Les secteurs M’tsapéré, Majicavo-Koropa et Pamandzi Ouest ont eu des perturbations de la distribution d’eau ce mercredi, alors que les niveaux d’eau dans les réservoirs de tête (Maji-Haut et Pamandzi) étaient insuffisants pour permettre le maintien de la distribution d’eau. Une fermeture provisoire de la distribution a dû être opéré afin de favoriser le remplissage de ces réservoirs avant la réouverture vers 18h. La SMAE – Mahoraise des Eaux a également informé les usagers que la distribution d’eau dans les villages au sud de Chirongui est très perturbée ces derniers jours causant des manques d’eau à travers tout le territoire et des difficultés à honorer le planning des tours d’eau. En effet, depuis la casse de ce lundi sur l’adduction du Sud, à la sortie de Poroani, le réservoir de Chirongui (réservoir de tête du secteur sud) ne parvient plus à se remplir correctement et à se maintenir à un niveau d’eau satisfaisant, d’où les perturbations observées au niveau de la distribution. La coupure générale de ce mercredi soir jusqu’au lendemain 6h, visait donc à remplir le réservoir de Chirongui ainsi que les réservoirs secondaires afin de réamorcer la distribution d’eau et revenir progressivement à une situation normale et conforme au planning des tours d’eau. Les ouverturesse feront au cas par cas en fonction des secteurs et du planning à partir de 6h ce jeudi matin.
Les salariés de la SIM toujours en grève
La grève des salariés de la SIM se poursuit en raison de négociations non satisfaisantes. Boina Boina Mze, délégué syndicat UI-CFDT Mayotte, s’il reconnait qu’il y a eu de petites avancées, indique que les salariés ont « fait l’effort de descendre à 1.500 euros, puis 1.100 euros » concernant la prime de 2.000 euros exceptionnelle demandé initialement dans le contexte du cyclone Chido. Les salariés auraient proposé de diviser la prime, en en recevant 500 euros tout de suite et 600 euros à la fin de l’année. Si la direction aurait émis un avis favorable, elle n’aurait pas voulu s’engager pour la deuxième partie de la prime, conduisant les salariés à reconduire la grève pour l’instant.
Préavis de grève chez Mayotte la 1ère
Le syndicat CFDT de Mayotte la 1ère a déposé ce lundi un préavis de grève pour le 12 février, couvrant l’ensemble du personnel. Le syndicat demande une aide exceptionnelle cyclone de 5.000 euros pour l’ensemble des salariés, l’intégration immédiate et systématique de tous les postes vacants sans délais, le cadrage des emplois, respect de la convention collective et des avenants UCC (reconnaissance et paiement des pigistes (CDD) bilingues et en bi-qualification). Il demande également une revalorisation du point d’indice ou encore le recrutement immédiat d’un comptable pour finaliser la réorganisation du réseau RH Outre-mer.
Plusieurs écoles fermées à Koungou
La ville de Koungou informe qu’après évaluations des dommages du cyclone Chido et des derniers épisodes pluvieux, il est constaté que six établissements ne peuvent plus accueillir les élèves en toute sécurité. En conséquence, la ville a décidé de les fermer temporairement, à compter du mercredi 5 février etjusqu’à nouvel ordre. Les écoles concernées sont l’école maternelle de Majicavo Lamir, l’école élémentaire de Majicavo Lamir, l’école élémentaire Koungou Mairie, l’école élémentaire Koungou Plage, l’école élémentaire Koropa 2, l’école élémentaire de Longoni.
Le sport et la culture pour sortir les jeunes du Nord de l’isolement
Afin de proposer des activités aux adolescents du Nord, plusieurs acteurs organisent cette semaine des rencontres sportives et culturelles. Un programme conçu pour rompre l’isolement et favoriser la solidarité après Chido.
Cette semaine, plusieurs acteurs associatifs et institutionnels organisent les Rencontres Multisports du Nord. Ces olympiades ont pour but de favoriser un retour à la vie normale pour la jeunesse. En effet, les efforts étant concentrés sur les activités essentielles depuis Chido, « la reprise des activités jeunesse sera progressive, de nombreux équipements sont encore inutilisables, beaucoup de jeunes resteront inoccupés, privés d’activités et d’encadrement », indique le communiqué relatif a l’événement.
L’événement commence ce mercredi 5 février, de 10h à 16h au terrain de foot et à la plage de M’tsangadoua, dans la commune d’Acoua, avec des activités d’initiation et de découverte du beach hand, beach volley, beach foot, tennis de table, athlétisme, jeux ludiques. Un bibliobus sera également présent et une lecture publique sera organisé. Sur les mêmes horaires, à la plage d’Acoua, sont prévus beach hand, beach rugby, beach foot, beach volley, tennis de table, pétanque, sports de raquettes, jeux ludiques, et également une lecture publique avec la présence d’un bibliobus. Ces activités s’adresse aux jeunes de plus de 16 ans et à ceux de moins s’ils sont accompagnés. L’accès est gratuit.
Des olympiades et un concert samedi
Le samedi 8 février, des Olympiades sont prévues à Acoua plage, de 8h30 à 16h30, avec des épreuves de beach hand, beach rugby, beach foot, beach volley, tennis de table, pétanque et sports de raquettes. Il y aura également des jeux ludiques, une lecture publique, un bibliobus, de l’athlétisme, un fitness géant et un concert de 15h à 19h, avec les artistes Latheral, Babadi, Japo, Saandati, Terrel, Bodo, Bedja.
Les objectifs de ces rencontres interdisciplinaires sont de favoriser les échanges et de lutter contre l’isolement suite au cyclone, en apportant « un peu de joie de vivre à chacun ». Le but est aussi de favoriser la solidarité et de contribuer à réduire les inégalités d’accès aux activités.
Des citoyens organisent des distributions alimentaires pour les makis
Face aux makis qui ont perdu leurs arbres fruitiers, plusieurs Mahorais ont décidé de se mobiliser pour leur distribuer des fruits, en veillant à respecter une méthode qui perturbe le moins possible leurs habitudes à l’état sauvage.
Malgré les consignes passées par les associations environnementales indiquant de laisser la nature suivre son cours il y a quelques semaines, des citoyens ont décidé de lancer une initiative pour venir en aide aux makis de Mayotte. Bien avant le cyclone, Yazidou Maandhui s’inquiétait déjà pour cet animal, dont l’habitat est menacé depuis des années par la déforestation. Alors quand Chido a soufflé le 14 décembre, réduisant les arbres fruitiers à néant, il était impossible d’attendre et de compter sur la résilience de la nature. « On nous dit de laisser leur sort à la sélection naturelle. Moi ça me fait mal d’entendre ça », indique celui qui, depuis l’Hexagone, a commencé à mobiliser et organiser des bénévoles pour distribuer de la nourriture aux makis. « Si on attend que les arbres fruitiers repoussent, il n’y en aura plus », s’inquiète-t-il.
Parmi celles et ceux qui ont entendu son appel, Warda Bacar. La jeune mahoraise, a réussi à obtenir l’aide de Carrefour afin d’avoir des stocks de bananes pour ces animaux. C’est après l’appel à la mobilisation de Yazidou Maandhui et avoir vu un maki affamé alors qu’elle participait à une distribution de repas par World Central Kitchen qu’elle a décidé de demander de l’aide au supermarché. Le dernier week-end de janvier, elle reçoit un coup de fil pour aller récupérer quatre palettes de bananes. Avec l’aide d’un déménageur qui l’avait aidée quelques temps avant et dont elle avait gardé le contact, ils partent à une dizaine de personnes récupérer les fruits pour les distribuer. « Au moment de trier les bananes, on voyait déjà des makis se jeter sur la nourriture », raconte-t-elle. Ensuite, l’équipe de bénévole est allé disperser en hauteur et au sol les fruits dans des forêts au centre et au sud de l’île, dans l’objectif que les lémuriens puissent garder leurs habitudes de cueillette sauvages.
300 grammes de nourriture par jour
« On ne comprends pas qu’on nous dise de laisser la nature suivre son cours dans ce contexte exceptionnel. Mais on est d’accord qu’il ne faut pas nourrir les makis n’importe comment », développe Yazidou Maandhui. Warda Bacar partage cette opinion : « On a fait cette distribution pour leur redonner des forces pour qu’ils puissent retourner ensuite chercher à manger par eux-mêmes. » Pour eux, les makis sont un emblème de Mayotte et doivent être protégés.
En effet, face au nourrissage de certains makis avec des gâteaux ou du riz, les associations environnementales ont tiré la sonnette d’alarme à la mi-janvier, craignant que ces animaux développent des maladies et perdent ensuite leur autonomie. S’il est décidé de les nourrir, il faut leur donner des fruits, pas à heure fixe et à des endroits différents pour éviter de donner des habitudes « domestiques » aux lémuriens. De plus, ils n’ont besoin que de 300 grammes de nourriture par jour, il faut donc éviter de leur en donner trop et qu’ils se retrouvent gavés, ce qui pourrait endommager leur système digestif. Les associations rappellent également que les makis peuvent se nourrir de feuilles, comme celles qui ont repoussé depuis Chido.
Warda Bacar entend reconduire sa stratégie, en organisant davantage la logistique cette fois, et en espérant mobiliser davantage de monde pour couvrir le secteur Nord.
Des recommandations pour préserver les forêts
Les associations environnementales, parlant d’une même voix sous l’outil de communication « Maoré a dit », ont ait un point sur les forêts après en avoir fait un sur les makis en janvier. Elles rappellent ainsi le rôles vital de ces espaces, représentant 38,6% du territoire, dans la protection contre les inondations et l’érosion, dans la disponibilité de la ressource en eau en favorisant son infiltration, dans la limitation de l’envasement du lagon et dans l’abris qu’elles représentent pour la biodiversité mahoraise. Mais avec les arbres déracinés, le feuillage arraché et les sols mis à nu par Chido, « il est crucial d’agir intelligemment pour restaurer nos forêts sans compromettre notre patrimoine naturel ! ». Elles recommandent ainsi de ne pas raser ni brûler les forêts endommagées, car cela aggrave l’érosion et accélère la destruction des écosystèmes. « Le brûlis est également interdit sur terres agricoles. Les brûlis peuvent devenir incontrôlables et incendier le bois mort et sec de la forêt », précise le communiqué des associations. Il ne faut pas non plus replanter d’espèces exotiques, car elles risquent d’étouffer la flore indigène et perturber l’équilibre naturel. Enfin, il ne faut pas exploiter les terres détruites, car certaines zones subissent déjà des cultures sur brûlis et de la production de charbon, ce qui empêche la régénération naturelle.
Brûlage de déchets à Hajangoua, une « solution palliative »
À Mayotte, après le cyclone Chido et la tempête tropicale Dikeledi, l’État et le Syndicat intercommunal de valorisation et d’élimination des déchets de Mayotte (Sidevam) ont opté pour une opération de brûlage de déchets à Hajangoua. 10.000 tonnes de déchets ont été collectés.
Sur les hauteurs d’Hajangoua, dans la commune de Dembéni, des montagnes de déchets jonchent le sol. Deux containers roses se remplissent, dont de la fumée blanche s’évapore. Ce mercredi 4 février, les services de la préfecture de Mayotte ainsi que le Syndicat Intercommunal d’Élimination et de Valorisation des Déchets de Mayotte (Sidevam) ont décidé de procéder à une opération de brûlage de déchets ménagers dans le but de participer à leur réduction suite au cyclone Chido et à la forte tempête tropicale Dikeledi.
« C’est la méthode utilisée à Saint-Martin lors du cyclone Irma ; ISDND (installation de stockage de déchets non dangereux, NDLR), qui est le centre d’enfouissement, récupère 320 tonnes par jour et n’est pas en capacité d’en prendre plus. Ça prendrait beaucoup de temps, tout le monde a envie de voir cet amas de déchets disparaître au plus vite.» explique Maxime Ahrweiller Adousso, secrétaire général pour les affaires régionales auprès des services de la préfecture. Il s’agit aussi d’une mesure d’urgence dérogatoire au règlement sanitaire départemental pris par arrêté préfectoral, recueillant l’avis favorable du ministère du Travail, de la santé, des solidarités et des familles, et du ministère de la Transition écologique, de la biodiversité, de la forêt, de la mer et de la pêche, ainsi que de l’Institut national de l’environnement industriel et des risques (Ineris).
Suite à Chido et Dikeledi, 10.000 tonnes de déchets ont été collectées et déposées sur 50 sites tampons répartis sur l’ensemble du territoire. Ainsi, il existe trois catégories de déchets : les ordures ménagères, les déchets verts et les déchets de destruction.
Une méthode encadrée
Loin des brûlis traditionnels mahorais, interdits par arrêté préfectoral, cette méthode expérimentale est encadrée sur les conseils du Service départemental d’incendie et de secours (Sdis). 30 m³ d’eau sont à disposition pour éteindre le feu si nécessaire. Le site choisi est celui d’Hajangoua, à l’écart des habitations. Le sens du vent s’éloigne vers la mer et le lagon, et non vers le village à proximité. Le feu devra être éteint à partir de 16h. Un gestionnaire de site sera désigné en lien étroit avec la Direction de l’environnement, de l’agriculture, du logement et de la mer (Dealm) et le Sdis, et devra surveiller le feu.
Les déchets sont brûlés au sein de containers pour contenir tout risque de propagation ou d’impact sur le milieu. La qualité de l’air sera mesurée par Hawa Air, dont Nils Paragot, responsable du service, qui observe déjà cette action : « C’est une méthode par défaut. on ne peut pas nier que les déchets s’accumulent à Mayotte, on le voit bien sur le terrain de M’tsapéré. Mais ce qui a été décidé, ce n’est pas la méthode la moins polluante, c’est sûr. Il y aura des impacts. Il faut pouvoir être sûr que ces impacts ne soient pas problématiques pour la santé et l’environnement. »
Une méthode que souhaite encore expérimenter Moudjibou Saidi président de la Communauté d’agglomération Dembéni-Mamoudzou (Cadema) et maire de Dembéni : « Rien qu’à la Cadema, il y a 6.000 tonnes de déchets, si on n’anticipe pas les solutions palliatives, il serait impossible d’accueillir ces déchets territoriaux. Ceci est un test. »
Le projet de loi d’urgence pour Mayotte adopté à l’unanimité au Sénat
Le projet de loi d’urgence pour Mayotte a été adopté à l’unanimité par le Sénat, ce mardi. Le texte a été amendé notamment dans le sens du renforcement de la lutte contre l’habitat illégal, ou encore une plus grande représentation des collectivités locales au sein de l’établissement public en charge de la reconstruction. Le cabinet du ministre des Outre-mer, Manuel Valls, indique qu’une commission mixte paritaire aura lieu prochainement pour permettre au texte d’entrer en vigueur le plus vite possible. Confiant dans la capacité des parlementaires à trouver un accord qui ira dans le sens de l’intérêt des Mahorais, ce dernier rappelle que « ce projet de loi n’est qu’une première réponse car après le temps de l’urgence et celui de la reconstruction, viendra celui de la refondation ».
Pas de retour de l’eau à Sada ce mardi
La SMAE – Mahoraise des Eaux a informé ce mardi les usagers de la commune de Sada que le niveau d’eau dans le réservoir de Chiconi était insuffisant pour permettre d’assurer en même temps la distribution d’eau sur Sada ce mardi soir, conformément au planning des tours d’eau, et l’amélioration de la distribution au sud de Chirongui, dégradée hydrauliquement depuis la casse de lundi. La réouverture du service est prévue ce lundi matin à 6h.
Reprise des services à la population de la Ville de Mamoudzou
La Ville de Mamoudzou informe du retour au fonctionnement normal de ses services à la population depuis ce lundi 3 février. À l’exception de Vahibé, toutes les mairies annexes sont désormais ouvertes et accueillent le public. L’Espace Citoyen est également à nouveau accessible pour les démarches administratives en ligne, telles que : les demandes d’actes (naissance, mariage, etc.) ; les prises de rendez-vous pour la Carte Nationale d’Identité (CNI) et le Passeport ; les mariages, PACS ; les rectifications matérielles ; les livrets de famille. Concernant la reconnaissance d’un enfant, seules les reconnaissances anticipées peuvent être effectuées. Les prises de rendez-vous pour les reconnaissances post-natales seront possibles à partir du 1er mars 2025.
Un concert de jazz le 14 février à Mamoudzou
L’association Hippocampus commence sa saison culturelle 2025 par un duo de jazz le 14 février, avec deux musiciens, Chrispin Shyaka au clavier et Jean Wellers à la contrebasse, qui joueront des reprises et des compositions originales. Tous deux interviennent à l’école Musique à Mayotte. Le rendez-vous est donné chez Cousin à partir de 20h, à Mamoudzou, en face du supermarché Baobab. La réservation est possible par texto au 0676 11 20 87. Il y aura également une billetterie sur place. La carte bancaire n’est pas acceptée.
La science-fiction s’invite à Chirongui

Chirongui participe au festival de science-fiction national les Mycéliades jusqu’au 16 février. Pour l’occasion, le Pôle culturel et la médiathèque de la commune proposent un programmation futuriste pour toute la famille.

Depuis le 1er février, le Pôle culturel et la médiathèque de Chirongui participent à la troisième édition du festival national de science-fiction les Mycéliades, et ce jusqu’au 16 février. Cette année, le thème retenu est l’intelligence artificielle et s’invite dans la programmation de ces deux structures culturelles du Sud de l’île.
Un concours de dessin
Un concours de dessin a été lancé le 1er février sur le thème du « Robot futuriste » à la médiathèque. Le support de dessins est à récupérer là-bas. La date limite de dépôt du dessin est fixée au 12 février et l’inscription est obligatoire à l’adresse mediatheque@chirongui.yt ou à l’accueil de la médiathèque. Les votes pour le concours seront ouverts à la médiathèque le 13 et 14 février et les prix seront remis le 15 février à 12h30 dans les locaux du Pôle culturel.
Des activités ludiques
Un après-midi jeux vidéos est prévu à la médiathèque le 5 février de 14h à 16h30 pour les enfants à partir de 10 ans. Il y a également un quizz sur l’intelligence artificielle de prévu au Pôle culturel le samedi 8 février à 19h30 : des places de cinéma sont à la clef pour celles et ou ceux qui remporteront la victoire. Le 15 février, une matinée d’animation va être organisée dès 9h30 par les équipes des deux lieux culturels de Chirongui avec une fresque géante, la création d’une fusée passe-tête et des ateliers de jeux video.
Des classiques de science-fiction
Que serait un festival de science-fiction sans des projections de films exploitant ce thème. Plusieurs sont prévues et proposent de redécouvrir des classiques, comme « Matrix ». L’histoire du programmeur anonyme Neo sera diffusé le vendredi 7 février et le mercredi 12 février à 20h au Pôle. Pour voir ou revoir « Terminator 2 : le jugement dernier », rendez-vous le samedi 8 février ou le dimanche 16 février à 17h. Le jeudi 13 février, à 20h, et le dimanche 16 février à 14h, c’est le film « Eternal sunshine of the spotless mind » qui sera diffusé. Enfin, pour les plus petits, à partir de 8 ans, le film « La nuit au zoo » sera projeté au Pôle culturel à 11h le samedi 15 février.
Le collège de Kwalé évacué ce lundi
Après deux semaines d’occupation, les exilés qui demeuraient encore au collège de Kwalé ce lundi ont été évacués dans le calme par les forces de l’ordre. La rentrée des élèves, qui avait été retardée, commencera ce mercredi.
Les 300 migrants qui demeuraient encore au collège de Kwalé, à Tsoundzou 1, dans la commune de Mamoudzou, ont été évacués par les forces de l’ordre ce lundi matin. Une opération qui s’est déroulée sans cohue et à l’aide de bus qui ont amené les réfugiés et demandeurs d’asile soit au parc de Passamaïnty, soit plus loin sur la route.
Depuis le 20 janvier, celles et ceux qui demeuraient encore au lycée Younoussa Bamana à Mamoudzou et au collège Zéna M’déré en Petite-Terre avaient été conduits par les services de l’État dans cet établissement, après que le projet de campement à Kawéni a été abandonné suite au barrage érigé pour le contrer. Cette solution de dernière minute avait alors indigné de nombreux parents d’élèves, qui ont alors fait blocus devant le collège de Tsoundzou 1 pendant deux semaines. Ces derniers revendiquaient l’expulsion des migrants de l’établissement pour que les élèves puissent faire leur rentrée à temps et sereinement. « On n’a rien contre les réfugiés, mais pas ici, alors que nos enfants sont sensés reprendre les cours lundi », nous indiquait alors une des mères ayant cadenassé le portail pour empêcher le personnel de faire sa rentrée administrative, en signe de protestation.
La rentrée prévue mercredi
À l’intérieur, les exilés sont restés en attente d’une solution pendant cette période, n’ayant nulle part ailleurs où aller. « On nous a emmené ici, on attend, on ne sait pas où aller », nous confiait Annette, qui a demandé l’asile après avoir fuit la République Démocratique du Congo. Dans le collège, les conditions de vie étaient rudes, entre des quantités de nourriture à partager, l’entretien de l’hygiène compliqué malgré les sanitaires installés, l’hostilité de riverains, et les personnes entassées dans le gymnase. Plusieurs exilés, dont Annette, nous confiaient être la cible de jets de pierre.
Selon nos informations, les exilés auraient reçu comme consigne dès vendredi dernier de préparer leurs affaires et de quitter les lieux le samedi matin. Une opération qui s’achève donc ce lundi, et qui doit permettre aux élèves de troisième de retrouver les bancs de l’école ce mercredi.
Les salariés de la SIM ont entamé une grève ce lundi

Demandant du soutien et de la reconnaissance après le cyclone Chido, les salariés de la SIM sont entrés en grève ce lundi, suite à un appel de la CFDT. Ils demandent, entre autre, une prime Chido exceptionnelle ainsi qu’une prime « vie chère » mensuelle.
Ce lundi, une cinquantaine de salariés de la Société Immobilière de Mayotte (SIM) se sont mobilisés devant le siège de leur entreprise, à Mamoudzou. En grève, suite à un appel de la CFDT, ils réclament notamment une prime Chido exceptionnelle de 2.000 euros pour tous les salariés, une prime « vie chère » mensuelle de 150 euros, le versement immédiat et à titre exceptionnel de la prime d’objectifs 2024, un soutien matériel pour les sinistres subits par les salariés et enfin une revalorisation de la grille salariale à hauteur de 2% par tranche. « Une grille salariale compétitive est essentielle pour attirer de nouveaux talents et retenir les employés existants », indique Boina Boina Mze, délégué syndicat UI-CFDT Mayotte dans une lettre datée du 30 janvier et adressée au directeur général de la SIM, Ahmed Ali Mondroha. Le délégué assure ce lundi que 85% des salariés ont répondu à l’appel à la grève du syndicat.
Le syndicat affirme que les dégâts causés par le cyclone Chido le 14 décembre ont fortement impacté leurs conditions de travail : « Nous, salariés de la SIM travaillons sans relâche, sans compter nos heures, pour mettre en sécurité ou réparer notre patrimoine pour répondre aux attentes de nos locataires. »
Des négociations ce mardi
L’actionnaire CDC-Habitat aurait d’ores et déjà versé une enveloppe exceptionnelle de 260.000 euros sur le compte du CSE de l’entreprise, ce dont la CFDT affirme se réjouir. Mais cela n’est pas suffisant pour le syndicat. « La direction de la SIM a décidé d’être généreuse seulement avec l’argent de CDC- Habitat et refuse, en tant qu’employeur, de soutenir ses salariés. Cette attitude est inexplicable, d’autant que la SIM dégage des résultats et dispose de fonds propres ! », écrit la CFDT dans sa lettre d’appel à la grève. De son côté, la direction indique que cette enveloppe équivalente à 2.000 euros par salarié est en cours de versement. Elle indique également que deux containers de vivres et de matériels, d’une valeur totale de 160.000 euros ont été reçus et distribués aux salariés. Elle ajoute que dans le cadre des dernières négociations annuelles obligatoires, une augmentation collective de 93 euros par mois et par salarié a été accordée, avec prise d’effet le 1er janvier 2025. « Il faut savoir que suite au cyclone Chido, la SIM a subit dans son parc immobilier des dégâts très importants, estimés à 70.000.000 euros. Donc la situation financière de la société est très compliquée », admet le directeur général.
Après cette première journée d’interruption des activités, Boina Boina Mze l’affirme : « Le mouvement continue ». Il ajoute que les négociations avec le directeur général doivent commencer ce mardi. Ensuite, les salariés débattrons, selon ce qui en ressort, sur la continuité ou non de la grève.
Le projet de loi d’urgence examiné par le Sénat et Saïd Omar Oili
Alors que le Sénat a commencé à examiner le projet de loi d’urgence pour Mayotte ce lundi, le sénateur Saïd Omar Oili a pris la parole. Il a fait part de sa réserve sur le terme « urgence » pour une loi qui sera publiée deux mois après le cyclone Chido qui a frappé l’île le 14 décembre. Il avance aussi qu’il ne faut pas « reconstruire » Mayotte à l’identique, mais construire le territoire ultra-marin sur de « nouvelles bases ». Il s’inquiète également de l’absence de données budgétaires dans le texte. « Il y a un gap entre les milliards annoncés dans la presse et les 30 millions qui figurent dans le projet de budget 2025 », déclare le sénateur mahorais. Il plaide également pour une participation importante des Mahorais dans la reconstruction, ce qui justifie les amendements qu’il entend faire sur les articles 1 et 2 du projet de loi. « Je propose de réduire de 3 à 1 mois après le vote de la loi le délai pour produire l’ordonnance qui va définir le cadre de ce nouvel établissement public », indique-t-il. Il craint que ce dernier soit « une coquille vide dans les mains de l’État, avec une représentation ‘’honorifique’’ des collectivités territoriales ». « Je suis pour une construction de Mayotte, avec une gouvernance partagée c’est le sens de mes amendements, sinon je vous averti ça ne marchera pas », avertit-il.
Le Sud privé d’eau ce lundi matin
Les usagers des communes de Bandrélé, Chirongui, Kani-Kéli et Bouéni ont subi une coupure générale de l’eau ce lundi matin en raison de la casse sur la conduite d’adduction du sud à la sortie de Poroani en direction de Chirongui. La remise de l’eau devait commencer progressivement ce lundi soir en suivant le planning des tours d’eau, a informé la SMAE – Mahoraise des Eaux.
Les prix du carburant augmentent en février
Pour le mois de février 2025, malgré la forte hausse des cours moyens mondiaux des produits pétroliers (+7,36% pour l’essence et +7,74% pour le gazole), l’affaiblissement du Dollar par rapport l’Euro permet de contenir l’augmentation des prix des carburants à la pompe. Malgré une baisse du prix du gaz sur les marchés mondiaux, le prix de la bouteille de gaz connaît une hausse en raison d’une augmentation des coûts d’approvisionnement. Ainsi, les prix évoluent de la manière suivante à Mayotte : le litre de sans plomb passe de 1,75 à 1,81 euro en février, le gazole de 1,49 à 1,55 euro, le pétrole lampant reste à 1,26 euro, le mélange détaxé passe de 1,20 à 1,26 euro, le gazole marin passe de 1.08 euro à 1,14 euro et la bouteille de 12 kilos de gaz passe de 24,50 euros à 26,50 euros.
Une nouvelle directrice régionale aux droits des femmes
Manarssana Boina a été nommée directrice régionale aux droits des femmes et à l’égalité de Mayotte à compter du 1er mars. Cette nomination s’est faite par arrêté de la ministre deeléguée auprès du Premier ministre, chargée de l’égalité entre les femmes et les hommes et de la lutte contre les discriminations, en date du 23 janvier 2025 et publié au journal officielble 31 janvier. Actuellement au poste de déléguée du préfet à la préfecture de Mayotte, elle est nommée à ce nouveau poste pour une période de trois ans. Elle succède à Taslima Soulaimana, appelées à de nouvelles fonctions après avoir réussi le concours d’accès aux instituts régionaux d’administration.
400 militaires bientôt en renfort à Mayotte
Dans un entretien au Figaro paru ce dimanche, le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, a annoncé le déploiement d’entre 350 et 400 militaires supplémentaires à Mayotte, s’ajoutant au 1.100 déjà mobilisés. Il évoque « un bataillon temporaire de reconstruction, doté de plusieurs compagnie de génie », dans l’entretien donné à nos confrères. Ces renforts doivent aider à rétablir les réseaux d’eau, d’électricité ou encore les infrastructures routières.
La filière bambou peut-elle se développer après Chido ?
Présent en abondance sur l’archipel, le bambou pourrait être un matériau utile à sa reconstruction mais le développement d’une filière se heurte à des obstacles réglementaires et culturels.
Depuis le passage du cyclone Chido, l’entreprise Lilo Bambou installée à Mayotte est très sollicitée. “Nous avons reçu des commandes pour fabriquer 1.800 brises-soleils pour l’office de tourisme d’Hamouro”, illustre Louis Dossal, le co-gérant de l’entreprise, celle-ci récolte, traite et sèche le bambousa vulgaris, le bambou commun, l’espèce la présente à Mayotte.
“Il est très présent sur le territoire, à peu près 1% est couvert par des bouquets de bambou, donc la ressource est là et il faut l’exploiter», assure-t-il. L’entreprise construit actuellement l’atelier où sera stocké, traité et séché, il est situé sur une parcelle agricole aux abords de Coconi et a été attribué par l’Etablissement public du foncier et d’aménagement de Mayotte (EPFAM).Surnommé « l’acier vert », le bambou est un matériau très résistant à condition qu’il soit mis en place correctement. « Les essais mécaniques faits par l’Ecole supérieure d’ingénieurs Réunion Océan Indien sur le bambou commun ont montré une résistance mécanique extraordinaire », souligne Louis Dossal.
Mais les résistances à son utilisation dans l’architecture sont nombreuses. « En France, elle n’est pas encadrée, il n’y a aucune règle professionnelle, il est donc difficile d’assurer les bâtiments», explique Julien Beller, architecte installé à Mayotte. La direction de l’alimentation, de l’agriculture et de la forêt (Daaf), un organisme de l’Etat, le considère de son côté comme une espèce invasive. Pour l’heure, ce sont donc essentiellement des modules secondaires qui sont fabriqués telles que des clôtures, des farés, des pares vues. Julien Beller a conçu le bâtiment de l’ancien tribunal de Mamoudzou – dont le toit a été emporté par Chido – avec une charpente en bambou. Pour cela, il a dû avoir recours à une Atex (une appréciation technique d’appréciation), une démarche administrative longue et coûteuse.
Face au bambou, le béton l’emporte
Pourtant, tous les acteurs qui ont recours au matériau à Mayotte sont unanimes, le développement d’une filière locale pourrait participer à la création d’une économie locale. Aujourd’hui, les matériaux de construction sont majoritairement importés, cela implique des coûts et des délais de livraison importants alors que la ressource est directement disponible sur le territoire. Avoir recours au bambou présent sur place est la conviction de Thibaut Fung Kwok Chine, architecte réunionnais qui vient régulièrement dispenser des formations autour de la construction avec le matériau au lycée agricole de Coconi. « A La Réunion, comme sur les autres insularités, toutes les constructions sont fabriquées avec des matériaux importés, cela induit une grande empreinte carbone, d’où la volonté de créer des filières locales qui participent au bienfait de la planète et au développement d’une économie locale ». Pour lui, Chido doit être « une leçon de vie pour que le territoire améliore sa capacité de résilience et développe son autonomie ».
L’utilisation de la fibre rencontre aussi d’importants freins culturels. « A Mayotte, il est perçu comme un matériau du passé, la modernité ici, c’est le béton. Le bambou est considéré comme léger car il n’est pas bien mis en place », regrette Julien Beller. Même si dans les mentalités, le béton a encore de beaux jours devant lui, celui-ci est bien décidé à continuer d’avoir recours à la ressource. L’un de ses prochains chantiers concernent des logements temporaires en bambou à Doujani (Mamoudzou) mis en place dans le cadre des opérations de résorption de l’habitat insalubres (RHI).