300 migrants ont été évacués du collège de Kwalé ce lundi. Photo d’archive.
Après deux semaines d’occupation, les exilés qui demeuraient encore au collège de Kwalé ce lundi ont été évacués dans le calme par les forces de l’ordre. La rentrée des élèves, qui avait été retardée, commencera ce mercredi.
Ils avaient été installé dans l’établissement le 20 janvier. Photo d’archive.
Des parents d’élèves manifestaient depuis deux semaine devant l’établissement pour demander son évacuation. Photo d’archive.
Les 300 migrants qui demeuraient encore au collège de Kwalé, à Tsoundzou 1, dans la commune de Mamoudzou, ont été évacués par les forces de l’ordre ce lundi matin. Une opération qui s’est déroulée sans cohue et à l’aide de bus qui ont amené les réfugiés et demandeurs d’asile soit au parc de Passamaïnty, soit plus loin sur la route.
Depuis le 20 janvier, celles et ceux qui demeuraient encore au lycée Younoussa Bamana à Mamoudzou et au collège Zéna M’déré en Petite-Terre avaient été conduits par les services de l’État dans cet établissement, après que le projet de campement à Kawéni a été abandonné suite au barrage érigé pour le contrer. Cette solution de dernière minute avait alors indigné de nombreux parents d’élèves, qui ont alors fait blocus devant le collège de Tsoundzou 1 pendant deux semaines. Ces derniers revendiquaient l’expulsion des migrants de l’établissement pour que les élèves puissent faire leur rentrée à temps et sereinement. « On n’a rien contre les réfugiés, mais pas ici, alors que nos enfants sont sensés reprendre les cours lundi», nous indiquait alors une des mères ayant cadenassé le portail pour empêcher le personnel de faire sa rentrée administrative, en signe de protestation.
La rentrée prévue mercredi
À l’intérieur, les exilés sont restés en attente d’une solution pendant cette période, n’ayant nulle part ailleurs où aller. « On nous a emmené ici, on attend, on ne sait pas où aller », nous confiait Annette, qui a demandé l’asile après avoir fuit la République Démocratique du Congo. Dans le collège, les conditions de vie étaient rudes, entre des quantités de nourriture à partager, l’entretien de l’hygiène compliqué malgré les sanitaires installés, l’hostilité de riverains, et les personnes entassées dans le gymnase. Plusieurs exilés, dont Annette, nous confiaient être la cible de jets de pierre.
Selon nos informations, les exilés auraient reçu comme consigne dès vendredi dernier de préparer leurs affaires et de quitter les lieux le samedi matin. Une opération qui s’achève donc ce lundi, et qui doit permettre aux élèves de troisième de retrouver les bancs de l’école ce mercredi.
Une cinquantaine de salariés ont manifesté ce lundi devant le siège de la SIM, à Mamoudzou. Photo : courtoisie de Boina Boina Mze.
Demandant du soutien et de la reconnaissance après le cyclone Chido, les salariés de la SIM sont entrés en grève ce lundi, suite à un appel de la CFDT. Ils demandent, entre autre, une prime Chido exceptionnelle ainsi qu’une prime « vie chère » mensuelle.
85 % des salariés sont en grève, selon le délégué syndical, Boina Boina Mze. Photo : courtoisie de Boina Boina Mze.
Les grévistes demandent, entre autre, une prime Chido exceptionnelle de 2.000 euros. Photo : courtoisie de Boina Boina Mze.
Les négociations avec la directions doivent commencer ce lundi. Photo : courtoisie de Boina Boina Mze.
Ce lundi, une cinquantaine de salariés de la Société Immobilière de Mayotte (SIM) se sont mobilisés devant le siège de leur entreprise, à Mamoudzou. En grève, suite à un appel de la CFDT, ils réclament notamment une prime Chido exceptionnelle de 2.000 euros pour tous les salariés, une prime « vie chère » mensuelle de 150 euros, le versement immédiat et à titre exceptionnel de la prime d’objectifs 2024, un soutien matériel pour les sinistres subits par les salariés et enfin une revalorisation de la grille salariale à hauteur de 2% par tranche. « Une grille salariale compétitive est essentielle pour attirer de nouveaux talents et retenir les employés existants», indique Boina Boina Mze, délégué syndicat UI-CFDT Mayotte dans une lettre datée du 30 janvier et adressée au directeur général de la SIM, Ahmed Ali Mondroha. Le délégué assure ce lundi que 85% des salariés ont répondu à l’appel à la grève du syndicat.
Le syndicat affirme que les dégâts causés par le cyclone Chido le 14 décembre ont fortement impacté leurs conditions de travail : « Nous, salariés de la SIM travaillons sans relâche, sans compter nos heures, pour mettre en sécurité ou réparer notre patrimoine pour répondre aux attentes de nos locataires. »
Des négociations ce mardi
L’actionnaire CDC-Habitat aurait d’ores et déjà versé une enveloppe exceptionnelle de 260.000 euros sur le compte du CSE de l’entreprise, ce dont la CFDT affirme se réjouir. Mais cela n’est pas suffisant pour le syndicat. « La direction de la SIM a décidé d’être généreuse seulement avec l’argent de CDC- Habitat etrefuse, en tant qu’employeur, de soutenir ses salariés. Cette attitude est inexplicable, d’autant que la SIM dégage des résultats et dispose de fonds propres ! », écrit la CFDT dans sa lettre d’appel à la grève. De son côté, la direction indique que cette enveloppe équivalente à 2.000 euros par salarié est en cours de versement. Elle indique également que deux containers de vivres et de matériels, d’une valeur totale de 160.000 euros ont été reçus et distribués aux salariés. Elle ajoute que dans le cadre des dernières négociations annuelles obligatoires, une augmentation collective de 93 euros par mois et par salarié a été accordée, avec prise d’effet le 1er janvier 2025. « Il faut savoir que suite au cyclone Chido, la SIM a subit dans son parc immobilier des dégâts très importants, estimés à 70.000.000 euros. Donc la situation financière de la société est très compliquée », admet le directeur général.
Après cette première journée d’interruption des activités, Boina Boina Mze l’affirme : « Le mouvement continue». Il ajoute que les négociations avec le directeur général doivent commencer ce mardi. Ensuite, les salariés débattrons, selon ce qui en ressort, sur la continuité ou non de la grève.
Alors que le Sénat a commencé à examiner le projet de loi d’urgence pour Mayotte ce lundi, le sénateur Saïd Omar Oili a pris la parole. Il a fait part de sa réserve sur le terme « urgence » pour une loi qui sera publiée deux mois après le cyclone Chido qui a frappé l’île le 14 décembre. Il avance aussi qu’il ne faut pas « reconstruire » Mayotte à l’identique, mais construire le territoire ultra-marin sur de « nouvelles bases ». Il s’inquiète également de l’absence de données budgétaires dans le texte. « Il y a un gap entre les milliards annoncés dans la presse et les 30 millions qui figurent dans le projet de budget 2025 », déclare le sénateur mahorais. Il plaide également pour une participation importante des Mahorais dans la reconstruction, ce qui justifie les amendements qu’il entend faire sur les articles 1 et 2 du projet de loi. « Je propose de réduire de 3 à 1 mois après le vote de la loi le délai pour produire l’ordonnance qui va définir le cadre de ce nouvel établissement public », indique-t-il. Il craint que ce dernier soit « une coquille vide dans les mains de l’État, avec une représentation ‘’honorifique’’ des collectivités territoriales ». « Je suis pour une construction de Mayotte, avec une gouvernance partagée c’est le sens de mes amendements, sinon je vous averti ça ne marchera pas », avertit-il.
Les usagers des communes de Bandrélé, Chirongui, Kani-Kéli et Bouéni ont subi une coupure générale de l’eau ce lundi matin en raison de la casse sur la conduite d’adduction du sud à la sortie de Poroani en direction de Chirongui. La remise de l’eau devait commencer progressivement ce lundi soir en suivant le planning des tours d’eau, a informé la SMAE – Mahoraise des Eaux.
Pour le mois de février 2025, malgré la forte hausse des cours moyens mondiaux des produits pétroliers (+7,36% pour l’essence et +7,74% pour le gazole), l’affaiblissement du Dollar par rapport l’Euro permet de contenir l’augmentation des prix des carburants à la pompe.Malgré une baisse du prix du gaz sur les marchés mondiaux, le prix de la bouteille de gaz connaît une hausse en raison d’une augmentation des coûts d’approvisionnement. Ainsi, les prix évoluent de la manière suivante à Mayotte : le litre de sans plomb passe de 1,75 à 1,81 euro en février, le gazole de 1,49 à 1,55 euro, le pétrole lampant reste à 1,26 euro, le mélange détaxé passe de 1,20 à 1,26 euro, le gazole marin passe de 1.08 euro à 1,14 euro et la bouteille de 12 kilos de gaz passe de 24,50 euros à 26,50 euros.
Manarssana Boina a été nommée directrice régionale aux droits des femmes et à l’égalité de Mayotte à compter du 1er mars. Cette nomination s’est faite par arrêté de la ministre deeléguée auprès du Premier ministre, chargée de l’égalité entre les femmes et les hommes et de la lutte contre les discriminations, en date du 23 janvier 2025 et publié au journal officielble 31 janvier. Actuellement au poste de déléguée du préfet à la préfecture de Mayotte, elle est nommée à ce nouveau poste pour une période de trois ans. Elle succède à Taslima Soulaimana, appelées à de nouvelles fonctions après avoir réussi le concours d’accès aux instituts régionaux d’administration.
Dans un entretien au Figaro paru ce dimanche, le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, a annoncé le déploiement d’entre 350 et 400 militaires supplémentaires à Mayotte, s’ajoutant au 1.100 déjà mobilisés. Il évoque « un bataillon temporaire de reconstruction, doté de plusieurs compagnie de génie », dans l’entretien donné à nos confrères. Ces renforts doivent aider à rétablir les réseaux d’eau, d’électricité ou encore les infrastructures routières.
L’entreprise Lilo Bambou construit un atelier pour stocker et traiter le bambou de Mayotte.
Présent en abondance sur l’archipel, le bambou pourrait être un matériau utile à sa reconstruction mais le développement d’une filière se heurte à des obstacles réglementaires et culturels.
Depuis le passage du cyclone Chido, l’entreprise Lilo Bambou installée à Mayotte est très sollicitée. “Nous avons reçu des commandes pour fabriquer 1.800 brises-soleils pour l’office de tourisme d’Hamouro”, illustre Louis Dossal, le co-gérant de l’entreprise, celle-ci récolte, traite et sèche le bambousa vulgaris, le bambou commun, l’espèce la présente à Mayotte.
“Il est très présent sur le territoire, à peu près 1% est couvert par des bouquets de bambou, donc la ressource est là et il faut l’exploiter», assure-t-il. L’entreprise construit actuellement l’atelier où sera stocké, traité et séché, il est situé sur une parcelle agricole aux abords de Coconi et a été attribué par l’Etablissement public du foncier et d’aménagement de Mayotte (EPFAM).Surnommé « l’acier vert », le bambou est un matériau très résistant à condition qu’il soit mis en place correctement. « Les essais mécaniques faits par l’Ecole supérieure d’ingénieurs Réunion Océan Indien sur le bambou commun ont montré une résistance mécanique extraordinaire », souligne Louis Dossal.
Mais les résistances à son utilisation dans l’architecture sont nombreuses. « En France, elle n’est pas encadrée, il n’y a aucune règle professionnelle, il est donc difficile d’assurer les bâtiments», explique Julien Beller, architecte installé à Mayotte. La direction de l’alimentation, de l’agriculture et de la forêt (Daaf), un organisme de l’Etat, le considère de son côté comme une espèce invasive. Pour l’heure, ce sont donc essentiellement des modules secondaires qui sont fabriqués telles que des clôtures, des farés, des pares vues. Julien Beller a conçu le bâtiment de l’ancien tribunal de Mamoudzou – dont le toit a été emporté par Chido – avec une charpente en bambou. Pour cela, il a dû avoir recours à une Atex (une appréciation technique d’appréciation), une démarche administrative longue et coûteuse.
Face au bambou, le béton l’emporte
Pourtant, tous les acteurs qui ont recours au matériau à Mayotte sont unanimes, le développement d’une filière locale pourrait participer à la création d’une économie locale. Aujourd’hui, les matériaux de construction sont majoritairement importés, cela implique des coûts et des délais de livraison importants alors que la ressource est directement disponible sur le territoire. Avoir recours au bambou présent sur place est la conviction de Thibaut Fung Kwok Chine, architecte réunionnais qui vient régulièrement dispenser des formations autour de la construction avec le matériau au lycée agricole de Coconi. « A La Réunion, comme sur les autres insularités, toutes les constructions sont fabriquées avec des matériaux importés, cela induit une grande empreinte carbone, d’où la volonté de créer des filières locales qui participent au bienfait de la planète et au développement d’une économie locale ». Pour lui, Chido doit être « une leçon de vie pour que le territoire améliore sa capacité de résilience et développe son autonomie ».
L’utilisation de la fibre rencontre aussi d’importants freins culturels. « A Mayotte, il est perçu comme un matériau du passé, la modernité ici, c’est le béton. Le bambou est considéré comme léger car il n’est pas bien mis en place », regrette Julien Beller. Même si dans les mentalités, le béton a encore de beaux jours devant lui, celui-ci est bien décidé à continuer d’avoir recours à la ressource. L’un de ses prochains chantiers concernent des logements temporaires en bambou à Doujani (Mamoudzou) mis en place dans le cadre des opérations de résorption de l’habitat insalubres (RHI).
Placé en vigilance orange fortes pluies et orages dès samedi après-midi, le département a connu de forte précipitations ce week-end, entrainant notamment des inondations à Chirongui et à Mangajou, dans la commune de Sada, où la route a été envahie d’eau boueuse ce dimanche matin et ainsi bloquée à la circulation. Depuis la perte du couvert végétal provoqué par le cyclone Chido, la pluie arrive directement et rapidement sur le sol et s’infiltre moins, ce qui favorise ce type d’événement.
La distribution d’eau au robinet a été particulièrement perturbée ce week-end. À Mamoudzou et Koungou, la SMAE – Mahoraise des Eaux a prévenu d’une coupure générale pour le secteur desservi par l’usine de Bouyouni, en raison d’une panne électrique survenue la veille, impactant la capacité de transfert de l’usine vers les réservoirs. En raison des fortes pluies, la remise en eau a dû se faire plus progressivement que d’habitude. Plusieurs communes, notamment dans l’Ouest et le Sud de l’île, ont aussi perdu l’eau courante en raison des fortes pluies, qui ont engendré un problème de qualité d’eau brute, forçant l’arrêt de la production d’eau potable à l’usine de l’Ourovéni. Enfin, pour les villages de Tsingoni, Mroalé et Combani nord, les niveaux des réservoirs étaient insuffisant ce dimanche pour permettre la remise en eau dans l’ensemble du secteur, entrainant un report de cette dernière à ce lundi matin pour Tsingoni et Mroalé.
Le président de l’Association des maires de France (AMF), David Lisnard, sera à Mayotte à l’invitation du président de l’Association des maires de Mayotte (AMM), Madi Madi Souf, du 3 au 5 février 2025. Il sera notamment accompagné du président national de la Protection civile, François Richez. Il se rendra dans les communes les plus touchées par les événements climatiques et rencontrera les maires, les élus, les parlementaires du département, et les autorités de l’Etat, ainsi que les équipes de secours et d’assistance aux populations. Son déplacement vise notamment à vérifier le bon acheminement des aides humanitaires générées par les dons des communes de l’hexagone et à examiner, avec l’Association des maires de Mayotte et les élus, les dispositions à mettre en œuvre pour accompagner dans la durée les communes de Mayotte. Ce point d’étape, un mois et demi après les ravages du cyclone Chido, doit permettre de veiller au bon suivi des actions d’urgence comme de celles de remise à niveau des services et de reconstruction.
Le Maire de Mamoudzou, Ambdilwahedou Soumaïla, a accueilli jeudi matin Ahmed Saïd Salim, alias « Henri », joueur du Vautour Club de Labattoir et agent de la police municipale. Élu Sportif mahorais de la décennie 2010-2019, il a contribué avec ses partenaires à une victoire historique en Coupe de France contre Gennevilliers, ouvrant la voie aux huitièmes de finale à Cergy le 15 février prochain. Le maire l’a félicité pour son parcours et a salué son double engagement, au sein de son club depuis son enfance et en tant qu’agent de police municipale depuis 2024. En son honneur, il lui a remis un diplôme et un maillot personnalisé, avant d’échanger un maillot aux couleurs du club en signe de soutien.
Elisabeth Borne, ministre de l’Éducation nationale, visite le collège de Chiconi ce vendredi, en compagnie de Manuel Valls, ministre des Outre-mer.
Ce vendredi 31 janvier, Elisabeth Borne, ministre de l’Éducation nationale, a visité le lycée professionnel de Dzoumogné à Mayotte après avoir visité le collège de Chiconi et avant de s’entretenir avec les syndicats, parents d’élèves et étudiants. L’objectif de sa visite était de constater les conditions de formation des élèves et de discuter des défis de la reconstruction de l’île.
Après avoir visité le collège de Chiconi, grandement endommagé par Chido, en compagnie du ministre des Outre-mer Manuel Valls ce vendredi, Elisabeth Borne s’est rendue au lycée professionnel de Dzoumogné. Ils étaient nombreux, élèves et enseignants, à s’être préparés pour accueillir la ministre de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche. La cheffe d’établissement, Suzie Martias, se montre enthousiaste mais aussi très réaliste. « Nos élèves vont participer activement à la reconstruction de Mayotte, et c’est une opportunité qu’ils ne reverront pas de sitôt. Il est important que la ministre vienne voir concrètement comment nous contribuons à cette reconstruction », souligne-t-elle, avec conviction.
Sous la chaleur d’une des salles d’ateliers, la ministre rencontre les jeunes en formation. Dans une salle dédiée à la climatisation, des élèves du bac métiers du Froid et des Énergies renouvelables travaillent sous l’œil attentif de leurs professeurs.
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Les élèves du lycée professionnel de Dzoumogné se réjouissent de la visite de la ministre.
Les élèves et enseignants du lycée de Dzoumogné, se sont préparés pour accueillir la ministre de l’Éducation nationale.
« C’est mon outil que vous voyez là », exprime un enseignant en désignant une perceuse usée qu’il utilise pour ses travaux pratiques. L’enseignant ne comprend pas les investissements pour le futur lycée de bâtiment de Longoni au détriment du sien.
Au sein de la cour de l’établissement, des élèves de terminale l’interpellent, impatients de la voir et de poser pour des photos. Les sourires sont nombreux, mais derrière la joie, des préoccupations se cachent.
« Chido ouvre l’opportunité de se mettre au travail »
Ousmane Irchadi, 18 ans, se confie plus tard sur l’enjeu de sa visite. « Je la remercie d’être venue nous rendre visite. On est là pour étudier. Moi, je pense qu’il faut qu’elle nous aide avec nos papiers, comme ça on pourra travailler, et ne pas finir dans des situations de délinquance. Et puis, avec un peu d’aide, on pourrait aussi participer à la reconstruction de Mayotte. »
La ministre poursuit sa visite dans la salle des professeurs, récemment rénovée après le passage d’un cyclone. « Nous avons un établissement très vieux, et nous sommes en attente du nouveau lycée de Longoni », explique Suzie Martias. « Chido ouvre l’opportunité de se mettre au travail et de montrer les compétences des uns et des autres.»
250 à 300 millions d’euros pour reconstruire les écoles
Concernant le coût des réparations des établissements scolaire, la ministre précise lors d’un point presse que le « premier ordre de grandeur est de l’ordre de 250 à 300 millions d’euros » et rappelle que l’État a proposé de reprendre la compétence pour les écoles et de financer l’ensemble.
La ministre échange avec des étudiants au rectorat en fin d’après-midi vendredi, après avoir échangé avec les syndicats et parents d’élèves.
Après cette rencontre, Elisabeth Borne s’est rendue au rectorat pour échanger avec les syndicats, les parents d’élèves et des représentants des étudiants. Avec les premiers, elle a pu discuter des différentes revendications qu’ils portent et motive la grève des enseignants en cours depuis la rentrée. « On est revenus sur l’aide d’urgence avec un formulaire simplifié pour que tout ceux qui en ont besoin puisse en bénéficier », explique-t-elle. Concernant l’indexation, le sujet est aussi venu sur la table, et la ministre affirme que des réponses seraient apportée pour la mi-mars. Elle affirme qu’un travail important est engagé pour aboutir à des mesures d’attractivité, elle espère également mi-mars, afin d’attirer et de maintenir le personnel sur le long terme. « Tous ces sujets sont sur la table », indique-t-elle, incluant également la demande de retraite complémentaire des contractuels. Elle a tenu a féliciter les professeurs pour leur dévouement, et a rappelé qu’au lieu d’une semaine, les prochaines vacances en dureront deux.
Elle a également souhaité rassurer les classes à examen, en indiquant que ces derniers verront leurs modalités adaptées. Elle fera des annonces dans les jours qui viennent, mais évoque déjà un contrôle continu pour le brevet, un allègement du nombre de texte pour les épreuves anticipées du bac, ou encore un allègement des périodes de stage.
La ministre a également insisté sur l’importance de la santé psychologique des professeurs et des élèves et rappelé que des cellules d’écoute étaient en place. Elle indique également que le ministre de la Santé devrait prochainement venir sur l’île, et qu’elle souhaite mettre en place avec lui et l’Agence régionale de santé (ARS) des visites médicales dans les établissements pour chaque élève.
Le ministre des Outre-mer, Manuel Valls, a visité le collège de Chiconi avec la ministre de l’Éducation nationale, Élisabeth Borne, ce vendredi matin.
En visite à Mayotte ce jeudi et vendredi, Manuel Valls est venu faire le point sur les travaux engagés dans différents secteurs et sur ce qu’il reste à faire pour reconstruire le département.
Escale au collège de Chiconi
La ministre de l’Education nationale, Élisabeth Borne, et celui des Outre-mer, Manuel Valls, se sont retrouvés ce vendredi matin au collège de Chiconi, un des établissements scolaires les plus impactés par Chido et qui n’a toujours pas pu accueillir les élèves. Le lieu doit ouvrir à nouveau lundi, dès 7h et faire venir les 960 élèves à travers un « accueil progressif » pour que les 66 enseignants puissent « prendre la température », explique la principale de l’établissement aux deux ministres à propos des futures rotations.
La principale les a emmené voir les dégâts subits par l’établissement. « La salle polyvalente s’effondre sur elle-même », explique-t-elle. Ils ont ensuite pu voir les pompiers à l’œuvre en train de réparer un des bâtiments. Au sortir de cette visite, Élisabeth Borne a constaté « un travail énorme pour sécuriser et permettre d’accueillir le plus d’élèves possible ». Manuel Valls indique que dans ces conditions « réussir la rentrée, malgré les difficultés, c’est déjà un exploit ».
Un milliard pour la reconstruction
Un établissement à reconstruire donc, et qui s’ajoute aux autres infrastructures à refaire. Si le ministre Manuel Valls n’a pas encore reçu les évaluations de la mission d’inspection interministérielle sur le coût de la reconstruction, il indique qu’il est vraisemblable que ce coût dépasse le milliard d’euros. Mais « l’État sera au rendez-vous », affirme-t-il à plusieurs reprises à propos des financements pour une reconstruction qui durera plusieurs années.
Dispensaires rouverts
Le ministre des Outre-mer a poursuivi sa visite au dispensaire de M’tsamboro. Là-bas, il indique que le ministre de la Santé devrait venir au mois de mars à Mayotte. On apprend également que cinq dispensaires (M’tsamboro, Mamoudzou Jacaranda, M’tsapéré, Dembéni et Bouéni) ont rouvert, et que ceux d’Acoua et de Koungou devraient bientôt l’être après la finalisation de travaux. Le cabinet du ministre ajoute que l’hôpital de Mamoudzou est désormais opérationnel à 100%.
Traitement des déchets
Après avoir visité le centre d’enfouissement de Dzoumogné, il a déclaré être satisfait du travail réalisé en matière de déchets. « J’étais en partie rassuré sur le fait que nous atteindrons l’objectif d’élimination des 6.000 tonnes de déchets, en plus des 4.000 qui sont le quotidien, si je peux dire. Ces 6.000 tonnes supplémentaires devraient pouvoir être évacuées d’ici fin février », se satisfait le ministre. Il rappelle qu’il y avait 250 tonnes qui étaient enlevée tous les jours avant Chido, « là c’est 350 du fait de Chido ».
100% des clients on l’électricité
Après avoir discuté avec le directeur général d’Électricité de Mayotte (EDM), Raphaël Ruat, à la base vie des renforts Enedis et EDF à Longoni, le ministre affirme que « nous atteignons nos objectifs, je pense en matière d’électricité. 100 %. […] Ça ne veut pas dire pour autant qu’il n’y ait pas des gens qui avant Chido n’avait pas d’électricité, est ce qu’ils en ont encore aujourd’hui, non. Mais 100%. C’est honnêtement une mobilisation incroyable de tous les services mahorais et d’état qui ont été mobilisés ». Il ajoute que le réseau est renforcé grâce à l’enfouissement de certaines lignes électriques. 600 km de réseau basse tension a été réparé à travers plus de 30.000 interventions ont eu lieu sur le terrain, avec une coordination des services de l’état, des élus, d’EDF et EDM. 500 personnes et 500 tonnes de matériel ont également été envoyés en renfort, pour faire ce travail.
Manuel Valls a signé une convention d’intention avec le conseil départemental ce vendredi.
Une convention d’intention
L’après-midi, le ministre des Outre-mer est allé signer une convention d’intention au conseil départemental à Mamoudzou en présence de son président, Ben Issa Ousseni, et du préfet de Mayotte, François-Xavier Bieuville. Si le contenu de cette convention n’a pour l’heure par été explicité à la presse, elle a pour but d’engager les collectivités territoriales à travailler main dans la main pour la reconstruction de l’île, à travers un agenda « ambitieux » et réalisable, selon le cabinet ministériel. Cette convention sera également nourrie par les travaux du général Pascal Facon (qui reste pour huit jours sur l’île), nommé préfigurateur de l’établissement public chargé de coordonner les travaux de reconstruction, des services de l’État et des élus.
Des travaux à continuer
Le ministre compte revenir dans les deux mois qui viennent pour poursuivre les travaux. « Je sais qu’il y a beaucoup de choses à faire en terme de sécurité d’immigration illégale » et au niveau des bidonvilles, explique-t-il. Il pense aussi « à la question de l’eau, avec toujours les risques de sécheresse que nous connaissons » et au besoin de « restaurer les filières économiques et agricoles ». En bilan de sa visite, il dit avoir « une satisfaction du travail accompli », mais qu’il a conscience « que pour beaucoup de Mahorais, tout ça, si on revient avant Chido, de toute façon c’est déjà ça, mais il y a encore beaucoup de travail à réaliser ».
Le journaliste et correspondant aux Comores pour Flash Infos, Abdou Moustoifa, a été placé en garde à vue ce jeudi matin.
Auteur régulier dans nos colonnes, Abdou Moustoifa est actuellement en garde à vue, à la gendarmerie de Moroni, ce jeudi. L’une de ses dépêches pour l’agence Reuters sur les désirs de succession familiale du président Azali Assoumani a provoqué la polémique au sein de l’Union des Comores.
Suite à la dépêche de Reuters et des articles dans d’autres journaux de l’Union, les autorités locales ont réagi, cette semaine, en dénonçant “une interprétation erronée et intentionnelle par certains détracteurs”. “Le chef de l’État, en aucun moment, n’a jamais dit qu’il allait léguer le pouvoir à son fils. Il a dit “à un fils” et, surtout, il avait parlé de trois familles: famille politique, famille gouvernementale et famille nucléique”, a défendu Mahamoud Salim Hafi, secrétaire général adjoint du gouvernement, affirmant qu’il agissait ici de “famille politique”. A la tête de l’État comorien depuis 2016 (après l’avoir été entre 2002 et 2006), Azali Assoumani doit laisser sa place en 2029, qui revient selon le système politique local à un représentant d’Anjouan. Ce qui exclut de fait Nour el-Fath Azali. Lors de la conférence de presse du gouvernement, les autorités avaient nié vouloir plainte contre Abdou Moustoifa. Son placement en garde à vue nous semble ainsi injustifié. Nous lui réitérons donc notre soutien, ainsi qu’à tous nos confrères de l’autre côté de l’archipel.
Des jeunes en classe de terminale font leur rentrée au collège de Chirongui le 27 janvier 2025. Photo d’illustration.
Monsieur le Ministre,
Le cyclone CHIDO a laissé des séquelles profondes à Mayotte, entraînant des dégâts matériels, humains et environnementaux considérables, avec des infrastructures essentielles détruites, des milliers de logements endommagés, aggravant ainsi la précarité existante sur l’île. De plus, la destruction de nombreuses zones côtières, la déforestation accrue et le risque de pollution et de baisse des ressources en eau compromettent durablement l’écosystème local, mettant en péril les activités économiques et la qualité de vie des habitants. Alors que la loi « Mayotte Debout » et la future loi programme afférente représentent une opportunité historique de reconstruire notre territoire sur des bases solides et résilientes, il est impératif d’intégrer pleinement les jeunes Mahorais dans cette dynamique.
