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Une seconde vie promise à l’ancien tribunal de Mamoudzou

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L’ancien tribunal de Mamoudzou a été construit en 1955, avant qu’en 2005, un cyclone n’arrache sa toiture. Le lieu a été laissé à l’abandon depuis.

Dans le cadre du programme Action cœur de ville, des travaux de réhabilitation de l’ancien tribunal de Mamoudzou sont menés par la communauté d’agglomération Dembéni – Mamoudzou, pour le transformer en tiers lieu culturel. Sécuriser le lieu, le rendre accessible à tous, construire une toiture, tout en conservant l’architecture du bâtiment, tel est le projet qui sera réalisé. Ce mardi matin, a eu lieu le lancement du chantier prévu jusqu’à la fin de l’année 2023.

Depuis trois ans, la communauté d’agglomération Dembéni – Mamoudzou (Cadema) et la ville de Mamoudzou portent le projet de réhabilitation de l’ancien tribunal de Mamoudzou. Cet édifice va vivre une seconde vie et sera transformé en un tiers lieu. Il sera alors un endroit de rencontres et de diffusion culturelle, de travail partagé, mais aussi d’accueil d’événements. Une réhabilitation complète est menée, pour notamment, mettre le bâtiment aux normes de sécurité et d’accessibilité. Ce mardi matin était célébré le premier coup de pelle d’une nouvelle aventure pour ce haut lieu symbolique et historique de Mayotte, qui permettra de donner « un nouveau souffle à cet édifice pour les générations futures », signifie Charifa Souffou, vice-présidente de la communauté d’agglomération Dembéni – Mamoudzou.

La création d’un lieu atypique

C’est en 1955 que fut édifié ce tribunal, avec une architecture « emblématique de la recherche d’une modernité de l’époque avec une maçonnerie enduite de ciment agrémentée de colonnes de béton », note Guillaume Deslandes, directeur des affaires culturelles de Mayotte. Le tribunal continua à exercer dans ces locaux jusqu’en 2005, lorsqu’un cyclone arracha la toiture de l’édifice, conduisant à son abandon. D’ici la fin d’année 2023, l’édifice vivre une deuxième vie et accueillera le projet de tiers lieu culturel dédié aux arts numériques. « Cet ensemble architectural qui n’est plus affecté à sa fonction juridique initiale, sera bientôt propice aux interactions entre les personnes et les structures n’ayant pas forcément vocation à se croiser », reconnait Saïd Djanfar Mohamed, adjoint aux finances à Mamoudzou. Afin d’animer ce tiers lieu, une convention de gestion a été établie avec l’association Likoli Dago. Ce projet « vise la création d’un lieu atypique regroupant formation, espace de coworking et lieu de diffusion culturelle et un café dans le jardin situé à l’arrière du bâtiment », complète la vice-présidente de l’intercommunalité.

L’intervention architecturale consiste à sécuriser le lieu, le rendre accessible à tous les publics, le connecter aux réseaux, démolir partiellement ou encore construire une toiture. L’ouvrage principal d’un point de vue architecture sur ce bâtiment, est la charpente tridimensionnelle en bambou. « Cet ouvrage est assez important et innovant à Mayotte. Cette charpente a été réfléchie longtemps et notamment avec des ingénieurs d’Indonésie », admet Marine Guérineau de JBA (Julien Beller Architecte), maitre d’œuvre. Pour Guillaume Deslandes, l’idée de créer une toiture en utilisant du bambou, est « un projet architecturel ambitieux pour la filière à Mayotte ». Afin de réaliser cet ouvrage, il sera fait appel à un mélange de compétences externes et locales. La réalisation de cette charpente en bambou aura lieu sous forme de chantier-école et permettra de valoriser les ressources locales et de transmettre le savoir-faire mahorais.

Une charpente en pyramide inversée de bambous

La couverture complète se composera de pannes en bois, de bambous et d’assemblages métalliques, le tout recouvert d’une couverture en tôle. D’un point de vue structurel, la charpente tridimensionnelle sera « sous forme de pyramide inversée de bambous qui vont soutenir une couverture en tôle », ajoute Marine Guérineau. Des jeux de lumières seront incrustés afin de créer une scénographie et « mettre en avant ce matériau local que l’on veut rendre contemporain », affirme-t-elle. Le chantier représente 270 m² de bâti et presque deux cents mètres carrés de jardin. La démolition est en cours et par la suite, débuteront les travaux de gros œuvre. Au total, ce sont six mois de travaux nécessaires à la réhabilitation de l’édifice. D’un montant de 253.164 euros, ce projet est financé par la communauté d’agglomération Dembéni – Mamoudzou à hauteur de 33% (soit 82.914 euros), par la direction des affaires culturelles de Mayotte de la préfecture à 35 % (90.000 euros), par la politique de la ville de Mamoudzou à 18 %, ainsi que par la Fondation du Patrimoine (10 %) et l’Ademe (4 %).

Le Département prêt à aider ceux qui veulent se lancer dans la coopération

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Après la toute première réunion du comité de suivi, ce mardi 27 juin, une conférence de presse a été organisée au conseil départemental de Mayotte.

Désormais autorité de gestion, le Département de Mayotte va recevoir les personnes ou structures intéressées par le développement de projets à l’échelle régionale. Des accords avec les Comores, Madagascar et le Mozambique ont déjà été signés dans le cadre de ce programme opérationnel Interreg Canal du Mozambique VI. La Tanzanie et les Seychelles devraient suivre.

A quoi sert le PO du Canal du Mozambique ?

Mis en place par l’Union européenne, les programmes opérationnels (PO) interrégionaux permettent le financement de projets participant au développement d’une zone. Cela peut être autant d’un point de vue économique, social, culturel ou économique. Limités dans le temps – celui-ci est actif de 2021 à 2027 -, ils sont suivis par un comité de suivi composé du Département, de représentants des pays tiers, du Sgar (secrétariat aux affaires régionales). « Il y a aussi des acteurs socio-économiques, comme les chambres consulaires, le président des maires », liste Aina Salim, directrice de programmation et de la gestion des fonds européens.

Quels types de projets sont éligibles ?

Plusieurs priorités ont été définies. La première concerne davantage le développement économique et l’innovation, la deuxième se concentre sur l’environnement et les risques naturels. Deux autres englobent la santé, l’éducation, la culture, le tourisme, ainsi qu’une amélioration de la gouvernance Interreg. Plus concrètement, « ça peut être l’importation de viande bovine de Madagascar ou la création d’une compagnie maritime locale [un projet actuellement porté par la CCI de Mayotte] », donne comme exemple PierreEmmanuel Leclerc. Le directeur général Regio à la Commission européenne loue « l’énorme travail » du Département pour se préparer à remplir son nouveau rôle. Dans quelques semaines, les premiers porteurs de projet pourront passer la porte du Département.

Pourquoi le Département prend la gestion ?

La collectivité territoriale est de facto l’autorité de gestion, sauf si la compétence a été dévolue à un autre. Le PO V a vu sa gestion confiée aux services de la préfecture de Mayotte, avec des résultats mitigés (voir encadré). Cette fois-ci, le Département, qui en a la charge pour la première fois, s’est donné les moyens de remplir sa mission, sous la supervision de Pierre-Emmanuel Leclerc. Un service de treize personnes est en train d’être monté au sein de la direction Europe, dont huit sont déjà au travail.

De combien est l’enveloppe 2021-2027 ?

En tout, 10,2 millions d’euros sont à répartir entre les porteurs de projet. C’est un peu moins que les douze millions du précédent programme. La priorité faite à l’environnement et à la prévention des risques naturels est celle où le montant est plus important (quatre millions d’euros). Ce qui change aussi cette fois-ci, c’est que l’enveloppe est à la fois réduite et à partager à une plus grande échelle, car davantage de pays sont concernés.

Quels pays pourraient participer ?

C’est là l’une des difficultés du programme actuel, les relations avec les Comores ou Madagascar n’ont pas permis au programme d’atteindre une vitesse de croisière. Les deux ont tardé à signer des accords. Là, en plus des Comores (absentes de la conférence de presse à cause de l’opération Wuambushu) et Madagascar, Mozambique a déjà ratifié un accord. « On a reçu encore récemment une délégation tanzanienne et ils étaient intéressés. Pour les Seychelles, c’est en bonne voie », indique Zamimou Ahamadi, la vice-présidente du conseil départemental de Mayotte et présidente du comité de suivi.

En quoi Mayotte peut les intéresser ?

Des projets à l’échelle régionale participant au développement de leur économie, les pays voisins sont pour. Comme Madagascar, le Mozambique a de grandes surfaces disponibles pour des projets agricoles. Mario Saraiva Ngwenya, directeur de cabinet de Veronica Macamo, la ministre des Affaires étrangères du Mozambique, s’est d’ailleurs mué en commercial. « Vous me dites combien d’hectares vous voulez et je vois ça avec mon gouvernement », indique-t-il, le sourire aux lèvres.

« C’est une excellente opportunité. Ça va nous permettre de partager des opportunités d’investissement », juge-t-il, évoquant également des projets qui pourraient être intéressants s’ils concernent la culture et la biodiversité. « Ou de façon générale, tout ce qui touche au changement climatique. »

Et si les projets vont au-delà de la zone ?

C’est possible, car en parallèle du PO VI Canal du Mozambique, il y en a un autre à l’échelle de l’océan Indien. Mieux doté (63 millions d’euros), il intègre La Réunion, Maurice ou le Kenya par exemple. Le conseil régional de La Réunion le porte, mais les Mahorais peuvent y postuler (l’inverse est possible aussi). « C’est d’ailleurs pour ça que l’on a articulé notre programme avec celui de La Réunion », révèle Aina Salim, à quelques semaines du grand lancement.

« Un risque réel pour les futures programmations »

Alors que le programme opérationnel (2021-2027) sera supervisé par le Département, le dernier piloté par le secrétariat des affaires régionales suit son cours, difficilement cependant. Alors que la clôture des dossiers intervient le 31 décembre 2023, 71,2% des fonds sont programmés, mais surtout, 13% seulement ont été payés. Un retard important qui a poussé les services de l’État a demandé la fin des tout derniers paiements au mois de juin 2025, soit un an après la date prévue. Car un trop faible nombre de projets arrivant au bout peut avoir des conséquences. « Il y a un risque réel pour les futures programmations. On regarde forcément les résultats des programmations différentes », prévient Pierre-Emmanuel Leclerc, qui met la pression sur le Sgar pour tenter de rattraper le retard. Car, en clair, si l’enveloppe attribuée à Mayotte repart bien remplie, la prochaine pèsera forcément moins lourd.

Après vingt ans de terrain, Mlezi Maore continue de mener à bien ses missions

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Hugues Makengo, directeur général de Mlezi Maore, a présidé la conférence de presse aux côtés des chefs de service de l’Aemo et du pôle jeunesse, ainsi que du directeur des établissements jeunesse.

Mlezi Maore est un acteur majeur du social et du médico-social à Mayotte. En 2022, l’association a orienté plus de 50.000 personnes vers des structures adaptées et a informé plus de 144.000 personnes. L’année 2022 s’est soldée sur un bilan positif, mais l’association a quand même dû faire face à plusieurs obstacles venus entraver ses missions. Une conférence de presse était organisée, ce mardi 27 juin, dans les locaux de l’Action éducative en milieu ouvert (Aemo) – une branche de l’association.

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Mlezi Maore repose sur quatre pôles : pôle jeunesse, pôle handicap, pôle solidarités et pôle insertion et vie sociale.

En quelques mots, Melzi Maore ce sont 50 établissements et services et 667 salariés répartis sur Petite-Terre et Grande-Terre. L’association s’articule autour de quatre pôles majeurs : un pôle jeunesse, un pôle handicap, un pôle solidarités, un pôle insertion et vie sociale. D’après Hugues Makengo, directeur de l’association depuis décembre 2022, « la principale mission de l’association est d’accompagner les bénéficiaires et leur trouver des solutions d’urgence, mais aussi et surtout pérennes ». Il s’est félicité du résultat de l’année 2022 mené par son prédécesseur Dahalani M’Houmadi. Il a également remercié l’ensemble des équipes qui œuvrent sur le terrain pour réaliser les actions de l’association. Parmi ces missions, l’accompagnement des jeunes est un point essentiel. Certains sont déscolarisés, en rupture familiale ou encore sans avenir professionnel et doivent être suivis et orientés par des professionnels. Cette conférence de presse était justement l’occasion de voir le résultat des actions de Mlezi Maore sur la jeunesse. Loubna, élève de Première, était présente, aux côtés de son éducatrice qui l’a encadrée tout au long de l’année dernière. La jeune femme veut devenir journaliste, métier auquel son éducatrice la forme peu à peu. « Mon accompagnement m’a beaucoup aidé à m’intégrer au sein de la société, des gens de mon âge et de ma famille. Avant, j’avais du mal à sociabiliser, ce n’est plus le cas maintenant ».

Comme Loubna, des milliers d’enfants ont bénéficié de l’encadrement déducateurs spécialisés depuis la création de l’association. Et les besoins dans la jeunesse sont conséquents ! Le directeur général, Hugues Makengo, a rappelé que « 5.400 à 9.300 enfants sont non scolarisés sur l’île et se retrouvent sans solution ». Le pôle jeunesse comprend trois sous-pôles qui permettent de couvrir l’ensemble des besoins des jeunes à Mayotte : les établissements judiciaires, les établissements de protection de l’enfance et les services MNA. De manière globale, Mlezi Maore a permis en 2022 d’accompagner près de 7.500 bénéficiaires à travers ses quatre pôles d’action. A savoir que la durée moyenne de l’accompagnement d’un bénéficiaire est de vingt mois.

Sept nouveaux dispositifs

En parallèle des actions menées auprès des bénéficiaires, Mlezi Maore a réussi à mettre en place sept dispositifs afin de répondre aux problèmes endémiques sur l’île. Dans un premier temps, un centre d’action médico-sociale précoce (CAMSP) a été ouvert à Chirongui afin de dépister et de prendre en charge les enfants atteints d’un handicap, ceci avant leur scolarisation. Le deuxième chantier mis en place par l’association correspond au dispositif intégré médico-éducatif (Dime) installé à Kangani qui doit permettre de placer ou de proposer des solutions aux enfants âgés de 3 à 20 ans présentant des troubles du spectre de l’autisme. Le troisième axe mis en place en 2022 concerne l’établissement de mise à l’abri à Acoua qui permet d’accueillir en urgence les personnes dans le besoin tout en leur trouvant une solution en l’espace de 23 jours. L’association a à cœur de préserver les liens familiaux des bénéficiaires. Elle a donc créé un espace de rencontre parents-enfants à Doujani ainsi qu’un service de réunification familiale à Combani. Enfin, l’association tient à accompagner le plus possible les bénéficiaires vers une insertion professionnelle. C’est dans cette optique qu’un cinquième atelier et chantier d’insertion dédié à la mécanique automobile a été ouvert à Combani ou encore que la première auto-école sociale et solidaire a vu le jour à Tsoundzou II. Afin que ces dispositifs voient le jour, l’association a pu compter sur un personnel engagé et déterminé ainsi que d’une très bonne implantation dans le territoire mahorais.

Une association qui fait front

Malgré un bilan plutôt positif sur l’année 2022, l’association a dû faire face à quelques obstacles. Le premier problème de taille étant le financement. « On se trouve à côté des décideurs publics, on veut agir mais il faut nous en donner les moyens », a martelé le directeur de l’association. L’ensemble de l’année 2022 a nécessité 36,4 millions d’euros de financements. Les investisseurs restent nombreux et variés : fonds européens, ministère de la Justice, direction de l’économie, de l’emploi, du travail et des solidarités (Deets), Agence régionale de Santé (ARS), service pénitentiaire d’insertion et de prévention (Spip), centre hospitalier de Mayotte (CHM)… Néanmoins, la demande d’aide sur l’île est de plus en plus criante et les financements viennent à manquer pour pallier certaines difficultés qui s’annoncent. La principale difficulté de l’année 2023 reste l’opération Wuambushu. Bien qu’elle ait commencé il y a deux mois, ses conséquences se font déjà sentir surtout en ce qui concerne la crise du logement sur l’île et la déscolarisation des jeunes.

Alors que le nombre de prétendants aux aides de l’association ne fait qu’augmenter, celui des salariés est lui dans le rouge. L’association peine à recruter des salariés qualifiés et qui veulent se lancer dans l’aventure mahoraise. Mais si Mlezi Maore cherche idéalement des candidats avec des diplômes d’État reconnus, des formations sont prévues par l’association afin de former les candidats non expérimentés aux métiers du social. Le seul prérequis reste donc la motivation ! L’association publie de manière régulière des offres d’emploi sur son site ainsi que sur des sites de recherche d’emploi. Le manque de personnel se fait sentir dans toutes les branches, l’association est à la recherche – entre autres – d’un psychologue compormentaliste, d’un éducateur spécialisé, d’un ergothérapeute, d’un assistant social, d’un infirmer MNA, d’un maître de maison, d’un encadrant sportif, d’un veilleur de nuit… toutes les offres d’emplois sont à retrouver sur leur site.

Près de 7.500 bénéficiaires suivis par la structure

En 2022, Mlezi Maore c’est :

  • 7.493 bénéficiaires accompagnés et suivis
  • 50.552 personnes orientées et touchées
  • 144.338 publics informés et sensibilisés
  • 36,4 millions d’euros investis pour l’aide sociale

Les bijouteries Mzuri Sana veulent briller pour leurs quatre ans

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Marcel Rinaldy est à la tête du groupe 3M, qui compte Madora, Célio, Adopt’, Jennyfer, Maya Lingerie, Caseforyo et Mzuri Sana notamment.

Mzuri Sana fête ses quatre ans ! La marque de bijouterie mahoraise, dont tous les bijoux vendus sont faits dans ses ateliers, organise un jeu concours pour l’occasion (voir encadré). Elle cherche aussi à s’ouvrir à d’autres pays. Président du groupe 3M (Madora, Célio, Adopt’, Jennyfer, Maya Lingerie, Caseforyou, Mzuri Sana, le salon de coiffure Ebena et le dutyfree de l’aéroport Dzaoudzi), Marcel Rinaldy nous ramène au commencement.

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Les ateliers des bijouteries Mzuri Sana ont été rénovés pour leur quatrième année d’existence.

Dans l’océan Indien depuis l’âge de 20 ans, Marcel Rinaldy, président du groupe 3M, est à l’origine de l’implantation de Jennyfer, Madora et pleins d’autres filiales à Mayotte. Dans un premier temps à La Réunion, il explique s’être installé à Mayotte pour plusieurs raisons : le cadre de vie, ses habitants et leur volonté. « Ce qui m’a poussé à venir m’installer à Mayotte, c’est la gentillesse des Mahorais, leur accueil. » « Ils ont soif d’apprendre. Alors qu’il y a un certain dynamisme économique, ils ont encore soif de développement. » Pour lui, Mayotte est pleine d’opportunités : « On a vu avec mon équipe lorsqu’on est arrivé qu’il y avait tout à construire à Mayotte ». Après les parfums, les vêtements puis les bijoux ont suivi.

Connu aujourd’hui à Mayotte comme un homme d’affaires, Marcel Rinaldy a ouvert en juin 2019 avec son associé Sylvain Arnoux, la première bijouterie Mzuri Sana, au centre commercial Baobab, où « ils mettent en avant la bijouterie traditionnelle mahoraise », affirme le président. La perpétuation de l’art traditionnel mahorais de la joaillerie était essentielle pour les deux hommes : « Dans la tradition mahoraise, grâce à la finesse du fil, on obtient une brillance que l’on n’obtient pas ailleurs. » Dans leur atelier, leurs quatre artisans doivent savoir maîtriser la flamme et la finesse du fil, ce qui fait la qualité des bijoux mahorais. Deux fils d’or sont tissés comme une tresse jusqu’à être très fin, puis s’en suit « un travail de couture » selon le gérant.

Une ouverture sur le monde

Pour leurs quatre ans, ils ont rénové tous leurs ateliers et magasins. « Nous avons les ateliers les plus modernes de Mayotte », confie l’homme d’affaires. L’entreprise a su allier modernité et tradition avec des machines à la pointe, tout en gardant leurs artisans traditionnels et les chalumeaux classiques. « Quatre ans, ce n’est pas une date importante pour une entreprise, mais pour nous, ça l’est », affirme Marcel Rinaldy. Car après une première ouverture en juin 2019, le président du groupe 3M voudrait pouvoir ouvrir plus de boutiques sur l’île dans le futur. Peu à peu, ils développent les exportations vers La Réunion et la métropole, mais veulent aussi se rapprocher de la diaspora en ouvrant de nouvelles enseignes aux Comores et à La Réunion.

Les joyaux mahorais, seront d’ailleurs porté lors du défilé en Floride de Sazilé Swimwear. Alexa Clockers, designer et directrice de la marque, présentera ses modèles de maillots de bain, accompagnés des bijoux Mzuri Sana ! Preuve que la mode venue de l’île aux parfums peut aussi voir les choses en grand.

Un jeu concours à l’occasion des quatre ans

« Nous voulions réunir les personnes qui nous ont fait confiance et nos meilleurs clients », soutient le directeur. Pour leurs quatre ans, un jeu concours est organisé. Vous avez jusqu’à vendredi soir pour passer en magasin vous inscrire ou via le site internet de Mzuri Sana. A la clé, plusieurs lots, un week-end à Antsanitia pour deux d’une valeur de 590 euros, un maillot de bain Sazilé Swimwear (sur mesure) d’une valeur de 200 euros, une valise cabine American Tourister, une carte cadeau Mzuri Sana d’une valeur de 100 euros, une enceinte bluetooth de C4U, cinq affiches sous verre du peintre Marcel Séjour, un Casque JBL, un bon d’achat de Terre des Indes d’une valeur de 50 euros, une carte cadeau Mzuri Sana d’une valeur de 50 euros et un repas au restaurant Gégé Le Gaulois Epicé d’une valeur de 50 euros.

Un cocktail en présence d’un DJ et un concert de 976Kaira se dérouleront pour l’occasion, au Carrefour Majicavo, ce samedi, à 17h !

Disparition inquiétante : l’ex-compagnon a avoué le meurtre de la jeune femme

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Depuis dimanche, Nadine Seon était portée disparue. La jeune femme de 33 ans n’avait plus donné signe de vie depuis la fin du week-end. Ses proches avaient lancé un avis de recherche sur Facebook. Son ex-compagnon a avoué avoir tué la jeune femme, il a été arrêté ce mardi.

La disparition de Nadine Seon inquiétait ses proches depuis quelques jours. Elle avait été aperçue dans le centre de Mamoudzou dimanche soir. Ils l’avaient eux-mêmes cherchée jusque tard dans la nuit de lundi soir.

Les efforts s’avèrent vains. Les forces de l’ordre ont déclaré que la jeune femme de 33 ans est probablement décédée. Son ancien compagnon a avoué ce mardi matin l’avoir tuée. D’après Mayotte La 1ère, l’homme aurait expliqué avoir étranglé son ex-compagne avant d’emballer son corps dans un sac poubelle et de le jeter dans une benne à ordures. Le corps n’a pour le moment pas encore été retrouvé.

L’homme, âgé de 29 ans, serait connu des proches de Nadine pour son comportement violent et aurait déjà été condamné pour des faits de violences sur son ex-compagne. Ils ne vivaient plus ensemble mais il était activement recherché depuis lundi soir par les forces de l’ordre. Le parquet a confirmé ce mardi son placement en garde à vue.

Zena Air : la compagnie communique les aspects financiers

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« Dans un souci de transparence, il est important pour nous de vous partager les aspects financiers de la création de la compagnie ZENA », explique la compagnie sur ses réseaux sociaux. Monter une compagnie aérienne nécessite un certain budget car il s’agit ici d’avions, d’assurances de transport de passagers, de diverses cautions et dépôts de garantie, de fret, etc.

Sur leur publication, la compagnie aérienne détaille la répartition du budget. L’enveloppe la plus importante est représentée par les réserves réglementaires obligatoires, s’élevant à 12,3 millions d’euros. La caution pour la location des avions est fixée à 6 millions d’euros et le fonds de roulement à 3 millions. La caution pour les aviateurs serait de 1,5 millions d’euros, le capital de certification (CTA) à 1,4 million et les cautions versées aux aéroports à 800.000 euros. « Comme chaque mahorais le sait, ZENA est un projet nécessaire et ambitieux, et son lancement sollicite des moyens importants », rappelle Zena Airlines.

La compagnie détaille également ses ambitions relatives à son chiffre d’affaires prévisionnels sur les trois premières années. La première année, 93,3 millions d’euros de chiffre d’affaires est envisagée, puis 123,5 millions la deuxième année, et 135,9 millions en troisième année. Le retour sur investissement serait de 47 % dès la deuxième année.

L’Agence de l’outre-mer pour la mobilité publie son rapport d’activité de l’année 2022

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Dès 2022, LADOM a retrouvé un niveau d’activité global tout à fait satisfaisant. Portée pour l’essentiel par le dispositif d’aide au voyage grand public, la majorité des dispositifs de mobilité retrouve le niveau d’activité d’avant la crise de la COVID. « En 2022, ce sont plus de 60 000 Ultramarins (tous DROM-COM confondus) qui ont bénéficié d’un dispositif de LADOM. La relance de l’activité, soutenue collectivement, est aujourd’hui une réalité. Par ailleurs, les arbitrages concernant l’évolution de la continuité territoriale, attendus dans le cadre du Comité Interministériel des Outre-mer (CIOM), devraient permettre à LADOM d’aller bien au-delà, en étoffant son offre », souligne Saïd Ahamada, directeur général de LADOM.

A travers ses trois dispositifs de mobilité dédiés aux étudiants que sont le Passeport mobilité études, le Passeport mobilité en stage professionnel et Cadres d’avenir, LADOM a accompagné 9.756 jeunes ultramarins. Comme chaque année, c’est Mayotte qui de loin, enregistre le plus grand nombre de demandes, 43 % soit 4.033 des billets délivrés ont été octroyés à des étudiants Mahorais. Le Passeport pour la Mobilité de la Formation Professionnelle (PMFP), à Mayotte, 31,8 % (525 bénéficiaires) ont bénéficié de l’aide et le budget engagé pour la formation professionnelle, à Mayotte, s’élève à 1,2 million €.

Un nouveau plateau d’équipement sportif à M’tsangamouji

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La MGEN, dans le cadre de sa politique de prévention et de promotion du Sport Santé à travers son dispositif APINESS (Activité Physique Intergénérationnelle d’Extérieur pour le Sport et la Santé) vise à favoriser l’activité physique et sportive pour tous et à construire une dynamique partenariale large autour du sport santé, notamment avec les collectivités et les universités ; en facilitant l’accès à tous à des équipements extérieurs gratuitement, en assurant la promotion d’une activité physique et sportive régulière dans le but de favoriser l’émergence d’actions de prévention en participant à l’éducation à la santé des citoyens. La commune et le CCAS de M’tsangamouji s’inscrivant dans ces objectifs, un partenariat a été fait naturellement pour la mise en place d’un espace Air Ait.

En effet, le CCAS organise depuis plusieurs années des ateliers Sport Santé, notamment pour les personnes âgées ; la commune a également mis en place 3 city-stades et un espace de street-working ouvert à tout public. Ce plateau sportif situé dans le cadre idyllique du front de mer est financé par la MGEN Mayotte et exploité par la commune, le CCAS et les associations sportives de M’tsangamouji.

Le bus itinérant de France Alzheimer inauguré à Chiconi

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France Alzheimer a inauguré avec fierté son bus itinérant ce jeudi, au siège de l’association à Chiconi. Ce dispositif a pour but de faciliter l’accès aux droits et aux soins des personnes âgées à Mayotte. L’événement s’est déroulé en présence du vice-président du conseil départemental chargé de la santé, Madi Moussa Velou, du président de la Fédération Mahoraise des Associations des Personnes Âgées et des Retraités (FMAPAR), ainsi que de la vice-présidente de la caisse de sécurité sociale de Mayotte.

Ce bus itinérant représente une étape significative dans la lutte contre la maladie d’Alzheimer et dans l’amélioration de l’accès aux droits des personnes âgées à Mayotte. L’objectif principal de ce projet novateur est de faciliter la téléconsultation et le diagnostic précoce des personnes suspectées d’être atteintes de la maladie d’Alzheimer. Grâce à ce bus équipé de technologies médicales avancées, les personnes âgées pourront bénéficier d’un suivi médical de qualité, même dans les zones les plus reculées de l’île.

Lors de la cérémonie, le vice-président a salué l’initiative de l’Association France Alzheimer et a souligné l’importance de ce bus itinérant pour la communauté mahoraise. Il a mis en avant l’engagement des institutions à soutenir les initiatives visant à améliorer les soins de santé et l’accès aux droits des personnes âgées. Le Président de la FMAPAR a également exprimé l’importance de la solidarité intergénérationnelle et de la prise en charge des personnes âgées dans notre société.

Le bus itinérant sera équipé de matériel médical de pointe, permettant aux professionnels de santé d’effectuer des téléconsultations et des diagnostics précis. Les patients pourront bénéficier de consultations à distance avec des spécialistes, réduisant ainsi les déplacements et les coûts liés aux soins médicaux. En plus des services médicaux, le bus itinérant proposera des sessions d’information et de sensibilisation sur la maladie d’Alzheimer, ainsi que sur les droits et les prestations sociales auxquels les personnes âgées peuvent prétendre.

Réseau Halo : vente des cartes de transport scolaire 2023-2024

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Le réseau halO’ informe l’ensemble des usagers que la vente des cartes de transport scolaire pour l’année 2023/2024 débute le lundi 3 juillet 2023. Cette année, le réseau halO’ innove avec la mise en place du paiement en ligne accessible sur smartphone, tablette ou ordinateur. Payer en ligne c’est gagner du temps. Pas d’attente pour récupérer sa carte dans le point de vente halO’ de votre choix.

6 points de ventes halO’ pour acheter votre carte de transport scolaire : Longoni – ZI Vallée 3, locaux MATIS : ouvert de 7h30 à 15h du lundi au vendredi ; MJC de M’Gombani : ouvert de 8h à 15h30 du lundi au jeudi et de 8h à 12h le vendredi ; Dembéni – agence TRANSDEV Mayotte : ouvert de 6h à 17h30 du lundi au vendredi et le samedi de 7h à 12h ; Coconi – bureau de l’agriculture : ouvert de 7h30 à 15h du lundi au vendredi ; Mramadoudou – Ecole maternelle Said Vita : ouvert de 7h30 à 15h du lundi au jeudi et de 8h à 12h le vendredi ; Douka Mobile halO’ : planning consultable sur le site halo.yt. Le Douka Mobile halO’ se rendra dans les différents villages de l’île pour être au plus proche de ses usagers.

Attention ! Le prix de la carte de transport scolaire 2023 -2024 est fixé à 50€ par enfant (tarif non dégressif). Toute amende non payée au titre de l’année 2022-2023 bloquera la délivrance de la nouvelle carte. Pour plus de renseignements, nous invitons l’ensemble de nos usagers à rester connecté aux alertes infos via www.halo.yt ; suivre les évolutions sur les réseaux sociaux de halO’ Mayotte ; contacter par téléphone au 0269 666 360 ou écrire par courriel à l’adresse contact.mayotte@transdev.com

Opération Wuambushu : le député Mansour Kamardine demande un prolongement jusqu’à la fin de l’année

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Ce week-end, le ministre de l’Intérieur s’est rendu à Mayotte pour notamment réaliser un point d’étape de l’opération Wuambushu. Suite à cette visite, le député Mansour Kamardine s’exprime au travers d’un communiqué de presse, notamment pour demander le prolongement de l’opération jusqu’à la fin décembre.

« Venu en visite à Mayotte pour effectuer un point d’étape de l’opération Wuambushu de restauration de l’état de droit, le ministre de l’Intérieur a pu constater le soutien populaire suscité par sa détermination à rétablir la sécurité et la maîtrise des flux migratoires. Gérald Darmanin est désormais l’ami des Mahorais.

Si le volet de démembrement des bandes de délinquants et des réseaux de criminalité transnationale organisée est bien engagé, comme en atteste la baisse des agressions de 22% et la réduction des flux d’entrée de clandestins en 2 mois, l’annonce d’une 1ère prolongation de l’opération Wuambushu est bienvenue pour atteindre les objectifs fixés en matière de reconquête des territoires perdus de la République à Mayotte et de réduction du nombre de personnes en situation irrégulière. En effet, le harcèlement judiciaire de quelques structures et le manque d’efficacité de notre diplomatie ont considérablement ralenti les volets 2 et 3 de l’opération.

C’est pourquoi je formule dès maintenant le souhait d’une prolongation de Wuambushu jusqu’à la fin de l’année en cours.

Enfin, des contingences locales de dernières minutes regrettables n’ont pas permis à de nombreux Mahorais, qui souhaitaient témoigner au ministre leur appui, de venir l’accueillir à Mamoudzou. Sans doute, la nouvelle visite annoncée pour le mois de septembre sera l’occasion de se réunir massivement pour marquer l’attachement de Mayotte à la France et la reconnaissance de ses habitants pour le seul ministre de l’Intérieur qui s’est mobilisé depuis plus de 10 ans pour y rétablir les valeurs de notre République.

En République, quand on veut, on peut ! »

Collecte de vêtements ce samedi 1e juillet

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Le Rotary Club de Mamoudzou Hippocampe Mayotte organise une collecte de vêtement ce samedi 1e juillet de 8h à 13h, au Quartz à Hauts-Vallons et au sein de Habari Presse, à Mamoudzou. Offrez une deuxième vie à vos vêtements et recyclez-les. Une fois récoltés, les dons seront distribués auprès des plus démunis.

Inscriptions pour le podium de la réussite à Bouéni

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Dans le cadre de son programme communal de réussite éducative, la commune de Bouéni organise la neuvième édition du Podium de la Réussite. Le forum de la mobilité aura lieu le mercredi 19 juillet 2023 à la MJC de Bouéni de 8h à 13h. La cérémonie de remise des récompenses aura lieu le vendredi 21 juillet à 18h, à Majiméouni. Les pré-inscriptions sont ouvertes jusqu’au mercredi 5 juillet. Pour pouvoir figurer parmi les récompensés, les candidats au baccalauréat et aux diplômes d’études supérieures 2023 et résidant à Bouéni, doivent impérativement se préinscire, jusqu’au mercredi 5 juillet 2023 inclus, par mail au service Politique de la ville, en envoyant leur pièce d’identité, leur RIB, leur justificatif de domicile à podiumdelareussite@boueni.fr

Pas de publication de l’indice des prix du mois de mai à Mayotte

L’Insee publie tous les mois un indice des prix à la consommation (IPC) pour Mayotte. L’IPC est l’instrument de mesure de l’inflation. Il permet d’estimer, entre deux périodes données, la variation du niveau général des prix des biens et des services consommés par les ménages. À Mayotte, le suivi des prix s’appuie sur près de 3.000 relevés de prix mensuels collectés par les enquêteurs de l’Insee sur le terrain.

L’Insee ne sera cependant pas en mesure de publier un indice d’ensemble des prix à la consommation à Mayotte pour le mois de mai 2023. En effet, au cours du mois de mai, l’Insee a été amené à suspendre la collecte des prix sur le terrain, pour préserver l’intégrité de ses agents en raison de la situation locale. Sauf évènement particulier, l’indice des prix du mois de juin 2023 à Mayotte sera diffusé le 25 juillet.

Les collectifs demandent la fin du visa territorialisé

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Profitant de la venue de Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur et des Outre-mer, ce week-end à Mayotte, Safina Soula a signé un courrier à son attention. Si elle loue la mise en œuvre de l’opération Wuambushu, la présidente des collectifs demande au ministre l’abrogation du titre de séjour territorialisé en la faisant « figurer dans les dispositions de la future loi Asile et Immigration ».

« Il convient de rappeler qu’à Mayotte, la délivrance des titres de séjour s’effectue sans obligation d’entrée régulière. Ce qui était censé être exceptionnel est devenu la norme, avec une interprétation subjective par les juges visant à favoriser la délivrance de titres de séjour à tout prix. Les critères de résidence, examinés de manière indicative, ainsi que l’absence de conditions de ressources, sont des faiblesses du dispositif actuel », estime la représentante des collectifs. « Chaque jour, environ 300 personnes sont accueillies à la préfecture, avec 4.000 nouvelles admissions au séjour par an et la délivrance de 18.000 titres de séjour annuellement. »

Afin de réduire la pression migratoire sur Mayotte, elle souhaite donc la fin du séjour territorialisé et « appliquer le droit commun en matière de délivrance de titre de séjour ». En outre, elle émet l’idée que les maires soient associés « par le biais de conventions dans le processus d’admission au séjour », une vérification accrue des conditions de logement avant la délivrance d’un titre de séjour à Mayotte, des tests osseux plus réguliers pour « tout prévenu en situation irrégulière qui déclare ne pas avoir atteint la majorité » et d’intensifier les moyens pour réduire d’éventuelles fraudes (faux certificat médical, fausses déclarations de paternité). Elle souhaite aussi que la police municipale puisse participer à la chasse aux marchands de sommeil et « rétablir le délit de séjour irrégulier supprimé sous François Hollande par la loi du 31 décembre 2012 ».

En judo, les Mahorais nourrissent de grandes ambitions

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La délégation mahoraise a passé une semaine à l’Institut national de judo à Paris pour préparer les Jeux des Îles de l’océan Indien 2023, du 23 août au 3 septembre.

Après avoir participé aux championnats de France de deuxième et troisième division, les 10 et 11 juin, à l’Institut national de judo à Paris, l’équipe mahoraise se prépare à s’envoler direction Madagascar pour les Jeux des Îles de l’océan Indien 2023, du 23 août au 3 septembre.

Le judo est la discipline sportive qui a rapporté le plus de médailles à Mayotte lors de l’édition 2019 des Jeux des Îles. Cette année, la compétition aura lieu à Madagascar, et Bruno Bonnefoy, président du club de judo de Kawéni et entraineur de l’équipe avec Cyril Imbert, ne compte pas rentrer les mains vides. Et la préparation n’a pas été laissée au hasard. En effet, neuf des dix-huit membres de l’équipe de judo de Mayotte ont participé aux championnats de France de Judo de deuxième et troisième division, organisés la semaine dernière, à l’Institut national de judo à Paris. Lors de ces deux jours de combats, les judokas de l’équipe mahoraise sont parvenus à rafler une médaille d’argent en deuxième division et une médaille de bronze en troisième division. « C’est remarquable », commente l’entraineur. « En plus de ces deux médailles, on a aussi des parcours intéressants, qui nous laissent assez optimistes. On n’a pas à rougir de notre niveau ! », ajoute-t-il avec fierté.  

Le déplacement en métropole a aussi été l’occasion pour les judokas de faire un stage d’une semaine à l’institut. Un entraînement supplémentaire et couteux, mais essentiel afin que l’équipe puisse donner le meilleur d’elle-même. Formateurs spécialisés, coachs et préparateurs physiques, ils ont côtoyé l’élite de la discipline pendant sept jours, dans le but de parfaire leur technique. « C’était une semaine très éprouvante pour eux, mais vraiment nécessaire », souligne Bruno Bonnefoy.

Neuf médailles en 2019

Le 23 août, l’ensemble des sportifs mahorais participants aux Jeux décolleront vers Tananarive pour un peu plus de dix jours. Cette année, les règles de la compétition de Judo ont été modifiées : deux judokas de la même nation pourront participer pour une même catégorie, alors qu’une seule personne était autorisée jusqu’en 2019. Une nouveauté qui désavantage l’équipe mahoraise d’après l’entraineur. « Ça va être plus compliqué, car on n’a pas beaucoup de judokas à Mayotte. Ça va avantager les grosses nations qui participent. » Une pression supplémentaire pour les combattants du 101ème département français, qui vont devoir affronter leurs concurrents de La Réunion, des Seychelles, des Maldives, des Comores, de Madagascar et de Maurice. « On a aussi la pression, car en 2019, le judo a ramené neuf médailles. On est attendus au regard des performances précédentes. Je crains que l’on en ait moins cette année, mais on ne va pas revenir bredouille. Toute l’équipe a hâte d’y aller », prévient le coach.

Il compte notamment sur Cyril Imbert pour montrer une nouvelle fois la voie.

Le Département de Mayotte à la peine dans la gestion des PMI

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Le fonctionnement des PMI à Mayotte représente une quinzaine de millions d’euros de dépenses, chaque année.

Depuis 2006, les PMI (protection maternelle et infantile), ces structures qui font le suivi des grossesses et de la santé des jeunes enfants, sont du ressort du conseil départemental de Mayotte. Une compétence qu’il a dû mal à assumer du fait de moyens limités et d’un manque de structuration, estime le dernier rapport de la Chambre régionale des comptes.

Avec presque 11.000 naissances par an et une natalité largement supérieure à la métropole, les 17 PMI (protection maternelle et infantile) de Mayotte sont toujours aussi fréquentées et s’avèrent une charge importante pour le Département de Mayotte. La Chambre régionale des comptes de La Réunion-Mayotte vient une nouvelle fois d’en démontrer la preuve dans son dernier rapport. Elle y pointe encore des manquements à différents niveaux, comme l’absence d’un schéma directeur. « Le défaut de formalisation par le Département d’une vision pluriannuelle en matière de PMI s’accompagne d’une absence d’évaluation des actions conduites. L’estimation des besoins des populations n’est pas réalisée et aucun plan d’actions n’est défini pour les prochaines années », déplore l’organe qui évalue la conduite des politiques publiques. Elle en veut pour preuve les centres d’accueil qui attendent toujours leur reconstruction. « L’offre ne cesse de se contracter depuis 2007, année où il y avait alors 27 centres. En quinze ans, plus de 40 % des centres ont donc été supprimés. » Cependant, ce qui rassure la CRC, c’est que « la présentation du schéma aux élus départementaux, initialement prévue avant la fin 2022, a été reportée à la fin du premier trimestre 2023 »

Dans son fonctionnement, les PMI peinent aussi à assurer leurs missions. « L’offre de prestations de la PMI est loin des standards nationaux : trois consultations de grossesse au lieu de six, dépistage insuffisant des handicaps et de la malnutrition, traitement des maladies sexuellement transmissibles (MST) non proposé, etc. », est-il noté. L’instance donne toutefois des circonstances atténuantes à la collectivité. « Le Département de Mayotte n’est pas pour l’heure en mesure de relever seul ces défis. Il a besoin d’un accompagnement, d’autant plus que ses difficultés sont liées en partie aux effets d’un contexte migratoire sur lequel il n’a aucune prise. »

Une compensation douze ans après

Si l’argent est le nerf de la guerre, la responsabilité de l’État dans les difficultés des PMI n’est pas non plus écartée par l’instance. « La compensation tardive par l’État du transfert de la compétence PMI peut expliquer en partie les difficultés du Département de Mayotte à fixer ses objectifs et structurer l’exercice de ses missions en la matière », fait-elle remarquer. En effet, il a fallu douze ans pour que la France octroie 105,7 millions d’euros au Département au titre de la période 2009-2017. Et depuis 2018, une dotation annuelle de 14,5 millions est versée au budget annexe du CD.

En 2021 par exemple, les dépenses du budget SPE (PMI + Aide sociales à l’enfance) représentent ainsi près de 14 % de celles du budget consolidé du Département de Mayotte. En moyenne annuelle, les dépenses réelles de fonctionnement de la PMI, durant la période 2018-2021, représentent quinze millions d’euros. La dotation de l’État devrait normalement compenser ces dépenses, sauf que l’aide sociale à l’enfance (environ 28 millions d’euros par an) plombe le budget commun car l’ASE n’est financée que d’un tiers par l’État. Ces derniers mois, le conseil départemental de Mayotte n’a cessé d’alerter cette situation, menaçant de refuser l’accès de ses PMI aux non assurés sociaux. Ben Issa Ousseni, son président, souhaite ainsi pousser l’État à mettre davantage la main à la poche pour lui venir en aide.

La Chambre régionale des comptes partage le même avis dans son rapport. Toutefois, « si le Département de Mayotte venait à négocier et obtenir une nouvelle aide exceptionnelle pour la PMI, cette aide devrait en tout état de cause, selon la chambre, être subordonnée et conditionnée à l’amélioration de sa gestion, via un accompagnement formalisé par un contrat pluriannuel d’objectifs et de moyens faisant l’objet d’un suivi régulier, rigoureux et effectif », prévient-elle.

Un nouveau chapitre commence pour la formation hôtelière

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« Il ne faut pas oublier que la réussite du bac pro à Mayotte est de 84%, soyons fiers et tentons de faire encore mieux », Aminata Thienta, proviseure du lycée polyvalent de Kawéni.

Une nouvelle étape a été franchie dans le domaine de la formation hôtelière à Mayotte avec l’inauguration de l’hôtel d’application au lycée polyvalent de Kawéni. Cet événement marquant a été célébré en présence du recteur de Mayotte, Jacques Mikulovic, accompagné du maire de Mamoudzou, Ambdilwahedou Soumaila, et des architectes qui ont mené à bien ce projet. La visite des lieux par la proviseure du lycée a été clôturée par une dégustation. De quoi montrer les compétences des étudiants du lycée en termes de service.

« Ce nouveau bâtiment a vocation à accueillir des générations entières qui vont tendre vers l’excellence. Il fait partie de la construction de Mayotte. » C’est sur ces mots que la directrice de l’établissement, Aminata Thienta, a accueilli ses invités. Ce nouveau bâtiment flambant neuf abrite désormais un laboratoire boulangerie/pâtisserie, une salle d’œnologie et une chambre d’application ainsi que deux nouvelles chambres d’hôtel. Cet ensemble doit permettre de former spécifiquement des étudiants à l’hôtellerie car jusqu’à présent, le lycée ne les formait qu’à la restauration et à la cuisine. Les élèves pourront désormais toucher à toutes les branches du secteur et laisser leur empreinte dans le monde de l’hôtellerie et de la gastronomie tout en valorisant les richesses culturelles et culinaires de Mayotte.

Depuis la pose de la première pierre en 2011, le lycée hôtelier de Kawéni a connu une évolution significative. Les travaux de la partie hôtellerie ont débuté en 2019 et se sont récemment achevés. Plusieurs obstacles ont ralenti le processus telle que la réforme du baccalauréat professionnel qui a imposé une modification des espaces en construction. « On avait prévu cinq chambres hôtelières à la base, mais la réforme nous a forcés à créer des cuisines et un laboratoire donc nous avons seulement gardé deux chambres au final », explique Houzainoudine Moustafa, responsable des projets immobiliers du rectorat. Difficile de s’imaginer que le terrain qui accueille aujourd’hui des élèves en BTS, CAP et Bac pro n’était qu’un amas de terre il y a quelques années. « A ses débuts, il n’y avait qu’un seul bâtiment abritant une cuisine et une salle de réception mais ce n’était pas vraiment aux normes donc il a fallu presque tout refaire », explique le même responsable. Aujourd’hui, plusieurs bâtiments sont sortis de terre et ceci pour le plus grand plaisir des étudiants qui peuvent y apprendre tous les métiers de l’hôtellerie-restauration avec des équipements et des techniques dignes des plus grands !

Un secteur avec des fondations fragiles

Lors de son discours, le recteur a rappelé que 4.500 élèves sortent chaque année de Terminale à Mayotte, mais seulement 1.000 d’entre eux trouvent un emploi. « Il faut qu’on aide à l’insertion à travers des contrats professionnalisant comme l’alternance », a-t-il souligné. L’hôtellerie-restauration est un secteur qui recrute, d’autant plus à Mayotte où le tourisme se développe peu à peu. C’est sans doute l’une des raisons qui ont poussé ces « gamins pétris de talent », comme l’a dit le recteur, à choisir cette voie. Malgré cet attrait pour le secteur, les bases et les notions des étudiants restent fragiles dans l’ensemble. Ces derniers n’ont parfois pas les références et connaissances culinaires qui proviennent de métropole ou d’Europe de l’Ouest, ce qui rend leur apprentissage d’autant plus difficile. Les classes du cursus professionnel sont composées de 24 élèves encadrés par des professeurs issus du monde professionnel. « La plupart d’entre eux continuent ensuite sur un BTS hôtellerie ou tourisme », affirme Véronique Hornez, professeur dans le secteur de l’hôtellerie restauration depuis une vingtaine d’années. Ce challenge éducatif pousse les professeurs à mettre les bouchées doubles et à inciter leurs étudiants à tendre vers l’excellence à travers de la rigueur et de l’exigence. Jacques Mikulovic a d’ailleurs rappelé que « c’est respecter les élèves que d’être dans l’exigence ».

Une visite à travers les cinq sens

Cette visite du lycée a été ponctuée de surprises aussi bien buccales qu’olfactives ou visuelles. Le recteur s’est laissé tenter par une dégustation de vin dont il s’avère être un véritable amateur. « Je déconseille à tout le monde de faire ce que je suis en train de faire, parce qu’après ça coûte très cher », a-t-il ironisé alors qu’il goutait un vin de Bordeaux. Cette dégustation s’est déroulée dans la salle d’analyses sensorielles, équipée de tables et matériaux modernes et aux normes. « Les étudiants sont amenés à apprendre à mettre des mots sur chaque saveur, chaque odeur qu’ils perçoivent et ceci nécessite une grande pédagogie du corps enseignant », explique l’un des professeurs encadrants, Éric Guerini.

L’inauguration s’est conclue par une dégustation de mets préparés par les professeurs et les élèves du lycée. En guise de ruban symbolique, une brioche vendéenne « Made in Mayotte » a été découpée par le recteur et le maire. Les invités ont également eu l’occasion de déguster des délices issus de la pâtisserie française, agrémentés de touches mahoraises – telles que des tartelettes à la papaye et à la cardamone. Rafraîchissements et boissons en tout genre étaient également servis par des étudiants soucieux de bien faire et de mettre en application les compétences acquises.

Cette inauguration marque une étape importante pour le lycée hôtelier de Kawéni, offrant de nouvelles opportunités de formation et contribuant au développement du secteur hôtelier à Mayotte. Grâce à ces nouveaux espaces et équipements, les étudiants bénéficieront d’un environnement propice à l’apprentissage qui leur permettra d’avoir toutes les clés en main pour plonger dans le monde professionnel d’ici quelques années.

Trente ans de Mayotte Fournitures : « on n’avait jamais entendu parler de Mayotte »

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L’entreprise Mayotte Fournitures est installée en zone Nel, à Kawéni, à côté de Zolpan.

Mayotte Fournitures fête ses trente ans, ce mardi 27 juin. Cette entreprise de Kawéni commercialisant des peintures murales professionnelles s’est installée sur le territoire mahorais en 1993. Au départ chez Zolpan, Jean-Pierre Lefevre, aujourd’hui âgé de 67 ans, exprime sa fierté et fait un retour sur ses débuts.

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Jean-Pierre Lefevre, dirigeant de Mayotte Fournitures, à son bureau.

C’est en 1987 que Jean-Pierre Lefevre pose la première fois le pied sur le territoire mahorais. À l’époque, il travaillait exclusivement à La Réunion. « On n’avait jamais entendu parler de Mayotte, personne ne connaissait l’île d’ailleurs », confie-t-il. Cette année-là, alors tout juste âgé d’une trentaine d’années, il entend parler de Mayotte. En travaillant chez Zolpan, une entreprise de peinture murale qui commercialisait ses produits dans les îles de l’océan Indien telles que Madagascar, Maurice, les Seychelles, il est encouragé à visiter ce territoire inconnu. « J’ai toujours été d’un naturel baroudeur, curieux. Donc quand on m’a conseillé d’y aller, j’ai pris le premier avion et j’y étais », raconte-t-il. Mais en ce temps-là, Mayotte n’était pas comme il s’y attendait, « C’était trop tôt. Mayotte bougeait, oui, mais pas beaucoup ».

« Faire ce qu’on savait faire de mieux »

Deux ans plus tard, il revient une nouvelle fois sur l’île aux parfums. Cette visite a fortement étonné ce chef d’entreprise, car Mayotte avait fortement évolué en très peu de temps. C’est à ce moment-là qu’il perçoit le champ des possibles localement. « J’ai toujours cru en son potentiel. J’ai toujours su que Mayotte allait évoluer », déclare-t-il. De plus, l’entreprise reçoit durant ces deux années, de nombreuses demandes de cotation, pour commercialiser les produits Zolpan dans des commerces sur Mayotte. « On s’est dit qu’on ne pouvait pas continuer comme ça, c’est pour ça que je suis venu », concède Jean-Pierre Lefevre. En juin 1993, Mayotte Fournitures voyait le jour. Quand il parle de cette époque, le gérant certifie : « On est venu faire ce qu’on savait faire de mieux, c’est-à-dire les finitions bâtiments. On s’est concentré sur notre savoir-faire. Beaucoup de gens disaient qu’il fallait se diversifier parce qu’on allait couler, mais finalement, on s’en est bien sorti ». Alors, bien entendu, la vente n’a pas été leur seule activité. « Nous avons formé à l’utilisation de nos produits parce qu’à Mayotte, les gens ne savaient pas appliquer correctement la peinture. Elle demande un certain niveau technique que beaucoup n’avaient pas. » Donc les professionnels de Mayotte Fournitures faisaient les liaisons entre les différentes équipes pour être sûr que les peintures soient appliquées de façon irréprochable et ainsi avoir un rendu impeccable. Des démarches d’autant plus compliquées, car il était plus difficile de communiquer. « On avait le fax ou le téléphone, mais c’est tout », rappelle-t-il.

Un développement qui continue

Depuis, l’entreprise ne cesse de croître. « Je suis énormément fier du chemin parcouru. Cette entreprise, c’est mon plus gros succès ma plus grande fierté. On a participé à de nombreux projets. À l’époque, Mayotte comptait à peine 100.000 habitants, la SIM [Société immobilière de Mayotte] débutait tout juste. C’est d’ailleurs eux qui lançaient le plus de projets. Nous avons donc participé à la construction de la plupart des bâtiments de l’île. » Jean-Pierre Lefevre ne cache pas la satisfaction qu’il ressent vis-à-vis de son travail. Prochaine étape, faire commercialiser les produits de Mayotte Fournitures dans des quincailleries de l’île pour faciliter les déplacements des clients.

La nouvelle caserne des pompiers en Petite-Terre enfin inaugurée

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Située à Pamandzi, la nouvelle caserne des sapeurs-pompiers a été inaugurée officiellement par le ministre de l'Intérieur et des Outre-mer, Gérald Darmanin.

L’inauguration officielle de la nouvelle caserne des sapeurs-pompiers de Petite-Terre, à Pamandzi, a constitué la troisième séquence de la visite du ministre de l’Intérieur et des Outre-mer, Gérald Darmanin, ce dimanche matin. 86 agents y sont affectés.

Il fallait forcément que la cérémonie d’inauguration de la caserne des pompiers de Petite-Terre se fasse en grande pompe, ce dimanche matin. Alors que le projet du service départemental d’incendie et de secours de Mayotte (Sdis 976) date de 2014 et le premier coup de crayon de 2016, il a connu un certain temps de repos, notamment à cause du Covid-19. La nouvelle structure est désormais fonctionnelle pour couvrir les besoins en secours des habitants de la Petite-Terre pour les années à venir. En termes d’effectifs, ce sont 86 agents qui sont affectés à cette caserne pour un potentiel journalier de onze d’entre eux actifs tous les jours. « Ces onze personnes en garde assurent à la fois le secours aux personnes, l’incendie et puis l’ensemble des spécialités inhérentes à leur mission nautique », rappelle le colonel Olivier Neiss, le directeur du Sdis 976.

Dans les rangs des sapeurs-pompiers, on avait prévu des animations, telles que la présentation des engins ou des manœuvres au grand public. La journée a revêtu un aspect plus officiel quand la délégation ministérielle caserne a déboulé sur les lieux, dimanche matin, avec le ministre de l’Intérieur et des Outre-mer, Gérald Darmanin. Il était accompagné du président du conseil départemental de Mayotte, Ben Issa Ousseni, du préfet de Mayotte, Thierry Suquet, les deux sénateurs mahorais, Thani MohamedSoilihi et Abdallah Hassani, le maire de Pamandzi, Madi Madi Souf, et Saïd Omar Oili, président de l’intercommunalité de Petite-Terre et maire de Dzaoudzi-Labattoir.

Avant de dévoiler la plaque inaugurale, le ministre de tutelle des pompiers a lu un message qui s’inscrit dans le cadre de la Journée nationale des sapeurs-pompiers.

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes