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Musical plage interdite à la baignade

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La baignade est prohibée à Musical plage jusqu’à nouvel ordre, depuis ce mercredi 21 décembre.

Un arrêté municipal vient d’être pris par la commune de Bandrélé afin d’interdire la baignade à Musical plage à compter de ce mercredi 21 décembre. En cause : la présence avérée de pollution. Les prélèvements effectués par l’ARS, le 12 décembre dernier, font en effet état de présence de bactéries pathogènes. La commune précise que « la présence de germes de type entérocoques intestinaux » a été détectée.

Un master Management de projets ESS débute en février 2023

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En février 2023, un master Management de projets Économie Sociale et solidaire (ESS), verra le jour grâce au Cress de Mayotte, en partenariat avec le conseil départemental de Mayotte, AKTO, Ladom, Pôle emploi, Action logement et Talis business School. Celui-ci est équivalent d’un bac + 5 et reconnu par le RNCP (Répertoire National des certifications professionnel). Cette nouvelle formation de deux ans est composée de plusieurs blocs de compétences. Elle a pour objectif de former des étudiants sur plusieurs domaines, tels que le pilotage de la veille et analyse du secteur d’intervention, l’élaboration de la stratégie de promotion du projet, la conception et le pilotage des projets de développement ou budgétaire, ainsi que la coordination avec les acteurs du projet et le management des équipes.

La formation est totalement prise en charge par AKTO. Par ailleurs, les frais de déplacement et complément de rémunération sont pris en charge par Ladom. La première année de ce master en alternance débutera avec une formation à Bordeaux, elle aura lieu de février à juillet 2023. Et de juillet 2023 à janvier 2024, les apprentis seront en entreprise à Mayotte. La deuxième année se poursuivra également avec une formation à Bordeaux de février à juillet 2024. Et une formation en entreprise durant la période de juillet à décembre 2024 sur le territoire de Mayotte. Pour pouvoir s’y inscrire, il faut avoir moins de 30 ans, être titulaire d’un bachelor, d’une licence ou d’un titre de Niveau 6 et 180 ECTS ou expérience professionnelle significative, VAPP (Validation des Acquis Professionnels et Personnels). Et aussi être inscrit à Pôle Emploi en tant que demandeur d’emploi. Pour toute inscription, les candidats doivent envoyer un mail à master-ess@cressmayotte.odoo.com

Les métiers du social au cœur du dernier webinaire de #OuiMayotte

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La délégation de Mayotte à Paris (DMP) a donné rendez-vous, le jeudi 15 décembre dernier, pour la diffusion du dixième et dernier épisode de la websérie #OuiMayotte. L’objectif de cette série de webinaire est la promotion du territoire et de la culture mahoraise à travers des sujets sociétaux et culturels. Ce dernier épisode de l’année, en lien avec les webinaires #MayotteJobs, s’est tenu pour la première fois dans les locaux de la délégation et porta sur le thème des métiers du social dans l’île. Le domaine du social représente un enjeu majeur pour le territoire de Mayotte.

Un manège au centre commercial Jumbo Score depuis samedi

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À l’approche des fêtes de fin d’année, le Groupe 3M lance une nouvelle activité au centre commercial Jumbo Score. À travers le lancement de son nouveau manège nommé « Raha ya moina », le 17 décembre, le groupe 3M souhaite apporter une touche conviviale et locale à son activité pour finir l’année en beauté. Inspiré par Vincent Liétar, auteur du personnage emblématique « Bao, l’enfant heureux », le manège « Raha ya moina » s’entoure des couleurs et fresques représentatives de l’une des figures emblématiques de l’enfance à Mayotte. Ce dernier ouvre ses portes du lundi au samedi de 9h à 19h.

Santé : Le GIE 3M offrent 2.000 euros à Amalca en guise de soutien

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Afin de sensibiliser et d’apporter son soutien à Amalca (association mahoraise pour la lutte contre le cancer), le groupe 3M a remis un chèque de 2.000 euros, le 2 décembre, à l’association suite à la vente aux enchères de la robe de marié “M’chrussi Mzuri Sana” lors du défilé de Maïssara, Madora ainsi que Mzuri Sana qui a été organisé le 19 novembre dernier.