La Mission Locale de Mayotte compte plus de 13 000 jeunes inscrits, confrontés pour la plupart à des difficultés sociales et professionnelles majeures, notamment un taux de chômage des jeunes de 42 % et un faible accès à la formation qualifiante, ce qui limite fortement leurs perspectives d’insertion durable sur le marché du travail. En outre, le territoire recense aujourd’hui 26 000 jeunes NEET (ni en emploi, ni en études, ni en formation) en attente d’un accompagnement structurant pour intégrer la société et le marché du travail. Ces jeunes représentent une ressource inestimable pour la reconstruction du territoire, à condition que des dispositifs adaptés soient mis en place.
Nous sollicitons votre appui pour :
1. Faciliter le recrutement des jeunes dans les entreprises mobilisées
• Introduire des aides financières et/ou des allègements de charges sociales pour inciter les entreprises à embaucher des jeunes.
• Exiger et garantir un pourcentage minimal de jeunes recrutés par le biais des clauses d’insertion pour les entreprises retenues dans les travaux de reconstruction de Mayotte.
2. Renforcer les dispositifs existants
• Aligner le montant des allocations du PACEA et du CEJ au niveau des autres départements afin de mieux répondre aux besoins des jeunes et de prendre en compte les difficultés spécifiques post-cycloniques.
• Rendre effective l’application du Fonds d’Aide aux Jeunes (FAJ) à Mayotte par un décret pour garantir un soutien direct aux jeunes les plus vulnérables.
3. Soutenir davantage la Mission Locale de Mayotte dans son élan d’innovation
• Développer des mesures spécifiques, adaptées aux défis post-cycloniques.
• Soutenir les programmes initiés par la Mission Locale en faveur des jeunes mahorais, notamment en renforçant l’accompagnement psycho-social et les parcours de formation professionnalisants.
Votre soutien est essentiel pour que ces mesures soient inscrites dans la stratégie de reconstruction et permettent à la jeunesse mahoraise de devenir un pilier de cette transformation. Nous plaidons également pour la reconnaissance de la Mission Locale de Mayotte comme référente dans les futurs textes législatifs spécifiques à Mayotte sur la thématique jeunesse, ce qui permettrait de renforcer son rôle dans la mise en œuvre des politiques publiques locales, de disposer de ressources adaptées pour mieux accompagner les jeunes, et de garantir une prise en charge efficace de leur insertion professionnelle et sociale.
Dans l’attente de votre retour, je vous prie d’agréer, Monsieur le Ministre, l’expression de ma considération distinguée.
La ministre de l’Éducation nationale, Élisabeth Borne, est en visite sur le territoire mahorais jusqu’à vendredi. Elle a consacré sa première journée à aller visiter différents établissements scolaires, quelques jours après la rentrée.
« Des enfants nous disent qu’ils ont soif », indique le directeur de l’école primaire T17 de Labattoir, Michel Roche, à la ministre de l’Éducation nationale, ce jeudi. En visite à Mayotte pour deux jours, Élisabeth Borne est venu prendre le pouls des écoles, quelques jours après la rentrée. S’est ainsi qu’elle se retrouve confrontée aux difficultés des élèves, qui s’inquiètent d’avoir perdu leur matériel scolaire avec le passage du Cyclone Chido le 14 décembre. Plus tôt dans la journée, elle s’est rendue au pôle aéronautique de Pamandzi, où le rectorat lui a présenté la stratégie prévue pour fournir les écoles en kits scolaires. Si ces derniers ont déjà été distribués dans les écoles de Petite-Terre, le reste des 130 palettes de matériel (crayon, stylo, colle, cahier…) reçues par fret aérien, vont être répartis sur trois pôles en Grande-Terre, où chaque école pourra s’approvisionner.
Une des enfants qui l’ont accueillie dans l’école primaire en chantant la Marseillaise lui demande quand est-ce que les cours reprendront de manière normale, sans rotation. L’ex-première ministre lui répond que tout va être fait pour remettre l’école en état « le plus vite possible ». « C’est important de pouvoir aller à l’école toute la journée », affirme Élisabeth Borne. Elle ajoute plus tard que, grâce au projet de loi d’urgence pour Mayotte, « ensemble on va pouvoir accélérer reconstruction et permettre aux enfants de revenir comme avant le cyclone ».
Travailler sur « tous les fronts »
En compagnie du maire de Dzaoudzi-Labattoir, Mikidache Houmadi, et du Recteur de l’académie de Mayotte, Jacques Mikulovic, elle a échangé avec les enseignants et le directeur de l’école. Si les problèmes d’imprimantes défectueuses reviennent sur la table, c’est surtout la détresse des élèves sur laquelle le personnel souhaite alerter la ministre de l’Éducation nationale. Manque d’eau, de nourriture pour certains, plus de vêtements pour d’autres. La Conseillère départementale du canton de Dzaoudzi Labattoir, explique à la ministre que certains enfants craignent de venir à l’école avec des vêtements sale, n’en ayant plus assez. « C’est vrai que l’eau et la nourriture ont été priorisés, et qu’en effet il faut se pencher sur ces questions », répond Élisabeth Borne. Face à cette détresse, elle affirme qu’il faut travailler sur « tous les fronts » et qu’elle a conscience que l’école représente « un havre de paix » pour beaucoup d’enfants, pour qui la colation quotidienne distribuée est importante.
À cela s’ajoute la détresse psychologique des élèves. Un enseignant évoque l’histoire d’un qui a perdu son père durant le cyclone. La ministre s’est alors renseignée sur les dispositifs d’écoute mis en place pour accueillir la parole des élèves, et encouragé à poursuivre le travail en matière de psychologie.
Rassurer sur les évaluations
Au sortir de la visite, Mikidache Houmadi à souhaité insisté sur ce rôle d’accueil fondamental de l’école : « Les enfants ont besoin de parler, expliquer ce qu’ils ont vécu.[…] Ils ont trouvé une forme de refuge dans l’école pour exprimer leurs besoins. Il faut qu’on leur permette de retrouver une vie normale ».
Au collège de Bandrélé, les professeurs s’inquiètent aussi de la capacité à accéder à de l’eau et de la nourriture de leurs élèves. Une professeure à également interpelé la ministre sur les modalités d’évaluation des élèves, car elle s’inquiète de leurs dossiers qui vont être affectés par Chido. Sur ce point, le mot d’ordre d’Élisabeth Borne est de rassurer les élèves. Le recteur ajoute que les modalités seront adaptées.
Après une autre visite d’établissement à Hajangoua, dans la commune de Dembéni, la ministre a tenu à saluer le travail du personnel des établissements, et a assuré que les revendications des enseignants sont au cœur d’un groupe de travail et que ce vendredi, elle rencontrera les syndicats pour trouver des solutions.
Un rassemblement d’enseignants en marge de la visite
Près de 1.100 enseignants ont manifesté en marge de la visite de la ministre de l’Education nationale. Ils sont allés, à l’appel de l’intersyndicale, du rectorat jusqu’au lycée des Lumières, à Kawéni, dans la commune de Mamoudzou. Au cœur de leurs revendications : la généralisation de la « prime Chido » de 2.000 euros, ainsi qu’une revalorisation de l’indexation, pour la faire passer de 40% à 75%. Une rencontre est prévue entre les syndicats et Élisabeth Borne ce vendredi après-midi.
La chambre régionale des comptes de Mayotte a publié ce mercredison rapport d’observations définitives de la commune de Tsingoni.Elle a formulé neuf recommandations dont six de régularité après avoir contrôlé les comptes et la gestion de la commune. Elle indique que l’administration manque de transparence. « Le conseil municipal et plus largement les citoyens doivent être mieux informés des affaires de la commune, notamment au sujet des décisions prises par le maire sur le fondement des délégations qui lui ont été octroyées ou encore des subventions allouées », stipule la chambre régionale des comptes de Mayotte. Elle indique également que la commune ne répond pas de manière satisfaisante à la nécessité de scolariser l’ensemble des enfants, avec un suivi insuffisant des investissements à réaliser. La gestion des ressources humaines est également à revoir, alors que le poids des charges de personnel impactent la situation financière de la Ville. La chambre explique que la commune ne respecte toujours pas les prescriptions légales et réglementaires concernant les commandes publiques, en fractionnant les achats et se dispensant des règles de publicité et de mise en concurrence. Elle indique enfin qu’il est compliqué de connaître la situation financière réelle de la commune, étant donné «l’insincérité des comptes qui résulte d’importantes carences dans le suivi budgétaire et comptable». Pour la chambre, il est nécessaire que le suivi budgétaire et comptable s’améliore pour que la commune puisse aller au bout de ses différents projets.
Le sénateur Saïd Omar Oili a déposé des amendements dans le cadre de la discussion sur le projet de loi d’urgence pour Mayotte qui doit avoir lieu au Sénat en séance plénière ce lundi 3 février. Ces amendements portent notamment sur le projet de nouvel établissement public qui doit piloté la reconstruction de Mayotte. Il propose par exemple de réduire de trois à deux mois après le vote de la loi le délai pour produire l’ordonnance qui va définir le cadre de ce nouvel établissement public. Il propose également unegouvernance partagée entre l’Etat et les collectivités locales pour la gestion de cet établissement. Il indique également qu’il votera pour l’ensemble des amendements renforçant la participation des élus locaux dans les prises de décision pour reconstruire le département.
La Ville de Mamoudzou, la Communauté d’agglomération Dembéni-Mamoudzou (Cadema)et le conseil départementalorganisent une journée de nettoyage du centre-ville de Mamoudzou ce vendredi 31 janvierdans le but d’améliorer rapidement le cadre de vie des habitants. Agents et élus des trois institutions seront mobilisés pour nettoyer les rues afin d’évacuer le maximum de déchets de l’espace public.A cette occasion, les services de la Ville seront fermés pour que les agents participent au nettoyage à l’exception de la police municipale et des services de sécurité, des ATSEM et des vacataires, et de l’antenne de l’état civil pour la déclaration au CHM et de l’astreinte décès joignable au 0639 28 28 67.