement chronique, une instabilité politique et une pauvreté de masse caractéristiques de l’État comorien actuel. « Penser à Zéna Mdéré, c’est penser tout le temps à la population mahoraise et la servir dans sa globalité, pour le bien collectif et non dans l’individualité », estime l’auteur, qui n’hésite pas à critiquer les femmes qu’il accuse de vouloir s’approprier la philosophie de l’icône alors qu’elle est ouverte à tous, n’a jamais été un combat de sexes ou de genres. Il milite pour la création d’une société (nouvelle) autour de l’image de Zéna Mdéré qui s’engagerait à servir les Mahorais. Des nouveaux serviteurs du peuple qui peuvent « porter des pantalons ou des salouvas, être égaux en tout, être plus méritants et s’investir d’avantage que d’autres dans la perpétuation de son œuvre ». L’homme de lettres revendique 30 ans de militantisme, d’un travail conséquent prenant appui sur la matri cité, la femme, un projet. Ce travail a abouti en 2020 sur un opéra-shengué (une pièce de théâtre), intitulée « Zakia Madi, la Chatouilleuse », une manière de mettre en scène les idées de Zéna Mdéré au travers de l’histoire d’une jeune femme assassinée pour avoir défendu les valeurs qu’elle porte. Il explique que cette réalisation vise à faire comprendre l’héritage idéologique et philosophique de cette dernière pour fédérer autour de son combat malmené au gré du temps, par l’argent, les divisions et les intérêts personnels ; dont les effets éloignent les Mahorais de cet héritage collectif. Il estime que cet héritage doit se traduire par une politique culturelle volontariste, un enseignement aux enfants dans les écoles de la République mais aussi dans l’école de la rue, y compris aux enfants clandestins, plutôt que de laisser les ennemis de Mayotte leur inculquer des valeurs contraires aux intérêts du territoire. « Il n’y a que de cette façon qu’ils pourront respecter l’idéal de Zéna Mdéré et Mayotte, qu’ils pourront, à terme, s’approprier l’identité mahoraise ».
Pour finir, Alain Kamal Martial annonce qu’il va s’engager dans une action visant à imposer Zéna Mdéré, qui n’était pas politicienne, dans l’histoire de notre territoire et à la faire intégrer dans la longue liste des grandes figures de l’histoire de France, aux côtés de Victor Schœlcher, Aimé Césaire et d’autres, qui sont enseignées aux écoliers français. Il souhaite que la date du 27 octobre soit déclarée jour férié à Mayotte avec une large diffusion des photos de l’icône de Mayotte française auprès des jeunes générations.
Une histoire toujours célébrée aujourd’hui
Le collectif des citoyens de 2018 a été créé dans le village de Hagnoundrou (commune de Bouéni) dans le but de rassembler les anciens capables de rappeler à tous l’esprit de Zéna Mdéré, en dehors de toute logique partisane, de partis politiques ou d’associations loi 1901. Cette création a été suivie de la rédaction d’un mémorandum à Dembéni, un travail collectif destiné à préserver l’héritage philosophique de la Chatouilleuse des intérêts individuels et visées personnelles, avec pour unique option que d’apprendre à connaître cette personnalité et sa philosophie dans un espace de dialogue entre Français de Mayotte et d’ailleurs, autour de l’histoire de France et de Mayotte, de sorte que personne ne puisse et ne doit chercher à remplacer Zéna Mdéré dans l’histoire future de l’île. Elle doit être célébrée, commémorée par toute la population assise sur le trône de l’histoire contemporaine de Mayotte, avec des disciples, des adeptes et adhérents.
Près d’une quarantaine de spécialistes de la formation professionnelle ont assisté à ce premier forum de ce type.
A Mayotte, ce ne sont pas les candidats qui manquent, mais les qualifications. La cité des métiers a donc organisé son premier forum de la formation professionnelle, à la MJC de M’Gombani, ce jeudi.
Zafalda reste un peu à l’écart, encore intimidée. Cette habitante de Doujani s’est rendue ce jeudi matin, à la MJC de M’Gombani. Davantage que chercher un boulot, celle-ci voudrait trouver une formation en lien avec la garde d’enfants. Pour cette première, une quarantaine de structures ont répondu à l’invitation de la cité des métiers. « On a l’habitude d’organiser le forum des métiers. Il y a toujours du monde, mais le problème, c’est qu’il y a souvent un manque de qualifications », a constaté Abdou, conseillère d’insertion et coordinateur à la cité des métiers. Pour traiter le problème à la source, la cité des métiers a donc décidé d’organiser ce forum de la formation professionnelle. Des centaines de personnes, dont les plus jeunes sont en classe de troisième, y participent. Sur la forme d’entretiens, ils sont renseignés sur la durée, le coût et les opportunités de telle ou telle formation. La Caisse de sécurité sociale de Mayotte, le service militaire adapté (SMA) ou l’Institut de soins infirmiers sont, par exemple, présents pour expliquer ce qu’ils proposent. « Je voulais devenir infirmier, mais je ne sais plus trop. Ça a l’air difficile », constate Ibrahim, élève dans la classe de 3e Préparation des métiers au collège de Pamandzi.
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Abdou est conseiller d’insertion et coordinateur de la cité des métiers.
L’initiative était destinée aux élèves à partir de la 3e et aux demandeurs d’emploi.
Un accompagnement pour les entrepreneurs
En proposant aux structures de participer au forum, la cité des métiers leur permet de se faire connaître sur l’île. Elles sont multiples certes, mais ce sont souvent les mêmes qui sont proposées, regrette Abdou. Les cours d’alphabétisation, par exemple, sont sans cesse proposés. Le conseiller d’insertion mise davantage sur l’accompagnent des entrepreneurs. En effet, si beaucoup de monde à Mayotte espère un jour lancer son entreprise, les démarches administratives à effectuer peuvent facilement réfréner les envies.
« Il y a beaucoup de maçons qui sont venus pour savoir comment créer leurs entreprises », confirme le conseiller d’insertion. « On les oriente vers des structures d’accompagnement comme Oudjerebou. »
Vendredi, environ 410 élèves de l’école élémentaire de l’école Vahibé 2, en partenariat avec les parents et la Fédération des Associations de Vahibé (FAV), ont chaussé leurs baskets pour courir en faveur d’ELA (association européenne contre les leucodystrophies). Les leucodystrophies sont un ensemble de maladies génétiques affectant la myéline du système nerveux central. Celle-ci constitue la substance blanche du cerveau et de la moelle épinière.
Dans le cadre de cet événement appelé « Mets tes baskets et bats la maladie », les élèves de la commune ont réalisé le parcours après avoir chantonné : « On n’est pas si différents, en fauteuil, mais vaillants ».
Du magasin Jumbo score de Majicavo au comité de tourisme, à Mamoudzou, ils étaient plus de 1.000 à fouler le bitume sous un temps un peu lourd, ce dimanche matin. L’Association mahoraise pour la lutte contre le cancer (Amalca) avait décidé d’être conciliante en acceptant des retardataires malgré la fermeture des ventes (bracelet rose et t-shirt blanc pour dix euros) quelques jours avant. Trois bus ont conduit les marcheurs et quelques coureurs sur la ligne d’un départ donné à 8h30. Au comité de tourisme, outre des sacs et de l’eau remis aux participants, ces derniers ont pu danser sur des chorégraphies et s’envoyer de la peinture rose, symbole de ce mois dédié à la sensibilisation au dépistage du cancer du sein.
Les Diables noirs, ici en préparation à Clairefontaine, s'attendent à un rencontre compliquée face aux joueurs professionnels d'Annecy (Ligue 2).
Est-ce que les Diables noirs feront mieux que les Jumeaux de M’zouasia [l’équipe du sud de Mayotte a atteint les 32emes de finale la saison dernière] ? Ce sera sans doute plus compliqué. Pour ce septième tour de Coupe de France, Combani se retrouve d’ores et déjà face à une équipe de Ligue 2, en l’occurrence le FC Annecy, l’actuel seizième.
Artisan de l’exploit mahorais l’an dernier, Djamaldine « Djamal » Ali espère le réitérer ce samedi 29 octobre, à 17h. Mais pour cela, le capitaine Marius, les attaquants Chamoux et Lastik devront de nouveau être réalistes devant le but (ils en ont marqué cinq à l’AS Rosador de Passamaïnty en finale régionale) s’ils veulent avoir une chance sur le terrain du Parc des sports d’Annecy (entrée gratuite).
En attendant la rencontre, les Diables noirs ont pu profiter du cadre idyllique du centre d’entraînement de Clairefontaine, le camp de base de l’équipe de France, pour se préparer.
Opposés à la mise en place d’une quatrième année d’internat en médecine générale, les internes du centre hospitalier de Mayotte ont décidé de se mettre en grève à partir de ce vendredi (voir Flash Infos du jeudi 27 octobre). « Depuis ce vendredi 28 octobre, à 8h, suite à l’appel à la grève au niveau national, seize internes sur les 35 présents au CHM se déclarent grévistes, dont onze au service des urgences », prévient la direction du CHM.
« Cette situation génère des difficultés de fonctionnement au sein du CHM. Une réunion de crise s’est réunie [jeudi matin] et il a été décidé de déclencher le niveau 1 du plan de gestion des tensions hospitalières et des situations sanitaires exceptionnelles. En fonction de l’évolution de la situation, toute nouvelle mesure sera communiquée au personnel et à la population. »
La grève devrait se limiter à ce week-end. Au cours de la semaine prochaine, l’année se finissant pour eux, il y aura une rotation des équipes d’internes sur l’île.
En vue d’une incorporation et affectation en métropole, le SATPN (service administratif et technique de la police nationale) de Mayotte organise au titre de l’année 2022, un recrutement exceptionnel de policiers adjoints. L’incorporation en École de Police se fera en métropole et l’affection selon le département métropolitain de votre choix.
Les inscriptions ont débuté lundi et seront possibles jusqu’au vendredi 04 novembre. L’avis de concours et les dossiers de candidature sont disponibles sur le site de la préfecture de Mayotte et sur le site www.devenirpolicier.fr
Dans sa volonté de prévenir et d’agir contre l’illettrisme, la Ligue de l’Enseignement organise, pour une huitième édition, Soma Usomedzé : une journée d’ateliers visant à réunir bénévoles associatifs et enfants autour des enjeux de l’illettrisme. Cette année, et suite à 12h de formation, les bénévoles associatifs vous emmènent découvrir l’histoire de M’tsamboro par le prisme romanesque des capes et épées. Ce sont cent enfants venus des quatre coins de Mayotte qui s’attèleront à retrouver le trésor volé au roi Mwoilimu M’boro, roi fondateur de Mtsamboro, grâce à diverses animations imaginées par les bénévoles.
Journée officiellement prévue le 10 septembre, la Ligue de l’Enseignement a obtenu une dérogation afin de réunir le plus de bénévoles possibles et d’organiser l’événement dans des conditions optimales. Elle se déroulera donc le samedi 29 octobre à la Maison France Service d’Hamjago, à partir de 8h.
La Communauté de Communes du Sud et les communes de Bandrélé, Bouéni, Chirongui, et Kani-Kéli, ont le plaisir d’annoncer le prochain marché agricole et d’artisanat du Sud, ce samedi 29 octobre à
Majimeouni (commune de Bouéni). Dans une démarche de valorisation des producteurs et artisans du territoire, les collectivités du Sud organisent des marchés évènementiels. Ces marchés sont co-financés par la CCSud et l’ANCT et organisés de manière collaborative, avec l’intercommunalité et les communes, et grâce aux exposants du Sud. Le prochain marché se déroulera ainsi au carrefour de Majimeouni le samedi 29 octobre de 8h à 13h.
Comme à chaque marché, vous trouverez de nombreux exposants et produits locaux ; fruits, légumes, plantes, sel et épices… des produits d’artisanat ; décoration, ustensiles de cuisine, broderies… et des produits de restauration traditionnelle ; plats, jus, gâteaux, achards. Pour ce marché de fin de Ramadan, il y aura également des habits et tissus. Les exposants vous proposeront une diversité de produits pour préparer la fête de l’Aïd.
Pour plus d’informations, rendez-vous sur la page Facebook de la CCSud @ccsud.mayotte. Ou par mail en vous adressant au Service Développement des Activités Economiques à economie@ccsud.yt
L’association Hippocampe 976 participe depuis le 24 et jusqu’à ce samedi 29 octobre 2022 à la manifestation « Culture du monde 2022 » organisée par la ville d’Aurillac dans le Cantal. De de fait, afin de favoriser l’échange culturel à l’échelle nationale et de promouvoir la culture mahoraise à travers diverses animations, avec 16 jeunes de 12 à 17 ans de la commune de Kani-kéli, l’association a participé à cet évènement et présenté plusieurs activités dont un jeu d’odorat ludique, permettant aux jeunes d’explorer des senteurs bien distinctes, dont la vanille, l’ylang ylang, doua, Convava, Mdarasini, ainsi que leur utilisation, la course de pneus, qui est l’événement sportif et culturel emblématique de l’île de Mayotte, des danses traditionnelles mahoraises et des ateliers cuisines traditionnelles mahoraises.
Les villes d’Aurillac et Kani-Kéli, ainsi que la Drajes de Mayotte, ont apporté un soutien financier au projet.
Dans la continuité de l’installation du Conseil national de la refondation par le président de la République le 8 septembre à Marcoussis, et du lancement de son volet « santé » par le ministre de la Santé et de la Prévention, le 3 octobre au Mans, l’ARS Mayotte organise ce samedi, à la MJC de Combani (8h-12h), un grand débat sur l’accès aux soins à Mayotte et l’organisation territoriale de la santé.
Comment mieux répartir l’offre en santé sur le territoire ? Quels seraient les besoins prioritaires en santé identifiés au niveau du village ? de la commune ? de l’intercommunalité ? Quelles sont les difficultés rencontrées aujourd’hui dans l’accès aux soins, et quelles solutions pour y pallier ? Ces échanges, ouverts à tous, devront permettre d’identifier les difficultés rencontrées par les habitants de Mayotte, et d’imaginer collectivement des solutions concrètes permettant notamment d’améliorer la santé des Mahorais et de réduire les inégalités.
Thierry Suquet, préfet de Mayotte, Olivier Brahic, directeur général de l’Agence régionale de santé de Mayotte, Madi Moussa Velou, vice-président du conseil départemental, Ymane Alihamidi-Chanfi, directrice générale de la Caisse de Sécurité Sociale de Mayotte et Jean-Mathieu Defour, directeur général du centre hospitalier de Mayotte (CHM).
Le Réseau Halo informe l’ensemble des usagers, que suite aux incidents survenus ces derniers jours, certains conducteurs ont déclenché leur droit de retrait à partir de ce jeudi. Des fortes perturbations seront à prévoir, plus particulièrement dans la zone Cadéma (Communauté d’agglomération de Dembéni-Mamoudzou). Le délégataire du Département prévient « qu’il nous tiendra informés dès la reprise du service ».
Avant les vacances de la Toussaint, de nombreux droits de retrait ont déjà eu lieu à cause de la recrudescence des dégradations et d’agressions dans la zone nord de Mayotte.
L’association Amalca, dont la coordinatrice est Faouzati Moussa et la présidente Nadjlat Attoumani, possède depuis cette année un local dans le quariter M’Gombani, à Mamoudzou.
Le mois dédié à la sensibilisation au dépistage du cancer du sein touche à sa fin. Ce dimanche, l’événement Run to live, une marche de cinq kilomètres entre le Jumbo Score de Majicavo et la place de la République à Mamoudzou, clôt les événements organisés par Amalca (Association mahoraise pour la lutte contre le cancer). Bilan d’Octobre rose avec sa présidente, Nadjlat Attoumani.
Flash Infos : Vous sortez d’un gros mois d’activités. Quel bilan pouvez-vous déjà en tirer ?
Nadjlat Attoumani : On avait décidé d’organiser des événements avec l’Asca (association de soignants contre le cancer). Il y en a eu six en tout dont une conférence, un madjilisssi, une vente de charité et la Semaine rose au centre hospitalier de Mayotte. Ça s’est bien passé. Cette année, on a choisi de faire de la sensibilisation à travers des manifestations culturelles. La conférence a très bien marché, il y avait beaucoup de personnes présentes, des questions de qualité. Le madjilissi a moins marché, malgré l’aide du conseil cadial. On voulait s’adresser aux hommes (N.D.L.R. 20% des cancers du sein concernent des hommes) et malheureusement, ils n’étaient pas nombreux ce jour-là.
F.I. : Ce dimanche, c’est la Run to live*. Depuis quand c’est complet ?
N.A. : On est arrivé à 1.000 ce jeudi. L’an dernier, en organisant la marche pour la première fois à Mamoudzou avec le Racing club, on était arrivés à 400. Il y avait beaucoup de frustrés, donc on a décidé de monter la jauge cette année en l’organisant avec la mairie de Mamoudzou. On ne savait pas trop à quoi s’attendre. En multipliant les points de vente sur toute l’île, il n’y avait pas beaucoup d’inscriptions. Mais quand on a tout rapatrié sur Mamoudzou, il y a eu un vrai engouement.
Les gens n’arrêtent pas d’appeler. On s’excuse de ne pas proposer plus de places, mais il faut du monde derrière. Avec les clubs locaux, on a une centaine de bénévoles, c’est le minimum.
F.I. : Quel est votre sentiment à l’approche de la fin d’Octobre rose ?
N.A. : On est très satisfaits. On est arrivés à faire passer notre message, à savoir qu’il faut se faire dépister. Il y a eu plus d’affluence dans les centres de l’association Rédéca. C’est bien, on veut que ça bouge, qu’il y ait une prise de conscience de la part de la population.
F.I. : Quelles sont les conséquences de ce mois pour l’association ?
N.A. : Il faut savoir que depuis 2019, on était des bénévoles. On faisait tout nous-mêmes. Puis des partenaires nous ont rejoints, on a pu avoir des subventions pour recruter, avoir un véhicule et trouver un local à M’Gombani. Ça nous permet de mettre en place des activités en lien avec l’objectif de l’association, à savoir l’accompagnement des familles.
F.I. : Et en termes d’adhésions ?
N.A. : Il y en a beaucoup, à chaque fois qu’on fait une action. Lors de la conférence par exemple, il y en a eu une trentaine. C’est bien, ce n’est pas négligeable financièrement (l’adhésion coûte dix euros). Mais après l’adhésion, très peu de gens s’impliquent. C’est souvent les mêmes qui participent aux événements et ce sont souvent des personnes qui sont concernées personnellement par la maladie.
Association mahoraise pour la lutte contre le cancer, les Vitrines de M’Gombani, bâtiment L21, rue Ali Ali Boto, à Mamoudzou. Contact : 06 39 72 07 20, page Facebook Amalca ou amalca976@gmail.com
*Run to live, dimanche 30 octobre, départ à 8h30 du Jumbo Score de Majicavo. Trois navettes amèneront les participants de Mamoudzou à Majicavo.
Tout au long de cette Semaine de l’environnement, Youssrah Mahadali a écouté les intervenants et animer les débats.
En marge de la remise des Trophées de l’environnement, ce samedi, la Somapresse a crée l’événement en organisant la Semaine de l’environnement dans les locaux de la Cadéma à Mamoudzou. Des conférences-débats portant sur différents sujets autour de cette thématique incontournable pour notre territoire se sont achevés, jeudi, avec la participation de spécialistes, universitaires, professionnels et associations. Animés avec maestria par Youssrah Mahadali, ces rencontres ont été pour les intervenants l’occasion de dresser un état des lieux et formuler des propositions concrètes. L’animatrice nous livre ses impressions au terme de ces quatre jours d’échanges passionnants.
Flash Info : Quelle est la genèse de cet évènement ?
Youssrah Mahadali : C’est une première pour Mayotte [N.D.L.R. L’organisateur, la Somapresse, a créé les Trophées de l’environnement dont la quatrième édition a lieu ce samedi] et un événement appelé à se renouveler dans l’avenir avec l’espoir d’une plus large adhésion du public. Contrairement aux élus locaux qui n’ont pu écouter ces échanges fructueux, les acteurs eux ont répondu présents tout au long de la semaine. Les thématiques abordées sont dans l’ère du temps et placent aujourd’hui Mayotte au même niveau que les autres territoires, même si notre île a quelque peu enregistré un retard à ce niveau. Les différentes interventions ont permis de dresser un état des lieux et formuler des propositions à mettre en pratique à travers des synergies sans lesquelles les projets ne pourront pas avancer. Je dirai que le bilan est plutôt bon, l’objectif de cette semaine de rencontres et d’échanges est atteint, il a démontré le besoin et l’importance d’un tel événement. Certes, Mayotte arrive en dernier dans ce mouvement, mais elle va pouvoir aller vite et même arriver en avance dans la mesure où elle a devant elle une page blanche à écrire.
F.I.: Quels ont été le temps forts de cette semaine de débats et d’échanges ?
Y.M. : Le format choisi (de comités restreints) a davantage favorisé des discussions que des débats proprement dits, il a fait ressortir beaucoup de questions, beaucoup de raisonnements entre le Mayotte d’avant et celle de demain. Le problème de la démographie a été omniprésent, faisant ressortir les besoins de la population en eau, espace, foncier et argent qui est le nerf de la guerre pour initier des projets. L’absence des élus locaux est à regretter dans la mesure où ils sont les premiers maillons des actions à développer au travers de ce qui ressort de ces échanges. Il y a énormément à faire pour sensibiliser le territoire sur ces problématiques environnementales, les questions liées à l’environnement intéressent davantage d’entreprises et d’acteurs qu’on ne le pense, ne serait-ce simplement que pour se conformer aux règlementations en la matière.
F.I.: Que faut-il retenir de cette première semaine de l’environnement à Mayotte ?
Y.M. : Le constat est que la population mahoraise est preneuse de toutes les propositions qui ont été formulées au cours de ces quatre journées d’échanges, elle est prête à avancer sur la trajectoire dessinée ici, elle a juste besoin qu’on lui fournisse les moyens pour le faire. On retiendra également la prédominance de l’eau, l’augmentation prochaine de la capacité de production et de stockage. En matière de forêt, les acteurs de l’agro-alimentation ont conscience de la nécessité de compenser les destructions constatées. Sur le plan énergétique, Mayotte se prépare aux mobilités douces et à la bascule dans les carburants verts en réponse aux attentes d’un proche avenir. Sur le plan de la sensibilisation, un travail conséquent est à réaliser avec les plus petits qui deviendront les meilleurs ambassadeurs de la défense de l’environnement grâce à l’implication du rectorat. Enfin, en matière de gestion des déchets, vers où veut-on aller ? La tendance à vouloir retirer pleinement aux anciens l’héritage des pratiques ancestrales (au profit des méthodes modernes) est à revoir. L’efficacité réside plutôt dans l’alliance des deux approches afin de responsabiliser tout le monde dans la récolte des déchets ménagères. Le bilan de cette semaine de l’environnement est donc assez positif, en tout cas, les idées sont là. Il va nous falloir attendre la deuxième édition de l’événement pour savoir si tous les projets esquissés ont abouti ou pas.
Stéphan Aimé, architecte co-gérant de Tand’M, présente les innovations en matière énergétique sur les derniers bâtiments construits à Mayotte.
Les tables rondes de la Semaine de l’environnement organisée par la Somapresse, ont pris fin ce jeudi. Au cours du thème développé dans la salle de conférences de la Cadéma, la transition énergétique, l’idée de réutiliser des matériaux comme la brique en terre crue a fait son apparition, le béton étant très énergivore.
Avant le début des constructions en béton, dans les années 1980 à 2000 à Mayotte, la Société immobilière de Mayotte (SIM) utilisait la brique en terre crue pour ces constructions. Pendant vingt ans, un savoir-faire avec des filiales de production se sont mises en place. Avec l’avènement des normes dans les dispositifs de construction, les édifices en béton ont pris le pas sur ce savoir-faire traditionnel. A l’heure de l’indépendance de production de matériaux, de la valorisation du terroir et de l’augmentation des coûts de l’énergie et du transport, la construction en terre est le futur de Mayotte. Dans ce qui a été la dernière table ronde de la Semaine de l’environnement, Melvyn Gorra, coordinateur de l’association Art.Terre, est notamment venu présenter la stratégie de relance de la filière terre localement. Dernièrement, la rédaction de règles professionnelles des blocs de terre comprimée (BTC) depuis cette année permet d’utiliser celle-ci dans les futures constructions.
C’est donc maintenant aux bailleurs, aux promoteurs ou encore aux acteurs de la construction de pousser au développement de cette filière mahoraise avec des commandes. Car la formation avec la validation des acquis des artisans et celle professionnelle sont déjà prévues. En couplant avec des fibres de bananiers ou encore avec la technique de construction en torchis, on peut réaliser tout type de bâtiment moderne comme le font de nombreux architectes européens. En outre, il est important de souligner que la qualité de la BTC Mahoraise est reconnue nationalement et internationalement.
Adopter le bioclimatisme, c’est parfois du bon sens
Et le progrès en matière environnemental dans le secteur du bâtiment ne s’arrête pas aux matériaux. Utiliser le vent pour se rafraîchir, se protéger du soleil avec du bardage, végétaliser les espaces pour la fraîcheur et le bruit, ces méthodes semblent être du bon sens. Connaissance des méthodes ancestrales ? Lowtech ? Stéphan Aimé, architecte co-gérant de Tand’M, explique les principes du bioclimatisme en zone tropicale.
Par exemple, le collège de Bouéni utilise déjà des brise-soleils correctement positionnés et une ouverture totale du fond des classes sur la végétation pour refroidir le bâtiment. Les utilisateurs sont conquis. Fort de cette expérience, le nouveau rectorat de Mayotte verra son bâtiment entièrement refroidit pas une légère brise provoquée par un puits de ventilation naturelle centrale. Sur l’île des possibles, où tout est à construire, c’est notamment grâce au courage des maîtrises d’ouvrages que des bâtiments à faible émissions peuvent voir le jour !
Cité à plusieurs reprises et mis en cause par l’actuel trésorier de la Chambre des métiers et de l’artisanat (CMA) dans le Flash Infos n° 5317 en date du mardi 11 octobre, Jean-Denis Larose tient à réagir contre les graves accusations de malversations financières supposées dont il a fait l’objet. L’homme rappelle qu’il a, à son actif, 24 exercices comptables que ce soit à la Chambre professionnelle tout d’abord, puis à la Chambre des métiers depuis 2006, et qu’il n’a jamais fait l’objet de la moindre observation des quatre commissaires aux comptes qui s’y sont succédé.
Dans un entretien qu’il a accordé à notre rédaction, l’ancien secrétaire général de la Chambre des métiers et de l’artisanat (CMA), Jean-Denis Larose a tenu à répondre point par point sur toutes les accusations portées à son encontre (voir Flash Infos du 11 octobre). Ainsi, il explique qu’il n’a jamais « refusé toute touche de modernité proposée par CMA France en vue d’une harmonisation avec les outils utilisés par les autres départements ». Il explique que depuis plusieurs années, CMA France a fait développer un logiciel finance-comptabilité propre aux Chambres de Métiers nommé SAP, ainsi qu’une application concernant la GRH-paie. Cet outil se serait avéré surdimensionné par rapport aux besoins de Mayotte et nécessité une séparation des fonctions qui ne peut réellement exister en raison du nombre restreint de postes administratifs. Il aurait également nécessité la formation des agents et élus de la chambre consulaire ainsi que l’acquisition d’un nouveau serveur (entre 15.000 et 18.000 €, 3 à 4 mois de délai). La précédente majorité qui avait été sensibilisée sur cette problématique aurait donné son feu vert pour la mise en œuvre du GRH-paye à partir de janvier 2022, en raison de la nécessité pour la CMA d’intégrer la DSN, ce qui n’a pas été validé par le trésorier de la nouvelle mandature, suspendu depuis le 10 octobre courant par la tutelle. Concernant l’ordinateur portable mis à sa disposition par la CMA (et non un disque dur) il souligne qu’il n’avait aucune donnée, car celles-ci sont toutes stockées sur les deux serveurs de la CMA, qui fonctionnent bel et bien. Comme pour d’autres collaborateurs, ce PC permet de se connecter sur les serveurs depuis son bureau, mais aussi éventuellement lors d’un déplacement (à CMA France par exemple) sous réserve de disposer d’un accès spécifique. L’hôtel consulaire étant une vraie « passoire » en matière de sécurité des bâtiments (vols à la CAPAM et à la CCI), et qu’il a toujours eu pour coutume d’emporter tous les vendredis soir cet outil de travail afin qu’il ne soit pas volé ou détruit dans un incendie, ainsi qu’un disque externe de sauvegarde des serveurs qui ne peut connecter que sur les serveurs en question. Ce matériel, Jean-Denis Larose aurait dû le remettre à la CMA, au terme de son préavis de trois mois, de son solde de tout compte et de divers documents obligatoires. Or, il n’en serait toujours rien ce jour, la présidente actuelle ne lui ayant, en vain, pas encore fixé une date, mais en vain. Concernant les acomptes, avances et avances exceptionnelles, il souligne qu’il existe une procédure : imprimé de demande remis au service comptable, visa du président, paiement par virement, enregistrement dans les éléments de paie. Un état récapitulatif annuel est fourni par type d’opération au commissaire aux comptes, pour contrôle avec la comptabilité. A propos de l’émission d’un billet d’avion, autre sujet sur lequel il avait été mis en cause, il tient à rappeler que celle-ci est soumise à des règles : ordre de mission préalable avec justificatif, émission d’un bon de commande. Un tableau récapitulatif détaillé est fourni chaque année au commissaire aux comptes, car il s’agit de charges ‘‘sensibles’’.
Contre toute attente, le vice-président conserve son billet d’avion
M.Larose affirme que, depuis mars 2020, les déplacements ont été quasi-inexistants en raison de la pandémie et de la fermeture des frontières. Le concernant, il soutient ne pas avoir le souvenir d’avoir fait une mission à La Réunion, à l’exception d’une participation à la Coirema (conférence des chambres de métiers d’outre-mer) il y a de nombreuses années. Il y aurait eu confusion avec un déplacement en novembre 2022 d’un groupe de cinq « nouveaux maîtres », ainsi qu’un agent, sans justificatif et à des prix imbattables (plus de 700 euros le billet en classe éco) ! Pas de déplacement à Madagascar depuis mars 2020 jusqu’à la date de son départ de la CMA. Le peu de déplacements en trois ans à Paris l’ont été, en classe intermédiaire conformément aux règles applicables, pour participer aux assemblées générales de CMA France ou à des réunions spécifiques, toujours sur convocation. Sur l’annulation d’un billet et d’un bon de commande soi-disant par le trésorier (qui n’a aucun pouvoir statutaire en la matière), il précise les points suivants : « un bon de commande dûment signé par le président Salime Soumaila lors de la dernière mandature a donné lieu à l’émission d’un billet à mon nom afin d’accompagner le (la) nouveau (elle) président(e) à l’assemblée générale d’installation de CMA France en décembre 2021. La présidente Radhia Ouamari ayant décidé de se déplacer avec son vice-président Mohamed Mze, le billet à mon nom n’a donc pas été utilisé, mais il n’a pas été annulé par la CMA avant la date de départ, ce qu’il fait qu’il est toujours dû à l’agence de voyage ». En revanche, il indique que CMA France ayant informé la présidente qu’il n’était pas possible que son vice-président participe à l’assemblée, ce dernier aurait conservé contre toute attente son billet afin de le renégocier directement auprès de l’agence de voyage (Issoufali) pour une autre date. Il serait en effet parti pour rejoindre à Paris, quelques semaines après, la présidente, qui s’était déplacée pour assister à des réunions auxquelles elle n’était pas invitée, à des réunions annulées ou accessibles en visioconférence pour les chambres éloignées. « Je ne me suis pourtant jamais déplacé avec la présidente, qui s’est absentée pendant près de trois mois. Un bon de commande a bien été établi pour un déplacement à Antananarivo en janvier 2022 dès autorisation des vols Air Austral au départ de La Réunion, afin de tenir l’assemblée générale des Chambres de Métiers et de l’Artisanat de l’Océan Indien, présidée par la CMA Mayotte ».
D’après Jean-Denis Larose, tous les partenariats INTERREG conclus entre la CMA Mayotte et l’ARCMA ont été suspendus par le bureau de l’ARCMA, en raison de faits dénoncés par courrier auprès du SGAR de Mayotte, de CMA France, et de la ministre de l’Artisanat et des Métiers de Madagascar dans des courriers datés du 15 juillet 2022 et du 12 août 2022. Il rappelle en outre que dans une Chambre des métiers et de l’artisanat, l’ordonnateur est le président, et le payeur le trésorier. Avec le trésorier de l’ancienne mandature, il aurait été décidé de limiter au maximum les règlements par chèque, et de favoriser les règlements par virement exécutés, après visa du trésorier, par le service comptable ou le secrétaire général. Cette procédure aurait continué jusqu’au mois de mars 2022, date à laquelle le trésorier (aujourd’hui suspendu) de la nouvelle mandature aurait retiré au service comptable et au secrétaire général, sans motif, le code permettant d’effectuer les virements. A partir du 30 mars, tous les paiements, y compris celui des salariés, ont dû s’effectuer par chèque. Par voie de conséquence, deux salariés vacataires de l’URMA ne disposant pas de compte bancaire à Mayotte n’ont pu être payés. Le trésorier actuel n’aurait donné aucune réponse au problème signalé jusqu’à la venue de la mission du ministère des Finances. Informée par le secrétaire général de cette situation, la mission, avec l’accord de la présidente, a demandé au trésorier d’y mettre un terme le jour même. Celui-ci a alors accepté et les codes d’accès bancaire ont été rétablis dès le vendredi 13 mai. En conséquence, les chèques adressés aux formateurs ont été annulés et ceux-ci ont été payés comme il se doit par virement bancaire le 19 mai, soit six jours après l’intervention de la mission (pages 15 à 18). Mais pendant plus de six semaines (du 30 mars au 13 mai), le bon fonctionnement des services comptables, et tout particulièrement le paiement des factures, a été fortement affecté.
En conclusion, le code d’accès n’aurait pas été utilisé ni par le service comptable ni par Jean-Denis Larose, à l’insu de la nouvelle hiérarchie, qui validait préalablement tous les virements, mais bien au contraire à la demande de la mission du ministère des Finances et avec l’accord de la présidente.
Enfin, concernant sa situation personnelle, il réfute l’information selon laquelle il aurait été remercié par la CMA. Son départ de l’institution s’inscrirait dans le cadre de l’article 45* du statut des agents des chambres de métiers et de l’artisanat, qui prévoit le départ d’un secrétaire général pour perte de confiance mutuelle, ce qu’il reconnaît avoir été effectivement le cas, sachant qu’il a aussi été considéré en l’espèce ses relations conflictuelles avec le trésorier, ce sur quoi il dit n’avoir point honte au regard de l’analyse de la mission du ministère des Finances.
*L’article 45 du statut prévoit les modalités indemnitaires de départ et la méthode de calcul. Le montant de l’indemnité aurait ainsi été calculé par le commissaire aux comptes mais aussi par CMA France, et aurait fait l’objet d’une inscription comptable dans les comptes du dernier exercice clos votés le 29 septembre par les élus de la majorité ou de la minorité (on ne sait plus), en présence des représentants de la Tutelle.