La cérémonie de la remise du chèque a eu lieu dans les nouveaux locaux de l’association mahoraise, inaugurés le 8 décembre dernier dans le quartier de M’gombani, au sein de la ville de Mamoudzou. À cette occasion, la présidente de l’association Amalca, Nadjilat Attoumani, Cham Chamsidine alias Cousin, l’acheteur de la robe aux enchères, ainsi que Maissara, créatrice, et Marcel Rinadly, président du groupe 3M, étaient présents à cet événement.

Ouangani et la 3CO rejoignent les « Petites villes de demain »

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Thierry Suquet, préfet de Mayotte, Délégué du Gouvernement, Youssouf Ambdi, maire de Ouangani, et Mariame Saïd, vice-présidente de la 3CO, ont signé ce lundi 19 décembre 2022 une convention pour financer la redynamisation du centre-ville de Ouangani. Cette signature intervient dans le cadre du programme national « Petites Villes de Demain », qui vise à soutenir le développement des villes de moins de 20.000 habitants. L’ambition de ce programme est de conforter le rôle de centralité des petites villes au sein de bassins de vie plus vastes et concerne les communes mahoraises de Ouangani, Bandrélé et Bandraboua. Depuis 2020, ces communes bénéficient à ce titre d’un soutien financier de l’État et un appui en ingénierie de la Banque des Territoires.

Dans ce cadre, la ville de Ouangani a élaboré un plan d’action suivant trois orientations stratégiques : répondre aux besoins croissants en équipements et service des habitants, créer une réelle cohésion entre les pôles villageois de Coconi, Hapandzo, Barakani et Ouangani et travailler la vitalité et la qualité urbaine du centre-ville de Ouangani. Cette stratégie se décline en 19 projets et actions emblématiques : soutien au commerce de proximité, aménagements d’espaces publics de qualité, développement d’une offre de logement de qualité et équipements dédiés à la jeunesse. Au total, ce sont plus de vingt millions d’euros d’investissements prévus d’ici 2026 pour améliorer le cadre de vie des habitants et accompagner le développement de ce pôle d’équilibre de l’ouest de l’île.

Grève chez Électricité de Mayotte, ce mercredi

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CGT-Ma et FO-EDM lancent une grève reconductible, dès ce mercredi 21 décembre, « afin de défendre leur politique salariale et sociale, politique de l’emploi, et des conditions de travail de leur entreprise ». Ils demandent ainsi plusieurs mesures salariales comme une prime à hauteur de 3.000 euros versée en une seule fois au prorata temporis du temps passé en entreprise ou 230 euros/mois sur 13 mois, « conformément à la loi Macron »,  « le respect de la commission secondaire du personnel (CSP) avec zéro embauche ni mutation sans passage en CSP avec respect des délais et procédures » ou « le suivi de la pyramide des âges des agents du pôle réseau et mise en place d’un plan d’accompagnement de dix ans pour les agents du pôle Réseau ». En termes de ressources humaines également, « l’intersyndicale dénonce la communication mensongère de la direction sur l’évolution salariale des quatre dernières années qui ne concerne qu’à une partie du personnel sur les avancements aux choix et souvent pour les mêmes personnes » ou demande « le partage de la politique de recrutement avec les partenaires sociaux ».

« Dès le 2 novembre, la direction d’EDM a convié les organisations syndicales à ouvrir les négociations salariales annuelles. Pour faire face à une inflation forte en 2023, la direction a proposé une augmentation de la masse salariale de 8,70% », répond celle-ci, de son côté. Si la proposition a été validée, le 15 décembre, par le conseil de surveillance. Par rapport à la grève enclenchée par la CGT et FO, « la direction attachera une attention particulière à la continuité du service public pour que les clients ne soient pas impactés », a fait valoir le fournisseur d’électricité.

Cinq mineurs agressent sexuellement une femme de 16 ans

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À 11h du matin, ce lundi 19 décembre, cinq jeunes ont agressé une jeune femme de 16 ans alors qu’elle attendait un taxi, dans le quartier Maevantana, à M’tsapéré. Après lui avoir volé ses affaires, les mineurs, âgés de 14 à 17 ans, auraient tenté de l’entraîner dans une maison isolée. Des riverains ont donné l’alerte et ont permis aux forces de l’ordre d’interpeller les cinq auteurs des faits. Tous ont été placés en garde à vue. L’enquête se poursuit.

Les travaux routiers à Dzoumogné vont bon train

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Les travaux au droit du pont de Dzoumogné touchent à leur fin (photo préfecture de Mayotte)

En juillet dernier, le pont Bailey situé à Dzoumogné était incendié. A la suite de cet événement qui a provoqué une fragilité de la structure du pont, un ouvrage provisoire a été installé. La fin des travaux au droit du pont approche et dans le même temps, le chantier de la déviation de Dzoumogné se poursuit. Tour d’horizon sur ces travaux.

Le pont VMD (viaduc métallique démontable) permettant la circulation sur la RN1, dans la traversée du village de Dzoumogné, a été mis en service le 17 octobre dernier. Aussi, depuis le 24 octobre, les poids lourds allant jusqu’à 40 tonnes sont de nouveau autorisés à l’emprunter. Cette réouverture avait permis de rendre accessible le nord de l’île plus facilement, notamment pour les transporteurs de marchandises et les bus scolaires.

Les différentes phases de chantiers qui ont suivi ont permis de remettre les terrains en état conformément à leur destination d’origine. Deux passages à gué avaient été installés pour permettre la traversée de la rivière pour les piétons. « Nous avons supprimé ces passages à gué, afin de rendre l’écoulement naturel du cours d’eau, mais aussi en prévision de la saison des pluies avec potentiellement un gros débit dans la rivière », explique Christophe Trollé, adjoint au directeur de la direction de l’environnement de l’aménagement et du logement (Deal).

Afin de sécuriser le passage des piétons, une passerelle a été installée. D’ici fin décembre, des aménagements particuliers, rampes et gardes corps, viendront compléter ce nouveau passage. En tenant compte de la mobilité pendulaire et en vue de réguler le trafic, des feux provisoires ont été mis en place. Ils seront remplacés avant la fin du mois de décembre pour laisser place aux feux définitifs « intelligents » que les usagers de la route peuvent d’ores et déjà apercevoir de chaque côté du pont.

En simultané, les travaux du giratoire sud continuent

En parallèle à la fin des travaux au droit du pont, ceux de la déviation avancent. « Nous sommes en train de finaliser la réalisation du giratoire sud, qui correspond au croisement sud entre la route nationale et la route départementale. Ces travaux doivent se terminer courant janvier », déclare l’adjoint. Le tracé de la déviation mesurera « environ 350 mètres » et permettra de relier le giratoire sud à la route nationale située de l’autre côté du cours d’eau, au nord du village. « L’objectif visé est une finalisation des travaux de la déviation d’ici fin 2024 », assure-t-il.

A l’échéance de la mise en service de la déviation et de son nouveau pont, « l’ouvrage provisoire VMD sera démonté et sera installé à la place le pont définitif » avec deux voies de circulation, note Christophe Trollé. Actuellement en phase d’optimisation de planning, par la suite « des études vont être menées et vont débuter dès 2023, pour que dès la déviation terminée, les travaux du nouveau pont définitif puissent commencer », ajoute-t-il. La déviation est une solution annexe afin de réaliser les aménagements sur le pont Bailey librement, sans couper à nouveau la circulation à tous les véhicules. Le chantier du nouveau pont devrait débuter en 2025, pour une mise en service dans la même année.

Football : deux montées en deux ans, l’US Kavani se propulse en Régionale 1 !

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Deux saisons qui se terminent par deux montées ! Mais que peut bien arrêter l’US Kavani ?

Le stade départemental de Cavani a pris des airs de fête mercredi dernier ! En remportant son dernier match à domicile de la saison 2 buts à 0 contre l’UCS de Sada, l’Union sportive de Kavani s’est offert le titre de champion de Régional 2, et a par la même occasion validé son ticket pour évoluer en division supérieure l’année prochaine. Deux montées successives pour les joueurs de coach Abdi, qui rejoignent l’élite du football mahorais – le championnat Régional 1 – pour la première fois de leur histoire.

Mercredi 14 décembre, quelques heures avant que Théo Hernandez et Randal Kolo Muani n’envoient l’équipe de France en finale de la Coupe du monde de football en plantant chacun leur pion contre le Maroc, deux autres buts, signés Piresse et Keldy, marquaient l’histoire du football – mahorais en l’occurrence. En battant l’UCS de Sada (2-0), l’Union sportive de Kavani s’est adjugée le titre du championnat régional 2, mais surtout, a validé sa deuxième montée de division successive ! Un exploit pour cette équipe qui, en 2019, frôlait encore la relégation en R4, le plus bas échelon du football mahorais.

« Gagner dans les moments clés »

Dans un championnat disputé, l’US Kavani décroche le titre de R2 avec un bilan de onze victoires, huit matchs nuls et trois défaites (41 pts), une petite unité devant l’AS Neige de Malamani (40 points – dix victoires, dix nuls, deux défaites), tandis que les cinq premières équipes au classement se tiennent en six points. L’US Kavani n’est ni la meilleure attaque (quatrième sur douze), ni la meilleure défense (deuxième), mais a su gagner dans les moments clés pour faire la différence, raconte le coach Abdallah « Abdi » Madi Ali. « A chaque fois, on a su répondre aux défis lancés par nos adversaires. Quand on a joué contre le Foudre 2000, ils étaient en tête du classement et avaient l’occasion de prendre six points d’avance dans la course au titre… On a été chez eux et on a gagné ! (2-1, NDLR) », raconte l’entraîneur.

Surtout, l’équipe a su capitaliser sur sa capacité fédérer les jeunes du quartier. Grâce à son école de football labellisée, le club repère et forme les talents du coin, avec – en trame – l’idée de lutter contre la délinquance. « C’est la première fois de notre histoire qu’on monte en R1, et on l’a fait avec les jeunes de notre quartier ! », se ravit le coach, pour qui la jeunesse du groupe laisse présager de belles années à venir pour l’US Kavani. « On espère qu’ils ne vont pas partir ! », concède Abdi, qui se projette déjà sur la saison suivante.

« Continuer sur notre lancée »

« Là les gens nous disent : – attention ça joue au football en R1 ! Ça tombe bien, nous on est là pour ça… jouer au football ! », s’exclame le coach, qui admet tout de même que quelques recrutements seront nécessaires pour solidifier le groupe avant d’attaquer le prochain exercice. « Notre gardien Porato, qui jouait en sénior depuis ses 14 ou 15 ans, est parti à la retraite ce mercredi… c’est le premier poste qu’il va falloir pourvoir. »

« Cette année, on a pris les choses étape par étape : on a assuré le maintien, puis on a visé le haut du tableau, puis le titre… Ça a plutôt bien marché ! On fera la même chose l’année prochaine. » Coach Abdi se veut prudent, mais se prend déjà à rêver un peu plus grand avec « un beau parcours en Coupe de France, pourquoi pas ? »

Athlétisme : « Les relayeurs mahorais ont pu s’entraîner sous l’œil du coach de l’équipe de France »

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Les relayeurs mahorais du 4x100m avec Franck Né, entraîneur de l’équipe de France de relais.

En stage à La Réunion, une bonne partie des athlètes mahorais y ont préparé leur saison 2023, avec en ligne de mire, les Jeux des îles de l’océan Indien en août à Madagascar. En prime, quelques-uns ont pu se montrer au meeting de Saint-Paul, ce week-end. On fait le point sur ce rassemblement avec Sébastien Synave, coach du RC Mamoudzou et de Kamel Zoubert.

Flash Infos : Quel était l’objectif du stage ?

Sébastien Synave : Tout s’est bien passé. Il y avait des objectifs individuels et collectifs avec le relais 4x100m. Pour ce dernier, les relayeurs ont pu s’entraîner avec l’entraîneur de l’équipe de France de relais. L’idée du stage était de faire tourner les jambes. On ne cherchait pas la performance tout de suite. On sait qu’avec des performances trop tôt dans la saison, les mecs se blessent ou disparaissent après.

F.I. : Avez -vous pu concourir pendant cette période ?

S.S. : On a pu participer au meeting de Saint-Paul, le samedi 17 décembre. On y a vu des perf’ sympathiques. Ali Soultoini (javelot) a pu lancer à 79,78 m. Le sprinteur Kamel Zoubert a fini deuxième au 200m avec 21’’63 et réalisé son meilleur temps au 60m (6’’95). En demi-fond, Emeline Bauw avec un temps de 2’16’’50 réalise les minimas pour participer aux Jeux des îles (N.D.L.R du 23 août au 3 septembre à Madagascar). Djassim Ahamada (saut en longueur) a pu atteindre 7,15m sur un élan réduit (quatorze foulées). Et le hurdler Raphaël Mohamed s’est payé l’ex-médaillé de bronze aux Jeux olympiques de 2016, Dimitri Bascou.

F.I. : Quelle est la suite de la préparation alors que la saison en salle va commencer ?

S.S. : On avait laissé deux options, faire la saison en salle, une coupure, puis les Jeux. Ou alors commencer déjà à préparer les Jeux. Les deux options ont été prises. La sprinteuse Nasrane Bacar, Kamel Zoubert et Djassim Ahamada, par exemple, vont participer au meeting des Volcans, le 7 janvier, en Auvergne. Pour Kamel, au vu de sa performance sur 60m, je suis optimiste pour sa saison en salle. De façon collective, on s’est donné rendez-vous pour un stage en avril, mais le lieu n’a pas encore été choisi.

Comores : Azali Assoumani obtient enfin la présidence de l’Union Africaine

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Le nouveau critère pour les candidatures à l’élection présidentielle disqualifie des opposants d’Azali Assoumani installés à l’étranger.

Le Kenya a annoncé son désistement au profit des Comores. Les deux pays de l’Afrique de l’Est se disputent depuis presque un an la première vice-présidence de l’Union Africaine, un poste qui assure automatiquement à son occupant la présidence, l’année suivante. Ce retrait de William Ruto, fait d’Azali Assoumani le prochain successeur de Macky Sall, à la tête de l’UA, en février. 

Avant que Beit-Salam ne confirme l’information, de nombreux officiels notamment comoriens approchés, affirmaient déjà que les Comores étaient sur la bonne voie pour prendre la tête de la présidence de l’Union Africaine sauf surprise de dernière minute. Cela fait plus d’un an que le Kenya et l’archipel se livrent un bataille diplomatique rude pour obtenir ce poste qui finalement reviendra au président comorien, Azali Assoumani. Moroni et Nairobi ont trouvé un compromis en marge du sommet États-Unis – Afrique qui se tenait à Washington, du 13 au 15 décembre, si l’on en croit au communiqué publié ce lundi 19 décembre sur la page Facebook de la présidence comorienne. Comme à chaque évènement de cette envergure, les rencontres entre dirigeants se multiplient. « Le président Azali Assoumani a suivi avec beaucoup d’attention […] l’annonce faite par son frère William Ruto, président de  la République du  Kenya, relative au retrait de la candidature de son pays à la présidence de l’Union Africaine, pour l’année 2023 », précise Beit-Salam, la présidence. La décision, poursuit le communiqué, est prise au moment opportun et confirme la grandeur de la nation kenyane mais aussi de la grande sagesse de ses dirigeants, ainsi que leur engagement en faveur de la promotion de l’unité et de la stabilité de la région de l’Afrique de l’Est. Les pays de la région et les États-Unis auraient joué un rôle dans les négociations.

Le Kenya se désiste

C’est dans ce cadre que William Ruto, le tout nouveau président du Kenya et son homologue Azali Assoumani, ont pu s’entretenir et aborder ce sujet brûlant jusqu’à trouver un consensus, explique-t-on dans le sérail comorien. « On brigue la première vice-présidence de l’institution panafricaine. Si un pays occupe ce poste, il a plus de 99% de prendre la tête de l’UA. Les Comores occupaient la deuxième vice-présidence. Il n’y a certes aucun texte qui le stipule, mais logiquement arriver à ce stade, l’étape suivante est la présidence. Or en 2023, celle-ci revient à l’Afrique de l’Est, notre région. Le problème lorsque nous posions notre candidature pour devenir 1ère vice-président, le Kenya s’était positionné. Mais Ruto vient de se retirer. Ce qui signifie qu’il renonce de facto à la présidence », avait expliqué depuis vendredi, un proche du pouvoir comorien. Une autre source diplomatique qui avait accompagné la délégation comorienne à Washington, avait également confirmé le désistement du voisin kényan. Mais, sans déclaration officielle, l’information était à prendre avec des pincettes. La rencontre à Washington entre les deux présidents était très attendue. Lors d’une récente interview accordée à Radio France internationale, le président Azali Assoumani, dont la candidature n’est pas vue d’un bon œil par ses opposants qui l’accusent de dérives dictatoriales, disait espérer obtenir une entente.  « Pendant la Cop 25 en Égypte, j’avais discuté avec lui [le président kényan], on n’a pas eu le temps d’approfondir. J’avais pris contact avec le président de la commission de l’UA et on s’est dit qu’on va discuter ici », déclarait-il sur les antennes de RFI, mardi dernier, depuis les États-Unis. Un tête-à-tête aurait dû avoir lieu, fin novembre, au Niger, entre Azali Assoumani et son homologue kényan, mais ce dernier n’a pas fait le déplacement dans la capitale nigérienne, où se tenait le sommet sur l’industrialisation et la diversification du continent.

Élections de 2024 et image ternie

La présidence de l’Union Africaine est une fonction tournante entre les régions, occupée parfois par des dirigeants qualifiés de dictateurs. Après Félix Antoine Tshisekedi, en 2021 au nom de l’Afrique centrale, et Macky Sall, l’année suivante, le tour revient à la région orientale de l’Afrique de prendre le flambeau. Le nom du pays qui va présider les destinées de l’institution pendant un an (2023-2024) sera connu en février prochain, à Addis-Abeba (Éthiopie), au cours de la conférence des chefs d’’Etat et des gouvernements. Si l’archipel hérite du poste, ce sera la première fois que le pays prendra la tête de l’organisation continentale. Azali Assoumani a toujours promis qu’une fois élu par ses pairs, il allait œuvrer pour la paix et la sécurité tout en capitalisant les ressources que le continent regorge. Le climat ne serait pas absent dans son programme. « Sous d’autres cieux, les politiques déposent les armes et soutiennent l’action du président pour le prestige du pays, mais je parie sur le contraire, si Azali se fait adouber », a glissé, une source proche du palais présidentiel. Une phrase qui n’est pas anodine. En effet, contesté à l’intérieur de son pays, non reconnu par une partie de l’opposition installée en France, Azali Assoumani avait besoin d’une telle tribune pour redorer son image à l’international. L’ex-putschiste, est accusé de museler toute voix dissonante. La condamnation le mois dernier de nombreux opposants à des lourdes peines, à l’instar de l’ancien président Sambi, qui a pris la perpétuité dans l’affaire de la citoyenneté économique, n’échappe pas aux critiques. D’aucuns parlent de procès politique. Selon certains observateurs, il ne fait donc aucun doute que le chef de l’État comorien, qui avait dépêché partout en Afrique des émissaires chercher des soutiens, ne manquera pas de plaider sa politique devant ses paires du continent d’autant que des élections sont prévues pour 2024. Si son élection à la tête de l’UA devient effective, ce sera un camouflet de plus pour l’opposition qui a toujours milité pour l’ostracisme sur la scène internationale du locataire de Beit-Salam.

Tour de contrôle vide : un avion dérouté vers la Réunion

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Retardé par un « problème de barge », le contrôleur aérien de l’aéroport international Marcel-Henry de Dzaoudzi n’était pas dans sa tour pour assurer l’atterrissage du vol d’Air Austral en provenance directe de Paris ce mardi matin, à 7h30. Le commandant de bord du vol UU976 a donc été contraint de dérouter son aérodyne vers la Réunion, d’où il a redécollé dans l’après-midi pour acheminer les quelques 250 passagers à bon port.

L’incident a chamboulé le programme aérien de la journée : les passagers du vol Mayotte – Réunion, initialement prévu à 9h30, ont dû patienter jusqu’en fin d’après-midi pour décoller vers Saint-Denis.

Le mouvement de grève des salariés d’Ewa se poursuit

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Légende : Ce lundi matin, la compagnie Ewa n'a pas pu transporter les passagers qui devaient se rendre à La Réunion. Ses salariés ont reconduit le mouvement de grève entamé le samedi 17 décembre.
Les annulations de vols de la compagnie Ewa Air se multiplient depuis ce samedi 17 décembre. En cause : un mouvement de grève des salariés qui dénoncent leurs conditions de travail.

A l’aéroport, l’agacement a laissé place à une certaine résignation. Ce lundi 19 décembre, une vingtaine de personnes patientent devant le guichet de la compagnie aérienne Ewa Air. « On attend des réponses, on aimerait savoir si nous serons indemnisés », témoigne Manuela Noury. En vacances à Mayotte, cette Bretonne n’a pas pu monter dans l’avion qui devait l’amener à Saint-Denis (La Réunion), ce lundi matin. « J’ai scruté ma boîte mail et les réseaux sociaux, mon vol devait être maintenu. Mais en arrivant à l’aéroport, j’ai appris qu’il était annulé sans que personne ne soit prévenu », explique-t-elle. La jeune femme devrait pouvoir embarquer, mercredi, mais espère être relogée en attendant. Emma Texier et Louise Cornuault devaient quant à elle partir dès samedi pour neuf jours de vacances à La Réunion. Mais les deux habitantes de Tsimkoura doivent désormais patienter jusqu’à mercredi pour pouvoir embarquer. « Nous avions loué une chambre à Mamoudzou pour se rapprocher de l’aéroport la veille du départ. Finalement, nous avons été obligés de retourner dans le sud de l’île. Nous avons appelé 17 fois chacune la compagnie, mais nous n’avons aucune réponse », témoignent les deux femmes.

« Aucune reconnaissance »

Depuis vendredi 16 décembre, les annulations des vols de la compagnie Ewa Air, à destination de La Réunion, des Comores et de Madagascar, se multiplient. En cause : un mouvement de grève engagé par les salariés. Le syndicat SNPNC-FO dénonce en effet « de multiples dysfonctionnements dans les conditions d’emploi et de travail du personnel navigant et de l’ensemble des salariés ». Ce mouvement, qui devait s’achever ce lundi 19 décembre, a été reconduit par les grévistes. « Nous n’avons aucune reconnaissance. Lorsque nous sommes au sol et pas à bord d’un avion, nous ne sommes pas payés. Et parfois, nous ne sommes même pas logés lorsque nous effectuons des escales à Madagascar ou à La Réunion », assure un ancien salarié de la compagnie, qui vient de démissionner. Pour le syndicat SNPNC-FO, qui regrette que ses propositions ne soient « ni écoutées, ni entendues », ces dysfonctionnements sont liés à « une politique managériale défaillante ».

Une cellule de gestion de crise

La compagnie a déclenché une cellule de gestion de crise, pour « minimiser au maximum les impacts sur son programme de vols ». Dans un communiqué, la direction* déplore cette situation qui vient pénaliser la clientèle en cette période de nombreux départs en vacances. Elle « lance un appel à la responsabilité de son personnel afin de trouver une issue favorable à cette crise ».

Elle a souhaité mettre en place des mesures commerciales pour les passagers pénalisés. « Ils ont la possibilité de modifier leur billet sans frais, ni pénalités et pourront se faire rembourser s’ils en font la demande », assure la compagnie. Le reste du programme de la compagnie, à compter du 20 décembre, n’est pour le moment pas perturbé.

*Le directeur d’Ewa Air, Ayub Ingar, n’a pas répondu à nos sollicitations.

Un programme sur les enjeux environnementaux en outre-mer

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Lors de leur visite en Guyane qui s’est terminée le 16 décembre, Sylvie Retailleau, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche ainsi que Jean-François Carenco, ministre délégué charge des territoires ultramarins, avec Bruno Bonell, secrétaire général pour l’investissement, ont annoncé le lancement d’un programme de recherche pour d’un coût de quinze millions d’euros de France 2030 concernant les enjeux environnementaux spécifiques aux Outre-Mer. Ces derniers sont souvent exposés aux risques climatiques. Les conséquences des changements climatiques, de l’érosion de la biodiversité et des pollutions sur les écosystèmes et les populations sont importants. Ce lancement complète les programmes de recherche de France 2030 déjà lancés sur les enjeux environnementaux et planétaires. Celui-ci répond à la volonté du Gouvernement français de construire des réponses adaptées aux interactions entre activités humaines, biodiversité et climat, spécifiques aux territoires d’Outre-mer. Le programme sera assuré par l’Institut de recherche et développement (IRD) et rassemblera toutes les personnes impliquées concernant ces thématiques. Il conciliera ainsi la valorisation de l’important patrimoine naturel ultramarin et sa conservation face à de nombreuses menaces, notamment liées aux pratiques agricoles, forestières et aquacoles non durables. Ils feront des observations pour suivre les pollutions dans plusieurs milieux, à savoir terrestres, côtiers et les eaux douces, tout en faisant attention aux liens de ces écosystèmes et de l’exposition des populations. Les chercheurs mèneront des études sur les effets sur les écosystèmes et la santé des populations, mais également les déséquilibres sociaux provoqués et les potentiels de restauration des milieux pollués. Elles proposeront ainsi des méthodes pour agir à la source des expositions aux polluants. Les acteurs des territoires ultramarins seront également associés à l’élaboration de pratiques écologiquement soutenables et socialement équitables d’exploitation des ressources naturelles.

La pâtissière Zam Zam Zoubert honorée à Paris

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La bonne cuisine c’est quand les choses ont le goût de ce qu’elles sont, écrivait Curnonsky. Ce vendredi 16 décembre, à quelques jours de la trêve des confiseurs, les conseillers départementaux de Dembéni et M’tsamboro respectivement Zamimou Ahamadi et Abdoul Kamardine, ont pris part à la cérémonie de remise de diplôme de Zam Zam Zoubert, dans le cadre d’une cérémonie organisée au cercle de l’union interalliée à Paris dans le VIIIème arrondissement. Une distinction prestigieuse qui récompense sa formation de pâtisserie haut de gamme de la chaîne cordon bleu. Son cursus été financé par le conseil départemental de Mayotte et les élus départementaux tenaient à honorer de leur présence cette réception tenue en présence du délégué de Mayotte â Paris et de la famille de l’intéressée. « J’ai préparé le grand diplôme alliant pâtisserie et cuisine plus un stage pendant 6 mois que je souhaite le faire à Élysée », nous a-t-elle confiée.

Gendarmeries : l’opération Sorties tranquilles intensifiée avec les vacances

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Le commandement de la gendarmerie de Mayotte prévient que pendant les vacances scolaires (jusqu’au 8 janvier 2023), l’opération Matémbézi ya ounafassi « est renforcée avec deux journées supplémentaires par semaine, le mercredi et le vendredi ». Au cours de ces excursions annoncées via la page Facebook de la gendarmerie, plusieurs gendarmes accompagnent des randonneurs sur un itinéraire ou une partie de celui-ci. « Des « sorties tranquilles » seront proposées les week-ends des 24-25 décembre et des 31 décembre et 1er janvier », ajoutent les forces de l’ordre.

L’AFD finance quatre millions d’euros dans les projets de Bandrélé

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Une convention de crédit d’un montant de quatre millions d’euros, sur vingt ans, a été signée ce vendredi 16 décembre entre Ali Moussa Moussa Ben, maire de Bandrélé, et Ivan Postel-Vinay, directeur de l’agence française de développement (AFD) de Mayotte. Ce prêt accordé par l’agence permettra à la commune d’assurer le financement de son plan pluriannuel d’investissement (PPI).

D’un montant global de 48 millions d’euros, pour la période 2022-2026, le PPI communal mobilisera également des subventions de l’Union européenne, de l’État et du conseil départemental. Il prévoit un programme d’investissements ambitieux pour les habitants de la commune. L’intégralité des besoins de la population a été intégrée à ce plan, à savoir l’éducation, la jeunesse, le sport, la culture, l’environnement, la voirie ou encore le logement. La commune pourra ainsi assure sa quote-part dans le co-financement des grands projets.

Filiale EDM Énergies renouvelables suite

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C’était l’un des points abordés lors de la session du conseil départemental du jeudi 15 décembre (voir Flash Infos du 16 décembre), Électricité de Mayotte avait sollicité le Département pour autoriser la création d’une filiale dédiée aux énergies renouvelables. En effet, le fournisseur d’électricité sur le territoire est présent sur le marché des panneaux photovoltaïques depuis deux ans maintenant. Il répond donc à des appels d’offres, tout comme ses concurrents. La filiale, à laquelle s’est opposée finalement la collectivité, devait permettre à EDM d’être « plus réactif » dans un domaine en constante progression. Du côté de Longoni cependant, l’idée n’est pas morte avec la décision du conseil départemental.

Inauguration des locaux de la Délégation de Mayotte à Paris

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Chargée de représenter le Département dans l’Hexagone, la Délégation de Mayotte existe depuis 2003. Selon le site du Département, « elle a pour objectif, d’une part, la promotion du territoire et d’autre part, le conseil et le soutien de Mahorais en particulier les jeunes dans la France hexagonale ». Celle-ci dispose de locaux dans le XVIème arrondissement de Paris. Le Département, dont des membres feront le déplacement, a annoncé leur inauguration au cours de la deuxième semaine de février. Les ex-présidents de la collectivité de Mayotte, et peut-être la veuve de Younoussa Bamana, sont également invités à s’y rendre.

Le flash infos du jour

Flash infos Mayotte du Mardi 24 juin 2025
Mardi 24 juin 2025

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes